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Biodiversité – Tortues vertes : l’UCIN soulagée !

Auparavant surexploitées pour leur viande, leurs œufs et leur carapace, les tortues vertes ne sont plus aujourd’hui en danger d’extinction. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UCIN), qui a tenu son congrès mondial, du 9 au 15 octobre à Abu Dhabi aux Emirats arabes unis, a annoncé, officiellement, que le statut de conservation de cette espèce de tortues marines a été actualisé, passant de « en danger » à « préoccupation mineure ».

Ce changement de statut est dû à une action mondiale coordonnée de conservation, allant des patrouilles de nidification sur les plages et des lâchers de tortues, à la prévention des captures accidentelles dans les engins de pêche, indique l’UCIN.

Dans sa dernière mise à jour de sa « Liste rouge », conçue pour classer les espèces présentant un risque élevé d’extinction globale, publiée le 10 octobre 2025, l’IUCN, a fait savoir que la population mondiale de tortues vertes a augmenté de 28 %, malgré les menaces persistantes.

« Le rétablissement mondial actuel de la tortue verte est un exemple frappant de ce que des actions de conservation coordonnées à l’échelle mondiale, peuvent accomplir en plusieurs décennies pour stabiliser, voire restaurer, les populations d’espèces marines à longue durée de vie. De telles approches doivent se concentrer non seulement sur les tortues, mais, aussi, sur la préservation de la santé de leurs habitats et l’intégrité de leurs fonctions écologiques. Les tortues marines ne peuvent survivre sans des océans et des côtes sains, tout comme les humains. Des efforts de conservation soutenus sont essentiels pour garantir la pérennité de ce rétablissement », a déclaré Roderic Mast, coprésident du Groupe de spécialistes des tortues marines de la Commission de survie des espèces de l’UICN, cité par la Revue scientifique en ligne « Oceanographic« .

Les tortues vertes, nommées, ainsi, en raison de la teinte verte de leur graisse corporelle, résultat de leur régime alimentaire essentiellement herbivore, jouent un rôle crucial dans l’écosystème marin, en se nourrissant principalement d’algues et de plantes marines. Elles contribuent, ainsi, à maintenir la santé des écosystèmes côtiers et des récifs coralliens.

Elles comptent parmi les plus grandes espèces de tortues marines et sont l’une des sept espèces de tortues marines encore vivantes aujourd’hui, dont deux sont encore en danger critique d’extinction.

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Vers une nouvelle ère électrique : Toyota dévoile ses trois technologies de batteries du futur

Fidèle à sa vision d’une mobilité durable, le leader mondial réaffirme son engagement dans l’innovation électrique avec des percées technologiques inédites dans les batteries, ouvrant la voie à une nouvelle ère de mobilité.

Le constructeur japonais annonce ainsi le lancement imminent de trois nouvelles technologies de batteries destinées à ses véhicules électriques, prévues entre 2026 et 2028. Ces nouvelles batteries, dotées d’autonomies impressionnantes et de temps de recharge remarquablement réduits, visent à répondre mieux aux attentes croissantes des consommateurs en matière de performance et d’efficacité énergétique.

Deux nouvelles batteries à électrolytes liquides en développement chez Toyota

Soucieuse de la multiplication des besoins des conducteurs, Toyota développe simultanément plusieurs solutions de batteries adaptées à différents types de véhicules et usages. Parmi les trois technologies principales actuellement en développement, deux concernent les batteries à électrolytes liquides, qui sont actuellement les plus couramment utilisées dans les véhicules électriques. La première, baptisée « Performance », sera disponible dès l’année prochaine et permettra d’atteindre une autonomie maximale de 800 km grâce à des améliorations aérodynamiques et une réduction du poids des véhicules mais promettra également un temps de recharge de 10 à 80 % en seulement 20 minutes.

La deuxième batterie, nommée « Popularisation », sera lancée entre 2026 et 2027. Elle permettra également une recharge de 10 à 80 % en moins de 30 minutes sur un chargeur rapide, et pourrait devenir la solution privilégiée pour les modèles d’entrée de gamme ou urbains.

Une batterie solide révolutionnaire pour des performances exceptionnelles

La troisième et dernière batterie, « High Performance », sera commercialisée entre 2027 et 2028. Contrairement aux deux précédentes, il s’agira d’une batterie solide, dotée d’une autonomie impressionnante de 1 200 km et d’un temps de recharge ultra-rapide de seulement 10 minutes, ou au maximum 20 minutes. Cette avancée technologique pourrait marquer un tournant décisif dans l’industrie automobile, en offrant une performance inédite en matière d’autonomie et de rapidité de charge.

À travers ces innovations majeures, Toyota ne se contente pas de répondre aux défis technologiques de l’électrification, mais redéfinit les standards de l’industrie automobile notamment avec des modèles révolutionnaires, des batteries offrant une autonomie record, des temps de recharge inimaginables et une fiabilité accrue. Cette vision ambitieuse, soutenue par des partenariats stratégiques et des technologies de pointe, augure un avenir où la mobilité électrique ne sera plus une option, mais plutôt une norme.

Communiqué

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Lancement officiel du Pacte pour la Méditerranée : une nouvelle dynamique de partenariat régional

La Commission européenne et la haute représentante ont présenté une nouvelle stratégie ambitieuse pour renforcer les relations entre l’Union européenne et ses partenaires du sud de la Méditerranée. Ce Pacte pour la Méditerranée vise à construire un espace commun méditerranéen, connecté, prospère, résilient et sécurisé, fondé sur la copropriété, la cocréation et la responsabilité partagée.

Le pacte s’appuie sur trois piliers essentiels :

Les personnes comme moteur de changement, en favorisant l’éducation, la formation professionnelle, l’emploi, l’autonomisation des jeunes et des femmes, la mobilité, la culture et le tourisme durable. Un projet phare est la création d’une université méditerranéenne réunissant les étudiants des deux rives.

Des économies intégrées, durables et renforcées, avec des initiatives telles que la modernisation des échanges commerciaux, la promotion des énergies renouvelables via l’initiative T-MED, le soutien aux start-ups (StartUp4Med), ainsi que le développement de l’économie bleue et des infrastructures numériques connectées.

