Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Relance de l’artisanat : un nouveau programme pour moderniser l’industrie du tapis

Un accord visant la mise en place d’un programme de mise à niveau des artisans a été signé entre le Centre d’innovation du tapis et du tissage et les ministères de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que celui du Tourisme, a indiqué Zied Zaoui, directeur du Centre.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de la 41ᵉ édition du Salon de la création artisanale (du 23 mai au 1ᵉʳ juin 2025), Zaoui a précisé que ce programme vise à assurer une formation professionnelle ciblant les jeunes dans les ateliers artisanaux, notamment dans le domaine de la tapisserie.
En plus de la formation, les bénéficiaires — âgés de 15 à 50 ans — recevront une prime incitative de 150 dinars par mois. Le responsable a ajouté que les propriétaires d’ateliers artisanaux bénéficieront, pour leur part, d’une prime d’encadrement de 100 dinars par apprenant, pendant six mois.
Le programme impose également un taux d’intégration de 60 %, ce qui signifie que les entreprises artisanales participant devront embaucher 60 % des personnes formées.
Ce mécanisme a pour objectif d’encourager la main-d’œuvre à s’orienter vers ce métier et de relancer la production de tapis dans les mois à venir.
À ce sujet, Zaoui a rappelé que l’industrie du tapis traverse actuellement une période difficile en raison de la baisse de la production, du manque de matières premières sur le marché et de la réticence de la main-d’œuvre, liée à l’absence de mécanismes de formation et d’encadrement adaptés aux spécificités du secteur.
Il a également souligné que le tissage de tapis, de margoum et de klim continue d’assurer des revenus à de nombreux artisans dans les zones rurales de l’intérieur du pays, notamment à Sidi Bouzid, Siliana et le Kef.
Zaoui a insisté sur le rôle clé de l’industrie du tissage dans la lutte contre l’exode rural et dans le développement des villages, en particulier parce qu’elle repose en grande partie sur la femme, pilier de la cellule familiale.
« L’industrie du tissage est une activité à haute valeur ajoutée, avec des spécificités stratégiques. C’est pourquoi il est essentiel que l’administration et l’État identifient des solutions concrètes pour relancer ce secteur », a-t-il conclu.
En Tunisie, près de 150 000 artisans exercent dans l’industrie du tapis et du tissage, ce qui représente environ 50 % des artisans actifs dans le secteur de l’artisanat. Ils sont principalement répartis dans les gouvernorats de Kairouan, Médenine et Gabès.

Mare Nostrum : Ahmed Jaouadi en or, Rahmouni en bronze sur 400 m

Le nageur tunisien Ahmed Jaouadi a décroché une nouvelle médaille d’or lors du meeting de Canet-en-Roussillon, inscrit au Mare Nostrum Swim Tour (bassin de 50 m), en remportant le 400 m nage libre avec un temps de 3:46.60.
Son compatriote, le jeune Rami Rahmouni, a quant à lui remporté la médaille de bronze dans la même épreuve, qu’il a terminée en 3:50.85.
Champion du monde, Ahmed Jaouadi avait déjà brillé à Barcelone, où il s’était adjugé l’or sur 400 m nage libre et l’argent sur 800 m (7:46.37), toujours dans le cadre du Mare Nostrum Swim Tour.
La Presse

L’État dévoile les grandes lignes de son programme économique et social 2026–2030

La Présidence du gouvernement a annoncé, samedi après-midi, les principaux axes du programme économique et social de l’État, à l’issue d’un conseil ministériel tenu au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence de la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri.
Selon un communiqué officiel, ce programme couvre l’ensemble des secteurs : santé, finance, éducation, sciences, industrie, énergie, jeunesse, sport, culture, administration et services publics.

Promouvoir l’emploi et améliorer le niveau de vie

Le programme repose principalement sur la promotion de l’emploi, l’amélioration du niveau de vie, le renforcement du système de protection sociale et la valorisation du capital humain. Il prévoit le développement de politiques sociales visant à instaurer davantage d’équité, tout en adoptant des mesures concrètes pour préserver le pouvoir d’achat des catégories à faibles et moyens revenus.
Il s’agit également de renforcer l’encadrement social des populations précaires et d’accompagner la création de projets générateurs de revenus.
Parmi les priorités figurent l’accélération des procédures liées à l’amélioration des revenus, le renforcement des mécanismes d’intégration économique et sociale, la création d’emplois décents, la lutte contre le travail précaire, la facilitation de l’accès au logement, l’amélioration des services publics, ainsi que la modernisation du système de sécurité sociale.
Le programme comprend aussi des réformes législatives destinées à concrétiser l’approche économique et sociale du gouvernement. Celles-ci visent à adapter le cadre légal aux défis de la prochaine étape.

Réforme du système éducatif

Une place centrale est accordée à la réforme et au développement du système éducatif, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, afin de mieux répondre aux exigences du marché du travail et d’améliorer le système de santé.
Il est aussi question de renforcer les activités culturelles et sportives, tout en stimulant l’investissement privé. L’approche adoptée repose sur la libéralisation de l’initiative privée, la diffusion de la culture entrepreneuriale, la valorisation du foncier, la modernisation des infrastructures de transport (ports, aéroports, réseau ferroviaire et routier), le développement du commerce et l’aménagement du territoire.
Le programme vise en outre à assurer la sécurité alimentaire, promouvoir l’industrie et le tourisme, numériser les services publics et protéger le tissu économique.
Il prévoit également une meilleure gestion des importations, le soutien aux exportations, la simplification des procédures douanières et l’application des lois de défense commerciale.
Le gouvernement s’engage à accélérer la transition énergétique, en augmentant la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, afin de répondre aux défis climatiques et énergétiques. Il accorde aussi une importance particulière à la protection du littoral et au développement de l’économie circulaire.

Promouvoir le développement régional

Le programme s’appuie sur une approche de développement régional fondée sur les principes constitutionnels. Il vise à impulser une nouvelle dynamique dans les régions, en permettant à chaque échelon territorial (local, régional, district, national) de formuler ses priorités selon une méthodologie participative. Ce processus servira de base à l’élaboration du plan de développement 2026-2030. Le soutien au système des entreprises communautaires figure également parmi les priorités.

Accélérer la transition numérique

Le programme inclut la transformation numérique de l’administration, en accélérant l’interconnexion des services. La numérisation est perçue comme un levier essentiel de modernisation, favorisant la transparence, facilitant les transactions, et soutenant l’économie numérique. Elle vise aussi à encourager les initiatives des jeunes et à développer les services administratifs à distance. L’objectif est de renforcer la confiance digitale et de protéger le cyberespace national.
Enfin, la Présidence du gouvernement souligne qu’une méthodologie claire de suivi sera mise en place. Elle reposera sur des indicateurs de performance, des objectifs temporels précis et l’utilisation d’outils technologiques modernes pour assurer l’exécution des projets et surmonter les difficultés de manière proactive.

