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Dream City 2025 : Dix jours d’art et de vie dans les rues de Tunis

Dream City revient à Tunis pour sa dixième édition, prenant possession de plusieurs lieux emblématiques de la capitale. Ce festival pluridisciplinaire au cœur de la ville propose un voyage artistique mêlant danse, théâtre, films, expositions, concerts, et un programme spécialement conçu pour les enfants.

Le programme complet sera dévoilé étape par étape en juillet, à l’image d’une œuvre en constante évolution, invitant publics et habitants à une expérience singulière d’art en mouvement.

Gaza, véritable sismographe moral, et l’art comme témoignage vivant. Quatre axes rythment cette édition : la preuve, la polyphonie modale des maqâms, les écologies politiques et la persistance. La préouverture aura lieu le 2 octobre avec « Tarab ». Des œuvres seront présentées in situ dans la médina et le centre-ville de Tunis.
Rêver avec précision : nommer, préserver, ouvrir l’avenir , voir, dire, créer jusqu’à ce que la réalité se transforme.

Il convient de noter que Dream City est un projet de L’Art Rue, rendu possible grâce au soutien de l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération (SDC). Un grand merci à tous nos donateurs et partenaires.

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Égypte-France: Focus sur la Palestine

Lors d’un échange téléphonique, le président égyptien Abdel Fattah Sissi et son homologue français Emmanuel Macron ont discuté des conclusions de la récente conférence virtuelle tenue en septembre, qui a porté sur les évolutions régionales au Moyen-Orient, en particulier la guerre en cours dans la bande de Gaza et l’agression israélienne contre le Qatar.
Ils ont également évoqué les préparatifs du prochain forum international consacré à la solution à deux États, prévu lundi prochain à New York, soulignant l’importance de cette rencontre comme une étape majeure vers la reconnaissance officielle de l’État palestinien. Et ce dans le but de soutenir la dynamique internationale visant à mettre un terme au conflit et à instaurer la stabilité dans la région.

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Coopération régionale : un forum tunisio-maghrébin prévu à Tabarka prochainement

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Nord-Ouest (CCINO), couvrant les gouvernorats de Jendouba, Béja, Le Kef et Siliana, joue un rôle crucial dans l’accompagnement des entreprises régionales, en mettant l’accent sur leur croissance et l’exportation. Depuis sa création en 1994, cette institution œuvre pour dynamiser le tissu économique local et favoriser les échanges commerciaux, notamment avec l’Algérie voisine.

Située en zone frontalière, la CCINO a établi des partenariats solides avec plusieurs chambres algériennes des régions Est, notamment à Annaba, Tarf, Skikda, Souk Ahras, Tebessa et Oum El Bouaghi. Ces collaborations, présentes depuis plus de 15 ans, donnent lieu à des échanges réguliers et à l’organisation de forums d’affaires réunissant les opérateurs économiques des deux côtés de la frontière.
Avec l’application de l’Accord de libre-échange arabe élargi et renforcé (Zlecaf) , la Chambre ambitionne d’étendre cette coopération vers le continent africain. Le président de la CCINO, Chérif Lachnani, souligne le potentiel considérable de l’Afrique en tant que marché en croissance, offrant des opportunités dans les secteurs à haute valeur ajoutée comme l’industrie, les services et les technologies.

Par ailleurs, Chérif Lachnani met en avant la nécessité d’une intégration économique maghrébine plus profonde, indépendamment des tensions politiques. Et ce dans une déclaration à leconomistemaghrebin, en marge de l’IATF à Alger.  Selon lui, ce modèle pourrait s’inspirer de la réussite européenne en matière d’union économique régionale.

Un forum tunisio-maghrébin est programmé en février 2026 à Tabarka, réunissant des représentants libyens, algériens, mauritaniens et marocains. Cette initiative vise à relancer les échanges économiques régionaux, avec le soutien d’institutions financières comme la Banque Islamique et la Banque Maghrébine d’Investissement. Parmi les projets phares figure la création attendue d’une zone franche à la frontière tuniso-algérienne, susceptible de faciliter les échanges et dynamiser les activités transfrontalières.

Dans ce contexte, la CCINO affirme son rôle central pour promouvoir l’internationalisation des entreprises du nord-ouest et contribuer à une croissance régionale intégrée et du développement durable.

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Euro numérique : l’UE veut s’affranchir de Visa et Mastercard

Les ministres des Finances de l’UE tentent de trouver un moyen de créer un euro numérique qui pourrait être une alternative aux systèmes Visa et Mastercard américains actuellement dominants.

Les discussions sur la création d’une monnaie numérique, équivalente à l’euro, actuellement utilisée dans 20 pays européens, durent depuis six ans, mais la discussion s’est intensifiée cette année alors que l’UE souhaite désormais réduire sa dépendance vis-à-vis d’autres pays dans des domaines clés tels que l’énergie, la finance et la défense.

