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Aïn Draham : l’hôtel La Forêt rouvre ses portes après 15 ans de fermeture

L’hôtel La Forêt, situé à Aïn Draham dans le gouvernorat de Jendouba, a rouvert ses portes après une interruption de plus de 15 ans, a annoncé le commissaire régional au tourisme des délégations de Tabarka et Aïn Drahem, Issa Marouani.
Entièrement rénové, l’établissement a bénéficié de travaux de modernisation en profondeur qui ont concerné l’ensemble de ses structures. Il reprend désormais son activité en tant qu’hôtel 4 étoiles, avec une capacité d’hébergement de 134 lits, dans un cadre naturel préservé, propice au tourisme de montagne et au bien-être.
Dans une déclaration à la radio Express FM, Marouani a souligné que cette réouverture renforce l’offre touristique de la région, portant la capacité totale d’accueil à Aïn Draham à 820 lits, répartis sur 27 établissements hôteliers et de résidences touristiques.
Il a également fait savoir que plusieurs projets hôteliers sont en cours, notamment la construction d’un hôtel 5 étoiles, en plus de fortes intentions d’investissement à Tabarka prévues pour la période 2026–2032, visant à stimuler davantage le développement touristique du nord-ouest tunisien

La Tunisie appelle à un arrêt immédiat de l’escalade en Libye et se dit prête à accueillir un dialogue inter-libyen

La Tunisie a exprimé ce vendredi 16 mai 2025 sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans la capitale libyenne, Tripoli, et aux graves répercussions que ces tensions pourraient engendrer pour la sécurité du peuple libyen et des résidents sur le territoire libyen.
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie a mis en garde contre les risques majeurs que ces développements font peser sur l’avenir de la Libye, réitérant son appel à un arrêt immédiat de l’escalade dans toutes les régions du pays. La Tunisie a exhorté les parties libyennes à rejeter la violence, cesser l’usage des armes, et privilégier le dialogue comme seule voie de règlement des différends.
Le ministère a insisté sur la nécessité de faire prévaloir la sagesse et de placer l’intérêt supérieur de la nation libyenne au-dessus de toute autre considération, en œuvrant dans un esprit de consensus entre toutes les parties. La Tunisie appelle à une participation inclusive à un processus politique global sous l’égide des Nations Unies, devant mener à la cessation de la violence, l’organisation d’élections, et la mise en place d’institutions unifiées, pérennes et représentatives de l’ensemble du peuple libyen, sans exclusion.
Réaffirmant les liens historiques et le destin commun entre la Tunisie et la Libye, la Tunisie a renouvelé son engagement à soutenir une solution politique pacifique fondée sur la volonté du peuple libyen et sans ingérence extérieure. La Tunisie a également exprimé sa disponibilité à accueillir un dialogue inter-libyen sur son territoire, en coordination avec la mission onusienne en Libye, en vue d’aboutir à un accord politique durable garantissant l’unité, la stabilité et la souveraineté de la Libye.

Tunisie : Le ministre du Tourisme lance les Journées du Tourisme et de l’Artisanat à Gafsa

Le ministre du Tourisme, Sofien Tekaya, a donné, ce vendredi, le coup d’envoi des Journées du Tourisme et de l’Artisanat, qui se tiennent sous le thème « Venez à Gafsa : Étude, investissement et promotion ». L’événement, qui se déroule dans le gouvernorat de Gafsa, se poursuit jusqu’au 18 mai.
Lors de son discours d’ouverture, le ministre a précisé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’activation et de l’élaboration d’une stratégie visant à développer le tourisme intérieur. Il a souligné que les journées ont été organisées en fonction de stratégies de développement spécifiquement adaptées à la région de Gafsa, prenant en compte ses particularités.
L’objectif principal étant de transformer Gafsa, actuellement un simple point de passage, en une véritable destination touristique. La région regorge de sites naturels et culturels pouvant être exploités dans le cadre du tourisme alternatif, tels que le tourisme thermique, environnemental et culturel, ainsi que le tourisme d’aventure et durable.
Tekaya a ajouté que le gouvernorat de Gafsa possède un potentiel considérable pour attirer de nombreux visiteurs, grâce à ses produits artisanaux uniques, notamment les fresques murales et la poterie. Il a mis en avant la nécessité de renforcer ces secteurs, tout en notant que les forces et les défis de la région avaient été identifiés, permettant ainsi de proposer des solutions concrètes basées sur les spécificités locales.
Le ministre a également évoqué l’importance des sites archéologiques de la région et a annoncé la création de trois itinéraires touristiques majeurs : l’itinéraire de l’oasis, celui de la ville antique, et l’itinéraire de l’Oued El Bey, ainsi que l’itinéraire « Thelja » et le patrimoine minier. D’autres pistes seront également explorées, comme celles des villages, des grottes de montagne et du train Lezar rouge. Une étude est actuellement en cours pour inventorier les richesses touristiques des différentes délégations et créer une banque de projets.
Enfin, le ministre a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP, que son ministère organiserait dans les prochains jours une journée dédiée à l’investissement, afin de financer les projets inscrits dans les itinéraires touristiques identifiés. Il a également annoncé que cet événement serait transformé en une manifestation pérenne, comprenant des festivals et des conférences scientifiques, à l’instar de l’expérience de Djerba.

