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l’ESS se sépare de son entraîneur Lassaad Dridi

L’Étoile du Sahel a annoncé aujourd’hui, mardi, la fin des fonctions de son entraîneur de l’équipe première de football, Lassaad Dridi. Cette décision fait suite à la défaite de l’équipe 3-2 face à la JSK au stade olympique de Sousse, lors de la sixième journée du championnat de la Ligue 1.

Dans un communiqué publié sur sa page officielle, le club a précisé que Mohamed Ali Nafkha a été désigné pour diriger l’équipe lors du prochain match, prévu en fin de semaine. Le club affrontera le club soudanais d’Ahli Wad Madani, dans le cadre du match aller du premier tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine de football.

L’Étoile du Sahel avait annoncé la signature de Lassaad Dridi le 14 juin dernier, pour succéder à Mohamed Mkacher, qui avait mené l’équipe à la troisième place du championnat la saison précédente.

Transfert des actifs chinois de TikTok à des propriétaires américains: Trump prolonge les délais

Le président américain Donald Trump a signé aujourd’hui, mardi, un décret exécutif reportant au 16 décembre l’application de la loi de 2024 qui exigeait la liquidation de la propriété chinoise de l’application TikTok.

Ce report accorde 90 jours supplémentaires à la société chinoise ByteDance pour finaliser un accord de transfert des actifs de l’application de courtes vidéos aux États-Unis à des propriétaires américains.

Plus tôt dans la journée, Trump a révélé l’existence d’un accord entre Washington et Pékin qui permettrait à l’application de continuer à fonctionner aux États-Unis. Trois sources proches du dossier ont affirmé que cet accord est similaire à un autre qui avait été discuté plus tôt cette année.

« Nous avons un accord concernant TikTok… Un groupe de grandes entreprises veut l’acheter », a déclaré Trump aujourd’hui, sans fournir de détails sur l’accord.

La Flottille de la Liberté mondiale en route vers Gaza : plus de 50 navires en mission humanitaire

Les ministres des Affaires étrangères de seize pays ont lancé mardi un appel commun en faveur du respect du droit international et contre toute action illégale ou violente visant la Flottille de la Liberté

Plus de 50 navires participant à la Flottille de la Liberté mondiale ont commencé à appareiller successivement depuis la soirée du dimanche 14 septembre. Ces départs ont eu lieu depuis plusieurs ports en Tunisie, en Italie, en Grèce, en Libye, ainsi que depuis l’Espagne, où des navires ont quitté le port de Barcelone au début du mois. Ces derniers ont fait escale dans plusieurs ports tunisiens pour des raisons techniques et logistiques, avant de reprendre la mer depuis le port de Bizerte, au nord de la Tunisie. Les navires doivent se rassembler à un point de convergence proche de Malte avant de poursuivre leur route ensemble vers les côtes de Gaza, selon un communiqué publié le 16 septembre par la Commission internationale pour la levée du blocus de Gaza.

À leur bord, des cargaisons d’aide humanitaire, comprenant des médicaments, du lait infantile, et d’autres produits de première nécessité. Des centaines de militants et de volontaires de plus de 40 pays participent à cette mission, dont un grand nombre de ressortissants arabes, des figures publiques, des parlementaires, des médecins, ainsi que des représentants de la société civile d’Afrique du Nord. Des dizaines de participants viennent également de Malaisie, de Turquie, et de nombreuses autres régions du monde, ajoute le communiqué.

Appel à une protection internationale pour les militants à bord des navires

Cette flottille, sans précédent par son ampleur et sa diversité, représente une nouvelle étape dans l’action des mouvements solidaires visant à briser le blocus maritime imposé à Gaza. Elle entend faire de la mer une voie de liberté, un passage humanitaire pour ceux qui refusent le siège, et un appel global à la fin de l’oppression exercée sur la population palestinienne.

« Prendre la mer et affronter les risques liés à cette mission est une réponse directe à l’appel du devoir et aux cris des enfants, des femmes et des hommes de Gaza, qui défendent leur terre, la dignité de la nation et les valeurs humaines fondamentales », affirme le communiqué.

La Commission internationale pour la levée du blocus de Gaza appelle à une protection internationale pour les militants à bord des navires, et demande aux gouvernements ayant des ressortissants participants d’intervenir pour faciliter la mission et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle avertit que toute attaque contre la flottille ou ses passagers constituerait une violation grave du droit international, qui interdit explicitement toute agression contre des navires civils en haute mer.

Zaher Birawi, président de la Commission, a déclaré : « L’attention du monde doit rester fixée sur Gaza, sur les massacres, les destructions et les déplacements de population qui s’y déroulent. Le suivi de la flottille est important, mais il ne doit pas détourner le regard de la tragédie en cours à Gaza, qui est la véritable histoire. »

Seize pays appellent à éviter toute violence contre la Flottille de la Liberté en route vers Gaza

D’autre part la Commission souligne que les ministres des Affaires étrangères de seize pays ont lancé mardi un appel commun en faveur du respect du droit international et contre toute action illégale ou violente visant la Flottille de la Liberté, qui tente d’acheminer de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza. Parmi les signataires figurent la Turquie, le Bangladesh, le Brésil, la Colombie, l’Indonésie, l’Irlande, la Libye, la Malaisie, les Maldives, le Mexique, le Pakistan, le Qatar, Oman, la Slovénie, l’Afrique du Sud et l’Espagne.

