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La révolution administrative sur la table du président : Le défi à gagner, à tout prix

L’heure est, aujourd’hui, au déclenchement effectif de la révolution administrative afin de mettre un terme définitif aux erreurs du passé et à l’absence ou au refus des hauts responsables d’assumer, comme il se doit, les fonctions pour lesquelles les Tunisiens leur ont accordé leur confiance.
Le Président Kaïs Saïed appelle à ce que la révolution législative soit accompagnée par une révolution administrative propre à libérer nos cadres de leurs démons.

La Presse En Tunisie, à chaque jour sa surprise, son initiative ou son éclat. Et ce ne sont pas uniquement les tenants du pouvoir qui surprennent leurs électeurs et leurs électrices par de telles annonces. Les initiatives pleuvent avec abondance, plutôt du côté des partis de l’opposition ou plus exactement ce qui en reste et aussi près du côté des partis qui se disent faire partie du processus du 25 juillet et prétendent parler au nom du Président de la République. En dépit de ses dénégations quasi quotidiennes.

Sauf que cette inflation galopante d’initiatives, de création de fronts ou d’alliances et également de «harakat» passe, le plus souvent, inaperçue auprès de l’opinion publique. Et ce sont, uniquement, les quelques chroniqueurs qui officient encore au sein  de deux ou trois radios qui s’en rendent compte et se donnent la peine d’expliquer les objectifs et le contenu des communiqués qui en parlent. Tout en avouant, faut-il leur reconnaître le mérite, que ces communiqués ne diffèrent en rien de ceux que l’opposition publiait à l’époque des présidents Bourguiba et Ben Ali. Et ces mêmes commentateurs d’ajouter que les Tunisiens ne prêtent plus aucune attention à ces communiqués et à leurs auteurs.

Aujourd’hui, les Tunisiens savent à quelle porte ils doivent frapper pour voir leurs voix écoutées et leurs approches et propositions prises en considération.

Désormais, ils sont convaincus qu’au Palais de Carthage, un des leurs, le Président Kaïs Saïed les a habitués aux promesses réalistes et réalisables. Et aussi aux initiatives qui ont le mérite de constituer l’expression fidèle des aspirations du peuple. D’où cette relation de confiance partagée entre le peuple et le Président, une confiance fondée sur un élément essentiel, le sentiment et la certitude que le Chef de l’Etat ne leur fait jamais de promesse sans être sûr qu’elle soit concrétisée.

Et la dernière initiative que le Président offre aux Tunisiens est bien celle de la révolution administrative dont l’heure a sonné dans le sens que les erreurs et les errements commis depuis janvier 2011 n’ont plus de raison d’être.

Aujourd’hui et au moment où la révolution législative tant rêvée a démarré, sur des chapeaux de roues avec l’amendement historique relatif à l’éradication définitive du système de la sous-traitance dans le Code du travail, on s’attaque à l’épineux dossier de l’administration publique dont la réforme est considérée comme la priorité des priorités du Chef de l’Etat, priorité qui ne date pas de son accession au Palais de Carthage. Mais bien depuis ses apparitions télévisées et radiophoniques quand il était régulièrement invité pour éclairer les Tunisiens sur ce qu’on devait entreprendre pour que le fonctionnaire tunisien mérite de son pays et pour que la Tunisie ait droit à une administration intègre, équitable et investie totalement à servir les intérêts supérieurs de la nation.

Le Président de la République ne cesse de souligner à chacune de ses sorties médiatiques l’urgence de faire en sorte que notre administration soit assainie, sur la base du droit, des éléments qui s’y sont introduits, illégalement, en tirant profit de leurs accointances partisanes et de leurs appartenances régionalistes, voire familiales.

L’heure est, aujourd’hui, à la nécessité impérieuse de publier le fameux rapport exigé par le Président sur le nombre réel des faux cadres et agents qui ont pullulé au sein de l’administration lors des années de plomb.

ARP — Assemblée Parlementaire de la Francophonie : La Tunisie participe aux travaux de la 31e session du Conseil régional africain

Cette session a connu la participation de 18 pays africains francophones et s’inscrit dans le cadre du renforcement du rôle de la diplomatie parlementaire dans la recherche de solutions aux crises croissantes dans de nombreux pays du continent, et de l’intensification des consultations sur les questions politiques, économiques et sociales de la région africaine.

La Presse — Une délégation de l’Assemblée des représentants du peuple, ARP, comprenant Omar Barhoumi, vice-président chargé des grandes réformes, et Ali Bouzouzia, membre de la commission de la santé, de la condition féminine, de la famille et des affaires sociales et des personnes porteuses d’handicap, a participé à la 31e session du Conseil régional africain de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie,. D’après un communiqué de l’ARP, cette session s’est tenue dans la capitale du Bénin, «Cotonou», du 2 au 4 juin 2025.

Cette session a connu la participation de 18 pays africains francophones, et s’inscrit dans le cadre du renforcement du rôle de la diplomatie parlementaire dans la recherche de solutions aux crises croissantes dans de nombreux pays du continent et de l’intensification des consultations sur les questions politiques, économiques et sociales de la région africaine.

Les participants ont discuté de sujets liés à la situation actuelle en Afrique francophone à la lumière des défis géopolitiques, ainsi que de la croissance démographique et son impact sur le développement et des stratégies à entreprendre pour accélérer l’intégration régionale en matière d’accès à l’énergie.

La délégation tunisienne a eu des interventions lors des discussions de tous les sujets cités à l’ordre du jour. Elle a également tenu des réunions avec un certain nombre de délégations africaines pour discuter des moyens de renforcer les relations parlementaires et des perspectives de soutien à la coopération aux niveaux bilatéral et multilatéral, tout en affirmant la fierté de la Tunisie de son appartenance africaine.

Ciné-Jnina : Une plongée estivale dans le cinéma muet

Pendant six mercredis consécutifs, du 11 juin au 16 juillet 2025, le jardin du Goethe-Institut  se transformera en salle de projection à ciel ouvert, où cinéphiles et curieux pourront (re)découvrir des chefs-d’œuvre du 7e art. Les films, tous muets et accompagnés d’intertitres en anglais, seront projetés à 21h00. L’entrée est libre et gratuite.

La Presse — Le Goethe-Institut Tunis donne le coup d’envoi de la quatrième édition de Ciné-Jnina, son rendez-vous cinématographique estival, avec une programmation exceptionnelle dédiée au cinéma de la République de Weimar (1918–1933). Véritable âge d’or du cinéma muet allemand, cette période marquée par l’expressionnisme, l’avant-gardisme et le réalisme social est aujourd’hui encore saluée pour sa créativité audacieuse et sa portée symbolique.

