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Gafsa : Interdiction de la circulation des camions de phosphate dans le centre-ville

Le gouverneur de Gafsa, Salim Frouja, a pris une décision interdisant le passage des camions lourds transportant du phosphate à travers le centre-ville de Gafsa tous les jours de la semaine, à compter de ce mercredi. Cette mesure vise à réduire les nuisances environnementales, les embouteillages et les risques liés à la circulation de ces véhicules dans une zone urbaine dense.

Selon un communiqué publié par le gouvernorat, cette interdiction concerne les camions en provenance de la région de Métlaoui, qui devront désormais emprunter la route périphérique via l’intersection reliant cette dernière à la route nationale n°3.

De même, les poids lourds venant de la délégation de Om Larayes, par la route de Stah, sont tenus d’emprunter la route de contournement via l’intersection menant à la route régionale n°201.

Cette décision s’inscrit dans un effort plus large de réorganisation de la circulation à Gafsa, afin de préserver la sécurité des citoyens, protéger les infrastructures urbaines et limiter les nuisances liées au transport du phosphate.

Le chef de la diplomatie italienne exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a appelé mercredi à un arrêt immédiat des bombardements israéliens sur Gaza, qualifiant ces attaques d’« inacceptables ».

Lors d’une séance d’information devant la chambre basse du Parlement italien consacrée à la crise humanitaire dans la bande de Gaza, Antonio Tajani a déclaré : « Ces morts innocentes blessent nos valeurs et heurtent nos consciences. » Il a vivement critiqué l’ampleur et les conséquences de l’opération militaire israélienne, affirmant que « la réaction prend des formes dramatiques et absolument inacceptables ».

Le chef de la diplomatie italienne a insisté sur le respect impératif du droit international humanitaire. Il a demandé un cessez-le-feu immédiat et la reprise rapide de l’aide humanitaire destinée à la population de Gaza.

Par ailleurs, Tajani a rejeté catégoriquement toute perspective de déplacement forcé des Palestiniens hors de Gaza. « L’expulsion des Palestiniens de Gaza n’est pas, et ne sera jamais, une option acceptable », a-t-il martelé.

Enfin, il a réaffirmé que la seule solution durable au conflit passe par la relance d’un processus politique crédible. « La seule voie viable vers la paix, et l’objectif inaliénable, demeure la création de deux États coexistant dans la paix et la sécurité », a-t-il souligné.

Article 96 du Code pénal : vers une réforme pour responsabiliser les agents publics

La Commission de législation générale au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a examiné une version unifiée de deux projets de loi visant à modifier certaines dispositions du Code pénal, en présence des députés initiateurs de ces propositions.

Selon un communiqué de l’ARP, plusieurs députés ont soumis des amendements visant à modifier la version initiale des deux projets de loi.

La commission a conduit l’examen des projets en sollicitant la contribution d’experts à travers des ateliers de travail.

Les députés ont souligné l’importance de la révision de l’article 96 du Code pénal ainsi que la nécessité de poursuivre une réflexion approfondie afin d’adopter un texte législatif répondant à la fois aux objectifs visés et aux règles de rédaction des lois.

Depuis plus de deux ans, des demandes sont formulées pour modifier l’article 96 ainsi que l’article 98, et abroger l’article 97 du Code pénal, dans le but d’« inciter les agents publics à assumer leurs responsabilités au sein de l’administration ».

Les gouvernements précédents ont à plusieurs reprises annoncé leur intention de modifier l’article 96 du Code pénal, en vertu duquel un nombre important d’anciens ministres et hauts fonctionnaires ont été jugés.

Selon la dernière version modifiée de l’article 96 du Code pénal :

« Est puni d’une peine de dix ans d’emprisonnement et d’une amende égale à l’avantage reçu ou au préjudice subi par l’administration, tout fonctionnaire public ou assimilé, tout directeur, membre ou employé d’une collectivité publique locale, d’une association d’intérêt national, d’un établissement public à caractère industriel et commercial, d’une société dans laquelle l’État détient directement ou indirectement une part du capital, ou d’une société appartenant à une collectivité publique locale, chargé, en raison de sa fonction, de la vente, l’achat, la fabrication, l’administration ou la garde de biens quelconques, qui use de sa qualité pour se procurer à lui-même ou à un tiers un avantage injustifié, causant ainsi un préjudice à l’administration. »

Cœur et sexualité : les deux faces cachées du drame tabagique en Tunisie

À l’approche de la Journée mondiale sans tabac, la plateforme médicale Med.tn a réuni deux éminents spécialistes tunisiens pour une table ronde intitulée “Distinguer le vrai du faux”, le 28 mai 2025 à Tunis. Il s’agit du cardiologue Dhaker Lahidheb et du Dr Anas Laouini, sexologue et psychothérapeute. Ils ont décrypté sans concession les méfaits du tabagisme. Entre chiffres alarmants et solutions concrètes, leur dialogue croisé a révélé l’ampleur d’un fléau qui dépasse largement la simple question de santé publique.

Près d’un tiers des adultes fument régulièrement

Dhaker Lahidheb a dressé un tableau alarmant de la situation du tabagisme en Tunisie. Son intervention exhaustive a mis en lumière des statistiques préoccupantes, des risques sanitaires majeurs et des pistes de solution qui peinent encore à être mises en œuvre.
La Tunisie occupe une position particulièrement inquiétante dans le classement mondial de la consommation tabagique, se hissant à la 26e place pour le nombre de cigarettes fumées par habitant. Les dernières études épidémiologiques révèlent qu’entre 30 % et 35 % de la population adulte tunisienne consomme régulièrement des produits du tabac, un taux nettement supérieur à la moyenne régionale. Cette prévalence place le pays devant ses voisins maghrébins, une situation que le Dr Lahidheb attribue en partie à un meilleur système de recueil de données sanitaires.
Parmi les tendances les plus préoccupantes figure l’augmentation du tabagisme féminin, qui atteint désormais 1,7 % à 1,8 % de la population, soit le taux le plus élevé de la région. Les jeunes Tunisiens constituent une autre catégorie particulièrement vulnérable, avec des chiffres de consommation en constante progression depuis plusieurs années. Ces statistiques traduisent une urgence de santé publique qui nécessite une réponse immédiate et coordonnée.
Sur le plan médical, les conséquences de cette addiction massive sont dévastatrices. Le Dr Lahidheb, en sa qualité de cardiologue, a particulièrement insisté sur l’explosion des maladies cardiovasculaires directement liées au tabagisme. Mais les risques ne se limitent pas à cette spécialité : cancers bronchopulmonaires, pathologies respiratoires chroniques et nombreuses autres affections trouvent dans la cigarette un facteur aggravant majeur. Chaque année, des milliers de Tunisiens paient de leur vie cette dépendance, tandis que beaucoup d’autres voient leur qualité de vie gravement altérée.