La sécurité, la préparation et la gestion des migrations, avec une coopération renforcée sur la sécurité maritime, la résilience des infrastructures critiques, la gestion intégrée des frontières, la lutte contre le trafic de migrants, et la mise en place d’un forum régional pour la paix et la sécurité.

Le pacte s’étend également à des partenariats au-delà de la Méditerranée, incluant le Golfe, l’Afrique subsaharienne, les Balkans occidentaux et la Turquie. Il sera soumis à approbation politique en novembre 2025, lors du 30e anniversaire du processus de Barcelone. Un plan d’action, définissant les initiatives, les pays participants et les acteurs impliqués, sera publié au premier trimestre 2026. Ce plan sera évolutif et impliquera la société civile, les organisations de jeunesse et les institutions européennes dans sa mise en œuvre.

Ce pacte s’inscrit dans la continuité des efforts entamés depuis 1995 avec le processus de Barcelone, visant à intensifier la coopération dans des domaines clés comme le développement humain, la gouvernance, la lutte contre le changement climatique et la croissance inclusive.

Avec communiqué

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Le Nouveau pacte pour la Méditerranée offrira à la Tunisie des perspectives socioéconomiques renouvelées 

« Le nouveau pacte pour la Méditerranée offrira à la Tunisie des perspectives économiques et humaines renouvelées », a affirmé Dubravka Šuica, commissaire européenne chargée de la Méditerranée. Et ce, en réponse à une question de l’Agence TAP sur l’impact de cette initiative sur la Tunisie.

Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 16 octobre, au siège de la Commission européenne à Bruxelles, consacrée à l’annonce officielle du « Nouveau pacte pour la Méditerranée », la Commissaire a mis en avant les opportunités multiples qu’ouvrira ce cadre de coopération pour la Tunisie.

Elle a souligné que ce Pacte permettra de renforcer l’attractivité de la Tunisie pour les investissements étrangers, notamment dans les secteurs verts et technologiques, et d’améliorer les exportations tunisiennes grâce à la réduction de certaines barrières commerciales, ouvrant ainsi de nouveaux débouchés sur le marché européen.

La responsable européenne a, également, évoqué la mise en place de mécanismes de migration légale et de programmes de mobilité universitaire et de formation au profit de jeunes tunisiens. Tout en ajoutant que ces mécanismes vont de paire avec une coopération bilatérale et multipartite en matière de lutte contre la migration irrégulière.

« En tant que pays de l’espace méditerranéen, la Tunisie bénéficiera des termes de ce nouveau pacte, fruit de concertations intenses entre toutes les parties prenantes, et dont l’objectif principal est d’aboutir à des partenariats noués sur un pied d’égalité entre les pays concernés », a-t-elle dit.

« Le pacte est le résultat de tout un processus de concertations approfondies et inclusives auxquelles ont participé un large éventail de parties prenantes, y compris des pays des deux rives, des États membres et des institutions de l’UE, des pays voisins de la région au sens large, ainsi que des représentants de la société civile, du secteur privé, du monde universitaire, des groupes de réflexion et des organisations culturelles et économiques », a-t-elle insisté.

Créer des avantages mutuels

De son côté, la Haute Représentante de la Commission européenne, Kaja Kallas, a expliqué que le nouveau pacte pour la Méditerranée repose sur les principes de copropriété, de cocréation et de responsabilité conjointe. Il adopte une approche concrète, centrée sur pas moins de 100  initiatives tangibles qui apportent une valeur ajoutée aux citoyens et aux économies de toutes les rives de la Méditerranée.

L’objectif principal est de créer des avantages mutuels, allant de la production d’énergie propre au déblocage d’investissements privés, en mobilisant des projets régionaux générateurs d’opportunités, avec une attention particulière portée aux jeunes, aux femmes et aux petites entreprises.

Elle relève que le pacte met l’accent sur les citoyens comme vecteur du changement, des connexions et de l’innovation. Il englobe des actions liées à l’enseignement supérieur, à la formation professionnelle, au développement des compétences et à l’emploi.

Elle a, dans ce sens, indiqué que le pacte prévoit la création d’une Université méditerranéenne pour relier les étudiants de toutes les rives de la Méditerranée, dans un écosystème  d’enseignement innovant permettant de renforcer la formation technique et professionnelle.

Construire des économies plus fortes

D’autre part, le pacte vise à construire des économies plus fortes, durables et intégrées à travers des actions visant à la moderniser les relations commerciales et d’investissement, ainsi qu’à développer les énergies et technologies propres, a-t-elle déclaré.

La responsable européenne a ajouté que l’économie bleue, l’agriculture, la connectivité numérique et les transports sont également au centre des initiatives et des actions de ce pacte.

Elle a annoncé, dans ce cadre, des projets phares comme T-MED, initiative transméditerranéenne sur les énergies renouvelables et technologies propres, et StartUp4Med seront lancés.

Coopération militaire

Par ailleurs, Mme Kallas a souligné que la question de la sécurité, de la coopération militaire et de la gestion des flux migratoires est un autre axe majeur du pacte.

Des actions, a-t-elle enchaîné, sont prévues pour relever les défis communs en matière de sécurité et de stabilité dont notamment la mise en place d’une approche globale pour faire face au phénomène de la migration irrégulière incluant la gestion intégrée des frontières et la lutte contre le trafic de migrants, le lancement d’un forum régional sur la paix et la sécurité pour renforcer la coopération entre l’Union européenne et les pays du sud de la Méditerranée, avec une attention particulière à la promptitude et à la résilience face aux catastrophes.

La Haute représentante de la Commission européenne a indiqué que le nouveau pacte pour la Méditerrané est ouvert à l’engagement au-delà de la Méditerranée méridionale, incluant le Golfe, l’Afrique subsaharienne, les Balkans occidentaux et la Turquie. Créant ainsi un cadre élargi de collaboration régionale et de projets concrets.

A noter que selon un communiqué publié par la Commission européenne, le pacte est proposé pour approbation politique par l’UE et les partenaires du sud de la Méditerranée, en novembre 2025, à l’occasion du 30ème anniversaire du processus de Barcelone.

Les initiatives proposées dans le cadre du pacte seront transposées dans un plan d’action spécifique, qui précisera les pays participants et les parties prenantes pour chaque initiative.

