L’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) fait face à de graves difficultés structurelles et financières, a averti la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet, ce lundi, lors d’une séance plénière de dialogue au Conseil national des régions et des districts.
La ministre a souligné que la structure actuelle de l’ETAP ne correspond plus aux exigences opérationnelles liées à son rôle de principal opérateur dans plusieurs concessions stratégiques, notamment celles de Zawia et Sidi El Kilani, et bientôt celles de Didon, Miskar et Carthage Sud (Sidrabhel).
Selon ses propos, l’implication croissante de l’entreprise dans les activités d’exploration – à travers les permis Chaâl et Zarat – ainsi que dans la production et le développement de projets, notamment à Zarat, requiert une réforme en profondeur du modèle de gouvernance de l’ETAP. Elle a insisté sur la nécessité d’assouplir les procédures et d’accélérer les prises de décision, notamment en matière de passation de marchés, de recrutement et de mobilisation de ressources, afin d’éviter toute interruption de l’activité.
Fatma Thabet a également rappelé que plusieurs recommandations ont été adoptées lors de la réunion ministérielle du 21 janvier 2022, notamment la nécessité de garantir une flexibilité accrue dans la gestion de l’entreprise et d’assurer les liquidités indispensables à l’exploitation du champ gazier de Miskar, estimées à environ 300 millions de dinars par an.
La ministre a, par ailleurs, précisé que l’ETAP s’est vue confier, depuis le 8 juin 2022, l’intégralité de la concession d’exploitation du gisement de Miskar, suite au retrait du géant pétrolier Shell. Cette décision visait à assurer la continuité de l’exploitation de ce champ stratégique pour la sécurité énergétique nationale.
Les services de sécurité de la zone de la sûreté nationale de Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte) ont arrêté, dimanche 6 juillet, l’auteur présumé du vol d’une bijouterie à Mateur. Le suspect, un individu connu des services de police pour des antécédents judiciaires, a reconnu les faits lors de son interrogatoire.
Selon une source sécuritaire, la valeur des bijoux volés dépasse les 400 000 dinars. Le malfaiteur s’est également emparé d’une somme d’argent estimée à environ 6 800 dinars.
L’enquête a permis de retrouver les bijoux dissimulés dans une valise enterrée derrière le domicile du suspect. Ce dernier a déclaré avoir utilisé une partie de l’argent pour acheter une moto et dépensé le reste pour des besoins personnels.
Le suspect a également avoué avoir planifié ce vol pendant deux ans. Il aurait exploité un local abandonné adjacent à la bijouterie pour creuser un trou dans le mur mitoyen, facilitant ainsi son intrusion et le vol.
L’enquête se poursuit pour déterminer s’il a agi seul ou avec des complices.
Sept ans après l’entrée en vigueur de la loi 58 contre les violences faites aux femmes, les chiffres demeurent alarmants. En 2022, près de 85 % des Tunisiennes déclaraient avoir subi une forme de violence. Dans ce qui suit nous allons essayer de présenter, données à l’appui, un aperçu de ce phénomène et de son évolution sous nos cieux.
Les violences faites aux femmes et aux filles n’ont ni frontières ni exceptions. Aujourd’hui encore, malgré les efforts déployés à travers le monde, aucun pays n’a réussi à éradiquer les violences basées sur le genre. Chaque 11 minutes, un féminicide est perpétré, soit 133 femmes victimes chaque jour à l’échelle mondiale.
Selon les données globales disponibles, environ 137 femmes sont tuées chaque jour dans le monde par un partenaire intime ou un membre de leur famille, selon un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC – 2018).
La Tunisie aussi n’est pas épargnée et connaît même une augmentation constante du nombre de victimes de féminicide. Le plus récent s’est produit le 5 juin dernier à Bou Salem (gouvernorat de Jendouba), où une femme d’une cinquantaine d’années a été poignardée à mort par son ex-mari avant d’être immolée. Elle quitte ce monde avec, pour dernière image, celle de l’homme qui devait partager ses rêves, devenu son bourreau.
Une réalité persistante et systémique
Ce drame porte à 14 le nombre de féminicides recensés depuis le début de l’année en cours, alerte l’association « Aswat Nissa », qui suit et documente ces meurtres à travers le pays. Une liste tragique qui ne cesse de s’allonger atteignant, jusqu’à maintenant, 109 féminicides recensés depuis janvier 2018, selon diverses sources dont un rapport du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, (entre janvier 2018 et 30 juin 2023) et le rapport annuel sur les crimes de féminicides en Tunisie pour l’année 2024 de « Aswat Nissa » et les derniers chiffres susmentionnés.
Une tendance qui est en nette augmentation depuis 2018 et ne faiblit pas avec presque une victime toutes les trois semaines en moyenne.
De ces 26 victimes recencées, une tentative de féminicide a été relevée sans aucune nouvelle sur le sort de la victime. « Même si le nombre de féminicides n’a pas considérablement augmenté par rapport à l’année dernière, il reste stablement élevé – ce qui est en soi extrêmement inquiétant. Plus alarmant encore, ces actes ont fait d’autres victimes collatérales : quatre femmes de l’entourage proche ont également perdu la vie. Trois mères et une fille ont été tuées, non pas parce qu’elles étaient visées, mais parce qu’elles étaient présentes au moment du drame, témoins involontaires ou tentant d’intervenir pour sauver la victime principale. », déclare à La Presse Mohamed Mkaddem, chercheur en droit pénal et sciences criminelles et chargé de la recherche à « Aswat Nissaa » . Il a de même souligné l’absence de nouvelles statistiques officielles, les dernières en date étant le rapport du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées mentionné ci-haut et auparavant une enquête nationale réalisée par l’Institut National de la Statistique (INS) fin 2022, sur la violence à l’égard des femmes.
16 gouvernorats ont été touchés par ces féminicides en 2024 contre 11 gouvernorats en 2023.« Aswat Nissa » lie cela en premier lieu à la recrudescence de la criminalité d’une manière générale et au sentiment d’impunité présent malheureusement auprès de certains de nos concitoyens.
