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Mohamed Ali Malouche, à la tête du conseil de Deloitte Afrique

Un Tunisien de renom, Mohamed Ali Malouche, nommé à la tête du conseil régional de Deloitte Afrique, incarne l’excellence africaine et la connexion dynamique entre la Tunisie et le monde.

Mohamed Ali Malouche a été promu récemment Managing Partner Consulting Services chez Deloitte Afrique, couvrant 19 pays d’Afrique francophone. Il dirige désormais les activités de conseil intégrées, notamment en stratégie, risques, fusions-acquisitions, digital et cybersécurité, pour accompagner la transformation des secteurs public et privé.

Avant cette nomination, il a piloté la practice “Public Sector” chez Deloitte Afrique, contribuant pendant plus de sept ans à la modernisation des administrations publiques sur le continent. Basé entre la Tunisie et Washington DC, il enseigne à Georgetown University l’Entrepreneurship & Innovation in Africa, combinant expertise académique et professionnelle.

Parallèlement, en tant que fondateur et président de Tunisian American Young Professionals (TAYP), il agit depuis plus de dix ans pour renforcer les liens économiques et entrepreneuriaux entre la Tunisie et les États-Unis. Mohamed Ali Malouche représente fièrement la diaspora tunisienne à l’international, valorisant le potentiel économique du pays auprès d’investisseurs mondiaux.

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La voix de Gabès résonne contre la pollution : une mobilisation sans précédent

Les images parlent d’elles-mêmes : ce mardi 21 octobre 2025, les rues de Gabès ont été envahies par des dizaines de milliers d’habitants venus crier leur détresse face à la pollution qui empoisonne leur quotidien.  Selon Mapcheking publié par la page Gabès book, ils sont 113 mille  hommes et enfants, unis par la même colère et une profonde inquiétude pour l’avenir, ont répondu à l’appel des associations de la région. 

Dans un calme empreint de détermination, ces citoyens de tous horizons brandissaient des pancartes et chantaient à l’unisson l’exigence d’un changement immédiat : la fermeture des unités polluantes du complexe chimique de Chott Essalem.

Dans cette ville où la solidarité est plus forte que jamais, une grève générale a aussi paralysé la vie quotidienne, avec commerces, cafés et restaurants fermés, marquant un élan collectif de solidarité et d’espoir.

Jamais auparavant une telle foule n’avait marché pour l’écologie, témoignant d’un réveil citoyen passionné, humain, qui cherche à protéger la santé et l’avenir de l’Humain au final. 

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LDC UEFA (J3) : Villarreal contre Man City

Les Espagnols de Villarreal reçoivent Manchester City de l’Espagnol Pep Guardiola pour la 3e journée de la Ligue des Champions d’Europe, mardi 21 octobre 2025.

Le match est à suivre sur les antennes de la chaîne BeIN Sports et sur le lien streaming livekoora.info à partir de 20 heures (heure tunisienne) ce mardi 21 octobre 2025.

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LDC Uefa (J3) : Arsenal reçoit Atlético Madrid

Après avoir gagné les deux premières journées de Ligue des champions d’Europe, Arsenal reçoit Atlético Madrid, ce mardi 21 octobre 2025 en match comptant pour la 3ème journée.

La rencontre est à suivre sur BeIN Sports et sur le lien streaming livekoora.info à 20 heures (heure tunisienne).

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Bourse : légère hausse de 0,1% pour le Tunindex mardi

Le marché boursier a légèrement progressé mardi, avec le Tunindex en hausse de 0,1% à 12 383 points, dans un volume total de 7,7 millions de dinars (MD). Ce chiffre intègre une transaction de bloc importante de 2,7 MD sur le titre AMEN BANK, selon Tunisie Valeurs.

POULINA GROUP HOLDING a enregistré la plus forte hausse de la séance, gagnant 6% pour atteindre 15,670 dinars (D) dans un volume conséquent de 1,1 MD. BH LEASING a également progressé, avec un gain de 4,5% à 3,980 D, malgré un volume limité à 5 000 D.

À l’inverse, OFFICEPLAST a connu la plus forte baisse, reculant de 4,5% à 1,910 D, échangé à seulement 1 000 D. SOMOCER a perdu 4,2% à 0,460 D, avec des échanges très faibles de 2 000 D.

AMEN BANK, la plus active du jour avec 3,1 MD échangés, a vu son action reculer de 0,9% à 45,500 D, marquant un mouvement de capitaux significatif sur le marché.

Avec TAP

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Forbes Middle East Healthcare: Sara Masmoudi et Olfa Gam, femmes phares de l’industrie régionale de la santé

L’industrie de la santé au Moyen-Orient connaît une profonde transformation, portée par la santé numérique, le renforcement de la production locale, les collaborations transfrontalières ainsi que la progression rapide de l’intelligence artificielle et de la robotique. D’après Deloitte, le marché de la robotique médicale dans la région devrait croître, passant de 626 millions de dollars en 2024 à plus de 811 millions de dollars en 2028.

Cette dynamique est illustrée par des initiatives majeures telles que l’expansion internationale de PureHealth à Abu Dhabi et le lancement par SPIMACO à Riyad de la première usine saoudienne dédiée aux produits pharmaceutiques à haute puissance. Les acteurs pharmaceutiques et technologiques renforcent leurs partenariats avec les gouvernements pour soutenir les stratégies nationales et les programmes de localisation industrielle.

L’édition 2025 de Forbes Middle East Healthcare Leaders met en lumière les acteurs clés du secteur, avec 50 fondateurs et actionnaires et 100 dirigeants et PDG des principales entreprises de santé régionales.

