Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Budget 2026-Ridha Chkoundali: hausses ciblées, baisses surprenantes

La répartition des budgets des ministères  pour 2026, hors dépenses de financement, urgences et crédits non alloués, s’élève à 5,7454 milliards de dinars contre 5,3016 milliards en 2025. C’est ce qu’a révélé  l’expert en économie, Ridha Chkoundali via son post fb.

Ridha Chkoundali estime que le gouvernement ne prévoit pas de créer la Cour constitutionnelle en 2026. Tout en ajoutant que le ministère des Finances n’ayant pas alloué de budget à cette fin.  En revanche, un budget de 10 millions de dinars est attribué au Conseil supérieur de l’éducation, récemment créé.

Et poursuivre: « Deux ministères voient leurs crédits diminuer : celui de l’Économie et de la Planification subit une baisse de 62,7 millions de dinars, jugée acceptable dans la perspective de l’achèvement des consultations pour le plan quinquennal 2026-2030. En revanche, la forte réduction de 110,22 millions de dinars du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie étonne, surtout dans le contexte de la crise du Groupe chimique de Gabès et des demandes de démantèlement des unités, ainsi que face à la croissance notable (+30% au T2 2025) du secteur du phosphate. « 

Avant d’ajouter: « Ce secteur nécessite des investissements importants, notamment pour le renouvellement du matériel de transport ferroviaire et des équipements. Le ministère du Tourisme subit également une baisse de crédits de 7,6 millions de dinars, malgré une croissance de près de 7% au deuxième trimestre, un secteur qui aurait besoin de davantage de soutiens pour consolider sa reprise.Sur le plan social, la plupart des augmentations budgétaires sont attribuées à l’Éducation (+656 millions de dinars), aux Affaires sociales (+612,5 millions), à la Santé (+350 millions) et aux Transports (+190,8 millions), soit un total de près de 1,81 milliard de dinars. « 

Et de conclure: « Ces hausses devront toutefois se traduire concrètement en améliorations des services, ce que le ministère devra justifier lors des débats parlementaires. Les ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale bénéficient aussi d’augmentations importantes, respectivement de 308,8 millions et 569 millions de dinars. Enfin, les crédits alloués à la présidence du gouvernement et à la présidence de la République augmentent modestement, de 13,5 millions et 15,4 millions de dinars respectivement. »

L’article Budget 2026-Ridha Chkoundali: hausses ciblées, baisses surprenantes est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Scope rétrograde la note des Etats-Unis à AA-

L’agence de notation européenne, Scope, a abaissé la note des Etats-Unis. Et ce, après plus de trois semaines de blocage qui ont conduit à un arrêt de certaines activités du gouvernement fédéral. 

La première économie mondiale est désormais notée AA- par Scope, l’agence de notation européenne. Soit trois crans en dessous de la note maximale. Scope avait averti que l’impasse au Congrès des Etats-Unis était un facteur dans la dégradation de la note de l’économie américaine, rapporte Bloomberg.

« La détérioration continue des finances publiques et l’affaiblissement des normes de gouvernance conduisent à la dégradation de la note », explique Scope. « L’affaiblissement des normes de gouvernance réduit la prévisibilité de la politique américaine, augmente le risque d’erreurs politiques et limite la capacité du Congrès à relever les défis budgétaires structurels du pays », poursuit-elle.

La notation de Scope est inférieure de deux crans à celles des autres agences de notation, Fitch Ratings, Moody’s Ratings et S&P Global Ratings. Ces quatre agences, ainsi que Morningstar DBRS, sont les cinq agences dont les notations sont utilisées par la Banque centrale européenne.

Les États-Unis ont perdu leur meilleure note auprès des cinq agences, suite à sa dégradation par Moody’s en mai.

Dernièrement, le Fonds monétaire international (FMI) a prévu que la dette publique américaine atteindrait 140 % du PIB d’ici quatre ans, soit une augmentation de 15 points de pourcentage par rapport à 2025. Cela signifie qu’elle serait désormais plus importante que celle de n’importe quel pays européen, même de l’Italie et de la Grèce.

Scope avait abaissé ses perspectives pour la note de crédit des États-Unis en 2023 et les a maintenues négatives depuis. Le 1er octobre, Eiko Sievert, analyste couvrant les États-Unis, a averti que l’impasse autour de la fermeture du gouvernement était « négative pour le crédit » et que, même si un défaut de paiement dû à des conflits politiques était peu probable, le risque augmentait.

L’article Scope rétrograde la note des Etats-Unis à AA- est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’Equinor renforce ses investissements dans les hydrocarbures algériens

L’Algérie poursuit ses efforts pour attirer les investissements étrangers dans le secteur de l’énergie. Une société internationale de pétrole et de gaz norvégienne Equinor ayant exprimé son intérêt à accroître ses investissements dans le pays.

C’est ce qu’il ressort d’une réunion entre le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, dimanche 26 octobre 2025, au siège du ministère, et le vice-président exécutif de l’exploration et de la production de la société norvégienne Equinor, Philippe Mathieu.

Le communiqué qui en est sorti précise que les deux parties ont souligné lors de la réunion l’importance de renforcer la coopération dans les domaines de la recherche, de l’exploration et de la production d’hydrocarbures. En plus de développer des projets conjoints entre la société pétrolière et gazière publique Sonatrach (Algérie) et Equinor. Notamment dans les champs d’In Salah et d’In Amenas, qui sont considérés comme des exemples marquants de partenariats techniques réussis.

M. Arkab a souligné que l’Algérie s’engage à offrir un environnement d’investissement stimulant qui assure la transparence et la compétitivité. Ce qui permet aux entreprises internationales d’étendre leur présence sur le marché algérien et de contribuer au développement du secteur des hydrocarbures, pilier fondamental de l’économie nationale.

Nouveaux horizons pour l’énergie propre et les investissements étrangers

La réunion a permis de discuter des futures opportunités de coopération entre les deux parties dans les domaines de l’énergie à faible émission de carbone et des technologies environnementales modernes, l’Algérie affirmant sa disposition à faciliter l’inclusion des entreprises internationales spécialisées dans les énergies renouvelables dans ses plans de transition énergétique.

Lors de cette réunion, le ministre algérien a fait une présentation détaillée du nouveau cadre juridique du secteur des hydrocarbures. Lequel comprend des incitations fiscales et procédurales visant à attirer davantage d’investissements. Et ce, notamment dans l’exploration, le développement des champs et la production de carburants à faibles émissions.