Un défi entre moyens insuffisants et besoins urgents

Face à ce constat accablant, des solutions existent pourtant. Le Dr Lahidheb a longuement développé les différentes approches thérapeutiques permettant d’accompagner les fumeurs vers le sevrage. Les thérapies comportementales, et notamment la psychothérapie, constituent selon lui une pierre angulaire de la prise en charge. Les médecines alternatives comme l’acupuncture ont également démontré leur efficacité dans certains cas. Quant aux substituts nicotiniques traditionnels (patchs, gommes à mâcher), ils restent des outils précieux lorsqu’ils sont correctement utilisés.
Cependant, l’accès à ces différentes solutions de sevrage reste problématique en Tunisie. Le manque de structures spécialisées, le coût élevé des substituts nicotiniques et l’absence de remboursement par le système de santé publique constituent autant d’obstacles qui privent de nombreux fumeurs d’une aide pourtant cruciale.
La question des nouveaux produits du tabac, comme la cigarette électronique ou le tabac chauffé, a fait l’objet d’une mise au point rigoureuse. Si ces dispositifs peuvent, dans certains cas très spécifiques, servir d’outil de transition vers l’arrêt complet, le cardiologue a mis en garde contre leur banalisation et leur marketing agressif ciblant les jeunes. “Ces produits ne doivent en aucun cas être considérés comme inoffensifs, ni devenir une porte d’entrée vers le tabagisme”, a-t-il martelé.
Un chapitre particulièrement poignant de l’intervention a été consacré aux victimes collatérales du tabagisme. Le Dr Lahidheb a rappelé qu’au niveau mondial, le tabagisme passif est responsable de près de 1,4 million de décès prématurés chaque année. En Tunisie, nombreuses sont les femmes et les enfants qui subissent au quotidien les effets délétères de la fumée des autres, particulièrement dans les espaces confinés. Les données scientifiques montrent que ces “fumeurs involontaires” présentent des risques sanitaires presque équivalents aux consommateurs actifs.
Il a lancé un appel solennel aux autorités sanitaires et à la société civile tunisienne. Il a plaidé pour le renforcement des campagnes de prévention, la mise en place de politiques de prix dissuasives, l’interdiction totale de la publicité pour les produits du tabac et surtout un meilleur accès aux solutions de sevrage. “Le temps des constats est révolu, a-t-il déclaré. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce sont des actions concrètes, coordonnées et financées à la hauteur de l’enjeu de santé publique que représente le tabagisme”.

Le tabac, une maladie psychologique

De son côté, le Dr Anas Laouini, sexologue clinicien et psychothérapeute cognitivo-comportemental, a lancé un cri d’alarme sur les conséquences sanitaires et psychologiques dévastatrices de la cigarette. Il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour lutter contre cette addiction, qualifiée de maladie chronique nécessitant une prise en charge médicale et psychologique adaptée.
Le Dr Laouini a rappelé que le tabagisme est avant tout une dépendance, une maladie psychologique qui exige un accompagnement par des professionnels de santé. Il a expliqué qu’un fumeur est un patient comme un autre, qui doit pouvoir compter sur l’aide de médecins, psychologues ou psychothérapeutes pour sortir de cette spirale. Parmi les effets les plus préoccupants, il a évoqué les troubles de l’érection, directement liés à la consommation de tabac. Selon lui, près de 35 % des fumeurs souffriraient de dysfonction érectile, un problème qui affecte non seulement la santé physique, mais aussi l’équilibre psychologique et la qualité des relations intimes.
Pour le spécialiste, la lutte contre le tabagisme ne peut se limiter à des initiatives individuelles. Il a plaidé pour une approche globale, impliquant les autorités publiques, les éducateurs et les familles. L’éducation et la prévention doivent commencer dès le plus jeune âge, dès l’école primaire et le collège, avec un contrôle renforcé pour empêcher la vente de cigarettes aux mineurs. Il a également souligné l’importance de créer des espaces non-fumeurs, notamment aux abords des établissements scolaires, afin de réduire l’exposition des jeunes à la tentation du tabac.
Le rôle des parents a aussi été mis en avant. Le Dr Laouini a averti que les enfants exposés au tabagisme passif sont plus susceptibles de devenir fumeurs à leur tour, reproduisant le comportement de leurs parents. Il a appelé à une prise de conscience collective pour protéger les nouvelles générations.
Finalement et non moins important, le sexologue a critiqué la normalisation du tabac dans les médias, dénonçant l’impact des films et séries qui montrent des personnages fumer de manière glamour, influençant ainsi négativement les jeunes spectateurs. Il a demandé une régulation plus stricte pour limiter cette exposition.
Il a rappelé que le tabagisme est un fléau aux conséquences multiples, tant sur la santé individuelle que sur la société dans son ensemble. Il a appelé à une action coordonnée, associant prévention, éducation et encadrement légal, pour inverser la tendance et protéger les futures générations.
Le Dr Anas Laouini, expert reconnu en sexologie et thérapie cognitivo-comportementale, intervient régulièrement sur des questions de santé publique, notamment les addictions et leurs impacts psychosociaux. Son plaidoyer pour une approche globale de la lutte contre le tabagisme souligne l’urgence d’agir à tous les niveaux.

