Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Nidhal Ouerfelli, transition énergétique, souveraineté et hub euro-méditerranéen pour la Tunisie

A l’occasion de la 39e édition des Journées de l’Entreprise de l’IACE à Sousse (11-13 décembre 2025), sous le thème « L’Entreprise et le nouvel ordre économique », Nidhal Ouerfelli, ancien ministre et expert en transition énergétique au CEA, a dressé un tableau alarmant du paysage énergétique.

Il rappelle que le taux de couverture est passé de 124% en 1990 à 42% en 2024 (33% sans gaz algérien), avec un déficit commercial record de 9 milliards de dinars à fin octobre 2024. Les exportations d’énergie ne couvrent que 24% des importations.
En Méditerranée, des inégalités criantes opposent un nord en maîtrise énergétique (demande en baisse de 4% depuis 2010) à un Sud en explosion démographique et urbaine (demande en hausse de 6%), dépendant à 80% des fossiles, avec instabilité des prix et risques géopolitiques.

Transition énergétique : impératif stratégique

Dans un monde post-axe Est-Ouest (désintégré par la crise russo-européenne), un nouvel axe Sud-Nord émerge, reliant ressources africaines et décarbonation européenne.

De ce fait, il estime que la Tunisie, à 140 km des côtes européennes, doit devenir un hub énergétique et non un simple transit. Ce qui permet d’exporter son énergie tout en investissant dans infrastructures et accords long terme, pour sécuriser corridors et influence géopolitique.

Par ailleurs, il met l’accent sur les opportunités qui s’ouvrent à la Tunisie. A savoir, un potentiel renouvelable exceptionnel (3 000 h/an de soleil), interconnexions, ports, tissu industriel (mécanique, électronique) et capital humain (ingénieurs en énergie, IA, cybersécurité).

En outre, Nidhal Ouerfelli appelle à une vision claire : gouvernance stable, PPP et cadre incitatif pour transformer défis en levier de croissance.

En termes de priorités figurent les énergies renouvelables (solaire/éolien >100 MW) pour réduire la facture énergétique permettant ainsi de créer des emplois. il en va de même de l’amélioration des infrastructures (réseaux HT/THT, stockage batteries/pompage).

Ainsi en conclusion, il souligne comme suit: « réveiller notre âme conscience, résilience, collaboration solidaire pour un co-développement technologique. La Tunisie peut pivoter en centre stratégique méditerranéen, rayonnant sur Europe-Afrique-Moyen-Orient. »

L’article Nidhal Ouerfelli, transition énergétique, souveraineté et hub euro-méditerranéen pour la Tunisie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Moez Belkhiria dénonce l’illogique fiscal sur les hybrides dans la loi de finances 2026

Lors d’une conférence de presse, ce mardi 16 décembre 2025 à 11h, au siège de BSB La Marsa, Moez Belkhiria, PDG de BSB Toyota, a analysé les enjeux de la loi de finances 2026, en se focalisant sur les dispositifs de rabattement fiscal. Il a critiqué l’absence de consultation préalable, soulignant un projet de loi arrivé sans débat approfondi lors des auditions parlementaires. L’intervention visait à éclairer les impacts sur le secteur automobile tunisien, en appelant à des amendements pour favoriser la transition énergétique.

Contexte fiscal et simplification manquée

Moez Belkhiria a rappelé les attentes d’une fiscalité simplifiée pour 2026, intégrant le nouveau code des douanes, les taxes sur le tabac et l’alcool, et des procédures allégées (visites, déclarations papier).

Le cœur de la critique porte sur l’article 4 de l’annexe libérale, applicable dès avril 2026, modifiant les exonérations fiscales pour les véhicules hybrides. Actuellement (fin 2025), les hybrides bénéficient d’une exonération de 50 % des taxes d’usage, basée sur la cylindrée; contre 68 % pour un moteur thermique 1.6L. Le nouveau projet assimile les hybrides aux moteurs thermiques <1600 cm³, les taxant au taux le plus élevé (50 %), ignorant leur motorisation hybride (moteur électrique + thermique).

Exemples concrets : Toyota RAV4

Hybride : Vendue 180 mille dinars, elle passe à 220 mille dinars sous le nouveau régime, perdant son avantage fiscal; malgré une autonomie de 80 km/jour en mode électrique, idéale pour les trajets urbains (matin/soir, sans carburant).

Il estime que le RAV4 Toyota, leader tunisien (800 unités en 2024 vs. 50-200 pour les concurrents), voit son moteur 2.5L pénalisé malgré une puissance équivalente à un 1.6L (stockage d’air comprimé). Fiscalement à 9 chevaux, il perd le bonus-malus face à des rivaux à 10 chevaux. En 2025, Toyota a écoulé plus de 650 unités RAV4, première mondiale en ventes (10 millions d’unités globales).

Moez Belkhiria dénonce l’illogisme : les seuils à 1.6L/1.7L excluent les hybrides (aucune marque n’atteint cela), favorisant les thermiques bas de gamme. Les hybrides rechargeables, absents du marché tunisien, mériteraient des incitations pour réduire le CO2 et la consommation (2.5L hybride consomme moins qu’un thermique équivalent).

Arguments pour encourager les hybrides rechargeables

Il insiste qu’au lieu de protéger les cylindrées basses inadaptées (taxis urbains), la loi pénalise les modèles premium éco-efficaces. Il note un manque de consultation avec les parlementaires et la société civile, malgré des divergences récentes au sein du Conseil financier. Des interviews techniques montrent que plus grande cylindrée = meilleure puissance à vitesse élevée (2.5L à 160 km/h vs. 1.6L à 130 km/h), justifiant des ajustements.

La Tunisie manque d’hybrides rechargeables, pourtant essentiels pour réduire la dépendance au carburant. Moez Belkhiria propose d’accorder aux hybrides les bases fiscales des électriques pures, évitant de « réduire les utilisateurs ». Il critique les répétitions dans le texte (réduction/protection), appelant à une logique cohérente : encourager la consommation du neuf, un CO2 bas, sans favoriser de marques spécifiques.