De son côté, Equinor a exprimé sa volonté d’élargir son partenariat avec l’Algérie pour inclure des projets de capture et de stockage du carbone (CSC) et la production de carburants propres et respectueux de l’environnement, conformément aux objectifs de développement durable et aux efforts visant à réduire l’empreinte carbone de l’industrie mondiale des carburants.

Philippe Mathieu, vice-président exécutif d’Equinor, a souligné que l’entreprise considère l’Algérie comme un environnement d’investissement stable, bien placé pour devenir un pôle énergétique régional.

L’article L’Equinor renforce ses investissements dans les hydrocarbures algériens est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le budget de la municipalité de Sfax pour 2026 évalué à 125 MDT

Le budget de la municipalité de Sfax pour l’année 2026 est estimé à 125 millions de dinars (MDT), soit une augmentation de 11,6 % par rapport à 2025.

Le secrétaire général de la mairie, Farhat Brik, cité par l’Agence TAP, indique que ce montant de répartit entre 76 MDT à titre de dépenses ordinaires et 49 MDT à titres de dépenses de développement.

La municipalité de Sfax entamera la réalisation des projets programmés en 2026 dès l’approbation dudit budget.

L’article Le budget de la municipalité de Sfax pour 2026 évalué à 125 MDT est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Cameroun : Et de 8 pour Paul Biya

Paul Biya a été réélu président du Cameroun avec 53,66 % des voix, face à Issa Tchiroma Bakary, d’après le Conseil constitutionnel. Au pouvoir depuis 1984, cette élection constitue donc son huitième mandat à la tête du pays.

D’ores et déjà, des affrontements ont éclaté dimanche entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition soutenant Issa Tchiroma Bakary, qui ont fait quatre morts.

Ce dernier revendique la victoire à la présidentielle avec 54,8% des voix, selon son propre décompte, rejetant les résultats officiels du Conseil constitutionnel qui donnent la victoire de Paul Biya avec 53,66 %. Pour Bakary, il s’agit d’une « falsification » et d’un « bourrage des urnes » dans une vidéo publiée sur Facebook.

Après avoir appelé à des manifestations pacifiques, les partisans de Bakary se sont mobilisés dans plusieurs villes du pays.

L’article Cameroun : Et de 8 pour Paul Biya est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’amélioration des relations entre les Etats-Unis et la Chine fait grimper le pétrole

Les perspectives d’un apaisement dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine font monter un peu les prix du pétrole, dans les échanges asiatiques dans la matinée du lundi 27 octobre.

En effet, les deux premières puissances économiques mondiales ont signé un accord-cadre commercial ces derniers jours à Kuala Lumpur, en marge du sommet de l’ASIAN.

Cet accord devrait atténuer les préoccupations concernant l’impact des droits de douane et des restrictions sur les exportations et leurs effets potentiels sur la croissance économique mondiale.

Ainsi, les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 0,7 %, pour atteindre 66,40 dollars le baril.

Quant aux contrats à terme sur le West Texas Intermediate (WTI), ils ont gagné 0,75 %, pour atteindre 61,96 dollars, après des hausses respectives de 8,9 % et 7,7 % la semaine précédente.

L’article L’amélioration des relations entre les Etats-Unis et la Chine fait grimper le pétrole est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie – BERD : renforcement de la coopération pour le développement 2026-2030

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh a rencontré ce lundi 27 octobre 2025 une délégation composée de plusieurs conseillers du conseil d’administration de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), actuellement en visite de travail en Tunisie.

Les échanges ont principalement porté sur la coopération financière et technique en cours entre la Tunisie et la BERD, ainsi que sur les perspectives de son renforcement dans la prochaine phase.

Lors de cette réunion, à laquelle participait également la directrice du bureau de la Banque à Tunis, Nodira Mansurova, le ministre a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des relations bilatérales. Tout en soulignant sa volonté de les renforcer et de diversifier leurs domaines dans le cadre du plan de développement 2026-2030.

De son côté, Emily Keenan, cheffe de la délégation, a précisé que cette visite vise à s’informer en détail sur l’état d’avancement des différents axes et programmes de coopération entre la BERD et la Tunisie. Ainsi qu’à mieux saisir les orientations et priorités de développement pour la période à venir. Et ce, afin d’assurer une bonne coordination dans la préparation des futurs programmes de travail.

L’article Tunisie – BERD : renforcement de la coopération pour le développement 2026-2030 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Répartition du budget de l’Etat de 2026 : les grandes tendances sectorielles

Le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026) prévoit des ajustements notables dans la répartition des crédits alloués aux différents ministères. Confirmant ainsi les priorités gouvernementales pour la prochaine année en termes de budget de l’Etat. 

Avec des chiffres exprimés en millions de dinars, le budget alloué aux ministères fait apparaître des augmentations significatives et quelques baisses, reflétant les défis économiques et sociaux auxquels le pays fait face.

Au premier rang des bénéficiaires figure le ministère de l’Éducation. En effet, son budget augmente de 8 044 millions de dinars en 2025 à 8 700 millions en 2026. Cette hausse traduit la volonté de renforcer le secteur éducatif face aux exigences de modernisation et de développement des compétences.

Le ministère de la Santé voit également son budget s’accroître, passant de 4 000 millions à 4 350 millions. Cela souligne l’importance grandissante accordée à la santé publique, notamment après les défis sanitaires récents.

En outre, le secteur social est particulièrement soutenu, avec le Ministère des Affaires sociales dont le budget grimpe de 3 468 à 4 080 millions de dinars. De même, le ministère de la Femme, de l’Enfance et des Seniors bénéficie d’une légère hausse, de 262 à 287 millions. Ce qui témoigne d’une attention accrue aux groupes vulnérables.

De plus, les ministères de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement et de la Justice enregistrent eux aussi des augmentations de leurs budgets respectifs. Tout comme le Ministère de la Défense, qui voit ses crédits passer de 4 445 à 5 014 millions, signe d’une volonté de renforcer la sécurité nationale.

Toutefois, certains ministères voient leur budget diminuer ou se stabiliser. Par exemple, le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie subit une baisse marquée. Les allocations passant de 7 435 millions à 5 325 millions. Un ajustement possiblement lié à des réformes structurelles en cours.

Parmi les autres changements, on note une légère diminution pour le Ministère du Tourisme. Ainsi, ses crédits passent de 176 à 166,5 millions, reflet des défis persistants dans ce secteur stratégique.

En somme, la répartition budgétaire de 2026 met en lumière la priorité donnée à l’éducation, la santé, la sécurité, et les services sociaux.  Ce qui met en valeur l’orientation sociale du PLF2026. Tout en intégrant des ajustements budgétaires adaptés à la conjoncture économique du pays.