Parmi eux, Sara Masmoudi, CEO du Kilani Group depuis 2019, se distingue par son leadership dans la santé et l’industrie pharmaceutique. À la tête d’un conglomérat tunisien aux activités diversifiées — pharmacie (ADWYA, TERIAK, PROTIS), distribution (Argania, Nerolia, Prochidia) et commerce de détail (Fatales) —, elle préside aussi TERIAK, ADWYA et STA. Engagée dans l’innovation pharmaceutique tunisienne, elle anime la Tunisian Union of Pharma Industry et Pharma In Cluster. Sa portée dépasse la Tunisie, avec des mandats de CEO chez Cinpharm au Cameroun et Cipharm en Côte d’Ivoire, renforçant son rôle clé en Afrique francophone. Forbes souligne son impact stratégique et sa capacité à transformer le secteur régional.

Olfa Gam, CEO de Cytopharma depuis 2019, est également reconnue pour son leadership dans la pharma oncologique spécialisée. Sous sa direction, Cytopharma a enregistré une croissance de 42% de son chiffre d’affaires en 2024 tout en renouvelant sa certification EU GMP. Elle a lancé des projets stratégiques comme une coentreprise en Arabie Saoudite et l’enregistrement du premier biosimilaire oncologique en Tunisie et dans la région CEI. Présidente de la Tunisia Health Alliance et membre du conseil d’administration de Julphar, Olfa Gam joue un rôle majeur au niveau régional et international. Forbes met en avant sa capacité à conjuguer croissance, innovation et expansion globale.

Ces deux dirigeantes incarnent la montée en puissance et la transformation de l’industrie de la santé au Moyen-Orient, façonnée par la digitalisation, l’innovation technologique et l’intégration régionale.

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LDC UEFA (J3) : sur quelle chaine et à quelle heure suivre Newcastle contre Benfica ?

Le mythique club portugais Benfica Lisbonne se déplace chez les Anglais de Magpies, ce 21 octobre dans le cadre de la 3ème journée de la Ligue des Champions de l’UEFA.

La rencontre sera diffusée sur la chaîne BeIN Sports et sur le lien streaming livekoora.info à partir 20 heures (heure tunisienne).

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Corée du Sud : un lance-flammes artisanal anti-cafard fait une victime humaine

Une Sud-coréenne âgée d’une vingtaine d’années a provoqué, lundi 20 octobre 2025, un incendie meurtrier en tentant de tuer un cafard avec un lance-flammes artisanal. C’est ce que rapporte BBC.

 

Malheureusement par cet acte, qui s’est déroulé dans la ville d’Osan, la jeune femme a provoqué le décès de sa voisine – chinoise – et en a blessé huit autres personnes. « Ce qui devait être une simple chasse au cafard s’est transformé en tragédie ».

 

Explication des faits. Selon police d’Osan, …« la jeune femme aurait voulu brûler l’animal à l’aide d’un briquet et d’un spray inflammable. Une technique dangereuse, popularisée sur les réseaux sociaux, où des internautes exhibent leurs méthodes extrêmes pour se débarrasser des nuisibles ».

 

Conséquence, la manœuvre a viré au cauchemar, puisque que « l’appartement a rapidement pris feu et les flammes se sont propagées à plusieurs étages au sein de l’immeuble », selon cnews.fr.

 

Comme quoi, comme on dit, il ne faut tenter d’imiter tout ce que vous voyer à la télé, surtout les trucs des réseaux sociaux.

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Pharma, Énergie, Agrobusiness : les trois secteurs que l’IFC veut financer

L’International Finance Corporation (IFC) place la Tunisie au cœur de sa stratégie de développement, en alliant agrobusiness et transition énergétique. Sarah Morsi, représentante résidente de l’institution en Tunisie, illustre cette dynamique. Et ce, lors de la deuxième édition des « Rencontres du Financement », qui tient le 21 octobre 2025.

Elle l’a prouvé par deux projets majeurs : un financement de 68 millions d’euros pour un producteur de tomates à Gabès, qui générera 3 000 emplois; et le soutien à la centrale solaire Tozeur One. Cet engagement s’inscrit dans un cadre régional plus large, où la Tunisie, bien qu’affichant encore une part modeste, présente une croissance prometteuse sur les 2,5 milliards de dollars investis par l’IFC en Afrique du Nord.

Tout d’abord, le premier critère déterminant pour les entreprises tunisiennes souhaitant solliciter l’IFC est le seuil minimal d’intervention. L’institution exige un ticket d’entrée de dix millions de dollars ou d’euros, justifié par les coûts de transaction élevés et les exigences documentaires inhérentes aux standards internationaux. Sarah Morsi précise toutefois qu’une flexibilité est possible pour des projets aux perspectives de croissance exceptionnelles; même si le besoin immédiat s’établit à sept millions d’euros.

Ensuite, la viabilité commerciale et la robustesse technique des projets représentent les deuxième et troisième piliers d’évaluation. En effet, l’IFC n’intervient que sur des projets financièrement démontrables et techniquement solides. Tout excluant ainsi les initiatives spéculatives ou insuffisamment matures. Le cycle d’approbation nécessite environ six mois à partir de la signature d’une lettre de mandat.

Quant au quatrième critère, et souvent le plus contraignant pour les entreprises tunisiennes, il concerne le respect des normes environnementales et sociales.

Une palette financière étendue et adaptée

Par ailleurs, la gamme de services financiers offerts dépasse le simple prêt bancaire traditionnel. L’IFC développe activement des prises de participation minoritaires directes, généralement plafonnées à 20 %, avec des durées d’investissement pouvant atteindre dix ans. L’institution propose également des financements concessionnels pour les projets pionniers utilisant des technologies nouvelles ou générant des impacts sociaux et environnementaux positifs.