En conclusion, Moez Belkhiria espère des modifications, soulignant un impact sociétal durable. Cette conférence éclaire les distorsions fiscales, plaidant pour une loi équilibrée favorisant l’innovation du secteur automobile

L’article Moez Belkhiria dénonce l’illogique fiscal sur les hybrides dans la loi de finances 2026 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie : hausse de 4% de la production d’électricité, à 17 499 GWh

La production nationale d’électricité a enregistré, à fin octobre 2025, une hausse de 4 %. Et ce, pour se situer à 17 499 gigawattheures (GWh), y compris l’autoproduction renouvelable; contre 16 782 GWh à fin octobre 2024. C’est ce que révèle le rapport sur « La conjoncture économique » d’octobre 2025, que vient de publier l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

La production destinée au marché local a enregistré une hausse de 2 %. Ainsi les achats d’électricité principalement de l’Algérie ont couvert 11 % des besoins du marché local à fin octobre 2025. La STEG conserve toujours la part du lion dans la production électrique avec 94 % de la production nationale à fin octobre 2025.

La production d’électricité à partir des énergies renouvelables s’est située à 6 %.

Par ailleurs, environ 400  mégawatt (MW) de toitures photovoltaïques ont été installées à fin octobre 2025 dans le secteur résidentiel. Et 70 MW l’ont été sur la moyenne et la haute tension dans les secteurs industriel, tertiaire et agriculture.

La pointe a enregistré une baisse de 1 % pour se situer à 4 837 MW à fin octobre 2025; contre 4 888 MW à fin octobre 2024. Les ventes d’ électricité ont enregistré une légère hausse de 1 % entre fin octobre 2024 et fin octobre 2025. Les ventes des clients de la haute tension ont enregistré une augmentation de 18 %; celles des clients de la moyenne tension ont enregistré une quasi-stabilité.

L’Office national de l’énergie et des mines note que pour les ventes basse tension destinées majoritairement au secteur résidentiel (près de 75 % en moyenne), les statistiques basées sur la facturation bimestrielle, dont près de la moitié est estimée, ne permettent pas d’avoir une idée exacte sur la consommation réelle. Les industriels restent les plus grands consommateurs d’électricité avec 57 % de la totalité de la demande des clients haute tension et moyenne tension (HT&MT) à fin octobre 2025.

Enfin, plusieurs secteurs ont enregistré une hausse des ventes principalement les ventes de l’industrie du papier et de l’édition (+11 %), le pompage d’eau et service sanitaire(+10 %) et les industries extractives (+7 %); contre une baisse du pompage agricole (-5 %) et les industries du textile et de l’habillement (-3 %).

L’article Tunisie : hausse de 4% de la production d’électricité, à 17 499 GWh est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Attentat terroriste à Sydney : un héros arabe et musulman au cœur d’une tragédie

Ahmad al Ahmad, ce père de famille d’origine syrienne, aura  désarmé l’un des tireurs dimanche à Sydney, en Australie, au péril de sa vie. Devenant ainsi le visage planétaire d’un héroïsme hors du commun.

Un héros au cœur d’un effroyable massacre. Il ne fait aucun doute que le bilan humain aurait pu être encore plus lourd si ce n’était l’incroyable courage insensé d’un homme. Celui-ci est parvenu à désarmer, à mains nues, l’un des assaillants lourdement armé qui a ouvert le feu sur la foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur la plage de Bondi, à Sydney en Australie, tuant une quinzaine de personnes dont une fillette de 12 ans. Or, il se trouve que le sauveur des juifs n’est autre qu’un musulman d’origine syrienne. Et il s’appelle Ahmed al Ahmed. Tout un symbole.

Un courage à la limite de l’insouciance

En effet, pendant une dizaine de minutes, l’enfer s’est déchaîné à Sydney, dimanche 14 décembre, quand un père et son fils ont ouvert le feu à une quarantaine de reprises. Et ce, en ciblant une foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur la mythique plage australienne de Bondi, habituellement très fréquentée pendant le week-end par des foules de promeneurs, de nageurs et de surfeurs.

Mais l’intervention d’un homme a permis d’éviter un bain de sang. Elle a été filmée en direct et est devenue rapidement virale sur les réseaux sociaux. Alors qu’il lui tourne le dos, un homme vêtu d’un jean et d’un t-shirt blanc avance vers l’un des tireurs, l’agrippe par le cou, le maîtrise et lui arrache son fusil. Dans la foulée, il parvient à renverser l’assaillant, à le mettre en joue, puis à le faire reculer et fuir. Par la suite, le suspect sera neutralisé, comme son complice, par les forces de l’ordre.

Ahmad est actuellement hospitalisé, après avoir été blessé. Il aurait reçu quatre à cinq balles dans l’épaule, ont indiqué ses parents à ABC Australia. « Il a vu qu’ils étaient en train de mourir, que des gens perdaient la vie, et quand ce type [le tireur] a été à court de munitions, il lui a pris son arme, mais il a été touché.  Nous prions pour que Dieu le sauve », explique sa mère.

« Quand il a agi, il ne pensait pas à l’origine des personnes qu’il sauvait, ni à celles qui mouraient dans la rue. Il ne fait aucune distinction entre les nationalités. Ici, en Australie, il n’y a aucune différence entre les citoyens », abonde son père.

Né en Syrie, à Al-Nayrab, le héros, 43 ans, est père de deux petites filles de 3 et 6 ans et tient une petite épicerie à Sydney, un commerce de fruits à Sutherland… Selon les médias locaux, il ne connaissait rien au maniement des armes.

La piste de l’Etat islamique

Que sait la police australienne des deux assaillants ? Le père, abattu par la police, était membre d’un club de tirs et possédait légalement six armes à feu, toutes ont servi à perpétrer la tuerie. Il s’appelait Sajid Akram et avait 50 ans.

Son fils, âgé de 24 ans, s’appelle Naveed Akram et s’était déjà retrouvé dans le radar des autorités. Il avait, en 2019, fait l’objet d’une enquête pour des liens avec un membre d’une cellule de Daesh implantée en Australie. Mais à l’époque, les services de renseignement avaient estimé qu’il ne représentait pas une menace.

Les auteurs de l’attentat sont probablement « motivés par l’idéologie » du groupe « Etat islamique », a déclaré le premier ministre australien, Anthony Albanese.

Le véhicule retrouvé près de la plage de Bondi était immatriculé au nom du fils et contenait deux drapeaux de l’Etat islamique ainsi que des engins explosifs improvisés. C’est ce qu’a déclaré plus tard Mal Lanyon, responsable de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud.

« Un véritable héros »

« Au milieu de toute cette horreur, au milieu de toute cette tristesse, il y a encore des Australiens merveilleux et courageux, prêts à risquer leur vie pour aider un parfait inconnu », s’est écrié Chris Mintz, le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud qui fut parmi les premiers à lui rendre hommage. Ajoutant que « c’est la scène la plus incroyable que j’aie jamais vue. Un homme qui s’approche d’un tireur, le désarme seul, et met sa vie en danger pour sauver d’autres, c’est un véritable héros ».