Pendant six mercredis consécutifs, du 11 juin au 16 juillet 2025, le jardin du Goethe-Institut  se transformera en salle de projection à ciel ouvert, où cinéphiles et curieux pourront (re)découvrir des chefs-d’œuvre du 7e art. Les films, tous muets et accompagnés d’intertitres en anglais, seront projetés à 21h00. L’entrée est libre et gratuite.

le cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene

Cette rétrospective commence le 11 juin avec «Le Cabinet du Dr. Caligari“ (1920) de Robert Wiene, film emblématique de l’expressionnisme allemand. Dans une mise en scène visuellement saisissante, un hypnotiseur manipulateur et un somnambule criminel plongent le spectateur dans une spirale inquiétante.

Le 18 juin, place au mélodrame avec «Der letzte Mann» (1924) de F.W. Murnau. Ce chef-d’œuvre met en lumière l’effondrement d’un homme privé de sa dignité sociale, porté par le jeu poignant d’Emil Jannings et une caméra d’une modernité stupéfiante.

Le 25 juin, c’est «M – Le Maudit»(1931) de Fritz Lang qui captivera le public. Dans cette œuvre sombre, un tueur d’enfants terrorise une ville, déclenchant une chasse à l’homme aussi haletante que dérangeante. Premier film sonore du réalisateur, «M» explore brillamment les mécanismes de la justice et de la culpabilité.

Le 2 juillet, les spectateurs retrouveront Lulu, héroïne fatale de «La Boîte de Pandore» (1929) de G.W. Pabst. Entre sensualité, destin tragique et critique sociale, le film bouscule les normes de son temps par une mise en scène audacieuse et des personnages complexes.

L’Inconnu de F.W. Murnau,

Le 9 juillet, retour au fantastique avec «Les Mains d’Orlac» (1924) de Robert Wiene, où un pianiste greffé commence à croire que ses nouvelles mains, celles d’un assassin, le poussent au crime. Ce thriller psychologique explore les frontières floues entre science, folie et surnaturel.

Enfin, le cycle se clôt le 16 juillet avec «La Rue» (1923) de Karl Grune, drame expressionniste qui dépeint la tentation urbaine et les désillusions de la vie moderne, à travers le parcours initiatique d’un homme ordinaire.

Avec Ciné-Jnina, le Goethe-Institut Tunis offre bien plus qu’une simple projection de films anciens. Il propose une immersion dans une époque où le cinéma, encore muet, inventait un langage visuel universel, d’une richesse et d’une audace rarement égalées. Chaque œuvre projetée témoigne de la puissance artistique de la République de Weimar, dont l’héritage résonne encore dans le cinéma contemporain. Une programmation à ne pas manquer pour tous les amoureux de l’image, de l’histoire et de l’émotion.

Une affiche résumée ?

« Au Fil de l’Or » au Musée du quai Branly à Paris : La Tunisie par ses broderies

Des bords de la Méditerranée aux confins du Pacifique, l’exposition propose de partir sur les traces de ces sociétés au sein desquelles orfèvres et tisserands conjuguent leurs talents pour produire à la fois des œuvres textiles de prestige et des témoignages historiques de traditions parfois très anciennes.

Dans un hommage inédit à l’art du textile doré à travers les siècles et les civilisations, la Tunisie rayonne par ses broderies en cannetille et ses costumes en fils dorés au Musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris, dans le cadre de l’exposition temporaire «Au fil de l’Or. L’art de se vêtir de l’Orient au Soleil-Levant» (11 février-6 juillet 2025) qui invite à parcourir l’histoire et les traces de ce métal précieux qui a fasciné l’Humanité depuis des millénaires, en osmose avec les arts textiles.

Fruit d’un savoir-faire ancestral, ce mariage subtil entre fibres précieuses et lames d’or a été façonné par des générations de tisserands, à travers cinq grandes régions culturelles : le Maghreb, le Moyen-Orient, la péninsule arabique, l’Asie du Sud et du Sud-Est, et l’Asie orientale. La Tunisie est mise à l’honneur dans le parcours «Costumes de lumière des pays du soleil couchant», où une collection de costumes traditionnels richement brodés illustre le raffinement de son patrimoine vestimentaire. Le texte de présentation, signé Leila Temime Blili, pr émérite en histoire moderne et contemporaine à l’Université de La Manouba, figure dans le prestigieux catalogue de l’exposition, un ouvrage de plus de 300 pages qui présente les contributions de trente-quatre spécialistes qui dévoilent la richesse des costumes d’une vaste région s’étendant du Maghreb au Japon.

Ce catalogue, à la fois guide et livre d’art, est riche d’une abondante iconographie photographique et documentaire, pour accompagner le visiteur et le lecteur à travers les civilisations : «Des bords de la Méditerranée aux confins du Pacifique, l’exposition propose de partir sur les traces de ces sociétés au sein desquelles orfèvres et tisserands conjuguent leurs talents pour produire à la fois des œuvres textiles de prestige et des témoignages historiques de traditions parfois très anciennes.., et qui rappellent que ce patrimoine vestimentaire se revigore sans cesse et inspire toujours autant la créativité» lit-on dans l’éditorial d’Emmanuel Kasarhérou, président du Musée du quai Branly.

Une épopée de l’or, du Maghreb au Japon

Depuis la découverte de ce métal il y a 7 000 ans, les artisans, de la Chine à l’Inde, du Moyen-Orient au Maghreb, ont rivalisé de prouesses techniques pour orner vêtements et costumes de fils d’or. Dès le cinquième millénaire avant notre ère, l’or pare les étoffes de luxe destinées aux élites. Les siècles suivants, des artisans chevronnés— romains, byzantins, chinois, perses et musulmans— déploient les techniques les plus raffinées pour entremêler soie, lin et lames d’or dans des créations textiles d’exception. L’exposition rend hommage à cette tradition universelle, en présentant entre autres des pièces de trois pays du Maghreb— Tunisie, Algérie, Maroc— aux côtés de kimonos de l’époque Edo et de soieries du Proche-Orient et d’Asie. Elle illustre ainsi une histoire partagée où création artistique, héritage et innovation se rencontrent.