Pour les petites et moyennes entreprises ne répondant pas au seuil minimal, l’IFC a développé une stratégie d’intermédiation financière via les banques locales, les sociétés de leasing, les institutions de microfinance et les fonds de capital-investissement. L’institution a, par exemple, récemment investi dans le fonds de capital-risque Flat6Labs en Tunisie. Dès 2030, cette approche indirecte sera intensifiée pour toucher davantage de PME.

Le conseil : un accompagnement stratégique

En outre, les services de conseil représentent un volet distinct mais complémentaire aux financements. L’IFC propose des diagnostics standardisés en gouvernance d’entreprise, particulièrement sollicités par les entreprises familiales tunisiennes anticipant une transmission générationnelle. Elle offre aussi des études plus approfondies sur l’efficacité énergétique de nouvelles unités de production ou sur l’optimisation de la gestion financière. La décarbonation constitue un axe stratégique prioritaire, particulièrement dans le contexte de la mise en œuvre du mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières.

Les critères géographiques excluent certaines destinations prisées par les investisseurs tunisiens, comme les économies développées (France, Espagne) ou des pays comme l’Arabie Saoudite ou Dubaï. En revanche, l’institution suit l’usage des fonds plutôt que le lieu d’enregistrement du véhicule d’investissement. Ainsi, une entreprise tunisienne peut structurer son holding à Maurice ou au Luxembourg et bénéficier d’un financement si le projet se déploie dans une économie émergente éligible. La maturité des financements offerts par l’IFC constitue d’ailleurs un avantage compétitif majeur par rapport aux solutions bancaires commerciales locales.

Secteurs prioritaires et valeur ajoutée

Ainsi, Sarah Morsi identifie plusieurs secteurs prioritaires pour les futurs investissements en Tunisie. Le secteur pharmaceutique représente une opportunité stratégique, alignée sur l’objectif continental d’atteindre 60 % de production locale de médicaments en Afrique d’ici 2030-2035. L’énergie renouvelable demeure une priorité absolue, avec l’évaluation de nouveaux projets solaires et éoliens. L’agroalimentaire continue d’attirer l’attention de l’IFC; tandis que la gestion de l’eau représente un défi structurel auquel l’institution entend apporter des réponses concrètes.

Enfin, l’expertise sectorielle internationale de l’IFC constitue, souligne Sarah Morsi, une valeur ajoutée décisive. Elle permet aux entreprises tunisiennes de se benchmarker par rapport aux acteurs régionaux et internationaux. Un atout qui dépasse le cadre d’un financement classique.

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L’économie sans complexe ou l’architecture du réel : quand la Tunisie dépense sans construire et administre sans penser

L’économie tunisienne souffre moins d’un manque de moyens que d’un excès de désordre. Nos villes en sont la preuve : chaque erreur d’aménagement, chaque espace public mal conçu, chaque infrastructure inachevée est une fuite invisible des deniers de l’État.

 

L’architecture, loin d’être un luxe, est l’économie du réel – celle qui relie l’usage, le sens et la durée.

L’économie, c’est aussi une architecture

Toute économie devrait être un acte d’architecture : ordonner, prévoir, équilibrer. Mais en Tunisie, on a confié la conception du territoire à des gestionnaires qui comptent sans comprendre. Les architectes ne réclament pas des privilèges : ils réclament qu’on cesse de confondre gestion et vision. Car une ville mal pensée coûte plus cher qu’une ville bien bâtie. Les erreurs spatiales sont les déficits invisibles de la République.

L’État dépense beaucoup pour penser peu

L’État tunisien agit trop souvent comme un particulier : il veut tout, vite et à moindre coût. Mais ce “moins cher” est un mirage : la précipitation, la sous-qualité, les appels d’offres sans suivi créent des pertes durables. Le gâchis économique est structurel, pas accidentel. Chaque rond-point inutile, chaque trottoir refait trois fois, chaque immeuble administratif vide est un budget de la négligence. On croit économiser, mais on multiplie les réparations. La vraie économie n’est pas celle des coupes budgétaires : c’est celle du sens durable. Quand un espace fonctionne, il rapporte en dignité, en fluidité, en énergie humaine. Quand il dysfonctionne, il épuise et il coûte.

 

Halfaouine et Bab Souika : leçon d’économie urbaine

Prenons deux lieux voisins, deux visages d’une même ville : Halfaouine et Bab Souika. La première incarne la réussite discrète d’une mésoéconomie urbaine; la seconde, son échec contemporain.

Halfaouine est un modèle de cohérence. Elle régule depuis des décennies la circulation des personnes, des biens et des échanges dans une harmonie naturelle. Ici, l’économie n’est pas calculée : elle est vécue. L’espace parle le langage du lien. La place, par sa conception, a su conjuguer le mouvement et la mémoire, le commerce et la convivialité. Chaque pas y a un sens, chaque façade une intention, chaque ombre une fonction. C’est cela l’économie réelle – une architecture du rythme et de la mesure.

À quelques mètres de là, Bab Souika témoigne de l’inverse. Ce lieu historique, chargé de sens, a perdu son caractère sous les coups d’un réaménagement maladroit. Ce qui fut un centre de gravité populaire est devenu un espace disloqué, agressé par la confusion entre modernisation et effacement. Là où la ville respirait, on a bâti des formes sans âme. Là où se transmettait une culture, on a planté un décor administratif.

Ironie amère : on dépense aujourd’hui des sommes colossales pour maintenir en vie ces erreurs, pour entretenir le corps d’une place en mort cérébrale. Comme si l’on voulait donner l’apparence d’une vitalité à ce qui n’est plus qu’un artifice.

Ces deux lieux résument à eux seuls la situation du pays : une Tunisie qui a su jadis faire de la rue une économie du lien; et qui désormais dépense pour réparer ce qu’elle a détruit. Halfaouine est l’intelligence de la vie, Bab Souika la facture du désordre.

