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Visite inopinée de Kaïs Saïed à Sejnane

Le président de la République, Kais Saïed, a effectué, mercredi 13 août, une visite inopinée à la délégation de Sejnane dans le gouvernorat de Bizerte.

En présence du gouverneur de Bizerte, Kaïs Saïed s’est rendu à la région de Mfireg où se trouve l’espace d’expositions d’une femme potière, très connue en Tunisie et à l’étranger, Mme Sabiha Ayari.

Au cours de sa visite dans la région, qui coïncide avec la célébration de la fête nationale de de la femme, le 13 août de chaque année, il a également inspecté un groupement de kiosques de poterie jouxtant la route régionale 51 dans la région,  destinés à l’exposition et à la vente de la poterie de Sejnane, élément du patrimoine immatériel de l’UNESCO et symbole de l’héritage culturel et artistique de cette région et de la Tunisie.

Lors de sa visite, le chef de l’Etat a eu l’occasion de rencontrer un grand nombre de citoyens de la région et pris connaissance de leurs revendications et préoccupations, dont notamment, celles liées au volet social et au développement.

Dans ce contexte, le président Saïed a réaffirmé l’engagement à aller de l’avant sur la voie la construction et de l’édification, promettant d’œuvrer sans relâche ni répit à rompre à jamais avec l’ancien modèle de développement et à promouvoir les conditions de vie des citoyens où qu’ils se trouvent.

Avec TAP

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Ben Arous – Appel à finaliser les propositions de développement

Lors de sa réunion ordinaire tenue mardi 12 août 2025, le conseil régional de Ben Arous a exhorté les conseils locaux à finaliser et transmettre, au plus tard jeudi 14 courant, leurs propositions de projets de développement au secrétariat du conseil.

Ce délai vise à permettre l’achèvement des procédures techniques et financières nécessaires à l’évaluation et à la validation des projets dans les délais.

Le conseil a notamment insisté sur la nécessité d’intégrer les programmes encore en cours de finalisation, en conformité avec les procédures en vigueur. Il a aussi examiné l’état d’avancement des projets inscrits dans les plans régionaux de développement 2024–2025, identifié les obstacles rencontrés et discuté des solutions possibles, rapporte l’agence TAP.

Par ailleurs, plusieurs propositions sectorielles ont été étudiées, certaines approuvées, avec un appel à accorder la priorité aux projets répondant aux besoins urgents des citoyens.

Le rapport de synthèse du plan de développement régional 2026–2030 a, quant à lui, été validé et transmis au gouvernorat ainsi qu’à la présidence du 2ᵉ district. Il s’appuie sur un processus participatif et définit les priorités à l’échelle régionale dans les domaines de la gouvernance, du social, des infrastructures, de l’environnement et de l’économie, ajoute la même source.

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Tunisie–Chine : Un potentiel encore inexploité dans le commerce et le tourisme

Les relations tuniso-chinoises recèlent d’importantes opportunités, notamment dans les secteurs du commerce et du tourisme, a affirmé l’ancien diplomate chinois, Wu Sisco, mercredi 13 août à Pékin, en marge d’une formation destinée à des journalistes arabes.

Dans une déclaration à la TAP, Wu Sisco a souligné que Tunis et Pékin bénéficient d’une entente mutuelle sur de nombreuses questions internationales et régionales, ce qui constitue une base solide pour renforcer leur coopération bilatérale. « La Tunisie est un pays magnifique, bien connu des Chinois. Le potentiel touristique est considérable, tout comme celui du commerce », a-t-il déclaré.

Lors d’une conférence intitulée « Le Forum de coopération sino-tunisienne approfondit les fondements des relations stratégiques globales entre la Chine et le monde arabe dans l’ère nouvelle », l’ex-diplomate a mis en avant la volonté du monde arabe d’élargir ses partenariats dans un contexte géopolitique difficile. Il a rappelé que cette dynamique s’inscrit dans le cadre du Forum de coopération sino-arabe, dont la prochaine édition est prévue en Chine en 2026.

Wu Sisco a également insisté sur le rôle stratégique de la jeunesse et de l’innovation dans le développement des relations sino-arabes, notamment à travers des échanges, des visites et des partenariats dans des domaines émergents comme les satellites et l’intelligence artificielle.