Dans leur déclaration conjointe, les chefs de la diplomatie de ces pays expriment leur préoccupation pour la sécurité des civils à bord de la flottille, dont plusieurs ressortissants de leurs nations respectives. Ils rappellent que l’objectif principal de cette mission maritime est de livrer une aide humanitaire d’urgence à Gaza, tout en sensibilisant la communauté internationale à la situation critique du peuple palestinien et à la nécessité de mettre fin à la guerre en cours dans l’enclave. « Nous appelons à éviter tout acte illégal ou violent contre la flottille et à respecter pleinement le droit international et le droit international humanitaire », peut-on lire dans la déclaration.

Les ministres avertissent par ailleurs que toute violation du droit international, y compris des attaques contre des navires en haute mer ou la détention arbitraire de participants, engagerait la responsabilité juridique des auteurs.

Le ministre de la Santé visite l’hôpital intelligent Samsung à Séoul

En marge de sa participation au 4ème Sommet mondial de la biotechnologie, qui se tiendra le 17 septembre à Séoul, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a visité ce mardi l’hôpital intelligent Samsung de la capitale coréenne. Cette visite a pour but de soutenir le projet d’hôpital numérique du ministère de la Santé, selon un communiqué du ministère.

Cette visite a été l’occasion de renforcer la coopération en matière de connaissances, de formation et d’échange d’expériences sur les projets d’intelligence artificielle et de télémédecine. L’objectif est de soutenir le projet du ministère de la Santé et d’encourager la recherche et l’innovation dans le traitement du cancer, les greffes d’organes, les thérapies neurologiques et la génomique.

Un accord a été conclu pour qu’une délégation de Samsung se rende prochainement en Tunisie afin d’explorer les opportunités de partenariat et d’investissement.

À noter que le ministre a également rencontré ce mardi la ministre sud-coréenne de la Santé et de la Protection sociale, Jeong Eun-kyeong.

L’avancement du projet de digitalisation de l’administration au centre d’un CMR

Mardi 16 septembre 2025, la cheffe du gouvernement, Mme Sara Zaâfrani Zenzeri, a présidé un conseil des ministres dédié à l’avancement des projets de transformation numérique de l’administration. Cette réunion s’inscrit dans la continuité du suivi des décisions du conseil des ministres du 24 mai 2025 sur le programme économique et social de l’État, dont la numérisation de l’administration est un axe majeur.

En ouverture de séance, Mme la cheffe du gouvernement a souligné l’importance de la transformation numérique pour une administration tunisienne moderne, fondée sur les données ouvertes et l’intelligence artificielle. Elle a qualifié cette transformation de levier fondamental pour l’économie nationale, capable d’assurer la transparence des transactions, d’améliorer la qualité des services pour les citoyens et les entreprises, d’accroître l’efficacité du travail administratif et de renforcer la compétitivité de la Tunisie à l’échelle régionale et internationale.

Elle a insisté sur le fait que la numérisation totale de l’administration n’est plus une option, mais une nécessité absolue. Elle a donné la priorité aux projets de numérisation qui ont un impact direct sur les citoyens, les investisseurs et les entreprises, afin de stimuler l’investissement, d’améliorer le climat des affaires, de favoriser la croissance économique, de simplifier les procédures administratives et de se mettre au diapason des évolutions mondiales. Les bénéfices de cette démarche ne se limitent pas à la rapidité et à la transparence des services, mais contribuent également à la lutte efficace contre la corruption et à la mise en œuvre de réformes administratives profondes, conformément aux directives du président de la République, M. Kaïs Saïed.
Durant ce conseil des ministres, le ministre des Technologies de la Communication, M. Soufiane Hamissi, a présenté l’état d’avancement des projets de numérisation à court terme. Le programme de transformation numérique pour la période 2025-2026 comprend 138 projets et s’articule autour de quatre grands axes :

– La transformation numérique de l’administration (99 projets)
Développer les services à distance.

– Généraliser l’interconnexion.

– Accélérer le développement des systèmes d’information.

– La Promotion de l’économie numérique (18 projets)

– Tirer parti des opportunités offertes par l’intelligence artificielle.

– La formation et le renforcement des capacités dans les domaines numériques.

– Le développement du commerce électronique

– Le soutien à l’innovation et l’entrepreneuriat.

En conclusion du conseil, la cheffe du gouvernement a annoncé que l’État, à moyen terme (2026-2030), mettra en place une vision nationale unique pour la transformation numérique. Celle-ci définira les objectifs, les priorités et le calendrier des projets, tout en adoptant une approche axée sur l’expérience utilisateur et en intégrant la réingénierie des procédures comme condition préalable à toute numérisation.

La mission de la Tunisie à Genève condamne l’agression de l’entité sioniste contre le Qatar

La mission permanente de la Tunisie auprès du Conseil des droits de l’homme à Genève a réaffirmé que la Tunisie condamnait dans les termes les plus forts l’attaque lâche et perfide menée par l’entité sioniste occupante le 9 septembre 2025 contre le Qatar, y voyant une violation flagrante de toutes les lois et conventions internationales.

La mission a appelé la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à assumer ses responsabilités juridiques, morales et humanitaires, et à agir avec sérieux et fermeté pour mettre un terme aux actes de meurtre, de famine et de terrorisme commis par la puissance d’occupation dans les territoires palestiniens.

Lors d’une session de dialogue d’urgence sur l’agression sioniste, tenue dans le cadre de la soixantième session du Conseil, la mission a exprimé la sympathie et la solidarité de la Tunisie avec le Qatar, son dirigeant et son peuple, suite à cette agression sioniste brutale. Elle a souligné la gravité de la poursuite par l’entité occupante de sa politique agressive et arrogante.