Visas pour les Tunisiens : un pays annonce un gel temporaire

Le Département d’État américain a annoncé le 27 mai 2025 la suspension temporaire du traitement des demandes de visas étudiants (catégories F, M et J), affectant ainsi l’ensemble des candidats internationaux, y compris les étudiants tunisiens souhaitant poursuivre leurs études aux États-Unis.
En effet, cette mesure vise à renforcer les contrôles de sécurité dans le cadre d’une nouvelle politique migratoire américaine. Les autorités américaines envisagent notamment d’élargir les vérifications des antécédents des demandeurs, en intégrant un examen approfondi de leurs activités sur les réseaux sociaux, afin d’évaluer les risques potentiels.
Pour les étudiants tunisiens, cette suspension implique :
L’arrêt temporaire de la prise de nouveaux rendez-vous pour les entretiens de visas étudiants, ce qui retarde l’accès aux études supérieures aux États-Unis.
La poursuite des traitements pour les demandes déjà en cours, ainsi que le maintien des entretiens préalablement programmés.
Une exemption spécifique accordée aux étudiants bénéficiant de programmes d’échange ou de bourses, comme le programme Thomas Jefferson, qui peuvent poursuivre leurs études sans interruption.
Cette décision survient dans un contexte mondial marqué par une intensification des mesures sécuritaires et des tensions politiques, notamment liées aux mouvements étudiants sur les campus américains.
Selon des sources diplomatiques, cette suspension vise à mettre en place une procédure de vérification renforcée, incluant l’analyse des activités numériques des demandeurs. Les étudiants tunisiens se retrouvent ainsi dans une situation d’attente critique.

Le gouvernement américain, par la voix de la porte-parole du département d’État, a précisé que cette mesure serait temporaire, mais nécessaire pour adapter les services consulaires aux nouvelles normes de sécurité. Plusieurs universités américaines ont exprimé leur inquiétude face aux répercussions de cette suspension sur la mobilité académique.

L’Afrique du Nord : une croissance de 3,6 % attendue en 2025, selon la BAD

L’Afrique du Nord devrait enregistrer une croissance de 3,6 % en 2025. Malgré les incertitudes géopolitiques croissantes et les tensions commerciales mondiales, la croissance économique du continent africain devrait passer de 3,3 % en 2024 à 3,9 % en 2025, pour atteindre 4 % en 2026. C’est ce que révèle le rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 » (PEA 2025), présenté mardi par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Le rapport, intitulé « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement », a été publié à l’occasion des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la BAD, tenues du 26 au 30 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire. La délégation tunisienne participant à ces assises est conduite par Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification et gouverneur du groupe de la République tunisienne auprès de la BAD.
Selon ce document, l’Afrique démontre une forte capacité de résilience face aux chocs multiples, et identifie des pistes concrètes pour libérer un immense potentiel de transformation.
Les perspectives sont prometteuses pour 21 pays africains qui devraient dépasser les 5 % de croissance en 2025. Parmi eux, l’Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal pourraient franchir le seuil de 7 %, considéré comme critique pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance inclusive, malgré des défis persistants.
Les taux de croissance projetés pour l’Afrique devraient dépasser la moyenne mondiale, surpassant toutes les autres régions, à l’exception des économies émergentes d’Asie.
La résilience continue du continent repose notamment sur des réformes structurelles nationales et une meilleure gouvernance macroéconomique. Toutefois, la croissance reste inégalement répartie :
L’Afrique de l’Est affiche les meilleures performances, avec un taux projeté de 5,9 % sur 2025-2026, grâce notamment à l’Éthiopie, au Rwanda et à la Tanzanie.
L’Afrique de l’Ouest maintient une croissance solide de 4,3 %, portée par la mise en exploitation de nouveaux gisements pétroliers et gaziers au Sénégal et au Niger.
L’Afrique du Nord devrait connaître une croissance de 3,6 %, malgré un contexte régional instable.
En revanche, la croissance ralentirait à 3,2 % en Afrique centrale, tandis que l’Afrique australe resterait en retrait avec seulement 2,2 %, notamment à cause de la faible performance de l’Afrique du Sud (0,8 %).
Le rapport insiste sur la nécessité pour l’Afrique de mobiliser ses propres ressources pour financer son développement. Kevin Urama, économiste en chef et vice-président de la BAD, a souligné que « l’Afrique doit désormais relever le défi et se tourner vers elle-même pour financer son développement dans les années à venir ».
Selon lui, avec des politiques adaptées, le continent pourrait mobiliser jusqu’à 1 430 milliards de dollars de ressources nationales supplémentaires (fiscales et non fiscales) uniquement grâce à des gains d’efficacité.

Le rapport met en avant quatre formes de capital à exploiter :
Le capital naturel : L’Afrique abrite 30 % des réserves mondiales de minéraux stratégiques, et pourrait capter plus de 10 % des 16 000 milliards USD attendus des minéraux verts d’ici 2030.
Le capital humain : Avec un âge médian de 19 ans, la jeunesse africaine pourrait ajouter jusqu’à 47 milliards USD au PIB grâce à une meilleure participation au marché du travail.
Le capital financier : Les actifs des fonds de pension s’élèvent à 1 100 milliards USD, tandis que les transferts de fonds pourraient atteindre 500 milliards USD d’ici 2035 si les coûts sont réduits.
Le capital commercial : La pleine mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait accroître les exportations de 560 milliards USD et les revenus de 450 milliards USD d’ici 2035.
Mais les défis restent considérables : 15 pays enregistrent une inflation à deux chiffres, et les paiements d’intérêts absorbent désormais 27,5 % des recettes publiques (contre 19 % en 2019).
Le rapport dénonce également les pertes liées aux sorties massives de capitaux, estimées à 587 milliards USD en 2022, dont : 90 milliards USD de flux financiers illicites, 275 milliards USD transférés par des multinationales via l’optimisation fiscale et 148 milliards USD perdus en raison de la corruption.
Pour Kevin Urama, « lorsque l’Afrique allouera efficacement son propre capital (humain, naturel, fiscal, commercial et financier), les capitaux mondiaux suivront les capitaux africains pour accélérer les investissements dans les secteurs productifs du continent. »

Incendie à TIFERT : une enquête ouverte par le ministère de l’Industrie

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, s’est engagée à ouvrir une enquête sur l’incendie survenu mercredi matin dans l’unité de réfrigération de la Société Tuniso-Indienne des Engrais (TIFERT), située dans la délégation de Skhira, gouvernorat de Sfax.
La ministre s’est rendue sur place à 10h44 pour constater les dégâts et s’enquérir de l’état de santé des employés et des cadres de la société, selon un communiqué publié mercredi par le ministère de l’Industrie.
Accompagnée du gouverneur de la région, Mohamed El Hajri, elle a salué les efforts des équipes techniques de TIFERT, qui ont su réagir rapidement et efficacement. Leur intervention a permis de contenir l’incendie, évitant ainsi sa propagation, et de faciliter l’intervention de la protection civile, qui a réussi à maîtriser totalement le feu à 11h30.
Le ministère a réaffirmé son engagement à garantir la sécurité des travailleurs et à protéger les unités de production et les équipements. Il a également appelé toutes les parties concernées à respecter les mesures de sécurité et à renforcer les dispositifs de prévention contre les incendies.