Même Donald Trump, dont le fonds de commerce est la lutte contre l’immigration surtout en provenance du Tiers-monde qu’il qualifie de « pays de merde », n’a eu d’autre choix que de saluer le courage de l’ancien immigré syrien naturalisé par la suite. « C’est une personne très courageuse qui a affronté un tireur et sauvé de nombreuses vies. J’ai beaucoup de respect pour cet homme », a-t-il déclaré.

A noter que le ministère iranien des Affaires étrangères a également condamné cette attaque meurtrière. « Nous condamnons l’attaque violente à Sydney, en Australie. Le terrorisme et le meurtre d’êtres humains, où qu’ils soient commis, sont rejetés et condamnés », a écrit sur le réseau X le porte-parole du ministère, Esmaeil Baqaei.

Idem pour le ministère palestinien des Affaires étrangères a « condamné fermement » l’attaque. Affirmant rejeter « toutes formes de violence, de terrorisme et d’extrémisme, qui sont contraires aux valeurs humanitaires et aux principes moraux »

Enfin, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est montré très critique à l’égard de l’Australie. « Il y a trois mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme ».

A quoi fait-il référence ?  Evidemment à l’annonce par Canberra de sa décision de reconnaître un État palestinien. Faignant ainsi d’oublier l’impact des images chocs du drame de Gaza sur l’opinion publique internationale, y compris au fin fond de ce pays d’Océanie.

L’article Attentat terroriste à Sydney : un héros arabe et musulman au cœur d’une tragédie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kairouan accueille la première centrale photovoltaïque de plus de 100 MW

La centrale solaire photovoltaïque de 100 MW de Metbastta, dans la région de Kairouan, a officiellement été mise en service, ce mardi 16 décembre 2025. Cette installation marque une étape majeure dans le développement des énergies renouvelables en Tunisie et représente plusieurs premières nationales dans le secteur.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, le PDG d’AMEA Power, le gouverneur de Kairouan et le directeur général de la STEG. Leur présence témoigne de l’importance stratégique de ce projet de centrale photovoltaïque pour le pays.
Elle centrale se distingue par son caractère innovant à plusieurs égards. Il s’agit du premier projet d’énergie renouvelable en Tunisie dont la capacité installée dépasse les 100 mégawatts-crête. C’est également le premier à être équipé d’un poste électrique intégré avec une configuration entrée-sortie. Ainsi que le premier à injecter directement de l’électricité dans le réseau haute tension 225 kilovolts de la STEG.
Le financement du projet a été assuré par deux institutions financières internationales de premier plan : la Société financière internationale (IFC) et la Banque africaine de de développement (BAD). L’entreprise émiratie AMEA Power, spécialisée dans les investissements dans le domaine des énergies renouvelables, détient et exploite cette installation.
On y reviendra pour davantage de détails.

L’article Kairouan accueille la première centrale photovoltaïque de plus de 100 MW est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Hatem Atallah : « La diplomatie devrait s’adapter aux réalités du siècle »

Face à la paralysie du multilatéralisme post-Seconde Guerre mondiale et aux recompositions géopolitiques accélérées, la diplomatie n’est plus un simple outil de représentation; mais bien un levier concret pour ouvrir des portes commerciales, attirer des investissements et ancrer la Tunisie au carrefour méditerranéen, africain et arabe.

Ce débat riche, tenu lors de la 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise organisées par l’IACE à Sousse du 11 au 13 décembre 2025, entre Hatem Atallah, ancien ambassadeur chevronné, et Fethi Sellaouti, professeur d’économie et ex-ministre de l’Éducation, illustre parfaitement cette interconnexion vitale entre diplomatie et économie.
Rencontré en marge de cet événement, Hatem Attalah a évoqué dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com  le multi alignement et la nécessité de « remettre les pendules à l’heure » en diplomatie économique tunisienne. Il rappelle d’abord que la diplomatie n’est pas figée dans le passé.

Il souligne que la diplomatie est la mise en œuvre de la politique nationale. Elle traduit les choix des autorités en matière de partenariats et de coopérations concrets.

Aujourd’hui, face à un monde multi aligné, nous assistons à une prolifération de formes spécialisées, comme les diplomatie parlementaire, sportive, climatique, et bien d’autres.

Il estime que le mot-clé reste « diplomatie » et qu’il doit s’adapter aux réalités du siècle : les procédures classiques persistent, mais les outils et contenus évoluent.

Il précise à cet effet : « À l’Académie diplomatique tunisienne, où j’enseigne, nous formons les jeunes diplomates aux protocoles essentiels. Tout en leur apprenant à y insérer les priorités du moment. Par exemple, un ambassadeur suit le cadre traditionnel. Mais il intègre des enjeux contemporains comme l’innovation technologique. Pensons ainsi à la création pionnière  d’un nanosatellite par la Tunisie, un atout sous-exploité en diplomatie économique. »

Les défis diplomatiques à relever

Il ajoute : « La diplomatie économique n’a jamais disparu; elle est consubstantielle à notre histoire depuis 1956. Nous avons toujours cherché des débouchés pour nos produits et noué des partenariats au service des intérêts tunisiens. L’économique influence le politique et le diplomatique, et vice versa. »
Et de poursuivre que les défis actuels sont clairs, car il faut adapter les outils au multi-alignement. Cela passe par la diversification des partenariats (Afrique, Méditerranée, UE, Asie) sans dogmatisme, en capitalisant sur nos atouts comme les nanosatellites pour attirer les investissements high-tech. Il en va de même pour la formation d’une nouvelle génération. Et donc par conséquent, insuffler flexibilité et innovation dans les procédures, pour répondre à l’inflation, à la dette publique et aux crises globales.

Alors, l’intégration de la diplomatie économique au cœur de la politique nationale devient  une nécessité pour transformer les choix stratégiques en accords concrets, au-delà des qualificatifs à la mode.

Il ne s’agit pas de revenir à des traditions figées, mais d’ajuster le contenu aux générations actuelles. La diplomatie tunisienne doit redevenir un levier économique offensif. Le mot de la fin étant : « Il va falloir travailler et continuer. »

L’article Hatem Atallah : « La diplomatie devrait s’adapter aux réalités du siècle » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Diplomatie et économie : débat stratégique à l’IACE

Dans un monde où les frontières s’effacent au profit des alliances stratégiques, la diplomatie tunisienne émerge comme le pivot indispensable pour repositionner l’économie nationale dans le nouvel ordre mondial. Face à la paralysie du multilatéralisme post-Seconde Guerre mondiale et aux recompositions géopolitiques accélérées, elle n’est plus un simple outil de représentation, mais un levier concret pour ouvrir des portes commerciales, attirer des investissements et ancrer la Tunisie au carrefour méditerranéen, africain et arabe.

