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Hedia Arfaoui : “Les augmentations salariales du privé relèvent du dialogue social”

Les augmentations de salaires devraient émaner d’une négociation collective entre les partenaires sociaux et le gouvernement. C’est ce qu’a rappelé via son post Fb, Hedia Arfaoui, secrétaire générale adjointe chargée des relations arabes et internationales à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), et membre du conseil d’administration du Bureau international du travail.

Elle est revenue sur la convention internationale n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective, ainsi que sur la n° 154 relative à la promotion de la négociation collective. Lesquelles consacrent un principe fondamental : la fixation des salaires dans le secteur privé, y compris les augmentations périodiques, qui relève exclusivement de la négociation collective entre partenaires sociaux.

Elle a rappelé que cette fixation ne doit pas être imposée par une intervention législative de l’État. “Ainsi, dans le secteur privé, les augmentations de salaire ne sont ni décidées par la loi ni par le Parlement, mais uniquement déterminées par des accords issus du dialogue social”, ajoute-t-elle.

Et de poursuivre : “Toutefois, ce principe connaît une exception importante concernant le salaire minimum garanti. Ce dernier constitue un outil de protection à la fois sociale et économique. Dans ce domaine, l’État peut intervenir par la réglementation et la législation afin d’assurer une protection minimale aux salariés les plus vulnérables.”

Et de conclure : “En revanche, tous les autres salaires et leurs augmentations demeurent soumis aux mécanismes de la négociation collective, conformément à la législation nationale et aux normes internationales du travail.”

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Chronique – Le Maghreb à l’épreuve des vents mondiaux

L’économie mondiale aborde la fin de l’année 2025 dans un climat de tension qui mêle incertitudes politiques, résurgence des conflits régionaux et repositionnements stratégiques entre grandes puissances.

Les États-Unis, engagés dans une recomposition politique dont les répercussions se lisent jusque dans la trajectoire de la Réserve fédérale, oscillent entre modération monétaire et prudence face à un marché du travail fragilisé.

En Europe, la zone euro peine à retrouver une dynamique de croissance homogène. Tandis que la BCE temporise en maintenant une orientation restrictive qui trouve des difficultés à ramener l’inflation vers sa cible sans altérer la reprise.

Les marchés financiers mondiaux réagissent par à-coups : les rendements obligataires restent élevés, la volatilité se maintient à des niveaux structurants, et les devises émergentes évoluent sous pression. Le dollar, malgré une tendance légèrement baissière sur fond d’anticipations de détente monétaire américaine en 2026, demeure suffisamment ferme pour peser sur les monnaies du Sud, notamment en Afrique du Nord où les États restent exposés à la dette extérieure et au coût du refinancement en devises.

Dans ce décor, le Maghreb affronte un doble choc : un environnement géopolitique immédiat instable – allant de la tension prolongée au Moyen-Orient aux recompositions en Afrique subsaharienne – et un durcissement des conditions financières internationales. Le Maroc continue de capitaliser sur la dynamique de ses investissements industriels et logistiques. De son côté, l’Algérie investit sur sa rente énergétique en voie d’érosion graduelle. Tandis que la Tunisie tente d’amortir les secousses externes sur un appareil productif en convalescence.

La conjoncture tunisienne : signes de fragilité, tension de liquidité et effets différés du resserrement monétaire

Les indicateurs monétaires, financiers et extérieurs au 28 novembre 2025 confirment l’installation d’une phase de tension structurelle pour l’économie tunisienne.

Le solde du compte courant du Trésor se contracte fortement, perdant près de 266 MDT en un jour, signe d’un besoin accru de trésorerie publique dans un contexte où l’État peine à stabiliser sa courbe de dépenses. Le solde courant des banques, quant à lui, progresse à 327,9 MDT, traduisant un léger soulagement de la liquidité bancaire. Sans toutefois inverser la tendance d’ensemble d’un système financier soumis à un refinancement massif auprès de la Banque centrale.

La circulation fiduciaire poursuit son expansion à 25,8 milliards de dinars, en hausse de plus de 3,8 milliards par rapport à 2024. Ce qui confirme l’avancée continue de la thésaurisation, la montée de l’économie informelle et l’incapacité persistante à réinternaliser les flux de liquidité dans les circuits bancaires.

