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Tourisme intérieur en Tunisie : Stratégies et innovations pour un secteur en croissance

Avec 6 millions de nuitées enregistrées en 2024, le tourisme intérieur tunisien représente plus de 25% de l’activité touristique nationale, selon les révélations de Wahida Djaiet, chargée de mission auprès du ministre du Tourisme, lors d’une intervention sur RTCI. Ces chiffres, qui excluent les locations informelles, concernent 2,5 millions de Tunisiens ayant séjourné dans des établissements officiels. Le ministère déploie désormais une stratégie ambitieuse pour développer ce segment, incluant des infrastructures adaptées.

La clientèle se compose principalement de familles , suivies des couples et des jeunes, chaque catégorie ayant des attentes spécifiques en matière d’hébergement et de services.

Le ministère a lancé une étude scientifique visant à analyser plusieurs aspects cruciaux du tourisme intérieur. Cette recherche portera notamment sur les dépenses moyennes des touristes tunisiens, leurs motivations principales, leurs préférences en matière d’hébergement et l’impact du pouvoir d’achat sur leurs choix. Les résultats permettront d’adapter précisément l’offre aux besoins réels de la clientèle locale.

Parmi les projets concrets figure la création de villages de vacances familiaux intégrant des infrastructures spécialement conçues pour les enfants : piscines, toboggans, aires de jeux et animations diverses. En parallèle, un effort particulier est consacré au développement de campings modernisés, principalement destinés à la clientèle jeune. Le ministère travaille également à l’intégration progressive des locations saisonnières informelles dans le circuit officiel, avec l’élaboration d’un cahier des charges spécifique en cours de finalisation.

La transformation numérique constitue un axe majeur de la stratégie ministérielle. Plusieurs initiatives sont en cours, dont la création d’une plateforme unifiée regroupant l’ensemble des prestataires touristiques. Cet outil permettra aux utilisateurs d’effectuer des réservations combinées (dynamic packaging) et d’accéder à des informations actualisées sur l’ensemble de l’offre disponible. Le développement du early booking fait également partie des priorités pour mieux planifier la saison touristique.

Le ministère a intensifié ses actions de contrôle, avec 4 500 opérations de vérification menées entre janvier et mai 2025 dans les établissements touristiques. Un dispositif spécial a été mis en place pour la saison estivale, comprenant une cellule de veille opérationnelle 24h/24 et un numéro vert pour traiter les réclamations. Les commissariats régionaux au tourisme jouent également un rôle central dans ce dispositif de contrôle et de médiation.

Des investissements conséquents ont été engagés pour améliorer les infrastructures : 1,5 million de dinars alloués à l’APAL pour le nettoyage de 133 plages publiques et 2,4 millions de dinars destinés à 57 municipalités touristiques. Ces fonds permettent notamment l’installation de mobilier urbain adapté, l’amélioration de l’éclairage public et la rénovation des accès aux plages.

Le ministère vise à porter la part du tourisme intérieur à 30% de l’activité touristique totale dans les prochaines années. Pour y parvenir, une campagne de communication nationale baptisée « Explore ton pays » a été lancée, encourageant les Tunisiens à découvrir toutes les régions du territoire, au-delà des seules destinations balnéaires traditionnelles.

Droits d’auteur au cinéma : une journée d’étude pour moderniser le cadre légal en Tunisie

À l’initiative du Syndicat indépendant des réalisateurs-producteurs tunisiens (SIRP) et sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, une journée d’étude consacrée aux droits d’auteur et droits voisins dans le cinéma s’est tenue ce mercredi à Tunis.
Organisée en partenariat avec la direction générale des arts dramatiques et visuels, l’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV) et le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), cette rencontre a réuni de nombreux professionnels du secteur audiovisuel et juridique.
Les échanges ont porté sur les enjeux de la propriété intellectuelle, les mécanismes de protection des droits des réalisateurs et des producteurs, ainsi que les défis juridiques et institutionnels liés à l’évolution technologique et numérique du secteur.
Dans un contexte de transformations rapides du paysage audiovisuel, cette journée a été saluée comme une étape stratégique vers la modernisation du cadre légal encadrant la création cinématographique en Tunisie. Elle a permis de poser les bases d’une réflexion collective sur les moyens à mettre en œuvre pour renforcer les droits des auteurs et adapter les textes aux nouvelles réalités du métier.
Le Syndicat indépendant des réalisateurs-producteurs a exprimé ses remerciements à l’ensemble des partenaires et intervenants pour leur contribution au succès de cette journée, soulignant l’importance d’un tel événement pour impulser une dynamique de réforme au service de la création artistique nationale.

Soutien saoudien confirmé aux projets prioritaires de la Tunisie pour 2026–2030

La cheffe du gouvernement, Sara Zafrani Zanzeri, a reçu ce vendredi au Palais de la Kasbah, le directeur général du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Murshid, accompagné d’une délégation de haut niveau. La rencontre s’est tenue en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, du ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, ainsi que de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite à Tunis, Abdelaziz Ben Ali Al-Saqr.
Les discussions ont porté sur l’état d’avancement des projets financés par le FSD en Tunisie ainsi que sur les opportunités de coopération à venir, dans le cadre du Plan de développement 2026–2030. À cette occasion, une nouvelle convention de financement a été signée pour la création d’un pôle oasien dans le gouvernorat de Tataouine, dans le sud du pays.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, les deux parties ont salué l’excellence des relations bilatérales entre la Tunisie et l’Arabie saoudite, sous l’impulsion du président Kaïs Saïed et du roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud. Le rôle stratégique du FSD a été mis en avant, notamment à travers son soutien à des projets structurants dans les domaines de la santé, de l’agriculture, des infrastructures, des énergies renouvelables et de la transformation numérique.
La cheffe du gouvernement a réaffirmé la volonté de l’État tunisien d’accélérer la mise en œuvre des projets en cours, citant en particulier l’hôpital universitaire du Roi Salman Ibn Abdelaziz à Kairouan.
De son côté, le directeur général du FSD a exprimé la disponibilité du fonds à renforcer sa collaboration avec la Tunisie à travers un programme élargi, aligné sur les priorités du plan national de développement 2026–2030, fondé sur une approche participative ascendante, allant du niveau local jusqu’au niveau national.