CHU de Monastir : hommage au professeur Khairallah et rénovation du service d’ophtalmologie

Le service d’ophtalmologie du CHU Fatouma Bourguiba a récemment bénéficié de travaux de réaménagement pour un coût de 70 mille dinars.
Ces travaux ont porté notamment sur la réhabilitation de quatre espaces, ainsi que sur les salles d’accueil et d’attente.
Le projet de rénovation a été mené à l’initiative d’une coopération conjointe entre le CHU Fatouma Bourguiba, les laboratoires Saiph et l’Association de promotion de l’ophtalmologie à Monastir (APOM).
À cette occasion, un hommage a été rendu au professeur Moncef Khairallah, ancien chef du département d’ophtalmologie de l’hôpital.
Le service d’ophtalmologie compte actuellement sept médecins spécialistes, treize médecins résidents et trente-cinq cadres paramédicaux. Il assure quotidiennement entre 120 et 150 consultations externes.
Des équipements médicaux d’une valeur de plus de 600 mille dinars ont été acquis pour ce service en 2024, qui sera prochainement doté de nouveau matériel, a indiqué à l’agence TAP le chef du département d’ophtalmologie, Béchir Jliti.

Google lance son ‘Mode IA’ : Une révolution conversationnelle dans la recherche en ligne

Google a intégré un nouveau « Mode IA » à son moteur de recherche, une fonctionnalité permettant aux utilisateurs d’interagir de manière conversationnelle avec des réponses générées par intelligence artificielle. Disponible dès maintenant aux États-Unis, cette innovation s’appuie sur le modèle linguistique Gemini 2.5 pour fournir des réponses détaillées à des requêtes complexes.

Cette annonce a été faite lors de la conférence annuelle Google I/O 2025. Contrairement aux résultats classiques, le Mode IA engage un échange dynamique, s’adaptant aux questions de l’utilisateur pour des réponses plus personnalisées. Il dépasse ainsi le cadre des simples « Résumés IA » (AI Overviews), déjà proposés par Google, en permettant un suivi conversationnel, comme avec un expert.

Précision et sécurité renforcées

Google assure que des protections techniques ont été mises en place pour limiter les risques de désinformation. Cette sortie intervient dans un contexte de concurrence accrue avec des acteurs comme ChatGPT et Perplexity, qui misent aussi sur l’IA pour révolutionner la recherche en ligne.

Il est attendu que cette fonctionnalité pourrait changer durablement la façon dont les internautes accèdent à l’information, particulièrement pour les questions nécessitant des analyses approfondies, mal prises en charge par les moteurs de recherche traditionnels.

 

Théâtre – « à la recherche de Yasmine », de Nacer Akermi : Un monodrame sur l’exil

Ce n’est pas seulement une histoire d’exil mais un voyage mystique à la découverte de soi et le sens de l’appartenance à une époque où l’immigration est devenue un choix intérieur aussi bien qu’une voie vers une migration physique.

La Presse — Humour et désarroi caractérisent le monodrame « El Bahth Ala Yasmine » (A la recherche de Yasmine), signé Nacer Akermi qui a été présenté en avant-première mercredi 21 mai 2025 au Théâtre des jeunes créateurs à la Cité de la culture devant un public d’amateurs du quatrième art. 

Entre drame et comédie, la pièce explore avec subtilité la question de l’exil et de la nostalgie du retour au pays à travers un voyage contemplatif vécu par un personnage qui vit en solitaire sur le bord de la mer. Il s’agit d’un jeune étudiant-chercheur qui prépare un doctorat. Il fuit le vacarme assourdissant de la société et la pression familiale pour s’installer dans un taudis près de la mer, et ce, à la recherche de lui-même et du vrai sens de la vie. 

Le jeune homme vit un exil intérieur. Il contemple la réalité et communique avec la mer comme un personnage symbolique faisant écho avec ses conflits intérieurs et comme un miroir de ses fantasmes. Il construit une petite barque et se met à pêcher et enregistre ses souvenirs et ses idées faisant appel aux chansons populaires et aux danses pour briser la solitude.

Mais le tournant dans la pièce se produit lorsqu’il se rend compte que l’endroit qu’il a choisi est emprunté par des immigrés clandestins qui cherchent à fuir le pays, ce qui le pousse à s’interroger sur une question existentielle : qui est le véritable immigré ? L’immigration consiste-t-elle en l’éloignement du pays ou de soi-même ?

La pièce se base sur des monologues intérieurs, des dialogues symboliques avec la mer et des scènes étudiées de scénographies expressives, à l’instar de la lumière qui traduit la vie de cet homme, et ce, dans le but de mettre en valeur le sentiment de solitude, d’une part et la célébration de soi, de l’autre.

Les scènes de chorégraphie et de chant sont au service de l’œuvre, exprimant les états profonds intérieurs comme l’espoir, l’exil et le rêve. 

Avec seulement quelques accessoires : un tabouret, une tabla, une bouteille et une radio-cassette, l’acteur qui est lui-même auteur  de la pièce réussit à interpréter plusieurs personnages avec lesquels il entretient un dialogue où les mots subversifs expriment le désarroi d’une jeunesse vouée à la perte en raison des choix politiques malheureux. 

«A la recherche de Yasmine » n’est pas seulement une histoire d’exil, mais un voyage mystique à la découverte de soi et le sens de l’appartenance à une époque où l’immigration est devenue un choix intérieur aussi bien qu’une voie vers une migration physique.

La chorégraphie de Kaïs Boulares et la scénographie de Riadh Touti donnent de l’étoffe à cette nouvelle création qui enrichit le répertoire théâtral tunisien.

« Un simple accident » de Jafar Panahi remporte la Palme d’Or

De notre envoyée spéciale à Cannes Samira DAMI |

Malgré la coupure d’électricité qui a touché toute la région des Alpes maritimes ce samedi, la cérémonie de clôture de la 78e édition du festival de Cannes s’est déroulée normalement, le courant ayant été rétabli vers 15h00 à Cannes et le festival disposant de son propre groupe électrogène.
Le jury de cette édition présidé par l’actrice française Juliette Binoche a dévoilé son palmarès. Les 22 films en compétition ont été départagés comme suit :

Palme d’Or :  » Un simple accident » de Jafar Panahi (Iran) .

Grand prix :  » Sentimental Value » de Joachim Trier (Norvège)

Prix de la mise en scène : « Secret Agent » de Kleber Mendoça Filho (Brésil)

Prix d’interprétation féminine : Nadia Melliti pour son rôle dans « La petite dernière » de Hafsia Herzi (France)

Prix du jury décerné en ex-aequo à : « Sirat » de Olivier Laxe (Espagne) et à « Sound of Falling » de Masha Shilinski (Allemagne)

Prix du scénario : Jeunes mères de Jean Pierre et Luc Dardenne (Belgique)

Prix d’interprétation féminine : Nadia Melliti pour son rôle dans La Petite Dernière, de Hafsia Herzi.

Prix d’interprétation masculine : Wagner Moura pour son rôle dans « Secret Agent » de Kleber Mendoça Filho (Brésil)

Prix spécial : Ressurection de Bi Gan (Chine)

Palme d’Or du court métrage « I Am glad you dad now » Tawmfik Barhom.

Caméra d’Or du long métrage :  » The président cake » de Hassan Hadi.

Mention spéciale : « My father shadows »Akinola Davies jr. (Guinée)

Nous y reviendrons avec une lecture approfondie du palmarès.

 

Le photographe français Nicolas Henry à La Presse : « On fabrique ensemble l’image »

À mi-chemin entre théâtre, photographie et installation, Nicolas Henry tisse des mondes où l’imaginaire s’enracine dans le réel. L’artiste français expose à la Galerie Yosr Ben Ammar, jusqu’au 7 juin 2025, sa série «Arbres de Vie». Rencontre avec un créateur qui fait dialoguer nature et humanité, passé et avenir.