Le marché monétaire reste fortement dépendant de l’injection de la BCT. Le volume global de refinancement se stabilise autour de 11,1 milliards de dinars, légèrement inférieur à celui de 2024, mais il demeure élevé et traduit une tension de liquidité quasi permanente. Les appels d’offres atteignent 4,4 milliards. Alors que les opérations de refinancement à plus long terme (ORPLT6m) s’étendent à 2,55 milliards, un niveau bien supérieur aux 1,12 milliard de l’année précédente. Ces données marquent une dépendance du système financier tunisien aux mécanismes de soutien, dans un contexte où le taux directeur est resté à 7,5 %. Soit un demi-point en dessous du niveau de 2024. Ce qui offre un léger répit mais sans relancer significativement le crédit ni la dynamique de l’investissement.

Les avoirs en devises reculent légèrement à 24,6 milliards de dinars, représentant 105 jours d’importation contre 112 l’année dernière. Cette compression reflète la pression sur le compte courant et la hausse du coût global des importations, particulièrement énergétiques et alimentaires.

Plus encourageantes sont les recettes touristiques cumulées, atteignant 7,36 milliards de dinars, en progression de près de 480 MDT sur un an. Pour leur part, les revenus du travail suivent une tendance similaire, dépassant 7,77 milliards. Ce qui confirme le rôle crucial de la diaspora dans la stabilisation extérieure du pays. En revanche, le service de la dette extérieure cumulée demeure élevé à 11,3 milliards, même s’il se situe en dessous de celui de 2024, reflétant un calendrier de remboursement toujours exigeant.

Sur le front du change, le dinar tunisien connaît une évolution en contraste. Il s’apprécie de 2,67 % face à l’euro, reflétant une dynamique européenne affaiblie. Mais il se déprécie fortement face au dollar, perdant près de 6,7 % en une année. Cette bipolarité du dinar expose l’économie tunisienne à des coûts de facturation plus élevés, notamment pour l’énergie, les denrées importées et les matières premières industrielles. Ce qui accentue indirectement l’inflation importée; malgré un taux global d’inflation qui s’établit à 6,7 %.

Le marché obligataire confirme la reconfiguration de la dette publique : les Bons du Trésor assimilables dépassent 29 milliards de dinars, en hausse de plus de 10 milliards par rapport à 2024. Alors que les titres à court terme se réduisent considérablement. Cette migration traduit une stratégie de gestion de la maturité visant à soulager temporairement la pression de trésorerie, tout en augmentant l’exposition aux risques de taux futurs.

Perspectives : un court terme sous contrainte, un moyen terme suspendu aux arbitrages politiques et structurels

À court terme, la Tunisie restera engagée dans une trajectoire de gestion de crise. La contraction des jours d’importation, la dépendance accrue au refinancement central et la faiblesse du dinar face au dollar continueront d’alimenter des tensions inflationnistes diffuses, bien que contenues par une demande interne affaiblie. Le marché monétaire demeurera rigide, avec une liquidité tendue et une marge de manœuvre réduite pour abaisser durablement le taux directeur sans risquer une déstabilisation supplémentaire du change.

À moyen terme, la trajectoire dépendra essentiellement de trois paramètres : la capacité de l’État à maîtriser ses besoins de trésorerie et à sécuriser ses financements extérieurs, la faculté du secteur productif à absorber la hausse des coûts de production induite par la dépréciation du dinar face au dollar, et la dynamique des réformes structurelles – notamment fiscales, énergétiques et institutionnelles – que les partenaires internationaux conditionnent à tout allègement du risque souverain tunisien.

Le Maghreb, dans son ensemble, pourrait bénéficier du redéploiement industriel européen et des chaînes régionales de valeur, mais cette opportunité nécessite une stabilité politique et une cohérence macroéconomique que seuls quelques pays semblent aujourd’hui capables de garantir.

Pour la Tunisie, l’enjeu est clair : sortir de la gestion court-termiste pour réancrer son économie dans une stratégie de transformation productive capable de réduire les vulnérabilités externes et de renforcer la résilience financière du pays.

