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URT Sfax : un siège assiégé mais inébranlable

La ville de Sfax a été le théâtre d’un rassemblement de protestation suivi d’une marche pacifique pour exiger «l’assainissement» de l’Union régionale du travail et «sa libération des syndicalistes corrompus», ce qui a provoqué une contre-mobilisation de syndicalistes pour défendre le siège de l’organisation.

Rassemblés devant le palais municipal avant de se diriger vers le siège de l’Union régionale du travail (URT), les manifestants brandissaient des banderoles et scandaient des slogans appelant à la « purification » de l’UGTT, accusée d’avoir été détournée de ses objectifs fondamentaux et tenue pour responsable de la dégradation économique de la région.

La députée de Sfax ouest, Kamilia Elloumi, présente sur place, a déclaré à la TAP que ce mouvement visait à «purifier l’organisation syndicale, la libérer des griffes des loups et demander des comptes à certains dirigeants». Elle a attribué la fermeture de «la plupart des entreprises à Sfax aux mauvais traitements infligés par l’Union», ce qui, selon elle, la chute du classement économique de la région de la première à la neuvième place nationale.

En réaction, un nombre important de syndicalistes et de militants, dont d’anciens responsables, se sont rassemblés derrière un cordon de sécurité pour protéger le siège de l’URT, affichant leur soutien indéfectible à l’UGTT et à sa ligne de «fermeté».

Le secrétaire général adjoint de l’URT de Sfax, Mohamed Abbas, a qualifié le siège de «forteresse de la lutte», affirmant que l’Union «continuera de résister à toutes les conspirations». Il a dénoncé des campagnes de dénigrement «habituelles» et une application du décret-loi 54 avec «deux poids, deux mesures », car 20 plaintes déposées par le syndicat étaient restées sans suite à ce jour.

Abbas a annoncé que la direction syndicale tiendra une réunion de son bureau exécutif lundi 25 août et organisera une grande mobilisation à Sfax. Il a assuré qu’il n’y aura « pas de concessions sur la négociation, ni de recul sur l’augmentation des salaires ». D’ailleurs, assure-t-il, des rounds de négociations dans les secteurs privé et public face à la flambée des prix vont prochainement reprendre.

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Tunisie : la BCT prévoit un bond de 5,1% pour le secteur agricole

Selon le rapport annuel 2024 que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a publié cette semaine, le secteur agricole devrait fortement repartir et pourrait croître de 5,1% cette année. Ce rebond fait suite à une contraction sévère de 16,3% que le secteur a enregistrée en 2023. Les analystes attribuent principalement cette amélioration aux conditions climatiques plus favorables, qui laissent présager une campagne prometteuse.

Selon la BCT, les prévisions affichent un optimisme particulier pour les filières clés. Ainsi, la production céréalière devrait bondir de 58% pour s’établir autour de 18,2 millions de quintaux, contre 11,5 millions la saison précédente. Parallèlement, les experts attendent une hausse significative de la production d’huile d’olive, dont ils anticipent le volume à 330 000 tonnes, contre 220 000 tonnes en 2023.

Au-delà de l’agriculture, l’institution monétaire table sur une consolidation de la reprise dans les autres secteurs. L’activité industrielle devrait renouer avec une croissance de 3,3%, que la robustesse des industries manufacturières orientées à l’export et la vigueur du secteur minier soutiendront. Les acteurs du secteur expliquent cette dynamique par une augmentation anticipée de la production de phosphate brut et par le déploiement de nouveaux investissements.

Le secteur des services, de son côté, devrait progresser de 2,8%. L’excellente tenue du tourisme soutiendra essentiellement cette performance, car la saison en cours devrait attirer 11 millions de visiteurs, dépassant ainsi le seuil des 10,3 millions que le pays avait enregistré en 2023.

La Banque centrale considère que la dynamique conjuguée de ces principaux moteurs de l’économie nationale peut stimuler l’activité globale. Elle devrait ainsi contribuer à atteindre un taux de croissance prévisionnel de l’ordre de 3,2% pour l’ensemble de l’année 2025.

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TICAD9 : la déclaration de Yokohama pour un leadership de l’Afrique dans les solutions mondiales

« L’IA doit signifier inclusion de l’Afrique ». C’est par ce message percutant, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a ouvert la TICAD9, appelant à des réformes de la gouvernance mondiale, à une action audacieuse en matière d’allègement de la dette et à davantage d’investissements dans la jeunesse, les femmes et l’innovation numérique.

Dans ce contexte, la Neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9) s’est conclue à Yokohama, réaffirmant le rôle de l’Afrique non pas comme bénéficiaire, mais comme moteur et co-créateur de solutions aux défis mondiaux.