L’économie n’est pas la finance

Il n’y a que les esprits restreints qui voient dans l’économie un dogme ou une idéologie. L’économie n’est pas un champ fermé, mais un langage commun : celui du partage, de la mesure, du lien entre les choses. Elle ne se réduit ni au commerce ni à la finance. Acheter pour vendre n’a jamais fait une civilisation.

L’économie appartient à la même sphère que le social et le culturel. Elle les prolonge, elle les rend possibles, elle leur donne une forme. Sans prétendre tout résoudre par les chiffres, il faut dire une fois pour toutes que la finance n’est pas l’économie – elle n’en est qu’un reflet déformé, souvent sans racine.

Repenser la dépense publique comme une œuvre

Il est temps d’assumer une économie sans complexe, mais non sans conscience. Investir dans la qualité architecturale n’est pas un luxe : c’est une stratégie nationale. La France, le Maroc, même le Rwanda l’ont compris – chaque projet public y devient une vitrine du pays. En Tunisie, au contraire, la dépense publique s’éparpille : on construit sans projet de société, sans vision de long terme, sans éthique de l’espace.

Repenser la dépense, c’est bâtir autrement. C’est comprendre qu’un mètre carré bien conçu vaut dix mètres carrés gaspillés. C’est voir dans chaque plan non une ligne de coût, mais une promesse de lien social et de productivité collective.

Pour une économie du soin et de la cohérence

Malgré l’aveuglement de certains, il existe encore en Tunisie des leviers capables de soigner et de consolider l’économie. Mais ces leviers ne se trouvent pas dans les bureaux ni dans les formulaires : ils sont dans la qualité de l’espace, la circulation du sens, la confiance dans le travail bien fait. C’est là que réside la véritable réforme – celle qui répare sans détruire, qui relie au lieu de cloisonner.

Je propose donc, au lieu de suivre la voie stérile d’une administration qui confond ordre et autorité, de construire une économie du soin : celle qui réhabilite le rôle de l’architecte, du citoyen, du bâtisseur, de l’artisan, et qui replace l’humain au centre de la dépense publique.

L’administration seule ne sauvera rien ; elle ne fait que retarder la chute. Mais une vision collective, fondée sur la beauté, la mesure et la responsabilité, peut redonner à la Tunisie son souffle et son équilibre.

Car une nation qui soigne ses espaces soigne aussi ses blessures. Et l’économie du futur sera architecturale ou ne sera pas.

Épilogue : se remettre à l’architecture du temps

Du coup, notre pays n’a pas seulement besoin d’architectes : il a besoin de répondre à une architecture, de se replacer dans un cadre de sens, de durée, de responsabilité.

Nous, architectes, sommes habitués au temps long, à cette lenteur qui permet à la matière de prendre forme et à la pensée de devenir espace. Mais l’État, lui, s’est habitué à l’instant, à la réaction, à l’improvisation. Il gère au lieu de construire, il répare au lieu de prévoir.

La Tunisie doit donc se réapprendre à penser comme une œuvre, non comme un chantier permanent. Elle doit se remettre, non pas aux architectes, mais à l’architecture elle-même : à cette discipline de la mesure, de la clarté, de l’ordre vivant.

Tant qu’elle refusera cette architecture du temps, elle continuera de payer le prix de la précipitation et du désordre. Mais le jour où elle acceptera d’écouter les lieux avant de les dominer, elle retrouvera enfin sa cohérence et sa beauté.

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Ilyes Bellagha — Architecte, fondateur d’Architectes Citoyens

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Une nouvelle baisse des réserves en eau des barrages marocains

Les pressions sur l’eau se poursuivent pour la quatrième année consécutive au Maroc. Les réserves en eau des barrages marocains continuent de diminuer. Le taux de remplissage total n’atteignant que 31,8 %. Soit l’équivalent de 5,337 milliards de mètres cubes d’eau stockée. Cela témoigne des pressions hydriques persistantes auxquelles le Royaume chérifien est confronté pour la quatrième année consécutive en raison de sécheresses successives et de faibles précipitations.

Les données que publie, le 20 octobre, la plateforme « Alma Dialna » relevant du ministère marocain de l’Equipement et de l’Eau apportent des précisions. Elles montrent qu’au niveau des barrages marocains, le bassin d’Oum Er Rbia est le plus faible du pays en termes de réserves en eau, avec un taux de remplissage de seulement 9,9 %. Soit l’équivalent de seulement 492,4 millions de mètres cubes.

En revanche, les bassins du nord du Maroc ont connu une amélioration relative de leur situation hydrique. Ainsi, le taux de remplissage du bassin du Sebou atteint 41,5 %. Soit l’équivalent de 2,304 milliards de mètres cubes. Il est soutenu par les récentes précipitations et l’augmentation des débits de certains affluents, indique le site marocain Le360.

Par ailleurs, le bassin du Loukkos a enregistré un taux de remplissage d’environ 46,2 %, bénéficiant de sa situation géographique dans une zone à pluviométrie moyenne. Tandis que le bassin de Ker-Ziz-Gheris a enregistré un taux de remplissage de 48,1 %. Soit une amélioration significative par rapport à la même période de l’année 2024.

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LDC UEFA (J3) : où regarder Barcelone-Olympiakos ?

Battu lors de la deuxième journée par le Paris Saint-Germain, Barcelone reçoit les Grecs d’Olympiakos, mardi 21 octobre pour la troisième journée de la Ligue des Champions d’Europe et tenter de se relancer.

Le match est à suivre sur les antennes de BeIN Sports et sur le lien streaming livekoora.info à partir de 17h45 (heure tunisienne).