Le Plan d’action initial est prévu pour le premier trimestre de 2026. Le Plan d’action sera un document évolutif auquel de nouvelles initiatives pourront s’ajouter au fil du temps. Les organisations régionales, la société civile et les organisations de jeunesse seront invitées à soutenir sa mise en œuvre. Tandis que les institutions de l’UE seront régulièrement tenues informées de son déploiement.

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Fethi Zouheir Nouri : La Tunisie a tenu bon face aux turbulences économiques mondiales

Fethi Zouheir Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a affirmé que la Tunisie a réussi à maintenir la stabilité de son économie nationale et à assurer la pérennité des équilibres financiers. Et ce, malgré les défis liés aux fluctuations économiques internationales et à la hausse des prix mondiaux, en adoptant le principe de la responsabilité nationale et de l’autonomie.

Intervenant lors des travaux de la réunion des gouverneurs des Banques centrales et des ministres des Finances de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MENAP), qui se tient en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, du 14 au 18 octobre 2025, à Washington, Fethi Zouheir Nouri a précisé que face à une conjoncture complexe, le pays a choisi une voie difficile mais nécessaire, basée sur la responsabilité nationale, consciente que la stabilité durable ne peut être importée ou imposée de l’extérieur, mais qu’elle se construit avec patience de l’intérieur, à travers la discipline budgétaire, la cohérence des politiques publiques et le renforcement de la confiance entre les institutions.

Cette approche a permis à la Tunisie d’honorer d’importantes échéances au titre du service de la dette extérieure, a-t-il poursuivi.

Le patron de l’Institut d’émission a, également, souligné que la politique monétaire de la BCT, qui se caractérise par sa flexibilité et sa rigueur, a joué un rôle efficace dans l’ancrage des anticipations d’inflation et le maintien de la solidité du taux de change du dinar face aux principales devises étrangères. « L’amélioration de la notation souveraine de la Tunisie et la stabilité des réserves en devises, reflète la résilience du système financier et sa capacité à faire face aux crises », a-t-il noté.

Et d’affirmer que « les crises répétitives n’ont pas affaibli la Tunisie, mais l’ont rendue plus solide et plus immunisée ».

A souligner par ailleurs qu’il a eu, mercredi 15 octobre 2025, des rencontres avec le directeur général et président du Conseil d’administration du Fonds monétaire arabe, Dr Fahd Ben Mohamed Al Turki, le gouverneur de la Banque centrale des Comores, Dr Younoussa Imani, ainsi qu’un groupe d’investisseurs internationaux.

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L’OMM met en garde : les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau sommet en 2024

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié, mercredi 15 octobre, un rapport. Il montre que les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ont atteint un nouveau sommet en 2024, exacerbant la hausse à long terme des températures mondiales.

Le taux d’augmentation du CO2 a triplé depuis les années 1960, passant d’une augmentation annuelle moyenne de 0,8 ppm à 2,4 ppm au cours de la décennie 2011-2020. De 2023 à 2024, la concentration moyenne mondiale de CO2 a grimpé de 3,5 ppm. Soit la plus forte augmentation depuis le début des mesures modernes en 1957, indique le rapport de l’OMM.

Environ la moitié des émissions annuelles totales de dioxyde de carbone restent dans l’atmosphère, le reste étant absorbé par les écosystèmes terrestres et les océans. Cependant, ce stockage n’est pas permanent. Avec la hausse des températures mondiales, les océans absorbent moins de dioxyde de carbone en raison de sa solubilité réduite à des températures plus élevées. Parallèlement, les puits de carbone terrestres subissent divers impacts, notamment le risque de sécheresses plus longues.

En outre, lors des années El Niño, les niveaux de CO2 ont tendance à augmenter. Car l’efficacité des puits de carbone terrestres est réduite par la dessiccation et les incendies de forêt. Comme en témoignent la sécheresse inhabituelle et les incendies en Amazonie et en Afrique australe en 2024.

Par ailleurs, le Bulletin des gaz à effet de serre de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique que les émissions continues de dioxyde de carbone dues aux activités humaines et la recrudescence des incendies de forêt, combinées à la réduction des puits de carbone tels que les écosystèmes terrestres et les océans, ont contribué à des niveaux de dioxyde de carbone constamment élevés. Ce qui pourrait entraîner un cercle vicieux.

Dans le même temps, comme le dioxyde de carbone a une longue durée de vie dans l’atmosphère, ses émissions affectent non seulement le climat mondial aujourd’hui, mais leur impact se poursuivra pendant des centaines d’années.

Les autres émissions de gaz à effet de serre n’entrainent pas à l’optimisme

Les concentrations de méthane et d’oxyde nitreux, les deuxième et troisième gaz à effet de serre les plus importants associés aux activités humaines, ont également atteint des niveaux records.

Ainsi, le méthane est responsable d’environ 16 % de l’impact des gaz à effet de serre persistants sur le réchauffement climatique, avec une durée de vie d’environ neuf ans. La concentration moyenne mondiale de méthane en 2024 était de 1 942 parties par milliard (ppb). Soit une augmentation de 166 % par rapport aux niveaux préindustriels (avant 1750).

Quant à l’oxyde nitreux, il est le troisième gaz à effet de serre le plus important et provient à la fois de sources naturelles et d’activités humaines telles que la combustion de biomasse, l’utilisation d’engrais et divers processus industriels.

La concentration moyenne mondiale a atteint 338,0 ppb en 2024. Soit une augmentation de 25 % par rapport aux niveaux préindustriels.

Appel à une surveillance accrue

La secrétaire générale adjointe de l’OMM, Ko Barrett, avertit que la chaleur emprisonnée par le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre accélère le réchauffement climatique et provoque des phénomènes météorologiques plus extrêmes. La réduction des émissions est donc importante non seulement pour le climat mondial, mais aussi pour la sécurité économique et le bien-être des populations.

« Une surveillance continue et renforcée des gaz à effet de serre est essentielle pour soutenir ces actions », déclare pour sa part Oksana Tarasova, coordinatrice du bulletin sur les gaz à effet de serre. « Compte tenu des inquiétudes concernant la diminution de l’efficacité des puits de carbone terrestres et océaniques, l’augmentation de la quantité de dioxyde de carbone piégée dans l’atmosphère et l’accélération du réchauffement climatique, une surveillance continue et renforcée des gaz à effet de serre est essentielle pour comprendre ces étapes du cycle. »

Le bulletin annuel sur les gaz à effet de serre de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), son rapport scientifique phare, en est à sa 21e édition. Ce dernier bulletin fournit des informations scientifiques de référence pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Belém, au Brésil, en novembre, et qui sera axée sur l’intensification de l’action climatique.