D’ailleurs, placée sous le thème « Co-créer des solutions innovantes avec l’Afrique », la conférence a vu les dirigeants africains et japonais, ainsi que leurs partenaires s’engager à accélérer la transformation à travers un développement inclusif, durable et résilient.

Marquant une étape historique dans les 32 années d’existence de la TICAD, la conférence a vu pour la première fois le lancement d’une déclaration et d’un plan d’action portés par les jeunes, officiellement reconnus en séance plénière. Cette innovation a transformé la TICAD9 en une plateforme tournée vers l’avenir, plaçant la prochaine génération au cœur du processus de co-création. Le PNUD et ses partenaires ont salué la vision, le leadership et le soutien généreux du Gouvernement du Japon pour avoir intégré durablement les voix des jeunes ainsi que leur innovation et leurs start-ups dans le processus TICAD.

En tant que co-organisateur, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a mis en avant l’innovation, l’autonomisation des jeunes, le financement durable et la sécurité humaine comme piliers centraux pour réaliser l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les Objectifs de développement durable (ODD). Tout au long des trois jours de dialogues de haut niveau, le PNUD a soutenu les co-présidents, le Japon et l’Angola, dans la convocation des dirigeants issus de divers secteurs, l’avancement des débats politiques et la mise en lumière d’initiatives ayant un impact à grande échelle sur le continent.

 

En tant que co-organisateur, le PNUD a mis en avant l’innovation, l’autonomisation des jeunes, le financement durable et la sécurité humaine comme piliers centraux pour réaliser l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les Objectifs de développement durable (ODD).

 

« La TICAD9 a généré une énergie très positive, centrée sur la co-création et mettant les communautés africaines au centre de leur propre dynamique de développement. Face à des défis mondiaux croissants, le Japon démontre, à travers la TICAD, qu’un multilatéralisme résolu peut obtenir des résultats en renforçant la résilience et en accélérant les investissements. Le PNUD contribue à instaurer la confiance et apporte l’expertise nécessaire pour aider l’Afrique à transformer ses aspirations en actions », a déclaré Haoliang Xu, Administrateur associé et Administrateur par intérim du PNUD.

Il a souligné que les trois piliers de la TICAD sont particulièrement pertinents pour l’Afrique : une gestion économique prudente pour favoriser une croissance durable et inclusive, réduire la pauvreté, créer des emplois et éliminer la dépendance ; un investissement dans la société afin de renforcer le capital humain, bâtir des communautés résilientes et restaurer la relation État–société ; et enfin, la paix et la sécurité comme fondements essentiels de la croissance économique et de la stabilité sociale.

Durant ces trois jours de délibérations, les participants ont exploré des solutions créatives aux défis socio-économiques et de gouvernance complexes de l’Afrique et ont osé envisager un avenir plus radieux fondé sur l’investissement, le partenariat et la solidarité. M. Xu a rappelé que toutes les parties prenantes ont un rôle à jouer pour concrétiser cette vision, a exprimé sa gratitude au Gouvernement du Japon pour son soutien généreux, et a réaffirmé l’engagement du PNUD à accélérer la réalisation des ODD et de l’Agenda 2063 pour tous les Africains.

 

Durant ces trois jours de délibérations, les participants ont exploré des solutions créatives aux défis socio-économiques et de gouvernance complexes de l’Afrique et ont osé envisager un avenir plus radieux fondé sur l’investissement, le partenariat et la solidarité.

 

Points saillants du PNUD à la TICAD9

Pendant la TICAD9, le PNUD a mis l’accent sur l’autonomisation des jeunes, le renouvellement des approches de la sécurité humaine, l’avancement de la transformation numérique, le renforcement du financement du développement et la promotion de la paix. À travers le Forum de la TICAD pour la jeunesse, la voix des jeunes a été amplifiée dans les discussions sur l’entrepreneuriat, la créativité et la coopération future, soulignant leur rôle d’agents du changement.

Le PNUD a également publié une note de politique appelant à renouveler les approches de la sécurité humaine afin de renforcer la santé, l’éducation et la résilience sociale. Dans le domaine de la technologie, un partenariat majeur a été conclu entre l’Institut Matsuo de l’Université de Tokyo, le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) et le PNUD pour développer les capacités en intelligence artificielle en Afrique. Ce partenariat visera à doter les jeunes des compétences nécessaires pour l’avenir numérique, à promouvoir la collaboration en recherche et à garantir que les applications pratiques de l’IA servent la croissance et le développement inclusifs.

En matière de financement, le dialogue AFRICONVERSE et la session de haut niveau sur la notation de crédit en Afrique ont permis d’avancer des idées concrètes pour réduire les coûts d’emprunt et élargir les opportunités d’investissement.