Ce phénomène d’impunité, Yosra Gaaloul, membre du comité directeur de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), le considère comme l’une des principales raisons contribuant à la persistance de ces crimes. Dans certains cas,« les auteurs peuvent échapper à la justice en raison du manque d’application effective des lois, des retards dans les procédures judiciaires, notamment pendant les vacances judiciaires annuelles du 15 juillet au 15 septembre, ou parce que l’auteur (l’homme qui agresse sa femme) est libéré peu après avoir purgé sa peine, que ce soit à la demande de la famille de la victime d’abandonner les poursuites ou faute de preuve de préjudice matériel et/ou moral. Cela contribue à la persistance des violences et accroît le sentiment d’insécurité des victimes.»
64% de ces actes barabares contre des femmes ont été commis dans le Grand Tunis, avec Tunis en tête suivie de l’Ariana, Ben Arous et La Manouba. On peut remarquer que ce fléau qu’est le féminicide ne se concentre pas nécessairement dans les régions les moins développées bien au contraire. Ainsi Kairouan qui compte parmi les gouvernorats les plus pauvres n’a compté qu’un féminicide en 2024.
Concernant l’âge des victimes, les chiffres indiquent que les femmes entre 26 et 35 ans ont été les plus touchées (28%) et que le nombre des victimes qui ont plus de 35 ans dépasse celui des plus jeunes. Cependant ce phénomène du féminicide ne se limite pas à une tranche d’âge spécifique et touche des femmes de tous âges avec un important pourcentage de victimes mariées. Fathia Saïdi, docteure en sociologie, professeure à l’Université de Tunis et activiste féministe, attribue à cela à « l’inégalité de pouvoir entre les sexes et à la domination masculine dans les relations conjugales, les hommes ayant recours à la violence pour affirmer leur domination au sein de la famille…».
L’année 2024 marque une intensification de la brutalité des crimes recensés. Parmi les 26 féminicides documentés, une majorité a été commise à l’aide d’armes blanches, soulignant un usage direct et extrêmement violent de la force. 13 victimes ont été poignardées, une autre a été tuée à la hachette, une au marteau et une autre encore à l’aide d’une barre métallique.
Mais la violence ne s’arrête pas à ces armes classiques. Certaines femmes ont été tuées par des moyens tout aussi cruels, bien que moins « conventionnels » : l’une a été écrasée par une voiture, une autre électrocutée à l’aide d’un câble électrique, et une étranglée à mains nues. Pour quatre des meurtres recensés, le mode opératoire demeure non précisé dans les sources accessibles.
Quand le couple devient l’espace où les femmes sont le plus en danger
« Aswat Nissa » indique dans son rapport que les liens entre victimes et agresseurs révèlent que 36% des crimes ont été commis par les conjoints (10 cas), 2 par des ex-conjoints, 1 par un partenaire intime, 3 par les fils des victimes, 2 par des pères contre leurs filles et 4 par des beaux-fils. Dans 5 cas, les auteurs n’ont pas été identifiés. De même pour le rapport du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées qui note que « la plupart de ces crimes ont eu lieu au domicile et que le mari est l’auteur dans 71 % des meurtres de femmes..».
Voici un aperçu estimatif du taux de féminicides conjugaux en Tunisie entre 2018 et 2024, basé, entre autres, sur les données disponibles de rapports de l’association Aswat Nissa, du ministère de la Famille et de la femme. Ces chiffres peuvent légèrement varier selon les sources, mais permettent d’illustrer la tendance préoccupante :
Ces femmes rejoignent la liste où figure Refka Charni, tuée par balles par son mari agent de la garde nationale le 10 mai 2021, Wafa Sebai immolée par son ex-mari le 29 octobre 2022, Souad, Sabrine et d’autres encore assassinées en privé par leurs conjoints ou des membres de leur famille.
Ces crimes ont ébranlé notre société et sonné l’alarme quant à la condition des femmes tunisiennes, malgré le développement de l’arsenal juridique avec la promulgation en 2017 de la loi n° 58 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes. Une loi pionnière qui reconnaît la diversité des violences (physiques, sexuelles, morales, économiques).
Cette loi, bien que ne retenant pas le terme féminicide qui désigne le meurtre de femmes, lui préfèrant le terme généraliste d’homicide, a incité la société civile à prendre des mesures fortes pour dénoncer les meurtres de femmes et faire pression sur l’État afin qu’il leur fournisse des mécanismes efficaces de protection.
« Il existe pourtant des auteurs, des causes et des circonstances tout à fait caractéristiques du féminicide. Dans la plupart des cas, l’auteur s’avère être le partenaire ou ex-partenaire de la victime. », nous dit Monia Kari, Professeur en droit spécial et ancienne présidente de l’Observatoire national pour la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Et d’ajouter : « Le féminicide n’est pas un crime banal ni un simple homicide. On ne tue pas un homme pour ce qu’il est et pour ce qu’il représente. On ne tue pas non plus les hommes de la même manière de laquelle on tue les femmes. Il est important d’examiner le féminicide comme un meurtre et un crime particulier qui mérite une attention particulière et une analyse particulière.»
Un mot pour dire un crime
En Tunisie, le terme « féminicide » reste relativement nouveau dans l’espace public. Il est principalement utilisé par des ONG et autres associations féministes qui militent pour visibiliser ces meurtres et faire pression pour une reconnaissance institutionnelle du phénomène.
En France par exemple le mot s’est frayé depuis quelques années, une place dans les articles de presse et les discours des responsables politiques. Mais avant de s’imposer dans le vocabulaire courant, il a effectué un long voyage militant des deux côtés de l’Atlantique, jusqu’à devenir le symbole d’une prise de conscience collective face aux violences faites aux femmes.
Ce mot est reconnu par les instances internationales puis intégré dans le droit dans de nombreux pays latino-américains et quelques pays européens. En tant que concept, le féminicide permet de rendre visible le genre comme schéma interprétatif des meurtres.