Ce débat riche, tenu lors de la 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise organisées par l’IACE à Sousse du 11 au 13 décembre 2025, entre Hatem Atallah ancien ambassadeur chevronné, et Fethi Sellaouti, professeur d’économie et ex-ministre de l’Éducation, illustre parfaitement cette interconnexion vitale entre diplomatie et économie.​

Contexte du débat et positionnements initiaux

Modéré par Taoufik Habaieb, CEO du magazine Leaders, ce panel s’inscrit dans le thème global :« L’entreprise et le nouvel ordre économique ». Et ce, explorant la place de la Tunisie face aux mutations internationales.

Les intervenants répondent à des questions précises : le positionnement actuel diplomatique et économique, les créneaux disponibles dans l’économie mondiale, les actions nécessaires pour les saisir et l’unique mesure prioritaire si une seule était possible.

Analyse du positionnement diplomatique : une identité multidimensionnelle

Hatem Atallah définit le positionnement diplomatique actuel comme intrinsèquement pluriel : arabe, musulman, maghrébin, africain, méditerranéen. Au cœur de ces dimensions, la vocation méditerranéenne prime par l’histoire, les ambitions et les partenariats post-indépendance. « La Tunisie est au carrefour de toutes ces trajectoires », souligne-t-il, plaçant la primauté de l’intérêt et de la souveraineté nationaux au sommet des priorités. Dans un contexte de « grands bouleversements » sur la scène internationale, la diplomatie tunisienne doit pivoter vers un « multilatéralisme actuel », agile et recentré sur des orientations nationales inédites.​

Hatem Atallah rétorque avec finesse : la diplomatie reflète les choix nationaux. Historiquement, elle a réussi, comme dans le développement industriel avec l’Allemagne du Nord via l’industrie automobile, ou les premiers pas à Tokyo. L’exemple est clair : les diplomates professionnels ouvrent les portes, préparent le terrain, identifient contacts et priorités. Ensuite, les entrepreneurs privés agissent.​

Position économique : défis macro et saturation sectorielle

De son côté, Fethi Sellaouti dissèque les déséquilibres macroéconomiques persistants : chômage structurel prouvant l’obsolescence du modèle low-cost (textile, tourisme), délaissant l’agriculture céréalière malgré des choix passés comme la loi de 1972 ou l’essor touristique transitoire. Ces options ont résolu des problèmes immédiats mais saturé le potentiel, négligeant un secteur fondamental. Il plaide pour un retour à l’agriculture modernisée : numérique, intensive, bio pour l’export européen. Hatem Atallah, moins focalisé sur l’économique, renvoie à la nécessité d’une stratégie nationale globale pour guider la diplomatie.​

Le tandem interroge les bénéfices mutuels : en quoi l’économie a-t-elle profité de la diplomatie ? A cette interrogation, Hatem Atallah insiste sur le rôle facilitateur, fier d’avoir accompagné les entreprises tunisiennes aux États-Unis. Des jeunes diplomates, souvent isolés (un couvrant Pakistan, Bangladesh, Afghanistan; un autre l’Éthiopie et 11 pays), « se battent » pour ouvrir des portes;  malgré les moyens limités du ministère.​

Créneaux accessibles : opportunités dans la transition mondiale

La question pivote sur les niches mondiales : secteurs en expansion (écologique, numérique, démographique, géopolitique). Fethi Sellaouti identifie les atouts tunisiens : un capital humain qualitatif (malgré les failles éducatives); une proximité européenne; des accords de libre-échange (UE, Afrique, bilatéraux arabes); un ensoleillement pour les renouvelables.

Hatem Atalhah complète par la création et le lancement d’un nano satellite spatial 100 % tunisien et d’un comité national créé sous Zine El Abidine Ben Ali, l’IA appliquée et les efforts épars. Ces créneaux exigent une diplomatie agile pour les soutenir.​

L’article Diplomatie et économie : débat stratégique à l’IACE est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Quand un Ahmed fils de Ahmed sauve la vie de juifs

Le geste de Ahmed al Ahmed, un australien musulman, d’origine syrienne, vendeur de légumes de son état, est héroïque. Il a sauvé la vie probablement de dizaines de juifs fêtant la Hanouka, à Bondi-Beach de Sidney, en Australie. Et ce, en se jetant sur le meurtrier de 15 autres juifs, le désarmant, puis le mettant en joue, au risque de sa vie. Un acte qui a certainement fait capoter la formidable campagne antimusulmans que se préparait à lancer l’Etat sioniste. Dans l’attention évidente de détourner l’opinion publique mondiale du génocide qu’il continue à commettre contre le peuple palestinien de Gaza. En quelques heures, cet acte de bravoure a fait de Ahmed al Ahmed un héros légendaire. De même qu’il a rappelé au monde que l’écrasante majorité des musulmans n’a rien contre les adeptes du judaïsme comme religion. Mais qu’elle n’oubliera jamais qu’un peuple musulman et arabe a été victime d’un holocauste doublé d’une spoliation de sa terre, avec la complicité des puissances occidentales.

Les deux terroristes qui ont semé la panique en Australie sont un père et son fils. Et même si les autorités australiennes n’ont pas encore divulgué les raisons de leur odieuse attaque, contre des juifs qui commémorent leur fête sacrée; on peut affirmer, pour avoir connu de telles attaques chez nous à Djerba, au moins à deux reprises à l’occasion du pèlerinage de la Ghriba, que ce sont des terroristes islamistes, car l’attentat porte leur signature.

Les fanatiques ne sont pas des musulmans

Tuer des gens en pleine fête religieuse, ne peut être qu’un crime commis par ces fanatisés qu’on appelle les djihadistes salafistes. Du côté de la charia, il est clair que ce geste est associé au meurtre comme quand il s’agit du meurtre de musulmans. Ceux qui le perpètrent sont condamnés à la géhenne éternelle. La charia, depuis le temps du prophète, interdit formellement le meurtre ou l’assassinat des non musulmans et particulièrement, les chrétiens et les juifs, considérés comme les gens du Livre; sauf en cas de guerre, comme pour les musulmans d’ailleurs. Lorsque Abu Lu’Lu’a, un esclave païen tua le second Calife Umar ibn El Khattab, et fût tué par le fils de ce dernier, les musulmans exigèrent du Calife Uthman (30 ans de l’hégire) d’appliquer la loi du talion au fils du second Calife. Car seule l’autorité avait le droit de punir l’assassin. Le long de 14 siècles de règne du Califat musulman, s’il est vrai que les juifs et les musulmans avaient le statut de dhimmi, la loi interdisait de les tuer, de profaner leurs lieux de culte, de les mettre en esclavage, de les déposséder de leurs biens, de violer leurs femmes etc.