La Presse — Nicolas Henry est un artiste photographe, metteur en scène et plasticien français. Son écriture, très personnelle, se développe à la frontière entre le portrait, le théâtre et l’installation. Il fait jouer des personnages dans des univers oniriques construits par des communautés entières. Ses travaux mixant écriture, photographies, et sculptures ont été exposés dans le monde entier.

Parallèlement à une carrière d’éclairagiste et de scénographe dans le spectacle, il a parcouru le monde en tant que réalisateur pour le projet «6 milliards d’autres» de Yann Arthus-Bertrand, il en a assuré la direction artistique lors de l’exposition au grand Palais à Paris. Il sort en 2016 un livre sur les communautés «Contes imaginaires autour du monde–World’s in the making» aux Editions Albin Michel, qui fait suite à sa série de portraits des ancêtres du monde entier. «Les cabanes de nos grands-parents», mélangeant installations plastiques et portraits photographiques, lui vaut le prix Méditerranée du livre d’art 2017.

L’artiste expose, jusqu’au 7 juin 2025, à la Galerie Yosr Ben Ammar sa série de photographies «Arbres de Vie», fruit de son séjour à El Mansoura, dans la région de Kesra où il est allé à la rencontre de ses habitants et de ses arbres millénaires. Hommes et femmes se sont prêtés au jeu de la mise en scène, embarqués dans une aventure créative inédite. Réunissant des objets de tous horizons qui ont servi de décors, ils ont contribué à la création d’installations théâtrales qui donnent l’illusion d’être des peintures. Nous avons discuté un peu avec Nicolas Henry autour de son œuvre. Interview

Parlez-nous un peu de votre approche artistique

Mon travail se construit principalement autour de l’idée de réunir des gens, de les interviewer sur ce qu’ils ont envie de dire et d’illustrer cela en mettant en scène comme une sorte de théâtre un peu figuratif fait avec leurs objets. Cela donne lieu à des installations figuratives et symbolistes qui intègrent des récits de vies.

Comment s’est construite l’exposition «Arbres de vie»?

Cette exposition fait partie d’un projet éponyme entamé il y a 3 ans et qui se présente sur plusieurs chapitres. Il y a eu un chapitre qui s’est déroulé au Tchad et au Sénégal sur des acacias, des baobabs et des balanites. L’idée est de montrer comment les gens exploitent les arbres sauvages et comment ils en tirent des vertus pour l’humanité. Le chapitre tunisien s’est articulé autour des oliviers, des caroubiers et des figuiers de barbarie, des arbres millénaires que j’ai découverts lors de mon séjour l’été dernier à El Mansoura dans la région de Kesra. C’est une région magnifique et authentique car préservée du tourisme. Certains des arbres rencontrés ont plus de 2000 ans, des oliviers fascinants qui ont poussé depuis tant d’années et qui continuent à nourrir des familles.

Je me suis rendu dans une coopérative nommée «Herbes de Tunisie» où j’ai été accueilli par les familles. J’ai fait mes repérages autour de ces arbres et j’ai travaillé autour de la dualité tradition/modernité. En effet ce qui est incroyable dans ces régions c’est que les gens ont gardé un mode de vie qui vient du passé : ils récoltent les olives à la main dans de grands filets, ce qui est magnifique, et en même temps ils usent de grandes technologie pour extraire par exemple des antioxydants, etc.  La nature demeure pour eux une source de vie extraordinaire et c’est ce rapport avec la nature que je voulais souligner. D’ailleurs dans la série que j’expose on retrouve des photos prises en pleine nature et une ou deux autres dans une usine. Ce que je trouve magnifique c’est que dans cette région les gens ont pris soin pendant des milliers d’années de ces arbres qui le leur rendent bien.

Nicolas Henry, Des arbres qui s’entraident, 160/120 cm, 2024

Comment élaborez-vous vos mises en scène photographiques?

D’abord je fais du repérage en discutant avec les habitants. Je prépare ensuite mes esquisses de décors autour des personnes que j’ai choisi de photographier. L’idée est d’aboutir à une image qui nous envoie vers un monde imaginaire et différent. Ce ne sont pas des photos prises à main levée mais des photos qui sont construites durant plusieurs heures de travail, de conception et de bricolage pour créer un récit figuratif. 

Votre œuvre est très plastique. On y rencontre, entre autres, de très beaux clairs-obscurs et autres effets lumineux très maîtrisés. On sent l’empreinte de l’éclairagiste de formation

J’ai une technique assez particulière, je mélange mon matériel lumière du jour avec le travail en studio, comme on a un studio de photographie de mode et de publicité. Cela me permet de maîtriser complètement mes effets lumineux. J’aborde mes photos comme une peinture et j’utilise énormément de rapports de plans et comme je mets beaucoup de lumière dans mes images ça me permet d’avoir une profondeur de netteté très grande.

L’idée est aussi d’installer ça avec les habitants et les gens que vous photographiez

Oui, ce sont les gens du coin qui m’ont aidé et cela me permet de passer plus de temps avec eux, de me rapprocher d’eux, de mieux les comprendre. L’idée est de partager l’autorité avec mon modèle : je prends en photo des gens avec qui je passe du temps et j’essaye d’intégrer leurs vies, leurs problématiques. On fabrique ensemble l’image.

Peut-on dire que votre travail est social et écologique ?

En quelque sorte oui. Dans mon travail je parle de la nature, de la colonisation, de grandes questions de la vie, des hommes et des femmes, de l’amour et des différences. Je traite les choses non d’une manière politique mais d’une manière humaniste avec des principes simples pour déconstruire justement ce que crée la politique en termes de choses séparatrices.

Vous préparez actuellement votre festival «Photoclimat» qui, justement, s’inscrit directement dans cette démarche

Oui! D’ailleurs je suis en train de préparer une installation monumentale à la Place de la Concorde qui y restera durant tout le mois de septembre. Il s’agit d’une biennale environnementale et sociale gratuite qui se tient pendant un mois au cœur de Paris et de son agglomération. On y crée des liens entre l’art, la sphère associative et les experts en questionnant les grands enjeux sociétaux à travers la création. La série tunisienne «Arbres de vie» y sera d’ailleurs exposée du 12 septembre au 12 octobre 2025.

Mes Humeurs : Mes arbres de printemps

La Presse Dans une série d’Humeurs, j’ai évoqué l’état de la ville de Tunis sous plusieurs de ses aspects, les rues, la verdure, les cinémas, les places, les bancs publics, les cimetières et d’autres lieux de mémoire. 

Le printemps se dirige lentement vers l’été, cette année, le temps avec les changements climatiques se montre fantaisiste, la météo fait des siennes, jouant au yoyo avec la pluie et le soleil, soit !

Il a plu abondamment cette année, les arbres, les arbustes, les vivaces, les plantes grasses, la nature s’est éveillée à la vie, il faut les regarder ou mieux les admirer en ces temps printaniers dans les parcs ou sur les trottoirs de Tunis ; malheureusement, il n’y a pas assez de verdure, il n’y en aura jamais assez. 

En cette saison, un arbre, plus ou moins abondant, exhibe ses beautés et ses couleurs dans les parcs et dans les rues : le jacaranda (mimosifolia), originaire d’Amérique du Sud. Il a été introduit, comme beaucoup d’autres essences, il y a plus de 150 ans et embellit jusqu’à nos jours la ville au printemps.