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Hajer Araissia : « Le PCPA, une école de solidarité et de transformation sociale »

Hajer Araissia,  représentante de l’association Club Culturel Ali Belhouane et membre du PCPA « Soyons Actifs/Actives » (PCPA SAA), coordonné et financé par l’AFD, œuvre depuis plus de dix ans pour réduire les inégalités d’accès aux droits fondamentaux et renforcer la participation citoyenne en Tunisie. Impliquant plus de 90 associations, syndicats, coopératives, collectivités et acteurs publics des deux rives de la Méditerranée, ce programme a permis la réalisation de 105 projets dans 23 gouvernorats. Il bénéficie à des milliers de citoyens, notamment dans les domaines de l’éducation inclusive, de l’insertion socio-professionnelle et de la démocratie participative. Nous l’avons contactée avant la clôture officielle du programme prévue le 17 octobre 2025 à Tunis. 

Cette cérémonie vise à valoriser les acquis du programme, partager les enseignements tirés et réfléchir à la pérennisation des actions. Le programme est une démarche multipartite, en partenariat avec plusieurs ministères tunisiens, qui soutient principalement les jeunes, les femmes et les personnes en recherche d’emploi. Et ce, tout en renforçant les capacités de la société civile locale.

Quel bilan dressez-vous ?

Le programme, lancé en 2011, a pour ambition de créer un cadre de coopération structuré entre acteurs tunisiens et français répartis entres associations, syndicats, collectivités locales, ministères et universités, afin de réduire les inégalités d’accès aux droits fondamentaux.

Quels sont les facteurs clés de sa réussite ?

Il repose sur une conviction essentielle : aucune transformation sociale durable ne peut s’accomplir sans dialogue et concertation. En plus d’une décennie, le programme a fédéré près de 90 entités réparties sur l’ensemble du territoire, autour de deux axes majeurs : l’éducation et l’économie sociale et solidaire. Ce qui a permis d’atteindre des résultats significatifs, notamment en renforçant la gouvernance associative locale et en favorisant des partenariats efficaces entre les différentes parties prenantes.

À J-1 de l’événement bilan, comment qualifieriez-vous les résultats obtenus ?

Le bilan est très positif. Le programme a accompagné plusieurs centaines d’organisations locales dans la gestion, la gouvernance et le plaidoyer. La promotion d’une culture du partenariat, notamment par la co-construction transparente de projets impliquant associations, syndicats et institutions publiques, constitue un levier majeur des succès enregistrés.

L’impact du programme est particulièrement visible dans les régions intérieures, comme la poterie de Sejnane. A travers des initiatives citoyennes et économiques locales portées par des associations et des coopératives, il a structuré des dynamiques régionales de concertation et favorisé la création d’espaces de dialogue entre la société civile, les municipalités et les services publics, permettant d’élaborer des solutions adaptées aux réalités locales.
Sur le plan national, le programme a également eu une influence stratégique, en participant notamment à l’élaboration de la loi sur l’économie sociale et solidaire. Depuis son lancement, plus de dix mille bénéficiaires directs et indirects, principalement des jeunes en recherche d’emploi, ont été formés et accompagnés.

Par ailleurs, une attention particulière a été portée aux populations vulnérables. Le pôle économie sociale et solidaire (ESS) a soutenu la création de groupements agricoles et de coopératives artisanales, valorisant des savoir-faire ancestraux, comme ceux des potières de Sejnane Ces initiatives ont bénéficié de formations adaptées et ouvert des circuits de commercialisation équitables.

Qu’en est-il de la pérennisation du programme ?

Le comité de pilotage a identifié cinq composantes clés pour assurer la continuité :

  • la création de think-tanks en éducation et ESS;
  • le développement d’espaces citoyens dédiés à la participation;
  • ainsi que des recommandations opérationnelles visant à renforcer la coopération;
  • la professionnalisation des équipes;
  • et le financement durable.

En conclusion, ce programme est avant tout une aventure humaine. Il illustre avec force que la coopération constitue un levier puissant de solidarité. Si aujourd’hui les jeunes, les femmes et les associations se sentent plus fortes et légitimes, c’est la preuve du succès de cette démarche.

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Vers une envolée des ventes de voitures chinoises en Europe d’ici 2028

Les entreprises chinoises sont entrées sur le marché européen il y a environ deux ans. En mettant en œuvre des stratégies et des plans, elles ont réussi à capturer un pourcentage assez important des ventes en Europe.

Les marques chinoises devraient représenter jusqu’à 6 % des ventes totales d’ici 2028 sur le marché européen. Cela correspond à environ 860 000 unités par an…

Dans cette perspective, les groupes BYD et Chery prennent une longueur d’avance sur la concurrence en construisant des usines en Europe. Le premier, avec ses usines en Hongrie et en Turquie, souhaite atteindre une capacité de production de 340 000 véhicules par an. Quant au second, grâce à l’exploitation de l’ancienne usine Nissan de Barcelone, il pourra produire plus de 200 000 unités par an.

Au cours des cinq prochaines années, Renault connaîtra une croissance de 90 % de ses lignes de production. Tandis qu’en sept ans, selon les prévisions de S&P Global, elle atteindra 76 %. Volkswagen affichera une croissance de 89 % dans les cinq prochaines années, avec une prévision de 82 % dans sept ans. Hyundai restera stable à 88 %. À l’inverse, BMW passera de 88 % en cinq ans à 85 % en sept ans…

Ce qui est certain, c’est que les marques chinoises investissent actuellement en Europe. Elles souhaitent s’implanter localement dans le but ultime de réduire les coûts de transport, les droits de douane et la rapidité de livraison. Parallèlement, les entreprises traditionnelles s’efforcent de concilier coûts et performances. Cependant, ce sont elles qui, en exploitant l’infrastructure existante et en proposant des offres abordables aux consommateurs, seront en mesure de réunir toutes les conditions pour atteindre leurs objectifs futurs.