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La sinistre plaisanterie des accords de paix avec Israël

On le sait depuis qu’Israël existe, la signature d’accords de cessez-le-feu avec ce pays, est une sinistre plaisanterie. L’entité sioniste, depuis sa création, a toujours utilisé la guerre pour s’approprier les terres de ses voisins, et les accords de paix pour consolider ses acquisitions par la force et mettre la main sur d’autres terres sous forme d’extension des colonies existantes et de création de nouvelles. L’histoire retiendra que les accords d’Oslo sont l’un des pires pièges dans lequel sont tombés les Palestiniens.

Il en est de même des accords de cessez-le-feu qu’Israël signe avec ses voisins, accords qu’il viole systématiquement. Les parties palestiniennes ou libanaises qui ont signé de multiples accords de cessez-le-feu avec l’Etat sioniste savent pertinemment que celui-ci ne les respectera pas. Mais elles les signent quand même parce que la pression militaire d’Israël ne leur laisse guère le choix.

L’exemple le plus récent est l’accord signé en grande pompe à Charm el Cheikh en présence de 20 chefs d’Etat et de gouvernement. Les génocidaires de Tel-Aviv ont repris dès le lendemain les bombardements sous les prétextes ridicules que le Hamas n’a pas livré tous les cadavres des otages morts et qu’il refuse encore de rendre les armes…

Mais l’exemple le plus édifiant est celui du Liban. Depuis l’invasion de 1982 par Sharon, des dizaines de cessez-le-feu ont été signés entre l’entité sioniste et la résistance libanaise qu’Israël, profitant de sa force aérienne et de la faiblesse de défenses anti-aériennes du Liban, a toujours violés.

Le dernier accord de cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024 a été violé près de 6000 fois par Israël qui continue de tuer quasi-quotidiennement des citoyens libanais et de détruire leur maison. Sans parler de l’annexion de cinq régions du Liban d’où il était censé se retirer complètement selon l’accord.

Pourtant l’exécution de cet accord est « garantie » par les Etats-Unis et la France qui n’ont pas dénoncé une seule fois les 6000 violations. Les qualifiant tout au plus d’ « opérations antiterroristes visant à désarmer le Hezbollah ».

Le Hezbollah, fortement affaibli par la décapitation de sa hiérarchie et la violence des bombardements israéliens, se trouve dans un état d’impuissance telle qu’il se contente de pointer des doigts accusateurs vers les dirigeants libanais qui « reçoivent les ordres de Washington ».

Les accusations de Hezbollah sont loin d’être infondées quand on voit le nombre de navettes effectuées par Tom Barrack, l’envoyé de Trump au Liban et en Syrie. Le même Barrack qui, dans une conférence de presse à Beyrouth, s’adressa aux journalistes libanais en ces termes : « Si vous n’arrêtez pas de vous comporter comme des animaux, je quitterai les lieux. » A part les journalistes qui ont exprimé leur grande indignation, aucun responsable de l’Etat libanais n’a osé dénoncer l’arrogance et l’impudence de l’envoyé spécial américain.

Mais l’impudence et l’arrogance de Tom Barrack vis-à-vis des journalistes libanais ne sont rien en comparaison de ce qu’il vient de déclarer concernant le déchainement démoniaque des génocidaires de Tel-Aviv dans la région et du peu de cas qu’ils font du tracé des frontières : « Israël ira où il veut, quand il veut et fera ce qu’il veut pour protéger ses citoyens et ses frontières afin que le 7 octobre ne se reproduise jamais », dit-il!

Si l’Amérique n’est capable de produire que des « diplomates » de cet acabit, la paix dans la région continuera d’être un vœu pieux pour la région en général et pour les voisins immédiats d’Israël en particulier.

Il va sans dire que Tom Barrack n’est pas un décideur, mais un simple rouage dans le système, un pion chargé de délivrer partout où il va le message de l’Etat profond américain et du Lobby sioniste. Pour ces vrais décideurs de la politique étrangère américaine, quiconque parle de génocide à Gaza est un antisémite. Quiconque résiste à l’expansionnisme territorial et au colonialisme israéliens est un terroriste. Et Israël n’attaque pas ses voisins et ne viole pas les cessez-le-feu, mais combat le terrorisme.

Ce sont ces absurdités tragiques qui constituent la base de la politique américaine dans la région et continuent de provoquer les malheurs aux proportions bibliques de ses peuples.

Cependant, une lueur d’espoir pointe progressivement dans l’horizon noir du Moyen-Orient. De nombreux sondages aux Etats-Unis montrent un changement significatif et assidu dans l’attitude de l’opinion publique américaine. En effet, la majorité des démocrates se sont détournés d’Israël et soutiennent le peuple palestinien et sa légitime lutte pour la liberté. L’un des sondages les plus révélateurs a été réalisé par l’Institut Gallup en mars 2025. Il a révélé que 59 % des électeurs démocrates se disent davantage solidaires des Palestiniens; tandis que seulement 21 % se disent solidaires d’Israël.

Un fait particulièrement préoccupant pour Israël est l’érosion de sa base de soutien : les jeunes dans les milieux évangélistes et, plus largement, au sein de parti républicain ne cachent plus leur choc face aux horreurs commises par Israël avec le soutien de leur pays. Les sondages ont révélé un important changement d’attitude envers Israël, notamment parmi les jeunes électeurs républicains. Une enquête menée par le ‘’Critical Issues Poll’’ de l’Université du Maryland en août 2025 a révélé que seulement 24 % des électeurs républicains âgés de 18 à 34 ans déclaraient sympathiser davantage avec les Israéliens qu’avec les Palestiniens.

Une lueur d’espoir qu’Israël et ses agents dans l’Etat profond américain, le Lobby israélien et le Main Stream Media des deux côtés de l’Atlantique tentent désespérément, mais vainement, d’éteindre.