Vague de contrôles à Tunis : 29 infractions sanitaires et démolition d’installations illégales

Les équipes de la municipalité de Tunis ont relevé 29 infractions sanitaires à l’encontre de plusieurs commerces, dans le cadre d’une campagne de contrôle conjointe menée pour le troisième jour consécutif. L’opération a ciblé ce vendredi l’avenue de la Liberté, après avoir concerné la veille l’avenue Habib Bourguiba.
Selon un communiqué de la municipalité, cette campagne vise à renforcer la surveillance des établissements ouverts au public et à faire respecter les règles d’hygiène et de salubrité. Les équipes mobilisées se composent d’agents d’hygiène, de propreté urbaine, de techniciens supérieurs de santé, ainsi que d’agents chargés des autorisations d’occupation du domaine public. L’intervention s’est déroulée en coordination avec le poste de la police municipale de Bab Bhar.
Jeudi matin, l’opération sur l’avenue Habib Bourguiba a permis la saisie de 23 tables, 77 chaises, 6 enseignes publicitaires et un réfrigérateur. Des produits alimentaires non conformes ont également été saisis et détruits, dont 13 kg de viande congelée, 17 litres de jus, 1 kg de harissa et 60 œufs. Par ailleurs, 11 convocations ont été adressées aux services municipaux concernés pour des infractions liées à l’occupation du domaine public et à la gestion des déchets.
Dans la continuité de ces actions, les services municipaux ont procédé à l’aube, vendredi, à la démolition d’installations illégales érigées sans autorisation dans la rue Azzouz Rbai, réaffirmant ainsi leur détermination à faire respecter la loi et à préserver le domaine public.

Faille géologique majeure : l’Afrique pourrait se diviser d’ici des millions d’années

Les scientifiques prédisent la division de l’Afrique en deux, un phénomène digne de la science-fiction

Dans une découverte récente, des chercheurs ont conclu que le continent africain se scindera en deux, un scénario qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction.

Selon un rapport publié par le Daily Mail, une faille massive est en train de fracturer le deuxième plus grand continent du monde, du nord-est au sud, ce qui signifie qu’à l’avenir, l’Afrique telle que nous la connaissons aujourd’hui disparaîtra de la carte.

Cette étude a révélé des preuves de remontées régulières de roches en fusion provenant des profondeurs de la Terre, sous l’Éthiopie. Ces pulsations entraînent une lente déchirure du continent et la formation d’un nouvel océan, d’après les chercheurs de l’Université de Swansea.

« La fracture finira par s’étendre sur toute la longueur de l’Afrique », a déclaré la Dr. Emma Watts, chercheuse principale de l’étude.

Les scientifiques affirment que ce processus de division a déjà commencé et se déroule actuellement à un rythme très lent, entre 5 et 16 millimètres par an. En termes de chronologie, il faudra plusieurs millions d’années avant que la séparation ne soit complète.

La Dr. Watts et ses collègues comparent ce phénomène au golfe d’Aden, une étendue d’eau relativement étroite séparant l’Afrique (au sud) du Yémen (au nord). Selon eux, cette déchirure continentale pourrait s’apparenter à une petite fissure dans un tissu : une fois amorcée, elle pourrait s’étendre progressivement vers le sud, remodelant ainsi la géographie africaine sur des échelles de temps géologiques.

CA – la reprise effectuée : Sahli et ses chantiers

Du changement de l’effectif à la recherche d’une nouvelle  identité de l’équipe, le nouvel entraîneur clubiste fait de son mieux avec la contrainte temps. 

La Presse — En l’absence de plusieurs joueurs de l’exercice passé et en attendant les nouvelles recrues, le CA a repris les entraînements sous la direction de Mohamed Sahli. Débarqué en fin de saison en tant que directeur sportif, il a fini par prendre les rênes de l’équipe. Une mission des plus délicates après une saison complètement ratée qui a laissé de lourdes séquelles.

Sahli succède à Bettoni qui a tout fait pour perdre le titre de champion et pour faire du mal à son équipe avec ses limites criardes et son incompétence qui n’a plus besoin d’être démontrée. Sahli pourra-t-il changer le visage de l’équipe ? C’est que la qualité des joueurs a été aussi moyenne  et surestimée. Même Ali Youssef, le meilleur, a fléchi au bout de la course, que dire alors des Khadhraoui, Ait Malek, Ben Abda et Zemzemi qui restent et qui ont beaucoup à faire pour se racheter ?

 Ce CA n’aborde pas la saison comme l’an passé. Cette année, il y a un retour à la réalité, une déception pas encore absorbée. La reprise a été calme, sans public et avec les moyens du bord. Il y a eu plusieurs jeunes de l’équipe élite présents et qui promettent si on leur tend la main. Les Sayari, Mrad, Abdelhak, Tayachi vont-ils continuer à avoir une chance de faire partie de la première équipe ? Sahli y croit et avec Sadok Mahmoud, Mesmari, Sghaier, c’est un groupe de jeunes qui peuvent progresser si la confiance leur est donnée. 

En attendant Romdhane et Chamekh

Sahli compose avec un groupe qui va sûrement changer. Il y a les joueurs en fin de  contrat comme Khelil, Srarfi, Hassan, Garreb et Bedoui qui vont partir sur recommandation du nouvel entraîneur, et des renforts vont débarquer.  Deux joueurs sont attendus dans les prochains jours : Romdhane, l’arrière droit de l’ESZ, et Mouhib Chamekh, gardien de l’ESM, qui viennent en tant que joueurs libres.

D’autres pistes sont étudiées au fur et à mesure. Les dirigeants vont essayer de recruter des joueurs de qualité pour remplacer les partants et améliorer l’entrejeu en premier lieu. Les noms ne manquent pas, de Ghandri à Haddadi en passant par Mughisha, Touré, Abid et Touis. Pour les transactions importantes, c’est la discrétion totale avec une commission formée de techniciens étrangers qui scandent des noms de grands joueurs en Afrique et aussi des joueurs qui ont évolué dans des championnats européens.