 

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Références :

(1) Sources principales consultées pour le contexte international : World Bank MENAAP (28 nov. 2025), données prix Brent / marché pétrolier (28 nov. 2025), minutes Fed / prises de position récentes, analyses Reuters sur la réaction des marchés aux tensions régionales. (Banque Mondiale)

(2) (*) https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/indicateurs.jsp

(**) https://www.ins.tn/

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Conférence Algérie-Mohamed Ali Nafti : « réparations coloniales africaines​ »

Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a pris part ce 30 novembre 2025 à Alger à la première session ministérielle de la Conférence internationale sur les crimes coloniaux en Afrique, organisée dans le cadre du thème 2025 de l’Union africaine : “ Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers la réparation”.

Lors de son intervention, il a plaidé pour contrer les narrations coloniales via une stratégie participative, politique, juridique et éthique, allant au-delà des compensations et restitutions de biens spoliés culturels et financiers.​
Le ministre a appelé à réviser les politiques internationales envers l’Afrique, notamment sur la dette, les flux financiers illicites et le pillage des ressources, tout en lançant une campagne de sensibilisation contre leurs effets persistants comme la discrimination raciale et l’exclusion. Il a conclu en citant Nelson Mandela : “ La liberté de nos pays africains demeure incomplète tant que le peuple palestinien ne jouit pas de sa liberté et de son indépendance sur l’ensemble de son territoire, pleinement souverain, avec pour capitale El Qods ”.

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Interpellation d’une dizaine de députés sur la situation des journalistes

Une dizaine de députés, dont Mohamed Ali, ont adressé une lettre ce 30 novembre 2025, à la cheffe du gouvernement sur les atteintes des droits des journalistes. A savoir, le gel du régime auto-entrepreneur pour les indépendants, l’exclusion des embauches dans les médias publics comme la radio nationale, la TV nationale ou la TAP, malgré la précarité persistante et la révision du Code du travail.
S’ajoutent la non-mise à jour des statuts, les retards des cartes professionnelles y compris pour 2024 et le refus d’autorisations de travail aux correspondants étrangers depuis septembre 2025.​

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Réserves devises 105 jours, tourisme en héros !

Les avoirs nets en devises s’élèvent à 24,6 milliards de dinars au 28 novembre 2025, couvrant 105 jours d’importations, en légère baisse de 1,3% par rapport à l’année précédente, selon les indicateurs de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Les recettes touristiques et revenus du travail cumulés ont progressé de 6,96% à 7,3 milliards de dinars et de 6,94% à 7,7 milliards de dinars respectivement, au 20 novembre.

Les services de la dette extérieure ont reculé de 13,9% à 11,3 milliards de dinars, tandis que les billets en circulation grimpent à 25,8 milliards de dinars et les transactions interbancaires bondissent de 66% à 3,7 milliards, malgré un refinancement global en baisse de 4,7% à 11,1 milliards.

Avec TAP

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PLF2026: boom attendu pour les véhicules hybrides rechargeables

Une chose est sûre: les concessionnaires des voitures hybrides seront aux anges. En effet, l’article 46 du PLF 2026 marque un tournant dans la fiscalité automobile en plaçant les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) au même niveau fiscal que les véhicules 100% électriques (VE).

Ce qui signifie que ces deux catégories bénéficient désormais d’une exonération totale des droits de consommation et d’un taux de TVA réduit à 7%, à condition qu’il s’agisse de véhicules dotés d’un moteur thermique et d’un moteur électrique rechargeable sur secteur.

À l’inverse, les hybrides non rechargeables (HEV) conservent un régime moins avantageux, limité à une réduction de 50% des droits de consommation, sous plafonds stricts de cylindrée.

Cette nouvelle architecture fiscale devrait entraîner une baisse sensible des prix des voitures hybrides rechargeables neufs. Ce qui stimule leur diffusion et soutient en parallèle le déploiement des bornes de recharge, déjà encouragé par le maintien des incitations sur les équipements dédiés.

Même si tout cela est beau, la question essentielle reste: nos routes, nos infrastructures sont-elles adéquates pour ces véhicules? Entre promesses et réalité, plusieurs questions devraient être posées…

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Voiture pour chaque famille: une promesse qui roule ou un mirage?