Au XIXe siècle, dans leur projet de colonisation, les Français ont instauré un plan d’urbanisation de la ville, parallèlement à l’ordonnancement du parc du Belvédère ( aménagé en 1892 par l’architecte-paysagiste Joseph Laforcade sur une colline d’oliveraie, ouvert au public en 1910), ils ont introduit plusieurs espèces d’essences pour doter d’ombres les grandes artères.  Des arbres venus de pays et de continents lointains se sont adaptés à l’époque et au climat méditerranéen, offrant, en plus de leur rôle environnemental, un paysage esthétique simple et pratique. Des eucalyptus, beaucoup de ficus et d’acacias, des gommiers, des mûriers qui ont poussé dans le parc et en ville. 

Les jacarandas que le piéton croise dans les grandes artères, de l’avenue de la Liberté à celle d’Alain Savary, de l’avenue de Paris à celle de Carthage, au quartier d’El Menzah 1, etc., sont hauts de près de 10 mètres. L’espèce plantée en Tunisie, qui garde heureusement toute sa vigueur, porte un beau nom inspirant qui renvoie à l’art de la peinture, le Flamboyant bleu ou même à un titre de roman (style XIXe siècle) ; ils fleurissent de mai à juillet et se parent de couleurs bleu-mauve. 

J’ai habité plus de 30 ans El Omrane (ex-Franceville), peu peuplé à l’époque, l’une de ses rues, près de l’école Bichara El Khouri, est plantée de jacarandas, je l’empruntais quotidiennement en m’y attardant au printemps. Le pavé, les trottoirs à cette période sont couverts d’un tapis de fleurs grasses, en forme de cloches exhalant un parfum subtil, la rue me semblait flottante et… il m’a fallu du temps pour calmer et digérer mes émotions nées de ces spectacles de couleurs vertes, des feuilles vigoureuses, du tapis irisé de bleu-mauve qui reflète, par l’effet de la lumière sur les murs des bâtiments, des teintes bleu-rosâtre.

Hommage à Cheikh Chadli Enneifer : Une bibliothèque pour perpétuer le savoir

À l’occasion de la réception de la bibliothèque privée du cheikh, une conférence-hommage s’est tenue ce vendredi à la Bibliothèque nationale de Tunisie. L’événement marque un moment fort pour la mémoire intellectuelle tunisienne.

La Presse — Une conférence-hommage à la figure éminente de l’islam et de la culture tunisienne, Cheikh Uléma Mohammed Chadli Enneifer (1911-1997), s’est tenue vendredi 23 mai à 17h00, à la salle Taher Haddad de la Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT), à Tunis. Cette rencontre intellectuelle coïncidait avec un événement patrimonial majeur : la réception d’un don exceptionnel composé de 300 manuscrits et de 13.400 ouvrages imprimés, offerts par la famille du défunt cheikh.

Le transfert d’une première partie de ce précieux fonds a eu lieu peu après la signature officielle de la convention de donation, le 17 avril dernier, lors d’une cérémonie organisée à la BNT. Ce don constitue une enrichissante contribution à la collection nationale, déjà riche de manuscrits, de périodiques rares et de documents patrimoniaux. À cette occasion, une salle de la BNT sera baptisée au nom de Cheikh Enneifer.

Né à Tunis, formé à la Grande mosquée Zitouna, le Cheikh Chadli Enneifer a dédié sa vie à l’enseignement religieux et académique. Après la suppression de l’enseignement zitounien, il a poursuivi sa carrière dans l’enseignement secondaire puis à l’université tunisienne à partir de 1968. Il fut un intellectuel prolifique, auteur de nombreux écrits en fiqh, hadith, littérature et histoire, et reconnu pour son travail sur le «Sahih» de l’imam Muslim.

La BNT, qui compte déjà près de 24.000 volumes manuscrits, voit ses fonds s’enrichir de façon significative grâce à ce don. La collection couvre des disciplines variées, de la jurisprudence à l’art, en passant par la linguistique et la calligraphie. Ce legs vient aussi compléter un fonds unique d’ouvrages anciens, imprimés dès le XVIe siècle, ainsi que de nombreux documents multilingues (arabe, français, hébreu, etc.).

Par ce geste, la mémoire de Cheikh Chadli Enneifer continue d’irriguer la pensée tunisienne contemporaine, inscrivant son héritage dans la durée et au cœur de l’institution gardienne du savoir qu’est la Bibliothèque nationale.

Mobilisation des ressources hydriques : Là où chaque goutte compte !

Le secteur de l’eau en Tunisie a toujours bénéficié d’un intérêt particulier des pouvoirs publics et a été au centre des préoccupations des politiques économiques et sociales du pays en raison de son rôle déterminant pour réaliser la sécurité hydrique et alimentaire du pays et pour accompagner son développement socioéconomique, notamment l’agriculture irriguée.

La Presse — Malgré les avancées et les acquis notables en matière de mobilisation des ressources en eau et de maîtrise de l’eau d’irrigation, la garantie de l’eau pour l’agriculture et la résilience des systèmes d’approvisionnement en eau d’irrigation constituent le principal défi au développement de l’agriculture irriguée.

En effet, depuis des années, l’agriculture irriguée est confrontée à une raréfaction grandissante des ressources en eau sous les effets conjugués des sécheresses successives et prolongées et de la compétition sur l’eau du fait de l’augmentation de la demande en eau des secteurs de l’alimentation en eau potable, de l’industrie et du tourisme.

Bien que l’agriculture soit un secteur économique important en Tunisie, elle peine encore à adopter des pratiques durables et modernes. Les initiatives pour une agriculture intelligente, durable et résiliente sont jusqu’à aujourd’hui faibles. Les plans et stratégies pour l’agriculture n’assurent pas toujours sa transformation en un secteur intelligent et durable. Cela conduit à une utilisation inefficace des ressources et menace ainsi la réalisation des activités agricoles.

Gestion durable des terres et de l’eau

Selon les experts en la matière, « plusieurs méthodologies développées, notamment des outils de gestion intégrée des ressources hydriques, des modèles d’analyse des paysages agricoles et des cadres de production durables peuvent être adoptés, et ce, en vue d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres ».

La plateforme de gestion intégrée des ressources hydriques offre une vision en temps réel des flux d’eau disponibles, permettant aux agriculteurs et aux gestionnaires d’optimiser les usages et de limiter les pertes. Concernant la méthodologie d’évaluation intégrée des paysages (Ilam), elle analyse les interactions entre les activités humaines et les écosystèmes afin d’adapter les pratiques agricoles aux réalités environnementales locales. De même, le cadre de production durable des paysages (Slpf) permet de structurer des stratégies agricoles qui assurent une productivité accrue, tout en préservant les sols et les ressources naturelles.

Stabiliser et améliorer l’approvisionnement en eau 

Les groupements hydrauliques ont longtemps été une pièce maîtresse de l’approvisionnement en eau des zones rurales, notamment dans les gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid et Siliana. Cependant, ces structures font face à plusieurs défis majeurs qui compromettent leur efficacité. L’accumulation des dettes est l’un des problèmes les plus préoccupants, avec un passif total de 300 millions de dinars selon les données du ministère de l’Agriculture en février 2025, rendant leur fonctionnement de plus en plus difficile.

En parallèle, le manque d’entretien des infrastructures entraîne une dégradation des réseaux de distribution, provoquant des fuites et des pertes d’eau qui aggravent la crise hydrique et réduisent la disponibilité des ressources. De plus, certaines structures peinent à garantir une facturation efficace, ce qui entraîne des pertes financières considérables et limite leur capacité à assurer un service fiable pour les populations locales.