Djebbas, qoftans, farmlas… fils d’or tunisiens qui livrent leur lexique

Dans le parcours dédié aux costumes du Maghreb, la Tunisie se distingue par ses tenues d’apparat somptueusement brodées. Qoftans, djebbas, tuniques, pantalons et gilets dévoilent une virtuosité artisanale influencée par l’héritage andalou et l’expansion ottomane. Parmi les pièces exposées, certaines remontent à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. La «kiswa tarayoun» (costume de mariée) de Tunis, réalisée en velours, soie, fil d’argent doré, paillettes et cannetilles, incarne cette élégance intemporelle. A ses côtés, d’autres pièces emblématiques : une «qmejja qsira» de Sousse, une «koufia» de Moknine, une «kmejja» de Sfax, un gilet de cérémonie «farmla» de Raf-Raf, une robe «kadrûn» de Hammamet, une tunique de mariée «shushâna», de Raf-Raf et tant d’autres témoignent de la vitalité toujours vive de cette tradition précieuse. Ces vêtements, brodés d’or ou de vermeil, illustrent la richesse du costume féminin tunisien dont l’origine remonterait à l’Antiquité carthaginoise et romaine.

Leila Temime Bellili : une histoire millénaire du textile doré en Tunisie

Dans ce voyage dans la matière, le temps et les géographies, Leila Temime Blili, spécialiste d’histoire sociale et d’histoire de la famille, retrace, dans le catalogue de l’exposition, l’histoire des broderies traditionnelles nées dans les différentes villes tunisiennes. Elle montre comment cet artisanat a évolué, nourri par les échanges culturels rendus possibles grâce à la position centrale de la Tunisie au cœur de la Méditerranée. Les étoffes, bien que simples dans leur coupe, se parent de riches ornements. Les hommes tissent la soie et les étamines de laine, préparées par les femmes, qui en assurent ensuite la broderie. Aussi riches que variées, les pièces brodées de fils d’or reflètent un savoir-faire transmis, qui fait du vêtement un signe de distinction sociale et un capital financier sûr que les femmes peuvent vendre pendant les moments difficiles. Faute d’iconographie ancienne, les chercheurs ont retrouvé les descriptions de pièces telles que la qmejja ou la djebba dans les contrats de mariage, où quatre tenues saisonnières étaient exigées. Au XIXe siècle, le qoftan disparaît peu à peu, sauf dans certaines régions, remplacé par la djebba dont la coupe rappelle les vêtements antiques. Après la Première Guerre mondiale, un nouveau vêtement apparaît: le tarayoun, constitué d’un pantalon large et d’une blouse courte, inspiré de l’uniforme des tirailleurs d’Afrique. Ces costumes, considérés comme patrimoine immatériel, font l’objet d’un intérêt soutenu et de recherches menées par les jeunes modélistes. Traversant les âges et les civilisations, les broderies en fils d’or continuent d’émerveiller, devant et avec ces fragments de soleil éclaté mis en valeur lors de cette exposition organisée par le musée du quai Branly-Jacques Chirac, avec la collaboration de l’une des premières créatrices de haute couture chinoise, la styliste Guo Pei dont les somptueuses créations contemporaines, inspirées de l’Himalaya et de son imaginaire, révèlent une fascination intemporelle pour le métal le plus convoité : l’Or… Ce matériau qui serait, selon les récentes recherches scientifiques, d’origine stellaire, et d’où l’Homme a tiré le fil des merveilles, tissant, entre ses doigts, l’éclat du ciel dans la trame des étoffes.

Par Sarra BELGUITH
Crédits photo : Musée du quai Branly-Jacques Chirac

Mes Humeurs – Satie, un artiste à part

La Presse — A l’occasion du centenaire de la disparition du compositeur Erik Satie (1886-1925), les médias,  principalement thématiques, mettent les bouchées doubles pour commémorer cette date. La chaîne radio, France Musique a donné le la. 

Disparu en 1925, peu connu par  le grand public, cet artiste a laissé une empreinte sur son époque grâce à la richesse de son œuvre et l’originalité de son style. Un siècle après sa mort, des concerts, des conférences et autres hommages redonnent vie à son héritage, rappelant l’influence durable de sa musique dans le paysage culturel d’hier et d’aujourd’hui.

La France, pays de sa naissance, a une inclination marquée pour les célébrations. Rendre hommage à un musicien révolutionnaire dans sa démarche antisystème est fort louable. Les célébrations ont une utilité et des vertus souvent oubliées ( parfois snobées), elles permettent, comme dans le cas présent, de se familiariser avec un musicien dont on connaît peu les œuvres et le parcours. Il se trouve même des amateurs qui n’ont pas entendu parler de Satie. Pourtant, ce compositeur a exercé une influence surprenante, large et variée sur plusieurs courants musicaux du XXe et du XXIe siècle. Il a laissé des traces sur des musiciens d’avant-garde, peu visibles; les musiciens minimalistes comme John Cage, Brian Eno, Philip Glass ou Steve Reich et quelques autres musiciens actuels de jazz ont été influencés par la simplicité, la répétition et l’économie de moyens de Satie.

Classé souvent en marge des courants dominants de son époque, il a pourtant profondément influencé l’évolution de la musique moderne. Ses œuvres souvent étranges et provocatrices, et les noms qu’il leur a données Gymnopédies, Gnossiennes, musique d’ameublement, vexations, sonatine bureaucratique etc. intriguent par leur étrangeté, leur humour absurde et leur esprit provocateur, Satie a ouvert la voie à de nouvelles formes d’expression musicale, anticipant des mouvements comme le surréalisme ou le minimalisme.

Satie n’étonnait pas uniquement par ses compositions et ses titres loufoques ; il fut renvoyé du Conservatoire, ses professeurs le considèrent comme paresseux, manquant de talent, ou inapte à la discipline académique. Il préfère aux études académiques les cabarets de Montmartre où il se produit régulièrement. A 40 ans, il retourne à l’école, y étudie la composition et le contrepoint, un savoir-faire technique qu’il applique dans un esprit plus structuré et rigoureux.

Son comportement, sa façon de s’habiller: «J’aime que mon apparence soit aussi correcte que ma musique est incorrecte», disait-il, bref sa vie elle-même fut extravagante, excentrique; voici un extrait de son invraisemblable régime alimentaire qu’il observait méticuleusement «Ma seule nourriture consiste en aliments blancs…» (œufs, sucre, arêtes pilées, graisse d’animaux morts, sel, noix de coco, poulet cuit à l’eau claire, fruits moisis, riz, etc., le tout avec du vin bouilli au jus de fuchsia)»   

Côté scandale, un événement a fait couler beaucoup d’encre. C’était en 1917, Jean Cocteau lui demanda une musique de ballet (de Diaguilev). Dans sa composition, Satie introduisit des matériaux, jusque- là jamais vus dans l’histoire de la musique ; des bruits d’une machine à écrire, une sirène de police, des éclats de coups de feu … Un scandale ! La création fit sensation : le public manifesta son indignation vivement devant la salle et dans la rue; Satie avec Cocteau et Picasso (qui réalisa le décor) furent accusés d’«anarchie culturelle» — ils furent arrêtés et écopèrent de huit jours de prison pour ce «scandale de Parade».