Acheter une voiture est, pour beaucoup, devenu le rêve d’une majorité de Tunisiens, afin de mettre un terme aux heures d’attente pour trouver un taxi ou prendre le bus ou le métro, où les transports se sont transformés en véritable parcours du combattant.

Mais que sait-on vraiment de cette voiture importée pour chaque famille ? Même si la mesure fait le bonheur de certains, elle laisse penser qu’il y a anguille sous roche, surtout au vu des dernières informations relayées par Mosaïque fm.

Quels sont les critères? 

L’article 55 prévoit l’octroi d’un avantage fiscal lors de l’importation ou de l’acquisition, sur le marché local, d’une voiture neuve ou d’occasion au profit d’une famille résidente, à condition qu’il ne soit accordé qu’une seule fois au cours de la vie.

Crédit photo: Mosaïque fm
Crédit photo: Mosaïque fm
Crédit photo: Mosaïque fm

Par “famille”, il faut entendre le couple (époux et épouse) et leurs enfants âgés de moins de dix-huit ans, le cas échéant, ainsi que la personne ayant la qualité de chef de famille en cas de divorce ou de décès de l’un des conjoints.
Quant aux critères de l’acquisition, ils sont multiples.

Pour commencer, la taxe à la consommation sur les voitures équipées d’un moteur thermique diesel d’une cylindrée n’excédant pas 1700 cm³, ou d’un moteur thermique essence d’une cylindrée n’excédant pas 1400 cm³, est fixée à 10%. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est fixée à 7%.

Voiture pour chaque famille: cadeau ou piège? 

Ce qui veut dire que cet article 55 autorise désormais chaque famille à importer une voiture sans payer de droits de douane, à condition que le véhicule ait au maximum huit ans d’âge et que cet avantage ne soit pas cumulable avec celui de la voiture populaire. De plus, la revente est interdite pendant cinq ans à compter de la date d’importation, et le nombre de ces véhicules doit représenter au moins 10% du total des voitures importées.

Réagissant à cette nouvelle, l’expert en économie Ridha Chkoundali a souligné via son post fb que même si l’article 55 apparaît comme un avantage important pour les familles tunisiennes et un “ succès historique” pour ses promoteurs, ses conditions d’application sont en réalité très difficiles à remplir. Il souligne que toutes les familles ne sont pas concernées, mais uniquement celles dont le revenu brut ne dépasse pas dix fois le SMIG pour un seul parent ou quatorze fois pour le couple, et qu’une grande partie d’entre elles n’aura de toute façon pas les moyens financiers de procéder à l’importation du véhicule.

Il ajoute que les délais et les plafonds prévus réduisent encore la portée du dispositif : une famille remplissant toutes ces conditions pourrait ne pas en bénéficier si le nombre de voitures autorisées dépasse 10% du total des véhicules importés dans l’année. De ce fait, selon lui, cet article n’aura ni impact sur les équilibres financiers de l’État ni sur la balance commerciale, car le nombre réel de bénéficiaires restera très faible.

En somme, Ridha Chkoundali considère que ce chapitre relève davantage du rêve que de la réalité pour la majorité des familles tunisiennes : il fait naître beaucoup d’espoirs, mais ses conditions sont si exigeantes qu’il ressemble à une chimère, “une course derrière un mirage”.

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Exonérations fiscales plébiscitées : l’ARP dit « oui »

Au cœur d’un projet de loi de finances (PLF) 2026 visant à équilibrer 63,575 milliards de dinars de dépenses face à 52,560 milliards de recettes fiscales attendues, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) accélère son examen parlementaire pour contrer la crise économique persistante.​

Les réformes fiscales phares, axées sur la modernisation, ont été plébiscitées : factures électroniques généralisées (chapitre 53 : 107 oui). Ce qui signifie que les entreprises devront, de façon quasi systématique, émettre et envoyer leurs factures sous un format numérique normalisé via une plateforme officielle, au lieu d’utiliser des factures papier.

Par ailleurs, les allègements en faveur des retraités (chapitre 56 modifié : 117 oui) et  des agriculteurs touchés par la sécheresse (chapitre 58 : 117 oui) ont,  eux aussi, recueilli une large majorité de « OUI ».