L’idée de Sahli et ses dirigeants est de changer d’orientation : la qualité d’abord au détriment de la quantité. Sauf que le temps presse, et Sahli veut que l’effectif soit disponible le plus tôt possible. Il compte aussi sur certains joueurs qui n’ont pas réussi la saison dernière mais qui peuvent le faire tels que Kinzumbi. Cela en attendant de voir si le CA va résister aux offres venues pour plein de ses joueurs étrangers. Pour Sahli, ce n’est pas très clair jusqu’à maintenant. Il essaye de faire de son mieux, mais le temps presse. 

Transfert des comptes dormants au Trésor public : les précisions de Sofiene Weriemi

La Loi de finances 2025 prévoit le transfert automatique des comptes bancaires inactifs depuis 15 ans vers le Trésor public. Selon Sofiene Weriemi, expert-comptable intervenu ce vendredi 27 juin sur Mosaïque FM, plus de 400 000 comptes sont concernés par cette mesure qui entrera en vigueur début juillet.
Cette mesure s’applique à l’ensemble des comptes bancaires sans opération initiée par leur titulaire depuis quinze ans, qu’il s’agisse de comptes courants, d’épargne, de comptes-titres en Bourse ou de contrats d’assurance-vie. Même en cas de versement d’intérêts ou de prélèvement de frais par la banque, l’absence d’opération du client entraîne le classement du compte comme dormant. Une exception notable concerne les comptes ouverts au nom de mineurs, pour lesquels le délai de quinze ans ne commence qu’à la date de leur majorité.
Les établissements financiers ont été tenus de publier avant le 30 avril 2025 la liste des comptes concernés dans le Journal officiel de la République tunisienne. Sofiene Weriemi a indiqué que plus de 400 000 comptes figuraient dans cette publication. Parallèlement, les banques doivent notifier individuellement les clients concernés par au moins deux canaux différents, dont un laissant une trace écrite comme un télégramme ou un courrier recommandé.
Pour les comptes déjà identifiés avant le 30 avril, les titulaires disposent d’un délai jusqu’au 30 juin pour effectuer une opération et ainsi éviter le transfert. Les fonds des comptes toujours inactifs à cette date seront transférés au Trésor public entre le 1er et le 15 juillet 2025. Il est important de noter que les titulaires conservent un droit de récupération de leurs avoirs pendant quinze ans après ce transfert.
À compter de 2026, cette opération deviendra annuelle avec une échéance fixée au 15 février de chaque année. Ce mécanisme, similaire à celui existant en France, vise notamment à prévenir l’oubli de comptes dans les successions. Toutefois, contrairement au modèle français, la Tunisie ne dispose pas encore de plateforme centralisée pour faciliter les démarches des particuliers.
Les titulaires de comptes potentiellement concernés sont donc invités à vérifier sans délai le statut de leurs comptes et à effectuer si nécessaire une opération avant le 30 juin prochain.

Adnène Yaâkoubi : Un des cadres qui ont quitté

La Presse — Un communiqué de ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé le recrutement de 440 enseignants d’Education physique et sportive pour les besoins de l’école primaire. Bonne nouvelle pour les étudiants qui ont eu leur diplôme depuis des années et qui n’ont pu être recrutés pour les raisons qu’il serait inutile de rappeler.

Reconnaissons qu’aussi bien l’état de nos finances que les problèmes de gouvernance ont poussé vers l’établissement d’autres priorités. De toutes les manières, ce décalage imposé par ces circonstances a énormément desservi la propagation de bien des disciplines sportives et la prospection des jeunes. Bien des disciplines, où l’on est dans l’obligation de prendre l’enfant au berceau, ont payé ces dysfonctionnements.

Heureusement que dans bien des cas, la réaction des parents a été salutaire. Et c’est grâce à ce réflexe, que nombre de ces éléments ont percé. Toujours est-il que le poids et l’omniprésence de l’Etat sont aussi indispensables qu’irremplaçables. Certains clubs ont pris le train en marche. Une fois leurs adhérents proches des marches du podium, ils s’empressent de leur enfiler le maillot et de poser sans vergogne pour la photo souvenir.

La mise en place de ces futurs enseignants ( nous n’avons franchement pas compris pourquoi on a précisé sur le communiqué que le recrutement est «sous contrat») permettra de revenir sur un programme ambitieux tué dans l’œuf, visant à doter toutes les écoles primaires ou de base d’enseignants et d’instaurer l’éducation physique comme matière enseignée. Une avancée qui aurait permis de meilleurs résultats.

Inutile de le rappeler, le sport ce n’est pas seulement un loisir, c’est aussi un moteur pour le troisième milieu que l’on doit mettre en place pour encadrer ces milliers de jeunes et les retirer de la rue.

Les autorités locales

C’est là qu’intervient le rôle des autorités locales. Pour les établissements qui ne disposent pas d’installations sportives, le gouverneur des lieux pourrait assurément intervenir auprès des autorités compétentes pour céder un terrain que l’on équipera progressivement.

Sans cette action qui engagera toutes les parties prenantes, ces futurs enseignants ne pourront pas remplir efficacement leur mission. Aller en cours d’éducation physique en gardant ses habits ou « s’entraîner » sur un terrain vague ne signifie absolument rien.

Les délégués régionaux du sport devraient s’empresser d’instruire des dossiers complets pour gagner du temps et donner à cette initiative de relance la portée qu’elle mérite.

Décès de Kaoutar Boudarraja, figure emblématique des médias maghrébins

L’actrice, animatrice et militante marocaine Kaoutar Boudarraja s’est éteinte des suites d’une longue maladie, laissant derrière elle une empreinte forte dans l’audiovisuel maghrébin. Révélée en 2007 par l’émission Star Academy Maghreb, elle s’impose rapidement comme une figure marquante de Nessma TV, notamment à travers des formats populaires comme Ness Nessma ou Interdit aux hommes, où elle aborde avec audace des sujets sensibles tels que la sexualité, le divorce ou l’indépendance des femmes.
Femme de conviction, Kaoutar a mis sa notoriété au service de causes sociales. En 2020, elle devient ambassadrice au Maroc du programme “Stand Up” contre le harcèlement de rue, dénonçant publiquement des violences banalisées. Polyglotte et ambitieuse, elle élargit son parcours au cinéma, rejoignant des productions internationales, dont un projet Netflix en 2022.
Sur les réseaux sociaux, elle partageait sans filtre ses combats et ses réflexions, rassemblant une communauté fidèle. Kaoutar Boudarraja laisse l’image d’une femme libre, sincère et engagée, qui aura su ouvrir des espaces de parole dans un paysage médiatique souvent conformiste.
Paix son âme.