Sami Trabelsi : « L’objectif est double : le titre arabe et la CAN »

Le sélectionneur national, Sami Trabelsi, a affirmé que les Aigles de Carthage participeront à la Coupe arabe des Nations au Qatar avec l’ambition de remporter le titre, tout en optimisant leur préparation en vue de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations, prévue au Maroc.

S’exprimant lors d’un entretien diffusé par la Fédération tunisienne de football (FTF) sur sa chaîne YouTube officielle, Trabelsi a souligné que la sélection nationale avait réalisé une belle performance lors de la dernière édition, atteignant la finale. Il a précisé que, cette année, l’équipe s’appuiera principalement sur des joueurs évoluant dans le championnat local et les championnats arabes, tout en gardant la possibilité d’intégrer certains expatriés évoluant en Europe lors des phases avancées, comme ce fut le cas précédemment.

Il a indiqué que ses choix s’étaient basés sur la forme physique des joueurs, tout en offrant leur chance aux jeunes talents, afin de les intégrer progressivement dans l’équipe première, à l’image du joueur du Stade Tunisien, Khalil Ayari. Il a ajouté que plusieurs absences sont dues à des blessures, notamment celles d’Elyes Skhiri, Louay Ben Farhat, Sadok Haj Mahmoud, Nader Ghandri et Naïm Sliti. L’absence de Mohamed Ali Ben Romdhane, Hamza Rafia et Youssef Msakni s’explique, quant à elle, par un manque de temps de jeu.

Sami Trabelsi a réaffirmé que la sélection tunisienne s’efforcera de réaliser de bonnes performances lors des prochaines échéances, dans le but de regagner la confiance de ses supporters et d’atteindre les objectifs fixés.
Pour rappel, la Tunisie disputera trois matchs amicaux dans le cadre de sa préparation : face au Burkina Faso le 2 juin à Radès, contre le Maroc le 6 juin à Fès, puis face à la Zambie le 10 juin à Casablanca.

L’équipe de Tunisie en stage à Tabarka : Tests grandeur nature…

Profitant de la fenêtre Fifa du mois de juin où aucun engagement officiel n’est au programme, l’équipe nationale affrontera trois bons sparring-partners, le Maroc, le Burkina Faso et la Zambie.

La Presse — Les « Aigles de Carthage » ont mis le cap sur Tabarka où ils sont en stage. Par ailleurs, notre équipe nationale a effectué, mardi, sa première séance d’entraînement sur place.  

Ce rassemblement se tient dans le cadre de la fenêtre Fifa du mois de juin. Une fenêtre durant laquelle il n’y a pas de matchs officiels pour l’équipe de Tunisie.

Le staff technique national en a profité pour programmer trois matchs amicaux contre trois bons sparring-partners. 

Si on sait depuis fin février que la Tunisie affrontera le Maroc le 7 juin, on a programmé un test amical le 2 juin à Radès à partir de 18h30 face au Burkina Faso avant de s’envoler pour le Maroc.  

D’un simple test à un stage

Au départ, le déplacement au Maroc devait se limiter à un match amical contre le pays hôte. Puis, c’est devenu un stage ponctué par un deuxième test. Par ailleurs, la Zambie a remplacé la Guinée comme sparring-partner que la Tunisie affrontera le 10 juin à Casablanca à 20h00. A noter que la rencontre Maroc-Tunisie se déroulera le 7 juin au stade de Fès à partir de 20h30. 

En somme, le staff technique national a bien profité de cette fenêtre Fifa du mois de juin en programmant trois tests grandeur nature face à des sélections africaines de renom. 

Mondial des clubs : Ben Romdhane et les joueurs de l’EST ménagés

Pour le second rassemblement d’affilée de la sélection, les joueurs de l’Espérance ne sont pas convoqués. La dernière fois, Sami Trabelsi a ménagé Béchir Ben Saïd et ses camarades en raison de leurs engagements en quarts de finale de la Ligue des champions contre Mamelodi Sundowns. Cette fois-ci, c’est en raison de leur participation à la Coupe du monde des clubs. Pour rappel, la délégation « sang et or » s’envolera pour les Etats-Unis le 6 juin, soit la veille de la rencontre amicale face au Maroc.   

Par ailleurs, un autre joueur manquera à l’appel pour la même raison. Il s’agit de Mohamed Ali Ben Romdhane, et ce, à la demande de son nouveau club, Al Ahly d’Egypte, qui participe également à la Coupe du monde des clubs. Les Cairotes veulent profiter de ces jours-ci pour permettre à Mohamed Ali Ben Romdhane de s’acclimater avec son nouvel environnement avant d’embarquer pour les Etats-Unis. 

Ceci dit, trois joueurs n’ont pas été convoqués par Sami Trabelsi pour cause de blessure. Il s’agit de Naïm Sliti, Elyès Skhiri et Elias Saâd. Par contre, Alaa Ghram, Yan Valery, Firas Belarbi, Sebastian Tounekti et Aymen Cherni enregistrent leur retour en sélection.

Enfin, Moez Haj Ali, Khalil Ayari, Youssef Snana et Marouène Sahraoui signent leur première convocation en équipe de Tunisie.

Point de Vue : La culture du vide

La Presse — L’imbroglio que vit le Club Africain ces jours-ci n’est pas quelque chose d’inédit. Ça s’est souvent vécu au sein de ce grand club qui se trouve depuis plus de 30 ans dans une véritable anarchie administrative et un dysfonctionnement interne marqué surtout par la guerre des clans et des personnes. Ce n’est pas nouveau. Mais aussi, ce n’est pas propre au CA.

Tous les clubs tunisiens (oui tous)  vivent, à degrés différents et avec différents scénarios, ce vide administratif et ce malaise de direction. On n’a pas encore atteint l’étape de clubs bien organisés qui ont des mécanismes clairs d’élection et de gouvernance avec surtout des organes de contrôle efficaces et durables. A chaque club tunisien ses frasques, ses moments de doute et surtout le vide qui permet à une ou plusieurs personnes de maintenir le club en otage grâce à sa puissance financière ou son pouvoir auprès des adhérents ou des cercles restreints de ce club.