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Justice fiscale en France : les inquiétudes du prix Nobel d’Economie 2025, Philippe Aghion

Invité de l’émission « Tout est politique » sur France Télévision, mercredi 15 octobre, l’économiste Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d’Economie 2025, a mis l’accent sur la question de la justice sociale et fiscale en France. Alors que le projet de budget 2026 du gouvernement prévoit notamment une hausse de la fiscalité sur les hauts revenus.

Pour nous Tunisiens, certains des propos du nouveau prix Nobel peuvent nous intéresser.

S’il reconnaît que la France est l’un des pays les plus redistributifs au monde, le récent prix Nobel d’Economie, Philippe Aghion, estime que le véritable problème réside moins dans la répartition des richesses que dans l’inégalité d’accès à une éducation de qualité, qu’il considère comme le cœur de la fracture sociale actuelle.

L’école au centre des inégalités

Pour Philippe Aghion, les écarts se creusent dès le plus jeune âge, lorsque l’origine sociale conditionne les chances de réussite. Il souligne que les performances éducatives en France sont aujourd’hui fortement corrélées au milieu social. Et ce, comme l’attestent notamment les résultats des tests PISA.

Par conséquent, l’économiste plaide pour une réforme en profondeur du système éducatif, inspirée des modèles finlandais, voire portugais. Il estime qu’il s’agit moins d’augmenter les dépenses que de mieux les allouer : recentrer l’enseignement sur les fondamentaux (grammaire, calcul, dictée); renforcer l’encadrement avec des classes moins chargées; des enseignants mieux formés et mieux rémunérés; et développer le tutorat pour les élèves en difficulté.

Voilà un des aspects auxquels fait face le système éducatif tunisien lui aussi.

Il se prononce également contre l’usage des téléphones portables en classe et en faveur d’un retour aux manuels scolaires. Pour lui, la priorité doit être de garantir à tous les élèves les mêmes outils de réussite, quel que soit leur milieu d’origine.

Réformer plutôt que dépenser plus

Philippe Aghion évoque en exemple la Finlande, où les programmes sont conçus de manière centralisée mais la gestion des établissements reste décentralisée, permettant ainsi une meilleure adaptation locale. Les enseignants y suivent cinq années de formation après le baccalauréat et bénéficient d’une évaluation régulière.

Ce type de modèle, pense-t-il, pourrait être adapté à la France, avec une politique éducative plus structurée, moins fragmentée et centrée sur les apprentissages fondamentaux.

Fiscalité : une approche ciblée plutôt que punitive

Interrogé sur la taxation des hauts revenus et la « taxe Zucman », qui vise les patrimoines importants, l’économiste se montre prudent. S’il reconnaît l’existence de marges d’action pour une fiscalité plus juste, il met en garde contre les mesures susceptibles de freiner l’innovation et l’investissement, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle.

Il estime qu’une taxation sur des revenus non réalisés pourrait désavantager les entrepreneurs français face à leurs concurrents étrangers. Faisant perdre par conséquent au pays des opportunités majeures dans des domaines technologiques d’avenir.

En revanche, il se dit favorable à une meilleure régulation de certains dispositifs fiscaux, comme la « niche Dutreil » ou l’usage abusif des holdings patrimoniaux, parfois détournés de leur vocation économique. Il évoque également la possibilité d’une taxe exceptionnelle sur les patrimoines très élevés, à condition de ne pas toucher à l’outil productif.

L’urgence, c’est l’égalité des chances

Philippe Aghion pense que concentrer le débat sur les seules mesures fiscales serait une erreur stratégique. L’économiste rappelle que l’essentiel de l’inégalité en France se joue dans l’accès à l’éducation et dans la capacité de chacun à développer son potentiel, indépendamment de ses origines.

Il appelle donc les responsables politiques à replacer la mobilité sociale et la réforme de l’école au cœur du débat public. Tout en estimant qu’il s’agit là du levier le plus puissant pour réduire durablement les inégalités et stimuler la croissance et l’innovation.

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L’Etat compte bien recruter en 2026

Le projet de loi de finances (PLF) 2026 a établi le plafond maximal des effectifs pour les administrations publiques et les établissements publics (dont le budget est annexé à celui de l’Etat) à 687 000 agents. Ce chiffre, le plus élevé depuis plusieurs années, témoigne d’une volonté de recrutement significative au cours de l’exercice 2026.

Pour apprécier la portée de cette intention, il convient de la comparer au plafond actuel. La loi de finances 2025 avait fixé ce plafond à 663 757 agents à recruter par l’Etat. Il est important de noter qu’il s’agit d’une limite autorisée et non d’un effectif effectivement en poste.

L’écart entre ces deux plafonds suggère une capacité de recrutement « net » de 23 243 personnes. Toutefois, le recrutement « brut » sera nettement plus important, puisqu’il devra compenser les départs à la retraite. Y compris ceux effectués dans le cadre des dispositifs de retraite anticipée. Ainsi, le nombre total de postes à pourvoir ne devrait pas être inférieur à 35 000.

À titre indicatif, si l’on considère que la Tunisie compte 651 000 chômeurs, une création de 35 000 emplois publics permettrait, toutes choses égales par ailleurs, de réduire le taux de chômage d’environ 90 points de base.

Ces efforts, motivés par des objectifs sociaux et la nécessité d’équilibrer les caisses sociales, ne suffiront pas à eux seuls à résorber le chômage. La contribution du secteur privé est indispensable.

Ce dernier pourra bénéficier, à compter du 1er janvier 2026, d’un système dégressif de cotisations sociales payées par l’employeur. Le plafonnement de la durée de validité du CIVP à un an a été contesté, mais le voilà compensé.

Bien que constituant un avantage significatif, cette mesure doit s’inscrire dans une réforme plus large du climat des affaires et de l’investissement. Une collaboration entre tous les acteurs est essentielle pour éviter que cette masse de jeunes et d’adultes en attente d’emploi ne reste à l’écart du marché du travail.

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S. Miran : l’incertitude commerciale rend la baisse des taux de la Fed plus urgente

Les récentes tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont accru l’incertitude quant aux perspectives de croissance. Ce qui rend encore plus important, pour les décideurs politiques, de réduire les taux d’intérêt. C’est ce qu’a déclaré Stephen Miran, le gouverneur de la Réserve fédérale. 