« Nous devons avancer avec notre propre système de paiement numérique pour réduire la dépendance envers d’autres fournisseurs », a déclaré le ministre espagnol des Finances, Carlos Cuerpo, aux journalistes à son arrivée aux pourparlers ministériels à Copenhague, selon Reuters. « Je crois qu’il s’agit d’un domaine clé de progrès sur lequel nous devons progresser rapidement. Cela s’inscrit dans l’urgence que nous avons constatée au sein des ministères et dans le contexte politique, et c’est ce qui motive également notre agenda », a-t-il souligné.

Retards dans la législation

Bien qu’il semble y avoir un large soutien en faveur de l’euro numérique au niveau politique, le Parlement européen n’a pas approuvé la législation nécessaire, arguant que certains détails doivent être davantage élaborés.

La BCE espère toutefois que toute la législation sera en place d’ici le premier semestre de 2026 afin que le plan puisse avancer.

Le commissaire européen aux Finances, Valdis Dombrovskis, a également souligné la nécessité pour l’Europe de disposer d’un système de paiement indépendant pour les achats en ligne, alors que de plus en plus d’entreprises se tournent vers Internet.

« Il est important de renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe afin qu’elle ne dépende pas de systèmes de paiement étrangers, mais qu’elle dispose d’un véritable système de paiement européen et paneuropéen », a-t-il déclaré vendredi.

La BCE a présenté des projets pour une monnaie numérique – essentiellement un portefeuille électronique garanti par la banque centrale – en partie comme un moyen de paiement électronique qui ne dépend pas des fournisseurs américains dominants tels que Visa, Mastercard ou PayPal.

Certains pays de l’UE disposent de leurs propres systèmes nationaux de paiement numérique, mais aucun d’entre eux n’est accepté dans l’ensemble des 27 Etats de l’Union…

Une fois que le Parlement aura approuvé la législation, la BCE aura encore besoin d’environ deux ans et demi à trois ans pour commencer à faire circuler l’euro numérique.

« La BCE peut fournir l’architecture de base sur laquelle le secteur privé peut ensuite construire les solutions nécessaires », a déclaré M. Dombrovskis. « Nous considérons qu’il s’agit d’un projet important, tant du point de vue des développements technologiques que du point de vue de l’autonomie stratégique de l’UE ».

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Neuf entreprises cotées publient leur bilan carbone en 2024 chez BVMT

Neuf sociétés cotées ont communiqué leur Bilan Carbone pour l’année 2024, contre seulement trois l’année précédente, illustrant les efforts conjoints des différentes parties prenantes, notamment des sociétés cotées, qui progressent dans la maturité de leurs pratiques de reporting ESG, selon une note publiée vendredi par la Bourse de Tunis (BVMT).
L’année 2024 a été marquée par une progression significative du nombre de sociétés cotées diffusant leur rapport ESG (Environnement, Social, Gouvernance), atteignant 14, contre 8 en 2023. Cependant, malgré ces avancées, le taux de publication de ces rapports reste faible quatre ans après l’introduction du guide ESG, avec seulement 19%, soit moins d’une société cotée sur cinq, précise la BVMT.
Le Bilan Carbone constitue un outil essentiel pour mesurer l’impact environnemental des entreprises et guider leurs actions de réduction des émissions à l’échelle mondiale. Il repose sur l’analyse et l’estimation des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par leurs activités, offrant ainsi une vision complète de leur empreinte carbone, incluant les émissions directes et indirectes.
Pour garantir un Bilan Carbone structuré et fiable, les entreprises peuvent s’appuyer sur des normes reconnues telles que les ISO 14064 et 14067, ainsi que sur le protocole GHG, un cadre international pour mesurer, comptabiliser et gérer les émissions de GES dans les secteurs privé et public.
Rappelons que la Bourse de Tunis a publié en 2021 un guide ESG destiné aux entreprises tunisiennes, afin de faciliter la transition vers une économie durable. Ce guide est le fruit d’une collaboration entre le Conseil du Marché Financier, la fondation Konrad Adenauer Stiftung et la Bourse de Tunis.

Avec TAP

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Baisse des accidents et des blessés en 2025

Les données indiquent que l’inattention et le manque de vigilance sont la cause principale des accidents, responsables de 40,54% des cas, 29,34% des décès et 35,70% des blessés. La vitesse arrive en deuxième position, impliquée dans plus de 15% des accidents, près de 27% des décès et environ 18% des blessés.

Le gouvernorat de Tunis est en tête pour le nombre d’accidents (489) et de blessés (579), tandis que Sfax enregistre le plus grand nombre de décès (92), suivi de Tunis (82), Sidi Bouzid (72) et Nabeul (60). Janvier a connu le plus d’accidents (485), août le plus de décès (135), et avril le plus de blessés (626).

L’Observatoire appelle les usagers à respecter le code de la route et exhorte les autorités régionales à combattre fermement les comportements irresponsables.