Sauf que depuis la création de la secte des frères musulmans, et de leurs succursales, la charia, vue et corrigée par leurs muftis a enfreint cette règle sacrée. On a vu alors apparaître al Qaïda, Daech, Ansar el charia, et une multitude de groupes se réclamant de ce qu’on appelle aujourd’hui l’islam politique. Avec le temps, on a découvert que souvent les services spéciaux de beaucoup d’Etats occidentaux sont derrière ces créations pour des objectifs politiques et militaires. Sauf que, comme le dit si bien un proverbe arabe que nous traduisons : « La sorcellerie, sihr, s’est retournée contre le sorcier. »

Les faits démontrent que beaucoup de ces organisations sont infiltrées et manipulées par des services secrets, dont le Mossad israélien. L’on sait que ce monstrueux organe avait souvent manipulé des terroristes en vu de commettre des attentats contre des juifs, pour crier à l’antisémitisme rampant. C’est justement ce qu’a fait Netanyahu en accusant le gouvernement australien d’encourager ce qu’il appelle l’antisémitisme. Exactement comme en France, quand il a accusé le Président Macron qui a tout simplement annoncé la reconnaissance d’un Etat Palestinien.

L’article Quand un Ahmed fils de Ahmed sauve la vie de juifs est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Terrorisme en Australie : coup dur pour Netanyahu et sa machine de propagande

Le dimanche 14 décembre, deux hommes, un père et son fils, Sajid Akram (50 ans) et Naveed Akram (24 ans) ont perpétré un acte terroriste contre des Juifs qui, profitant de l’été austral, étaient en train de célébrer la fête juive de la ‘’Hanouka’’ sur une plage en Australie.

L’attaque en Australie a fait jusqu’à présent 16 morts et plusieurs blessés dont certains dans un état grave. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, bien qu’il eût promptement condamné l’acte terroriste et mobilisé rapidement forces de sécurité et secouristes, a été la cible d’accusations virulentes et rageuses proférées quelques minutes après l’attaque par le génocidaire Netanyahu.

Le Premier ministre israélien a fait assumer la responsabilité de l’acte terroriste au Premier ministre australien pour « avoir permis les manifestations propalestiniennes dans les villes australiennes » et pour « avoir reconnu l’Etat palestinien ».

En d’autres termes, pour Netanyahu l’acte terroriste n’est pas une réaction désespérée et prévisible au génocide qui se poursuit à Gaza et en Cisjordanie depuis octobre 2023; mais a un lien de causalité directe avec « le laxisme » des autorités australiennes face aux multiples manifestations propalestiniennes à Sydney, Melbourne, Canberra et ailleurs, ainsi qu’à la reconnaissance par l’Australie, à l’instar de 180 Etats dans le monde, de l’Etat palestinien.

Mais les accusations du génocidaire israélien ne s’arrêtent pas là. Il a dans le même élan accusé Téhéran d’être derrière l’acte terroriste de la plage australienne. Accusation qu’il ajoute à la série de prétextes fallacieux qu’il collectionne dans le cadre des préparatifs à une nième agression contre l’Iran.

Cela dit, l’acte terroriste perpétré en Australie aide avant tout Netanyahu lui-même. La machine de propagande sioniste s’est déjà mise en branle pour mettre en avant la rengaine usée jusqu’à la corde de « l’antisémitisme qui continue à causer la mort de juifs innocents ». Les médias occidentaux au service du sionisme ont réservé l’exclusivité de leurs journaux et de leurs commentaires du dimanche 14 décembre à la mort de 16 juifs en Australie, ignorant le fait qu’en plein « cessez-le-feu », Israël tue quotidiennement 20 Palestiniens en moyenne pas loin de la plage de Gaza, sans que le journal Le Monde, le New York Times, le Daily Telegraph ou encore CNN et la BBC ne s’en émeuvent outre mesure.

Les rares voix discordantes, à l’instar du Britannique George Galloway, n’excluent pas la possibilité que le Mossad soit derrière l’action terroriste de la plage australienne de Bondi pour l’avantage qu’elle génère au gouvernement génocidaire israélien.

Mais que le Mossad soit derrière cette attaque ou non, à leur grande frustration, Netanyahu et les manipulateurs de la machine de propagande sioniste ont subi une claque magistrale infligée par un événement imprévu : l’action héroïque d’un Australien musulman, Ahmed Al Ahmed, qui, au risque de sa vie, attaqua mains nues le terroriste armé, le désarma et sauva nombre de vies juives…

Avant que l’identité du héros soit connue, Netanyahu s’est précipité pour pérorer qu’un « héros juif a désarmé l’un des terroristes. » La vérité sur l’identité du héros l’a remis dans ses petits souliers. Plus grave encore pour lui et pour les manipulateurs de la machine de propagande sioniste, l’exploit d’Ahmed Al Ahmad vient de leur mettre les bâtons dans les roues en mettant en pièces leur principal argument, relayé par les médias occidentaux à leur service, que « tout musulman est un terroriste en puissance ».

L’attaque de la plage australienne, condamnable sans doute pour avoir pris pour cibles des innocents, n’en met pas moins en lumière pour la nième fois la duplicité et l’hypocrisie d’un Occident qui se fait complice du génocide contre le peuple palestinien qui a fait des centaines de milliers de victimes et a transformé la vie des survivants en enfer, mais qui pousse des cris de vierge effarouchée quand une douzaine de juifs sont tués sur une plage australienne.

L’article Terrorisme en Australie : coup dur pour Netanyahu et sa machine de propagande est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Les marchés anticipent une hausse des taux d’intérêt au Japon

Les marchés mondiaux attendent la réunion de la Banque du Japon (BoJ) prévue vendredi prochain, dans un contexte de fortes anticipations selon lesquelles la banque relèvera son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 0,75 %, son niveau le plus élevé depuis 1995.

Ces anticipations interviennent dans un contexte d’incertitude croissante sur le marché des changes. Les estimations suggérant que le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, pourrait envisager une hausse des taux d’intérêt afin de répondre aux défis économiques actuels.