«Le terme féminicide qui est le meurtre de femmes et de filles en raison de leur sexe n’a pas d’équivalent dans notre langue arabe. On parle de meurtre ou assassinat de femmesقتـلالنسـاء. Le fait de tuer une femme au motif qu’elle est une femme n’est pas reconnu comme un crime spécifique pour le législateur tunisien.», note Monia Kari et de poursuivre : « On ne peut élaborer une réelle stratégie d’Etat sans une reconnaissance légale et statistique de ces meurtres sexistes.» Pour elle le débat sur la possibilité d’introduire le féminicide en droit pénal est toujours sur la table et pas qu’en Tunisie d’ailleurs. En France par exemple où le code pénal français ne contient pas encore ce terme, même si des circonstances aggravantes sont prévues, la proposition de l’intégrer a été refusée sous le principe de l’égalité des genres. Certains ne lui trouvent aucune pertinence juridique, les peines étant les mêmes que pour un homicide.« On ne cherche pas à endurcir les peines. Notre démarche est plus symbolique et vise à sensibiliser et prévenir. », déclare dans ce sens Kari.
85 % des Tunisiennes déclaraient avoir subi au moins un acte de violence en 2022
Le féminicide étant la plus extrême des violences contre les femmes et leur inégalité, il faut cependant revenir sur les autres types et les formes de violences faites aux femmes. Les violences conjugales par exemple, souvent suivies de récidives, mènent dans les cas les plus graves au meurtre. D’autres revêtent des aspects non moins dramatiques avec des séquelles indélébiles sur les femmes qui les subissent et leur entourage, principalement leurs enfants (victimes par ricochet).
En 2022, près de 85 % des Tunisiennes déclaraient avoir subi au moins un acte de violence, notamment physique, psychologique, économique et sexuel que ce soit dans le cadre familial, professionnel ou public.
Il n’existe pas de nouvelles statistiques officielles au-delà de 2022 sur les violences à l’égard des femmes et des filles. Les derniers chiffres proviennent d’une enquête nationale réalisée par l’Institut National de la Statistique fin 2022, sur la violence à l’égard des femmes âgées de 15 à 74 ans, portant sur un échantillon de 11.610 ménages, représentatif au niveau des grandes régions (District de Tunis, Sud- Est, Sud-Ouest, Centre-Ouest, Centre-Est, Nord-Ouest et Nord-Est).
Les indicateurs liés aux signalements de violences faites aux femmes fournis par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées via la ligne verte 1899 (lancée en 2008), et les rapports du ministère de l’Intérieur signalant le nombre de cas et d’arrestations peuvent nous donner une idée sur l’évolution de ce phénomène.
Les signalements sont restés élevés entre 50 000 et 58 000 cas par an, sans tendance significative à la baisse.
Les derniers chiffres en date publiés en 2023 par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, révèlent que la Ligne verte 1899 a reçu du 25 juin au 25 juillet 2023, 733 appels liés à des violences faites aux femmes. Ces appels se répartissent entre 216 appels liés à des signalements sur la violence à l’égard des femmes et 517 appels inhérents aux consultations juridiques, contre 92 appels administratifs et 16 autres appels concernent la clarification des services de la ligne.
Les 216 signalements de violences se répartissent entre 158 signalements liés à la violence verbale, 84 à la violence psychologique et morale, 156 aux violences physiques et matérielles, 39 à la violence économique et 19 signalements de violences sexuelles.
La violence conjugale représente le taux le plus élevé, avec 70% des cas de violences faites aux femmes, soit le même taux enregistré durant la période précédente, du 25 mai au 25 juin 2023
Les derniers statistiques de l’INS publiés en 2020, indiquent que les femmes des milieux urbains (59,7 %) sont plus nombreuses à déclarer des violences que celles des zones rurales (51 %). Une tendance qui ne semble pas avoir changée selon les dernières études faites par des associations et autres ONG.
Les femmes les plus vulnérables sont souvent jeunes, instruites et actives :73,7 % des jeunes femmes de 15-24 ans, 80 % des étudiantes, 70 % des femmes ayant un niveau d’instruction supérieur et 63,2 % des femmes salariées.
L’enquête INS 2022 met en évidence un modèle de violence dominé par la violence psychologique, suivi des violences sexuelles, de la cyberviolence, ensuite viennent les violences économiques et physiques.
A préciser que la collecte des données s’est faite de novembre à décembre 2022 et que ces déclarations de violences correspondent aux 12 derniers mois qui précèdent l’enquête de l’INS.
42,7% des femmes mariées ou divorcées ou veuves ont déclaré avoir au moins un acte de violence de la part de leur mari ou ex-mari.
14,4 % des actes de violence déclarés en 2022 ont été commis dans l’espace virtuel (réseaux sociaux, messageries, etc.).
Selon la sociologue Fathia Saïdi, tous les types et toutes les formes de violences existent dans notre pays. La violence conjugale est le type qui prédomine et qui est derrière la recrudescence des cas de féminicides. Elle souligne que la cyberviolence, bien qu’elle ne soit pas explicitement mentionnée dans la loi organique n°2017-58, revêt une dimension de plus en plus préoccupante en Tunisie. « Des études menées sur la cyberviolence ont démontré que ce qui se fait dans la sphère virtuelle finit par migrer vers l’espace « réel ». Cette forme est d’autant plus dangereuse que ses manifestations, entre intimidations, harcèlements, menaces, propos haineux et sexistes, renforcent les inégalités entre les deux sexes et accentuent toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, participant ainsi à la normalisation avec les violences extremes telles que les féminicides » souligne-t-elle
Ce type de violence touche particulièrement les adolescentes (15–17 ans) . 37,1 % d’entre elles ont déclaré avoir subi au moins un acte de violence électronique ou cyberviolence.
Certaines normes sociales continuent d’alimenter un climat favorable à la violence conjugale. Selon l’enquête de l’INS, 10,6 % des femmes interrogées estiment qu’un mari est parfois justifié d’user de violence physique contre sa femme, une proportion qui grimpe à 16 % en milieu rural contre 8 % en milieu urbain. Ces justifications sont souvent liées à une supposée contestation de l’autorité masculine ou à une négligence perçue du rôle traditionnel de l’épouse.
Cette acceptation partielle de la violence, enracinée dans des mentalités patriarcales, contribue à renforcer un sentiment d’impunité pour les auteurs et nourrit la persistance du phénomène. En conséquence, les femmes victimes sont non seulement exposées à la violence, mais aussi à une insécurité psychologique durable, exacerbée par l’absence de soutien réel de leur environnement social ou familial.
