La révolution administrative sur la table du président : Le défi à gagner, à tout prix
L’heure est, aujourd’hui, au déclenchement effectif de la révolution administrative afin de mettre un terme définitif aux erreurs du passé et à l’absence ou au refus des hauts responsables d’assumer, comme il se doit, les fonctions pour lesquelles les Tunisiens leur ont accordé leur confiance.
Le Président Kaïs Saïed appelle à ce que la révolution législative soit accompagnée par une révolution administrative propre à libérer nos cadres de leurs démons.
La Presse — En Tunisie, à chaque jour sa surprise, son initiative ou son éclat. Et ce ne sont pas uniquement les tenants du pouvoir qui surprennent leurs électeurs et leurs électrices par de telles annonces. Les initiatives pleuvent avec abondance, plutôt du côté des partis de l’opposition ou plus exactement ce qui en reste et aussi près du côté des partis qui se disent faire partie du processus du 25 juillet et prétendent parler au nom du Président de la République. En dépit de ses dénégations quasi quotidiennes.
Sauf que cette inflation galopante d’initiatives, de création de fronts ou d’alliances et également de «harakat» passe, le plus souvent, inaperçue auprès de l’opinion publique. Et ce sont, uniquement, les quelques chroniqueurs qui officient encore au sein de deux ou trois radios qui s’en rendent compte et se donnent la peine d’expliquer les objectifs et le contenu des communiqués qui en parlent. Tout en avouant, faut-il leur reconnaître le mérite, que ces communiqués ne diffèrent en rien de ceux que l’opposition publiait à l’époque des présidents Bourguiba et Ben Ali. Et ces mêmes commentateurs d’ajouter que les Tunisiens ne prêtent plus aucune attention à ces communiqués et à leurs auteurs.
Aujourd’hui, les Tunisiens savent à quelle porte ils doivent frapper pour voir leurs voix écoutées et leurs approches et propositions prises en considération.
Désormais, ils sont convaincus qu’au Palais de Carthage, un des leurs, le Président Kaïs Saïed les a habitués aux promesses réalistes et réalisables. Et aussi aux initiatives qui ont le mérite de constituer l’expression fidèle des aspirations du peuple. D’où cette relation de confiance partagée entre le peuple et le Président, une confiance fondée sur un élément essentiel, le sentiment et la certitude que le Chef de l’Etat ne leur fait jamais de promesse sans être sûr qu’elle soit concrétisée.
Et la dernière initiative que le Président offre aux Tunisiens est bien celle de la révolution administrative dont l’heure a sonné dans le sens que les erreurs et les errements commis depuis janvier 2011 n’ont plus de raison d’être.
Aujourd’hui et au moment où la révolution législative tant rêvée a démarré, sur des chapeaux de roues avec l’amendement historique relatif à l’éradication définitive du système de la sous-traitance dans le Code du travail, on s’attaque à l’épineux dossier de l’administration publique dont la réforme est considérée comme la priorité des priorités du Chef de l’Etat, priorité qui ne date pas de son accession au Palais de Carthage. Mais bien depuis ses apparitions télévisées et radiophoniques quand il était régulièrement invité pour éclairer les Tunisiens sur ce qu’on devait entreprendre pour que le fonctionnaire tunisien mérite de son pays et pour que la Tunisie ait droit à une administration intègre, équitable et investie totalement à servir les intérêts supérieurs de la nation.
Le Président de la République ne cesse de souligner à chacune de ses sorties médiatiques l’urgence de faire en sorte que notre administration soit assainie, sur la base du droit, des éléments qui s’y sont introduits, illégalement, en tirant profit de leurs accointances partisanes et de leurs appartenances régionalistes, voire familiales.
L’heure est, aujourd’hui, à la nécessité impérieuse de publier le fameux rapport exigé par le Président sur le nombre réel des faux cadres et agents qui ont pullulé au sein de l’administration lors des années de plomb.