Avec TAP

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Business du foot : 10,8 M$ pour le vainqueur de la CAN 2025

Le business très lucratif du foot africain se manifestera notamment lors de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN). Elle est prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc.

Un fait important mérite d’être souligné tout d’abord : la CAN est de plus en plus cotée dans le monde du ballon rond. Ainsi, les budgets accordés aux pays participants sont devenus conséquents.

Dans cet ordre d’idées, la CAF (Confédération africaine de football) vient de dévoiler le montant qu’empochera le futur vainqueur de la CAN 2025. Et il est conséquent. Les primes touchées seront, elles aussi, élevées.

Selon des médias, le pactole que touchera le futur vainqueur de la CAN 2025 sera le plus élevé de l’histoire de la compétition : 7 millions de dollars (plus 1,3 et 2,5 millions de dollars pour sa qualification en quarts et demi-finales). Son dauphin, lui, partira avec “seulement » 4 millions de dollars (plus 1,3 et 2,5 millions de dollars pour sa qualification en quarts et demi-finales).

Pour leur part, les demi-finalistes toucheront chacun 2,5 millions, les quarts de finalistes 1,3 million de dollars, alors que les éliminés en huitièmes de finale repartiront avec 800 000 dollars.

Autre preuve de générosité de la CAF, les équipes éliminées dès les phases de poule ne repartiront pas les mains vides, comme l’écrit Ouest-France. Ainsi, le troisième de poule touchera, tenez-vous bien, la somme de 700 000 dollars, alors que le quatrième et dernier empochera un demi-million de dollars.

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Ciments de Bizerte : une perte de 26,7 millions de dinars au premier semestre 2025

La société Les Ciments de Bizerte (SCB) a affiché une perte nette de 26,7 millions de dinars pour le premier semestre 2025, un résultat presque identique à la perte de 26,8 millions DT de la même période en 2024. Cette contre-performance financière découle directement de l’arrêt de la production de clinker depuis le 15 octobre 2023. L’entreprise a interrompu la production faute de financement pour acheter les matières premières. Ses revenus ont légèrement baissé et se sont établis à 18,6 millions DT. Pour tenter de poursuivre son activité, la société a acheté 58 536 tonnes de clinker, mais cette quantité n’a pas suffi à honorer tous ses engagements.

L’arrêt de la production aux Ciments de Bizerte a lourdement pesé sur les indicateurs de performance. La marge brute a continué à se dégrader, passant d’une perte de 1,8 million DT à -2,6 millions DT au 30 juin 2025. Le coût de la sous-activité a atteint 11,3 millions DT pour le semestre. En conséquence, le résultat d’exploitation s’est encore détérioré, avec une perte de 22,1 millions DT, contre 21 millions DT un an plus tôt.

La structure financière de l’entreprise s’est affaiblie. Les capitaux propres ont reculé à 116,5 millions DT au 30 juin 2025, contre 161,4 millions DT à la même date en 2024. En parallèle, le total des passifs a augmenté, passant de 238,6 à 263,2 millions DT, tandis que le total des actifs a diminué à 379,7 millions DT.

Certains points spécifiques des comptes financiers méritent d’être soulignés. Les revenus du quai ont fortement progressé pour atteindre 2,02 millions DT. Les charges financières ont diminué à 5,1 millions DT. Cependant, l’entreprise a constitué une provision supplémentaire de 4,4 millions DT pour risque fiscal, en raison de difficultés liées aux déclarations fiscales mensuelles dans un contexte de baisse de revenus. Les états financiers signalent l’existence d’une « incertitude susceptible de jeter un doute sur la capacité de la société à poursuivre sa production de clinker ». Fin 2024, l’entreprise a confié à un cabinet externe un plan de restructuration. Dans son rapport, ce cabinet conclut que la société peut continuer son exploitation, mais seulement si elle parvient à collecter les ressources nécessaires et à mettre en place de façon effective le plan de restructuration.

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Ennakl Automobiles : le résultat net s’envole à 40,8 millions de dinars

Au premier semestre 2025, la société Ennakl Automobiles a affiché un résultat net de 40,8 millions de dinars tunisiens (MDT), marquant une progression notable par rapport aux 29,0 MDT enregistrés à la même période en 2024. Cette performance a été réalisée en dépit d’une légère baisse de 1,9% du chiffre d’affaires, qui s’est établi à 305,1 MDT au 30 juin 2025, contre 311,0 MDT un an plus tôt. Le résultat global de la période a atteint 59,2 MDT.

Pour Ennakl Automobiles, l’amélioration de la rentabilité s’explique principalement par une meilleure maîtrise des coûts des ventes, qui ont reculé à 244,6 MDT contre 259,4 MDT au premier semestre 2024, permettant ainsi à la marge brute de grimper à 60,5 MDT. Le résultat opérationnel a suivi cette dynamique positive, passant de 24,7 à 33,7 MDT sur la même période. De plus, le résultat financier net a fortement contribué à cette performance, s’élevant à 19,4 MDT, largement soutenu par des produits financiers de 20,4 MDT, dont 20,2 MDT proviennent de dividendes reçus. Le résultat avant impôt a ainsi atteint 53,1 MDT.