10e congrès des chirurgiens urologues : vers l’introduction de la chirurgie robotique en Tunisie

Le 10e congrès médical de l’Association des chirurgiens urologues de Sfax a débuté ce vendredi soir dans la ville de Sfax, pour se poursuivre pendant deux jours. Cet événement rassemble des experts, des professeurs et des cadres médicaux venus de Tunisie et d’Europe pour discuter des dernières avancées dans le domaine de la chirurgie urologique.
Les travaux du congrès portent sur plusieurs sujets d’actualité, notamment le traitement des cancers des voies urinaires, de la vessie, des reins, de la prostate, ainsi que l’introduction de la chirurgie robotique et l’impact de l’intelligence artificielle dans le domaine médical.
Hamadi Fakhfakh, spécialiste en chirurgie urologique et président de l’Association des urologues de Sfax, a souligné que la chirurgie robotique est relativement nouvelle en Tunisie, bien qu’elle soit déjà largement pratiquée en France depuis plusieurs années. Selon lui, cette technologie de pointe permet d’améliorer la précision des interventions tout en réduisant la durée des séjours à l’hôpital et en diminuant la consommation de sang.
Le congrès prévoit de discuter des moyens d’introduire cette technologie avancée en Tunisie, en commençant par sa généralisation dans le secteur public, qui est le principal vecteur de la formation, puis de l’étendre au secteur privé. La Tunisie, et en particulier Sfax, est bien placée pour devenir un pôle de tourisme médical grâce à ses nombreuses cliniques privées et à son personnel médical formé à l’étranger, notamment en France, dans la chirurgie robotique.
En parallèle, Dr Wissam Feki, spécialiste en chirurgie urologique, a mis en lumière l’importance de l’intelligence artificielle dans le domaine médical. Selon lui, bien que l’intelligence artificielle reste un domaine en plein développement dans plusieurs secteurs, le congrès cherche à en faciliter l’intégration dans la pratique de la chirurgie urologique. Pour ce faire, un expert de l’École nationale des ingénieurs a été invité pour exposer les possibilités d’application de l’IA dans ce domaine, avec l’objectif de rendre les soins plus efficaces tout en restant adaptés aux réalités du système de santé tunisien.

La date de la finale de la Coupe de Tunisie officiellement dévoilée

La Fédération tunisienne de football (FTF) a annoncé ce vendredi soir que la finale de la Coupe de Tunisie de football, édition 2024-2025, se tiendra le dimanche 1er juin 2025 à 16h00, au stade olympique Hamadi Agrebi de Radès.
Ce grand rendez-vous du football national viendra couronner une saison marquée par une forte compétition entre les clubs engagés dans la Coupe. Le match final promet d’attirer un large public et de mobiliser les passionnés de ballon rond à travers tout le pays.
Par ailleurs, la Fédération a précisé que les rencontres des demi-finales auront lieu ce week-end, les samedi 17 et dimanche 18 mai 2025. Les équipes qualifiées pour la finale seront connues à l’issue de ces deux confrontations décisives.
La FTF appelle les supporters à se mobiliser dans un esprit sportif et festif, en soulignant que toutes les dispositions logistiques et sécuritaires seront mises en place pour assurer le bon déroulement de l’événement.

Inondations en Algérie : un bilan tragique de 7 morts et plus de 1000 interventions de la Protection civile

Suite aux récentes intempéries qui ont frappé plusieurs wilayas algériennes, un bilan communiqué vendredi par la Protection civile fait état de sept décès et de 282 personnes secourues au cours des dernières 48 heures. Les victimes ont été recensées dans les wilayas de Djelfa, Ouled Djellal et Tipaza, selon les informations arrêtées à 06 h (heure locale).
Les intempéries ont provoqué des inondations dans plusieurs régions, obligeant la Protection civile à intervenir massivement. Parmi les actions menées, 407 têtes de bétail ont été secourues à travers le pays. En tout, les unités de la Protection civile ont effectué près de 1000 interventions dans 20 wilayas, se concentrant principalement sur les opérations de pompage des eaux de pluie, les dispositifs de prévention et les sauvetages de citoyens coincés à cause des crues des oueds et de la montée des eaux.
Les wilayas les plus touchées incluent Médéa, M’sila, Tiaret, Biskra, Djelfa, El Bayadh, Ouled Djellal, Naâma, Laghouat, Sétif, Mascara et Tipaza.
La Protection civile a par ailleurs lancé, en coordination avec les autorités, de vastes campagnes de sensibilisation à travers les médias et les réseaux sociaux, rappelant aux citoyens les mesures de prévention à adopter pour éviter des pertes humaines et matérielles supplémentaires. Des instructions strictes ont été données aux directions de wilayas concernées pour garantir une mobilisation efficace des ressources face à ces événements climatiques.