Enfin, le PNUD a réaffirmé l’importance des solutions africaines face aux conflits, de la bonne gouvernance et de l’investissement dans la résilience des communautés comme éléments centraux de la paix et de la stabilité.

 

En matière de financement, le dialogue AFRICONVERSE et la session de haut niveau sur la notation de crédit en Afrique ont permis d’avancer des idées concrètes pour réduire les coûts d’emprunt et élargir les opportunités d’investissement.

 

Parallèlement, quatre grandes organisations de développement et de commerce – le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO), l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) – ont renouvelé leur Déclaration d’intention quadripartite afin d’accélérer une croissance durable, portée par le secteur privé, à travers l’Afrique.

Un autre partenariat majeur a été lancé dans le domaine de la sécurité routière et du développement des compétences techniques. Toyota Tsusho Corporation (TTC) et le PNUD ont annoncé une collaboration pour améliorer la sécurité routière et élargir l’accès à la formation technique pour les jeunes en Afrique, en commençant par le Sénégal.

« Le plus grand atout de l’Afrique, ce sont ses citoyens. À travers la TICAD9, nous investissons dans la jeunesse, nous encourageons l’entrepreneuriat et nous créons des opportunités à la hauteur des aspirations de l’Afrique », a déclaré Ahunna Eziakonwa, sous-secrétaire générale de l’ONU et Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique. « La Déclaration de Yokohama fournit une feuille de route claire pour les ambitions de l’Afrique et les partenariats nécessaires pour les réaliser. »

 

Ahunna Eziakonwa, sous-secrétaire générale de l’ONU et Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique.: « Le plus grand atout de l’Afrique, ce sont ses citoyens. À travers la TICAD9, nous investissons dans la jeunesse, nous encourageons l’entrepreneuriat et nous créons des opportunités à la hauteur des aspirations de l’Afrique ».

 

Pour l’avenir, le PNUD continuera à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements africains, le Gouvernement du Japon et les partenaires de la TICAD afin de s’assurer que les engagements de la conférence se traduisent par des impacts tangibles pour les communautés à travers le continent, jetant ainsi les bases du leadership de l’Afrique dans un avenir mondial plus résilient et inclusif.

Source : PNUD

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Sarra Zaafrani Zenzri s’entretient avec les Tunisiens résidents au Japon

En marge de sa participation à la 9ᵉ TICAD, du 20 au 22 août 2025, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a rencontré, vendredi 22 août, à l’ambassade de Tunisie à Tokyo, des membres de la communauté tunisienne au Japon, en présence de l’ambassadeur, Ahmed Chafra, et de responsables de la présidence du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères.

Sarra Zaafrani Zenzeri a réaffirmé l’attention portée aux Tunisiens à l’étranger, appelant à renforcer les passerelles entre la Tunisie et le Japon.

La cheffe du gouvernement a aussi transmis les salutations du chef d’Etat aux compétences tunisiennes à l’international, soulignant que le pays a « besoin de tous ses enfants » et qualifiant les expatriés d’ambassadeurs de la Tunisie dans leurs postes.

Elle a, à cette occasion, écouté les préoccupations des participants à cette rencontre et assuré que leurs propositions seront prises en compte, les considérant comme de véritables partenaires du projet national. Les présents ont, pour leur part, exprimé leur engagement à servir la Tunisie « chacun depuis sa position ».

Avec TAP

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Tunisie : Une stratégie nationale pour pallier la pénurie de médicaments

Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a présidé, ce vendredi 22 août 2025, une séance de travail consacrée à l’élaboration d’un plan national global. Celui-ci vise à faire face à la pénurie conjoncturelle de médicaments et à garantir la continuité de leur approvisionnement sur le marché tunisien.

À l’issue de cette réunion, une série de mesures concrètes a été actée. La plus importante consiste en la création d’une plateforme d’alerte précoce au sein de la Pharmacie Centrale. Celle-ci aura pour mission d’assurer la notification immédiate de tout risque de rupture de stock.

Il a également été décidé de rendre obligatoire pour les fabricants de médicaments la déclaration régulière de leurs stocks, afin d’éviter toute rupture soudaine. Cette mesure s’accompagne d’une coordination préalable avec les laboratoires en cas de perturbation enregistrée dans la production.

Dans le même sillage, il a été convenu de lancer une campagne nationale de sensibilisation sur l’importance du recours aux médicaments génériques. Les médecins et les pharmaciens sont invités à s’appuyer sur les données nationales pour prescrire les médicaments et rationaliser les ordonnances. Une sensibilisation des citoyens sur la nécessité de faire un bon usage de ces traitements est également prévue.

Ce plan s’inscrit dans la stratégie du ministère de la Santé pour garantir un approvisionnement régulier et éradiquer le phénomène de disparition des médicaments, assurant ainsi le droit du citoyen à l’accès à ses besoins pharmaceutiques.