Bilan

En ce qui concerne le bilan, le total des actifs de la société a augmenté pour s’établir à 560,1 MDT au 30 juin 2025, comparativement aux 465,9 MDT à la fin de 2024. Cette croissance est notamment portée par une hausse des créances clients à 164,6 MDT et des stocks à 146,9 MDT. Les capitaux propres se sont également renforcés pour atteindre 285,7 MDT, tandis que le total des passifs a grimpé à 274,4 MDT. Cette évolution a conduit à une augmentation du ratio d’endettement (gearing ratio) de la société, qui est passé de 40% à fin 2024 à 46% à la fin du premier semestre 2025.

Zoom sur la trésorerie

La trésorerie de l’entreprise a connu une diminution significative, avec des liquidités et équivalents de liquidités s’établissant à 14,1 MDT en fin de période, contre 28,7 MDT au début de l’exercice. Cette baisse est principalement due à des flux de trésorerie négatifs générés par les activités opérationnelles, à hauteur de -7,9 MDT, en fort contraste avec le flux positif de 47,2 MDT pour la même période en 2024.

Les flux de trésorerie liés aux investissements ont été négatifs de 1,8 MDT, incluant des acquisitions d’immobilisations pour 2,3 MDT. Les activités de financement ont également consommé de la trésorerie, avec un flux net de -4,9 MDT, principalement en raison de la distribution de dividendes pour un montant de 26,4 MDT. La société, détenue majoritairement par les groupes PGI (54,17%) et PGH (28,70%), a vu son résultat de base par action progresser de 0,966 à 1,361 TND entre les premiers semestres 2024 et 2025.

 

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Giancarlo Giorgetti : l’euro fort nuit aux exportations de l’UE

La force actuelle de l’euro pèse sur les exportations de l’Union européenne. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 19 septembre, le ministre italien de l’Economie et des Finances, Giancarlo Giorgetti.

S’exprimant en marge de la réunion informelle de l’Ecofin à Copenhague, Giancarlo Giorgetti a souligné que le dollar s’affaiblit face à l’euro, malgré la plus grande croissance économique connue par les États-Unis par rapport à l’UE.

Lors de la réunion, le ministre italien de poursuivre : « Après de longues discussions sur l’impact des droits de douane américains sur les exportations, et dans le plein respect des traités, en tant que ministre de l’Économie, je ne peux m’empêcher de souligner que nous assistons à un phénomène singulier. Je fais référence au renforcement de l’euro face au dollar, qui se dévalue malgré une croissance économique supérieure. Cet aspect, à l’heure des changements mondiaux, est incontournable ; il représente une sorte de deuxième tarif sur nos exportations. La valeur de la monnaie ne peut exister indépendamment du contexte général ».

Sur un autre volet, il se dit satisfait quant à l’engagement et au travail accomplis au niveau européen pour établir une procédure claire et transparente de définition des limites de détention de l’euro numérique, un sujet au cœur de la réunion du 19 septembre. Giorgetti a souligné qu’il était crucial que le modèle de compensation des coûts de gestion soit inférieur à celui des cartes de paiement traditionnelles. Il s’agit d’une priorité stratégique visant à protéger les consommateurs et le marché. « L’euro numérique doit garantir l’autonomie stratégique et la résilience de notre système financier face aux menaces extérieures. En bref, c’est un outil de défense de notre souveraineté financière ».

Le ministre de l’Économie a donc qualifié la proposition conjointe Commission-BCE de « compromis solide, qui prend en compte les facteurs politiques et économiques ».

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Emploi des diplômés chômeurs : l’ARP prépare une intégration exceptionnelle

La question de l’emploi des diplômés au chômage de longue durée refait surface au Parlement. Invité vendredi 19 septembre 2025 sur les ondes de Diwan FM, le député Nejib Akremi, président de la commission de l’Éducation, de la Formation professionnelle, de la Recherche scientifique, de la Jeunesse et du Sport, a défendu la proposition de loi n°23/2023. Ce texte entend créer une voie exceptionnelle d’accès à la fonction publique et au secteur public pour les diplômés laissés en marge du marché du travail, notamment ceux âgés de plus de quarante ans.

Selon l’élu, cette initiative qui vise les chômeurs, portée par la coalition « Pour la victoire du peuple », répond à l’esprit de la Constitution et aux revendications de la révolution, en mettant le droit au travail au centre des priorités nationales. La proposition fixe plusieurs critères : priorité donnée aux plus de quarante ans, prise en compte de l’ancienneté du diplôme (supérieure à dix ans), intégration garantie d’au moins un membre par famille et attention particulière aux situations sociales les plus vulnérables.