Seulement 3 amendements sur 11 ont passé l’épreuve (chapitres 35 maladies rares, 56 et 61 cinéma), 6 rejetés et 2 retirés, signe des négociations tendues entre ARP et le Conseil national des régions et districts.​

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ARP divisée : 95% pour la présidence, 59% seulement pour la culture

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a poursuivi, depuis samedi 29 novembre 2025, et ce dimanche 30 novembre 2025 sa séance plénière commune consacrée à l’examen du projet de loi de finances pour 2026, en présence de la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi.​

Conformément à l’article 78 de la Constitution et aux textes budgétaires en vigueur, les députés ont lancé le vote en première lecture sur le titre du projet (100 oui, 1 abstention, 6 non), ainsi que sur les crédits des missions et missions spéciales.​

La séance plénière a validé la plupart des missions ministérielles avec des majorités contrastées : 95 oui pour la présidence de la République, 82 oui pour les Finances, mais seulement 61 oui pour l’Industrie et 59 oui pour la Culture. Autrement dit, ces deux secteurs l’industrie et la culture ont enregistré plus de refus que des “oui”.

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Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie plaide pour la souveraineté et le respect des libertés

Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie), ONG belge créée après la révolution tunisienne de 2011 et dotée du statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC des Nations Unies, condamne les ingérences extérieures dans les affaires internes de la Tunisie, en particulier l’intervention récente du Parlement européen, et réaffirme l’importance du respect de la souveraineté nationale.

L’organisation appelle « les autorités tunisiennes à adopter des mesures urgentes pour renforcer la stabilité politique et protéger les droits fondamentaux, notamment par une amnistie générale libérant les détenus pour motifs politiques, la levée des poursuites liées à la liberté d’opinion et d’expression, la garantie de l’indépendance des associations de la société civile, et l’accélération de l’installation de la Cour constitutionnelle« .

Elle alerte « sur les dangers les tensions liées à la crise économique et sociale, et invite tous les acteurs nationaux à privilégier la responsabilité collective pour consolider un État de droit résilient ».

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Message d’Abir Moussi à l’opinion publique

La présidente du PDL Abir Moussi a adressé une lettre à l’opinion publique dans laquelle elle réaffirme sa détermination à poursuivre son combat politique, en se présentant comme une défenseure de “la République et de la gouvernance civile jusqu’à son dernier souffle”.

Elle assure qu’elle “ ne perdra pas espoir et qu’elle restera  à la pointe de ceux qui se consacrent à la sécurité du pays, à la stabilité des institutions, à l’intégrité du territoire national et à la paix du peuple”. 

Elle précise ne rien revendiquer qui sorte du cadre pacifique et légal, déclarant : “ N’attendez de moi aucun acte de violence, aucune violation de la loi, ni aucun appel à l’incitation, à la division ou à la discorde”.Tout en affirmant qu’elle acceptera que l’on porte contre elle “toutes les accusations  et que l’on tente de  » déformer, diffamer et traîner son nom dans la boue  sans pour autant la faire plier.”

A travers sa lettre, elle  annonce qu’elle soutiendra “tout mouvement populaire légitime, pacifique et organisé  porté par des forces civiles et politiques attachées au système républicain et aux principes du document Engagement patriote”. 

Elle affirme vers la fin  qu’elle “ ne permettra aucun vide  susceptible d’entraîner des « conséquences dangereuses ou regrettables  et promet de continuer à  bloquer la voie de l’injustice, de la violence, du chaos et de l’extrémisme”.

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Le trio gagnant des retraités, plus de pension, moins d’imposition!

Une bonne nouvelle pour les retraités. Aux dernières nouvelles, l’ARP a approuvé une augmentation des salaires et traitements dans les secteurs public et privé, ainsi que des pensions de retraite, pour les années 2026, 2027 et 2028, dans le cadre de l’article 15 du PLF 2026. 

Cette hausse, qui sera fixée par décret, s’accompagne d’une décision de réduction progressive de la charge fiscale sur les pensions, malgré l’opposition de la ministre des Finances, qui alerte sur l’impact de cette mesure sur la soutenabilité des finances publiques et la liquidité des caisses sociales.