Selon les prévisions, la décision de relever les taux d’intérêt devrait être prise à l’unanimité par les neuf membres du Comité de politique monétaire, pour la première fois depuis la réunion de juillet dernier. Reflétant ainsi un large consensus au sein de la banque sur l’orientation de la politique monétaire.

A cet égard, il convient de noter que le rendement des obligations japonaises à 30 ans a atteint son plus haut niveau au début du mois. Et ce, augmentant plus rapidement que celui des obligations à plus court terme, dans un contexte d’inquiétudes concernant la détérioration de la situation financière du pays.

L’article Les marchés anticipent une hausse des taux d’intérêt au Japon est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

SANIMED finalise une augmentation de capital de plus de 10 millions de dinars

La société SANIMED a annoncé la finalisation de l’augmentation de capital réservée à la société AGRIMED, décidée lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 18 décembre 2024. L’information a été rendue publique dans un communiqué diffusé sur le site de la Bourse de Tunis le 15 décembre 2025.

Le montant global de l’opération s’élève à un peu plus de 10,1 millions de dinars, à travers l’émission de près de 7,6 millions d’actions nouvelles d’une valeur nominale de 1,335 dinar chacune, assorties d’une prime d’émission de 0,25 dinar par action.
Cette augmentation de capital a été réalisée à la fois par compensation de créances, pour environ 5,5 millions de dinars, et par des apports en numéraire d’environ 6,5 millions de dinars.
À l’issue de cette opération, le capital social de SANIMED atteint désormais près de 26,7 millions de dinars. Il est réparti en environ 20 millions d’actions d’une valeur nominale de 1,335 dinar chacune. Les statuts de la société ont été modifiés afin de refléter cette nouvelle structure du capital.

L’article SANIMED finalise une augmentation de capital de plus de 10 millions de dinars est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

CNAM – Pharmaciens : échec dans les négociations sur le « Tiers Payant »

Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a annoncé, lundi 15 décembre, sa décision d’arrêter de travailler avec le système du « Tiers Payant ». Et ce, à la suite de l’échec des négociations avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et de l’inaction des autorités.

Sur sa page Facebook, le SPOT explique que cette décision fait suite à la rupture unilatérale des négociations par la CNAM. Après un premier round « positif » le 21 novembre ayant abouti à un projet de déclaration commune, la CNAM a refusé sans justification de tenir la seconde réunion prévue le 28 novembre et a rejeté le projet. Ce que le syndicat qualifie de « manquement flagrant à ses engagements ».

Le bureau national du syndicat justifie sa décision par l’absence de cadre légal clair, les retards persistants des remboursements sans garanties, et l’absence totale de réaction des autorités gouvernementales une semaine après l’annonce de cette mesure. Il dénonce une « situation grave d’irresponsabilité dans un dossier qui touche directement à la sécurité nationale ».

Par ailleurs, le syndicat accuse les autorités, notamment la Présidence du gouvernement, le ministère des Affaires sociales et le ministère de la Santé, d’inaction malgré des alertes répétées. Il rejette désormais « la responsabilité entière » sur elles. Tout en affirmant que les pharmaciens « refusent d’endosser toutes les politiques erronées » et le rôle de « prêteur et de banquier ».

Face à ce qu’il décrit comme un « effritement structurel » de la profession, le syndicat se dit prêt à réintégrer le système du Tiers Payant uniquement lorsque de « réelles garanties légales et financières » seront mises en place pour protéger à la fois le patient, le pharmacien et le système de santé.

L’article CNAM – Pharmaciens : échec dans les négociations sur le « Tiers Payant » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

BTK Leasing propose un dividende de 1,4 dinar par action 

BTK Leasing tiendra son assemblée générale ordinaire le 26 décembre 2025 avec à l’ordre du jour une proposition de distribution de dividendes de 3,5 millions de dinars, soit 1,4 dinar par action. Cette décision intervient dans le cadre de l’affectation des résultats de l’exercice 2024.
Le conseil d’administration de la société soumettra aux actionnaires deux résolutions majeures portant sur la gestion des ressources financières. La première concerne le reclassement d’un demi-million de dinars de réserves spéciales vers les résultats reportés. La seconde porte sur l’affectation finale des bénéfices disponibles.
Les résultats reportés de 2024 s’établissent à environ 3 millions de dinars. Avec l’intégration d’un demi-million de dinars libéré des fonds gérés, le bénéfice disponible total atteindrait 3,5 millions de dinars.
Après la distribution de dividendes envisagée, un solde résiduel d’environ 26 000 dinars serait maintenu en report à nouveau.
La date effective de paiement des dividendes sera déterminée lors de l’assemblée générale, sous réserve de l’adoption des résolutions par les actionnaires.

L’article BTK Leasing propose un dividende de 1,4 dinar par action  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Fête de la Révolution : 2014 détenus bénéficie d’une grâce présidentielle

A l’occasion de la « Fête de la révolution » (17 décembre 2010), le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé d’accorder une grâce présidentielle en faveur de 2014 détenus. Il a également ordonné d’accorder la libération conditionnelle à 674 autres détenus.

C’est ce qu’annonce un communiqué de la présidence de la République publié le lundi 15 décembre.

L’article Fête de la Révolution : 2014 détenus bénéficie d’une grâce présidentielle est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Poétesses tunisiennes : escale parisienne

Le 13 décembre 2025, le café littéraire et scientifique Sapiens, tenu par deux jeunes Tunisiens à Paris, a accueilli trois voix majeures de la poésie tunisienne d’expression française. Samar Miled, Hanen Marouani et Imèn Moussa y ont animé une soirée placée sous le signe de l’engagement et de l’exil.

Un lieu tunisien pour des voix tunisiennes

Fondé par Seif et Wajdi Fakhfakh, le café Sapiens s’impose comme un espace de rayonnement culturel tunisien dans la capitale française. C’est dans ce cadre que les trois poétesses ont partagé leurs réflexions sur des thématiques qui traversent leurs œuvres : l’exil, la condition des femmes, l’écriture engagée et la démocratisation de la poésie par les réseaux sociaux.