Nejib Akremi a insisté sur le caractère « équitable » du dispositif, qui viserait à corriger une injustice subie par une génération de diplômés longtemps marginalisée. Le processus de recrutement, prévu dès 2026, se déroulerait via une plateforme numérique, sur la base de dossiers examinés en plusieurs étapes, afin de permettre une intégration progressive et compatible avec le budget de l’État.

Le calendrier législatif s’accélère. La veille, jeudi 18 septembre, le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), présidé par Brahim Bouderbala, a fixé au vendredi 3 octobre une journée académique dédiée à l’étude approfondie de cette proposition de loi. L’objectif est de préparer son adoption en plénière dans les prochaines semaines pour que son application figure dans le budget 2026.

Cette initiative fait écho aux déclarations répétées du président de la République Kaïs Saïed tout au long de l’été. Le chef de l’État avait plaidé pour l’embauche de diplômés chômeurs de longue durée, les présentant comme des alternatives crédibles à certains responsables qu’il accuse de négliger leurs missions.

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Un parapluie nucléaire pakistanais pour l’Arabie saoudite ?

Il s’agit d’un séisme à l’échelle géopolitique de la région du Moyen-Orient : l’Arabie saoudite et le Pakistan – pays musulman doté de l’arme nucléaire – ont signé mercredi un pacte de défense mutuelle, actant ainsi une défiance croissante vis-à-vis de Washington.

 

Coup de tonnerre dans le paysage stratégique du Moyen-Orient. À l’occasion d’une visite officielle à Riyad du Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, qui y a rencontré le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed Ben Salman, l’Arabie saoudite et le Pakistan, pays doté de l’arme nucléaire, ont conclu, mercredi 17 septembre, un « accord stratégique de défense mutuelle ». Ledit accord stipule que « toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux ».

La signature de ce traité inédit qui pourrait modifier les rapports de force dans toute la région, intervient dans un contexte géopolitique profondément bouleversé par la guerre à Gaza, ainsi que par le manque de fiabilité des États-Unis en tant que garant de leur sécurité, particulièrement depuis le retour à la Maison Blanche de l’imprévisible de Donald Trump.

Le jeu trouble de Washington

Ainsi, depuis le 7 octobre 2023, les monarchies du Golfe constatent avec effarement que l’armée israélienne n’hésite plus, avec la bénédiction et le soutien du Grand frère américain, à frapper les pays de la région, à l’instar du Liban, la Syrie, l’Iran ou encore le Yémen. En toute impunité.

Pis. Le 9 septembre dernier, Israël a mené des frappes en plein cœur de Doha, la capitale du Qatar, un pays membre fondateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Cette attaque inédite contre un pays allié majeur des États-Unis – lequel de surcroît abrite la plus importe base militaire de la région – a profondément bouleversé les monarchies du Golfe qui misaient  jusqu’alors sur la protection militaire de Washington, censé être un précieux allié historique.

Or, non seulement les Américains n’ont pas levé le petit doigt  pour défendre le petit émirat gazier qui, de surcroît, abrite la plus importante base militaire de la région, mais le Qatar n’a été notifié qu’une fois les missiles israéliens lancés ; avec au menu de lourds soupçons que les défenses aériennes qataries aient été désactivées ou rendues inutilisables à distance pour permettre le passage des bombardiers israéliens en toute tranquillité.

Peut-on se fier à un tel « allié », alors que la sécurité de leurs  pays dépend entièrement du parapluie américain ? Question existentielle pour les pétromonarchies du Golfe, sachant que ces pays figurent parmi les plus gros acheteurs d’armement américain : l’Arabie saoudite avait acheté plus de 100 milliards USD d’armement américain entre 2010 et 2020 ; Riyad et Abou Dhabi ont représenté à eux seuls plus de la moitié des exportations d’armes américaines vers le Moyen-Orient lors de la dernière décennie.

Equilibrisme

A la lumière de ce contexte géopolitique mouvant, il est donc dans la logique des choses que Riyad cherche à diversifier ses alliances, tout en œuvrant à ce que la nouvelle alliance avec Islamabad n’affecte en rien les liens commerciaux majeurs avec l’Inde, le pays le plus peuplé du monde et désormais la 5ᵉ puissance économique mondiale en PIB nominal et 3ᵉ en parité de pouvoir d’achat juste derrière la Chine et les États-Unis.

Et ce, d’autant plus que l’Inde, l’un des plus grands importateurs de pétrole brut au monde, couvre plus de 85 % de ses besoins grâce aux fournisseurs étrangers, dont l’Irak et l’Arabie saoudite qui ont représenté à eux seuls 45 % des importations indiennes de brut en 2024.

Vers une alliance sunnite ?

Au final, le rapprochement spectaculaire avec Islamabad signifie en pratique que l’Arabie saoudite se réfugie sous le parapluie nucléaire pakistanais, car elle ne fait pas confiance aux Etats-Unis pour protéger le pays face à d’éventuelles attaques israéliennes. D’autant plus que le Pakistan est le seul pays à majorité musulmane sunnite doté de l’arme nucléaire et qu’il dispose également de la plus grande armée du monde islamique.