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La Tunisie dans l’indice des marchés financiers africains 2025 : un potentiel à consolider

Intitulé « Absa Africa Financial Markets Index 2025 », le rapport publié le 16 octobre 2025 par le groupe sud-africain Absa et le think tank londonien Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF) dresse un bilan des marchés financiers dans 29 pays africains, représentant près de 80% de la population et du PIB du continent.

Parmi les six critères évalués, on note la profondeur du marché, l’accès aux changes, le cadre juridique et la transparence, la capacité des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique et l’exécutabilité des accords financiers internationaux. Ainsi la Tunisie ressort comme l’un des marchés les plus stables du continent. Alors que neuf pays ont amélioré leur score global cette année et onze l’ont vu diminuer, la Tunisie figure parmi les huit marchés stables, conservant un positionnement solide malgré un contexte mondial incertain.

L’impact des tensions commerciales et de la géopolitique mondiale a freiné les progrès financiers en Afrique, mais la Tunisie maintient le cap. Le pays prévoit d’ailleurs une réunion supplémentaire cette année dans le cadre du Pilier 5, contribuant à renforcer son score. Ce dynamisme contraste avec d’autres marchés plus volatils ou en recul, comme l’Afrique du Sud, le Cameroun ou encore Madagascar.

Toutefois, certains défis persistent dans la diffusion des données, avec des retards importants dans certains pays. La Tunisie, en revanche, respecte les calendriers de publication, un facteur crucial pour attirer et rassurer les investisseurs.

Au final, si la Tunisie ne fait pas partie des leaders traditionnels comme l’Afrique du Sud, elle s’affirme comme un acteur stable et en progression dans le paysage financier africain, posant ainsi les bases d’un développement soutenu.

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Financement des entreprises en Tunisie : le guide des solutions de la BAD

À l’occasion de la deuxième édition de La Rencontre du Financement, qui se tenait à Tunis le 21 octobre 2025, Fernando Rodrigues, chef des opérations du secteur privé pour l’Afrique du Nord à la Banque africaine de développement (BAD), a présenté aux entrepreneurs tunisiens un large éventail de solutions financières destinées à soutenir leur croissance. Avec un portefeuille de plus de 600 millions d’euros engagés en Afrique du Nord, sur un total de près de 5 milliards d’euros à l’échelle du continent, la BAD confirme son rôle de partenaire clé pour le financement, la modernisation et l’expansion internationale des entreprises tunisiennes.

Au premier trimestre 2025, le portefeuille du secteur privé de la BAD dans la région dépassait 600 millions d’euros; contre un total continental avoisinant 5 milliards d’euros. Environ 60 % de ces engagements se présentent sous forme de prêts à long terme, complétés par des lignes de crédit, des investissements en capital et des garanties partielles facilitant l’accès au financement en monnaie locale. Ces mécanismes permettent aux entreprises tunisiennes de sécuriser leurs investissements tout en créant un effet catalytique, attirant d’autres partenaires financiers pour renforcer l’impact économique et social.

Un guichet privé exigeant et mobilisateur 

Fernando Rodrigues a précisé que le guichet privé de la BAD cible exclusivement les entreprises financièrement autonomes et bien gouvernées, qu’elles soient publiques ou privées. Les financements concernent des projets d’un montant minimum de 10 millions d’euros, la Banque couvrant en moyenne un tiers du coût total. Cette approche vise à mobiliser des investisseurs complémentaires, renforcer la capacité des entreprises à se développer sur le marché local et favoriser leur expansion à l’échelle africaine.

Des instruments financiers flexibles et adaptés 

Les instruments proposés sont nombreux et flexibles. Les prêts à long terme peuvent atteindre 15 ans, et jusqu’à 20 ans pour les projets d’infrastructures ou d’énergie. Les fonds concessionnels, notamment dans les énergies renouvelables, viennent compléter ces prêts avec des conditions avantageuses, afin d’encourager les initiatives à faible impact environnemental. La BAD participe également à des fonds d’investissement dédiés aux PME locales, offrant un accompagnement stratégique et opérationnel pour favoriser la croissance et l’internationalisation. Les garanties partielles, quant à elles, permettent aux banques locales de financer des projets en dinars tout en limitant leur exposition au risque, ouvrant l’accès au financement dans des secteurs ou régions encore peu desservis.

Chaque projet fait l’objet d’une évaluation rigoureuse. Les dossiers doivent inclure un mémorandum d’information, les études de faisabilité, un modèle financier, ainsi qu’une évaluation environnementale et sociale. Selon la nature du projet, les délais d’instruction varient de quatre à douze mois. Ce processus garantit la viabilité et l’efficacité des financements, qu’il s’agisse de soutenir des entreprises établies ou de lancer de nouvelles unités industrielles et agro-industrielles.

Des projets concrets, de l’énergie à l’agro-industrie 

En Tunisie, le projet photovoltaïque de Kairouan, cofinancé avec la SFI pour 37 millions d’euros, dont une partie issue du fonds concessionnel Sustainable Energy for Africa, illustre cette approche intégrée. Ce projet bénéficie d’une maturité longue et d’une période de grâce adaptée, sécurisant le retour sur investissement, tout en soutenant la transition énergétique nationale.

Sur le plan régional, la Banque a soutenu un groupe franco-ivoirien dans le développement d’usines de transformation du caoutchouc en Côte d’Ivoire et au Ghana, favorisant la valorisation locale des ressources et la création d’emplois. Au Maroc, elle a contribué au financement d’une usine de ciment de 50 millions d’euros, en partenariat avec plusieurs banques locales, démontrant sa capacité à mobiliser des co-financeurs sur des projets industriels d’envergure.