Sur le plan économique, les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Chine ont atteint environ 9,2 milliards de dinars tunisiens en 2024, soit une hausse de 8 % par rapport à 2023. Pourtant, selon le CEPEX, plus de 214 millions de dollars d’opportunités d’exportation vers la Chine restent à exploiter, notamment dans l’huile d’olive (20 millions USD), les produits de la mer (15 millions USD) et les dattes (2,5 millions USD). Autant de leviers potentiels pour réduire le déficit commercial et renforcer l’équilibre des échanges bilatéraux.

À noter que le PIB chinois s’est élevé à 18,9 trillions de dollars en 2024, représentant 16,9 % du PIB mondial, avec un taux de croissance estimé à 5 %.

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Tunisie – Japon : Journée tunisienne à l’Expo universelle Osaka 2025

Une journée nationale dédiée à la Tunisie a été organisée, mercredi 13 août 2025, dans le cadre de l’événement universel « Osaka Expo 2025 » qui se tiendra du 13 avril au 13 octobre 2025 à l’île de Yumishima à Osaka de la région du Kansai (Japon).

La Tunisie est représentée à cet évènement par une délégation conduite par le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.

À cette occasion, une exposition organisée au pavillon tunisien a permis à un large public de découvrir la richesse du patrimoine culturel tunisien, selon un communiqué du ministère de l’Economie.

La cérémonie officielle s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Tunisie au Japon, Ahmed Chafra, du PDG du Centre de promotion des exportations et commissaire général tunisien pour l’Expo, Mourad Ben Hassine, ainsi que de hauts responsables japonais.

Dans son discours, Samir Abdelhafidh a salué la solidité des relations tuniso-japonaises et les valeurs communes qui lient les deux pays, exprimant sa volonté de renforcer davantage cette coopération, notamment sur le plan économique.

Il a rappelé que la Tunisie place l’être humain au cœur de ses politiques de développement, et qu’elle dispose d’atouts majeurs pour promouvoir un partenariat économique solide avec le Japon.

Le ministre de l’Economie a également salué le niveau d’organisation de l’Expo, soulignant la portée symbolique de son thème : « Concevoir la société de l’avenir, pour nos vies ». Il a, par ailleurs, évoqué la cause palestinienne comme l’un des grands enjeux humanitaires actuels, réaffirmant la position constante de la Tunisie en faveur du droit du peuple palestinien à établir un État indépendant avec Jérusalem pour capitale.

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Fête de la femme : le ministère de la Famille réaffirme son engagement en faveur des droits des Tunisiennes

À l’occasion de la Journée nationale de la femme, célébrée chaque 13 août, le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées a réitéré son engagement à promouvoir les droits des femmes et à consolider leurs acquis. Il a salué le rôle actif des Tunisiennes dans la société et leur contribution à l’ancrage des valeurs d’égalité et d’égalité des chances.

Dans un communiqué publié pour l’occasion, le ministère a souligné que cette journée permet de mettre en lumière les réalisations des femmes dans tous les domaines, et de réaffirmer la volonté de renforcer leur autonomisation et leur participation au développement national.

Le 13 août marque également l’anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel en 1956, acte fondateur d’un cadre juridique novateur ayant aboli la polygamie, instauré l’égalité devant la loi et placé le divorce sous contrôle judiciaire. Ce code demeure une avancée majeure dans l’histoire des droits des femmes en Tunisie et dans le monde arabe.

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69ème anniversaire du CSP: L’hommage du CNRD aux femmes tunisiennes

À l’occasion de la Journée nationale de la femme tunisienne, le Conseil national des régions et des districts (CNRD) a exprimé, mercredi 13 août 2025, son profond respect pour le rôle central joué par les femmes dans l’édification de l’État moderne. Le 69e anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel (CSP) constitue, selon le Conseil, un jalon symbolique renouvelant l’engagement collectif à faire progresser les droits et les libertés, tout en consolidant les acquis.

Dans un communiqué publié pour marquer cette date, le CNRD souligne l’importance historique du CSP, considéré comme une avancée législative majeure qui a posé les bases de l’égalité entre les sexes. En instaurant un cadre juridique garantissant les droits et la dignité des femmes, ce code a positionné la Tunisie comme un précurseur dans la région en matière de promotion de la condition féminine.