Il n’y a pas de gouvernance dans nos clubs, et ce n’est pas la nouvelle loi des structures sportives qui va changer la donne. Les clubs et associations sont aujourd’hui confrontés à d’énormes charges de fonctionnement. Tout coûte assez cher aujourd’hui pour gérer un club : le dossier technique, la logistique, l’administratif,  sans oublier les folies des recrutements et les opérations suspectes qui enfoncent les caisses des clubs pour des années. Donc, avec des déficits invraisemblables et des besoins de financement de plus en plus grandissants, un énorme vide se crée.

Celui qui a l’argent ou qui a le soutien financier d’un mécène ou d’un sponsor, c’est lui qui tire les ficelles du jeu. Ce vide fait que le destin d’un club soit dans les mains d’un ou de quelques individus qui se servent des médias et des réseaux sociaux pour faire leur apologie. Personne ne peut les contester et les supporters n’ont aucun poids pour changer cette donne. Les adhérents qui ne dépassent pas les centaines sont souvent des gens qui appartiennent à des clans et on les connaît. Ils ne risquent pas de changer l’ordre qui existe. Inutile de parler d’élections, de programmes ou d’idées qui ramènent de l’argent pour un club. Tout est verrouillé de façon à  faire plaisir à une personne (le président-bailleur de fonds unique et incontestable ou un mécène qui verse beaucoup de fonds et qui impose tout au club) ou à quelques personnes qui se réunissent dans ce qu’on appelle « comité de sages ou de soutien ».

Tout dépend d’eux : le présent,mais aussi l’avenir. Et tout projet de changement se heurte à cette force et cette inertie de résistance qui protège les intérêts et les ego plutôt que le club. Le jour où les clubs deviendront de véritables institutions et pas des corporations familiales et personnalisées, on pourra bannir cette culture du vide. Et cela est quelque chose de complexe à comprendre et surtout à chasser.

Roland-Garros – Tableau Dames : Ons Jabeur à côté de la plaque !

Douloureuse défaite d’entrée face à la Polonaise Frech en deux sets dans un match où elle a tout raté. Elle a perdu au passage les 420 points de l’année dernière quand elle a atteint les quarts. Décevant

La Presse —On ne la reconnaît plus depuis ce début de saison et même avant. Ce n’est plus une question de blessures ou de remise en forme physique. Ons Jabeur va mal et elle n’arrive plus à sortir du gouffre. Elle est en panne de physique, mais pas seulement cela. Hier, elle a tout fait pour offrir le match à la Polonaise Frech qui n’était ni supérieure, ni plus forte. Elle a été tout juste régulière et efficace en provoquant plus de 40 fautes directes de notre joueuse qui a abusé des amortis et  manqué d’appuis et de coordination sur ses revers souvent out ou au filet. Ce match incarne bien les problèmes de Ons : une petite première balle qui ne fait pas mal (52%)  et une deuxième beaucoup plus faible qui a permis à Frech de mieux démarrer le match. 

Le plus frustrant, c’est que Ons a repris ses forces pour un bouquet de beaux points gagnants avec des amortis et des accélérations croisées et parallèles qui lui ont permis de mener 5-3. Qu’est-ce qui s’est passé après dans sa tête? On ne sait pas. Elle se fait rejoindre par Frech 5-5, et atteint in extremis le tie-break où elle mène avant de retomber dans ses travers.

Des fautes directes et une précipitation dans les échanges qui permettent à son adversaire, moins spectaculaire mais très efficace, de l’emporter 7-6. Le problème dans tout cela, c’est que Ons Jabeur a complètement fléchi au second set. Break d’entrée, un service mou, de lourds déplacements et un mental qui craque. Elle pouvait revenir à 2-0 et à 3-0, mais à chaque fois, elle manque de lucidité et s’énerve plus. Un cynique 6-0 et une énorme désillusion pour son public. On attendait nettement mieux d’elle sur ce Roland Garros, mais ça se voit bien que son niveau a baissé. Elle n’est pas seulement fragile physiquement et à court de matches, mais elle est surtout hésitante et désabusée.

Elle a perdu la confiance en son jeu, car son potentiel est quelque chose de certain. Elle ne peut pas le perdre en quelques mois. Au classement WTA, elle est actuellement 50e après avoir perdu les 420 points de l’année dernière et elle peut encore régresser. On lui souhaite un retour en forme, et on lui souhaite surtout un sursaut d’orgueil. Elle doit réagir. Quelque chose doit se faire d’ici Wimbledon, sa surface et son tournoi préférés. Une saison compliquée certainement, mais en tennis féminin, ce n’est pas rare. D’autres joueuses y sont passées et sont revenues. Ons Jabeur n’est plus ce qu’elle était, c’est la dure réalité. 

L’USBG termine sa saison en coupe : Amère déception !

Battus par une Espérance qui les a dominés de bout en bout et surclassés à tous les niveaux, les « Jaune et Noir » de Ben Guerdane concluent une saison mitigée.

La Presse — Pour Noureddine Farhati et ses partenaires, le rêve de se qualifier pour la deuxième fois dans l’histoire de l’USBG, pour la finale de la Coupe de Tunisie, était beau. Mais la large défaite contre l’ogre « sang et or » par 3 buts à 0, un score qui aurait pu être encore plus lourd sans le grand ratage des attaquants espérantistes, a montré que cette ambition n’était pas réaliste.

Les hommes de Afouène Gharbi, qui sortaient d’un marathon de rencontres à forte pression pour assurer leur maintien en Ligue 1, étaient au bout du rouleau physiquement et mentalement. Au vu du match de dimanche, où ils ont été assez méconnaissables, on peut même dire qu’ils étaient à plat. Le premier surpris par la prestation médiocre de ses protégés est l’entraîneur Afouène Gharbi. « Un jour sans à tous les niveaux », a-il affirmé. « Nous aurions aimé terminer en beauté une fin de saison remarquable, mais nous avons buté sur un adversaire plus fort, plus motivé, plus frais, avec beaucoup d’énergie et d’envie de se surpasser pour briguer le billet pour la finale.

Face à son effectif très riche et la possibilité de faire un tournover dans le match sans toucher à l’équilibre de son dispositif, un véritable rouleau compresseur, nous avons abdiqué et sommes revenus sur terre. Il n’y avait pas photo, en effet, avec notre équipe où il n’ y avait pas une multitude de solutions de rechange pour donner un peu de fraîcheur physique à un ensemble usé et saturé par la grande débauche d’énergie de l’opération maintien. Je regrette, bien sûr, cette piètre sortie de mon équipe de l’épreuve de Coupe mais je n’ai pas à en rougir », a-t-il martelé au peu du monde qui voulait l’entendre après le match.