Pour les chefs d’entreprises tunisiennes, ces instruments représentent une réelle opportunité de diversifier les sources de financement, de moderniser les outils de production et de préparer une expansion régionale. La BAD met un accent particulier sur l’agro-industrie et l’énergie, deux secteurs stratégiques pour l’économie tunisienne, en combinant financement direct, fonds concessionnels et accompagnement technique. Chaque projet est évalué selon son impact sur l’emploi, sa contribution fiscale et sa conformité environnementale et sociale, afin d’assurer un développement durable et inclusif.

Fernando Rodrigues a rappelé que la BAD n’est pas seulement un bailleur de fonds, mais un partenaire stratégique offrant un accompagnement global associant ressources financières, expertise opérationnelle et vision régionale. Grâce à sa notation de crédit élevée, l’institution mobilise des ressources à coûts compétitifs, un avantage directement répercuté sur les projets financés. Son objectif pour le tissu entrepreneurial tunisien est clair : moderniser, innover, diversifier et internationaliser les entreprises pour renforcer la compétitivité régionale et accélérer le développement économique.

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L’Europe a dépensé 1 800 milliards d’euros en combustibles fossiles entre 2021 et 2024

Malgré les progrès impressionnants de l’Europe dans le développement des énergies renouvelables; le continent reste prisonnier de sa coûteuse dépendance aux combustibles fossiles.

Selon un nouveau rapport du groupe de réflexion indépendant Ember, publié lundi 20 octobre, l’Union européenne a dépensé 930 milliards d’euros de plus en importations de pétrole, de gaz et de charbon, énergies fossiles, entre 2021 et 2024 que les années précédentes. Ce qui porte la facture totale à 1 800 milliards d’euros.

La flambée des coûts, due principalement aux prix du gaz naturel qui a atteint 350 euros/MWh, contre seulement 15 euros/MWh avant la crise, a montré à quel point la sécurité énergétique de l’Europe reste fragile, malgré le passage aux énergies renouvelables.

Bien que l’UE ait considérablement réduit ses approvisionnements en énergie russe, ses importations de combustibles fossiles couvrent encore 58 % de ses besoins énergétiques, soit plus du double de celles de la Chine (24 %) et bien plus que celles de l’Inde (37 %). Cette dépendance est non seulement économique, mais aussi géopolitique.

81 % des importations de gaz naturel de l’UE proviennent désormais de seulement quatre fournisseurs, dont notamment les États-Unis en première position, tandis que le Qatar se hisse au cinquième rang.

Le compte 

Ember souligne que l’électrification des transports, du chauffage et de l’industrie est la seule stratégie réaliste pour s’éloigner des combustibles fossiles.

Le rapport reconnaît cependant que, sur la période 2019-2024, la pénétration croissante de l’énergie éolienne et solaire a permis de réduire les factures d’énergie de 59 milliards d’euros, diminuant ainsi la part des combustibles fossiles dans la production d’électricité.

L’étude estime qu’en accélérant les technologies existantes, la mobilité électrique pourrait réduire de moitié la dépendance aux carburants importés d’ici 2040.

Aujourd’hui, seulement 22 % de la consommation finale d’énergie de l’UE est électrifiée, contre 28 % en Chine, 33 % en Suède et 47 % en Norvège – deux pays qui, comme le note Ember, sont des exemples du « potentiel inexploité » de l’Europe.

Le message d’Ember

La recommandation principale de l’étude est claire : l’Europe doit investir davantage dans les réseaux, le stockage et l’électrification. C’est la seule façon de limiter le risque lié aux fournisseurs externes et de stabiliser les coûts de l’énergie. « La leçon de la crise est que l’électrification n’est pas seulement un outil de transition verte, mais un bouclier de sécurité énergétique et de stabilité budgétaire », indique le rapport.

En d’autres termes, tant que l’Europe continuera de dépendre des combustibles fossiles – même de fournisseurs différents – elle paiera le prix de la dépendance, à la fois dans les poches des citoyens et dans les bilans des États.

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Gabès-Pollution : la grève générale très suivie

Au gouvernorat de Gabès, une forte participation à la grève générale régionale, à laquelle a appelé le syndicat régional de travail mardi 21 octobre et soutenue par l’UGTT, a été constatée notamment dans la région du grand Gabès, atteignant un taux de 95%, a affirmé Salim Nasfi, membre du bureau exécutif de l’URT.

En effet, les espaces commerciaux, les marchés, les magasins et les cafés ont fermé leurs portes aujourd’hui et les cours ont été suspendus dans tous les établissements scolaires et universitaires. Dans la ville de Gabès, les rues désertes et la circulation interrompue dès les premières heures de la matinée témoignent de l’ampleur du mouvement, tandis que certaines activités vitales, comme les services d’urgence, continuent de fonctionner.

Le représentant de l’URT a indiqué à l’Agence TAP, que la forte participation des habitants et des divers secteurs reflète un grand consentement sur la question environnementale dans la région et la nécessité de trouver une solution radicale à ce dossier de manière à mettre fin à la pollution industrielle au gouvernorat de Gabès.

La décision de grève a été prise samedi 18 octobre par la commission administrative régionale de la centrale syndicale, après une réunion d’urgence consacrée à la crise environnementale.

Le mot d’ordre vise à dénoncer la poursuite des activités polluantes du GCT et le silence des autorités face à la dégradation alarmante de la situation écologique dans la région.

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Voici comment la BERD finance vos projets ?

Plus de 2,7 milliards d’euros injectés dans l’économie tunisienne depuis 2012, dont 240 millions d’euros en 2024. C’est le bilan dressé par Firas Moalla, Associate Banker au secteur privé de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), lors de la deuxième édition de « La Rencontre du Financement » organisée à Tunis, ce 21 octobre 2025. Sur ces 240 millions investis l’année dernière, environ 13 % ont été orientés vers le secteur privé, s’inscrivant dans une dynamique mondiale de 160 milliards d’euros mobilisés à travers 6000 projets dans 38 pays, de l’Europe centrale à l’Asie centrale, en passant par le bassin méditerranéen et l’Afrique subsaharienne.