Face à ces défis, « des solutions doivent être envisagées afin d’assurer une gestion durable et efficace de l’eau dans les zones rurales », relèvent les experts. Pour répondre aux défis persistants auxquels font face les groupements hydrauliques, le gouvernement prévoit de transférer progressivement leur gestion à la Sonede, une démarche visant à stabiliser et améliorer l’approvisionnement en eau.

« Cette transition s’accompagne de plusieurs mesures clés destinées à renforcer l’efficacité du système. Tout d’abord, un rééchelonnement des dettes a été mis en place à partir du 24 février 2025, offrant aux groupements hydrauliques un plan de remboursement sur sept ans afin de réduire leur endettement et de leur permettre de retrouver un fonctionnement plus stable ». En plus, un programme de modernisation des infrastructures est en cours de réalisation, visant à réhabiliter les réseaux de distribution, améliorer la gestion de l’eau et limiter les pertes causées par les fuites. Enfin, pour garantir l’accès à l’eau, la Sonede prévoit d’introduire une tarification unique applicable aux zones rurales et urbaines, garantissant ainsi une répartition plus équilibrée des coûts et des services.

« Si cette réforme est perçue comme une solution nécessaire, elle suscite également des inquiétudes parmi les agriculteurs et les habitants des zones rurales ». Certains craignent une hausse des tarifs et une centralisation excessive de la gestion de l’eau. Toutefois, le ministère de l’Agriculture rassure que cette transition permettra une meilleure gestion des ressources hydriques, tout en garantissant un approvisionnement stable pour les populations rurales.

Le goutte-à-goutte n’économise pas que l’eau 

Avec l’aggravation des sécheresses et la raréfaction des ressources hydriques, l’agriculture tunisienne fait face à des défis majeurs. La gestion de l’eau est devenue une priorité nationale, en particulier dans les gouvernorats agricoles. Dans ce contexte, la technologie Ldims (Low Drip Irrigation Management System) se présente comme une solution innovante pour optimiser l’irrigation et préserver les cultures. Le système Ldims repose sur une irrigation goutte-à-goutte intelligente, associée à des capteurs de sol et des algorithmes de gestion hydrique. Son objectif est d’ajuster en temps réel les apports en eau selon les besoins des cultures, évitant ainsi les pertes et optimisant l’efficacité de l’irrigation.

En Tunisie, où 80 % des ressources en eau sont consommées par l’agriculture, l’adoption de telles solutions innovantes devient cruciale pour maintenir la production agricole, notamment dans les zones à fort stress hydrique. Des premiers essais ont été réalisés dans le cadre de projets pilotes en 2023 et 2024, notamment à Médenine et Kairouan, où des exploitations agricoles ont intégré le Ldims pour améliorer leur gestion de l’eau.

Les résultats montrent une réduction de 40 % de la consommation d’eau tout en assurant un rendement stable, notamment pour les cultures maraîchères et arboricoles. À Sidi Bouzid, où les réserves hydriques ont baissé de 30 % ces dix dernières années, des agriculteurs ont constaté une amélioration significative de la gestion hydrique grâce à Ldims. Avec une meilleure répartition de l’eau, la production d’oliviers et d’amandiers a augmenté de 15 %, réduisant ainsi l’impact des périodes de sécheresse.

La technologie Ldims permet une optimisation intelligente de l’irrigation, en adaptant automatiquement les apports en eau aux conditions climatiques et à l’état du sol, garantissant ainsi une gestion plus efficace des ressources hydriques. Grâce à ce système, les exploitations agricoles peuvent réaliser jusqu’à 50 % d’économie d’eau, un atout majeur dans les régions soumises à un fort stress hydrique.

En assurant une distribution optimale de l’eau, Ldims contribue également à stabiliser la production agricole, même en période de sécheresse, offrant ainsi une meilleure résilience aux agriculteurs face aux changements climatiques. De plus, cette technologie est hautement adaptable aux spécificités des cultures locales, s’intégrant parfaitement aux oliveraies, aux cultures maraîchères et aux vergers, garantissant ainsi des bénéfices durables pour divers types d’exploitations agricoles.

Bien que prometteuse, la technologie Ldims reste coûteuse à mettre en place. Le ministère de l’Agriculture et des programmes internationaux de financement, comme ceux de la FAO et de la Banque mondiale, travaillent sur des subventions pour encourager sa mise en place. En 2025, le ministère de tutelle prévoit d’intégrer cette technologie dans plus de 5.000 exploitations agricoles, afin de réduire la pression sur les nappes phréatiques.

Banque mondiale – Inflation en Afrique : Un dilemme économique et social majeur pour les banques centrales

Malgré un recul de l’inflation en Afrique, les déséquilibres sociaux et économiques s’accentuent. La Banque mondiale appelle à une gouvernance plus équitable et une action concertée pour éviter l’instabilité.

La Presse — Le dernier rapport « Africa’s Pulse » de la Banque mondiale, publié en avril 2025, met en garde contre les risques croissants d’instabilité sur le continent africain si les politiques économiques ne deviennent pas plus équitables et concertées. Malgré une désinflation notable à l’échelle continentale, les déséquilibres sociaux restent profonds, alimentés par une gouvernance défaillante et une jeunesse sous-employée.

Un triple impératif

Le taux médian d’inflation en Afrique est passé de 9,8 % en 2022 à 4,2 % en janvier 2025, grâce à la baisse des prix alimentaires et à une meilleure stabilité monétaire. Toutefois, les écarts entre pays se creusent : certains, comme le Zimbabwe et le Soudan, restent en situation d’hyperinflation. L’inflation alimentaire, à 6,1 %, demeure plus élevée que l’inflation globale, affectant directement le pouvoir d’achat des ménages.

La Banque mondiale alerte sur le triple impératif auquel sont confrontés les gouvernements africains : contrôler l’inflation, élargir l’espace budgétaire et réduire les inégalités.  Ce triptyque s’impose alors que la confiance des citoyens dans les institutions économiques est fragilisée par un accès limité aux services publics, une fiscalité perçue comme injuste et une corruption persistante.

Les politiques monétaires sont particulièrement sous pression. Dans des pays comme le Ghana ou le Nigeria, où l’inflation reste supérieure à 20 %, les banques centrales sont contraintes de maintenir des taux élevés, freinant l’investissement et la consommation. Ailleurs, comme au Kenya ou au Mozambique, une certaine marge de manœuvre existe pour assouplir les politiques, à condition d’éviter les erreurs passées de surendettement. Mais les limites structurelles, notamment la faiblesse des systèmes financiers et l’accès restreint au crédit pour les PME, réduisent l’efficacité des leviers monétaires.

Des exigences…

Le rapport appelle à une refonte du contrat fiscal entre les Etats et les citoyens. Pour financer durablement les services publics dans un contexte de réduction de l’aide internationale, les pays doivent mobiliser davantage de ressources internes. Cela suppose une fiscalité plus équitable, des administrations modernisées et une transparence accrue dans l’utilisation des fonds publics. La numérisation de l’administration fiscale, l’élargissement de l’assiette via des impôts progressifs et la suppression des niches fiscales inefficaces sont autant de pistes évoquées. La transparence budgétaire, la lutte contre la corruption et la reddition de comptes sont identifiées comme les piliers d’un nouvel équilibre socio-économique. Le rapport souligne que des initiatives existent, notamment au Kenya, mais que leur portée reste limitée sans institutions judiciaires fortes et médias indépendants.