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Tunisie : syndrome de la table rase et quête d’identité

Selon l’analyste politique Elyes Kasri, la Tunisie se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins entre le syndrome de la table rase et une recherche effrénée d’une identité insaisissable. Ce paradoxe identitaire s’inscrit dans une mémoire collective brouillée et colonisée, qui empêche le pays de se construire sereinement. Pour retrouver sa souveraineté culturelle et politique, la Tunisie doit impérativement opérer une décolonisation de son histoire, en dépassant les mythes imposés et en réévaluant la place réelle de ses multiples héritages civilisationnels.

Le post d’Elyes Kasri: « La Tunisie entre le syndrome de la table rase et la quête effrénée d’une identité insaisissable.
De nombreux analystes tunisiens et étrangers imputent le bouillonnement et l’angoisse existentielle que vit le peuple tunisien à des séquelles d’une période révolutionnaire et à un prétendu détournement de ce moment historique de délivrance et de passage à la véritable démocratie, au bonheur et à la prospérité.
Imputer à Ennahdha et ses sbires de toute sorte ou au mouvement syndical et à la gauche ou au mouvement nationaliste arabe cette responsabilité historique pourrait a la limite recueillir certains arguments et éclairer certaines séquences de la dérive proche de la perdition que connait la Tunisie qui semble la recherche d’une identité et de repères socio-culturels pour se positionner entre les nations et se fixer des repères et balises pour toute construction future.
Toutefois, il y a lieu d’admettre que la Tunisie vit depuis son indépendance un paradoxe existentiel d’un pays qui ne cesse de faire table rase de son passé tout en invoquant à chaque phase un narratif politiquement orienté du passé et des origines pour justifier des choix politiques momentanés.
Il faut reconnaître que la quête identitaire du peuple tunisien ne remonte pas à la phase bourguibienne mais fait partie de son ADN historique et de sa mémoire collective brouillée par des phases occultées et très souvent déformées, le plus souvent en mal et quelques fois enjolivées à l’excès à l’instar des péripéties des conquêtes arabe et ottomane.
Les apprentis sorciers de l’identité et de l’authenticité trouvent un écho favorable chez le peuple tunisien qui a été tout au long de son histoire, depuis la civilisation capsienne, l’ère punique et celles qui les ont suivies, victime d’un vol de son histoire et d’un viol de son identité et de sa mémoire collective de même que de ses territoires historiques.
Si l’occident a pu entrer dans la modernité après le siècle des lumières et un long combat contre l’emprise de l’eglise et de la théologie sur la pensée, la société et l’etat, assortie d’une révolution copernicienne, la Tunisie a besoin avant toute chose de se réconcilier avec son histoire, son identité et sa mémoire collective.
Cette réconciliation devra se faire par un recentrage et une décolonisation de l’histoire et une distanciation avec les mythes plantés par les historiens occidentaux et arabes et surtout en relativisant la part arabo-musulmane dont l’épopée tunisienne mérite d’être démystifiée et mise dans un contexte adéquat pour éviter d’occulter et d’étouffer les autres pans de l’histoire et de l’identité du peuple tunisien.
L’histoire et la culture du peuple tunisien sont plus riches qu’un appendice d’une histoire de peuples orientaux de plus en plus démystifiée et qui ne fait que nous reléguer dans un no man’s land historique et civilisationnel pour faire de la Tunisie une entité socio-politique non identifiée et rejetée, tacitement sinon dans la pratique, par le monde européen avec lequel nous partageons pourtant de grandes séquences de notre histoire, par le monde arabe dont nous faisons notre première référence civilisationnelle et identitaire et qui nous regarde avec une méfiance teintée de mépris et par l’Afrique, notre continent auquel nous avons donné le nom et avec lequel le fossé se creuse de plus en plus rapidement surtout à la faveur de la crise migratoire et des réflexions et comportement qu’elle a pu susciter.
Plus qu’une panoplie de slogans identitaires et civilisationnels qui font du peuple tunisien un colonisé mental et mémoriel, la Tunisie a besoin de décoloniser son histoire et ses référentiels civilisationnels car une mémoire colonisée ou déformée par les anciens colons ne peut mener à une pensée libre, souveraine et émancipée de toute inféodation.
L’avenir de la Tunisie ne pourra se concevoir en termes positifs et optimistes que par un changement de paradigme identitaire et une décolonisation de son histoire et de sa conscience collective. »

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Sarra Zaafrani Zenzri reçue au Palais impérial du Japon

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a été reçue en audience par l’Empereur Naruhito et l’Impératrice du Japon, vendredi 22 août 2025, au Palais Impérial de Tokyo. Ladite audience s’est déroulée en marge de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), qui se tient à Yokohama.