L’Algérie et l’Italie discutent d’un projet de liaison électrique directe

Le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, a tenu des discussions aujourd’hui avec Nicola Monti, PDG de la société énergétique italienne Edison, sur un ambitieux projet de liaison électrique directe entre l’Algérie et l’Italie. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer la coopération énergétique bilatérale, à l’occasion de la participation du ministre à la 4ᵉ édition du Forum international “Vers le Sud” à Sorrente, en Italie.
Le ministre algérien a été accompagné de plusieurs responsables clés, dont Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, et Mourad Adjal, PDG de Sonelgaz, ainsi que l’ambassadeur d’Algérie en Italie et d’autres officiels algériens.
Les discussions ont porté sur les opportunités de partenariat entre les entreprises Sonatrach et Edison, avec un accent particulier sur les projets dans les secteurs des hydrocarbures, du gaz naturel, du développement de l’hydrogène vert et des infrastructures énergétiques. L’objectif est d’étendre la coopération et d’explorer de nouveaux axes stratégiques pour renforcer la position de l’Algérie en tant que fournisseur clé d’énergie dans la région méditerranéenne.
Un des points majeurs des négociations a été le projet de liaison électrique directe entre les deux pays, tirant parti du potentiel algérien dans les énergies renouvelables. Ce projet pourrait non seulement renforcer les relations énergétiques entre l’Algérie et l’Italie, mais aussi positionner l’Algérie comme un acteur clé dans la transition énergétique en Méditerranée.
Les deux parties ont également discuté du projet “Corridor Sud” pour l’exportation de l’hydrogène, un projet stratégique qui s’inscrit dans la dynamique de la transition énergétique. En outre, elles ont exploré d’autres domaines de coopération, notamment la formation, le transfert de technologies et l’échange d’expertises, ainsi que le renforcement de la coopération Sud-Sud, dans le cadre du Plan Mattei.
Ce dernier vise à soutenir les pays africains dans le développement de leurs ressources naturelles et dans la modernisation de leurs infrastructures, pour garantir une sécurité énergétique durable et un développement économique inclusif.

Taxis en Tunisie : vers un cadre réglementaire pour les applications mobiles

Le ministère des Transports a annoncé qu’il travaille actuellement à la préparation d’un appel à propositions en vue d’organiser l’utilisation des applications numériques dans le secteur du transport public non régulier de personnes par taxi individuel. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une concertation avec les différentes parties prenantes du secteur, selon un communiqué officiel publié ce jour.
Le ministère précise que cette démarche intervient à la suite de plusieurs réunions tenues avec les structures professionnelles concernées, et en réponse aux préoccupations exprimées par les opérateurs du transport non régulier. L’objectif est de mettre en place un cadre réglementaire adapté permettant d’intégrer efficacement les nouvelles technologies tout en préservant les droits et les équilibres économiques des professionnels.
Dans ce contexte, le ministère œuvre également à l’harmonisation de la tarification de ce type de transport avec le projet de mise en œuvre des applications mobiles, afin d’assurer une cohérence entre les prestations traditionnelles et les services numériques.
Par ailleurs, les autorités poursuivent la révision du cadre juridique régissant le fonctionnement des stations de taxis et finalisent les modifications de la loi n°33 de 2004 relative à l’organisation du transport terrestre. Cette réforme comprend également la révision de certains textes d’application, notamment le décret n°2410 de la même année, relatif à la composition et au fonctionnement des commissions consultatives régionales prévues à l’article 24 de ladite loi.

Tunis accueille le Salon des patients : un espace d’échange et d’éducation à la santé

Le Salon national des patients a été inauguré vendredi au Palais des Congrès à Tunis. Cet événement vise à favoriser les échanges autour de nombreuses questions liées à la santé physique et mentale, afin de permettre aux patients d’accéder aux meilleures opportunités de soins, de guérison et de prévention, adaptées à leurs besoins.
Placée sous la tutelle du ministère de la Santé, cette manifestation se poursuit sur deux jours. Elle propose un programme de conférences animées par des médecins, portant sur des thématiques variées telles que les maladies chroniques, psychiatriques et neurologiques, l’autisme, la lutte contre le tabagisme, les soins du visage, la santé mentale, l’addiction des jeunes aux écrans et les gestes de premiers secours.
Le salon comprend également des ateliers interactifs axés sur les bonnes pratiques en matière de soins et de prévention des maladies les plus courantes, et sur leur impact dans la vie quotidienne des citoyens.

Vers une réforme du Conseil des Tunisiens à l’étranger : le ministre plaide pour une consultation élargie

Le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a appelé ce vendredi à une consultation élargie autour de l’amendement de la loi portant création du Conseil national pour les Tunisiens résidant à l’étranger, en y associant davantage de ministères concernés ainsi que des représentants de la diaspora.
Lors d’une audition devant la commission parlementaire des Relations extérieures, consacrée à l’examen du projet de loi n°2024-64 modifiant la loi n°2016-68, le ministre a mis en lumière les difficultés d’activation du Conseil dans sa configuration actuelle, en dépit de la disponibilité des ressources administratives et financières.
Lahmar a soulevé plusieurs problèmes structurels, notamment la composition du Conseil, les modalités de désignation de ses membres, ainsi que la définition des critères de représentativité de la diaspora tunisienne.
Il a plaidé pour une composition élargie du Conseil, incluant à la fois des individus et des institutions, afin de mieux refléter les préoccupations des expatriés. Il a également suggéré de regrouper les structures concernées sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères.
De leur côté, les députés ont critiqué la faible représentativité actuelle du Conseil, suggérant une refonte basée sur un système électoral individuel avec recours au vote électronique, pour garantir une participation plus large, volontaire et réduire le sentiment d’exclusion parmi les Tunisiens de l’étranger.