 

 

 

L’article Répartition du budget de l’Etat de 2026 : les grandes tendances sectorielles est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Trump augmente les tarifs douaniers sur le Canada de 10 % supplémentaires

Donald Trump a annoncé, via un message sur Truth Social, avoir augmenté les tarifs douaniers sur le Canada de 10 % au-delà du taux qu’il a déjà imposé. Et ce, à la suite d’une publicité « trompeuse » mettant en vedette Reagan.

Le post de Trump en détail :

« Le Canada a été pris en flagrant délit de diffusion d’une publicité trompeuse concernant le discours de Ronald Reagan sur les tarifs douaniers. La Fondation Reagan a déclaré avoir créé une campagne publicitaire utilisant des extraits audio et vidéo du président Ronald Reagan. Cette publicité déforme le discours présidentiel et le Canada n’a ni demandé ni obtenu l’autorisation d’utiliser et de modifier ces déclarations. La Fondation et l’Institut Ronald Reagan examinent actuellement leurs recours juridiques à ce sujet.

Le seul but de cette escroquerie était d’aider le Canada à obtenir la « sauvegarde » de la Cour suprême des États-Unis concernant les tarifs douaniers qu’il utilise depuis des années pour nuire aux États-Unis. Les États-Unis peuvent désormais se défendre contre les tarifs canadiens élevés et excessifs (et ceux du reste du monde !).

Ronald Reagan adorait les tarifs douaniers pour des raisons de sécurité nationale et économiques, mais le Canada a déclaré qu’il ne les aimait pas ! Leur publicité aurait dû être retirée immédiatement, mais ils l’ont laissée diffusée hier soir pendant les World Series, sachant pertinemment qu’il s’agissait d’une arnaque.

En raison de cette grave déformation des faits et de cette action hostile, j’augmente les tarifs douaniers imposés au Canada de 10 % par rapport au taux qu’il paie déjà ».

L’article Trump augmente les tarifs douaniers sur le Canada de 10 % supplémentaires est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Scott Bessent : « Nous avons conclu un accord-cadre avec la Chine »

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré qu’il avait conclu un « accord-cadre très substantiel » avec le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, qui empêcherait les droits de douane américains de 100 % sur les produits chinois et permettrait de reporter temporairement les contrôles sur les exportations de terres rares en provenance de Chine.

M. Bessent a déclaré le 26 octobre lors d’une interview accordée à l’émission « Meet the Press » sur NBC que l’accord conclu à Kuala Lumpur, en Malaisie, permettrait aux présidents Donald Trump et Xi Jinping de discuter d’une coopération commerciale plus approfondie jeudi 30 octobre 2025.

L’ordre du jour portera notamment sur un commerce plus équilibré entre les États-Unis et la Chine, les achats chinois de soja américain et d’autres produits agricoles, ainsi que la maîtrise de la crise du fentanyl aux États-Unis.

Interrogé sur la mise à exécution par les États-Unis de leur menace d’imposer des droits de douane de 100 % sur les produits chinois, Bessent a répondu : « Non, et je m’attends également à ce que nous obtenions une sorte de répit sur le contrôle des exportations de terres rares dont les Chinois avaient discuté ». Les conditions finales seraient arrêtées par Trump et Jinping.

Plus tôt, le chef de l’équipe de négociation commerciale de la Chine, Li Chenggang, avait déclaré que les responsables économiques de la Chine et des États-Unis étaient parvenus à un consensus initial sur une série de questions, notamment la prolongation de leur trêve commerciale, le fentanyl et les contrôles à l’exportation.

En marge du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN)(ASEAN), Li Qiang (le Premier ministre) et He Lifeng se sont entretenus avec le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, sur la désescalade de la guerre commerciale.

L’article Scott Bessent : « Nous avons conclu un accord-cadre avec la Chine » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

De la vision à l’action : l’ONU célèbre 80 ans d’impact mondial avec un guide pratique

Une cérémonie marquant le 80eème anniversaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) a été l’occasion, vendredi 24 à Tunis, de présenter un nouveau guide pratique du système opérationnel des Nations unies, intitulé « The UN at Country Level : A Practical Guide to the United Nations Operational System ».

Présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, la cérémonie s’est tenue au siège de l’Académie diplomatique internationale de Tunis. Et ce, en présence de la coordinatrice résidente des Nations unies en Tunisie, de l’ambassadeur de Suisse à Tunis, de chefs de missions diplomatiques, de représentants d’organisations onusiennes et internationales, ainsi que de hauts responsables.

Publié par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse, cet ouvrage de près de 140 pages se veut un instrument de transparence et de compréhension du système opérationnel de l’ONU au niveau des pays. Il vise à démystifier le fonctionnement opérationnel de l’organisation en décrivant la manière dont ses agences, fonds et programmes interagissent sur le terrain.

Structuré en dix chapitres pouvant être lus indépendamment, le guide couvre de manière accessible les mandats de l’ONU en matière de paix, de droits humains et de développement durable. Ainsi que son système opérationnel, son implantation selon les contextes nationaux, ses mécanismes de financement et la conception de ses programmes pays.

Destiné aux diplomates, aux responsables gouvernementaux, aux partenaires internationaux, aux universitaires et aux acteurs de la société civile, il arrive à un moment crucial où la réforme du système des Nations Unies et le renforcement de la cohérence entre ses piliers sont au cœur des débats internationaux.

Pour la Tunisie, cet ouvrage constitue un outil précieux pour mieux comprendre la structure, la coordination et le financement de la présence onusienne dans le pays, renforcer le dialogue entre le gouvernement, les agences de l’ONU et les partenaires internationaux, et mieux aligner les efforts nationaux avec l’Agenda 2030 ainsi qu’avec les objectifs de cohérence entre développement, action humanitaire et paix.

En offrant une vue d’ensemble systémique et accessible du fonctionnement de l’ONU sur le terrain, ce guide, disponible en ligne sur le site understandingtheun.org, sera régulièrement mis à jour. Il ne s’agit pas d’un document juridique, mais d’un outil pédagogique visant à rendre le système onusien plus accessible et transparent.

L’article De la vision à l’action : l’ONU célèbre 80 ans d’impact mondial avec un guide pratique est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Législatives en Argentine : Milei déjoue tous les pronostics 

Le président ultralibéral argentin, Javier Milei, a salué la victoire écrasante de son parti aux élections de mi-mandat, dimanche 26 octobre, la qualifiant de « tournant ». Il s’est engagé à poursuivre sur la « voie des réformes ». Ces élections constituent « une confirmation du mandat que nous avons reçu en 2023 », a-t-il déclaré lors d’un discours devant ses partisans à Buenos Aires.