L’USBG traine encore : Circulez, il n’y a rien à voir !

Alors que la majorité des équipes ont entamé leur préparation, l’USBG est encore en vacances et va sans doute en subir de grandes conséquences. 

La Presse — A Ben Guerdane, on semble ne pas être bien conscient que le 9 août,  date du coup d’envoi du championnat, est toute proche.  Comme si on ne mesure pas le gros risque qu’on prend. Tout le monde, comme si de rien n’était, continue de dormir sur ses lauriers. Le Comité directeur de Fethi Hlel souffle le chaud et le froid.

D’un côté, il affirme rester en exercice jusqu’à la tenue de l’assemblée générale annoncée pour le 3 juillet. Mais les faits montrent qu’il ne continue pas d’assumer ses responsabilités en tant que direction intérimaire. Le flou est total et l’administration est paralysée. Aucune information n’est donnée sur l’état des lieux financier et des montants à collecter pour régler le tas de litiges locaux.

Aucun effort n’est déployé pour lever l’interdiction de recrutement et entrer dans le marché de transfert dès son ouverture le 1er juillet. Et cela va de soi, pas  d’entraîneur qui va commander le navire et  qui risque, pour préparatifs insuffisants, de prendre l’eau dès le départ. Pas de programme non plus pour colmater les brèches dans un effectif profondément touché par le nombre record de partants à l’issue de la saison passée.

Le pire est à envisager  

 Pour l’entraîneur Nizar Sansa, qui a été le fidèle adjoint de Fakhreddine Galbi, Mohamed Ali Maâlej et Afouane Gharbi, qui connaît le mieux les rouages secrets du club, «tous les indicateurs sont au rouge». Il va jusqu’à déclarer que «c’est même pire que l’année passée», expliquant que «si la préparation a été tardive, il y avait quand même durant l’été 2024 un socle d’équipe resté en place et une ossature solide qui a permis de rattraper tout le temps perdu en cours de parcours.

Cette fois, avec pas moins de 18 joueurs qui ont quitté l’effectif, la tâche sera très rude et la mission presque impossible. Il ne faut pas trop se bercer d’illusions, car le feu est bien à la maison, souligne-t- il, mettant l’accent sur le fait « que quelques jours restent à peine pour caresser un petit espoir de redressement». C’est très dommage pour un club qui avait la réputation durant les dernières années, à l’exception de l’année 2024, d’être un exemple de bonne gestion financière, de continuité et de stabilité administrative.

Tunisie–Arabie saoudite : un prêt de 112 millions de dinars pour créer un pôle oasien à Borj Bourguiba

Un accord de prêt d’un montant de 143,3 millions de riyals saoudiens, soit l’équivalent de 112 millions de dinars tunisiens, a été signé vendredi à Tunis entre le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, et le directeur général du Fonds saoudien pour le développement (FSD), Soltan bin Abderrahmane Al-Murshed. Cet accord vise à financer un projet de création d’un pôle oasien dans le sud tunisien.
Le projet prévoit l’extension du village frontalier de Borj Bourguiba, situé dans la délégation de Remada (gouvernorat de Tataouine), ainsi que la création de nouveaux villages à proximité. Il comprend également l’aménagement et la mise en valeur de 1 000 hectares de terres agricoles.
Ce prêt sera remboursable sur une période de 20 ans, incluant cinq années de grâce, avec un taux d’intérêt de 2,5 %.
Lors de la cérémonie de signature, le ministre de l’Économie et de la Planification a souligné que ce projet contribuera à diversifier et à développer l’économie dans le sud du pays, en créant des emplois et des sources de revenus au profit des populations locales. Il a également rappelé que le FSD a soutenu, depuis les années 1970, de nombreux projets de développement en Tunisie, avec actuellement 14 projets en cours de réalisation.
Le directeur général du FSD a pour sa part indiqué que le Fonds a financé à ce jour 32 projets en Tunisie, pour un montant global estimé à 1,2 milliard de dollars.
Présent également lors de la signature, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh, a précisé que le projet permettra de rationaliser l’exploitation des ressources hydrauliques souterraines à travers l’aménagement de cultures irriguées sur une superficie de 1 000 hectares à Borj Bourguiba. Il contribuera, selon lui, à lutter contre le chômage, à fixer les habitants dans leur région, à préserver la biodiversité du désert et à renforcer la résilience face aux effets du changement climatique.

Mohamed Ali Nafti réaffirme le soutien de la Tunisie à la mission onusienne en Libye

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a reçu le 27 juin 2025 Daniela Kroslak, sous-secrétaire générale des Nations unies et cheffe de l’équipe de révision stratégique de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL).

Cette rencontre a permis au ministre de réitérer l’engagement ferme de la Tunisie à soutenir les efforts de la MANUL pour accompagner le processus politique et promouvoir la stabilité en Libye, sur la base d’une vision inclusive, durable et consensuelle, sous l’égide des Nations unies.

Mohamed Ali Nafti a souligné l’importance du rôle joué par l’équipe de révision stratégique dans l’évaluation du mandat de la mission onusienne et l’adaptation de son action aux évolutions politiques, sécuritaires et humanitaires sur le terrain libyen, en vue de formuler les recommandations nécessaires pour renforcer son efficacité.

Le ministre a également exprimé la disponibilité constante de la Tunisie à appuyer toutes les initiatives diplomatiques visant à favoriser le dialogue et à soutenir les efforts de réconciliation entre les différentes parties libyennes, dans le respect de la souveraineté et de l’unité territoriale de la Libye, et en refusant toute ingérence étrangère dans ses affaires internes. Il a affirmé que cette approche est essentielle pour consolider la paix et la stabilité en Libye, ainsi que dans l’ensemble de la région arabe et africaine.