Avancée législative, impact limité
« La loi 58 est une loi organique, les lois organiques se situant au-dessus des lois ordinaires, mais sous les lois constitutionnelles dans la hiérarchie des normes. De plus il s’agit d’une première loi de ce genre dans le monde arabe et la 5ème au niveau mondial. », affirme la sociologue Fathia Saïdi.
Cette loi, selon elle, se fonde sur ce qu’on appelle les « 4 P » qui sont : Prévention, Protection, Poursuites et Partenariats : » Pour ce qui est de la prévention on n’a pas encore de réelles politiques publiques dans ce sens. En terme de protection on a quand même parcouru un petit chemin avec la création des unités spécialisées dans les enquêtes sur les infractions de violences à l’égard des femmes et des enfants (mises en place à partir de 2018, en application de l’article 25 de la loi 58) dont le nombre je pense a atteint 180, mais qui malheureusement n’existent pas dans tous les postes de police et encore moins dans les zones rurales. Il y a aussi les centres d’hébergement des victimes de violences et de leurs enfants, mais qui se limitent uniquement à 13 centres qui ne sont pas présents sur tout le territoire. On espère avoir au moins un centre par gouvernorat. Il y a eu également l’instauration des instances régionales de coordination de lutte contre les violences en 2019. »
Yosra Gaaloul constate que malgré cette loi et ces différentes mesures de protection, il y a des difficultés majeures dans leur mise en œuvre effective et que la dissuasion contre les auteurs sur le terrain reste modeste. Par exemple, le Code pénal (le législateur tunisien s’appuie sur les articles du Code pénal relatifs aux accusations de meurtre) comporte des dispositions qui traitent explicitement du meurtre prémédité des femmes, et ne font pas de distinction entre le meurtre prémédité en cas de violence conjugale et de violence domestique. Il existe également des dispositions légales, comme les articles 21 et 22 du Code pénal, qui traitent de la tentative de meurtre prémédité, mais aucune disposition légale claire ne définit le meurtre prémédité des femmes dans ces cas.
Elle déplore le manque de places dans les tribunaux pour accueillir les victimes de violences, le manque de soutien médical et psychologique et la longueur des procédures judiciaires pour les victimes, qui en supportent les coûts et les frais de traitement, alors que la loi 58 impose à l’État de prendre en charge tout cela.
Pour ce qui est des unités spécialisées, elles manquent de ressources financières et humaines pour mener à bien leurs missions, elles ne sont pas toujours accessibles 24h/24 et ne sont pas pleinement fonctionnelles dans certaines régions du pays.
« De nombreuses formations ont été organisées pour les membres de ces équipes immédiatement après l’adoption de la loi », explique Monia Kari, « cependant, cet effort a progressivement diminué, et nombre d’entre eux se sont vu confier d’autres tâches sans être rémunérés, ce qui a inévitablement affecté les performances des équipes.»
De plus, les mesures de protection, qui consistent principalement à éloigner l’agresseur du domicile conjugal et à l’empêcher de harceler la victime à son domicile ou sur son lieu de travail, ne sont pas toujours mises en œuvre. En réalité, il est souvent demandé à l’agresseur de signer un engagement au poste de police de ne pas la harceler. Aucun mécanisme ne permet de vérifier le respect de cet engagement.
Pour une réelle politique publique de prévention
«La loi 58 a raté l’occasion de consacrer le féminicide, considérant l’atteinte à la vie d’une femme ou son meurtre comme une « violence physique.», regrette cette dernière. Nombreuses militantes féministes et organisations de la société civile tunisiennes œuvrent à l’inclusion de ce type de crime dans le code pénal ou à la création d’une définition distincte. En attendant elles appellent à une application complète de cette loi, à plus de sensibilisation, à l’instauration d’un protocole unique de la prise en charge des femmes violentées, à une réponse plus rapide des juges, à des études et des statiques officielles actualisées sur ce fléau des violences faites aux femmes et à une réelle politique publique de prévention.
Fragment d’une oeuvre de Hope Mokded.
Lamia Habassi El Abed, Directrice générale de l’Observatoire National pour la Lutte contre la Violence à l’Egard des Femmes (créé en vertu de la loi 58 – article 40) ) parle d’un nouveau plan d’action basé sur différents points, entre autres, la sensibilisation auprès des femmes (dont certaines et surtout dans les zones rurales, ont une faible connaissance des droits et des services disponibles pour leur protection), d’un numéro vert pour documenter les cas de récidives de quoi aider à identifier les signaux rouges pouvant mener au féminicide. Ce plan se fera, selon elle, avec le concours d’autres institutions publiques à l’instar du ministère de l’Intérieur.
Autant de vies et de familles brisées derrière les statistiques et autres chiffres avancés dans cet article. Et le constat est sans appel : la violence fondée sur le genre dans notre pays n’est pas marginale, elle est systémique. Si la loi 58 a posé les bases d’un arsenal juridique solide, elle doit aujourd’hui être suivie d’une action publique cohérente, avec des ressources, de la formation, des campagnes d’information, et un accompagnement durable des victimes.
Meysem M.
*Ce travail a été réalisé dans le cadre d’une formation et aide à la production de travaux journalistiques sur la participation citoyenne avec le soutien de Media Development Center (MDC)
La découverte d’un dauphin échoué sur la plage de Hammam Lif, au sud de Tunis, et l’apparition d’une teinte brunâtre inhabituelle de l’eau ont suscité l’inquiétude et la colère des habitants, relançant les critiques sur la dégradation environnementale du littoral.
La vidéo diffusée ce week-end par un riverain, Issam Ben Mourad, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. On y voit le cadavre d’un dauphin sans blessures apparentes, allongé sur le sable, à proximité d’une mer fortement troublée par ce qui semble être un rejet massif de pollution.
Intervenant ce lundi matin sur les ondes de Jawhara FM, Issam Ben Mourad a dénoncé une situation de plus en plus alarmante. « Ce qui se passe est la conséquence directe de la négligence chronique dont souffre cette plage », a-t-il déclaré, rappelant que malgré les précédentes visites présidentielles, la zone reste marginalisée et insalubre.
Selon lui, la mort du dauphin serait directement liée à la pollution marine, en l’absence de signes extérieurs de blessure. Il pointe du doigt l’incapacité des autorités à gérer la situation, ainsi que le manque de responsabilité citoyenne : « Des déchets et du plastique sont laissés partout. Certains habitants participent eux-mêmes à la dégradation du site », a-t-il déploré.