Tunisie : L’INS dévoile demain les premiers résultats du Recensement général 2024

Les premières données du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2024), réalisé du 6 novembre au 31 décembre 2024, seront annoncées ce samedi 17 mai 2025 par l’Institut national de la statistique (INS). Ces résultats incluront des statistiques globales ainsi que des enquêtes thématiques sur l’éducation, la migration, la santé, la démographie, l’analphabétisme et la structure de la population, a précisé Bouzid Naceur, directeur général de l’INS.
Un processus rapide et 100 % tunisien

Pour la première fois, le recensement, le traitement des données et la publication des résultats ont été bouclés en un an. Naceur a souligné que les compétences tunisiennes ont piloté l’intégralité du projet, y compris l’application numérique utilisée, garantissant la sécurité des données et la souveraineté nationale. Les résultats serviront de base au Plan de développement 2026-2030.
Une phase préparatoire (« dénombrement préliminaire ») a été menée dès le 20 mai 2024 pour recenser bâtiments et logements via des tablettes numériques. Pour valider les données, un échantillon de 60 000 ménages a été réinterrogé.

Jendouba : appel à relancer l’aéroport de Tabarka–Aïn Draham et à moderniser les postes frontaliers

Au terme d’une mission parlementaire de deux jours dans le nord-ouest du pays, une délégation de la Commission des relations extérieures, de la coopération internationale et des affaires des Tunisiens à l’étranger a appelé à lever les obstacles entravant le bon fonctionnement de l’aéroport international Tabarka–Aïn Draham et à accélérer l’aménagement des postes frontaliers terrestres.
Cette visite, qui a concerné plusieurs infrastructures dans les gouvernorats de Jendouba et du Kef, a permis aux parlementaires d’évaluer l’état actuel de l’aéroport ainsi que des postes frontaliers de Melloula, Babouch et Djelil (Jendouba), et de Sakiet Sidi Youssef et Kalaat Senan (Kef).
Les députés ont constaté plusieurs lacunes, notamment le manque de ressources humaines, les retards dans les travaux de réhabilitation du poste de Djelil, et les impacts négatifs de ces défaillances sur l’activité économique et la qualité des infrastructures.
Parmi les recommandations avancées figurent : l’élargissement de la route reliant le poste frontalier de Sakiet Sidi Youssef à la frontière algérienne ; la création d’une zone de libre-échange au niveau de ce poste, à l’image de celle de Melloula à Tabarka ; l’ouverture d’un bureau d’information touristique, pour mieux valoriser l’offre régionale et améliorer l’accueil des visiteurs.
Les parlementaires ont souligné l’importance stratégique de l’aéroport et des postes frontaliers dans le soutien à l’économie nationale, la valorisation des richesses naturelles et écologiques de la région, et le renforcement du développement dans les zones frontalières.
Il convient de noter que malgré plusieurs tentatives, le journaliste de l’agence TAP n’a pas pu joindre le député Mohamed Yahyaoui, représentant des délégations de Tabarka et Aïn Draham, et membre de la mission parlementaire.

Aéroport Tunis-Carthage : dispositif spécial pour les pèlerins

L’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) a annoncé, ce vendredi 16 mai 2025, la mise à disposition d’un parking supplémentaire au profit des pèlerins voyageant via l’aéroport international de Tunis-Carthage à destination des lieux saints.
En plus du parking habituellement affecté au terminal 2, le parking de la zone de fret a été exceptionnellement réquisitionné afin de répondre à l’affluence attendue durant la saison du Hajj.
Dans un communiqué, l’OACA précise que cette mesure est temporaire et qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts visant à fluidifier la circulation aux abords de l’aéroport et à offrir aux pèlerins les meilleures conditions d’accueil et de mobilité.
L’Office a réaffirmé son engagement à accompagner les voyageurs dans cette étape spirituelle majeure, en assurant un dispositif logistique adapté aux besoins spécifiques de la saison.

Fouille illégale d’objets archéologiques : un réseau démantelé à Mateur

Une opération conjointe menée par la brigade de recherche et d’investigation de Mateur, en collaboration avec les unités de la direction générale des unités d’intervention et des recherches et inspections de Tunis, ainsi que la brigade de recherche de Bizerte, a permis de démanteler un réseau spécialisé dans la fouille illégale de sites archéologiques.
Les forces de sécurité ont interpellé 11 membres du réseau et saisi plusieurs objets archéologiques, un fusil de chasse, un pistolet, une somme d’argent en devises étrangères et en monnaie locale, ainsi que deux véhicules utilisés dans les activités illicites.
Suite à cette opération, le parquet a ordonné la mise en détention provisoire de 8 individus, tandis que 3 autres ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution.

Les  U16 au « FIFA Youth Series 2025 » en Suisse : Bon à prendre

Une équipe composée d’expatriés et de locaux aussi qui cherche des matches et de l’accumulation du métier à travers les tournois.