D’où la tentation légitime des Saoudiens de signer un pacte avec le géant asiatique qui pourrait se transformer à terme en une sorte d’équivalent de l’OTAN pour les monarchies du Golfe ; et ce, dans un environnement où Israël est actuellement le seul en possession de l’arme fatale. Alors, pourquoi ne pas profiter de l’expertise pakistanaise en ce domaine pour  développer un programme nucléaire civil, avec la possibilité de l’étendre à un potentiel militaire ?

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L’espionnage industriel coûte 289 milliards d’euros à l’Allemagne

L’économie allemande n’a jamais été autant touchée par l’espionnage industriel, le sabotage ou le vol de données, souvent avec la participation de services de renseignement étrangers. L’intelligence artificielle est utilisée dans 50 % des attaques.

Telles sont les principales conclusions d’une enquête publiée vendredi 19 septembre et menée par l’Association allemande des entreprises du numérique (Bitkom), auprès de plus de 1 000 entreprises de divers secteurs, employant au moins dix personnes et réalisant un chiffre d’affaires d’au moins un million d’euros.

87 % des dirigeants interrogés sont convaincus que leur entreprise a subi au moins une attaque au cours des douze derniers mois. 10 % estiment avoir probablement été la cible d’un vol de données, d’un sabotage ou d’un espionnage au cours de la même période. Le préjudice financier total causé par les attaques numériques et analogiques est estimé à environ 289 milliards d’euros.

Des services de renseignement étrangers en cause

Plus d’une entreprise concernée sur quatre (28 %) attribue des actes illégaux à une agence de renseignement secrète en 2025. Dans la même enquête de l’année précédente, une entreprise sur cinq (20 %) le soupçonnait, contre seulement 7 % en 2023. Les personnes interrogées citent la Chine et la Russie comme point de départ géographique des cyber)attaques (46 %), l’Europe de l’Est (31 %), l’Allemagne (21 %), d’autres pays hors UE (22 %) et les États-Unis (24 %).

Le président de Bitkom, Ralf Wintergerst, estime que la dépendance des entreprises allemandes vis-à-vis des services et produits informatiques provenant de pays tiers est extrêmement problématique. Une enquête récente avait montré qu’en raison du contexte géopolitique, les entreprises allemandes sont particulièrement préoccupées par leur dépendance à l’égard de la Chine et des États-Unis…

« Nous ne serons pas autosuffisants, même dans une décennie »

Selon Ralf Wintergerst, la question de la « souveraineté numérique » prend une importance croissante pour les entreprises numériques allemandes, notamment la question de savoir si elles peuvent encore choisir en toute autonomie leurs partenaires. Compte tenu des investissements nombreux, divers et dispersés dans les technologies numériques clés en Allemagne, en Europe et dans d’autres régions du monde au cours des dernières décennies, « nous ne serons ni autosuffisants ni largement dominants au cours de la prochaine décennie », a-t-il affirmé.

Il a appelé les entreprises, mais aussi les autorités allemandes, à « utiliser des produits allemands, même s’ils ne sont pas à la hauteur de la concurrence, sinon elles n’auront jamais la possibilité d’atteindre leurs objectifs ». Cet appel s’adresse aussi bien aux entreprises privées qu’au public allemand.

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Le Maroc augmente ses importations de pétrole russe malgré les sanctions

Le Maroc a augmenté ses importations de pétrole russe en août, et ce malgré les sanctions occidentales sur les exportations d’énergie russe, rapporte le site web marocain Hespress.

Les importations de produits pétroliers russes par les pays africains ont atteint environ 994 000 tonnes en août, dont 188 000 tonnes pour le Maroc, soit une augmentation de plus de 50 000 tonnes par rapport aux chiffres enregistrés en juillet, selon le média.

Pour sa part, l’Égypte a doublé ses importations de diesel russe, atteignant 141 000 tonnes, tandis que la Tunisie en a importé 127 000 tonnes.

A noter dans ce même ordre d’idées qu’au cours des huit premiers mois de 2025, les ports turcs ont reçu plus de 10 millions de tonnes de produits pétroliers russes, soit une baisse annuelle de 7 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Idem pour les importations dans les ports brésiliens qui ont chuté de 16 % à 5,2 millions de tonnes, ce qui a permis aux fournisseurs américains d’accroître leurs expéditions vers ce pays d’Amérique latine.

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La CIJ reçoit une plainte du Mali contre l’Algérie

La Cour internationale de justice (CIJ) a confirmé, vendredi 19 septembre, avoir reçu une plainte du Mali contre l’Algérie pour ce que Bamako a qualifié de « comportement hostile ». L’Algérie rejette les accusations de son voisin.

La Cour internationale de justice a annoncé avoir reçu une requête du Mali contre l’Algérie, que Bamako accuse d’avoir abattu, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, un drone de son armée en territoire malien.