Enfin, la Banque mondiale plaide pour une réponse collective face aux défis transnationaux, qu’il s’agisse de flux financiers illicites, de la transition énergétique ou de la fiscalité. La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est vue comme un levier stratégique pour stimuler l’innovation et la coopération. 

Ainsi, le rapport appelle à une gouvernance plus inclusive et transparente pour restaurer la confiance, clé de voûte d’un développement durable et équitable.

Trois étrangers condamnés à 21 ans de prison pour trafic de cocaïne international

La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a condamné, hier vendredi, trois ressortissants étrangers à une peine de 21 ans de prison pour leur implication dans un réseau international de trafic de drogue. Les trois accusés ont également été condamnés à une amende de 20 000 dinars chacun.

Les suspects ont été interpellés au port de La Goulette, alors qu’ils arrivaient en Tunisie en provenance d’un pays européen. Lors de leur arrestation, les autorités ont découvert des capsules de cocaïne dissimulées dans des endroits sensibles de leur corps. Ils ont été inculpés pour participation à une organisation criminelle dédiée au
trafic et à l’importation de drogues, ainsi que pour possession et détention de substances narcotiques.

L’enquête se poursuit pour identifier d’autres membres du réseau international et démanteler cette organisation criminelle active sur plusieurs continents.

Ouverture du salon national de la création au Kram : Une expérience renouvelée d’innovation

Encore une nouvelle édition, la 41e, s’est ouverte, hier, au Parc des expositions du Kram, inaugurant ainsi le Salon national de la création artisanale auquel participent plus de 1.000 exposants, venus de tous horizons, répartis dans des espaces
multidimensionnels. L’Algérie y étant souvent une invitée d’honneur, conformément aux programmes exécutifs de coopération bilatérale établie dans le domaine.

La Presse — Hier, en début d’après-midi, Sofiane Tekaya, ministre du Tourisme, accompagné de la directrice générale de l’Office national de l’artisanat (ONA), a donné le coup d‘envoi de ce salon qui s’étalera sur 10 jours, jusqu’au 1er juin prochain. «Un événement annuel d’envergure tant attendu par exposants et visiteurs à part entière, où chacun pourra trouver son compte», souligne-t-il d’emblée. Et ce, de par sa vocation exceptionnelle qui puise dans l’expérience renouvelée d’innovation et de créativité, incarnant un esprit compétitif dans un climat  de saine émulation entre artisans, professionnels, jeunes designers, handicapés porteurs de projets, diplômés du supérieur et de la formation professionnelle. 

Un gage d’image de marque

Ce salon, énumère le ministre, s’enorgueillit de stands et pavillons spécifiques dédiés au patrimoine artisanal, aux structures d’appui, à l’espace commercial, au concours national d’olympiades, aux jeunes promoteurs diplômés du supérieur, aux handicapés, aux 24 régions du pays et aux femmes potières de Sejnane. Soit tous les acteurs intervenant dans la promotion du secteur. Cela, ajoute M. Tekaya, révèle bel et bien la richesse du secteur et les perspectives prometteuses de son développement.  

D’ailleurs, c’est l’une des grandes manifestations de l’année qui perpétue, de père en fils, une belle tradition ancestrale bien ancrée dans le temps. De fil en aiguille, ce secteur semble arriver, aujourd’hui, à maturité. D’autant plus qu’il regorge encore d’un potentiel patrimonial matériel et immatériel, reconnu comme dépositaire d’identité typiquement tunisienne. Son évolution est aussi un gage d’image de marque si rayonnante à l’échelle locale, nationale et internationale. Ce qui enrichit, certes, notre patrimoine et renforce notre économie, à bien des égards. «Surtout que l’artisanat tunisien contribue à hauteur de 5% au PIB, ayant fait l’année dernière bonne recette, soit 150 millions de dinars en termes de rentrées des exportations», rappelle-t-il encore, indiquant que de nouveaux marchés ont été conquis, tels que les Etats-Unis et la Chine.   

Un plan contre la contrefaçon

41 ans déjà, ça se fête ! Car un tel secteur, intimement lié à des activités essentiellement manuelles, a pu survivre aux aléas de toutes les conjonctures, au point qu’il rivalise, en ces temps modernes, d’idées plein la tête et des projets novateurs générateurs de revenus et de postes d’emploi. Et pourtant, nos produits d’artisanat ne sont pas épargnés par le fléau de la contrefaçon. «On a tout un plan d’action, en collaboration avec le ministère de la Culture et l’Innorpi, visant la protection de notre artisanat des éventuels risques de l’imitation et la lutte contre la contrefaçon», rassure-t-il. 

Sous nos cieux, plus de 300 mille artisans et artisanes continuent à se battre pour leur gagne-pain, en quête des moyens et opportunités de promotion de leurs produits faits main et leur écoulement sur de nouveaux marchés extérieurs. Et pourtant, l’artisanat tunisien, il faut le dire noir sur blanc, n’est pas encore sorti des sentiers battus. Conception, design, créativité et innovation, ça se paie, à mesure que cela étoffe le secteur et lui confère prospérité et valeur ajoutée. Il y a là intérêt à mettre le paquet pour le sortir du local à l’international. Reste à lui fournir la matière première et à le gratifier du privilège d’investir, de produire et d’exporter ailleurs. 

En réponse à la question de La Presse sur le rapport qualité-prix, à même de booster l’écoulement des produits d’artisanat sur le marché local, le ministre estime que les prix proposés sont à la portée de toutes les bourses, vu la valeur artistique du produit et le coût élevé de la matière première. De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, a déclaré que la coopération bilatérale dans le domaine de l’artisanat est fructueuse. «Créative Tunisia» est l’un des programmes réussis en la matière, réalisant jusqu’ici sept hub design, répartis sur plusieurs gouvernorats dont le dernier en date est celui de Kasserine qui a été inauguré samedi dernier», relève-t-il. Son homologue italien en Tunisie, lui, semble avoir les mêmes impressions : «L’artisanat tunisien est un patrimoine extrêmement riche, d’où il est important de lui faire la promotion adéquate, à travers notre agence de coopération pour le développement. D’ailleurs, nous avons lancé un certain nombre de projets, en guise de soutien à l’artisanat tunisien, y compris une participation régulière à la foire d’artisanat de Milan». 

Pourquoi : L’hiver joue les prolongations…

Dans le temps, et alors que nous étions imbus de notre jeunesse, il nous arrivait de nous baigner même au mois de mars.

Que dire alors du mois de mai où c’était (pour nous) carrément l’été. Mais depuis quelques années, et alors que le grand Nord se réchauffe plus rapidement que le reste de la terre, le sud de l’Europe et un peu moins le nord de l’Afrique souffrent de pluies abondantes et même d’inondations alors que l’hiver joue les prolongations. Et à l’avenir— et selon l’INM—, cela va être la norme.  

Il faudrait donc s’adapter et prendre les mesures adéquates pour ne pas être pris de court.

Action nationale de développement : La valeur suprême de la persévérance

En Tunisie, il est désormais interdit aux citoyens qui aiment leur pays de déchanter ou de faire montre de leur désespoir quant à la capacité de surmonter les obstacles freinant encore son ascension.
Le Président de la République, fidèle à ses engagements, bien avant son accession au Palais de Carthage, a réussi à ancrer, auprès des Tunisiens, la culture de la persévérance.