Selon la déclaration publiée sur sa page officielle, la mission a estimé que près de deux ans de guerre génocidaire et de politique de famine continue contre le peuple palestinien n’ont pas suffi à l’ennemi sioniste, dont les agressions s’étendent désormais au Qatar, un pays qui déploie des efforts de médiation pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

La mission a également rappelé la position de principe et la constance de la Tunisie dans son soutien au peuple palestinien pour qu’il retrouve ses droits légitimes, qui ne prescriront jamais, à savoir l’établissement de son État indépendant et pleinement souverain sur tout le territoire de la Palestine, avec Al-Qods El Cherif (Jérusalem) pour capitale.

Kairouan : Le ministère public autorise une enquête sur les circonstances du décès du voyant « Sahtout »

Le ministère public du tribunal de première instance de Kairouan a autorisé le transfert du corps du voyant « Sahtout » au service de médecine légale de l’hôpital universitaire Ibn El Jazzar, et a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes exactes du décès.

Le voyant « Sahtout », qui était aveugle, est décédé dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Bouhajla après avoir ingéré accidentellement un insecticide. Il a été transporté à l’hôpital local, où il est décédé.

Connu sous le nom de « Sahtout », il vivait dans la région de Trad, dans le gouvernorat de Kairouan, et exerçait l’activité de voyant. Cette information a été rapportée par notre correspondant sur place, Khalifa El Kasmi.

Festival du film de Bagdad : La Tunisie à honneur

Une édition marquée par une importante participation tunisienne à la compétition officielle de longs métrages avec, à l’affiche, « Borj Roumi » de Moncef Dhouib, « Asfour Jenna » de Mourad Ben Cheikh et « Backstage » de la Tunisienne Afef Ben Mahmoud et de Khalil Ben Kailane (Maroc) et une ouverture qui rend hommage à Nejib Ayed.

La deuxième édition du Festival du film de Bagdad, qui se tient du 15 au 21 septembre 2025, s’est choisi pour thème «Badgad, capitale du tourisme arabe 2025», annonce le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci). 

L’ouverture est marquée par un hommage au cinéma tunisien avec la projection d’un film documentaire sur le grand producteur Nejib Ayed (1953-2019), suivi du long métrage «Silences du Palais» réalisé en 1994 par Moufida Tlatli (1947-2021).

Cette édition sera marquée par une importante participation tunisienne à la compétition officielle de longs métrages avec, à l’affiche, «Borj Roumi» de Moncef Dhouib, «Asfour Jenna» de Mourad Ben Cheikh et «Backstage» de la Tunisienne Afef Ben Mahmoud et de Khalil Ben Kailane (Maroc).

La compétition officielle de courts comprend 24 œuvres dont «Bord à bord» de Sahar El Echi, «Leni Africo» de Marwene Labib, «Keratin day» de Sami Tlili, «Soudan souviens-toi» de Hind Meddeb, «Rehla» (Ça roule) de Jamil Najjar et «Je te ferai un film» d’Amani Jaâfar.

Le cinéma tunisien sera également présent dans la partie consacrée à la dédicace d’ouvrages spécialisés, outre les séminaires et discussions avec la participation de producteurs tunisiens, irakiens et arabes. L’actrice tunisienne Wahida Dridi sera également membre du jury de la compétition des courts métrages, présidé par le critique du cinéma irakien Alaa Al-Mofargy, aux côtés de l’actrice égyptienne Dalia El Behery. 

Exposition : Mimo aime les oiseaux

Le jeune artiste Mohamed Kriaa alias Mimo  expose depuis le 13 septembre à « The New Art Gallery Concept ». Mimo nous  offre une plongée captivante dans son univers artistique singulier et prometteur.

La Presse — Mimo est peintre. Il aime les oiseaux. Les grands de préférence, hauts sur pattes, aux longs becs, et curieusement….de couleur rose. Mimo a créé un ami oiseau qui s’appelle Opila, partage ses joies et ses peines, est triste ou joyeux quand lui l’est également, écoute ses histoires et garde ses secrets.

Mimo a onze ans, et nous présentait l’autre jour sa première exposition dans une jeune galerie de La Soukra : un parcours poétique à travers son vécu, ses émotions et ses rêves, ou ceux d’Opila, les deux se confondant dans une joyeuse sarabande pleine de mouvement et de couleurs.

«Chaque tableau raconte une histoire, un fragment de vie de Mimo. 

L’oiseau rose, tantôt joyeux, tantôt pensif, semble traverser différentes émotions et situations, comme un alter ego de l’artiste. On devine, derrière chaque œuvre, une sensibilité  aiguë et une capacité à transformer des expériences personnelles en un langage universel. Mimo réussit à créer un dialogue intime avec le spectateur, l’invitant à ressentir plutôt qu’à simplement observer», écrit Alexandre Maalel, le maître et le guide de Mimo. En quittant l’exposition, l’esprit joyeux et le cœur en fête, on souhaite bon vent à Mimo et à l’oiseau Opila.

FIFA : 355 millions de dollars pour les clubs à la Coupe du monde 2026

La FIFA a confirmé qu’elle versera 355 millions de dollars aux clubs qui libèrent leurs joueurs pour la Coupe du monde 2026, organisée aux États-Unis, au Canada et au Mexique.

Ce montant représente une hausse de 70 % par rapport aux 209 millions distribués après l’édition 2022 au Qatar.

La nouveauté majeure : les clubs seront indemnisés non seulement pour la phase finale, mais aussi lorsqu’un joueur participe aux matchs de qualification.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du programme Club Benefits Programme, renouvelé entre la FIFA et l’Association des Clubs européens (ECA).