Le Conseil salue par ailleurs la contribution active des femmes tunisiennes dans les différents domaines de la vie nationale : depuis leur engagement dans les luttes pour l’indépendance, jusqu’à leur rôle fondamental dans le développement de la démocratie, ainsi que leur participation significative à la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays.

Rendant hommage à toutes les femmes tunisiennes, qu’elles soient ouvrières, agricultrices, chercheuses, artistes ou entrepreneures, le CNRD a salué leur patriotisme, leur courage et leur persévérance dans la défense des valeurs républicaines et la sauvegarde de la souveraineté nationale.

Tout en reconnaissant les avancées accomplies, le Conseil a rappelé que la quête de l’égalité réelle demeure inachevée. Il a ainsi appelé à une mobilisation collective pour éradiquer toutes les formes de discrimination, de violence et d’exploitation, en particulier à l’égard des femmes les plus vulnérables, notamment les travailleuses agricoles, les femmes sans soutien et les chômeuses. Il a réaffirmé l’importance de garantir la dignité et l’égalité intégrale pour toutes.

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La France promet la poursuite de ses opérations de largage de vivres à Gaza

Après avoir opéré les largages aériens de 47 tonnes d’aide alimentaire au-dessus de Gaza, la France annonce qu’elle poursuivra sa contribution avec l’envoi de 36 tonnes supplémentaires par voies aériennes d’ici au 20 août, rapportent des sources diplomatiques citées par nos confrères de l’AFP.
Et les mêmes sources de préciser : « Ces opérations ont été organisées par la Jordanie avec plusieurs partenaires (Emirats Arabes Unis, Allemagne, Canada, Italie, Pays-Bas, Espagne, Belgique) qui ont permis, en tout, de larguer près de 1 000 tonnes d’aide, soit l’équivalent d’une soixantaine de camions ».
Au total, le gouvernement français a déjà acheminé quelque 1 200 tonnes de matériel humanitaire à Gaza, depuis octobre 2023, « comprenant des médicaments, du matériel médical et des produits de première nécessité », ajoutent l’AFP citant les mêmes sources diplomatiques. Toutefois, tient-on à le souligner, une bonne partie de ce fret humanitaire serait encore « bloquée en Egypte et en Jordanie en raison du blocus israélien dont 52 tonnes envoyées en février 2025 avec le Qatar et l’Union européenne ».
Mais ce n’est pas tout, car, depuis le début de la guerre d’Israël contre le Hamas, la France a également mobilisé plus de 250 millions d’euros d’aide pour la population civile palestinienne, à savoir 100 millions en 2023, 100 millions en 2024 et 50 millions prévus cette année, « à travers les ONG et les organisations internationales ».
A noter que « les financements français couvrent prioritairement les secteurs de la santé, de la nutrition, et de l’eau/hygiène/assainissement ». Sachant qu' »un soutien spécifique de 450 000 euros a également été accordé pour un projet d’une ONG internationale en Égypte en faveur des enfants palestiniens évacués de Gaza », font état ces sources diplomatiques citées par l’AFP.
Par ailleurs, l’ONU rappelle qu’une « famine généralisée » menace la bande de Gaza.

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La Chine déconseille l’usage des puces H20 de Nvidia

Pékin appelle les entreprises chinoises à éviter d’utiliser les puces H20 de Nvidia – notamment à des fins gouvernementales et pour des raisons de sécurité nationale. Ceci complique donc les efforts du géant américain pour récupérer des milliards de dollars de pertes de revenus en Chine et les efforts de l’administration Trump pour tirer profit de ces ventes, a rapporté Bloomberg. Cette directive intervient après que Trump a donné son feu vert à la vente de puces d’IA à la Chine.

Ces dernières semaines, les autorités chinoises ont envoyé des avis à plusieurs entreprises, les décourageant d’utiliser des semi-conducteurs moins avancés, indiquent des sources. La directive était particulièrement stricte contre l’utilisation de H20 pour tout travail lié au gouvernement ou à la sécurité nationale par des entreprises publiques ou privées.

Outre Nvidia, la directive de Pékin affecte également les accélérateurs d’IA d’AMD, bien qu’il ne soit pas clair si une lettre mentionnait spécifiquement la puce MI308 d’AMD.