Cela dit, la ministre des Finances Michket Slama Khaldi  a fait savoir qu’une grande partie des retraités à faible revenu bénéficie déjà d’une exonération totale de l’impôt et de la contribution sociale. Ce qui signifie que  la baisse d’impôt profitera davantage aux pensions les plus élevées, en contradiction avec le principe de justice fiscale et sociale. 

Il convient de noter que  la Tunisie compte environ 1,278 million de retraités, répartis entre le secteur public (environ 34,9%) et le secteur privé (environ 65,1%). Quant au coût budgétaire de ces mesures, il s’étendra au‑delà de 2026 pour atteindre 2028.

 

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Explosion de gaz à El Mourouj1, la Steg écarte sa responsabilité !

Une explosion de gaz s’est produite dans la soirée du samedi 29 novembre à El Mourouj1. L’origine de cette explosion reste inconnue pour le moment, mais la STEG a réagi dans un communiqué explicatif indiquant que les enquêtes préliminaires concernant l’explosion d’un tuyau de gaz survenue dans la nuit de samedi ont démontré que le réseau externe de gaz et les compteurs n’ont pas été endommagés, ce qui signifie qu’ils ne sont pas à l’origine de l’explosion.​

Toujours selon le communiqué, les enquêtes initiales ont également prouvé que la fuite de gaz s’est produite au niveau du réseau interne de la maison affectée, et non dans un tuyau de gaz, contrairement à ce qui a circulé sur les réseaux sociaux.​

Par ailleurs, les unités techniques se sont rendues sur place immédiatement après avoir été informées de l’explosion, pour effectuer les interventions nécessaires en coordination avec la protection civile et les forces de sécurité.

Or la question est essentielle : si de tels incidents étaient récurrents. Selon les informations recensées, il y a eu en effet des incidents antérieurs comme une explosion de conduite en 2008 à El Mourouj 1. Le gouvernorat de Ben Arous a connu d’autres fuites de gaz mortelles, telles qu’à Hammam Lif en janvier 2025. Ces événements soulignent des risques récurrents seraient liés aux installations domestiques. 

 

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Prix Abdelwaheb Ben Ayed, le temps fort de la scène littéraire

Pour sa cinquième édition, les prix littéraires de la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) s’imposent comme un concours incontournable de la saison littéraire tunisienne. La cérémonie de remise des prix s’est tenue ce samedi 29 novembre 2025 à Tunis  et a été marquée par un hommage rendu à feu Abdelwaheb Ben Ayed.

La présidente du jury, Samia Kassab Charfi, universitaire et professeure de littérature, souligne que ces prix contribuent de manière significative à la promotion et au développement du roman tunisien. Le jury a été constitué avec un souci particulier d’équilibre des genres et des générations : trois hommes  ( Abderraouf Medelgi, Adel Khedher, Mabrouk Mabrouk Mannaï ) et trois femmes ( Thouraya Belkahia, Samia Dridi, Hind Soudan). Cette diversité, tant en termes d’âges que de spécialités  littérature française et littérature arabe  a permis des débats riches et croisés.

Concernant les critères de sélection, Samia Kassab Charfi insiste sur l’importance de discussions objectives, garantes d’impartialité. Le jury a reçu plus de 48 ouvrages de qualité. L’originalité, la création littéraire et la capacité du livre à captiver le lecteur figurent au cœur de l’évaluation, tout comme la modernité de l’écriture. 

Les œuvres en lice couvrent une large palette de genres : romans et nouvelles, littérateur jeunesse et jeunes lecteurs , essais mêlés de fiction.  Cette variété témoigne de la vitalité de la création littéraire tunisienne et de la pluralité des voix qui s’y expriment.