Chiffres clés

Élément Valeur
Montant total à distribuer 355 millions $ (≈ 300 M€)
Montant en 2022 209 millions $
Clubs bénéficiaires en 2022 440 clubs de 51 pays
Nouveaux bénéficiaires Clubs libérant des joueurs pour qualifs + phase finale

Avec l’agrandissement du tournoi à 48 équipes et 104 matchs, la FIFA entend élargir la redistribution et renforcer la solidarité envers les clubs du monde entier.

A la Galerie des arts à Hammamet : Les réflexions de Fidele Spadafora

Cette exposition est l’aboutissement d’une résidence artistique d’été passée dans la ville de Hammamet où Spadafora poursuit son voyage créatif à la recherche du soleil tunisien qui éclaire la vérité entre les couleurs et illumine les visages de ses dessins.

L’exposition de l’artiste américain Fidele Spadafora «Les réflexions de Fidele Spadafora» se tient jusqu’au  28 septembre  à la Galerie des arts de Dar Sebastian, au Centre culturel international de Hammamet, Dar al-Méditerranée pour la culture et les arts. Spadafora est un artiste réaliste, dont les œuvres se distinguent par l’utilisation de nuances et de couleurs sobres.

Il se concentre sur la représentation de personnes et de lieux réels. Il a déjà exposé ses œuvres en Tunisie, ce qui reflète son profond intérêt pour la culture et la scène visuelle d’Afrique du Nord, indiquent les organisateurs.

Cette exposition est l’aboutissement d’une résidence artistique d’été passée dans la ville de Hammamet où Spadafora poursuit son voyage créatif à la recherche du soleil tunisien qui éclaire la vérité entre les couleurs et illumine les visages de ses dessins.

Elle reflète sa vision de la Tunisie et de ses habitants, documentant un voyage qui suit la lumière et enregistre ses impressions sur le monde à travers son pinceau et ses couleurs.

Prochainement au palais kheireddine : Terre spirituelle, terre plurielle

Un  projet rassemble une série d’œuvres qui interrogent le rapport entre l’homme, la terre et l’esprit, dans un monde marqué par la fragilité et les conflits.

« Terre spirituelle » est l’intitulé d’une nouvelle exposition personnelle de l’artiste plasticien Sami Ben Ameur qui aura lieu, du 3 au 31 octobre 2025, à la galerie du Palais Kheireddine, Musée de la Ville de Tunis.

Sami Ben Ameur a, dans une déclaration, dimanche, à l’agence TAP, présenté un projet composé d’une quarantaine d’oeuvres produites entre 2024 et 2025. Il s’agit d’œuvres en technique mixte sur toile et bois, qui sont majoritairement de grand format. Dans « Terre spirituelle », il opte pour le carré (150/150cm) ou le cercle (150cm de diamètre) en référence à la Terre puisque le carré est inscrit dans le cercle.

Ce projet rassemble une série d’œuvres qui interrogent le rapport entre l’homme, la terre et l’esprit, dans un monde marqué par la fragilité et les conflits, peut-on lire dans le résumé présenté par l’artiste. À travers une écriture picturale nourrie de couleurs, de matières et de symboles, l’artiste propose une réflexion où mémoire, culture et actualité se croisent.

Certaines œuvres portent la trace des blessures de Gaza et d’autres lieux meurtris, rappelant que l’art peut devenir un cri silencieux face à la violence tout en ouvrant des espaces de méditation et d’espérance. Terre spirituelle se veut ainsi un lieu de dialogue et de questionnement, où l’art dépasse l’esthétique pour inviter à réinventer notre lien à la terre et à l’humanité.»

Composée de calligraphie teintée de symboles, la peinture de Sami Ben Ameur est une traduction de sa quête de spontanéité. Cette quête est visible dans ses précédentes expositions dans différentes galeries de la Capitale dont «Terre Vénérée» (2007), «Terre originelle» (2009), « Nature intime » (2016) et « Ether et Mélodie » (2018).

En 2016, il a présenté un projet regroupant plusieurs artistes dans le cadre de la manifestation « SOS Borj en péril » organisée par l’association des “Amis des Arts plastiques” siégeant à Borj El Kallel à Sfax.

En parallèle à sa carrière d’artiste plasticien, Sami Ben Ameur est auteur d’ouvrages spécialisés sur l’histoire de l’art. Cet ancien diplômé de l’Ecole des Beaux arts de Tunis et la Sorbonne à Paris est professeur émérite de l’Université de Tunis. Il est notamment auteur du « Dictionnaire de la terminologie des arts visuels », un livre en arabe paru en 2021 aux éditions «Al-Mokaddima» pour l’édition et la distribution.

Elaboré sur trois décennies du parcours universitaire de son auteur, le contenu de cet opus abordant 125 termes sur 760 pages, est basé sur un travail de recherche bien documenté dont des cours, des études, des conférences et débats scientifiques. Dans « Dictionnaire de la terminologie des arts visuels », Ben Ameur entame une archéologie des arts de la Renaissance en Italie, une période florissante pour la pratique des arts (peinture, sculpture, gravure, dessin, gravure) jusqu’au Classicisme et l’apparition du concept des Beaux Arts et de nouveaux codes dans le secteur des arts.

L’auteur y aborde ensuite les arts plastiques qui ont offerts, à partir du 20e siècle, plus d’opportunités plastiques pour les Beaux arts en leur ouvrant la voie pour se détacher de la simulation des concepts classiques basiques, au niveau de la pratique et par conséquent la terminologie.

Cet ouvrage lui a valu de remporter, le 18 décembre 2022, le premier prix Alecso-Sharjah d’études linguistiques et lexicographiques, section lexicographie.