Trois parcours, une même langue

Samar Miled vit en Caroline du Sud où elle exerce comme docteure agrégée en lettres françaises. Écrivaine et poétesse, elle consacre ses recherches à la résistance dans la littérature tunisienne d’expression française. Parmi ses publications : Tunisie sucrée-salée (2020), Lettre à ma grand-mère (2022) et Printemps (2024).
Hanen Marouani navigue entre l’Italie et la France. Docteure en langue et littérature françaises, poète et traductrice, elle a publié quatre recueils de poésie entre Tunis et Paris : Les Profondeurs de l’invisible (2019), Le Soleil de nuit (2020), Le Sourire mouillé de pleurs (2020) et Tout ira bien… (2021). Diplômée de l’université de Sienne en langue italienne et de l’université de Rouen en didactique du français langue étrangère, elle interroge dans ses travaux la place des femmes dans la littérature, l’immigration et les inégalités de genre.
Imèn Moussa incarne une poésie du réel social. Autrice de deux essais sur le genre et l’émancipation des femmes au Maghreb (2023) et sur les représentations du féminin chez Maïssa Bey (2019), elle a également signé deux recueils : Il fallait bien une racine ailleurs (2020) et Nos coutures apparentes (2024).
 

Une poésie engagée et accessible

Au-delà de leurs parcours individuels, les trois poétesses partagent une préoccupation commune : rendre la poésie accessible et engagée. Elles ont évoqué leur rôle dans la transmission littéraire, l’utilisation des réseaux sociaux pour toucher de nouveaux publics et leur combat par les mots contre les injustices et la répression.

L’article Poétesses tunisiennes : escale parisienne est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Santé : et si les cheveux gris étaient un signal de défense anticancer ?

Les cheveux gris pourraient être bien plus qu’un simple signe de vieillissement. C’est ce qu’indique une étude japonaise publiée en octobre 2025 dans la revue Nature Cell Biology, selon lequel le blanchiment des cheveux refléterait un mécanisme de protection naturelle contre le cancer de la peau.

Pour les chercheurs de l’Université de Tokyo auteurs de cette étude, certaines cellules souches responsables de la pigmentation préfèrent s’autodétruire lorsqu’elles subissent des dommages génétiques, plutôt que de risquer une transformation cancéreuse. Ce sacrifice cellulaire entraîne la perte de couleur, mais réduit le risque de mélanome. Voilà qui est donc rassurant.

Cette découverte établit un lien inédit entre vieillissement capillaire et prévention du cancer, en mettant en lumière le rôle clé des mécanismes de réponse au stress cellulaire, rapporte le site spécialisé Sciences et Vie.

Les cellules souches pigmentaires face aux dommages de l’ADN

Et nos scientifiques d’expliquer : au cœur des follicules pileux, les cellules souches de mélanocytes assurent la production de pigments. « Lorsqu’elles subissent des lésions graves de l’ADN, notamment sous l’effet du stress oxydatif ou des radiations, elles activent un processus appelé seno-différenciation. Cette voie, pilotée par le mécanisme p53–p21, pousse les cellules à se différencier de manière irréversible puis à disparaître ».

Résultat visible : « Les cheveux deviennent gris. Mais biologiquement, ce mécanisme agit comme une barrière protectrice, empêchant la division de cellules génétiquement instables susceptibles de devenir cancéreuses. Le grisonnement apparaît ainsi comme le signe d’une surveillance cellulaire efficace », ajoutent les chercheurs nippons cités par le site.

Quand la protection naturelle est contournée

Toutefois, l’étude montre que cette défense naturelle peut être neutralisée. L’exposition à des agents cancérogènes, comme les UVB ou certaines substances chimiques, soulignent les scientifiques, inhibe la seno-différenciation. « En cause : des signaux émis par le microenvironnement cellulaire, notamment le facteur KIT ligand (KITL), qui bloque la voie p53–p21 ».

Dans ces conditions, les cellules endommagées continuent à se diviser malgré un ADN altéré, augmentant le risque de lésions pré-cancéreuses. Les chercheurs soulignent ainsi le rôle déterminant de l’environnement cellulaire dans l’équilibre entre protection et danger oncologique.

Mais ce n’est pas tout. Toujours selon l’étude, avec l’âge, la niche cellulaire devient moins efficace. Chez les sujets âgés, la signalisation protectrice diminue, rendant les cellules souches moins aptes à s’autodétruire après des dommages. Paradoxalement, les cheveux peuvent alors grisonner moins, tandis que le risque de transformations cancéreuses augmente.

Ces résultats suggèrent que le vieillissement ne se limite pas à un déclin visible, mais modifie en profondeur les mécanismes de surveillance cellulaire. Les cheveux gris pourraient ainsi être le reflet d’un corps qui, au moins un temps, choisit la prudence face au cancer.

En clair, tous les cheveux gris ne doivent pas être confondus avec des « soldats » qui luttent contre le cancer. Alors, il faut se méfier.

L’article Santé : et si les cheveux gris étaient un signal de défense anticancer ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie – Le président à l’écoute des petits agriculteurs !

Lors de l’audience qu’il a accordée à la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, et au ministre de l’Agriculture, Ezzedine Ben Cheikh, lundi 15 décembre 2025 au Palais de Carthage, le président de la République, Kais Saïed, a mis l’accent sur la nécessité d’aplanir les difficultés rencontrées par les petits agriculteurs. Elles concernent, entre autres, le pressage, le stockage et la commercialisation de l’huile d’olive.

Dans ce cadre, précise un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a appelé les différentes parties prenantes dans le secteur oléicole à conjuguer leurs efforts en vue de tirer meilleur bénéfice de la récolte record de cette année, notamment celle des petits agriculteurs.

Kaïs Saïed recommande ainsi d’identifier de nouvelles mesures, de mettre en place des lignes de financement avantageuses et d’œuvrer à dénicher de nouveaux marchés pour l’exportation de l’huile d’olive tunisienne. Il indique aussi de fixer un prix de référence qui soit en mesure de permettre aux agriculteurs de bénéficier de leurs pleins droits.

Les différentes parties opérant dans les secteurs public et privé sont également exhortées à concrétiser les aspirations du peuple tunisien. Car, dit-il, il n’est plus question de pousser les agriculteurs à renoncer à la récolte des olives, dès lors qu’il s’agit d’une richesse nationale. Tout citoyen patriote est appelé plus que jamais à préserver cette richesse et à la développer au même titre que les autres richesses nationales du pays, a-t-il encore fait savoir.

Quid de la vitalité de l’Office de l’huile?

Toujours selon le communiqué de la présidence de la République, la rencontre a permis de débattre de la situation de plusieurs offices créés depuis les années 60 et qui ont perdu beaucoup de leur rôle, tels que l’Office national de l’huile (ONH) dont la capacité de stockage était estimée à 350 000 tonnes en 1962 avant de baisser progressivement pour atteindre seulement 90 000 tonnes en 2025.

Face à ce recul inquiétant, le président Saïed a appelé à passer « à la vitesse supérieure » afin que cet office puisse accomplir au mieux la mission qui est la sienne.