Avec 97 % des votes dépouillés, le parti La Libertad Avanza (La Liberté avance) a obtenu 40,7 % contre 31,6 % pour l’opposition péroniste. Contredisant ainsi de nombreux sondages qui prédisaient une élection serrée.

Le parti de Milei devrait presque tripler sa force parlementaire et, avec l’aide de ses alliés, ne permettra pas à l’opposition de passer outre ses vetos sur des lois qui, selon le président, menaceraient l’équilibre budgétaire.

Dans ce contexte, Milei souligne que La Libertad Avanza augmentera son nombre de députés de 37 à 101 (sur un total de 257) et son nombre de sénateurs de six à 20 (sur un total de 72). Il compte sur certaines figures de l’opposition pour conclure des accords de base sur les réformes.

 

Lire aussi: Argentine : Javier Milei dévoile ses réformes de « thérapie de choc »

 

A rappeler que les élections de mi-mandat en Argentine ont constitué un test pour Milei, car elles vont déterminer sa capacité à poursuivre ses réformes favorables au marché et ses politiques d’austérité drastiques durant la seconde moitié de son mandat. Pari réussi, puisque son parti a réussi à renforcer sa présence au Congrès, obtenir la confiance des marchés, surtout avec le soutien du président américain Donald Trump, qui a récemment promis un important plan de sauvetage pour l’économie argentine, mais avait menacé de reculer en cas de revers électoral pour son homologue.

L’article Législatives en Argentine : Milei déjoue tous les pronostics  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Etats-Unis et Chine : entre accord commercial et confrontation géopolitique

L’évolution positive des négociations entre la Chine et les Etats-Unis ouvrent la voie vers un accord commercial de nature à suspendre la guerre des droits de douane lancée par Donald Trump. La rencontre prévue jeudi 30 octobre entre ce dernier et Xi Jinping (la première sous le second mandat du président américain) pourrait consacrer ce « deal » dont la portée intéresse le commerce mondial.

 

Ainsi, la taxation à 100 % des produits chinois – un temps évoqué par Trump – n’est plus à l’ordre du jour. Toutefois, la baisse des tensions entre les deux grandes puissances mondiales ne remet pas en cause leur adversité structurelle : le siècle sera celui de leur confrontation ou ne sera pas.

 

Une rivalité globale

 

Les relations internationales contemporaines sont marquées par une dynamique de rattrapage de la Chine sur les Etats-Unis, qui affecte la géopolitique et la géoéconomie mondiales s’intensifie.

 

Si la rivalité sino-américaine est d’abord technologique (compte tenu des conséquences stratégiques de ce volet), celle-ci s’exacerbe et revêt un caractère multidimensionnel. Dans leur document stratégique d’octobre 2022, les Etats-Unis reconnaissent ainsi que la « Chine est le seul concurrent qui a l’intention de reformater l’ordre international et qui, chaque jour davantage, dispose des moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques pour ce faire ».

 

De part et d’autre du Pacifique, les deux grandes puissances mondiales se perçoivent comme des « adversaires systémiques ». La Chine conteste le leadership mondial des Etats-Unis et assume désormais sa volonté de puissance sur la scène internationale. Le Parti communiste chinois a pour ambition de faire de la Chine un « grand pays moderne dans tous les domaines » en 2035 et une puissance de « premier rang mondial » en 2049 (date du centième anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine).

Si la rivalité sino-américaine structure en partie la reconfiguration des relations internationales contemporaines, sa nature interroge. D’un côté, cette compétition multidimensionnelle n’exclut ni le dialogue ni la coopération. De l’autre, le risque de basculement dans la conflictualité armée n’est pas à écarter. Une telle hypothèse se cristallise autour du cas de Taïwan, entité politique née de la guerre civile chinoise entre communistes et nationalistes.

 

Taiwan : point de cristallisation de la confrontation

 

La position de Pékin est claire, indéfectible : le règlement de cette question relève des affaires intérieures, car l’île de Taïwan fait partie – historiquement, géographiquement et culturellement – de la souveraineté chinoise. L’unification est juste une affaire de temps. Reste que l’écrasante majorité de la population taïwanaise est attachée à son indépendance et à sa singularité socio-politique (une « démocratie occidentalisée »).

 

La pression sur l’île (manœuvres aériennes et exercices de simulation d’assaut amphibie) n’entame pas cette volonté et cette identité. Du côté de Washington, Taïwan bénéficie d’un soutien diplomatique, financier et militaire. La doctrine américaine consiste à s’opposer à tout changement unilatéral du statu quo. Ce qui signifie pour les Etats-Unis : « Ni indépendance, ni réunification » sans l’accord de la population taïwanaise.

 

La doctrine de l’ambiguïté stratégique qui prévaut depuis 1979 n’exclut pas une intervention militaire en cas d’offensive chinoise contre Taïwan. Aussi, lorsque la Chine a tenté de s’opposer aux réformes démocratiques mises en place par le régime taïwanais (y compris par le lancement d’une série de tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises), les Etats-Unis ont déployé leur VIIe flotte. Cette crise du détroit de Taïwan (1995-1996) marque le point de départ d’une montée des tensions diplomatiques et militaires entre les deux grandes puissances.

 

La conflictualité potentielle au sujet de Taïwan ne s’explique que par des raisons géostratégiques. En effet, Taïwan est le premier producteur mondial de semi-conducteurs. Son fleuron national, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), produit l’essentiel des puces les plus sophistiquées au monde dont demeurent dépendants les économies des Etats-Unis comme de la Chine.

 

La rivalité sino-américaine questionne, plus largement, le positionnement des Européens, mais aussi des anciens pays du Sud global. Forte de son passé tiers-mondiste, la nouvelle puissance mondiale refuse d’être perçue comme une puissance impérialiste face à des pays du Sud engagés sur la voie de l’émancipation.

L’article Etats-Unis et Chine : entre accord commercial et confrontation géopolitique est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Revue économique et financière hebdo au 24 octobre 2025 : équilibre fragile … maîtrisé

A l’ international : marchés sous pression, entre prudence et incertitude

La scène économique mondiale reste marquée par une forte volatilité liée à la conjonction de facteurs géopolitiques et monétaires. Le ralentissement de la croissance mondiale s’accentue, notamment en Europe, où la BCE maintient une politique de taux élevés pour contenir une inflation encore au-dessus de sa cible. Aux États-Unis, la Réserve fédérale poursuit une approche prudente, temporisant toute baisse de taux dans un contexte de résilience de l’emploi et d’endettement public record.

Sur les marchés financiers, les investisseurs demeurent attentistes : les places boursières européennes ont connu des séances hésitantes. Tandis que le dollar reste relativement ferme face à l’euro.