Lire aussi: Un nouvel acteur s’invite dans la guerre des processeurs

 

A rappeler que les deux entreprises – Nvidia et AMD –  ont récemment obtenu l’autorisation de Washington pour vendre des puces d’IA moins avancées à la Chine, à la condition controversée et inédite de verser au gouvernement américain 15 % des revenus correspondants. Les deux entreprises sont désormais confrontées à un nouveau défi : leurs clients chinois subissent la pression de Pékin pour qu’ils ne réalisent pas ces achats.

Certaines des lettres de Pékin aux entreprises comprenaient une série de questions, selon l’une des sources, comme « pourquoi elles achetaient les puces H20 de Nvidia au lieu d’alternatives nationales » ou « si elles avaient identifié des problèmes de sécurité dans le matériel de Nvidia ».

Cette information intervient alors que les médias d’État mettent en doute la sécurité et la fiabilité des processeurs H20. Les régulateurs chinois ont même exprimé leurs inquiétudes directement à Nvidia, qui a nié à plusieurs reprises que ses puces contiennent de telles vulnérabilités.

Pour l’instant, les directives chinoises les plus strictes en matière de puces électroniques se limitent aux applications sensibles, à l’instar de la restriction imposée par Pékin aux véhicules Tesla et aux iPhones d’Apple dans certaines institutions et certains lieux pour des raisons de sécurité.

Le gouvernement chinois a également interdit à un moment donné l’utilisation des puces Micron Technology dans les infrastructures critiques.

AMD a refusé de commenter, tandis que Nvidia a déclaré dans un communiqué que « H20 n’est pas un produit militaire et ne concerne pas les infrastructures gouvernementales ». La société a également affirmé que la Chine disposait d’abondantes réserves de puces nationales, ajoutant qu’elle « ne dépendra pas et n’a jamais dépendu des puces américaines pour des fonctions gouvernementales ».

La position du gouvernement chinois pourrait compliquer la vente de matériel par Nvidia et AMD sur le plus grand marché mondial des semi-conducteurs. Elle soulève également des questions sur les raisons pour lesquelles les États-Unis autorisent ces exportations, quelques mois seulement après les avoir effectivement interdites. Plusieurs hauts responsables américains ont déclaré que ce revirement de politique s’inscrivait dans le cadre d’un accord commercial avec la Chine, mais Pékin a publiquement affirmé que les livraisons répétées d’H20 ne faisaient partie d’aucun accord bilatéral. Les notifications de la Chine aux entreprises suggèrent que le pays asiatique n’a peut-être pas souhaité une telle concession de la part de Washington au départ.

La préoccupation de Pékin est double

Premièrement, les responsables chinois craignent que les puces Nvidia puissent avoir des capacités de localisation et d’arrêt à distance – ce que Nvidia a nié avec véhémence.

Deuxièmement, Pékin se concentre fortement sur le développement de ses capacités nationales en matière de puces et souhaite que les entreprises chinoises abandonnent les puces occidentales. Selon Bloomberg, les autorités ont déjà exhorté les entreprises chinoises à privilégier les semi-conducteurs nationaux aux processeurs Nvidia H20.

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Manifestation du PDL devant le ministère de la Femme: soutien à Abir Moussi et aux prisonnières d’opinion

Le parti Destourien Libre (PDL) a organisé une marche partant du siège du gouvernorat de Tunis, situé avenue Habib Thameur. Le cortège a suivi l’itinéraire passant par la rue Mokhtar Attia puis la rue d’Alger, pour aboutir à un rassemblement de protestation devant le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors.

Cette marche a pour but d’alerter les autorités sur la situation d’Abir Moussi, présidente du PDL, emprisonnée sans raison claire depuis 678 jours, ainsi que sur celle d’autres femmes détenues à cause de leurs opinions politiques.

La plupart des manifestants, majoritairement des femmes vêtues en rouge et blanc mettaient le hashtag #LibérerAbir. En tête du défilé, plusieurs personnes portaient une grande banderole appelant à mettre fin à la violence contre les femmes et à libérer Abir Moussi ainsi que toutes les prisonnières d’opinion.. 

Outre de grands portraits d’Abir Moussi, certains manifestants portaient aussi des photos du leader Habib Bourguiba ainsi que celles de plusieurs prisonnières politiques, comme Sonia Dahmani entre autres. 