Le 1er juillet prochain, jour de sa mort, le monde de la musique se souviendra.

Pourquoi : L’Aïd, c’est une fête totale

Le jour de l’Aïd, particulièrement l’Aïd El-Idha, ressemble à tout sauf à un jour de fête. Dès le petit matin — et après la prière —, il n’y a plus personne dans les rues sauf les apprentis bouchers et quelques jeunes, équipés de chalumeaux et de bouteilles de gaz, qui s’escriment avec les pattes et les têtes de moutons. Quant aux cafés et aux commerces, il ne faut pas y compter, même les boulangers font l’école buissonnière.

Evidemment, avec un agneau à la maison, on ne peut leur en vouloir !

Bonne fête et à l’année prochaine !

Réouverture du service de pédiatrie à l’hôpital régional de Métlaoui : L’Etat renforce l’offre de soins pour les enfants

Dans le cadre de la stratégie nationale de renforcement du système de santé publique et d’amélioration de l’accès aux soins pour tous les citoyens, le service de pédiatrie de l’hôpital régional de Métlaoui a été officiellement remis en service  vendredi 30 mai 2025, après une interruption de plus d’une décennie.

La Presse — Cette relance s’est déroulée sous la supervision de M. le gouverneur de Gafsa, en présence des autorités locales, du directeur régional de la santé, des membres du conseil local ainsi que de plusieurs cadres du secteur sanitaire.

Doté d’une capacité d’accueil de 16 lits, le service a été entièrement rééquipé avec des dispositifs médicaux modernes, comprenant notamment une unité spécialisée dans les soins aux nouveau-nés. Pour garantir la continuité et la qualité des prestations, deux médecins généralistes ont été affectés au service, tandis que quatre pédiatres ont été recrutés dans le cadre de contrats spécifiques. Par ailleurs, le personnel paramédical a été renforcé par l’intégration de 12 agents supplémentaires, dont 6 techniciens supérieurs et 6 aides soignants.

Cette réouverture est  qualifiée  de «jalon majeur pour la délégation de Métlaoui et les régions avoisinantes». Elle contribuera de manière significative à désengorger le service de pédiatrie de l’hôpital régional Houcine Bouzayane de Gafsa et à rapprocher les soins spécialisés des citoyens.

Ce projet s’inscrit dans le prolongement des engagements pris par le ministre de la Santé, M. Moustapha Ferjani, lors de sa visite officielle dans le gouvernorat en mars dernier. À cette occasion, il avait affirmé la volonté du ministère de réactiver les services hospitaliers prêts à l’usage, en les dotant des ressources humaines, logistiques et techniques nécessaires, en vue d’assurer un service de santé équitable, de qualité et accessible dans toutes les régions du pays.

Renaissance ferroviaire à Tozeur : Un nouveau souffle pour le tourisme saharien

Après une parenthèse de plus de cinq années, la ligne ferroviaire historique reliant Tunis à Tozeur est sur le point de reprendre vie, un véritable tour de force logistique et humain.

La Presse—Des travaux herculéens ont été entrepris par des équipes dévouées : armés de pioches et de pelles, des ouvriers s’attellent à dégager des kilomètres de voies englouties par les dunes mouvantes du désert. C’est une entreprise colossale, mais dont la réussite est imminente, puisque la ligne 13, qui dessert Tozeur, est désormais dans ses phases finales de réhabilitation, prête à accueillir de nouveau ses voyageurs.

Un catalyseur pour le tourisme saharien et le développement régional

Au-delà de la simple restauration d’un service de transport, la réactivation de cette artère ferroviaire revêt une importance capitale, particulièrement pour le dynamisme du tourisme saharien. Tozeur, porte d’entrée du désert tunisien, s’apprête à retrouver une accessibilité accrue, offrant aux voyageurs une solution de choix, plus pittoresque et écologique, pour rejoindre cette région enchanteresse. Cette connexioOKn ferroviaire rénovée est une aubaine pour les opérateurs touristiques et les artisans locaux, promettant un afflux renouvelé de visiteurs désireux d’explorer les oasis verdoyantes, les palmeraies luxuriantes et les paysages lunaires du Grand sud.

L’impact de cette reprise dépasse largement le cadre touristique. Cette ligne est également perçue comme un levier stratégique pour l’expansion du réseau ferroviaire national, ouvrant des perspectives de connexion de Tozeur avec d’autres pôles régionaux tels que Gafsa et la vibrante côte tunisienne. Une telle interconnexion est essentielle pour stimuler un développement économique et social harmonieux, désenclavant les régions intérieures et favorisant l’échange de biens et de personnes.

Les usagers, qui ont longtemps patienté, nourrissent de grands espoirs quant à une amélioration significative des services offerts. Ils aspirent à une modernisation de la flotte, à un confort accru et à une sécurité optimale pour leurs futurs trajets. Si tout se déroule comme prévu, les sifflets des locomotives devraient de nouveau résonner dans la région de Tozeur d’ici la fin de l’été, marquant une nouvelle ère pour la mobilité et le tourisme dans le sud tunisien.

Des efforts herculéens qui vont redonner vie à une ligne vitale, c’est un souffle nouveau pour les portes du désert, en enchantant son lien ferroviaire avec un exploit de résilience… 

Trois questions à – Dhafer Saidane, docteur en économie et spécialiste de la finance durable à La Presse : Pour une finance plus innovante, mieux ancrée dans les défis des économies émergentes

Aujourd’hui, les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle (IA) et la blockchain s’imposent comme des leviers puissants de transformation. En facilitant l’inclusion financière et en renforçant la transparence des flux, ces outils numériques redéfinissent en profondeur les pratiques de la finance durable.

La Presse — Comment les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle et la blockchain transforment-elles les pratiques de la finance durable ?