Une mauvaise approche tactique           

Mais la lassitude physique et morale des joueurs n’explique pas à elle seule la déroute des « Jaune et Noir » de Ben Guerdane. Il y avait eu un très mauvais casting dans le onze de départ avec le choix de Mohamed  Nasr Hamed sur le côté droit de la défense. Face à un Youssef Blaili, qui peut déjouer les meilleurs défenseurs sur ce couloir, il fallait un joueur de métier, bien rompu à ce dur combat dans le un contre un avec un redoutable technicien et pas un jeune joueur sans expérience qui fait encore son chemin.

Le flanc droit de la défense a été,  de ce fait, un grand boulevard d’où sont parties pratiquement toutes les attaques décisives des «Sang et Or». Pour de nombreux fans locaux, même si ça n’a été qu’un détail dans le match, cette mauvaise approche de la rencontre a été une perche inespérée pour l’adversaire. « C’est vrai que l’option Mohamed Nasr Hamed comme arrière droit a été un échec cuisant », reconnaît Afouène Gharbi. Et d’ajouter : « Je suis pour le fait de donner une chance en fin de saison pour un jeune qui promet, mais j’avoue que je n’aurais pas dû céder à cette tentation pour ce match. Contre un autre  adversaire peut-être mais pas contre L’Espérance ».  Une erreur de casting dans un poste-clé qui a coûté très cher et qui a été payée cash. 

Patrimoine – Atelier de formation de restauration des monuments historiques : Un partenariat fructueux

De multiples monuments historiques à préserver, à l’instar de Dar Ben Abdallah, tombée en ruine, faute de moyens.

La Presse — Sur initiative de l’Institut national du patrimoine (INP), a démarré, le lundi 26 mai à l’espace Driba à la Médina de Tunis, l’atelier de formation de restauration des monuments historiques. En présence d’étudiants de l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme, de l’Ecole nationale des ingénieurs de Tunisie, de l’Institut supérieur des métiers du patrimoine ainsi que d’experts tunisiens et français, notamment du CoPaM, principal partenaire de cette opération, Tarek Baccouche, directeur général de l’INP, a ouvert la session en souhaitant la bienvenue à tous les partenaires, indiquant que le ministère de la Culture accorde un intérêt particulier au patrimoine, secteur qui nécessite des professionnels qualifiés en matière de restauration, d’où l’organisation de cet atelier. «De multiples monuments historiques à préserver, à l’instar de Dar Ben Abdallah, tombée en ruine, faute de moyens. On doit trouver un mécénat pour la préservation du patrimoine afin de la mettre en valeur, espérant qu’avec ce chantier, il y aura une prise de conscience de la part des intéressés pour trouver les financements nécessaires», ajoute le directeur général de l’INP.

Montasser Jmour, responsable de la conservation de la Médina de Tunis, a rappelé que cet événement est organisé entre l’Institut national du patrimoine (INP) et le CoPaM, fruit d’une rencontre qui a eu lieu en octobre 2024 avec les experts et les professionnels de la conservation et la restauration des monuments historiques. Suite à cette rencontre, on a eu l’idée de cet atelier de formation qui est composé de deux ateliers en parallèle. Un atelier théorique et technique sur la phase de diagnostic d’un monument historique, le palais Dar Ben Abdallah, l’une des demeures les plus prestigieuses de la Médina de Tunis sous tutelle du ministère de la Culture. Ce palais abritait le musée des traditions et des arts populaires, malheureusement son état a nécessité sa fermeture en 2012. Il nécessite des travaux de restauration profonds pour le sauvegarder. Une fois remis en état, le musée, qui a eu un énorme succès lors de son ouverture en 1978, pourra retrouver son éclat et rouvrir ses portes aux visiteurs.

L’objectif de ces deux ateliers consiste à établir un écosystème homogène entre les experts et les professionnels des métiers du patrimoine. Le deuxième atelier intègre des travaux pratiques de restauration dans le cas de quelques pathologies constatées sur les monuments. Cet atelier sera réalisé avec le concours des professionnels de l’INP, des entreprises privées et de l’Association de sauvegarde de la Médina de Tunis qui participera avec des ouvriers : maçons, techniciens, chefs de chantiers et conducteurs de travaux qui disposent d’expériences dans le domaine de la restauration des monuments historiques. « On entreprendra des travaux pratiques sur le site. On exécutera des mortiers à base de chaux, on restaurera quelques parties du monument, et ce, pour résoudre quelques problèmes de pathologie. Il y aura une interrelation entre les deux ateliers théorique et pratique », souligne l’interlocuteur.

De son côté, Léonie Petitclerc, chargée de mission patrimoine et de coordination du projet du CoPaM, une association méditerranéenne qui réunit à la fois la valorisation du patrimoine et la coopération internationale en Méditerranée, créée à l’initiative de la société civile en 2019, précise qu’en Tunisie, le CoPaM coopère avec plusieurs partenaires dont l’INP, l’Amvppc, la société civile de la ville d’El Jem. « On se retrouve aujourd’hui à la suite d’un processus engagé il y a plusieurs années. On a commencé avec des initiatives du secteur privé qui manquait d’acteurs spécialisés en patrimoine pour monter des projets.

Ensuite, on s’est tourné vers la formation aux métiers du patrimoine. Fin octobre 2024, on a fait un premier volet qui a réuni tous les acteurs du monde du patrimoine en Tunisie. On est venu avec certains de nos membres avec des propositions. Le constat est qu’il fallait une mise en pratique en créant des lieux d’échange pour expérimenter les métiers du patrimoine pour que tous les acteurs puissent travailler ensemble et en proposant des ateliers de formation grâce à des financements du CoPaM », révèle la chargée de mission. 

Le montant global de l’opération s’élève à 15 000 euros qui comprend la prise en charge de la logistique, les matériaux, les experts, l’hébergement. Il y a deux architectes du patrimoine, l’un algérien, qui travaille sur la Casbah d’Alger, un italien qui œuvre en France sur des monuments historiques, des ingénieurs qui mettent en exécution des thématiques liées au patrimoine, particulièrement dans l’analyse des matériaux, un ingénieur de structure qui est une spécificité par rapport aux bâtis anciens.