La municipalité de Hammam Lif, confrontée à des ressources limitées, ne parviendrait plus à faire face seule aux défis environnementaux. « Les canaux d’eaux usées continuent de se déverser directement dans la mer sur toute la bande côtière », a-t-il averti.
Issam Ben Mourad a appelé les autorités à agir en urgence, notamment en accélérant les projets de stations d’épuration promis depuis deux ans mais toujours non réalisés.
Un lion échappé d’un parc animalier situé près de la ville touristique d’Antalya, dans le sud-ouest de la Turquie, a été abattu ce lundi après avoir attaqué un ouvrier agricole, ont indiqué les autorités locales et des médias turcs.
Le fauve, prénommé Zeus, s’est enfui de son enclos dans le parc à thème « Land of Lions », à Manavgat, à environ 60 kilomètres à l’est d’Antalya, dans les premières heures de la journée, selon un communiqué du gouvernorat d’Antalya.
Selon le quotidien BirGün, le lion a attaqué un ouvrier agricole, Suleiman Kir, alors qu’il dormait aux côtés de son épouse dans une plantation de pistachiers. L’homme, blessé en tentant de repousser l’animal, a été transporté à l’hôpital. Son état n’inspire pas d’inquiétude, ont précisé les secours.
Le lion a été rapidement localisé et abattu par les forces de sécurité. « Il n’était pas possible de capturer l’animal vivant car il représentait un danger immédiat pour les personnes et l’environnement », a déclaré le gouverneur, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances de cette évasion.
Le parc Land of Lions héberge une trentaine de fauves selon les informations relayées par BirGün.
L’ingénieur à l’Institut national de la météorologie (INM), Abdelrazzak Rahal, a affirmé ce lundi matin que les températures annoncées ces derniers jours dans certains médias et sur les réseaux sociaux sont largement exagérées et sans fondement scientifique.
S’exprimant sur les ondes de Mosaïque FM, Rahal a démenti catégoriquement l’existence d’une vague de chaleur ou de températures records, appelant à ne pas céder aux « rumeurs alarmistes ». Il a également déploré la fermeture de plusieurs plages en raison de ces informations erronées, soulignant l’impact économique négatif que cela engendre, notamment en pleine saison estivale.
Selon les prévisions officielles de l’INM, les températures de ce lundi oscillent entre 34 et 38°C dans les régions côtières et les zones montagneuses, et entre 39 et 42°C dans l’intérieur du pays. Les vents seront faibles à modérés, de direction sud, et la mer peu agitée.
Rahal a précisé qu’une baisse des températures est attendue à partir de demain, mardi, sur les régions du nord et du centre, tandis qu’elles resteront relativement élevées dans le sud du pays.
Les unités de la protection civile, en coordination avec les agents des forêts, sont parvenues à maîtriser deux incendies survenus dans la soirée du dimanche 7 juillet 2025 dans la région de Téboursouk, relevant du gouvernorat de Béja.
Selon la députée Awatef Chtiti, citée par le correspondant de Diwan FM, le premier feu s’est déclaré au sein du complexe agricole de Téboursouk, détruisant plusieurs hectares de champs de blé.
Le second incendie s’est propagé sur les pentes du mont El Aroussa, ravageant environ trois hectares de couvert végétal, dont quarante oliviers.
Les causes des incendies n’ont pas encore été déterminées, mais une enquête a été ouverte pour en identifier l’origine. Les autorités locales appellent les citoyens à la vigilance, notamment en cette période estivale marquée par une recrudescence des feux de forêts.
L’inscription au service SMS pour l’obtention des résultats de la session de contrôle du baccalauréat 2025 débutera, aujourd’hui lundi, annonce le ministère de l’Education.
Les candidats souhaitant recevoir leurs résultats par SMS peuvent s’inscrire à ce service en envoyant un message au 85005, contenant la formule suivante : BAC [espace] numéro d’inscription au bac [étoile] numéro de la carte d’identité nationale.
Le ministère précise que le numéro d’inscription au baccalauréat doit comporter six chiffres, et le numéro de la carte d’identité nationale huit chiffres.
Les abonnés recevront un SMS détaillant les résultats de l’examen (décision, moyenne finale et notes des différentes matières), avant la publication officielle des résultats.
Ce service, dont le coût total est de 950 millimes, est accessible aux abonnés des réseaux Tunisie Télécom, Ooredoo et Orange.
Des passages nuageux concerneront la plupart des régions ce lundi, devenant plus denses l’après-midi sur le nord et le centre-ouest, avec la formation de cellules orageuses locales accompagnées de pluies éparses.
Le vent, de secteur ouest, soufflera faiblement à modérément, avant de s’orienter vers le nord sur le nord et le centre en fin de journée. Il deviendra relativement plus fort sur le sud.
La mer sera peu agitée à agitée dans le nord.
Les températures maximales oscilleront entre 34 et 38°C sur les régions côtières et les hauteurs, et atteindront entre 39 et 43°C ailleurs, sous l’effet d’un vent de sirocco.
Le plongeur tunisien Walid Boudhiaf a établi un nouveau record national en atteignant une profondeur de 118 mètres en apnée poids constant avec palmes (CWT), lors de la Vertical Blue 2025, compétition internationale qui se tient du 1er au 11 juillet à Dean’s Blue Hole, sur l’île de Long Island, aux Bahamas.
Organisé par le Néo-Zélandais William Trubridge, détenteur de 18 titres mondiaux, et placé sous la supervision de la Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS), l’événement réunit chaque année l’élite mondiale de l’apnée en profondeur.
Trois disciplines sont au programme : le poids constant avec palmes (CWT), le poids constant sans palmes (CNF) et l’immersion libre (FIM). Les performances enregistrées peuvent donner lieu à l’homologation de records nationaux, continentaux ou mondiaux, selon les standards de la CMAS.
Walid Boudhiaf représente la Tunisie, l’un des deux seuls pays arabes présents à cette édition 2025 aux côtés de l’Arabie saoudite. En signant une plongée à 118 mètres, l’apnéiste tunisien inscrit un nouveau jalon dans sa carrière et dans l’histoire de l’apnée nationale.