Short lists de la 5 édition

Catégorie : Article – arabe et français

  • Hichem Abdessamad – La Gloire et la puissance
  • عبد الواحد المكني – كلمات تونسيّة من البايليك إلى وسلات
  • Jomaa Soussi – Imaginons des profs heureux

Lauréat : Hichem Abdessamad 

Titre : La Gloire et la puissance 

Maison d’édition : AC EDITIONS
Valeur du Prix : 20 mille dinars

Hichem Abdessamad 

Catégorie : Littérature Jeunesse & Jeunes lecteurs

  • فتحية شويخة عبيشو – بوح الفراخ
  • طارق اللمّوشي – اللّعبة
  • Nada Dagdoug – Yeza

Lauréat1 : فتحية شويخة عبيشو

 Titre : بوح الفراخ 

Maison d’édition : دار يس للنشر  

Valeur du Prix : 5 mille dinars

Lauréat2 : Nada Dagdoug

Titre : Yeza

Maison d’édition : La voix du livres 

Valeur du Prix : 5 mille dinars

 

Catégorie : Roman et Nouvelles – langue française

  • Hannachi Houcine – Dans les méandres de la vie
  • Héla Msellati – La vie en sauce
  • Lassaâd Ben Abdallah – Le Citronnier malade

 

Lauréat : Héla Msellati 

Titre : La vie en sauce
Maison d’édition : Hkeyat editions 

Valeur du Prix 20 mille dinars

Héla Msellati

 

Catégorie : Roman et Nouvelles – langue arabe

  • ماهر عبد الرحمن – فتاة القبر البيضاء
  • زياد بوشوشة – الدفتر الوردي
  • المولدي فرّوج – حكاية وشم

Lauréat : زياد بوشوشة
Titre : الدفتر الوردي

Maison d’édition : Editions POP LIBRIS 

Valeur du Prix : 20 mille dinars

Zied Bouchoucha

Et comme disait Marcel Proust : « Ce qui est clair avant nous n’est pas à nous. C’est à nous ce que nous tirons de l’obscurité », soulignant le pouvoir révélateur de la lecture.

Au final, cette cinquième édition des prix FABA illustre non seulement la richesse de la production littéraire tunisienne, mais aussi le rôle essentiel du livre dans l’éducation, la formation de l’esprit critique et le développement culturel.

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JTC2025: « Al Haribate » sacrée Tanit d’Or

« Al Haribate », texte, scénographie et mise en scène de la jeune espoir du théâtre tunisien Wafa Taboubi, interprétée par Fatma Ben Saidane, Mounira Zakraoui, Lobna Noômane, Oussama Hnayni, Amina Bahri et Sabrine Omar, avec une musique originale de Héni Ben Hammadi, vient de recevoir le Prix Tanit d’Or aux Journées Théâtrales de Carthage (JTC). Le titre français de cette pièce est « Les Fugueuses ». C’est ce qu’a révélé Henda Ben Ayed, en marge de l’événement du Prix Abdelwaheb Ben Ayed de la littérature

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Allemagne – Budget 2026 : l’emprunt atteindra 180 milliards d’euros

Le Parlement allemand a approuvé vendredi 28 novembre le budget 2026, qui prévoit plus de 180 milliards d’euros de nouvelle dette, et a exposé comment Berlin utilisera sa puissance financière pour relancer une économie anémique.

Ce niveau d’emprunt n’a été dépassé qu’une seule fois, pendant la pandémie de 2021, avec 215 milliards d’euros, et cela est possible grâce à un fonds spécial d’infrastructure de 500 milliards d’euros et à une exemption des dépenses de défense des règles d’endettement (frein à la dette), approuvée en mars.

Le budget prévoit des investissements importants destinés à relancer la première économie européenne après deux années de contraction, un engagement fort en matière de dépenses de défense et une augmentation de 3 milliards d’euros de l’aide à l’Ukraine.

Le budget de base, dont les dépenses totales s’élèvent à 524,5 milliards d’euros, comprend des investissements de 58,3 milliards d’euros.

En incluant les investissements réalisés via des fonds spéciaux, exemptés de la mesure dite de « frein à la dette » allemande, le total des investissements s’élève à 126,7 milliards d’euros, en hausse de 10 % par rapport à 2025 et après une augmentation de 55 % cette année par rapport à 2024.

De la même manière, le budget de base prévoit un emprunt de 97,9 milliards d’euros en 2026, mais si l’on ajoute les emprunts contractés via les fonds spéciaux pour les infrastructures et la défense, la nouvelle dette totale dépassera 180 milliards d’euros, soit plus de trois fois les 50,5 milliards d’euros d’emprunts contractés en 2024 sous le gouvernement précédent.