Les cours du pétrole évoluent autour de 85 dollars le baril, soutenus par les tensions persistantes au Moyen-Orient et les réductions de production décidées par l’OPEP+.

Les marchés émergents, notamment africains, subissent une pression croissante sur leurs devises face au durcissement monétaire global. Cette situation alimente des sorties de capitaux, accentuant les besoins de financement extérieur et pesant sur les balances de paiements.

 

En Tunisie, une liquidité bancaire sous surveillance

En Tunisie, les indicateurs monétaires récents mettent en évidence une liquidité bancaire toujours tendue, malgré quelques signes de rééquilibrage. Le solde du compte courant du Trésor s’est contracté à 1 325,8 MDT, contre 2 136,3 MDT un an plus tôt, traduisant la montée des besoins de financement de l’État. Les comptes ordinaires des banques affichent un niveau modéré de 357 MDT, signe d’une gestion serrée des ressources.

Les billets et monnaies en circulation s’élèvent à 25 226 MDT, en légère hausse, reflet de pressions saisonnières liées à la fin d’année. Face à cette situation, la Banque centrale de Tunisie demeure le pivot du système, ajustant finement son intervention.

Le volume global de refinancement s’établit à 11 763 MDT, en léger repli. Les appels d’offres hebdomadaires sont stables à 5 600 MDT. Tandis que les opérations de refinancement à long terme bondissent à 2 628 MDT contre 717 MDT un an plus tôt, signe d’un recours accru à la liquidité structurelle.

Le taux du marché monétaire reste ancré à 7,49 %, très proche du taux directeur de 7,5 %, traduisant une stabilisation bienvenue après plusieurs années de durcissement.

Des fondamentaux externes globalement stables

Les avoirs nets en devises atteignent 25 006 MDT, équivalant à 107 jours d’importation, un niveau satisfaisant mais en léger recul par rapport aux 111 jours enregistrés en 2024. Le dinar tunisien montre une résilience notable : il se maintient autour de 3,41 TND pour un euro et s’apprécie face au dollar, désormais autour de 2,93 TND, bénéficiant du repli du billet vert sur les marchés internationaux.

Les entrées de devises confirment cette solidité. Les recettes touristiques cumulées atteignent 6 715 MDT, en hausse de près de 8 % sur un an, tand que les transferts des Tunisiens à l’étranger progressent de 7,6 % à 6 992 MDT. Ces flux soutiennent la stabilité du dinar et atténuent les tensions sur les réserves. En revanche, le service de la dette extérieure reste élevé, à 10 863 MDT, bien que légèrement inférieur au niveau de l’année précédente.

Le marché financier entre prudence et repositionnement

Sur le marché monétaire, la Banque centrale affiche une volonté de maintenir un équilibre délicat entre soutien à la liquidité et maîtrise des tensions inflationnistes. La réduction des opérations d’open market et la stabilisation du refinancement global illustrent cette approche mesurée.

Le marché des Bons du Trésor traduit un repositionnement stratégique de la dette publique. Les émissions à court terme reculent fortement à 3 010 MDT. Quant aux Bons du Trésor Assimilables à moyen et long termes, ils s’envolent à 28 607 MDT, contre 17 003 MDT un an auparavant. Cette évolution témoigne d’une gestion proactive visant à allonger la maturité de la dette et à réduire la pression du refinancement immédiat.

La Bourse de Tunis reste calme, marquée par un volume d’échanges modéré et une préférence pour les valeurs bancaires et d’assurances. Les investisseurs institutionnels observent une attitude prudente, dans l’attente des orientations définitives du projet de loi de finances 2025, dont les mesures fiscales et budgétaires pourraient influencer les perspectives sectorielles.

Des perspectives de stabilité relative

À court terme, la Tunisie devrait maintenir une stabilité monétaire soutenue par la vigueur du dinar et la solidité des flux extérieurs. La dynamique du tourisme et des transferts demeure un atout majeur pour la balance des paiements. Toutefois, les marges de manœuvre budgétaires resteront limitées face à la hausse des besoins de financement et à la rigidité des dépenses publiques.

À moyen terme, l’équilibre économique dépendra de la coordination entre la politique budgétaire (Cf : LF2026 à l’examen) et monétaire. Une réduction progressive du recours à la dette à court terme, associée à des réformes structurelles ciblant la productivité, sera déterminante pour renforcer la compétitivité nationale. Car, faute de relance effective, le pays s’expose au risque d’une croissance atone accompagnée d’une inflation d’origine structurelle, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’alimentation.

Un équilibre fragile mais maîtrisé

Le paysage économique tunisien au 24 octobre 2025 se caractérise par une stabilisation fragile mais réelle. La Banque centrale, en jouant le rôle d’arbitre prudent, parvient à maintenir une cohérence entre les besoins de financement et la stabilité du dinar. Les recettes extérieures offrent une respiration bienvenue, mais les pressions budgétaires et la dépendance à l’endettement exigent une vigilance de tous les instants.

L’enjeu des prochains mois sera de trouver le juste équilibre entre relance et discipline : stimuler la croissance sans compromettre la stabilité monétaire demeure le défi central de l’économie tunisienne.

 

========================

Références :

(1) Sources principales consultées pour le contexte international : World Bank MENAAP (24 oct. 2025), données prix Brent / marché pétrolier (24 oct. 2025), minutes Fed / prises de position récentes, analyses Reuters sur la réaction des marchés aux tensions régionales. (Banque Mondiale)

(2) (*) https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/indicateurs.jsp

(**) https://www.ins.tn/

===============================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article Revue économique et financière hebdo au 24 octobre 2025 : équilibre fragile … maîtrisé est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Huile d’olive : la Tunisie vise les 500.000 tonnes pour 2025

La campagne oléicole 2025 s’annonce exceptionnelle. Le pays pourrait franchir le seuil symbolique des 500.000 tonnes de production, selon les prévisions dévoilées ce dimanche par Fethi Ben Khelifa, représentant de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche. À elle seule, la région de Sfax devrait contribuer à hauteur de 100.000 tonnes, consolidant ainsi sa position de leader national.

Dans une intervention radiophonique sur les ondes de la Radio nationale, au sein de l’émission « Youm Saïd », le syndicaliste a détaillé les atouts qui devraient permettre d’optimiser cette manne agricole. Il a notamment évoqué la mobilisation des instances étatiques de l’Office national de l’huile aux établissements bancaires, en passant par le ministère du Commerce  dont les directives visent à encadrer efficacement la saison. Par ailleurs, une mission du Centre de promotion des exportations a récemment prospecté des marchés asiatiques pour diversifier les débouchés commerciaux.