Pour sa part, Daniela Kroslak a salué l’appui constant et constructif de la Tunisie à la mission onusienne en Libye et a exprimé sa profonde reconnaissance aux autorités tunisiennes pour leur coopération active. Elle a souligné l’importance du rôle de la Tunisie dans la promotion d’un dialogue inclusif et d’un processus de réconciliation nationale, mettant en avant la position équilibrée, neutre et constructive du pays sur la question libyenne.

Mercato : CA et CSS sur Ibrahima Sory Sankhon

Les deux cadors tunisiens sur les traces du milieu de l’AS Kaloum.

La Presse —De retour de Belgique sans y avoir percé, Ibrahima Sory Sankhon, ex-sociétaire de Horoya AC, Saint Trond, FC Dender et le RWD Molenbeek, est retourné en Guinée pour relancer sa carrière. Milieu défensif de 29 ans, l’international, évoluant à l’AS Kaloum, est actuellement sous les radars du Club Sportif Sfaxien et du Club Africain qui ont contacté le joueur au terme du classico retour perdu par son équipe face au Horoya AC (1-0). En fait, le CSS est le premier à être passé à l’action via visioconférence  avec les représentants du joueur.

Et au CSS de proposer un contrat de deux ans au joueur, qui se trouve libre de droit. Quant au CA, en collaboration avec Taban Management, agence spécialisée dans le repérage, suivi et facilitation des transferts, il a également entamé les discussions avec Sankhon. Grâce à la médiation de la structure établie à Conakry, un représentant du CA a pu rencontrer le joueur et présenter son projet. Là, un contrat d’un an avec une saison supplémentaire en option a été proposé, le tout assorti de garanties financières  satisfaisantes. 

Issam Ben Khemis signe à Épinal

Le SAS Épinal a engagé le milieu Issam Ben Khemis. Le club spinalien mise ainsi sur le gaucher de 29 ans passé par les rangs des Girondins de Bordeaux. Formé à Lorient, Ben Khemis a aussi évolué par le passé au Stade Tunisien.   

Abdramane Konaté et Onuche Ogbelu ciblés

L’effet Mondial des clubs n’a pas tardé à l’EST. En effet, les deux continentaux Abdramane Konaté et Onuche Ogbelu sont très convoités par des clubs français, portugais et turc. Le milieu Konaté, 18 ans d’âge, 33 matchs avec l’Espérance et buteur à deux reprises en plus de deux passes décisives délivrées, est évalué 850.000 euros par Transfermarkt. Onuche Ogbelu, quant à lui, a franchi un cap en fin de saison passée, montant en régime et en grade sous la houlette de Maher Kanzari.

A 23 ans d’âge, il a fait 35 apparitions avec le champion en titre tunisien, signé deux buts et délivré deux assists. Pisté par de nombreuses écuries, le Nigérian est coté à 700.000 euros sur Transfermarkt.

MCA : Khaled Ben Yahia partant ?

Fraîchement intronisé champion d’Algérie et vainqueur de la Supercoupe en l’espace de quelques mois, Khaled Ben Yahia marque donc jusque-là son passage au Mouloudia Club d’Alger. Sous son commandement, le MCA, surnommé le « doyen», a radicalement changé de visage mais le coach tunisien pourrait cependant passer la main. En effet, l’ex-coach de l’EST est courtisé par un club égyptien de renom qui lui aurait proposé un traitement financier alléchant. 

CAB – l’entraineur confirmé : Hidoussi pour la continuité

Son attachement au CAB n’est plus à démontrer. Il reste motivé pour réussir la prochaine saison.

La Presse — Bien que le flou administratif persiste au CAB en cette intersaison, le coach cabiste, Sofiène Hidoussi, n’a pas voulu quitter le navire. En effet, le président actuel du comité provisoire, dont la mission s’achève le 15 juillet prochain, c’est-à-dire le lendemain de l’assemblée générale élective, laisse planer le doute sur un possible nouveau bail (même s’il a toujours rappelé qu’il était partant).

Sinon, comment expliquer ce report, à deux reprises, de ce rendez-vous tant attendu ? Renvoyer la date de l’élection d’un éventuel nouveau bureau directeur, au beau milieu de la préparation d’intersaison, n’est pas anodin voire pas innocent. 

Et paradoxalement, c’est ce doute qui donne encore espoir à la famille cabiste de voir Samir Yaâcoub rempiler pour un nouveau mandat. 

Le dossier des dettes

Une autre preuve qui pousse les supporters «jaune et noir» à demeurer optimistes est que Sofiene Hidoussi a décliné deux offres de clubs locaux et une autre venant de Libye. Il aurait été plus légitime que ce dernier assure son avenir et ne reste pas dans l’expectative, rien que pour les «beaux yeux» du CAB. L’entraîneur bizertin ne veut pas décevoir.

Même s’il venait à quitter le CAB, il partirait avec «la conscience tranquille», selon ses propres mots. En outre, la mise en place d’un staff technique consistant est un signe qui ne trompe pas. Il est fort à parier que les choses sont en train de bouger dans les coulisses pour pouvoir sauver la situation sur le plan financier, car ce sont les dettes qui ont mis tout le monde dans l’embarras. Espérons que ça se décantera dans les prochains jours…

Les derviches tourneurs au RIO : Un rituel mystique séculaire

C’est une expérience mystique qui puise ses origines dans la philosophie du poète et mystique soufi Jalâl ad-Dîn Rûmî. « Tous les savoirs nous invitent à une quête introspective, un retour vers soi-même pour se découvrir, car c’est en explorant les profondeurs de l’âme que l’on peut commencer à déchiffrer les mystères de l’univers.

La Presse — Le 24 juin, Le Rio a accueilli un spectacle de l’ensemble de musique soufie et de derviches tourneurs de la municipalité de Konya en Turquie. La soirée a été organisée sous le patronage de l’ambassade de Turquie. en Tunisie, avec la collaboration de l’attaché culturel du ministère turc du Tourisme et de la Culture et de l’Institut Yunus Emre. De nombreux représentants diplomatiques ont été présents ainsi que des membres de la communauté turque vivant en Tunisie.