C’est donc le premier atelier de diagnostic architectural, le deuxième consiste en une formation de maçonnerie du patrimoine, il y a deux intervenants sur 15 jours : un chef de chantier de restauration de monuments historiques Smbr (Société de Maçonnerie et de Bâtiment de la Réunion) et un autre formateur de l’école d’Avignon, métier du patrimoine, notamment la machinerie. « L’importance de la filière des métiers est de parvenir à une restauration adéquate. Un chantier école d’une plus grande ampleur qui permettrait de faire rencontrer tous les corps de métier liés au patrimoine », conclut Léonie Petitclerc. 

Leila Ben Gacem, présidente de Mdinti et entrepreneuse sociale tunisienne, a insisté sur « l’encadrement des étudiants par des experts internationaux spécialisés dans la restauration des monuments historiques, précisant que le patrimoine comporte plusieurs métiers et que le travail nécessite de mettre en œuvre tous les métiers pour pouvoir restaurer un bâtiment ancien selon des normes spécifiques ». Le travail de restauration de Dar Ben Abdallah  durera dix jours. Il s’agit d’un projet pilote pour tenter de comprendre les particularités de cet espace et les techniques traditionnelles qui, malheureusement, n’ont pas été documentées. Après cette expérience et avec le concours de la CoPaM et dans le but d’un développement socioéconomique, l’objectif est de monter un projet à long terme qui se poursuivra avec les étudiants ayant assisté à ces ateliers.

Vient de paraître – «À l’ombre du saint» d’Abdellatif Mrabet : Un récit aux frontières de la raison

Dans ce roman où délire et lucidité s’entrelacent,  Abdellatif Mrabet donne voix à l’invisible chaos mental d’un personnage en crise.

La Presse — «À l’ombre du saint», dernier roman d’Abdellatif Mrabet, vient de paraître aux éditions Contraste.

Professeur émérite de l’enseignement supérieur, il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire et l’archéologie de la Tunisie. Il a également écrit trois romans salués par la critique et ayant séduit un large lectorat. Le premier, «D’une oasis à l’autre», a décroché le prix Faba en 2022. Il a publié par la suite «Au nom du père» puis «Le vert et le bleu», Prix spécial du Jury aux Comars d’OR 2025.

Dans son quatrième roman, «À l’ombre du saint», l’auteur signe un récit poignant et audacieux qui mêle drame, suspense psychologique et fantastique.

L’histoire suit Khalil, un jeune bizertin, géographe de formation. Fortement impacté par la perte de sa mère et comme « la réalité est parfois tenace, ne voulant céder à aucun fantasme, à aucun désir, à aucun délire», il mène alors une existence en dehors des limites du monde concret. Les événements prennent naissance autour des hallucinations auditives et visuelles pour lesquelles il installe une toile de fond véridique. En fin connaisseur et spécialiste en patrimoine, il dresse son roman autour d’un saint, en faisant du protagoniste le descendant d’une famille maraboutique, un apparenté à Sidi El-Meghirbi.

Khalil aurait donc hérité un don, la lévitation. Usant de ses ailes, il pouvait «rester là-haut, suspendu aux nuages, en dehors du temps et de l’espace des hommes et de leurs mesquineries». Il rendait visite à sa maman, là où elle se trouve, dans un endroit inaccessible aux vivants qui est le septième ciel. Un «devoir de fils», dit-il. Par cette expérience, vécue comme un salut, il communiquait avec sa mère et ses compagnons ailés. L’auteur n’a pas manqué d’insinuer, avec finesse, des réflexions sur la tolérance et le vivre-ensemble. «Mon septième ciel, c’est donc un espace de diversité culturelle et religieuse en mieux que sur terre», conclut Khalil. Son père serait donc interdit d’accès «car il avait péché un peu plus de la normale, philosophe entier et excessif qu’il était en certaines choses».

Dans sa solitude écrasante, il trouve du réconfort auprès de Pouf, un chat de navire siamois adopté par sa mère de son vivant. «Ma famille à moi, après toi, ton père et ta tante Kalthoum, ce sont les chats », lui répétait incessamment sa mère qui estimait que les bêtes qu’elle nourrissait tous les jours auprès du port lui veulent du bien et la comblent d’affection.

Or, Pouf n’est pas un chat banal. Il est pour Khalil un confident, ami et frère. Les échanges verbaux entre l’humain et son animal de compagnie en font une créature d’un rang supérieur,  «un chat botté à sa façon». Les psychiatres que Khalil consultait ont beau tenter de le convaincre que c’est une fiction brodée par ses soins en fonction de ses besoins pour combler ses manques et ses faiblesses. Or, pour lui, ce chat garde un secret de vie. Il a quelque chose qui renforce et qui rend optimiste. Il pense même qu’il est habité par quelque chose, par quelqu’un ou même un djinn bienfaisant. «Qui suis-je? Où vais-je ? Quel avenir m’attend en compagnie de ce drôle de chat ?». Tout le roman s’articule autour de cette série de questions. 

Pour guérir ce délire mystique, les psychiatres  proposent l’écriture comme thérapie. «C’est une autre forme de lévitation. Cependant elle est plus constructive que la vôtre», avait dit le médecin à Khalil. La littérature tient en effet une part importante dans la construction du récit, étant, selon la mère, «une seconde nourriture pour les vivants».

Le roman est ainsi imprégné de références littéraires, depuis «Les mémoires d’un chat» de la romancière japonaise Hiro Arikawa, en passant par Louis Aragon, Milan Kundera, Robert Silverberg et bien d’autres..

Et comme ce récit est ancré dans un cadre véridique, l’écrivain nous décrit Bizerte avec son pont, ses baies, ses îlots et ses caps. Des itinéraires et des haltes sont relatés de la plage Errimel jusqu’à Ras Engela, en passant par les grottes, Cap Blanc, Cap Negro et Cap Serrat. Il évoque également au fil des événements le circuit architecture avec comme thème Bizerte ville européenne et l’histoire des ponts jusqu’au pont mobile inauguré en 1980. En spécialiste du patrimoine, l’écrivain a évoqué à plusieurs reprises le sandwich aux pois chiches, «une distinction patrimoniale malheureusement si peu valorisée». On trouve même dans le roman «le thé à la baklawa aux pieds du rempart de la ville».

Dans ce roman où délire et lucidité s’entrelacent,  Abdellatif Mrabet donne voix à l’invisible chaos mental d’un personnage en crise, en perte de repères.

Une œuvre puissante et profondément humaine qui, sous couvert de fiction, interroge par des symboles et des allusions. Alors que les frontières entre réalité, hallucination et folie s’estompent, « les mots et les définitions n’ont pas d’importance car chacun peut voir midi à sa porte».