Pour les militaires au pouvoir à Bamako, l’acte constitue une violation de son espace aérien. Mais le ministère algérien de la Défense, les données radar recueillies « établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie » par un drone de reconnaissance venu du Mali, rapporte RFI. Ce qui a entraîné une crise diplomatique entre les deux pays voisins qui partagent donc une frontière commune de près de 1 500 kilomètres.

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La BTS mobilise 6,5 MDT en faveur des petits céréaliculteurs pour la saison 2025-2026

La Banque tunisienne de solidarité (BTS) a décidé de nouvelles mesures au profit des petits céréaliculteurs pour la saison 2025-2026, en plus d’approuver le financement d’environ 450 dossiers avec un montant total de prêts de 6,5 millions de dinars (MDT).

Les nouvelles mesures les plus importantes consistent à augmenter de 24 à 30 MDT les fonds alloués, dont 5 MDT à travers des collecteurs privés, selon la banque.

Les mesures prises lors de la Journée nationale du secteur des céréales, organisée jeudi 18 septembre en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, et la Banque agricole nationale (BNA) à l’Institut national de l’agriculture, visent également l’augmentation du plafond des crédits saisonniers fournis par la banque de 60 mille dinars à 100 mille dinars sans garanties en nature ni d’autofinancement, mais aussi l’augmentation du plafond des crédits accordés par les associations de microfinance de 5 à 10 mille dinars.

La BTS a également décidé de supprimer le plafond d’âge maximum (auparavant 65 ans), en plus de conclure de nouveaux accords avec 5 collecteurs privés dans les gouvernorats où il n’y a pas d’entreprises traitant avec la banque et d’ouvrir la porte au financement dans les autres gouvernorats en focalisant sur le secteur de l’irrigation.

La banque a tenu, le même jour, sa première réunion interne consacrée aux crédits au siège central de la banque, au cours de laquelle elle a approuvé le financement d’environ 450 dossiers pour un montant total de crédits  d’environ 6,5 millions de dinars.

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Mise à niveau industrielle: adoption de quatre dossiers de 110 MDT 

La Commission consultative du Programme de mise à niveau industrielle (PMN) des entreprises a approuvé, vendredi 19 septembre 2025, quatre (4) dossiers de mise à niveau industrielle pour des entreprises industrielles avec un montant global d’investissement de plus de 110 millions de dinars (MDT) et des subventions de 15 MDT.

Ces entreprises opèrent dans les secteurs des industries agroalimentaires, des industries textiles et habillement, des industries mécaniques et électriques et des industries diverses, a fait savoir le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.

La réunion de la Commission, présidée par la ministre de l’Industrie, Fatma Thabet Chiboub, a également permis d’adopter les travaux de la commission restreinte du PMN tenue le 17 septembre 2025. Il s’agit d’approuver 33 dossiers de mise à niveau d’investissements d’une valeur de 53 MDT et des subventions de 8,1 MDT.

De même, la commission a adopté, à la même date, 66 dossiers d’investissements technologiques prioritaires d’une valeur de 4,6 MDT et des subventions d’environ 2 MDT.

Le département de l’Industrie précise que le but est d’inciter les entreprises industrielles à réaliser les investissements nécessaires dans le domaine du traitement des eaux industrielles. A ce titre, décision a été prise d’accorder des incitations du Fonds de développement de la compétitivité industrielle pour l’installation des stations d’épuration.

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Quand les voix éclairées se répondent

Entre constats chiffrés, prévisions volontaristes et manques méthodologiques, la scène économique tunisienne réclame moins d’optimisme non vérifié et plus d’instruments analytiques solides.

 

Abdelkader Boudrigua propose une lecture optimiste mais mesurée : il relève un taux de croissance trimestriel de 3,2 % et juge l’inflation en recul mais encore « critique » (≈5,2 %), ce qui, selon lui, justifie pour l’instant la prudence de la Banque centrale tout en ouvrant une perspective de baisse graduelle du taux directeur de l’ordre de 50 points de base si les pressions se résorbent.

Ce diagnostic est bien documenté dans la reprise conjoncturelle récente, mais il repose sur des hypothèses fragiles – notamment la confiance dans l’évolution des prix agricoles, des cours pétroliers et du taux de change – variables qui peuvent se retourner rapidement. Ces observations et préconisations figurent clairement dans son intervention rapportée par la presse.

 

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Moez Soussi, interlocuteur fréquent des médias, partage l’idée d’un signal positif lié au 3,2 % du deuxième trimestre et pousse l’argument plus loin en envisageant la possibilité d’un taux de croissance proche de 4 % si la dynamique se maintient pour les trimestres suivants. Son insistance porte sur la nécessité de soutenir la reprise afin de transformer un point de départ favorable en trajectoire soutenue, ce qui implique des mesures ciblées pour relancer la demande et débloquer l’investissement.