Un contexte international favorable

Sur le plan mondial, la production d’huile d’olive devrait enregistrer un recul de l’ordre de 10 %, chutant de 3 millions à 2,7 millions de tonnes. Cette contraction de l’offre mondiale représente une opportunité stratégique pour les producteurs tunisiens, qui pourraient écouler leurs stocks à des tarifs avantageux et générer ainsi des revenus substantiels en devises. L’ensemble de la filière  agriculteurs, transformateurs, propriétaires d’huileries et exportateurs  devrait en tirer profit.

Ben Khelifa a toutefois insisté sur plusieurs défis logistiques à relever. La main-d’œuvre pour la récolte doit être disponible en quantité suffisante, tandis que les conditions de transport des travailleurs saisonniers doivent garantir sécurité et respect de la dignité humaine.

Diversification et valorisation : les axes stratégiques

Une récente journée d’étude consacrée au secteur oléicole a formulé plusieurs recommandations structurantes. Parmi elles : le développement d’infrastructures de stockage, l’exploration de nouveaux marchés au-delà de l’espace européen traditionnel l’Asie étant particulièrement ciblée  et le renforcement du conditionnement pour améliorer l’image du produit tunisien. Les participants ont également plaidé pour une intensification de la recherche scientifique, notamment dans les domaines des biotechnologies médicales, alimentaires et aromatiques. L’objectif : exploiter le potentiel thérapeutique et nutritionnel de l’huile d’olive en développant des applications pharmaceutiques et cosmétiques.

Sensibiliser le consommateur local

Le porte-parole syndical a appelé les ministères du Commerce, du Développement des exportations et de la Santé à orchestrer des campagnes de communication auprès du public tunisien. L’enjeu : promouvoir la consommation nationale d’huile d’olive en s’appuyant sur l’expertise de nutritionnistes, professionnels de santé et sociologues.

Fethi Ben Khelifa a par ailleurs suggéré de réaffecter les fonds publics actuellement dédiés à l’importation d’huiles végétales vers le soutien de la filière oléicole nationale. Il a rappelé que la Tunisie dispose désormais d’une production locale d’huiles végétales notamment l’huile de colza  qui se classe en deuxième position derrière l’huile d’olive en termes de qualité nutritionnelle.

 

 

L’article Huile d’olive : la Tunisie vise les 500.000 tonnes pour 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ramaphosa assume : « Nous soutenons la Palestine parce que nous avons vécu l’apartheid »

Pour Matamela Cyril Ramaphosa, la solidarité de l’Afrique du Sud avec la cause palestinienne ne doit rien au calcul politique ni à la recherche d’une quelconque reconnaissance internationale. Le chef de l’État sud-africain l’a martelé sans ambages : cet engagement trouve son origine dans les souffrances endurées par son peuple sous le joug de la ségrégation raciale.

C’est fort de cette conviction que Pretoria a franchi le pas en décembre 2023, traînant Israël devant la Cour internationale de Justice. Le grief ? Des crimes présumés contre l’humanité et des atteintes massives aux droits fondamentaux des Palestiniens, en violation de la Convention sur le génocide.

L’institution de La Haye n’est pas restée sans réagir. Elle a ordonné à Tel-Aviv de mettre en œuvre, en urgence, des mesures destinées à épargner les populations civiles palestiniennes. Une décision qui a fait date. Mais ce coup d’éclat diplomatique n’a guère été du goût de Washington, qui n’a pas caché son irritation face à l’offensive juridique sud-africaine.

L’article Ramaphosa assume : « Nous soutenons la Palestine parce que nous avons vécu l’apartheid » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Joey Hood: « Unis, main dans la main, nous surmonterons ces défis ensemble »

Joey Hood, ambassadeur des États-Unis en Tunisie, a marqué ces trois dernières années par son humilité, sa sincérité, sa simplicité et sa capacité remarquable à convaincre et rapprocher les cultures. Très attentif et très au fait des tendances lourdes qui façonnent un monde en mouvement rapide, il s’est fixé pour objectif – à moins qu’il n’ait fait le pari – de faire de la Tunisie un portail global de l’Afrique au sens également d’un pays exportateur de sécurité et de stabilité, en le dotant de moyens et d’institutions à cet effet. Point besoin d’invoquer les considérations géo-politico-stratégiques, la raison est qu’il y a déployé toute son énergie et sa force tranquille, animé qu’il est par l’amitié qu’il porte au pays. Et qu’il revendique haut et fort. Grand admirateur d’Ibn Khaldoun, il a su puiser dans la sagesse du penseur tunisien pour nourrir son engagement diplomatique. À l’aube de son départ vers une nouvelle mission, conformément aux règles qui régissent les mandats américains, nous avons eu le privilège de le rencontrer une dernière fois. Un moment empreint de réflexion et d’émotion, qui révèle l’homme derrière le diplomate et son attachement profond à la Tunisie. Entretien.

Comment évaluez-vous à ce jour les principales réalisations de votre mandat ?

Les résultats commencent à se faire sentir, mais mon objectif principal demeure le renforcement de la coopération sécuritaire entre nos deux pays. La stabilité est en effet la condition sine qua non pour attirer les investissements.

Nous espérons que le Président Trump accordera une attention particulière à cette question, notamment en lien avec la situation en Libye. La Libye constitue un foyer majeur de menaces terroristes, puisque de larges zones de la région sahélienne sont contrôlées depuis ce pays. Le chaos libyen représente le principal défi à relever.

Pour le mandat du Président Trump, la Libye devrait être une priorité. Les gouvernements tunisien et américain partagent des objectifs communs : stabilité et sécurité par le biais d’un processus libyo-libyen, retrait des forces et influences étrangères, souveraineté du pays sur son avenir. J’ai été le premier haut responsable américain depuis 2014 à visiter la Libye, et la position des États-Unis demeure alignée sur les intérêts tunisiens. Le chemin sera long et difficile, mais avec une alliance solide entre la Tunisie et les États-Unis, les chances de succès pour les Libyens sont élevées.

En partenariat avec les autorités tunisiennes, nous avons investi plus de 200 millions de dollars dans un projet de surveillance des frontières de la Tunisie avec la Libye, visant à renforcer le contrôle et la rapidité d’intervention face aux trafiquants et aux groupes terroristes.

Il n’y a pas que la frontière libyenne ?

La Tunisie partage deux types de frontières : avec l’Algérie et la Libye, qui présentent des réalités distinctes. La frontière libyenne pose davantage de défis que celle avec l’Algérie, partenaire stratégique important, mais dont le territoire reste vaste et difficile à surveiller.