La compétition rassemble cette année une vingtaine d’athlètes de haut niveau, dont William Trubridge (Nouvelle-Zélande), Alenka Artnik (Slovénie), Arnaud Jerald (France), Alice Modolo (France) et Filippo Carletti (Italie).
Cette performance établit un nouveau record national tunisien dans cette discipline exigeante, confirmant la place grandissante de la Tunisie dans le monde de la plongée en apnée. À l’issue de son exploit, Walid Boudhiaf a fièrement hissé le drapeau tunisien, symbolisant l’excellence et la détermination des athlètes tunisiens à s’imposer sur la scène internationale.
Ce nouveau record national inspire et ouvre la voie à une nouvelle génération de plongeurs tunisiens passionnés, désireux de porter haut les couleurs nationales dans les disciplines subaquatiques.
Le dollar américain a poursuivi sa baisse ce lundi, atteignant son plus bas niveau depuis janvier 2015 face au franc suisse et frôlant un plus bas de trois ans face à l’euro, alors que les marchés s’inquiètent de l’impact de nouvelles mesures protectionnistes annoncées par Washington.
À trois jours de la fin de l’échéance de 90 jours fixée par le président Donald Trump, la perspective de nouvelles hausses de droits de douane pèse lourdement sur les échanges. Ces mesures, qui viseraient une large partie des partenaires commerciaux des États-Unis, entreront en vigueur dès le 1er août, a confirmé Trump dimanche.
Le président américain a indiqué que son administration était sur le point de finaliser plusieurs accords commerciaux dans les prochains jours. Il a également promis d’annoncer, dans la journée, une liste d’environ 12 pays qui recevront une notification officielle concernant la révision à la hausse de leurs tarifs douaniers.
À ce jour, seuls le Royaume-Uni, la Chine et le Vietnam ont conclu des accords commerciaux, même partiels, avec les États-Unis.
Cette incertitude tarifaire continue d’alimenter la nervosité des marchés et affecte particulièrement les devises sensibles au risque, comme le dollar australien et le dollar néo-zélandais. Les investisseurs attendent par ailleurs les décisions des banques centrales de ces deux pays, attendues dans les prochaines 48 heures.
« Il semble inévitable que la volatilité s’accentue une fois l’échéance atteinte et les nouveaux tarifs officiellement annoncés », a estimé James Kniveton, analyste principal chez Convera, dans une note à ses clients. « Cela dit, l’impact pourrait être atténué cette fois-ci, les propositions étant en grande partie anticipées par les marchés, qui misent également sur un éventuel report des échéances », a-t-il ajouté.
Sur le marché des changes, le dollar s’est replié à 0,7949 franc suisse, se rapprochant de son niveau le plus bas depuis plus de neuf ans, atteint le 1er juillet à 0,7869 franc. Face à l’euro, il a reculé de 0,2 %, à 1,1767 dollar, contre un sommet de 1,1829 enregistré en début de mois.
En revanche, le billet vert a progressé d’environ 0,3 % face au dollar canadien et au peso mexicain, pour s’établir à 1,3640 dollar canadien et 18,6548 pesos lors des dernières cotations.
Le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple a transmis, lors de sa réunion du jeudi dernier, une proposition de loi visant à régulariser la situation des bâtiments construits en violation des permis de construire. Ce texte a été renvoyé à la Commission de la planification stratégique, du développement durable, des transports, des infrastructures et de l’aménagement du territoire pour examen.
Présentée par un groupe de députés, la proposition ne comporte qu’un seul article modifiant les articles 2, 5 et 14 de la loi n°11 de 2015 relative à la régularisation des constructions non conformes aux autorisations d’urbanisme.
L’article 2, dans sa nouvelle version, étend l’application de cette loi aux bâtiments construits jusqu’au 30 janvier 2025.
Selon l’article 5 amendé, toute personne souhaitant régulariser une construction non conforme devra déposer un dossier auprès de la collectivité locale concernée, contre récépissé, dans un délai de trois ans à compter de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi. Le ministère chargé des collectivités locales devra annoncer les dates d’ouverture et de clôture du dépôt des dossiers dans deux quotidiens nationaux, deux hebdomadaires et à travers les médias audiovisuels.
L’article 14 prévoit, quant à lui, que les collectivités locales devront imposer, avant toute décision de régularisation, une amende au demandeur, à percevoir par leur comptable public. Cette amende s’ajoutera aux frais réglementaires du permis de construire. Elle sera calculée en fonction de la superficie construite au-delà de celle autorisée initialement.
Les auteurs de cette initiative proposent un barème d’amendes variant entre 35 et 700 dinars par mètre carré supplémentaire, en fonction de la catégorie du bâtiment.
Dans la note d’intention accompagnant le texte, les députés soulignent que la suspension de l’application de la loi de 2015 a entraîné une recrudescence des constructions illégales. Faute de base juridique claire, les municipalités se trouvent dans l’incapacité de répondre aux nombreuses demandes de régularisation.
Jusqu’à 80 personnes ont perdu la vie et plus de 40 sont toujours portées disparues, dimanche, trois jours après que des pluies torrentielles ont provoqué d’importantes inondations soudaines au Texas, dans le sud des États-Unis, ont annoncé les autorités.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré dimanche qu’il prévoyait de se rendre au Texas vendredi, quelques heures après avoir signé une déclaration de catastrophe majeure. Ce décret permet de débloquer des ressources fédérales essentielles alors que les opérations de recherche et de secours se poursuivent.
Le comté de Kerr, le plus durement touché parmi les 20 comtés affectés, compte à lui seul au moins 68 victimes, dont 21 enfants, selon le shérif Larry Leitha. Quatre autres comtés ont signalé un total combiné de 12 décès.
Larry Leitha a indiqué que dix filles et un animateur du Camp Mystic étaient toujours portés disparus dimanche après-midi, précisant que les opérations de recherche et de sauvetage étaient toujours en cours.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a confirmé lors d’une conférence de presse que 41 personnes étaient encore portées disparues dans les zones sinistrées. Il a également mis en garde contre de nouvelles pluies abondantes attendues dans les prochains jours, augmentant le risque d’inondations supplémentaires dans certaines régions de l’État.