En 2024, il a publié «Les arts plastiques en Tunisie : parcours de générations et enjeux esthétiques et culturels», un livre à vocation scientifique et culturelle composé de quatre volumes qui a été édité par le Département des recherches, édition et bibliographie de la Faculté des sciences humaines et Sociales de Tunis, à l’Université de Tunis.

«La mémoire artistique en Tunisie et l’avènement de la modernité» (Volume 1, 132 pages en français et 147 pages en arabe) et «Les pionniers et les groupes artistiques» (Volume 2, 200 pages en français et 292 pages en arabes) sont les deux premiers volumes de cet ouvrage en grand format paru en version arabe et française, richement illustrés de photos d’oeuvres d’art. Le livre est distribué gratuitement dans les établissements académiques et culturels dont les Universités et les bibliothèques ainsi que les ministères et autres institutions spécialisées.

Sami Ben Ameur était chargé des préparatifs du Musée national d’art moderne et contemporain dont l’inauguration avait eu lieu à l’occasion de l’ouverture de la Cité de culture en mars 2018. Le 16 juillet de la même année, il avait présenté sa démission au ministre des Affaires culturelles évoquant « des conditions entravant le lancement effectif du musée ».

Semi-conducteurs : Un pari tunisien sur l’avenir high-tech

Au sein de cette chaîne de valeur complexe et hautement sophistiquée, la Tunisie entrevoit une opportunité dans l’activité d’emballage. Un segment stratégique, accessible et peu coûteux, porteur de perspectives pour attirer des investissements.

La Presse — Il s’agit de l’une des industries les plus complexes et les plus sophistiquées au monde. 

Objet de convoitises mais aussi de tensions géopolitiques, l’industrie des semi-conducteurs occupe, depuis quelque temps, le devant de la scène économique internationale. 

Son importance stratégique n’a véritablement été mise en lumière qu’après le déclenchement de la crise du Covid, lorsque l’explosion de la demande mondiale en gadgets électroniques a déteint sur d’autres secteurs technologiques, provoquant une pénurie sur le marché mondial et limitant l’accès des industriels à des volumes plus importants. 

Ce fut notamment le cas de l’industrie automobile, dont la production a fortement chuté suite à la réduction de son approvisionnement en puces électroniques. Industrie de très haute technologie, la production des semi-conducteurs est d’une extrême complexité. Elle implique plusieurs phases, de la conception à l’emballage, en passant par la fabrication, l’assemblage et les tests. 

La fabrication d’une seule puce électronique peut mobiliser plus d’un millier de processus industriels, reposant aujourd’hui sur un écosystème mondial complexe de fournisseurs, allant des produits chimiques aux outils logiciels. 

Présents dans pratiquement tout équipement technologique, tels  les gadgets électroniques, les produits high-tech, les téléphones, les ordinateurs portables, les objets intelligents, les voitures, les panneaux solaires, etc, les semi-conducteurs constituent la pierre angulaire des nouvelles  industries. 

En effet, le marché des puces électroniques est en croissance exponentielle depuis les années 1980. Il a a dépassé les 600 milliards de dollars en 2024 et devrait atteindre 1000 milliards de dollars en 2030.  De plus en plus sophistiqués, ils envahissent notre quotidien : on estime qu’en 2023, 140 puces ont été produites pour chaque être humain sur terre.

Un positionnement possible 

Dans ce contexte de boom technologique, l’écosystème tunisien de l’industrie électronique ambitionne de s’insérer dans cette chaîne de valeur très complexe, estimant que  la Tunisie dispose d’atouts lui permettant d’attirer des projets ne nécessitant pas des investissements colossaux.

C’est en tout cas ce qui a été annoncé en août dernier lors de la première édition de Semicon Tunisia, organisée par le cluster Mecatronic Tunisie, en partenariat avec la technopole Novation City et le Centre technique des industries mécaniques et électriques (CETIME).

Cet événement inédit, placé sous l’égide du ministère de l’Industrie, a rassemblé la fine fleur des talents tunisiens actifs dans cette industrie et dans des disciplines connexes (électronique, microtechnique, photonique, packaging), à travers le monde.

Professionnels et décideurs ont discuté des moyens de positionner la Tunisie sur cette chaîne de valeur, d’autant qu’elle dispose d’un vivier de compétences à coût salarial compétitif. Selon les professionnels, les opportunités dans l’activité d’emballage apparaissent particulièrement attrayantes, ces investissements étant relativement peu onéreux et les technologies qui y sont déployées restent accessibles.

Cette initiative intervient, en effet, dans un contexte où la capacité de production des semi-conducteurs est concentrée dans une seule région du monde, révélant à la fois la dépendance des industries mondiales à ces pôles de production et la fragilité de cette chaîne de valeur.

Un rapport de l’Ocde souligne d’ailleurs que certaines étapes du processus de production des semi-conducteurs sont réalisées par un petit nombre d’entreprises et d’économies. Toute perturbation affectant un intrant, une entreprise, une économie particulière — ou les flux commerciaux qui les relient — peut ainsi déstabiliser l’approvisionnement en semi-conducteurs et, par ricochet, les industries en aval qui en dépendent.

En somme, il existe trois grands types d’entreprises productrices de semi-conducteurs, celles qui conçoivent et fabriquent leurs propres produits, les  “fabless” et les fonderies.

Tourisme : L’Ontt mise sur le marché chinois

En investissant les grands salons et forums du tourisme en Chine, l’Office national du tourisme Tunisie (Ontt) affirme sa volonté de séduire une clientèle chinoise de plus en plus nombreuse.