Ce positionnement coïncide avec ses récentes interventions publiques où il met en garde contre l’illusion que des chiffres trimestriels isolés suffisent à garantir un redressement durable.

Ali Chebbi – figure reconnue dans le débat public et le monde académique – apporte un angle complémentaire lorsqu’on le met en perspective avec les deux précédents : sa production scientifique et ses prises de parole historiques insistent sur la capacité de résilience du pays mais rappellent aussi l’importance de réformes structurelles concrètes pour transformer des gains temporaires en croissance soutenue. Sa posture, plus institutionnelle et calibrée sur le long terme, tempère les promesses de gains rapides sans réforme profonde. Les éléments biographiques et son rôle d’expert international illustrent cette approche plus systémique.

 

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La confrontation de ces voix met en lumière au moins trois enseignements importants. D’abord, les signaux conjoncturels positifs (croissance trimestrielle élevée, infléchissement modeste de l’inflation) ne valent pas stratégie : ils exigent d’être traduits en politiques publiques coordonnées – budgétaires, monétaires et structurelles – si l’on veut éviter un rebond éphémère.

Ensuite, le discours des analystes met en exergue un déficit méthodologique criant : l’absence ou la faiblesse d’agences privées de prévision et le besoin d’un renforcement de la production statistique et de la recherche appliquée réduisent la qualité des débats publics et obligent souvent les commentateurs à s’appuyer sur des impressions plutôt que sur des scénarios probabilisés.

Enfin, les projections ambitieuses (croissance à 4 %, voire 6–7 % à moyen terme) sont plausibles seulement dans un scénario d’effort soutenu et simultané sur plusieurs fronts — réforme du climat des affaires, gouvernance des entreprises publiques, montée en gamme des exportations (phosphates incluse), mobilisation d’investissements privés et stabilisation des finances publiques – conditions aujourd’hui loin d’être garanties.

Sur le plan des recommandations opérationnelles, trois orientations prioritaires émergent des analyses croisées :

* Renforcer la qualité et la fréquence des données publiques et encourager la création d’équipes indépendantes de prévision afin d’apporter des scénarios différenciés et quantifiés, et non des impressions.

* Adopter un calendrier clair et crédible de réformes structurelles visant à améliorer la gouvernance, la productivité et l’attractivité des investissements, en veillant à protéger les couches vulnérables pour préserver la cohésion sociale.

* Enfin, coordonner les signaux macroéconomiques : l’action de la Banque centrale, la politique budgétaire et les mesures sectorielles doivent converger autour d’objectifs précis de stabilisation et de croissance soutenable, avec des indicateurs de suivi publics et réguliers.

 

In fine, la pluralité des interventions récentes – entre Boudrigua et Soussi, rejointes par les analyses plus systématiques de chercheurs comme Chebbi – est une richesse pour le débat public tunisien. Mais pour que ces prises de parole deviennent moteurs d’action, il faut les doter d’un socle empirique plus solide et les traduire en réformes concrètes et priorisées. Sans cela, le risque est double : soit le pays se contente d’un rebond ponctuel, soit des attentes élevées butent sur des contraintes structurelles non traitées, alimentant à terme la désillusion plutôt que la confiance.

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Le Maroc lance l’e-visa obligatoire

Une plateforme digitale unique centralisera billetterie et formalités d’entrée pour tous les supporters africains, y compris les Tunisiens habituellement exemptés.

L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 s’accompagne d’un dispositif inédit au Maroc. Les autorités du Royaume, en collaboration avec la Confédération africaine de football (CAF), mettent en place un système d’e-visa temporaire qui concernera l’ensemble des supporters des pays participants.

Cette réglementation exceptionnelle touchera également les ressortissants tunisiens, traditionnellement dispensés de visa pour se rendre au Maroc. Le consulat général marocain à Tunis a confirmé l’instauration de l’e-visa spécial CAN (AEVM), applicable exclusivement durant la période du tournoi.

L’application « Yalla » au cœur du dispositif

Dès le 25 septembre prochain, les supporters devront utiliser l’application mobile « Yalla » pour accéder à l’ensemble des services liés à la compétition. Cette plateforme numérique intègre plusieurs fonctionnalités essentielles : achat de billets, génération du Fan-ID obligatoire et demandes de visa électronique.

L’accès aux enceintes sportives et aux zones dédiées aux spectateurs sera conditionné à la présentation de ce Fan-ID numérique. Sans ce document électronique, l’entrée aux stades sera refusée.

Calendrier et durée d’application

La mesure entrera en vigueur avec le début de la compétition, fixé au 21 décembre 2025, et prendra fin à l’issue de la finale programmée le 18 janvier 2026. Les autorités marocaines insistent sur le caractère temporaire de cette réglementation, spécifiquement conçue pour l’événement sportif.

Cette approche digitalisée marque une évolution significative dans la gestion des flux de supporters lors des grandes compétitions africaines, le Maroc souhaitant optimiser l’organisation logistique de cet événement continental majeur.

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