La Presse — La liste des jeunes de moins de 16 ans devant prendre part  à un tournoi qui sera organisé en Suisse a  été communiquée par la FTF. La sélection nationale tunisienne U16 a été en fait invitée par la Fédération internationale de football à participer au tournoi international amical « Fifa Youth Series 2025 » qui aura lieu du 16 au 23 mai 2025 à Zurich. La Suisse, pays organisateur, la Tunisie, le Paraguay, la Nouvelle-Zélande, le Guatemala et la Malaisie prendront  part à ce tournoi.

En dépit d’une convocation en « catastrophe », ces jeunes n’auront pratiquement pas le temps de se préparer, il fallait répondre. Et cela a été fait.

De bons éléments 

La liste convoquée  est composée de 22 joueurs dont onze évoluant à l’étranger.

En France, Italie, Allemagne, de jeunes Tunisiens qui ont attiré l’attention ont été observés et, en fin de compte, ont mérité cette convocation.

Ainsi donc,  on se rapproche de plus en plus de nos jeunes expatriés, tel que le font nos amis algériens et marocains et cela nous permet de gagner sur deux tableaux. Un meilleur encadrement qui a permis à ces jeunes de bénéficier des apports considérables que sont les infrastructures souvent de pointe et la qualité des techniciens sollicités. 

Si, au point de vue infrastructures, nous avons beaucoup de chemin à faire, le côté formation et qualité des techniciens mobilisés est, reconnaissons-le, acceptable et même plus que valable. Nos techniciens sont bien cotés à l’étranger et leur professionnalisme est loué où qu’ils passent. Reste l’aspect compétition qui demeure, en l’état actuel des choses, en deçà de ce qui est exigé pour allier la bonne formation à la matérialisation de ce qui est exigé sur le terrain.

Considérant que tout ce qui est formation nous intéresse, il nous semble que nous ne devons rien rejeter,  mais mettre de l’ordre pour éliminer tout ce qui est de nature à faire oublier les véritables objectifs qui ont, jusque-là, permis d’avoir des générations qui ont réussi à s’imposer au plus haut niveau. Dans cette sélection, nous avons relevé, parmi l’effectif appelé, une bonne moitié de jeunes qui évoluent au niveau local. Cela suppose qu’il est possible de trouver de bons éléments en dépit des manquements signalés.  Comme par hasard, ces jeunes évoluent dans les équipes qui figurent parmi les plus en vue au niveau du football national. Il  y en a certainement d’autres .C’est un bon signe et nous espérons, que d’un côté comme de l’autre, les choix seront encore plus élargis. Dans l’intérêt du football national.

Vers un FCR pour tous : les Tunisiens résidents auront-ils enfin droit à ce privilège ?

Alors que le régime FCR reste un privilège accordé exclusivement aux Tunisiens résidant à l’étranger, des voix s’élèvent pour réclamer son élargissement aux Tunisiens vivant sur le territoire national. Le conseiller fiscal Anis Ben Said plaide pour une réforme inclusive de cette franchise douanière, en proposant qu’elle soit accessible, une fois dans la vie, à tous les citoyens, afin d’instaurer plus de justice fiscale et de stimuler l’économie intérieure.
En effet, lors de son passage ce vendredi 16 mai 2025 sur les ondes d’Express Fm, Anis Ben Said a plaidé pour une réforme du régime de privilège fiscal (FCR), afin d’élargir cet avantage fiscal, actuellement réservé aux Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), aux citoyens résidents en Tunisie, au moins une fois dans leur vie.
Ben Said a estimé que cette mesure constituerait un acte d’équité fiscale et un levier de dynamisation du pouvoir d’achat, tout en contribuant à la formalisation de l’économie. Il a souligné que les Tunisiens résidents en Tunisie, bien que régulièrement imposés, ne bénéficient pas d’avantages comparables à ceux accordés aux TRE, notamment en matière d’importation de véhicules ou de biens d’équipement. “Il est temps de repenser le FCR comme un droit universel, accessible à tous les Tunisiens, au moins une fois dans leur vie”, a-t-il déclaré.

Un avantage réservé injustement aux TRE ?

En effet, le régime FCR permet actuellement aux Tunisiens résidant à l’étranger d’importer en franchise douanière, à l’occasion de leur retour définitif ou temporaire, des biens personnels, des meubles ou des véhicules. Cette franchise est un incentive fiscal et douanier important, qui attire chaque année des milliers de bénéficiaires.
Or, selon Ben Said, rien ne justifie aujourd’hui que ce dispositif soit exclusivement réservé aux non-résidents, d’autant que ces derniers ne sont généralement pas assujettis à l’impôt en Tunisie. “Nous avons des Tunisiens qui vivent, consomment et paient des impôts en Tunisie toute leur vie, et qui n’ont jamais bénéficié d’un tel mécanisme. Une égalité d’accès à ce droit renforcerait la cohésion nationale et améliorerait la justice fiscale”, a-t-il expliqué.
L’appel à élargir le FCR s’inscrit dans une réflexion plus large sur la modernisation de la politique fiscale tunisienne, régulièrement critiquée pour sa complexité et son inaccessibilité. Anis Ben Said a ainsi exhorté les autorités à revoir les mécanismes d’élaboration des lois de finances, en privilégiant la clarté, l’équité et l’inclusion.
Il a en outre insisté sur la nécessité de réduire les lourdeurs administratives et de renforcer la numérisation pour faciliter les démarches fiscales, notamment pour les petits contribuables et les jeunes entrepreneurs.