Au cours de cet entretien, la Sarra Zaafrani Zenzri a transmis à l’Empereur les salutations du président de la République, Kaïs Saïed. Elle a également mis en avant la profondeur des relations historiques unissant la Tunisie au Japon depuis près de sept décennies.

Mme Zenzri a insisté sur la nécessité de renforcer les différents volets du partenariat entre les deux pays, en particulier celui de la coopération économique. Dans ce cadre, elle a appelé le Japon à intensifier ses investissements en Tunisie, étant donné que le pays est à même de constituer un hub économique pour le continent africain.

Lire aussi: Sarra Zaafrani Zenzri participe aux travaux de la TICAD9

A noter que cette audience impériale fait suite à une série de rencontres bilatérales intensives menées par la cheffe du gouvernement avec plusieurs homologues africains et des représentants d’entreprises japonaises.

Lire également: Depuis Yokohama, Mme Zenzri rassure les investisseurs japonais

Elle intervient également après un entretien fructueux avec le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, soulignant la dynamique diplomatique tunisienne lors de ce sommet.

La participation de la délégation tunisienne à la TICAD9 vise à attirer les investissements et à renforcer la position de la Tunisie en tant que partenaire économique du Japon clé en Afrique.

 

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GrassrEUts Tunisie 2025 : Le tremplin de la nouvelle scène musicale

Dans un contexte où les jeunes artistes tentent de s’imposer et de s’affirmer sur la scène musicale via des nouvelles inspirations, les soutenir devient une nécessité pour préserver et faire évoluer la richesse culturelle du pays.

Du 20 au 22 août 2025, le B7L9 Art Station à La Marsa a vibré au rythme d’une scène musicale tunisienne audacieuse, diverse et libre, portée par cinq projets émergents qui incarnent des univers aussi variés que prometteurs.

GrassrEUts Tunisie 2025, plus qu’un concours, est une véritable plateforme d’expression et de dialogue,alliant entre Indie folk, rock alternatif, hip-hop contemporain, pop introspective et jazz.

En effet, chaque style trouve sa voix, chaque artiste construit son univers et touche son public.  On note ŸUMA, Midnight Pin, Illbucks, Soudeni, Nessrine Jabeur x Wael Jabeur – Aurora Live Project. Parmi eux, Soudeni s’est particulièrement démarqué avec une performance intense et inoubliable, rappelant que la musique est universelle et non figée dans le folklore. Plus précisément elle est en pleine mutation, portée par la sincérité et la créativité.

Face à des goûts musicaux qui évoluent sans cesse, le défi pour la culture est de mettre en lumière cette diversité et cette liberté créative, pour que chaque génération puisse trouver sa place et faire rayonner sa langue musicale au-delà des frontières.

En somme, GrassrEUts est donc un rendez-vous incontournable, un laboratoire artistique où se croisent artistes, professionnels et public, tous engagés dans la construction d’un avenir musical made in Tunisia à la fois authentique et ouvert au monde.

Les deux lauréats de cette édition auront l’opportunité unique de rejoindre de grandes scènes européennes dès 2026, faisant ainsi de GrassrEUts un véritable tremplin pour la reconnaissance internationale.

Encourager ces talents émergents, c’est investir dans la continuité et la dynamisation de la multiculturalité pour que demain résonne toujours de nouveautés et de créativité.

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Trump annonce de lourds droits de douane sur les meubles importés

 Le président américain Donald Trump a annoncé sur sa plateforme de réseaux sociaux, Truth Social, que son administration finaliserait une « grande enquête » sur les droits de douane applicables aux meubles importés aux États-Unis. Un rapport contenant les conclusions de cette enquête devrait être publié sous cinquante jours.

M. Trump a déclaré que les meubles importés de l’étranger seraient soumis à des droits de douane à un taux qui n’a pas encore été déterminé. L’objectif avancé est de relocaliser l’industrie du meuble en Caroline du Nord, en Caroline du Sud, dans le Michigan et dans d’autres États, selon des informations rapportées par l’agence de presse Associated Press.

Cette annonce intervient après une décision surprise du président américain, le 15 août, qui avait étendu le champ d’application des droits de douane sur l’acier et l’aluminium à plus de 400 produits contenant ces métaux, tels que les motocyclettes, les équipements pour enfants et les couverts. Cette nouvelle mesure était entrée en vigueur seulement trois jours après son annonce, sans laisser aux importateurs un délai suffisant pour s’adapter.

L’agence de presse Bloomberg News a rapporté que l’administration américaine des douanes et de la protection des frontières (CBP) avait publié la nouvelle liste des droits de douane alors que nombreux étaient ceux qui partaient en week-end, créant une confusion dans les directives officielles. Cette imprécision concernait notamment le statut des marchandises déjà en route vers les États-Unis, et il n’était pas clair si les droits sur les métaux s’ajouteraient aux tarifs douaniers already applicables pays par pays.