La Presse — Il est une valeur cardinale que le Président Kaïs Saïed a réussi à ressusciter auprès des Tunisiens, grâce à la volonté, à la mobilisation et à la persistance. Il s’agit de la valeur persévérance dans laquelle les Tunisiens et les Tunisiennes ont puisé près d’un siècle (de 1881 à 1956) pour recouvrer leur droit à la dignité et le droit de décider, par eux-mêmes, du devenir de leur pays.

Aujourd’hui, une fois que les erreurs et les errements de la décennie noire ont été identifiés et que les solutions aux catastrophes des Troïka I et II et des gouvernements du faux consensus sont en vue, l’on se pose la question suivante: a-t-on dit définitivement adieu au sentiment de désenchantement qui a habité des milliers de Tunisiens et de Tunisiennes, en premier ceux  et celles qui prétendent avoir conduit la révolution de la dignité et de la liberté ? Ces révolutionnaires dont la déception et le désenchantement ne sont plus un secret pour personne.

Sauf que pour ceux qui aiment la Tunisie et qui ont été éduqués sur l’amour de «la Verte» quelles que soient les difficultés ou les entraves qui se dressent sur sa marche vers l’excellence, il est interdit de déchanter, de dire qu’on a perdu la guerre de la véritable libération, qu’on souhaite laisser aux générations futures le soin de poursuivre la bataille avec l’espoir de pouvoir la gagner. Au cas où des années ou des décennies après, les mutations traversant le monde actuellement pourraient réveiller en nos enfants et nos petits-enfants le sursaut salvateur dont notre pays a grandement besoin pour mériter de son ambition d’être considéré comme un acteur agissant dans la construction de l’histoire de l’humanité.

De nos jours, en suivant objectivement les activités quotidiennes du Président, en écoutant attentivement ses discours qu’il produit dans une langue arabe filtrée et à la portée de tous les auditeurs ou téléspectateurs et en évaluant honnêtement l’ouverture du Palais de Carthage à toutes les franges de la population, plus particulièrement les citoyens de l’intérieur du pays qui se considèrent malheureusement comme les oubliés du train du développement, Kaïs Saïed introduit dans l’espace politique national un nouveau style de gestion de la chose publique. Aussi, crée-t-il un sentiment qui semble habiter, de plus en plus, les Tunisiens : le Palais de Carthage est désormais ouvert à tous, et son locataire traite tous les Tunisiens sur un pied d’égalité. En les écoutant, en leur disant le langage de la vérité et de la transparence, en évitant de leur proposer les promesses qu’il sait impossible à réaliser.

Et surtout en veillant à cultiver en eux la culture de la persévérance et en les invitant à se libérer et à libérer leur pays «du cancer du désespoir et du désenchantement».

Qu’il s’agisse de l’éradication définitive de la sous-traitance, de l’assainissement de l’administration, de l’emploi des docteurs au chômage depuis plus d’une décennie, de l’instauration du régime de sécurité sociale au profit des ouvrières agricole et de la réouverture des entreprises publiques livrées à elles-mêmes et poussées à la faillite, l’idée directrice est bien celle de donner le coup de pouce qu’il faut pour que les Tunisiens reprennent goût au travail, à l’abnégation et au sacrifice. Et saisissent que l’édification du devenir de leur pays leur appartient à eux et à eux seuls. En ayant la conviction que ceux qui prophétisent à longueur de journée un avenir incertain pour la Tunisie ne passeront pas.

Célébration de la Journée de l’Afrique : Solidarité en matière de développement et soutien au multilatéralisme

La célébration de cette Journée de l’Afrique à Tunis est porteuse de plusieurs messages dont le plus important est la volonté de tous les pays africains de renforcer davantage l’unité et la cohésion entre eux et de briguer un siège au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce dernier objectif passe impérativement par un soutien des différents pays africain au système multilatéraliste que représente l’Organisation des Nations unies. D’où vient le message essentiel sur lequel le chef de la diplomatie tunisienne n’a cessé d’insister lors des dernières déclarations, et notamment celle d’hier, portant sur l’adhésion et le soutien aux Nations unies en tant que rempart du multilatéralisme et du droit international.

La Presse — Commémorée chaque année symboliquement le 25 mai, date de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) le 25 mai 1963, cette Journée de l’Afrique été célébrée, hier par une cérémonie organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger au siège de l’Académie diplomatique internationale à Tunis. Cette célébration a connu la présence des ambassadeurs des pays africains accrédités en Tunisie, outre des représentants de pays frères ainsi que des représentants d’organisations internationales, notamment relevant du système des Nations unies.

Dans une allocution d’ouverture, le ministre des Affaires étrangères Mohamed Ali Nafti, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie envers le continent, «pour une Afrique prospère, unie, résiliente… une Afrique régie par la justice humaine, capable de gérer et en possession de ses ressources naturelles et de garantir sa sécurité alimentaire, énergétique et hydrique…et une Afrique technologiquement avancée». Nafti a insisté sur l’appartenance de la Tunisie à son continent africain et son attachement aux constantes de la politique étrangère initiée par les fondateurs des États africains, en faveur du développement du continent, de la promotion des valeurs de paix, de sécurité, de solidarité mutuelle pour assurer un avenir meilleur aux peuples de l’Afrique. Il a précisé que la Tunisie a réitéré ce message lors de la 3e réunion ministérielle entre l’Union africaine et l’Union européenne, qui s’est tenue deux jours auparavant à Bruxelles (Belgique). 

«Nous avons choisi de célébrer la Journée de l’Afrique, a-t-il souligné, dans le cadre de l’initiative du Président de la République, Kaïs Saïed, de proclamer l’année 2025, année du multilatéralisme». Cette initiative revêt un caractère symbolique particulier, puisqu’elle coïncide avec le 80e anniversaire de la fondation de l’Organisation des Nations unies. «Grâce à son appartenance africaine et méditerranéenne, la Tunisie demeure un pont civilisationnel reliant l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe», a encore souligné le chef de la diplomatie. 

Insistant sur l’intérêt des pays africains à épauler les efforts soutenant le multilatréalisme afin d’assurer les atouts à même de garantir la suprématie du droit international, en dépit de certaines tentatives de saper cette architecture internationale, notamment de la part de l’entité sioniste qui perdure dans ses agressions génocidaires contre le peuple palestinien.

Le ministre a évoqué «le génocide perpétré par les forces d’occupation à Gaza», dénonçant l’inquiétant silence de la communauté internationale. Malgré les acquis de la création de l’ONU, il reste des souffrances indicibles et des injustices flagrantes qui persistent à ce jour. Nafti a souligné l’ambition de la Tunisie de participer à toute initiative visant à renforcer les capacités des femmes et à promouvoir la participation des jeunes talents dans l’essor du continent. Cela confirme l’attachement constant de la Tunisie aux principes du multilatéralisme et son profond engagement envers les valeurs fondatrices de l’ONU, a-t-il ajouté. Et d’affirmer que les pays africains n’ont cessé de revendiquer leur juste place au sein du système des Nations unies, dont les principes ont contribué à leur libération.

Solidarité et coopération 

Pour sa part, l’ambassadrice de la République de Guinée Equatoriale en Tunisie, Gertrudis Nsang Ndong Nsuga, doyenne du corps diplomatique africain accrédité à Tunis, a affirmé que cette Journée de l’Afrique est l’occasion de réfléchir à la manière dont notre continent peut œuvrer dans un esprit de coopération et d’équipe afin d’évaluer par nous-mêmes les défis et les problèmes auxquels l’Afrique est confrontée. Elle a insisté sur le fait que le développement du continent ne peut se faire qu’à travers la solidarité et la coopération entre ses pays, saluant à cet égard l’engagement constant de la Tunisie envers les intérêts des étrangers présents sur son sol. Elle a affirmé que le continent africain dispose de capacités énormes et de nombreuses compétences. Il est donc essentiel de soutenir sa jeunesse et de l’encourager à prendre la relève.