Encourager l’investissement des Tunisiens de l’étranger

Dans le même registre, le conseiller fiscal a appelé à renforcer les incitations à l’investissement pour les TRE, qui injectent chaque année des centaines de millions de dinars en devises dans l’économie tunisienne. Il a recommandé la signature de conventions fiscales bilatérales avec plusieurs pays africains, où de nombreuses compétences tunisiennes sont établies, afin de clarifier les règles de double imposition et d’encourager les transferts de fonds.
Selon lui, il est également crucial de faciliter la transparence sur les origines des fonds transférés. “Le contrôle fiscal initial n’est pas une procédure systématique. Il vise à vérifier la traçabilité des fonds en cas d’utilisation à des fins d’investissement immobilier ou commercial”, a-t-il précisé.
Ben Said a aussi tenu à rassurer les Tunisiens établis à l’étranger : les transferts d’argent à leurs proches en Tunisie ne sont pas considérés comme des revenus imposables, et ne sont donc pas soumis à l’impôt sur le revenu. Ces opérations n’entraînent que des frais bancaires classiques et ne sont soumises à aucun prélèvement fiscal additionnel.
Cependant, si les sommes transférées sont utilisées pour acheter un bien immobilier ou financier, le bénéficiaire en Tunisie doit être en mesure de justifier la provenance de l’argent, notamment en cas de contrôle fiscal. Il a en outre précisé que les Tunisiens résidant à l’étranger ne sont tenus de s’acquitter de l’impôt en Tunisie que s’ils y génèrent des revenus (locations, activités commerciales, dividendes, etc.).
Avant de conclure, Anis Ben Said a lancé un appel direct au législateur pour introduire une réforme équitable et inclusive du FCR et du système fiscal en général. “ Il est impératif de créer des mécanismes fiscaux modernes, souples et justes, capables d’inclure toutes les catégories sociales. Offrir le FCR aux Tunisiens de l’intérieur, ne serait-ce qu’une seule fois, serait un geste symbolique fort de reconnaissance envers ceux qui contribuent à la construction de ce pays au quotidien” a-t-il souligné.

Le ministère des Finances rassure…

Dans ce même cadre, il est utile de rappeler que le ministère des Finances a publié ce vendredi un communiqué dans lequel il a annoncé qu’aucune nouvelle législation fiscale n’a été adoptée concernant les Tunisiens résidents à l’étranger. Ces derniers ne sont pas tenus de déposer des attestations d’impôt pour les revenus perçus à l’étranger.
La même source a ajouté que les TRE peuvent obtenir une attestation de non-imposition auprès du bureau de contrôle des impôts compétent, en se référant à l’adresse inscrite sur leur carte d’identité, en cas de besoin.
“Tous les citoyens peuvent soumettre leurs oppositions ou réserves auprès des services de la Direction Générale des Impôts si nécessaire, ou obtenir des réponses à leurs questions auprès du Centre d’Informations Fiscales au (+216) 81 100 400”, a indiqué la même source.
Il est aussi à noter qu’un conseil ministériel restreint, consacré le 6 mai 2025 à l’examen des moyens d’améliorer les services du transport aérien, maritime et terrestre, ainsi que les services administratifs et douaniers, a mis l’accent sur l’importance de fournir aux Tunisiens résidant à l’étranger les mêmes privilèges accordés aux résidents en termes de change. Cela leur permettra notamment d’acheter et de vendre des biens immobiliers, des droits immobiliers et des actifs commerciaux en Tunisie, ainsi que d’acheter et de vendre des titres et actions sociales de sociétés résidentes en Tunisie.
Ils pourront également conclure des contrats de crédits en dinars tunisiens, ouvrir des comptes internes en dinars tunisiens, disposer librement de leurs gains et propriétés en Tunisie et effectuer toutes les opérations connexes (comme la conclusion de contrats hypothécaires).
En outre, les TRE bénéficieront de la liberté d’investir et de la garantie du transfert des revenus et du produit de la vente ou de la liquidation de leurs investissements en Tunisie. Ils pourront aussi ouvrir des comptes étrangers en dinars convertibles, en devises ou en dinars convertibles.
Il est prévu également d’exempter les Tunisiens qui transfèrent leur lieu de résidence de l’étranger vers la Tunisie de l’obligation de déclaration de leurs revenus et gains, et de faciliter la comptabilisation des personnes physiques résidant en Tunisie et en devises convertibles en dinars tunisiens.

Au fait du jour : Il y a de quoi désespérer

La Presse — Les événements se précipitent et confirment que notre sport, en dépit de toutes ces médailles que nos jeunes filles et garçons raflent un peu partout, finira un jour dans l’impasse.