L’intelligence artificielle (IA) et la blockchain redéfinissent déjà les pratiques de la finance durable en Tunisie. Ces technologies ouvrent la voie à une meilleure inclusion financière, en facilitant l’accès aux services bancaires pour les populations non bancarisées. Elles assurent également une transparence accrue des flux financiers, élément clé pour renforcer la confiance des investisseurs et lutter contre la corruption. En outre, elles offrent une capacité renforcée d’évaluation et de gestion des risques climatiques et sociaux, notamment à travers des outils d’analyse prédictive et des mécanismes de traçabilité des investissements verts.

Lorsqu’elles sont encadrées par des institutions, telles que la Banque centrale de Tunisie (BCT), et intégrées dans des programmes de formation académiques et professionnels, ces technologies peuvent jouer un rôle déterminant dans la structuration d’un écosystème d’investissement responsable, innovant et résilient.

A travers la Bourse, les banques commerciales et la BCT, la Tunisie explore activement des solutions technologiques de pointe pour moderniser son système financier et accélérer la transition vers une économie plus durable et inclusive.

Face aux défis environnementaux croissants auxquels la Tunisie est confrontée, quels outils numériques vous semblent les plus pertinents pour évaluer, orienter et sécuriser les investissements?

Les exemples d’application de l’intelligence artificielle (IA) et de la blockchain dans le domaine de la finance durable en Tunisie se multiplient, illustrant leur potentiel à transformer en profondeur les pratiques financières. Ces technologies innovantes interviennent principalement dans trois domaines clés.

Tout d’abord, l’évaluation des risques climatiques : des outils d’IA avancés, comme GraphCast développé par Google DeepMind, permettent de prédire avec précision des événements climatiques extrêmes, tels que les cyclones ou les inondations. Ces capacités prédictives sont particulièrement précieuses pour les assureurs, les réassureurs et les investisseurs engagés dans la finance verte, qui peuvent ainsi mieux anticiper et intégrer ces risques dans leurs décisions. Ensuite, l’IA contribue à l’automatisation des processus financiers et à la réduction des coûts opérationnels. Elle est utilisée pour gérer intelligemment des portefeuilles d’investissement, réaliser des analyses ESG (environnementales, sociales et de gouvernance), détecter les pratiques de greenwashing et mesurer avec plus de précision la performance extra-financière des entreprises. Cela renforce la crédibilité des projets à impact et facilite l’allocation efficace des ressources.

Enfin, la traçabilité et la transparence des flux financiers représentent un autre domaine d’application majeur, rendu possible grâce à la blockchain. Cette technologie permet de certifier l’origine des fonds verts et de garantir leur affectation conforme aux objectifs de durabilité. En Tunisie, plusieurs projets pilotes explorent l’usage de la blockchain pour assurer une traçabilité en temps réel des investissements responsables, renforçant ainsi la confiance des parties prenantes.

Ces avancées ouvrent la voie à une finance plus responsable, plus transparente et mieux alignée avec les objectifs du développement durable.

En tant que spécialiste de la formation en finance durable et en FinTech, quelle est votre perception sur l’évolution des compétences requises pour accompagner la transition vers une finance plus verte ?

L’évolution des compétences en finance durable et en FinTech dans des pays comme la Tunisie repose sur une logique de convergence : convergence entre la finance et la technologie, entre les normes globales et les réalités locales, entre le savoir académique et l’action professionnelle.

Dans cette dynamique, il devient essentiel de promouvoir une hybridation des compétences, combinant maîtrise des outils financiers, compréhension des enjeux de durabilité, et aptitude à utiliser les technologies émergentes.

Pour répondre à ces nouveaux besoins, des programmes diplômants en finance durable et FinTech doivent émerger, structurés autour de contenus pédagogiques à la fois techniques, conceptuels et éthiques. Ces formations devraient intégrer des modules technologiques (Python, intelligence artificielle, blockchain, modélisation financière), des fondamentaux ESG (green bonds, trajectoire Net Zero, reporting intégré), ainsi que des compétences transversales en éthique, gouvernance et stratégie de transition.

Cette hybridation répond à une double exigence : comprendre en profondeur les enjeux climatiques et sociaux pour les intégrer dans les décisions financières, tout en maîtrisant les outils numériques permettant d’automatiser, d’analyser et de piloter la performance durable. Elle constitue ainsi un levier clé pour bâtir une finance plus responsable, plus innovante, et mieux ancrée dans les défis des économies émergentes comme celle de la Tunisie.

Propos recueillis par

Sabrine AHMED

Forum « Miqyes 2025 » : Sept ans de prise de pouls des PME tunisiennes

Le Forum «Miqyes» prévu le 10 juin à Tunis réunira experts, entrepreneurs et décideurs pour débattre des leviers de transformation à activer en faveur d’une croissance plus verte, inclusive et résiliente.

La Presse —Le prochain Forum «Miqyes» se tiendra le mardi 10 juin 2025 à Tunis. Organisé par la Conect en partenariat avec le Pnud, cet événement vient clôturer la 7e édition du baromètre national sur la santé des PME tunisiennes. Il réunira des acteurs économiques, des décideurs publics et des représentants de la société civile autour des défis et opportunités liés à la transformation écologique et sociale des petites et moyennes entreprises. Le Forum «Miqyes» 2025 s’inscrit dans une dynamique d’accompagnement des PME face aux profondes mutations économiques, sociales et environnementales. Il mettra en lumière les résultats d’une enquête inédite menée auprès de 200 entreprises engagées dans une démarche de développement durable, et dressera un état des lieux précis de leurs pratiques, leurs obstacles et les leviers à mobiliser pour accélérer la transition. Ce forum vise à nourrir le débat sur le rôle que peuvent jouer les PME tunisiennes dans la construction d’une économie verte, inclusive et résiliente.

Des signes de reprise malgré les turbulences

La 7e édition du baromètre «Miqyes», basée sur une enquête conduite entre octobre et décembre 2024 auprès de 500 PME réparties sur tout le territoire tunisien, montre une résilience remarquable. En dépit d’un contexte économique marqué par l’instabilité et les pressions inflationnistes, 64,1 % des entreprises interrogées ont enregistré un bénéfice en 2023.

Certaines catégories se démarquent positivement : les entreprises dirigées par des femmes affichent un taux de bénéfice de 71,2 %, supérieur à la moyenne nationale. Ce constat conforte l’idée que le leadership féminin joue un rôle moteur dans la performance économique des entreprises.

Cependant, des fragilités persistent : 31 % des PME déclarent une baisse de leur chiffre d’affaires. Cette tendance témoigne de la vulnérabilité d’une partie du tissu entrepreneurial tunisien, notamment dans les régions de l’intérieur et les secteurs peu tournés vers l’innovation ou les marchés extérieurs.