La nouvelle liste incluait des pièces détachées automobiles, des produits chimiques, des matières plastiques et des composants de meubles, illustrant l’étendue des pouvoirs de M. Trump pour imposer des droits de douane sur divers secteurs. Cette autorité est distincte du pouvoir exécutif qu’il a utilisé pour imposer ce que l’on appelle les droits de douane de représailles.

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Sfax : l’UGTT et ses détracteurs sur le pied de guerre

Une mobilisation publique est annoncée pour le dimanche 24 août 2025 dans la ville de Sfax. Cet événement, initié par des soutiens du mouvement du 25-Juillet, bénéficie du concours de certains représentants élus locaux, chargés de coordonner la participation. L’objet du rassemblement cible explicitement l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). En réponse, les instances syndicales ont fait part d’une posture défensive, considérant le siège de l’Union régionale comme une limite intangible et indiquant leur intention d’en empêcher l’investissement.

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Festival d’Erevan 2025 : la Tunisie représentée par « Le Silence du Berger »

Le court-métrage documentaire tunisien « Le Silence du Berger », réalisé par Marwen Trabelsi, a été retenu pour la compétition officielle de la onzième édition du Festival international du film documentaire Apricot Tree. Cette manifestation se déroulera du 30 août au 6 septembre 2025 à Erevan, la capitale de l’Arménie.

Couronné de plusieurs distinctions et projeté en 2024 dans de nombreux festivals à travers le monde – notamment à Oman, au Bahreïn, au Maroc, aux États-Unis, au Nigeria, au Mexique et en Pologne –, le film a notamment remporté :

  • Le Prix du meilleur documentaire international au Festival international du film d’Al-Batinah (Oman),

  • Le Prix du meilleur documentaire international aux 4th Screen Awards (Angleterre),

  • Le Grand Prix du Festival international du court-métrage de Souss-Ait Melloul à Agadir (Maroc),

  • Le Prix du meilleur montage au Grand OFF-World Independent Film Awards (Pologne, décembre 2024).

Réalisé en 2023, ce court-métrage d’une quinzaine de minutes explore le caractère psychologique et sociologique des Tunisiens à travers un objet du quotidien : le couteau. L’œuvre interroge la dualité de cet instrument, qui est au cœur du rituel religieux du sacrifice mais peut aussi, entre les mains des extrémistes, se transformer en une arme de violence.

Avec TAP

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Cybercriminalité en Afrique : 1 209 arrestations dans une opération d’envergure coordonnée par Interpol

Interpol a annoncé, vendredi 22 août 2025, l’arrestation de 1 209 personnes impliquées dans des activités de cybercriminalité à travers 18 pays africains. L’opération, baptisée « Serengeti 2.0 », a également permis de récupérer près de 97,4 millions de dollars et de démanteler plus de 11 000 infrastructures malveillantes, comme le rapportent nos confrères de RFI.

Cryptomonnaie et fraude à grande échelle

Ainsi, en Angola, les autorités ont découvert 25 fermes de minage de cryptomonnaie illégales, exploitées par des ressortissants chinois. Ces installations étaient alimentées par 45 mini-centrales électriques clandestines. Le matériel saisi, estimé à 37 millions de dollars, sera réaffecté à l’électrification des zones rurales. Au moins ça!

En Zambie, un réseau de fraude à l’investissement a été démantelé. Les escrocs utilisaient de fausses publicités pour inciter les victimes à investir dans des projets fictifs liés à la cryptomonnaie. Plus de 65 000 victimes auraient perdu environ 300 millions de dollars.

Des menaces numériques en pleine expansion

De façon générale et selon Interpol, les cybermenaces les plus courantes sur le continent africain sont :

  • les escroqueries en ligne,

  • les sextorsions numériques,

  • les rançongiciels,

  • la compromission des boîtes mail professionnelles (BEC).

Cité par RFI, Enrique Hernandez Gonzalez, sous-directeur de la cybercriminalité à Interpol, alerte : « L’intelligence artificielle rend aujourd’hui le cybercrime accessible à des personnes sans compétence technique ».

Coopération renforcée entre États africains

Suite à une réunion stratégique organisée en juin dernier, les forces de police des 18 pays impliqués ont mis en place un plan d’action commun. Grâce à la coopération avec le secteur privé et à un partage accru des renseignements, 11 432 infrastructures malveillantes ont été neutralisées.

A noter dans ce cadre qu’Interpol assure la coordination internationale, tandis que les enquêtes restent menées par des services nationaux.