En effet, des clubs centenaires, soi-disant  professionnels, se comportent comme de petites associations de quartiers. Les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie. On fait et défait des comités.  On remercie et on confirme un entraîneur. On voit apparaître ici ou là des ex pseudo responsables qui se permettent de décider du devenir d’un club et, sans vergogne, engagent l’avenir. Des comportements et des réactions qui prouvent, si besoin est,  que la gestion devient de plus en plus aléatoire en l’absence de cadre situant les attributions des uns et des autres. Comment peut-on imaginer qu’un comité directeur d’un club se permet de lâcher la bride à des «influenceurs» de tout bord, pour annoncer que tel ou tel joueur sera remercié et que la purge a commencé alors que l’équipe a encore des rencontres importantes à livrer ? Où sont ces Comités des «sages» qui brassent du vent  et qui ne sont capables de rien ? Sauf à gesticuler et à soigner leur mine  pour la photo.

Comment peut-on imaginer le moral d’un joueur traîné dans la boue la semaine durant, après ce traitement inhumain? Et on se permet de le critiquer alors qu’il se trouve dans l’obligation de jouer sous une pression insupportable. Il y a vraiment de quoi désespérer et ce serait se tromper lourdement, que d’imaginer que les longs et interminables PV de réunions et informations distillées sont suffisants pour que l’on juge que tout va pour le mieux. Pour résumer, ce que nous relevons comme dysfonctionnements, nous ne le constatons nulle part ailleurs. Parce que leurs clubs sont organisés de manière telle que les intrus ne trouvent aucune faille pour instiller leur désordre et leur indiscipline de comportement. C’est le miracle tunisien et…  la valeur transcendante de nos jeunes qui sauvent la mise. Il est temps de bouger et d’accorder au sport l’attention qu’il mérite.

Projet Elyssa : Des avancées concrètes

Sur 116 candidatures, cinq projets sont retenus pour les musiques et huit pour les arts visuels. Nous avons profité de cet évènement pour échanger avec les artistes et découvrir leurs démarches.

La Presse — Au mois d’octobre 2024, l’Institut français de Tunisie a annoncé le lancement d’un fonds d’aide pour la création et le soutien des artistes, baptisé « Elyssa ». Le principe est de lancer des appels à candidature  afin de sélectionner, accompagner et mentorer les créations de qualité des artistes tunisiens émergents et confirmés.

Une rencontre a eu lieu le 9 mai, à mi-parcours, réunissant lauréats, partenaires, coachs formateurs et journalistes, afin de faire une mise au point des étapes franchies jusqu’à présent. Nous sommes partis à la rencontre des lauréats et de l’équipe qui chapeaute ce projet.

Un projet qui vise le marché international

M. Fabrice Rousseau, directeur de l’IFT, a rappelé dans son mot de bienvenue que « Elyssa »  est un fonds d’aide à la création qui aspire à dynamiser la scène culturelle tunisienne et aider les artistes à être plus visibles sur le marché international. Deux catégories sont au centre de l’intérêt : les musiques et les arts visuels.

Le volet logistique a été assuré avec le soutien actif de partenaires de terrain tunisiens. Fany Roland  attachée culturelle de l’IFT, a souligné dans son intervention que les artistes sélectionnés par des comités d’experts bénéficient actuellement d’un accompagnement personnalisé avec des séances de coaching et une résidence artistique de création. Le programme inclut également la mise en réseau et la diffusion des œuvres abouties à travers des concerts et des expositions. Saima Samoud, cheffe de projet, a annoncé la liste finale des lauréats. Sur 116 candidatures, cinq projets sont retenus pour les musiques et huit pour les arts visuels. Nous avons profité de cet évènement pour échanger avec les artistes et découvrir leurs démarches.

« Hor el Ensen-Walk free » de Broua

Broua est un ensemble musical réunissant des artistes venus de Tunisie, de France et des Pays-Bas. Leur musique propose une fusion originale entre les sonorités traditionnelles tunisiennes et des genres, tels que le jazz, le blues et la musique latine.Le projet est porté par Wissem Zaidi, musicien, auteur et compositeur tunisien.

À travers ses morceaux, Broua aborde des thématiques profondes, telles que l’identité, la nostalgie et la quête de soi, invitant le public à un voyage empreint de récits personnels et de métissages culturels. « La collaboration au projet Elyssa nous a offert le premier fonds qui nous ouvrira de nouveaux horizons. La résidence live à Hammamet sera une occasion pour nous réunir et travailler davantage sur le projet. Ce qu’il y a de plus intéressant, c’est surtout la possibilité d’une tournée en Europe», nous a confié Wissem Zaidi. « Nous sommes en train de travailler sur un album qui verra le jour en septembre prochain. Deux titres sont déjà dans les bacs».

« Dendri fel Midane » par le groupe Dendri-Stambeli Movement

Dirigé par Mohamed Khachnaoui, ce groupe aspire à dépoussiérer le stambeli, rituel musical et thérapeutique ancien, et le remettre au goût du jour avec une vision artistique moderne qui lui apporte un vent de fraîcheur. Enseignant universitaire à l’Ismt, Mohamed Khachnaoui a démarré ses recherches depuis 2008 dans le cadre de son parcours académique.

« Ce projet est l’aboutissement de mon engagement avec des musiciens curieux qui partagent avec moi cette passion », nous explique-t-il. «  C’est une musique riche artistiquement et esthétiquement. Nous travaillons à la réinventer, la rejouer avec des instruments modernes : basse électrique, guitare électrique… ». 