Par ailleurs, le président de la République a donné ses instructions en vue de mettre à la disposition des agriculteurs dans les différentes régions du pays les variétés de semences locales ainsi que les engrais nécessaires.

Tout en insistant sur l’impératif d’atteindre la sécurité alimentaire totale, partie intégrante de la sécurité nationale du pays, le président Saïed a réaffirmé que la sécurité et l’invulnérabilité du pays tout comme la pérennité des institutions doivent prévaloir sur toute autre considération.

L’article Tunisie – Le président à l’écoute des petits agriculteurs ! est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Goldman Sachs : les actions américaines en voie d’atteindre de nouveaux records en 2026

Les stratèges de Goldman Sachs prévoient que les actions américaines atteindront de nouveaux sommets historiques en 2026. Car les portent l’adoption accélérée des technologies d’intelligence artificielle et la poursuite d’une croissance économique robuste aux États-Unis.

L’équipe stratégique de Goldman Sachs a prédit le 14 décembre que le bénéfice par action des sociétés du S&P 500 augmenterait d’environ 12 % l’année prochaine et de 10 % en 2027. Les gains de productivité liés à l’IA contribuant à hauteur d’environ 0,4 % l’année prochaine et de 1,5 % en 2027.

Ces perspectives optimistes concordent avec les prévisions d’autres grandes institutions, notamment Morgan Stanley, Deutsche Bank et RBC Capital Markets. Lesquelles prévoient toutes que les actions américaines enregistreront des gains supérieurs à 10 % en 2026.

Dans le même contexte, une enquête informelle menée par Bloomberg montre que les gestionnaires de fonds du monde entier parient sur la poursuite de la tendance haussière. L’alimente une confiance accrue dans les perspectives économiques. Et ce, malgré les inquiétudes persistantes quant au risque de bulle spéculative sur les actions des grandes entreprises technologiques engendré par les dépenses massives en intelligence artificielle.

À l’inverse, les analystes suivis par Bloomberg Intelligence prévoient une hausse de 14 % des bénéfices nets des entreprises du S&P 500 en 2026, soutenue par une augmentation de 18 % des bénéfices des sept plus grandes entreprises.

L’article Goldman Sachs : les actions américaines en voie d’atteindre de nouveaux records en 2026 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Pourquoi 10 startups sur 12 finiront-elles par être rachetées en Afrique ?

À l’occasion de la première édition de LEBRIDGE 25 organisée par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, le 15 décembre 2025 à Tunis, Mohamed Ali Lakhoua, directeur chez AfricInvest, a exposé une réalité chiffrée du parcours des startups en Afrique. Le rêve d’une entrée en Bourse cède souvent le pas à une issue plus probable : le rachat par une entreprise établie. Cette tendance mondiale dicte, selon lui, une stratégie d’investissement et d’accompagnement spécifique, centrée sur la création de synergies industrielles dès le premier jour.

« Sur les douze startups actives de notre portefeuille, des entreprises en rachèteront dix. Seulement deux réaliseront une introduction en Bourse », a-t-il déclaré. Il souligne que cette tendance reflète une réalité mondiale du capital-risque. Selon lui, cette statistique impose une stratégie claire : les fonds doivent préparer les startups à devenir « irrésistibles pour les corporates ».

Le dirigeant base son critère d’investissement sur cette perspective. Pour lui, une startup doit présenter des synergies avec le portefeuille d’entreprises du groupe AfricInvest. « Pas de lien avec un corporate, pas d’investissement », affirme-t-il. Il explique que la startup doit avoir lancé une stratégie commerciale en direction des grandes entreprises ou avoir déjà développé cette relation.

Sur un portefeuille de quinze startups, trois ont cessé leurs activités et douze connaissent une croissance, dont neuf startups africaines. Son équipe prépare, façonne et optimise actuellement ces neuf entités pour qu’elles deviennent « irrésistibles aux yeux des corporates ». Il indique qu’il examine personnellement plus de mille cinq cents startups chaque année.

Anticiper la sortie dès la signature du premier partenariat

Mohamed Ali Lakhoua illustre son propos par des exemples concrets, notamment Move Africa, qui finance les chauffeurs Uber sur le continent, et Flare, une société de sécurité. Il révèle que le contrat de partenariat de Flare avec Uber incluait une « clause d’achat dès le départ ». Cette approche démontre la stratégie qui consiste à « anticiper l’exit dès la signature du partenariat commercial ».

Concernant le capital-risque corporate (CVC), il constate que « très peu opèrent en Afrique », à l’exception notable et récente de CMA CGM avec The Box. Pour fonctionner, estime-t-il, un CVC doit constituer « une équipe complètement indépendante avec ses propres objectifs ». Cette équipe doit évaluer les startups sur « leur capacité à se développer, la maturité de leur produit, la qualité de l’équipe, et non sur leur proximité avec le corporate ».

L’intervenant cite ses collaborations avec des CVC européens tels que SEB, CMA CGM ou Pernod Ricard. Il note que ces derniers investissent dans « les startups affichant le plus de chances de succès, même si elles opèrent dans des secteurs connexes ». Il précise que ces fonds autorisent même leurs startups à servir des concurrents, cette approche relevant avant tout d’un « business d’investissement comme un autre ».

Un ancrage panafricain et un modèle de co-investissement innovant

Le groupe AfricInvest, qu’il a fondé en Tunisie en 1994, a connu une forte expansion géographique. Il dispose désormais de bureaux dans huit pays africains, ainsi qu’à Paris et Dubaï. Aujourd’hui, les investissements hors de Tunisie représentent 95 % de son portefeuille. « AfricInvest se considère plus africain que tunisien », affirme-t-il, tout en reconnaissant un « attachement viscéral » à son pays d’origine où il participe activement à l’écosystème des startups.

Il décrit également un modèle de co-investissement que son fonds a mis en place avec des entreprises européennes. Intéressées par le capital-risque en Afrique mais confrontées à la complexité réglementaire, ces corporates investissent dans le fonds et co-investissent systématiquement dans chaque startup du portefeuille. L’équipe d’AfricInvest gère la relation avec les fondateurs, et les parties partagent les bénéfices en cas de succès.

Mohamed Ali Lakhoua estime que « l’exit par acquisition corporate n’est pas un pis-aller, c’est la norme » en Afrique comme ailleurs. Son message aux entrepreneurs reste clair : « Ceux qui anticipent cette voie dès le premier jour prennent déjà une longueur d’avance. »

L’article Pourquoi 10 startups sur 12 finiront-elles par être rachetées en Afrique ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