« Les risques de baisse sont plus importants aujourd’hui qu’il y a une semaine. Et je pense qu’il est de notre devoir, en tant que décideurs politiques, de reconnaître que cela doit se refléter dans nos politiques », a-t-il affirmé mercredi 15 octobre lors du forum CNBC « Invest in America » à Washington. Et d’ajouter que l’incertitude croissante entourant les politiques commerciales entre la Chine et les États-Unis a créé un nouveau risque.

« Je ne dirais pas que je souhaite des taux d’intérêt encore plus bas aujourd’hui qu’il y a une semaine ou un mois », a-t-il noté. Tout en poursuivant : « Cependant, avec le changement dans l’équilibre des risques, je pense qu’il devient encore plus urgent d’arriver rapidement à une position politique plus neutre. »

Par ailleurs, les entreprises de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs se préparent à une véritable guerre commerciale. Et ce, après que Donald Trump a menacé la semaine dernière d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100 % à la Chine. Cette décision fait suite aux restrictions imposées par ce pays asiatique sur les exportations de terres rares, auxquelles les États-Unis ont répliqué en déclarant qu’ils envisageraient également de contrôler les ventes de « tous les logiciels critiques ».

Avant même la dernière escalade de la guerre commerciale, S. Miran était favorable à une baisse supplémentaire de 1,25 % du taux directeur de la Fed d’ici la fin de l’année. La prévision médiane de 19 responsables de la Fed tablait sur deux baisses supplémentaires de 0,25 % en 2025.

De son côté, le président de la Fed, Jerome Powell, a réaffirmé mardi ses attentes d’une deuxième baisse consécutive des taux de 0,25 % lors de la réunion des responsables politiques. Les craintes d’un ralentissement de l’embauche susceptible d’entraîner une hausse du chômage pèseront probablement sur cette décision; même si l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 % de la Fed.

M. Miran a été critiqué pour sa décision de prendre un congé de son poste de président du Conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche pour assumer des fonctions temporaires à la Fed. Ce qui suscite des inquiétudes quant à son indépendance vis-à-vis de l’administration Trump.

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Le PLF 2026 prévoit une hausse des salaires et des pensions

Le gouvernement envisage une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé. Ainsi qu’une revalorisation des pensions de retraite pour les années 2026, 2027 et 2028. C’est en tout cas ce qu’il ressort du nouveau projet de loi de finances (PLF 2026).

Pour l’heure, aucun montant précis n’a filtré concernant les hausses. Lesquelles sont fixées par décret; et ce, conformément à l’article 15 du PLF 2026.

Mais ce n’est pas tout, puisque le texte introduit plusieurs mesures destinées à renforcer le secteur de la santé, un domaine jugé prioritaire. Parmi celles-ci, on note : la suspension de la TVA sur les achats locaux de réactifs; les fournitures médicales et équipements nécessaires au contrôle des médicaments, via un certificat temporaire délivré par l’administration fiscale. Cette mesure vient compléter les exonérations de TVA et droits de douane déjà accordées aux équipements importés par les hôpitaux et cliniques. Elles s’étendent désormais aux structures sanitaires militaires, conformément à l’article 17.

A noter que le PLF 2026 sera examiné par le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) lors de sa réunion ce jeudi 16 octobre 2025. Il sera ensuite transmis à la Commission des finances et aux autres commissions spécialisées, avant d’être soumis aux séances plénières pour discussion.

Au final cette réforme budgétaire s’inscrit dans un contexte où la nécessité d’améliorer le pouvoir d’achat et de soutenir les services publics est plus que jamais au cœur des priorités nationales.

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FMI : la dette mondiale devrait dépasser 100 % du PIB d’ici la fin de la décennie

La dette publique mondiale est en passe de dépasser 100 % du PIB d’ici la fin de la décennie, atteignant son plus haut niveau depuis 1948, peu après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi prévient le Fonds monétaire international, dans le dernier rapport du Fiscal Monitor publié mercredi 15 octobre. 

Le coût croissant du service de la dette publique exerce une pression sur les budgets des gouvernements. Alors que la situation est aggravée par l’augmentation rapide des dépenses de défense et le vieillissement de la population, souligne le FMI.

« Sur la base de déficits et de dettes déjà très élevés, l’insistance à dépenser plus que les recettes fiscales poussera la dette à des niveaux encore plus élevés, menaçant la durabilité et la stabilité financière », souligne le Fonds dans son rapport.

Le responsable des questions de gestion budgétaire du FMI, Vitor Gaspar, a même averti que dans un « scénario négatif, mais possible », la dette mondiale pourrait dérailler, atteignant 123 % du PIB en 2029. Tout en approchant le sommet historique de 132 % enregistré après la Seconde Guerre mondiale.

« La situation la plus inquiétante serait un scénario de turbulences financières », a-t-il déclaré, citant le rapport du FMI sur le risque d’une correction « désordonnée » des marchés mondiaux. Cela pourrait créer un cycle destructeur pour la politique budgétaire, comme en 2010, lorsque la crise de la dette souveraine a éclaté en Europe.

Le FMI note également que la période d’emprunts bon marché entre la crise financière mondiale et la pandémie de Covid-19 est terminée. Les coûts de service pesant déjà sur les budgets des États.

Une part importante des dépenses publiques est consacrée au paiement des salaires, représentant en moyenne 25 % des dépenses dans les économies avancées et 28 % dans les économies émergentes. « Les dépenses consacrées aux retraites, à l’éducation, à la santé et aux salaires tendent à persister. Lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie peut réduire les rigidités des dépenses et améliorer la viabilité des retraites, en particulier dans les économies avancées. Des réformes progressives, harmonisées avec les périodes de croissance économique et combinées à des politiques redistributives, peuvent atténuer la résistance des groupes d’intérêts », note le FMI.

Les réformes sont plus importantes que jamais

Cependant, dans son rapport économique mondial publié mardi 14 octobre, le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2025. A cet égard, il affirme que les pires scénarios de tensions commerciales ne se sont pas encore matérialisés. Il avertit toutefois qu’une reprise de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait ralentir considérablement l’économie mondiale…

Le FMI indique également que de nombreuses économies riches ont déjà des niveaux d’endettement public supérieurs à 100 % du PIB ou devraient dépasser ce niveau, notamment les États-Unis, le Canada, la Chine, la France, l’Italie, le Japon et la Grande-Bretagne.