Devant une salle comble, SEM l’ambassadeur de Türquie à Tunis, Ahmet Misbah Demircan, a souligné dans son mot d’ouverture que ce spectacle est bien plus qu’une prestation artistique. C’est une expérience mystique qui puise ses origines dans la philosophie du poète et mystique soufi Jalâl ad-Dîn Rûmî.

«Tous les savoirs nous invitent à une quête introspective, un retour vers soi-même pour se découvrir, car c’est en explorant les profondeurs de l’âme que l’on peut commencer à déchiffrer les mystères de l’univers. Pour Mawlana Rûmî, la sagesse naît de la connaissance de soi, étape essentielle vers l’union avec la dimension divine », explique SEM l’ambassadeur.

L’ensemble d’artistes, constitué de 11 musiciens, 9 danseurs et un maître spirituel, est originaire de Konya, berceau de la danse soufie. C’est dans cette ville que Rûmi (1207–1273) vécut ses dernières années, laissant derrière lui un héritage profond qui continue de marquer le soufisme. Ce rituel des derviches tourneurs, très codifié, accompagné de musique traditionnelle et de chants religieux, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008.

Le spectacle a débuté, comme prévu, par la récitation d’un poème de Rûmî, dont les vers, empreints de sagesse, élèvent l’esprit et préparent le cœur des spectateurs à une expérience mystique intense. Cette introduction sacrée a laissé place aux premières notes des cordes et percussions qui ont doucement installé l’atmosphère avant l’entrée solennelle des danseurs, guidés par leur maître spirituel.

Les tenues, conformément aux rituels, ont été faites de chapeau en poil de chameau avec une longue robe blanche qui symbolise le linceul couverte d’un mante au noir incarnant la tombe. Après des tours de marche lente, les derviches ont retiré leurs manteaux pour tourner de manière plus rapide et continue.

Ces mouvements exécutés dans un rythme hypnotique et fluide font écho à la rotation des planètes autour du soleil.En effet, si l’on remonte aux origines de cette tradition, Rûmî croyait que le corps, en tournant sans fin, pouvait se fondre dans une communion divine, transcendant ainsi les limites terrestres. La danse des derviches a été alors conçue comme une forme d’appel au divin, un acte d’amour pur, dans lequel le corps et l’esprit se rejoignent pour entrer en communion avec l’univers.

Avec leurs gestes fluides et leurs robes flottantes, les derviches se sont élancés, les yeux fermés, dans une chorégraphie où la danse devient prière et la musique un guide vers le divin. Les musiciens ont monté en parallèle le rythme de leurs chants soutenus par des instruments traditionnels dont le nay, l’oud et le qanun. 

Cette valse sacrée, à la fois empreinte de spiritualité et d’une grande finesse artistique, a captivé l’ensemble du public. La vitesse des rotations qui augmente et la musique qui s’intensifie ont créé une poésie visuelle rare. Et, pour souligner davantage l’aspect spirituel et religieux de la soirée, la chorégraphie a été suivie par des prières et une récitation de versets du coran.

L’émotion était palpable parmi les spectateurs, dont un grand nombre assiste à cette performance authentique pour la première fois. Une ovation chaleureuse a suivi la représentation, signe du profond écho suscité par cette expérience artistique et mystique à la fois.

Porté par une mise en scène raffinée et une performance d’une grande intensité, le spectacle des derviches tourneurs a été une découverte de la profondeur de la sagesse soufie.Ce rituel perdure encore aujourd’hui, à la fois comme pratique spirituelle et spectacle traditionnel. En plus du divertissement, cette représentation a agi en un véritable pont artistique, invitant  à s’ouvrir à la diversité culturelle avec respect et émerveillement.

Un vernissage pas comme les autres : Faïrouz, mélodies et couleurs

La Presse — La galerie d’art Sophonisbe de la municipalité de Carthage a accueilli, jeudi 21 juin dernier, une manifestation culturelle « hybride » qui mariait musique et peinture. Cet événement a été organisé à l’initiative du Club de chant Jârat el-Kamar. Ce club a été fondé en 2019 par la chanteuse Hajer Bouzid, artiste militante qui voue la plus grande admiration à la diva libanaise Faïrouz à laquelle elle a emprunté le titre de l’une de ses plus belles chansons pour en faire l’enseigne de ce groupe.

Celui-ci comprend un orchestre de 9 musiciens et 28 choristes, exclusivement féminines, affectueusement surnommées Kmaïrât, et dont le répertoire est quasi uniquement composé de chansons de Faïrouz. A travers ses prestations, ce groupe ne vise pas seulement à célébrer l’incomparable œuvre des Rahabani père et fils qui ont fait de leur épouse et mère une véritable star qui illumine la planète musicale bien au-delà de leur Liban natal et du monde arabe qu’ils ont doté de l’un de ses patrimoines le plus précieux.

Il s’emploie aussi sans relâche depuis sa création à associer ses prestations artistiques à des valeurs de partage et de solidarité avec les causes nobles. « Un pont de musique et de lumière pour l’espoir, parce que l’art n’a de sens que s’il se met au service des hommes. » Voilà la devise de ce groupe qui multiplie les événements, d’ordinaire organisés le jeudi, à travers les quartiers et les villes pour porter le bon message mais aussi pour élargir les horizons, les siens propres et ceux de son public de plus en plus nombreux, à travers des manifestations parallèles qui varient d’une fois à l’autre.

A l’espace Sophonisbe, les organisateurs ont choisi de mêler les arts plastiques à la fête. Une exposition comprenant une majorité d’œuvres picturales mais également des compositions variées à base de tissus, de végétaux, etc. Toutes ont été inspirées par les chansons de Faïrouz dont elles ont emprunté le titre pour figurer sur le cartel, ainsi que les premières paroles pour éclairer la création.

65 œuvres, au total, ont été accrochées pour cet événement. 24 artistes, des femmes, y ont participé aux côtés de…trois hommes. Il y avait là des talents confirmés mais l’écrasante majorité de ces œuvres sont le fruit d’une vocation cultivée de manière spontanée. Et, s’il y a eu quelques acquisitions, il n’en est pas moins évident que c’était vraiment l’art pour l’art qui a motivé les participants, pour la plupart membres du Club. 