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Arrestation de Chayma Issa en pleine manifestation

Chayma Issa, membre du Front de salut national condamnée à vingt ans de prison dans une affaire de complot contre la sûreté de l’État, a été arrêtée samedi 29 novembre 2025 lors d’une manifestation en défense des libertés à Tunis. Selon les présents, des agents en civil l’ont appréhendée rapidement au milieu de la foule, provoquant un grand émoi parmi les participants.

Cette arrestation a déclenché une vive indignation parmi les manifestants. Malgré une tension accrue et un dispositif sécuritaire renforcé, les protestataires ont maintenu leur rassemblement, illustrant un climat de colère et une détermination à défendre leurs libertés.

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Le trafic reprend en mer Rouge et redistribue les cartes du marché des pétroliers

La réactivation de la route maritime de la mer Rouge constituera un tournant pour le marché des pétroliers, car elle neutralisera le principal facteur géopolitique qui alimente actuellement la hausse cyclique des pétroliers transportant du pétrole brut et intensifie la pression sur les pétroliers transportant des produits raffinés. 

Depuis deux ans, le trafic maritime mondial contourne le détroit de Bab el-Mandeb et le canal de Suez, en raison de la crise provoquée par les attaques des Houthis.

Le contournement du cap de Bonne-Espérance a considérablement allongé les distances et les temps de navigation, créant une demande artificielle de tonnage et faisant grimper les taux de fret, notamment pour les navires transportant du pétrole brut. Cette situation ne reflète pas une croissance organique du marché, mais résulte temporairement d’une déviation du trafic maritime.

Selon un rapport de BIMCO, publié vendredi 28 novembre, le retour potentiel des navires en mer Rouge « semble plus proche que jamais ». Si ce retour se traduit par la restauration d’un transit normal via Suez, la demande de pétroliers devrait chuter en territoire négatif.

En clair, le marché perdra l’avantage exceptionnel que conférait l’allongement nécessaire de la durée du voyage. Les taux de fret actuels ne reflètent pas une augmentation constante du volume de marchandises, mais un allongement de la durée d’utilisation des navires dû à l’instabilité géopolitique. Si cette instabilité se résorbe, le marché reviendra à son niveau d’avant la crise, privant ainsi le secteur de l’avantage temporaire qui sous-tend les prévisions optimistes.

L’évaluation de Niels Rasmussen, analyste en chef de BIMCO, concernant le renforcement des pétroliers transportant du pétrole brut et la faiblesse des pétroliers transportant des produits raffinés, n’est valable que si les flux commerciaux actuels restent inchangés.

Cette formulation n’est plus considérée comme sûre. Le secteur du transport maritime de produits pétroliers est déjà sous pression en raison d’un carnet de commandes bien rempli et d’une faible demande.

Si le transit via l’Érythrée est rétabli, la réduction des distances pèsera davantage sur le bilan, limitant les besoins en flotte disponible et renforçant la tendance négative.

BIMCO n’a pas officiellement révisé ses prévisions, mais la reconnaissance qu’un retour en mer Rouge est possible annule de fait toute perspective de rentabilité durable pour les pétroliers.

Le marché repose actuellement sur un modèle de transport façonné par la crise et non par des paramètres commerciaux ou énergétiques stables. Une fois le transit rétabli, les temps de navigation seront réduits, la flotte retrouvera son rythme d’exploitation normal et la demande sera limitée.

L’évolution de la situation en mer Rouge, initialement perçue comme un facteur de perturbation, pourrait devenir un catalyseur de normalisation du marché. L’ampleur de cette correction dépendra de la confiance des entreprises dans la stabilité de la région, du coût des assurances et de la rapidité avec laquelle les compagnies maritimes rétabliront les liaisons via Suez.

D’ici là, le marché dans son ensemble demeure en phase de transition, les perspectives pour les transporteurs de pétrole brut étant jugées fragiles et celles pour les transporteurs de produits raffinés restant négatives. L’ampleur réelle des bouleversements apparaîtra lorsque les circonstances géopolitiques cesseront de dicter le marché du fret et que la dynamique reviendra à ses fondamentaux, l’offre et la demande.

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