En effet, aux États-Unis, la dette publique par rapport au PIB a dépassé son niveau le plus élevé de la Seconde Guerre mondiale pendant la pandémie et devrait dépasser 140 % du PIB d’ici la fin de la décennie, selon M. Gaspar.

De son côté, la dette publique chinoise augmente également fortement, et devrait passer de 88,3 % du PIB à 113 % d’ici 2029, selon les prévisions du FMI.

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L’or dépasse les 4 224 dollars l’once

L’or a atteint un niveau record ce jeudi 16 octobre, bénéficiant de l’appétit des investisseurs pour le métal précieux. Et ce, dans un contexte d’incertitude géopolitique et économique persistante, d’attentes croissantes d’une baisse des taux d’intérêt américains et d’un dollar plus faible.

L’or au comptant était en hausse ce matin de 0,4 % à 4 224,79 dollars l’once, après avoir atteint un record de 4 225,69 dollars.

Les contrats à terme sur l’or américain pour livraison en décembre ont augmenté de 0,9 % à 4 239,70 dollars, a rapporté Reuters.

L’or est considéré comme une valeur refuge en période d’incertitude et prospère généralement dans un environnement de taux d’intérêt bas. Son cours a progressé de 61 % depuis le début de l’année.

De son côté, l’indice du dollar a chuté de 0,1 %, oscillant près d’un plus bas d’une semaine. Ce qui rend l’or coté en billet vert moins cher pour les détenteurs d’autres devises.

Par ailleurs, les responsables américains ont critiqué mercredi les contrôles renforcés de la Chine sur les exportations de minéraux de terres rares. Ils les décrivent comme une menace pour les chaînes d’approvisionnement mondiales et s’engagent à réagir.

En outre, les États-Unis et la Chine ont échangé cette semaine des droits de port sur leurs navires respectifs, accentuant ainsi les tensions dans le conflit commercial en cours.

La hausse du prix de l’or est attribuée à une combinaison de facteurs, notamment les risques géopolitiques, les attentes de taux d’intérêt plus bas aux États-Unis et l’augmentation des achats de métal précieux par les banques centrales.

Les investisseurs sont susceptibles de mettre en œuvre une baisse des taux d’intérêt de 25 points de base lors de la réunion de la Réserve fédérale ce mois-ci, suivie d’une autre baisse en décembre.

Parmi les autres métaux précieux, l’argent au comptant a augmenté de 0,2 % à 53,16 $ l’once, après avoir atteint un record de 53,60 $ mardi.

Le platine est en hausse de 0,7 % à 1 665,70 $. Tandis que le palladium a chuté de 0,3 % à 1 540,36 $.

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Vers la facturation électronique obligatoire pour les cafés et restaurants en Tunisie

Le ministère des Finances a officialisé, dans le Journal officiel de la République tunisienne du 14 octobre 2025, l’instauration d’un système de facturation électronique obligatoire pour les établissements proposant des services de consommation sur place. Cette réforme s’inscrit dans la stratégie nationale de numérisation du système fiscal et vise à mieux refléter les revenus réels des commerces concernés.

Sont notamment visés par cette mesure les restaurants, cafés et salons de thé qui servent des aliments ou des boissons à consommer sur place. Et ce, conformément à l’article 59 du Code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés.

La mise en conformité se fera progressivement, selon un calendrier. A savoir :

1er novembre 2025 : pour les entreprises exploitant des restaurants touristiques, salons de thé et cafés de 2ème et 3ème catégorie.

1er juillet 2026 : pour les autres personnes morales exerçant des activités similaires.

1er juillet 2027 : concernant les personnes physiques relevant du régime réel et soumises à la déclaration mensuelle.

1er juillet 2028 : pour les autres personnes physiques concernées.

Par ailleurs, le ministère tient à préciser que cette réforme a pour objectifs de renforcer la transparence, de moderniser la collecte des recettes fiscales et de garantir une meilleure équité entre les contribuables.

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Habiba Ezzahi Ben Romdhane, une scientifique tunisienne d’élite mondiale

La professeure tunisienne Habiba Ezzahi Ben Romdhane a été classée parmi les 2 % des scientifiques les plus influents au monde en 2025, selon le prestigieux classement annuel publié par l’Université Stanford (États-Unis).

L’annonce de cette distinction a été partagée par le Conseil national de l’Ordre des médecins de Tunisie sur sa page officielle, rapporte La Presse.

Ce classement, reconnu comme l’un des plus fiables et respectés dans la communauté académique internationale, mesure l’impact scientifique mondial à travers 22 domaines disciplinaires et 176 spécialités. Il prend en compte plusieurs critères tels que le nombre de citations, la qualité des publications et la portée internationale des travaux de recherche.

Professeure en médecine préventive à la Faculté de médecine de Tunis et ancienne ministre de la Santé, Habiba Ezzahi Ben Romdhane dirige un laboratoire spécialisé dans les épidémies et les maladies cardiovasculaires. Elle collabore également avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en tant qu’experte.

Diplômée de la Faculté de médecine de Tunis, elle a complété sa formation en santé publique à l’Université Laval (Canada) et à l’Université de Chicago (États-Unis). Son parcours scientifique remarquable lui a valu de nombreuses distinctions, notamment le Prix de l’Association maghrébine des sciences médicales.

Membre fondatrice de plusieurs sociétés savantes tunisiennes et internationales- parmi lesquelles la Société tunisienne d’épidémiologie et la Société internationale d’épidémiologie et de prévention des maladies cardiovasculaires- elle est une figure de référence dans son domaine.

Cette reconnaissance internationale souligne le rayonnement de la recherche tunisienne et met en lumière la contribution majeure des femmes tunisiennes à l’excellence scientifique mondiale.

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ECLAIRAGES – Pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais?

Pour saisir toute l’ampleur de la question de savoir pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais, il faut la replacer dans une comparaison raisonnée avec d’autres économies, en rapportant les données aux proportions tunisiennes.

Imaginons, par exemple, que les États-Unis décident de réduire drastiquement leurs dépenses publiques et d’augmenter les impôts afin de combler un déficit de plusieurs centaines de milliards de dollars.

Logiquement, une telle austérité plongerait l’économie dans la récession, ferait exploser le chômage et nécessiterait encore plus d’efforts financiers pour rétablir l’équilibre budgétaire.