La Presse — Dans un communiqué rendu public, le bureau de l’Office national du tourisme tunisien (Ontt) à Pékin a annoncé sa participation à plusieurs événements touristiques majeurs en Chine au cours du mois de septembre. La multiplication de ses activités dans ce pays, explique-t-il, s’inscrit dans le cadre d’une vision stratégique intégrée visant à renforcer la compétitivité de la destination tunisienne et à attirer des touristes à fort pouvoir d’achat, notamment les voyageurs chinois.

Ainsi, sa présence au Salon international du tourisme de Guangzhou (Citie) a permis de promouvoir la Tunisie comme une destination alliant culture, nature et activités alternatives. À cette occasion, le bureau a organisé des rencontres professionnelles avec les principaux voyagistes chinois ainsi qu’avec des compagnies aériennes afin de discuter des futures campagnes promotionnelles et des nouvelles initiatives de coopération.

Des entretiens ont également été accordés à des médias chinois pour mettre en valeur la richesse de l’offre touristique tunisienne et souligner les opportunités d’investissement dans les secteurs de l’hôtellerie, du tourisme culturel et écologique. L’Ontt a également pris part à la plateforme de coopération internationale du WTCF, où la ville de Tozeur a été mise à l’honneur grâce à un espace dédié, aux côtés d’autres grandes destinations touristiques mondiales.

Des vidéos promotionnelles ont mis en relief la beauté de la Tunisie et la diversité de son offre touristique et culturelle, avec un accent particulier sur le Festival international des montgolfières, prévu à Douz, Tozeur et Djerba du 24 octobre au 1er novembre 2025. La Tunisie s’est également distinguée lors de la conférence sur la coopération et le développement du tourisme mondial, l’un des principaux forums inscrits au programme du Ciftis 2025, qui a réuni plus de 600 participants issus de 66 pays, parmi lesquels des responsables gouvernementaux et des experts internationaux.

Placée sous le thème « Tourisme numérique et intelligent pour un avenir partagé », cette rencontre a été, selon l’Ontt, une opportunité pour positionner la Tunisie comme une destination conjuguant patrimoine culturel, innovation numérique et tourisme durable.

Ces participations, souligne le communiqué, traduisent la volonté du ministère du Tourisme de renforcer sa présence sur les marchés asiatiques, en particulier le marché chinois. Une stratégie qui combine promotion numérique et professionnelle, diplomatie économique et culturelle, et qui vise à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération avec les grandes entreprises touristiques chinoises et internationales.

Baisse du nombre de contrats de mariage de 10% durant l’année 2024

Récemment, des statistiques publiées par l’Institut National de la Statistique (INS) révèlent une baisse significative de plusieurs indicateurs démographiques en Tunisie. Le nombre de contrats de mariage a chuté de près de 10 % en 2024 par rapport à l’année précédente.

Les chiffres du bulletin mensuel de l’INS pour juillet montrent que 70 942 mariages ont été enregistrés en 2024, contre 78 115 en 2023, soit une diminution de plus de 8 000 cas.

 

Le rapport met aussi en évidence une baisse du nombre de naissances, qui est passé de 147 242 en 2023 à 133 322 en 2024. C’est également une diminution de près de 10 % en une seule année.

 

Cette tendance s’inscrit dans la continuité de la baisse du taux de natalité en Tunisie, sous l’influence de plusieurs facteurs socio-économiques et démographiques. Parmi ces facteurs, on note le changement des modèles de mariage, le report de l’âge de la première grossesse et les pressions économiques qui pèsent sur les décisions des familles concernant la procréation.

 

Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2024, le taux de fécondité est de 1,7 enfant par femme, ce qui est bien en dessous du taux de remplacement de la population (2,1 enfants par femme), le minimum pour le renouvellement des générations. Cela indique un vieillissement rapide de la société tunisienne.

 

Le recensement montre également que le taux de croissance démographique annuel est tombé à 0,87 % au cours de la période 2014-2024, le plus bas depuis l’indépendance.

 

Ces indicateurs révèlent un changement notable dans la structure par âge de la population, avec une augmentation de la proportion de personnes âgées et un rétrécissement de la base de la pyramide des âges (enfants et jeunes). Cette situation pose de futurs défis pour le marché du travail, les systèmes de protection sociale, ainsi que les politiques publiques en matière de santé, d’éducation et de services sociaux.

 

Selon des experts en démographie, si des politiques efficaces ne sont pas mises en place, la poursuite de cette baisse des taux de mariage, de naissance et de fécondité pourrait aggraver les problèmes de vieillissement de la société. Ils soulignent la nécessité d’adopter des approches globales pour assurer un équilibre entre les différentes tranches d’âge et garantir la durabilité des systèmes nationaux.

Express

IACE 
Le tourisme au cœur des débats du Tunisia Economic Forum 

La Presse — La neuvième édition du Tunisia Economic Forum de l’IACE se tiendra ce jeudi 18 septembre 2025 à la Maison de l’entreprise, sous le thème : « Le tourisme en Tunisie : vers de nouveaux horizons ». Selon un communiqué publié par l’institution, le choix de ce thème s’explique par l’importance économique de ce secteur qui fait désormais face aux mutations mondiales.

D’après l’Iace, le tourisme reste l’un des piliers de l’économie nationale, représentant un levier essentiel de croissance et d’emploi. Avec 7,5 milliards de dinars de recettes en 2024, soit une augmentation de 8,3 % par rapport à 2023, le secteur confirme sa résilience malgré les turbulences internationales.

L’Institut estime toutefois que cette dynamique doit désormais s’accompagner de réformes profondes. Réglementation, gouvernance, financement et adaptation aux nouvelles attentes des clients constituent autant de défis pour repositionner la Tunisie sur l’échiquier touristique mondial.