Nous soutenons les forces transsahariennes tunisiennes et l’armée de l’air à travers des moyens technologiques de surveillance. Nous espérons également que des entreprises américaines apporteront leur expertise dans le domaine des satellites et autres dispositifs.

Cependant, au-delà de la sécurité, il est crucial de favoriser le développement économique. La croissance est aussi une question de sécurité nationale : plus les jeunes Tunisiens trouveront de bonnes conditions de vie sur place, moins ils seront tentés de partir.

À titre d’exemple, deux frères tuniso-américains ont transformé un problème local – l’invasion du « crabe bleu » – qui nui sait aux pêcheurs, en une opportunité d’exportation vers les États-Unis, créant ainsi plusieurs dizaines, voire centaines, d’emplois en Tunisie.

Quel rôle joue la diaspora tunisienne dans le développement de l’innovation et comment les États-Unis encouragent-ils ce dynamisme ?

Il est essentiel de soutenir ces niches innovantes dans les années à venir. De plus, de jeunes talents développent des applications révolutionnaires. Je pense à ce Tunisien basé aux États-Unis qui facilite l’accès au financement pour les étudiants, ou à cet autre, qui étudie le bien-être numérique. Ces réussites offrent un fort potentiel pour l’avenir.

Nous devons encourager ces talents de la diaspora à revenir investir en Tunisie en créant un environnement favorable. Les ambassades américaines jouent un rôle clé dans ces échanges, qu’il s’agisse de Tunisiens américains ou d’entre preneurs américains découvrant la Tunisie. Des exemples re marquables existent déjà, comme George Lucas, qui a choisi le sud tunisien pour le tournage de la saga Star Wars, trans formant cette région en un lieu emblématique.

Il convient de s’appuyer sur cette stabilité et cette sécurité pour viser des objectifs plus ambitieux, notamment dans le commerce et les échanges culturels, avec une vision claire.

Feu Hédi Nouira, figure historique tunisienne, premier gouverneur de la Banque centrale et ancien Pre mier ministre, avait imaginé en son temps une société tunisienne équilibrée sous forme de losange, avec une classe moyenne forte et peu d’extrêmes. Il avait l’ambi tion de faire de la Tunisie le « Singapour de l’Afrique». Pensez-vous que cet objectif soit encore d’actualité ?

C’est une ambition louable, mais qui nécessite des objectifs précis ainsi qu’une feuille de route stratégique et tactique bien définie.

Quel message allez-vous transmettre à votre successeur ?

Tout au long de mon mandat, j’ai souligné l’importance d’adopter une politique claire et programmatique. Aujourd’hui, la stabilité sécuritaire est solidement ancrée, et cette base doit désormais permettre de renforcer la formation et la coopération internationale pour lutter efficacement contre le terrorisme à l’échelle régionale.

Cette approche contribuera également à réduire l’immigra ion irrégulière, tout en favorisant les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux.

La relation entre les États-Unis et la Tunisie est ancienne et solide, avec près de 230 ans d’histoire. Notre coopération militaire, policière et sécuritaire, s’est révélée particulièrement efficace. Elle a aidé la Tunisie à surmonter des périodes difficiles.

Je transmettrai à mon successeur le message d’élargir cette coopération, d’aller au-delà des acquis dans la lutte contre le terrorisme, et de savoir étendre ce succès à d’autres pays de la région, notamment la Libye.

Depuis 2011, le budget tunisien a subi, pour des raisons sécuritaires internes et externes, de fortes pressions, avec une augmentation des dépenses sécuritaires au détriment de l’éducation et de la santé, freinant la reprise économique.

Chaque pays entretient une relation singulière avec les États Unis. La Tunisie a su bâtir une relation mature, où les défis se règlent discrètement et où les succès sont célébrés publiquement.

Cette dynamique constitue une base solide pour envisager des projets innovants et exploiter pleinement le potentiel tunisien.

Nous continuerons d’investir dans le partenariat sécuritaire avec la Tunisie, mais il est indispensable d’aller plus loin. Tel est le conseil que je laisse à mon successeur : ne pas se contenter de célébrer les succès dans la lutte antiterroriste, aussi importants soient-ils, mais étendre ces réussites à d’autres pays comme la Libye et à toute la région pour renforcer la stabilité.

 

Le mot de la fin ?

Depuis le début de mon mandat, la lecture de l’œuvre d’Ibn Khaldoun m’a profondément marqué. Elle m’a enrichi et ac compagné tout au long de ma mission ici. Je souhaite néan moins partager une citation qui me tient particulièrement à cœur : « Le pouvoir de l’être humain, pris isolément, ne suffit pas à obtenir la nourriture nécessaire. C’est grâce à la coo pération que les besoins de plusieurs personnes, bien plus grands que leur nombre, peuvent être satisfaits. De la même façon, chaque individu a besoin de l’aide de ses pairs pour sa protection. Lorsque la coopération mutuelle existe, l’homme obtient à la fois nourriture et armes ».

Je ne trouve pas meilleure expression pour illustrer les fruits de la coopération tuniso-américaine. Je suis convaincu que nous continuerons à avancer ensemble, non seulement dans le domaine de la sécurité, mais aussi sur les plans commercial et économique, de façon équilibrée et souvent discrète, mais toujours fondée sur cette amitié croissante évoquée dès notre premier traité de paix et d’amitié.

Si nous devons intervenir pour vous soutenir aujourd’hui, nous garderons toujours en mémoire ce lien précieux. La situation est difficile, le passage délicat, mais unis, main dans la main, nous surmonterons ces défis ensemble. Ce n’est ni une aide ni un droit : c’est un véritable partenariat.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 930 du 22 octobre au 5 novembre 2025 

L’article Joey Hood: « Unis, main dans la main, nous surmonterons ces défis ensemble » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tourisme aéronautique en Tunisie : un potentiel inexploité

Lors d’un événement aérien organisé à Djerba mettant en vedette montgolfières et planeurs, Houssem Ben Azzouz, à la tête de la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien, a confié à Mosaïque que l’organisation s’attache à enrichir l’offre touristique nationale. Cette stratégie passe par la création de groupements professionnels ciblés dans différents domaines, notamment celui du tourisme aéronautique, identifié comme un pilier stratégique du développement futur du secteur.

Ben Azzouz a précisé que ce type de tourisme, connu en Europe sous l’appellation de « tourisme aéronautique », demeure peu développé en Tunisie malgré des conditions naturelles et climatiques favorables.

Il a indiqué que le secteur du tourisme aéronautique représente un créneau prometteur susceptible d’attirer un large éventail de passionnés et de pilotes, retraités ou en activité, en provenance d’Europe, où leur nombre est estimé à plus de 500 000 pilotes rien qu’en France, en Espagne, en Italie et dans d’autres pays.