Une orientation encore majoritairement locale

L’étude révèle également que 69 % des PME opéreraient uniquement sur le marché tunisien, ce qui limite leur potentiel de croissance à long terme. Néanmoins, 12 % des entreprises sont exportatrices, avec une majorité tournée vers l’Union européenne (57 %), suivie par l’Afrique du Nord (20 %). Les exportateurs se concentrent essentiellement dans les régions du littoral, bénéficiant d’un meilleur accès aux infrastructures et aux partenaires commerciaux.

Le financement, toujours un obstacle

L’un des freins majeurs au développement des PME reste l’accès au financement. Si 55,4 % d’entre elles estiment le leasing relativement accessible, d’autres formes de financement restent hors de portée, en particulier pour les entreprises implantées loin des grands centres économiques. Le renforcement de dispositifs adaptés, l’innovation financière et un accompagnement ciblé sont des impératifs pour libérer leur potentiel.

Une dimension nouvelle abordée cette année par «Miqyes» concerne l’engagement environnemental et sociétal des PME. Pour la première fois, l’étude analyse les comportements des entreprises engagées dans des démarches de responsabilité sociétale, d’économie circulaire ou de réduction d’empreinte carbone. Si les initiatives restent encore minoritaires, elles traduisent une prise de conscience croissante des enjeux liés à la durabilité et à la compétitivité future.

Tunisie-Danemark : Une coopération économique à la croisée des ambitions

La Presse — Les relations économiques entre la Tunisie et le Danemark ont souvent été éclipsées par les partenariats plus traditionnels entre Tunis et d’autres capitales européennes comme Paris, Rome ou Berlin. Pourtant, depuis les années 2000, les échanges tuniso-danois ont évolué vers une coopération plus ciblée, reposant principalement sur des programmes de développement durable, de formation professionnelle et d’appui à la société civile.

Une convergence stratégique sur les secteurs verts et numériques

L’Agence danoise de développement international (Danida) a, à plusieurs reprises, soutenu des projets en Tunisie après 2011, notamment dans la gouvernance locale, l’environnement ou l’éducation. Si ces appuis sont restés modestes en termes d’investissement direct, ils ont néanmoins posé les bases d’un dialogue économique de confiance. Ce sont les nouveaux enjeux globaux, en particulier la transition énergétique, la digitalisation de l’économie et la sécurité alimentaire, qui offrent aujourd’hui un terrain de convergence propice à une montée en puissance du partenariat tuniso-danois.

Le Danemark est l’un des leaders européens dans le domaine des énergies renouvelables, avec des entreprises pionnières dans l’éolien, les réseaux intelligents et l’hydrogène vert. La Tunisie, qui cherche à atteindre 35 % d’énergie renouvelable dans son mix électrique d’ici 2030, voit dans cette expertise danoise une opportunité précieuse pour accélérer ses projets, notamment dans les régions intérieures.

En parallèle, le Danemark dispose d’un tissu industriel compétitif dans l’agroalimentaire et les technologies agricoles — deux secteurs où la Tunisie affiche une demande croissante en matière d’innovation, d’optimisation des ressources et de résilience face aux changements climatiques.

Une porte vers l’Afrique pour les entreprises danoises

Au-delà du potentiel bilatéral, c’est surtout la dimension africaine qui attire l’attention des milieux économiques danois. La Tunisie, avec sa position géographique stratégique, ses infrastructures portuaires (notamment à Radès, Sfax et Bizerte) et ses zones industrielles à vocation exportatrice, est perçue comme une plateforme crédible pour accéder à des marchés tels que l’Algérie, la Libye, le Sénégal ou encore la Côte d’Ivoire. Cette projection continentale, encore à structurer, pourrait devenir un axe fort du partenariat à moyen terme, notamment si elle s’inscrit dans une logique de co-investissement et de relocalisation industrielle. Certaines entreprises danoises du secteur pharmaceutique ou des équipements agricoles y voient déjà un levier d’optimisation de leurs chaînes de valeur.

L’annonce de l’ouverture d’une ambassade danoise à Tunis dès août 2025 constitue un tournant majeur. Jusqu’ici représenté via son ambassade à Alger, le Danemark formalise ainsi son ancrage diplomatique en Tunisie, un signal fort à la fois pour les entreprises et pour les institutions.

La mise en place prévue d’une commission bilatérale de coopération économique, qui réunira régulièrement les ministères, agences de développement et chambres de commerce des deux pays, marque également la volonté de structurer le dialogue économique dans la durée.

Des accords-cadres sont probables, notamment en matière de propriété intellectuelle, fiscalité et transfert de technologie, autant de leviers nécessaires pour rassurer les investisseurs et fluidifier les échanges.

Si les échanges commerciaux entre les deux pays restent encore modestes (autour de 250 millions de dinars annuels selon les dernières estimations), les perspectives de croissance sont réelles, surtout si les projets annoncés débouchent sur des coentreprises, des transferts de savoir-faire et une meilleure intégration dans les chaînes de production euro-méditerranéennes.

Dans un contexte où la Tunisie cherche à redynamiser ses partenariats économiques hors des sentiers battus, le Danemark paraît comme un allié de niche mais stratégique, capable de contribuer à la modernisation de secteurs clés, tout en valorisant les atouts géographiques et humains du pays.

L’EST s’active sur le marché des transferts : Khuliso Mudau dans l’expectative !

Les négociations avec l’arrière droit de Mamelodi Sundowns, Khuliso Mudau, sont en cours. Le Sud-Africain est la priorité du président de l’Espérance et de son entraîneur qui pourraient se rabattre sur Ibrahima Keita, leur plan B.

La Presse —Le président de l’Espérance, Hamdi Meddeb, et son entraîneur, Maher Kanzari, se projettent déjà dans la saison prochaine en s’activant sur le marché des transferts. Les deux hommes se sont mis d’accord sur une chose : il n’est pas question de faire un mercato exceptionnel destiné à la Coupe du monde des clubs, mais se préparer dès maintenant pour le prochain exercice en brassant large dans les recrutements. La stratégie pour le mercato estival consiste à faire des recrutements destinés pour le championnat et la Coupe de Tunisie en ciblant des joueurs tunisiens pour ne pas tomber, comme ce fut le cas lors de la saison écoulée, dans le piège du quota des étrangers.