Voilà donc « Mélodies et toiles » (titre de la manifestation) qui ont plongé l’assistance dans des moments de pure délectation.

Enfance – clubs d’été et activités parascolaires : Se divertir, créer et apprendre

Pour ceux qui le peuvent matériellement, les vacances de juin/juillet correspondent au moment propice et idéal de l’année pour s’adonner à des activités éducatives et culturelles en toute quiétude et l’esprit libéré. Plus qu’une aubaine, une opportunité pour mieux grandir. 

La Presse — Par les temps qui courent et avec le marathon interminable des dépenses qui pèsent sur les chefs de famille, inscrire sa progéniture dans une structure pour meubler une partie de l’été relève du challenge. Ceci sachant que les clubs d’été et de vacances qui pullulent dans le pays font généralement payer rubis sur l’ongle les clients potentiels.

C’est qu’en contrepartie, il est nécessaire, voire indispensable, d’occuper intelligemment son enfant, surtout dans la tranche d’âge 6-12 ans et d’envisager leur recours. De nombreux parents travaillent pendant les vacances et doivent rivaliser d’ingéniosité pour trouver le bon créneau pour leurs enfants. Quitte à consentir à mettre la main à la poche.

Certains, voire la plupart, restent à la maison, évitant la chaleur extérieure ou accompagnent quand ils le peuvent, leur parent au travail, mais cela laisse place à l’ennui et au manque de créativité. D’autres finissent en juin leur activité annuelle, qu’elle soit musicale, culturelle ou sportive, et échappent à la nonchalance ambiante. Mais le mois de juin reste souvent un tracas pour les ménages tunisiens et une source de dépenses imprévue avec les randonnées à prévoir, les espaces de loisirs ou les manèges à fréquenter.

Malgré tout, les clubs d’été en Tunisie offrent une large gamme d’activités pour les enfants, visant à les divertir, à les stimuler et à favoriser leur développement pendant les vacances scolaires. Il est nécessaire de faire le tri de tout ce qui est proposé, en fonction des besoins de son enfant.

Activités éducatives et sportives prisées

Il y a par exemple les cours de langue. De nombreux clubs proposent des cours de français, d’anglais, et parfois d’arabe, qui est lui, largement dispensé dans les écoles tunisiennes, avec des approches ludiques pour faciliter l’apprentissage. Certains sont même spécialisés dans les séjours linguistiques.

Ensuite la robotique et la programmation. Des stages sont de plus en plus populaires, permettant aux enfants d’explorer la robotique, la programmation (comme Scratch), la conception 2D/3D et l’électronique. Les ateliers Montessori sont la panacée. Certains clubs intègrent des ateliers basés sur la pédagogie Montessori.

Les club de jeux d’échecs sont souvent demandés car ils offrent des cours d’échecs pour développer la mémoire, la confiance en soi et la persévérance. Il y a aussi les arts plastiques comme la peinture, le dessin, le bricolage, la poterie, le modelage, la création de bougies, les bijoux, l’origami, la musique et le chant avec initiation à la musique, au solfège, la chorale, le chant et parfois l’apprentissage d’instruments, le théâtre et danse avec des ateliers de théâtre pour l’expression corporelle et la prise de parole en public, ainsi que des cours de danse moderne et orientale, des ateliers culinaires pour initier les enfants aux plaisirs de la cuisine.

Enfin parmi les activités sportives les plus prisées en été, il y a la piscine et les jeux aquatiques qui sont essentiels pour se rafraîchir et s’amuser pendant l’été. A ce titre, on pense à la piscine municipale du Belvédère flambant neuve et qui propose des tarifs assez convenables pour la qualité de l’infrastructure.

Focus sur des tarifs à la carte

Les tarifs des clubs d’été en Tunisie, et particulièrement à Sousse, varient considérablement en fonction de la durée, des activités proposées et de la tranche d’âge des participants. À Sousse, un club d’été « Dance & Diet » propose des tarifs à la carte à raison de 30 D la journée, 120 D pour une semaine, 380 D le mois.

Pour faire du padel à Sousse, il faut compter investir 180 TND pour une session d’une semaine. A Tunis, le padel est offert en packs de jeux, ainsi un pack de 20 jeux revient à 300 D. Des cours individuels de guitare/piano à 50 D/mois et un club de chorale à 30 D/mois existent à condition de s’engager annuellement. A Tunis, c’est 140 D le mois sur toute l’année dans un conservatoire de qualité, avec des cours d’apprentissage complets de musique instrumentale, solfèges et chants.

Les tarifs des clubs d’été en Tunisie peuvent aller généralement de 10 D à 70 D la journée. Environ 100 à 300 D, voire plus, selon les activités spécifiques (robotique, sports spécialisés, etc.) et si les repas sont inclus à la semaine. Environ 280 à 480 D, avec certaines offres pouvant aller jusqu’à 690-740 D/mois pour des programmes plus académiques ou avec des services supplémentaires au mois.

Autour de 180 à 390 D avec repas inclus pour des périodes plus longues, soit 2 semaines. Parmi les facteurs influençant les tarifs, il y a la durée avec des forfaits journaliers, hebdomadaires, mensuels. En fonction des activités proposées, car plus le programme est riche et diversifié (sports, langues, arts, robotique, sciences, excursions), plus le prix est élevé. Les tarifs peuvent varier légèrement selon l’âge des enfants. 

Rappelons qu’il y a lieu de tenir compte de la localisation. 

Les clubs dans les zones touristiques ou avec des infrastructures haut de gamme peuvent être plus chers. Certains offrent des réductions pour les fratries d’enfants, pour les inscriptions anticipées ou pour les anciens membres.

Il est souvent recommandé de consulter les pages des réseaux sociaux et les sites web pour découvrir les cours des différents clubs, ou de contacter directement les établissements pour obtenir les programmes détaillés et les conditions d’inscription pour l’été.

Les vandales sont toujours là : Le gazon artificiel du stade Moez-Touihri découpé et brûlé !

Cette installation venait de bénéficier de pas moins de six cents dinars pour sa remise et état.