L’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) a ouvert sept refuges dans le centre du Texas, fournissant nourriture et eau aux communautés affectées, selon CNN.
Par ailleurs, Donald Trump a rejeté les critiques affirmant que les coupes budgétaires de son administration dans les services météorologiques nationaux avaient aggravé l’impact de la catastrophe.
« Je dirais simplement qu’il s’agit d’une catastrophe centenaire, et que c’est horrible à voir », a déclaré le président aux journalistes, en quittant son club de golf du New Jersey. « Cela s’est produit en quelques secondes. Personne ne s’y attendait. »
Interrogé sur la possibilité de réembaucher les météorologues ayant quitté leurs postes à la suite des réductions budgétaires précédentes, Trump a estimé que cela n’était pas nécessaire.
Les critiques se sont toutefois multipliées concernant la gestion de la situation par le Service météorologique national (NWS). Plusieurs élus locaux et habitants ont jugé les alertes d’inondation trop tardives ou insuffisantes.
W. Nim Kidd, chef de la division de gestion des urgences du Texas, a affirmé que le NWS « n’avait pas prévu la quantité de pluie que nous avons eue ».
Selon The Texas Tribune, le bureau de prévision de San Angelo compte actuellement quatre postes vacants sur 23, et celui de San Antonio six sur 26. Ces deux centres sont situés dans le centre de l’État.
Cependant, selon Greg Waller, hydrologue au centre de prévision des crues du NWS West Gulf River à Fort Worth, ces bureaux fonctionnaient normalement au moment de la catastrophe.
Ahmed Amine Kebaier, étudiant à l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), a obtenu la distinction de « l’Étudiant lauréat » dans la catégorie Innovateur, pour son projet « SkyHarvest », lors de la 3ᵉ édition du Programme national de l’étudiant-entrepreneur. La cérémonie s’est tenue à l’amphithéâtre Carthage – La Modernité, au campus universitaire de La Manouba.
Selon un communiqué publié dimanche par l’IPSI, « SkyHarvest » est un projet novateur visant à transformer les toits des bâtiments urbains en espaces verts productifs et connectés. Il se distingue par sa dimension médiatique, avec la création de contenus interactifs de sensibilisation tels que des ateliers de formation, des vidéos YouTube et des infographies, réalisés en collaboration avec des influenceurs engagés sur les questions environnementales.
Ahmed Amine Kebaier est étudiant en master professionnel de journalisme d’investigation à l’IPSI. Il est également titulaire d’un master professionnel en communication et santé (major de promotion 2015), d’un master recherche en sciences de l’information et de la communication (2008 – mention Assez bien), ainsi que d’une maîtrise en sciences de la communication (major de promotion 2005-2006).
Il a enseigné les techniques de communication pendant quatre ans à l’École supérieure des sciences et techniques de la santé de Tunis, et a été formateur au Centre national de formation pédagogique des cadres de la santé publique. Il a également occupé le poste d’attaché de presse pour divers médias, associations et entreprises, et dirige actuellement une agence de communication spécialisée dans le domaine médical.
L’IPSI s’est classé 2ᵉ au niveau de l’Université de La Manouba lors de cette édition du programme, grâce à la distinction de onze de ses étudiants, encadrés par les enseignants Khalil Jelassi et Yosr Seghaïer.
Les postes frontaliers terrestres de Melloula (Tabarka), Babouch (Aïn Draham) et Djilil (Ghardimaou), situés dans le gouvernorat de Jendouba, ont enregistré une forte augmentation du nombre de visiteurs algériens durant le mois de juin 2025, avec plus de 95 000 entrées recensées. Il s’agit d’une hausse de plus de 17 % par rapport à la même période de l’année précédente, a indiqué dimanche Issa Marouani, commissaire régional du tourisme à Tabarka/Aïn Draham, dans une déclaration à l’Agence TAP.
Le poste frontalier de Melloula arrive en tête, avec près de 64 000 entrées en juin, soit 4 000 de plus qu’en juin 2024. Il est suivi par celui de Babouch, qui a accueilli environ 22 700 visiteurs contre 15 700 à la même période l’an dernier, enregistrant ainsi une progression de plus de 44 %.
Le poste de Djilil a également connu une évolution remarquable, avec 8 944 entrées en juin 2025 contre 5 232 en juin 2024, soit une hausse de plus de 70 %, représentant le taux de croissance le plus élevé depuis cinq ans pour ce poste.
Sur l’ensemble du premier semestre 2025 (du 1er janvier au 30 juin), les trois postes frontaliers de Jendouba ont accueilli environ 461 000 touristes algériens, contre 428 000 sur la même période de 2024, soit une progression globale de 7,64 %.
Le poste de Melloula a accueilli à lui seul près de 285 000 touristes algériens, conservant ainsi sa position dominante malgré une baisse de plus de 16 000 visiteurs par rapport au premier semestre 2024. En revanche, les postes de Babouch et de Djilil ont enregistré des hausses notables : environ 120 811 touristes algériens sont passés par Babouch (+24 %), et 55 055 par Djilil (+85,7 %) par rapport à la même période de l’année précédente.
Issa Marouani a souligné que la région s’attend à une intensification de l’afflux touristique algérien durant les mois de juillet et août, en pleine haute saison. Cette dynamique devrait contribuer à relancer l’activité économique locale, notamment dans les secteurs de l’artisanat et du transport touristique.
Il a également précisé que l’aéroport international de Tabarka/Aïn Draham a récemment accueilli deux vols en provenance de Pologne transportant environ 385 touristes, ainsi qu’un vol spécial de retour de pèlerins comprenant 257 passagers, marquant une tentative de relance des opérations de cet aéroport après plusieurs années d’inactivité.
La coalition “Soumoud” poursuit ses concertations avec les partis politiques et les organisations de la société civile en vue d’élaborer un nouveau “pacte politique”. Ce dernier a pour objectifs d’améliorer les textes législatifs en vigueur et de renforcer l’efficacité des mécanismes de gouvernance, afin de garantir les droits et les libertés tout en apaisant le climat général dans le pays, a souligné Houssem Hammami, coordinateur général de la coalition.
Dans une déclaration dimanche à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Hammami a précisé que la coalition a tenu samedi une rencontre qu’il a qualifiée de “fructueuse” avec des représentants du Parti Al Joumhouri.