 

L’intervenant est revenu sur un arsenal financier structuré autour de quatre mécanismes complémentaires, pensés pour répondre aux besoins de financement des entreprises tunisiennes, particulièrement dans leur transition énergétique. De l’assistance technique subventionnée aux garanties bancaires innovantes, en passant par les prêts directs et les investissements en capital, chaque instrument répond à une logique précise d’intervention.

Premier mécanisme : l’assistance technique subventionnée à hauteur de 70 %

 

Le premier pilier repose sur l’assistance technique subventionnée aux PME, un dispositif porté par l’équipe ASB (Advisory for Small Businesses). Ce mécanisme permet aux entreprises tunisiennes de bénéficier d’un accompagnement dont 70 % du montant est financé par la BERD. L’objectif consiste à aider les bénéficiaires à améliorer leurs processus de production, à atteindre des standards internationaux ou à obtenir des certifications de qualité. Cette assistance technique couvre également le financement d’audits énergétiques préalables à l’installation de systèmes photovoltaïques ou à la mise en œuvre de programmes d’efficacité énergétique. Créant ainsi les conditions d’investissements verts plus structurés.

Deuxième mécanisme : le financement par la dette, de 1 à 10 millions d’euros et plus

 

Le deuxième instrument repose sur le financement par la dette. La BERD propose des prêts directs, généralement à partir de dix millions d’euro. Mais elle a développé un mécanisme de garantie innovant pour élargir son champ d’intervention aux montants plus modestes, dès un million d’euros. Firas Moalla, qui dirige l’équipe AF en charge de ce dispositif, a expliqué que ce processus allégé permet de contourner les lourdeurs administratives habituelles de la banque. Contrairement aux prêts directs qui nécessitent le recours à des avocats à Londres et locaux, le mécanisme de garantie s’appuie sur le contrat standard d’une banque tunisienne partenaire, auquel sont ajoutées quelques clauses spécifiques à la BERD. La banque locale finance directement l’entreprise, tandis que la BERD garantit une partie du prêt. L’entreprise bénéficiaire devient ainsi cliente de la BERD, accédant à l’assistance technique et, dans certains cas, à des subventions complémentaires qui viennent bonifier le package financier.

L’intervenant a illustré cette approche intégrée par trois dossiers concrets sur lesquels il a personnellement travaillé depuis son arrivée à la BERD en janvier 2023. Une société de packaging a acquis un équipement dont il a été démontré, en collaboration avec les équipes techniques de la banque, qu’il offrait une meilleure productivité par rapport aux modèles comparables tout en consommant 15 % d’énergie en moins. Cette performance a permis de débloquer une subvention. Dans le secteur agroalimentaire, une entreprise réglementée spécialisée dans le pré-export a bénéficié d’un financement pour l’installation de panneaux photovoltaïques et d’un système adiabatique permettant la récupération d’eau, générant une économie de 90 % de la consommation hydrique. Ce projet a également mobilisé une subvention. Enfin, une troisième société vient d’obtenir un financement pour déployer une installation photovoltaïque d’une capacité de 5 mégawatts, assortie elle aussi d’une subvention.

Troisième mécanisme : les investissements directs en capital

 

Au-delà de ces mécanismes de dette et de garantie, la BERD intervient également par des investissements directs en capital dans les entreprises. L’institution est présente dans plusieurs fonds d’investissement tunisiens, aux côtés d’autres acteurs du capital-investissement. Le portefeuille tunisien comprend des participations dans des entreprises publiques telles que l’Office des céréales, la Compagnie des services du textile et d’autres structures du secteur de la défense. Dans le segment des PME, Firas Moalla a mis en avant la réussite de Landor, une entreprise que la BERD a accompagnée et qui a développé une unité industrielle au Maroc. Il a également mentionné des financements accordés par le passé à Telnet, illustrant la diversité sectorielle des interventions.

Quatrième mécanisme : le financement des institutions financières pour démultiplier l’impact

 

Le financement des institutions financières constitue un quatrième levier stratégique majeur. La BERD collabore avec les banques locales à travers les mécanismes de garantie et de partage de risque. Tout en ciblant particulièrement les institutions de microfinance et les sociétés de leasing. Cette approche permet de démultiplier l’impact des financements en s’appuyant sur les réseaux de distribution des partenaires locaux. Illustration concrète de cette stratégie, la semaine précédant l’événement, deux lignes de financement ont été signées avec deux banques. Ces lignes sont destinées à permettre aux clients de ces établissements d’accéder directement à des prêts pour leurs investissements verts. Elargissant ainsi la portée des financements verts au-delà des interventions directes de la BERD.

Six critères stratégiques guident chaque investissement

 

Il affirme que les fondements stratégiques qui orientent les choix d’investissement de la banque depuis l’ouverture de son bureau tunisien en 2012 sont six :

  • la compétitivité, qui vise à favoriser des marchés encourageant la concurrence;
  • la gouvernance d’entreprise pour soutenir des structures transparentes adoptant les meilleures pratiques;
  • l’inclusion économique;
  • la résilience;
  • et la dimension environnementale. Cette dernière occupe une place centrale, la BERD accompagnant les entreprises dans leur transition énergétique par le déploiement de technologies vertes et l’amélioration de l’efficacité énergétique.

L’intervenant a clairement positionné l’institution en complément des banques locales, précisant qu’elle intervient pour financer des projets que ces dernières ne peuvent prendre en charge seules.

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