Qui est l’auteur de cette lâcheté? Quels sont ses mobiles? Comment fonctionne sa cervelle de moineau? L’enquête en cours le déterminera.

Des dispositions ont été prises pour éviter la répétition de pareilles insanités.

Mais comme le dit notre bon vieux dicton «il s’est acheté un fusil après la catastrophe»,

Effectivement, pour faire l’économie d’un système de gardiennage ayant pour mission de faire respecter l’ordre ou la pose de caméras de surveillance on est bien obligé d’entériner ces destructions.

Cela nous fait penser aux centaines de nouveaux bus que l’on a débarqués en provenance de Chine. Rutilants, beaux, étincelants et propres, ils seront déployés sur des chaussées pleines de trous et de crevasses et prendront en charge des voyageurs qui ne respectent rien. Nous avons bien constaté les dégâts qu’on a causés aux  bus,  aux rames de métros,  aux trains précédemment achetés.

Nous avons vu les bus d’occasion acquis pour renforcer le parc existant et offrir de meilleures conditions de transport pour le citoyen. Aucune rayure, des feux bien en place, des sièges en très bon état. Tout sert à convaincre que ce n’est pas seulement une question de surveillance mais surtout d’éducation et du sens du devoir citoyen.

Et c’est ce qui manque le plus. Nous avons vu des personnes venir voir un match de football repartir avec sous les bras un lavabo. Certains ont profité d’un moment d’agitation pour arracher qui un lavabo, qui un robinet, ou une pomme de douche pour l’emporter.

Ce comportement se retrouve dans l’état lamentable dans lequel on laisse les plages. Si le gardien n’ouvre pas l’œil, pastèque et melon, spaghetti et couscous, sont laissés sur place ou… au mieux enfouis dans le sable.

Les poubelles  posées quelques mètres plus loin ne servent que pour le décor.

Ne parlons pas des déchets de construction vus pas plus tard que la semaine passée, au Parc du Belvédère, appelé pompeusement poumons de Tunis.

Ou encore la décision d’occuper de droit une partie de la chaussée ou du trottoir.

Le destin de notre service d’ordre, de notre police municipale et autres services veillant sur les acquis du peuple, est-il de ne s’occuper que de ces tâches aussi ingrates que sordides?

A quoi servent les cours d’éducation civique si l’enfant n’apprend pas à respecter ce qui appartient aux autres à tous les citoyens?

Est-on obligé de poser une caméra ou placer un garde à chaque coin de rue pour espérer protéger ces biens communs?

De toutes les façons, cela détonne avec l’action citoyenne  de ces Tunisiens vivant en Suisse qui ont offert deux cents bus en bon état pour contribuer à l’effort de reconstitution de parc de la Tranquillité ou d’une autre société régionale.

Tout n’est donc pas noir et il y a des citoyens qui veulent se rendre utiles. Alors que d’autres mus par des pulsions destructives n’agissent que pour faire du mal.

Il faudrait apprendre aux jeunes générations ce que représente un bien commun.

En commençant par le rôle de la famille, première école, tout en insistant sur la mission de l’école où le choix des thèmes de lecture qui devraient être mieux choisis, écrits dans une langue facile à comprendre, tournures alambiquées et inutiles, en passant par les activités collectives qui resserrent les liens et exaltent l’appartenance à un pays dont la civilisation est trois fois millénaire. 

Zones oasiennes : Une alliance stratégique pour retrouver la fertilité

La Presse — Dans le contexte actuel des bouleversements climatiques mondiaux, les oasis du sud tunisien se trouvent en première ligne. Ces écosystèmes sont particulièrement vulnérables aux effets conjugués de la salinisation des sols et de la dégradation de la matière organique, menaçant ainsi leur pérennité. Face à cette urgence environnementale et socioéconomique, un projet novateur a vu le jour : «Terrasif».

Piloté par l’Institut des zones arides, en étroite collaboration avec l’Union Européenne, «Terrasif» incarne une réponse stratégique et proactive. Son objectif fondamental est d’introduire et de diffuser des innovations biologiques de pointe, conçues spécifiquement pour renforcer la résilience des systèmes oasiens face aux assauts des changements climatiques et de la désertification rampante.

L’approche est résolument participative : un panel significatif d’agriculteurs locaux a été méticuleusement sélectionné pour devenir les pionniers de cette transformation. Ils seront les premiers à expérimenter et à valider ces nouvelles pratiques, contribuant ainsi à l’amélioration de la fertilité des sols et, par ricochet, à l’augmentation substantielle de la productivité de ces précieuses oasis.

Le cœur du projet réside dans l’expérimentation et la comparaison de ces innovations biologiques avec les méthodes agricoles traditionnelles. Ainsi, des techniques telles que la fertilisation organique annuelle seront mises en œuvre avec une attention particulière. Parallèlement, l’introduction de biofertilisants innovants et de «composts» élaborés à partir des déchets de palmiers promettent de révolutionner la gestion des nutriments et de revitaliser la microflore du sol.

Contrairement aux approches purement académiques, les essais et les démonstrations sont menés directement par les agriculteurs eux-mêmes. Ils permettent non seulement une adaptation plus fine des techniques aux spécificités locales, mais ils favorisent surtout une appropriation rapide et une diffusion organique des connaissances.

Les bénéfices attendus de ces innovations sont multiples et profonds, avec un impact direct sur la lutte contre le changement climatique. Sur le plan environnemental, elles s’attaquent de front aux problèmes chroniques tels que la salinisation — un fléau qui rend les terres improductives — et le manque de matière organique, en favorisant des cycles nutritifs plus naturels et résilients. Cette transition vers des pratiques plus écologiques contribue activement à l’atténuation du changement climatique, tout en améliorant la qualité des produits agricoles.

Ces innovations, qui seront introduites pour la première fois dans les régions oasiennes, sont conçues pour être non seulement efficaces mais aussi économiquement viables à long terme. Elles représentent un investissement stratégique pour l’avenir, avec une durée de vie opérationnelle estimée à plus de quatre ans, garantissant ainsi un impact durable sur les pratiques agricoles et la résilience des écosystèmes.                                                                  

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