A rappeler que ce n’est pas la première opération du genre sur le continent. En effet, entre novembre 2024 et mars 2025, l’opération « Red Card » avait conduit à l’arrestation de 306 cybercriminels dans sept pays africains. Elle ciblait notamment les piratages de téléphones, de banques mobiles et les fraudes en ligne.

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Ouafa Kourdaa prend la tête de TotalEnergies Marketing Tunisie : une première pour une Tunisienne

C’est une première historique dans le paysage énergétique tunisien : Ouafa Kourdaa vient d’être nommée directrice générale de TotalEnergies Marketing Tunisie, succédant à Mutaz Nazzal.

Sa nomination, qui vient d’être officialisée, marque un tournant significatif pour la représentation féminine dans un secteur encore largement voire entièrement dominé par les hommes.

Forte de plus de 12 ans d’expérience au sein du groupe TotalEnergies, Ouafa Kourdaa a gravi les échelons en occupant des fonctions stratégiques en France et à l’international. En effet, elle a notamment été vice-présidente de la « stratégie d’entreprise », responsable du développement du réseau autoroutier, ainsi que des stations-service.

Avant de rejoindre le groupe, elle avait débuté sa carrière comme consultante senior chez Capgemini, où elle s’était spécialisée dans la croissance, la transformation d’entreprise et la conduite du changement.

Diplômée de l’ESCP Business School et formée à l’Institut des Hautes Études de l’Entreprise (IHEE), Ouafa Kourdaa combine une solide expertise stratégique avec un leadership fondé sur l’écoute et la proximité.

Lors de sa prise de fonction, elle a insisté sur l’importance des liens humains dans la réussite collective :
« Ce sont des partenariats de longue date qui se transforment en amitié ; c’est la beauté des relations humaines que nous tissons au quotidien ».

À la tête de TotalEnergies Marketing Tunisie, elle ambitionne de consolider les acquis de l’entreprise tout en impulsant une nouvelle dynamique, axée sur l’excellence opérationnelle, le développement durable et l’innovation.

L’objectif est clair : renforcer l’ancrage local du groupe et poursuivre une croissance responsable dans un marché en mutation.

Au-delà de l’annonce d’une nouvelle direction, cette nomination envoie un signal fort à l’ensemble du secteur : celui de la montée en puissance du leadership féminin dans l’industrie énergétique tunisienne. Un pas de plus vers une gouvernance plus inclusive.

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Le torchon brûle entre le Bureau exécutif et le Conseil central de l’Utap

Mais que passe-t-il au sein de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) ? Selon plusieurs sources, cette organisation syndicale dédiée à l’agriculture serait secouée par une profonde crise interne et ce depuis le samedi 23 août 2025, comme le rapporte un site de la place. Selon cette source, un affrontement direct opposerait le Bureau exécutif national au Conseil central de l’organisation.

En effet, lors d’une réunion tenue le 23 courant, les membres du Bureau exécutif auraient unanimement décidé de dissoudre le Conseil central, l’accusant d’avoir outrepassé ses attributions et violé le règlement intérieur. Cette décision, qualifiée de nécessaire, s’inscrit selon eux dans une volonté de réforme en profondeur de l’Utap.

Objectif : recentrer l’organisation sur ses missions syndicales et professionnelles, en la libérant de toute influence politique ou partisane.

Mais c’était sans compter sur l’organe concerné. Ainsi, cette instance suprême entre deux congrès, composée de cent membres élus, des présidents des unions régionales et des secrétaires généraux des syndicats nationaux, aurait donc fermement rejeté sa dissolution.

Dans un communiqué, ledit conseil a également refusé d’entériner la démission de Moez Ben Zaghden, président de l’Utap, l’appelant à rester en poste malgré les tensions internes.

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Que nous réserve la météo pour le dimanche 24 août 2025?

Pour ce dimanche 24 août 2025, le temps sera partiellement nuageux, prévoit l’INM. Des passages nuageux plus marqués sont attendus dans l’après-midi, notamment sur les régions ouest du nord et du centre, où des orages isolés accompagnés de pluies éparses pourraient se développer.

La mer sera agitée sur les côtes nord, tandis qu’elle restera peu agitée ailleurs.

Quant aux températures, les maximales de l’après-midi oscilleront entre 30 et 36 °C sur le littoral, avec un pic atteignant 41 °C du côté de Tozeur.

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Jeudi 4 septembre sera la fête du Mouled

Le mufti de la République, Hichem Ben Mahmoud, a annoncé que dimanche 24 août 2025 sera le premier jour du mois de Rabia al-Awwal 1447 de l’Hégire.

S’agissant de la fête du Mouled – fête islamique qui commémore la naissance du prophète Mahommet -, pour cette année, Ben Mahmoud a indiqué qu’elle sera célébrée jeudi 4 septembre 2025.