Dans le cadre de cette journée de célébration, une rencontre sur «Les défis de l’action africaine multilatérale dans une perspective africaine» a été organisée, hier, par le ministère des Affaires étrangères à l’Académie diplomatique internationale de Tunis. La rencontre a été l’occasion de débattre autour du développement des relations entre les Etats membres du continent africain et les responsables onusiens dans une perspective multilatérale en vue de surmonter les défis géopolitiques et climatiques.

Deux panels y ont été organisés; «Les défis de l’action multilatérale dans les domaines de la paix et de la sécurité» et «Les défis de la coopération multilatérale dans le domaine économique et financier». Des représentants des missions diplomatiques accréditées en Tunisie, des responsables onusiens et des responsables  et experts tunisiens ont pris part à cette rencontre.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a inauguré l’exposition philatélique «Le timbre-poste au service de l’Afrique», une exposition qui célèbre l’Unité africaine à travers les timbres-poste tunisiens. La Poste de Tunisie n’a pas manqué de saluer les artistes qui ont apporté leur contribution à travers ces timbres dont Hatem El Mekki, Amor Zammouri, Ali Bellagha et Hédi Selmi.

Chefs d’entreprise – Diplômés de la formation professionnelle : Un échange professionnel productif

Le centre sectoriel de la formation en agroalimentaire à la Cité El Khadra, à Tunis, a organisé, jeudi dernier, une journée spéciale « Pro’pulse » dédiée à ses stagiaires, mais aussi à ses diplômés éligibles aux postes d’emploi proposés par nombre d’entreprises partenaires.
Tout se déroule dans une logique de formation gagnant-gagnant.

Ces entreprises sont, d’ailleurs, parties prenantes dans l’opération d’apprentissage et d’élaboration des soft skills et compétences, dans le cadre de la formation par alternance qu’elles assurent en accord préalable avec le centre concerné. « Cette journée se veut une opportunité d’échange interactif et de rencontre mutuellement bénéfique, ayant permis d’ouvrir grandes les portes à l’intégration professionnelle de nos jeunes postulants», résume Azza Bouzgarrou, directrice dudit centre, soulignant l’apport des préparatifs engagés à l’avance, en prélude à cette journée, afin de se mettre au diapason des enjeux et objectifs de l’évènement. Et pour cause, plus d’une vingtaine d’apprenants et diplômés ont dû, alors, profiter d’une courte formation ciblée : « On les a ainsi préparés en matière de prérequis, de rédaction des CV, d’entretien d’embauche et techniques de recherche d’emploi », a-t-elle affirmé.  

Des moments décisifs !

Elle s’est félicitée d’avoir à son actif un potentiel humain empreint d’un esprit entrepreneurial censé donner une valeur ajoutée. « Cet esprit d’entrepreneuriat, on est en train de le cultiver au niveau du centre pour encourager l’initiative privée», fait-elle valoir. Aussi cet évènement propulseur, à l’en croire, a-t-il été rehaussé par une foire d’entrepreneuriat destinée aux diplômés du centre installés à leur propre compte et un coin réservé aux stagiaires porteurs d’idées de projets innovants. « D’ailleurs, il y en a eu plein de success stories en agroalimentaire et maintenance industrielle, du fait que le centre forme les deux spécialités », explique sa directrice. A cela s’ajoute un espace d’affaires aménagé pour les entretiens d’embauche.

Ceci étant, les moments fort décisifs où chefs d’entreprise-diplômés demandeurs d’emploi se sont mis en contact direct, à même de tâter le pouls, identifier les besoins et cerner les profils recherchés. A mesure que l’on répond à ce que demande l’entreprise présente, les chances d’intégration augmentent et les promesses de recrutement seraient peut-être, tenues. 

Des promesses d’embauche

Fadhel Ben Mbarek, responsable DRH au sein d’une société leader de l’industrie avicole en Tunisie, nous a livré ses impressions, qualifiées de « positives ». Il s’est dit satisfait du bilan de la journée et de l’échange interactif établi entre son entreprise et nombre de stagiaires et diplômés dudit centre. « Nous avons trouvé nos besoins en profils souhaités. Certains candidats devaient être convoqués, hier vendredi, à se présenter au sein de notre entreprise pour entretiens d’embauche, d’autres sont inscrits sur la liste d’attente, selon nos besoins pressants », s’exprime-t-il, en conclusion. 

Et Mme Bouzgarrou d’évoquer qu’il y a eu également intérêt à booster ses relations de partenariat avec ces entreprises pourvoyeuses d’emplois, dans le but d’améliorer l’employabilité des diplômés de la formation professionnelle. 

Certes, la perception qu’on avait eue de la formation s’est améliorée, au fur et à mesure que le marché du travail a évolué et l’entreprise demeure de plus en plus exigeante en termes de profils les mieux adaptés à ses choix économiques. Cette nouvelle donne a pu actionner le dispositif de la formation en alternance, qui n’a cessé de cultiver l’initiative privée et établir un nouveau rapport formation- stagiaire. Alliant volet initiatique et celui pratique, ce mode d’apprentissage professionnel immersif semble beaucoup plus incitatif et productif. Car un tel environnement propice revêt une double vocation : susciter la culture d’investissement privé et permet à l’entreprise formatrice de satisfaire à ses besoins en compétences hautement qualifiées. 

Don du Groupe Kilani : Nouvel appareil d’échographie cardiaque au profit de l’hôpital universitaire de Gabès

Le service de cardiologie de l’hôpital universitaire de Gabès a bénéficié d’un renforcement de ses équipements grâce à un don du Groupe Kilani, dans le cadre de sa responsabilité sociétale des entreprises (RSE). L’hôpital a en effet reçu un appareil d’échographie moderne, équipé de la technologie de mesure du stress cardiaque, permettant d’améliorer de manière significative la prise en charge des maladies cardiaques.
Dans un communiqué, la direction de l’hôpital a souligné que cet appareil représente une avancée majeure dans le diagnostic des troubles cardiaques, car il permet de détecter ces pathologies à un stade précoce et avec une grande précision, même avant l’apparition de symptômes cliniques.
Ce renforcement des équipements s’inscrit dans une dynamique plus large d’amélioration de l’offre de soins. En mars dernier, le service de cardiologie avait déjà été équipé, dans le cadre du programme « Essaha Aziza », de nouveaux appareils d’échocardiographie. Ces équipements visent à optimiser les diagnostics des maladies cardiaques et à offrir aux médecins les outils nécessaires pour une prise en charge rapide et précise des patients.
Par ailleurs, d’autres services de l’hôpital ont également bénéficié de nouveaux équipements : le service d’anatomie pathologique a reçu un appareil avancé pour la préparation des coupes histologiques, tandis que l’unité d’imagerie par résonance magnétique (IRM) a été dotée d’un appareil à oxygène non magnétique. Enfin, le service de néonatologie a également été renforcé par l’acquisition de cinq nouvelles couveuses.
Ces investissements visent à améliorer l’infrastructure médicale de l’hôpital et à garantir une meilleure qualité de soins pour les patients.

❌