En ce sens, l’Espérance vient de s’octroyer les services de l’attaquant de l’ESZ, Younès Rached. Un joueur polyvalent qui peut évoluer comme ailier droit ou ailier gauche, mais aussi comme milieu offensif. Un accord a été également trouvé avec l’arrière gauche de l’ESM, Ahmed Mazhoud.

Volet joueurs étrangers et dans la perspective de construire une équipe capable d’aller loin en Ligue des champions, des négociations sont en cours avec l’arrière droit de Mamelodi Sundowns, Khuliso Mudau. Le Sud-Africain demeure le premier choix de Hamdi Meddeb et de Maher Kanzari. Si les négociations aboutissent, Mudau s’engagera en faveur de l’Espérance sous forme de transfert libre étant que le contrat qui le lie à Mamelodi Sundowns prendra fin ce 30 juin.

Et même si Khuliso Mudau reste la priorité de l’EST, les décideurs ont préparé un plan B : le Mauritanien Ibrahima Keita dont le contrat qui le lie avec TP Mazembe prendra fin ce 30 juin également, ce qui a, d’ailleurs, facilité considérablement le contact.

Amine Cherni, piste abandonnée

Ciblé un temps par l’EST, la piste Amine Cherni a été finalement abandonnée et pour cause : l’arrière gauche tunisien est engagé pour encore une année avec son club, le Stade Lavallois. Son contrat court jusqu’au 30 juin 2026.

En ce qui concerne le milieu offensif algérien, Yassine Benzia, le joueur n’est tout simplement pas la priorité de Maher Kanzari.

Point de vue : Cherche présidents de clubs !

La Presse —De plus en plus, présider un club devient une tâche compliquée. Quelque chose qui ne donne pas envie comme avant. La preuve, maints clubs sont encore au point mort à la recherche d’un comité  directeur et bien sûr de quelqu’un qui mène cette liste et qui fonce pour le poste de président. C’est lui qui, en fonction de ce statut, va assumer la plus lourde des tâches, le financement. C’est que, pour dire les choses telles qu’elles sont, ce n’est pas un savoir-diriger que l’on recherche, ni une compétence ou expérience, mais plutôt un profil de bailleur de fonds. Quelqu’un qui a des liquidités, qui peut prendre son carnet de chèques et subvenir aux besoins de recrutements et de fonctionnement des sections. Pas plus pour le moment. Au pire des cas, un président qui a des sponsors solides, des gens qui l’étayent si besoin est, et qui lui garantissent des fonds capables de financer les opérations du club.

C’est cela présider un club tunisien en ce moment. Faute de quoi, ce sont des profils ordinaires dans des comités provisoires qui font du porte-à-porte pour demander de l’argent, qui comptent sur les autorités pour effacer des dettes, et qui essayent de tirer le maximum des supporteurs (avec une petite capacité de financement). En même temps, gagner des titres, participer à des compétitions africaines leur permet de garantir des revenus respectables bien sûr en cas de performances.

A l’ESS, au CA, au CSS et dans d’autres clubs, ceux qui remplissent le rôle de président n’ont pas le profil de bailleur de fonds, contrairement à l’EST dont le président fait le vide autour de lui avec sa capacité de financement et son rôle de mécène qui verse de grandes sommes. Et quand il y a intersaison, les favoris au titre n’ont ni argent, ni structure, ni dirigeants investis pour négocier et finaliser des engagements. C’est ce qui se passe actuellement. Et les candidats potentiels ne sont pas très chauds pour présider un club dit «grand». Ils redoutent de se trouver seuls à éponger des millions de dinars de dettes et à subir les coups bas de partout. Ils ont raison quelque part, car le jour où ils sont aux commandes, tout le monde va se désister petit à petit. Tout cela avec les attaques et l’humiliation sur les réseaux sociaux. Personne ne les ménagera. Même ceux qui sont au même  bureau, et on a des exemples des guerres fratricides dans plusieurs clubs. C’est tout à fait normal que ces candidats potentiels demandent des garanties de tous genres, financières, techniques et juridiques pour  ne pas payer seuls les pots cassés par la suite. Et tout ce chaos est simple à expliquer : on n’a pas de clubs structurés et réglementés, ce sont des associations personnifiées, déficitaires et sans le moindre outil de contrôle. Ce sont des clubs laissés à leur destin sans suivi, sans programmation. S’i y a quelqu’un qui paye et met le club dans sa poche pour des années, tant mieux. Faute de quoi, ce sont des cycles de crises aiguës, et c’est le flou total chaque saison. On n’a pas de candidats au poste de président de club, mais on a un vide durable. On essaye de le colmater par des comités provisoires et des gens qui n’ont pas le poids financier et qui tâtonnent pour résoudre le problème des dettes qui a étouffé la quasi majorité des clubs. Un provisoire qui dure ? Oui. Mieux, un provisoire qui s’enracine.

La vérité derrière le meurtre d’un agent de la Garde nationale le jour de l’Aïd à Kélibia

Le jour de l’Aïd El-Kébir a été endeuillé à Sidi Jamal Eddine, une localité relevant de la délégation de Kélibia, où une violente altercation entre voisins a dégénéré en tragédie. Un jeune agent de la Garde nationale a été mortellement poignardé, hier vendredi 6 juin 2025, au cours de cette rixe survenue pour des raisons encore floues.

Selon une source sécuritaire citée par Mosaïque FM, les deux frères de la victime – dont l’un est également membre de la Garde – ont été grièvement blessés à l’arme blanche. Ils ont été transportés en urgence à l’hôpital universitaire Tahar Maamouri de Nabeul, où ils ont subi des interventions chirurgicales. Leur état est actuellement stable.
L’enquête a été confiée à la brigade de police judiciaire de Menzel Temime. Quatre suspects ont été interpellés et placés en garde à vue dans l’attente de leur audition. Les premiers éléments laissent penser à un conflit de voisinage qui aurait dégénéré en affrontement sanglant, en pleine fête religieuse.
Les autorités poursuivent les investigations pour déterminer les responsabilités et les circonstances exactes de ce drame qui a bouleversé la quiétude de la célébration de l’Aïd.

Un homme condamné à 8 ans pour avoir aidé des terroristes avec des fonds et des informations

La cour d’appel spécialisée dans les affaires de terrorisme a rendu, jeudi dernier, un verdict de huit ans de prison à l’encontre d’un individu accusé d’avoir collecté des fonds en faveur de groupes terroristes actifs dans les zones montagneuses de Kasserine. Selon une source judiciaire, il lui est également reproché d’avoir transmis des informations sensibles sur les déplacements des unités militaires et sécuritaires opérant dans cette région à risque.
Le prévenu a été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, dont la collecte et la transmission de fonds à des individus liés à des actes terroristes, ainsi que la fourniture de soutien logistique à ces derniers, rapporte Diwan Fm.