L’indignation des citoyens américains serait immédiate et massive. La population tunisienne, confrontée à une rigueur imposée par l’extérieur et qui semble parfois démesurée, vit aujourd’hui un sentiment analogue de frustration et d’impuissance.

La comparaison a ses limites, certes. Les États-Unis ne pourraient jamais imposer de tels sacrifices à leurs citoyens. Les exemples sont nombreux : face aux crises budgétaires, le gouvernement américain privilégie toujours le compromis; même lorsque les divergences partisanes sont extrêmes. Tout en limitant la réduction des dépenses à des montants proportionnellement modestes.

Tunisie-Grèce vs Etats-Unis

En Tunisie, comme en Grèce, la situation est différente : ce n’est pas le gouvernement tunisien qui décide seul de l’ampleur de la rigueur; mais des institutions internationales, technocratiques, qui imposent des mesures parfois déconnectées de la réalité économique et sociale du pays.

Pourtant, l’expérience grecque démontre qu’un gouvernement soutenu par sa population conserve une marge de manœuvre réelle. Opposés à 80 % à l’aggravation de l’austérité, les Grecs avaient réussi à contraindre leur gouvernement à renégocier certaines conditions avec le FMI, retardant l’application complète d’un plan de rigueur initialement dicté de l’extérieur.

Une dynamique similaire pourrait exister en Tunisie : l’opinion publique, consciente de l’impact social de mesures drastiques, pourrait peser sur les décisions gouvernementales et sur la capacité du pays à négocier des aménagements avec ses créanciers.

L’un des points clés est celui du service de la dette. Aujourd’hui, la Tunisie consacre une part considérable de ses ressources à rembourser intérêts et échéances. Une charge qui pèse sur tout plan de relance économique. Est-il humain ou réaliste de demander à un pays, dont l’économie est déjà fragile, de supporter des taux d’intérêt équivalents à ceux exigés dans d’autres contextes? La simple suspension temporaire des paiements d’intérêts pourrait libérer des liquidités essentielles pour financer l’investissement, stimuler la croissance et soutenir l’emploi.

L’intérêt des créanciers internationaux avant ceux des citoyens

Pourtant, comme l’expérience grecque le montre, les créanciers internationaux – et certains acteurs européens – privilégient avant tout la protection de leurs banques et de leurs portefeuilles, au détriment des citoyens et de l’économie réelle.

Cette approche révèle un déséquilibre fondamental dans la gestion des crises de la dette : elle privilégie les créanciers au détriment des populations. Les responsables internationaux doivent donc repenser leur approche, en considérant non seulement les risques financiers, mais aussi les conséquences sociales et économiques.

En Tunisie, les citoyens ont déjà payé un lourd tribut : compressions salariales, hausse du coût de la vie, pressions fiscales et baisse des services publics. Il est urgent que ces réalités soient intégrées dans toute discussion sur les réformes économiques et l’austérité.

Impératif d’une vision équilibrée…

In fine, la Tunisie, comme la Grèce, dispose de marges de manœuvre pour négocier et protéger ses citoyens. Imposer une rigueur absolue et immédiate revient à épuiser l’économie, freiner toute relance et creuser les inégalités.

Les autorités et institutions internationales doivent donc adopter une vision plus équilibrée : soutenir la solvabilité de l’État tout en préservant la capacité de la Tunisie à investir, créer de l’emploi et garantir une stabilité sociale.

Une politique qui ignore cette dimension humaine et économique risque non seulement de freiner le redressement, mais aussi de générer une instabilité durable, coûteuse pour tous.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain d’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Tunisie – Les avoirs en devises se montent à 24,6 milliards de dinars, au 14 octobre 2025

Les avoirs nets en devises ont régressé de 0,8 % à 24,6 milliards de dinars (l’équivalent de 105 jours d’importation), à la date du 14 octobre 2025 par rapport à la même période de l’année 2024, selon des indicateurs monétaires et financiers, rendus publics par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Ce niveau de 24,6 milliards de dinars, qui demeure rassurant des avoirs en devises a été favorisé par la hausse des revenus du travail de 7,8 %, à 6,7 milliards de dinars, de janvier au 10 octobre 2025, mais aussi de l’accroissement des recettes touristiques de 7,9 % à 6,5 milliards de dinars, durant la même période par rapport à celle de 2024.

Les données statistiques de l’Institut d’émission ont également fait ressortir une baisse des services de la dette extérieure de 11,9 %, passant de 12,2 milliards de dinars, au 10 octobre 2024, à 10,8 milliards de dinars actuellement.

Par ailleurs, concernant les billets et monnaies en circulation, ils poursuivent leur tendance haussière, en augmentant de 15,2 %, pour se situer à 25,3 milliards de dinars, au 13 octobre 2025, contre 22 milliards de dinas, une année auparavant.

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L’ENA à l’école japonaise de fiscalité et de la monnaie

Une conférence sur le thème « Le processus de modernisation au Japon dans les domaines fiscal et monétaire » vient d’être animée à l’École nationale d’administration (ENA), par le professeur japonais Inaba Kei-Ichiro.

Enseignant à la School of International Corporate Strategy de l’Université Hitotsubashi, il est également un ancien expert de la Banque centrale du Japon (BOJ).

Cet événement s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences « Chaire JICA », organisé en partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Le professeur Inaba a présenté les grandes lignes des réformes fiscales et monétaires qui ont marqué la modernisation du Japon. Par conséquent, la conférence a réuni des représentants du ministère des Finances et des étudiants de l’ENA.

Un débat interactif a suivi l’exposé, permettant aux participants d’échanger directement avec le conférencier.

En marge de cette manifestation, une délégation japonaise, conduite par Mayumi Miyata, représentante de la JICA en Tunisie, a été reçue par la directrice de l’ENA, Khaoula Abidi. Les deux responsables ont réaffirmé leur volonté de renforcer les programmes de coopération existants entre l’École et l’agence nippone.

Selon un communiqué publié mercredi par JICA sur sa page Facebook, le cycle « Chaire JICA » vise à partager l’expérience japonaise en matière de développement avec les étudiants tunisiens, à travers des interventions d’éminents experts dans des domaines tels que l’économie, la finance, l’industrie et l’histoire.

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