Dans ce contexte, le Forum propose une lecture différente : identifier les filières à fort potentiel et mettre en lumière les freins, principalement d’ordre réglementaire, au-delà des problématiques transversales habituelles. Des sujets comme le tourisme haut de gamme, de santé ou pour seniors, ainsi que des segments porteurs tels que les maisons d’hôtes, le tourisme rural et l’hébergement chez l’habitant seront abordés.

À travers des panels interactifs, les participants débattront des leviers nécessaires pour bâtir une vision renouvelée, intégrée et durable du tourisme tunisien. Le Tunisia Economic Forum 2025 s’affirme ainsi comme un espace de dialogue stratégique entre décideurs publics et acteurs privés et un rendez-vous majeur pour repenser le tourisme tunisien et l’accompagner vers plus de qualité, de durabilité et d’innovation.

Système de recherche en économie et en sciences sociales   
Un rapport d’évaluation bientôt dévoilé

Le projet Savoirs Eco et le Global Development Network (GDN) organisent, ce jeudi 18 septembre au CERES, la conférence de clôture de leur programme Doing Research Assessment (DRA). L’événement aura lieu en présence d’acteurs clés de la recherche et de la coopération internationale.

Lancé en mars 2024 et conduit par le Forum des sciences sociales appliquées (Assf), ce programme vise à évaluer le système de recherche en économie et en sciences sociales en Tunisie afin d’en identifier les lacunes, mais aussi les leviers pour une production de savoirs scientifiques plus pertinente et en phase avec les enjeux nationaux.

Une enquête approfondie a été menée, en ce sens, auprès de plus de 500 chercheurs, administrateurs et décideurs politiques. Le rapport final de ladite enquête propose un diagnostic détaillé du système national de recherche. Il servira de référence pour les acteurs du système, puisqu’il mettra en lumière les forces du système, ses faiblesses, les opportunités qu’il offre ainsi que ses défis structurels.

Hier la rentrée scolaire : Un mouvement d’ensemble exceptionnel

Oui, cette rentrée scolaire est une mobilisation générale de tout un pays. Tous les secteurs de la vie publique—transports, santé, sécurité, livraisons, etc.— s’élancent pour un même objectif des plus nobles. Assurer aux futures générations le droit du savoir et de la formation.

La Presse —C’est un formidable mouvement d’ensemble qui s’effectue à la même heure, d’un bout à l’autre du territoire. 6.164 établissements scolaires ouvrent leurs portes aux 61.000 enfants du préscolaire, 1161.638 écoliers du primaire, 570.655 collégiens et 532.150 lycéens. Des gamins et gamines, des adolescents, des jeunes qui représentent l’avenir de notre pays effectuent le même pas, hésitant pour les uns, assuré pour les autres, pour franchir le seuil du futur.

Ils portent l’espoir de leurs parents bien sûr, mais aussi les certitudes de tout un pays.

Comment se passe cette rentrée ? Plutôt bien, d’après ce que nous avons vu ou d’après nos contacts effectués au niveau régional.

Mais un spectacle que nous n’avons franchement pas apprécié, le désordre qui régnait devant deux écoles qui se trouvent à deux kilomètres de distance. Les véhicules débordaient largement sur la chaussée et gênaient la circulation. A croire que les parents motorisés, auraient souhaité faire descendre leur progéniture juste à côté du banc sur lequel ils devraient s’installer en classe.

Cela débouche sur une foire d’empoigne indescriptible. Les uns tentent de forcer la porte. D’autres haussent la voix et cela donne une idée de l’indiscipline qui fait de cette journée de fête une occasion de présenter un visage peu reluisant devant ces enfants à qui on demandera de se mettre soigneusement en rang devant la porte d’entrée de leur classe.

A part cela, les accolades, de petits bisous, des pas de danse en rond et des chansons à la mode, les gamines et gamins apparaissent pour leur majorité heureux de se retrouver.

Oui, il y en a ceux ou celles qui auraient bien voulu être ailleurs. A la plage ou sur une terrasse avec des écouteurs aux oreilles.

La porte est encore fermée. Le gardien, qui semble connaître tout le monde, l’ouvre pour laisser entrer les maîtres et maîtresses qui s’engouffrent rapidement. Un petit geste en guise de salut mais quelques-uns n’échappent pas aux questions des parents.

Il y a un bon bout de temps que nous avons eu l’occasion de voir cette école de Raoued, à l’occasion des élections. Elle a beaucoup changé. On l’a considérablement agrandie. Il apparaît que cette année on l’a repeinte. C’est beau, la propreté.

Il est vrai que l’on a investi pour cette remise en état des centaines de millions de dinars pour construire ou réhabiliter les établissements,  à l’effet d’éviter les drames précédemment vécus et qui sont dus à la vétusté et au manque d’entretien.

L’aspect sécurité a été également pris en compte. C’est ainsi que des centaines d’établissements ont bénéficié d’une remise en état des clôtures, de la pose de caméras de surveillance pour traduire la volonté de protéger et d’équiper cette infrastructure de base qui a été longtemps négligée. 

Il s’agit bien entendu de protéger ces nouveaux équipements et installations. En effet, on se souvient que l’année passée, une élève a failli être enlevée (il s’est avéré que c’était son père) et que lorsqu’on a eu recours à la caméra, elle s’est révélée être hors d’usage.

Un groupe de dames gazouillaient pour écourter l’attente : «Espérons que mon fils aura la même maîtresse cette année aussi. Elle ne s’est pas absentée une seule journée».

«Mon petit neveu n’a pas eu cette chance. Son instituteur s’est beaucoup absenté», répondit l’autre tout en arrangeant le ruban de sa fille.

Des emplois du temps sont affichés au tableau. Les parents les consultaient pour savoir à quelle heure ils devaient emmener leurs enfants.