Airbus annonce une mauvaise nouvelle aux compagnies aériennes…

Airbus a averti les compagnies aériennes que les retards de livraison persisteront encore pendant trois ans, le temps nécessaire pour résoudre les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, selon des sources industrielles.
« Airbus évoque des retards pour des avions prévus en 2027 et 2028 », a déclaré un cadre supérieur d’une compagnie aérienne, précisant que les informations sur les retards sont communiquées de manière intermittente, tous les quelques mois.
Selon une autre source, toutes les commandes prévues sur les dix prochaines années intègrent un retard moyen de six mois.
« Il n’y a pas de réel signe d’amélioration », a confié une troisième personne suite à une récente présentation faite à un client.
« Nous travaillons avec nos fournisseurs afin d’atténuer l’impact de la situation actuelle sur nos clients », a commenté un porte-parole d’Airbus.

Les États-Unis menacent d’interdire les visas aux étrangers accusés de censurer des Américains

Les États-Unis vont interdire la délivrance de visas aux ressortissants étrangers accusés de « censurer » les Américains, et pourraient également introduire des restrictions similaires à l’encontre de responsables qui imposent aux réseaux sociaux américains de modérer leurs contenus, a déclaré mercredi le secrétaire d’État Marco Rubio.
« Il est inacceptable que des personnalités étrangères émettent ou menacent d’émettre des mandats d’arrêt » pour des messages publiés sur des réseaux sociaux depuis le sol américain, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Marco Rubio a jugé « tout aussi inacceptable » que des responsables étrangers demandent aux plateformes technologiques américaines de modérer leur contenu.
Le secrétaire d’État n’a pas donné de précisions sur les personnes ou les pays visés, se contentant d’affirmer que certains responsables étrangers ont pris des « mesures de censure flagrantes contre des entreprises technologiques américaines ainsi que contre des citoyens et résidents américains, alors qu’ils n’ont aucune autorité pour le faire ».

Libération d’otages et cessez-le-feu : un accord contesté entre le Hamas et les États-Unis

Le Hamas a annoncé ce mercredi, dans une déclaration officielle, avoir conclu un accord avec l’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, portant sur un cadre général pour un cessez-le-feu à Gaza.
Selon le Hamas, ce cadre inclut la libération de 10 otages israéliens ainsi que de plusieurs corps, en échange de la libération d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens, garantie par des médiateurs.
Le Hamas a indiqué qu’il attend une réponse finale concernant ce cadre, ajoutant qu’il « fait des efforts considérables pour mettre fin à la guerre brutale dans la bande de Gaza ».
Le groupe a expliqué que ce cadre « assurera un cessez-le-feu permanent, un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, la livraison de l’aide humanitaire, ainsi que la création d’un comité professionnel chargé de gérer les affaires de Gaza immédiatement après l’annonce de l’accord ».
Un responsable du Hamas avait déclaré lundi, sous couvert d’anonymat, que le mouvement avait accepté une proposition présentée par M. Witkoff en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza.
Cependant, Steve Witkoff a démenti que le Hamas ait accepté sa proposition d’accord de cessez-le-feu et de libération des otages, selon le site d’information américain Axios.
Israël n’a pas encore communiqué officiellement sa position sur cette proposition, mais des médias israéliens citent des responsables affirmant que le pays rejette cette offre et ne l’acceptera pas.

Incendie maîtrisé à l’entrepôt de TIFERT à Skhira : d’importants dégâts matériels

Les unités de la protection civile sont parvenues à maîtriser un incendie survenu mercredi vers 10h00 dans un entrepôt appartenant à la Société tuniso-indienne des engrais (TIFERT), situé dans la zone industrielle de Skhira, dans le gouvernorat de Sfax.

Selon les informations fournies à l’agence TAP par le porte-parole de la direction générale de la protection civile, Moez Triaâ, l’incendie n’a fait aucune victime, mais a causé d’importants dégâts matériels. Neuf ventilateurs de grande capacité sur les douze installés au niveau de l’unité de refroidissement de l’eau industrielle ont été détruits, ainsi que plusieurs conduites plastiques utilisées pour le transport de fluides.

L’intervention a mobilisé trois véhicules d’extinction relevant de la direction régionale de la protection civile de Sfax, soutenus par des unités spécialisées dans la lutte contre les incendies d’hydrocarbures, dépêchées depuis Gabès, ainsi qu’un engin d’intervention du service de sécurité incendie de l’aéroport de Sfax-Thyna.

D’après les premières constatations, le foyer de l’incendie se serait déclenché dans une zone de stockage de déchets à base de bois et de plastique. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances et les causes exactes du sinistre.

Présidence de la BAD : la Tunisie votera demain à Abidjan

La Tunisie participera, ce jeudi 29 mai, à l’élection du prochain président de la Banque africaine de développement (BAD), dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque qui se tiennent du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Le pays sera représenté par Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, et gouverneur de la Tunisie auprès de la BAD, qui exercera le droit de vote au nom de la République tunisienne.
Le vote déterminera le successeur du président sortant Akinwumi Adesina (Nigéria), dont le deuxième mandat de cinq ans s’achève le 1er septembre 2025. Cinq candidats sont en lice pour ce poste stratégique :

Amadou Hott (Sénégal)
Samuel Munzele Maimbo (Zambie)
Sidi Ould Tah (Mauritanie)
Abbas Mahamat Tolli (Tchad)

Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud)

Le processus électoral est régi par l’article 36 de l’Accord portant création de la BAD, qui stipule qu’un candidat ne peut être élu qu’à la condition de réunir une double majorité :

Au moins 50,01 % des voix des pays membres régionaux (africains)

Et 50,01 % des voix de l’ensemble des pays membres (régionaux et non régionaux confondus).
Le vote est assuré par un collège de 81 gouverneurs représentant les pays membres, aussi bien africains que non africains. Si aucun des candidats n’obtient la double majorité au premier tour, des tours successifs sont organisés. Le candidat ayant obtenu le plus faible score au tour précédent est éliminé, jusqu’à l’obtention d’un consensus conforme aux exigences statutaires.

Cette élection revêt une importance stratégique majeure pour le continent africain et les partenaires internationaux de la Banque, qui jouent un rôle déterminant dans le financement du développement durable, de la transition énergétique, de l’industrialisation et de l’intégration régionale.

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