Pour l’occasion, les marchés tunisiens du Zgougou connaissent une certaine effervescence, avec des prix qui dépassant tout entendement.

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Nafti à Jeddah pour participer à la réunion extraordinaire de l’OCI

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, conduira la délégation tunisienne à la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), prévue lundi 25 août 2025 à Jeddah, en Arabie Saoudite.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cette session se penchera sur l’escalade dramatique dans la bande de Gaza, marquée par la poursuite de l’agression israélienne contre le peuple palestinien, et discutera des mécanismes d’action arabo-islamique coordonnée pour y faire face.

En marge des travaux, Mohamed Ali Nafti aura plusieurs rencontres bilatérales avec ses homologues des pays membres de l’OCI. Ces entretiens porteront sur le renforcement de la coopération avec la Tunisie, ainsi que sur les principaux dossiers régionaux et internationaux d’intérêt commun.

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Hausse des crédits aux services et à l’agriculture (Rapport annuel de la BCT)

En 2024, la répartition sectorielle des crédits bancaires en Tunisie a connu une nouvelle dynamique, marquée par une hausse des financements alloués aux secteurs des services, de l’agriculture et de la pêche, mais au détriment de l’industrie. C’est ce qui ressort du rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Agriculture et pêche : une croissance ralentie mais soutenue

L’encours des crédits accordés à l’agriculture et à la pêche a poursuivi sa hausse, atteignant 4,2 milliards de dinars fin 2024, soit une progression de 7,8 %, contre 9,7 % l’année précédente. Ce ralentissement s’explique notamment par une baisse du rythme des crédits à moyen et long terme, bien que les crédits à court terme aient progressé de 8,7 %.

Toutefois, la BCT assure avoir mis en place plusieurs mesures pour soutenir ce secteur stratégique. Il s’agit notamment : de la révision des barèmes de crédits à court terme pour l’aquaculture et la céréaliculture, de l’octroi de crédits complémentaires pour les dépenses de désherbage et de fertilisation, et de la prise en charge par l’État d’une partie des taux d’intérêt sur les crédits saisonniers pour la céréaliculture.

Industrie : timide reprise après un net recul

En revanche, les crédits accordés à l’industrie ont atteint 38,37 milliards de dinars en 2024 (+2,8 %), contre une hausse de 1,1 % en 2023. Cette légère reprise est due à une baisse moins marquée des crédits à moyen et long terme (-0,3 % en 2024 contre -5,6 % en 2023).

Derrière cette évolution, on note une baisse modérée des crédits à l’industrie manufacturière (-1,7 % contre -6,7 % en 2023), et une légère hausse des crédits au secteur de la construction (+0,4 % contre -5,8 %).

Les crédits à court terme ont, en revanche, connu un ralentissement, avec une croissance limitée à 4,4 % (contre 4,9 % en 2023).

Quid des crédits accordés au secteur des services? 

Le secteur tertiaire reste le principal bénéficiaire des crédits professionnels, avec 52,2 % de part de marché, mais sa dynamique ralentit : la croissance des crédits a chuté à 2,5 % en 2024 contre 3,5 % en 2023.

Le recul s’explique principalement par :

  • Le ralentissement des crédits à court terme (+2 % en 2024 contre +3,8 % en 2023),

  • La baisse des financements accordés à l’hébergement-restauration (-4,5 %) et à l’administration publique (-6,8 %),

  • Et un essoufflement du crédit au commerce (+2 % contre +3,7 % en 2023).

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Orage violent à Sidi Bouzid : des véhicules écrasés après l’effondrement d’un mur vétuste

Un orage d’une rare intensité a frappé la région de Sidi Bouzid en fin d’après-midi de ce samedi 23 août 2025, causant d’importants dégâts matériels, selon plusieurs sites web tunisiens.

Accompagnée de violentes rafales descendantes, la tempête a arraché des poteaux électriques et provoqué l’effondrement du mur d’une ancienne usine de tomates, selon les premières constatations sur le terrain.

Des images spectaculaires des dégâts ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, notamment via la page de l’Observatoire tunisien de la météo et du climat, témoignant de la puissance des intempéries.

Cette violente dégradation intervient alors que l’Institut national de la météorologie (INM) avait averti, dans son bulletin quotidien, d’une instabilité sur plusieurs régions du pays. En effet et selon l’INM, des cellules orageuses actives devaient se développer dans l’après-midi, notamment sur les régions de l’ouest, comme Kasserine, Sidi Bouzid et Kairouan, avec des pluies localement abondantes, des chutes de grêle et un risque de propagation vers l’est.

Des rafales dépassant les 70 km/h ont été enregistrées par endroits, en particulier au moment des orages, avec des tourbillons de sable signalés dans le sud.

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