Disparition d’un jeune Tunisien en Suède : la diplomatie tunisienne mobilisée

La disparition du jeune Tunisien Abdelmajid Hajri, signalée par sa famille le 29 mai 2025, a conduit l’ambassade de la République tunisienne à Stockholm à intervenir rapidement auprès des autorités suédoises.

Dans un communiqué publé ce samedi 7 juin 2025 sur sa page officielle Facebook, l’ambassade a annoncé avoir engagé des contacts intensifs avec la police de Stockholm ainsi qu’avec le ministère suédois des Affaires étrangères pour suivre de près l’affaire et accélérer les recherches.

L’ambassade assure qu’elle continue à mener toutes les démarches possibles afin de localiser le jeune homme et de vérifier son état de santé. Elle appelle par ailleurs les membres de la communauté tunisienne en Suède à collaborer activement et à signaler toute information susceptible de contribuer à retrouver Abdelmajid Hajri, en contactant directement l’ambassade ou les autorités compétentes.

Impayés : un milliard de dinars de lettres de change rejetées en trois mois

L’adoption, il y a quelques mois, de la nouvelle loi sur les chèques a complètement chamboulé le principal mode de paiement classique auxquels ont recours les entreprises pour régler leurs différents types de transactions, allant de l’achat de produits de consommation au règlement des frais de prestataires de service en passant, pour les entreprises, par l’achat de matières premières dont ils s’acquittent généralement par facilité, en versant plusieurs chèques antidatés. Cet ancien outil de financement permettait d’éviter les problèmes que pouvaient rencontrer les petites et moyennes entreprises ne disposant pas de provisions suffisantes et qui pouvaient trouver, grâce aux chèques antidatés, un terrain d’entente pour régler leurs fournisseurs. Depuis l’entrée en application de la nouvelle règlementation en vigueur, les restrictions imposées par ce nouveau mode de paiement par chèques ont considérablement impacté certaines formes de transactions commerciales ainsi que les pratiques d’achat des consommateurs qui, trouvant des difficultés à utiliser les nouveaux chèques, préfèrent de plus en plus recourir au cash pour régler leurs achats, ce qui a entrainé ces derniers mois, une explosion des liquidités sur le marché. Ainsi, affichant une certaine frilosité par rapport à ce nouvel outil de financement et ne pouvant plus régler des transactions nécessitant la mobilisation de sommes importantes par chèques antidatés, les particuliers, bien qu’ils continuent toujours à utiliser le chèque comme principal moyen de paiement (40% des règlements sont effectués par chèque)  en recours à un autre mode de règlement : les lettres de change dont l’usage a enregistré une hausse, s’accompagnant de l’augmentation du risque des impayés liés à cet outil de financement. Au  cours des mois de février et mars, le montant total des lettres de change en circulation s’est élevé à onze milliards de dinars. Par ailleurs, faute de provisions suffisantes,  une lettre de change sur dix a été rejetée, correspondant à l’équivalent d’un milliard de dinars, ce qui soulève aujourd’hui un nouvel enjeu, à savoir sécuriser et  renforcer davantage les garanties liées à ce mode de paiement, a relevé Bilel Darnaoui directeur général de la Société Monétique de Tunisie lors de son passage récent à la radio.

Fortes précipitations attendues : la Chine déclenche une alerte jaune

L’Observatoire national chinois a émis ce samedi une alerte jaune aux tempêtes de pluie, en prévision de fortes précipitations attendues dans plusieurs régions du pays.

Selon le Centre météorologique national, des pluies diluviennes devraient s’abattre entre samedi 14h00 et dimanche 14h00 sur diverses zones, notamment le long du fleuve Yangtsé et de la rivière Huaihe, la vallée de la rivière Hanjiang, les régions situées au sud du Yangtsé, ainsi que certaines parties des provinces du Guizhou et du Guangxi.

Des précipitations pouvant atteindre jusqu’à 180 mm sont prévues dans plusieurs provinces, notamment l’Anhui, le Jiangsu, le Hubei et le Zhejiang. Certaines localités pourraient subir de fortes averses à court terme, avec des intensités horaires dépassant 80 mm, accompagnées d’orages et de rafales de vent.

Les autorités locales ont été invitées à prendre les mesures de précaution nécessaires, notamment en inspectant les systèmes de drainage urbains, les terres agricoles et les bassins de pisciculture, afin de limiter les risques d’inondations et de dégâts.

Pour rappel, la Chine utilise un système d’alerte météorologique à quatre niveaux, où le rouge représente le danger maximal, suivi de l’orange, du jaune et du bleu.

Manouba : la piscine municipale de Tebourba reprend vie après 15 ans d’arrêt

Les travaux de réhabilitation de la piscine municipale de Tebourba, dans le gouvernorat de Manouba, débuteront à la fin du mois de juin 2025, après l’ouverture des crédits d’engagement et la mobilisation des crédits supplémentaires nécessaires. Le coût total du projet s’élève désormais à 4,1 millions de dinars, contre une estimation initiale de 1,8 million de dinars, a indiqué Mondher Semmaili, coordinateur régional des projets de développement intégré auprès du Commissariat Général au Développement Régional (CGDR) de Manouba.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, Semmaili a précisé qu’après le lancement de deux appels d’offres infructueux, aucun entrepreneur n’ayant répondu, la procédure de négociation directe a été adoptée conformément à l’article 49 de l’arrêté n°1039 de 2014 relatif à l’organisation des marchés publics. La commission régionale de contrôle des marchés publics a validé l’attribution du marché fin mai 2025, après que le Commissariat Général au Développement ait mobilisé 2,2 millions de dinars supplémentaires et transmis le dossier au ministère de l’Économie et de la Planification.

Semmaili a aussi souligné la détermination du gouvernorat de la Manouba, de la municipalité de Tebourba et des différents services concernés à lever les obstacles qui ont freiné la réalisation du projet, après 15 ans d’interruption d’activité. La piscine municipale, unique espace sportif, récréatif et de détente de la région, est ainsi appelée à retrouver son activité.

Inaugurée en 1989 et fermée depuis 2010, la piscine comprend deux bassins (adultes et enfants), un espace récréatif ainsi qu’une salle de spectacle d’une capacité de 1 200 places.

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