Un monsieur raide comme un i était devant une porte entrouverte. Il répondait par des hochements de tête  à ceux qui le saluait. C’était le directeur : «Cet emploi du temps est valable pour les deux premiers jours.  Ne quittez pas vos enfants avant de les avoir vus entrer en classe. Revenez les prendre à la sortie», lança-t-il à ceux  qui s’attroupaient autour du tableau d’affichage. Des recommandations que les parents répercutaient aux nouveaux arrivants. Il est vrai que cette année, on a fait un réel effort. Ça sent la peinture partout. Les murs, portes, blocs sanitaires, tout est propre.

«Il faudrait que les élèves veillent à les laisser en bon état, ferment les robinets, éteignent les lampes et ne poussent pas les portes avec le pied, bref assurer de tout garder en l’état, il faut le dire aux enfants», rappela le directeur aux parents qui l’entouraient.

«Tous les instituteurs seront présents monsieur le directeur ?»

«En principe nous n’aurons pas d’absence», répondit-il en regardant sa montre. Au centre de la cour, un surveillant préparait le drapeau national.

Quelques kilomètres plus loin, une école privée. Le même spectacle, mais pas beaucoup de bousculade. Le nombre y est pour quelque chose.

Les parents ajustaient les vêtements de leurs enfants qui traînaient des sacs déjà bien chargés. Au privé, tous les manuels et accessoires sont livrés ou exigés à la rentrée. Une partie est confiée à l’école, l’autre reste en la possession des élèves.

Les discussions portaient sur l’augmentation des prix des fournitures qui a été cette année importante. En raison des alertes lancées par le ministère de la Santé, on a pris la précaution de n’acheter que les fournitures fabriquées par des marques connues. Et cela coûte beaucoup plus cher. La santé n’a pas de prix certes, mais cela pèse lourd pour bien des ménages, dont quelques-uns pensaient déjà à la prochaine mensualité.

«Ce sera la dernière année au privé. L’année prochaine, je mettrai mes deux enfants dans une école publique. Ils ont une bonne base, ils ne risquent rien. C’est lourd comme budget. Nous n’arrivons plus à nous en sortir».  

Gageons qu’il n’en sera rien. Les familles se saigneront à blanc pour assurer l’avenir de leurs enfants, car on est de plus en plus convaincu que l’élitisme gagne du terrain et que seuls les meilleurs ont une chance dans cette vie trépidante.

Gafsa – Rentrée scolaire : De l’effervescence à la vigilance

Hier matin, Gafsa s’est réveillée au rythme d’un événement qui, chaque année, prend des allures de fête : la rentrée scolaire. Dans les rues comme devant les établissements, l’effervescence était palpable.

Cartables neufs, uniformes impeccables et sourires tantôt pressés, tantôt anxieux: les écoliers, lycéens et étudiants reprennent le chemin des classes, tandis que la ville entière semble se mettre en mouvement.

La Presse—Pour cette rentrée 2025, certaines écoles ont inauguré de nouvelles salles de classe, un signe encourageant dans la lutte contre la surcharge persistante des établissements. Un geste attendu qui vient apporter une bouffée d’air à des infrastructures souvent mises à rude épreuve.

Mais derrière cette atmosphère festive se cachent des réalités plus préoccupantes. La circulation, déjà étouffante en temps normal, s’est transformée en véritable casse-tête. Notre tournée s’est focalisée sur un point chaud de la circulation. Devant l’école primaire El Mhatta à El Ksar, un constat alarmant s’impose : les camions de transport du phosphate continuent de sillonner une route nationale stratégique reliant l’est et l’ouest du pays, en dépit d’une décision du conseil régional leur interdisant le passage après 8 heures du matin. Une entorse aux règles qui expose directement les jeunes écoliers, frôlant chaque jour le danger.

Wissem Ben Ammar, président de la section régionale de l’Association tunisienne de protection contre les accidents de la route (Atpr), n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme : «Une réunion de concertation avec les autorités régionales est prévue pour se pencher sur cette situation critique. Les chauffeurs doivent comprendre qu’ils disposent d’un créneau entre minuit et 6 heures pour circuler, pas au-delà».

Devant cet établissement, l’E.P El Mhatta, où afflue un grand nombre d’élèves de la délégation d’El Ksar, la scène est éloquente : un flot continu de voitures, des camions imprudents et une tension visible dans la circulation. Pour y remédier, une patrouille permanente d’agents de sécurité a été déployée, mesure saluée par les parents.

Un autre fait marquant attire l’attention : la mobilisation des scouts tunisiens, postés devant plusieurs établissements scolaires. Avec discipline et sourire, ils épaulent les agents de la circulation et contribuent à fluidifier un trafic parfois chaotique. Un geste citoyen qui mérite d’être souligné.

Du côté du transport scolaire, les préparatifs semblent avoir porté leurs fruits. Salah Jaïed, chef du département de l’exploitation de la Srtg, se veut rassurant : «Un parc de 176 bus révisés a été mis à la disposition des trois gouvernorats. Les délégations rurales n’ont pas été oubliées. Nous comptons aujourd’hui 33.000 abonnés sur 224 lignes. Une préparation méticuleuse pour parer à tout désagrément pour les usagers en cette rentrée»

Ainsi, entre nouvelles salles de classe, embouteillages, vigilance accrue et efforts logistiques, cette rentrée scolaire à Gafsa illustre une ville en mouvement, partagée entre fête et préoccupations. Un rendez-vous annuel qui rappelle à quel point l’école reste le cœur battant de la société, mais aussi combien la sécurité des enfants mérite une vigilance de chaque instant.

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