Difficultés de formation et complexité du système d’autorisation

Il a ajouté que l’Europe compte des centaines de clubs spécialisés dans l’aviation de loisir et l’aviation organisée, tandis que la Tunisie fait face à plusieurs obstacles qui entravent le développement de ce secteur, notamment les difficultés liées à la formation et la complexité du système d’autorisation. Il a souligné que « de nombreux investisseurs ont tenté d’obtenir des autorisations pour créer des projets dans ce domaine, mais n’y sont parvenus que dans de rares cas ».

Ben Azzouz a également souligné que l’absence de carburant destiné aux petits avions monomoteurs constitue un obstacle supplémentaire, empêchant l’accueil des pilotes européens qui souhaiteraient visiter la Tunisie avec leurs propres appareils durant l’hiver, lorsque les conditions météorologiques les empêchent de voler dans leurs pays.

Élaboration de nouveaux cahiers des charges

Concernant les maisons d’hôtes, Ben Azzouz a précisé que le secteur nécessite encore davantage d’organisation et de soutien. Le responsable a indiqué qu’il existe environ 100 maisons d’hôtes légalement autorisées, tandis que 120 dossiers attendent l’obtention d’autorisations depuis plusieurs années, auxquels s’ajoutent quelque 2 000 maisons d’hôtes exerçant de manière illégale.

Le responsable a précisé que la Fédération travaille actuellement avec les autorités à l’élaboration de nouveaux cahiers des charges, pratiquement finalisés et en cours d’approbation auprès de la Présidence du gouvernement. Il espère qu’ils seront publiés prochainement afin de faciliter l’intégration des activités non réglementées dans le cadre légal.

Il a appelé à l’adoption d’une approche plus réaliste dans le classement des maisons d’hôtes, précisant : « Tous les touristes ne recherchent pas le luxe. Certains préfèrent la simplicité et l’authenticité, ce qui correspond au concept du tourisme alternatif susceptible de contribuer au développement des régions de l’intérieur et de promouvoir une image différente de la Tunisie. »

L’article Tourisme aéronautique en Tunisie : un potentiel inexploité est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Quand la prévention devient une question de vie

L’autopalpation mensuelle, le sommeil avant minuit, une mammographie tous les deux ans après 40 ans. Des gestes simples qui peuvent tout changer. En Tunisie, les professionnels de santé profitent d’Octobre Rose pour marteler un message : 95% des cancers du sein se guérissent s’ils sont détectés à temps. Pourtant, la peur du diagnostic continue de tuer.

Dans les couloirs feutrés des centres de bien-être , une autre bataille se joue. Celle de la sensibilisation. Lors de son passage sur les ondes de RTCI,  Dr Houyem Souidene, qui dirige les centres de thalassothérapie et spa d’une grande chaîne hôtelière du pays, ne mâche pas ses mots : « La peur est notre pire ennemi. Les femmes évitent le dépistage par angoisse, alors que c’est précisément ce dépistage qui les protège. »

La pyramide de la prévention : trois étages, trois urgences

Les médecins raisonnent en trois temps. Premier niveau : empêcher la maladie d’apparaître. Cela passe par des règles d’hygiène de vie que tout le monde connaît mais que peu appliquent vraiment. Se coucher tôt protège le cœur et limite certains risques de cancer. Bouger régulièrement, maintenir son poids dans une fourchette saine (entre 18,5 et 24,9 d’IMC), fuir le tabac et l’alcool comme la peste.

Question alimentation ? Le discours médical a tranché : arrêtez les régimes miracles, les plats industriels bourrés d’additifs, le sucre et le sel en excès. Privilégiez le frais, le local, le varié. Le fameux régime méditerranéen reste l’étalon-or en matière de nutrition préventive.

Deuxième niveau : traquer la maladie avant qu’elle ne s’installe. C’est là qu’intervient le dépistage. Geste mensuel à adopter : palper ses seins trois ou quatre jours après les règles. Rendez-vous obligatoire dès la quarantaine : une consultation gynécologique tous les deux ans, avec mammographie si nécessaire, surtout quand le cancer a déjà frappé dans la famille.

Le Dr Souidene insiste : « Un cancer détecté tôt, c’est un taux de guérison qui dépasse les 95%. C’est colossal. Mais encore faut-il accepter de se faire dépister. »

Au-delà du cancer : accompagner le corps féminin dans toutes ses métamorphoses

La santé des femmes ne se résume pas à la prévention du cancer. Elle traverse des cycles, des tempêtes hormonales, des transformations profondes. De l’adolescence à la ménopause, le corps féminin subit des contraintes spécifiques.

C’est ici que les thérapies par l’eau entrent en scène. Pas comme une mode bien-être, mais comme un complément thérapeutique reconnu. L’eau de mer, saturée d’iode et de minéraux, stimule la thyroïde – cette petite glande qui orchestre métabolisme, poids et rythme cardiaque. Plongée dans un bain marin chargé d’ions négatifs, le corps opère un rééquilibrage électrique qui apaise le système nerveux.

L’eau thermale, elle, jaillit des montagnes avec son cocktail de soufre, zinc et bicarbonate. Anti-inflammatoire naturel, elle soulage les voies respiratoires, apaise psoriasis et eczéma, traite même certaines pathologies digestives ou cardiaques.

Pendant la grossesse (sous contrôle médical), après l’accouchement, à la ménopause, ces soins offrent plus qu’un moment de détente : un accompagnement physique et psychologique face aux bouleversements du corps. L’hydrokinésithérapie freine l’ostéoporose et la perte musculaire, deux fléaux qui guettent les femmes en vieillissant.

Le stress, cet assassin silencieux

Dans cette équation de la santé féminine, un facteur revient sans cesse : le stress. Omniprésent, chronique, sournois. Les centres de soins le savent et adaptent leurs protocoles : massages, réflexologie plantaire qui agit sur les zones réflexes pour harmoniser les organes, bains apaisants.

« Mieux vaut prévenir que guérir », conclut le Dr Souidene. Une formule rebattue ? Peut-être. Mais en cet Octobre Rose, elle résonne comme un appel à l’action. Parce qu’entre savoir et faire, il y a un gouffre que trop de femmes ne franchissent jamais. Par peur, par manque de temps, par inconscience.

Pourtant, trois gestes suffisent : bien manger, se faire dépister, écouter son corps. Trois gestes qui, mis bout à bout, peuvent sauver une vie. La vôtre, peut-être.

L’article Quand la prévention devient une question de vie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