L’aventure dans le design vestimentaire de Wadi Mhiri

En artiste pluridisciplinaire, Wadi Mhiri a commencé depuis 2004 par pratiquer la photographie, puis la céramique, la vidéo et l’installation…  Styliste de formation, depuis 2004, il collectionne photos, vidéos, céramique, installations.. « Ce projet sur lequel je réfléchis sérieusement depuis 4 ans est une rétrospective, un hommage à ma famille qui est dans le monde du textile et de l’habillement. Je suis moi-même styliste de formation», nous a-t-il indiqué. 

Le projet de design écologique de Mohamed Ali Ouertani

Architecte de formation, Mohamed Ali Ouertani est aussi designer de céramique. Il a son propre atelier et sa propre marque. Sa collaboration avec Elyssa allie à la fois l’architecture et le design. « C’est un système de ventilation naturel qui va être installé dans les bâtiments existants avec une approche écologique. Je suis en train de développer le prototype par les recherches et les tests en vue de le commercialiser en Tunisie et à l’étranger », explique l’auteur du projet.

Le management artistique par Mohamed Ben Saïd

 Le manager d’Acacia Production a tenu à souligner l’importance de l’accompagnement des  artistes pour mener à bon port les projets sur lesquels ils travaillent actuellement. « Le profil de manager musical existe en Tunisie. C’est l’industrie proprement dite qui fait défaut. Le plus difficile pour un artiste émergent, c’est de décrocher des opportunités pour se produire dans de grands évènements culturels.

Nous avons des centaines de festivals en Tunisie, mais  ce sont les mêmes noms qui s’en emparent. Les jeunes artistes ont peu de chance de se faire programmer, à part quelques exceptions qui ont eu un succès commercial fulgurant. Nous avons de jeunes talents et de la bonne musique dans tous les coins de la Tunisie. Il faut les encourager à la création, valoriser leurs œuvres et surtout les encadrer pour qu’ils puissent construire leur avenir autour de leur musique. »

Mohamed Ben Saïd travaille principalement sur ce volet.  Ramener des coachs tunisiens et étrangers, des programmateurs de festivals, des experts en droits d’auteur. Ils apprennent aux artistes et aux managers artistiques les bases du métier : l’organisation d’un concert, la signature des contrats, le volet fiscal. 

Notons que les résidences artistiques dans le cadre du projet Elyssa sont actuellement en cours. Un concert est prévu au mois de juin, à l’occasion de la fête de la musique, avec les lauréats à l’affiche. Des expositions auront lieu bientôt  pour les arts visuels.

« Le chat » à El Teatro : Simenon sur les planches

Dans une atmosphère de déclin, les souvenirs font surface et les émotions enfouies remontent, forçant les protagonistes à affronter les fantômes de leur passé et l’inexorable solitude qui les guette. «Le Chat» de Nadra Achour d’après Simenon, un huis clos poignant sur scène à Tunis.

La Presse — Le rideau se lève le 24 mai à 19h30 à l’espace El Teatro à Tunis, pour accueillir en avant-première «Le Chat», une adaptation théâtrale signée Nadra Achour du célèbre roman éponyme de Georges Simenon.

Publié en 1967, ce roman de l’écrivain belge, inspiré en partie de la vie conjugale tourmentée de sa propre mère, a déjà connu plusieurs vies : porté à l’écran en 1971, puis transposé sur scène en 2016. Aujourd’hui, c’est au tour du théâtre tunisien de lui redonner souffle et voix, dans une version où les silences sont aussi éloquents que les mots.

La pièce réunit Boutheïna Ferchiou et Amenallah El Ghezal dans les rôles de Margot et Raymond, un couple usé par les années, figé dans une routine où l’amour s’est dissous dans les non-dits. Ferchiou signe également les dialogues de cette création produite par Alya Arts by Alya Creations (Tunisie), ajoutant à sa performance scénique une touche d’intimité artistique. L’univers visuel et sonore de la pièce est soigneusement tissé par une équipe technique talentueuse : Sabri Atrous pour la scénographie et les lumières, Alexandre Garbowski pour les effets audiovisuels, Ahmed Grindi à la chorégraphie et Waddhah El Ouni pour l’ambiance musicale et les sonorités envoûtantes.

Synopsis : Dans un pavillon, en banlieue, deux êtres vivent côte à côte, mais séparés par un abîme de ressentiment. Margot et Raymond s’aiment encore peut-être, mais ne se parlent plus. Leurs journées s’étirent entre silences lourds et regards évités. Leur seul lien tangible ? Un chat. Complice muet de Raymond, il devient le symbole de l’affection perdue, la cible des jalousies et le miroir des frustrations.

Autour d’eux, leur quartier se délite, les bulldozers effacent les traces du passé. A l’intérieur, c’est leur histoire commune qui vacille entre souvenirs douloureux et solitude croissante. Ce qui fut autrefois une passion se mue en une guerre froide domestique, où les murs parlent plus fort que les mots. Avec «Le Chat», Nadra Achour offre une plongée viscérale dans l’intimité d’un couple à la dérive. C’est un théâtre du silence, de l’émotion contenue, où l’amour se fait poison et la tendresse, souvenir. Entre regrets amers et élans avortés, la pièce explore avec finesse la complexité des relations humaines, là où le cœur hésite entre pardonner ou fuir.

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