Cette réunion a abouti à des accords importants, qui ont encouragé la coalition à poursuivre cette initiative, destinée aux partis politiques, personnalités nationales et organisations de la société civile. L’annonce officielle du pacte politique est prévue pour la fin de l’année en cours au plus tard, a-t-il ajouté.
Dans le même contexte, Hammami a affirmé que l’initiative ne vise pas à former un front politique ou électoral, mais plutôt à établir un consensus sur des règles de vie commune et des lois garantissant un équilibre entre les pouvoirs, le pluralisme politique, ainsi que le respect des droits et libertés. Le but est de conjuguer efficacité, stabilité et poursuite du processus démocratique à travers ce “pacte politique”.
Selon Hammami, la coalition “Soumoud” avait déjà tenu des rencontres avec des représentants du Parti destourien libre, du Parti républicain, du mouvement “Haq”, ainsi qu’avec des personnalités publiques telles que Youssef Seddik, Adnène Belhadj Amor et Mouldi Gassoumi.
D’autres réunions sont prévues dans les prochains jours afin d’élargir le consensus autour des textes fondamentaux de cette initiative.
Par ailleurs, Houssem Hammami a indiqué que la coalition, membre du Réseau tunisien pour les droits et les libertés, participe à l’organisation d’une manifestation nationale le 25 juillet prochain, à l’occasion de la Fête de la République. Cette mobilisation vise à mettre en lumière des revendications urgentes, notamment la garantie de procès équitables pour les personnes poursuivies dans des affaires à caractère politique ou liées aux libertés publiques, ainsi qu’à appeler à un retour au processus démocratique.
Au moins 67 personnes ont trouvé la mort dans les inondations qui ont frappé le centre de l’État américain du Texas (sud), ont indiqué dimanche les autorités locales.
Le bilan des victimes dans le comté de Kerr s’est alourdi à 59 décès, dont 21 enfants, a précisé le shérif Larry Leitha lors d’une conférence de presse.
Quatre autres décès ont été signalés dans le comté de Travis, trois dans le comté de Burnet et un dans le comté de Kendall.
Les opérations de recherche se poursuivent pour retrouver 11 enfants et un adulte portés disparus suite aux inondations survenues vendredi matin à la suite de pluies torrentielles dans la région, ont précisé les autorités dans un communiqué.
Ces personnes se trouvaient au camp Mystic, dans le comté de Kerr, situé au bord d’une rivière.
« Nous poursuivrons nos recherches jusqu’à ce que tout le monde soit retrouvé », a assuré le shérif Leitha.
Certaines zones du centre du Texas ont enregistré, en quelques heures vendredi matin, l’équivalent d’un mois de précipitations, provoquant des inondations soudaines dévastatrices.
Le ministère des Transports a annoncé que des mesures sont actuellement en cours afin de proposer l’inscription du projet du port en eaux profondes de Enfidha parmi les projets publics à caractère stratégique, dans le but d’accélérer sa réalisation.
Dans une réponse officielle à une question écrite du député Abdellahim Bousma, publiée sur le site du Parlement, le ministère a précisé que cette procédure s’inscrit dans le cadre du décret n°497 du 24 octobre 2024, régissant les modalités et procédures des grands projets publics.
Le ministère a détaillé les principales étapes du projet, indiquant que le 14 avril 2025, le dossier présenté par la société gestionnaire du port d’Enfidha a été soumis à la commission technique du ministère des Transports. Par la suite, en mai 2025, le dossier a été transmis à la Haute Commission des Grands Projets, présidée par le gouvernement.
La réalisation du projet avance également sur le plan foncier, avec des progrès significatifs concernant la régularisation des terrains du complexe portuaire, incluant la zone portuaire et la zone logistique. La régularisation foncière constitue une étape clé du projet.
Un arrêté d’expropriation, daté du 3 mai 2023, a été publié, et les certificats de propriété transférant la propriété des terrains privés au domaine public maritime ont été réceptionnés le 21 juin 2024. Le 4 décembre 2024, la valeur d’achat des terrains logistiques a été évaluée en collaboration avec le ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières. Le dossier d’expropriation a été soumis à la commission d’enquête et de conciliation de Sousse le 3 mars 2025.
Les recherches foncières relatives aux biens de l’État dans les zones portuaires et logistiques ont été menées entre avril et mai 2025, tandis que la prise de possession des terrains concernés a été effectuée le 8 mai 2025.
Le ministère des Transports a annoncé que le calendrier prévisionnel prévoit une durée de cinq ans pour la réalisation complète du projet à partir du lancement des travaux.
Ce projet stratégique permettra à la Tunisie de tirer pleinement parti de sa position géographique en Méditerranée et de renforcer son économie nationale. Le ministère a souligné que “la spécificité de ce projet nécessite des décisions précises garantissant sa réalisation dans le respect de la souveraineté nationale et des principes de bonne gouvernance”.
Une femme a trouvé la mort dimanche dans la région de Milan, dans le nord de l’Italie, lorsqu’un arbre lui est tombé dessus au cours de violentes intempéries qui ont frappé toute la zone, ont indiqué les pompiers.
Ces derniers sont intervenus tout au long de l’après-midi pour faire face aux dégâts causés par la pluie et les vents violents.
À Robechetto con Induno, la victime, qui se promenait avec un couple d’amis, a été tuée sur le coup par la chute soudaine d’un arbre. Ses deux accompagnateurs ont été légèrement blessés, selon les médias italiens.
À Milan, capitale de la Lombardie, de fortes pluies accompagnées de grêle se sont abattues en fin d’après-midi, mobilisant les pompiers à de nombreuses reprises. Tous les parcs de la ville sont restés fermés dimanche par mesure de précaution.
Plusieurs régions du nord de l’Italie ont été placées en alerte « orange », juste en dessous du niveau maximal, l’alerte « rouge », en raison de précipitations intenses. Samedi, les conditions météorologiques ont contraint l’aéroport de Bergame à dérouter treize vols prévus.
Cette vague de violentes intempéries survient après une semaine de chaleur extrême, durant laquelle de nombreuses villes italiennes avaient déjà été placées en alerte rouge, un niveau qui signale un danger même pour les personnes en bonne santé.