 

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Houda Kefi : « Célébrer les femmes, c’est honorer leur force, leur droit à choisir librement leur destin »

L’éducation joue un rôle crucial dans la construction d’une conscience culturelle, économique et politique chez les filles, en développant leur confiance, leur capacité d’agir et leur leadership. Houda Kefi, inspectrice générale de l’enseignement secondaire revient sur l’importance de dépasser les stéréotypes de genre et promouvoir une égalité réelle. Dans laquelle il est essentiel d’adopter des approches pédagogiques inclusives, d’encourager la participation dans les domaines technologiques et de construire des partenariats entre le système éducatif et les organisations féminines. À l’occasion de la Journée nationale de la femme, cette réflexion invite à penser les tensions entre les acquis législatifs et la persistance des inégalités sociales, en réaffirmant la nécessité d’un engagement collectif pour une société plus juste. Interview :

Comment l’éducation peut-elle, dès le plus jeune âge, contribuer à forger chez les filles une conscience culturelle, économique, politique en développant leur capacité d’agir et leur leadership ? Quelles approches pédagogiques favorisent l’émancipation et la confiance en soi dans ces domaines ?

Houda Kefi : L’éducation peut, dès le plus jeune âge, contribuer à forger chez les filles une conscience culturelle, économique et politique en leur proposant des contenus inclusifs qui valorisent des figures féminines inspirantes. Tout en adoptant des approches pédagogiques actives comme le débat, le travail en projet ou les jeux de rôle qui encouragent l’expression, l’esprit critique et la coopération. En intégrant des activités ancrées dans le réel (visites, enquêtes, rencontres), en instaurant un climat scolaire égalitaire sans stéréotypes de genre et en mettant en place des dispositifs de mentorat entre filles, l’école doit développer la confiance en soi, le sens de l’initiative et le leadership, favorisant ainsi leur émancipation et leur capacité d’agir dans tous les domaines de la vie.

De quelle manière l’école peut-elle, à travers ses programmes et sa culture, déconstruire les stéréotypes de genre et promouvoir une éthique de l’égalité et du respect des droits des femmes, afin de prévenir les violences sexistes ?

L’école peut déconstruire les stéréotypes de genre en intégrant dans ses programmes des contenus qui valorisent l’égalité, questionnent les rôles sociaux traditionnels et mettent en lumière les droits des femmes. En adoptant une culture scolaire fondée sur le respect, la mixité, la tolérance et la vigilance face aux discriminations, elle promeut une éthique de l’égalité. La formation du personnel, des actions de sensibilisation régulières et un encadrement clair des comportements contribuent à prévenir les violences sexistes dès le plus jeune âge.

À l’ère du numérique, comment repenser les réformes éducatives pour préparer les filles à s’approprier les savoirs technologiques et occuper des positions innovantes, garantissant ainsi leur autonomie économique et sociale ?

À l’ère du numérique, les réformes éducatives doivent intégrer dès le primaire un accès équitable des filles aux savoirs technologiques, en valorisant leur participation dans les sciences, la programmation, la robotique et l’innovation. Il s’agit de développer des curriculums inclusifs, des espaces d’apprentissage collaboratifs et des projets concrets qui stimulent la créativité numérique. L’école doit aussi multiplier les modèles féminins dans la tech, offrir du mentorat, et encourager l’esprit d’entrepreneuriat. En favorisant ainsi l’appropriation des outils numériques, l’éducation contribue à l’autonomie économique et sociale des filles et à leur capacité à devenir actrices des transitions technologiques.

Quelles formes de collaboration entre les organisations féminines et le système éducatif pourraient renforcer une éducation critique à l’égalité, capable de former des citoyennes engagées et conscientes des enjeux de justice sociale ?

En Tunisie, une collaboration étroite entre les organisations féminines et le système éducatif pourrait prendre la forme de partenariats pour concevoir des modules pédagogiques sur les droits des femmes, l’égalité de genre et la justice sociale, intégrés dans les programmes scolaires. Ces organisations peuvent intervenir en milieu scolaire à travers des ateliers, des témoignages, des campagnes de sensibilisation ou des forums ouverts, favorisant une éducation critique et engagée. Elles peuvent aussi former les enseignants à une approche égalitaire et inclusive. Dans un contexte tunisien marqué par des avancées légales mais aussi par des résistances sociales, cette synergie permettrait de renforcer chez les filles une conscience citoyenne active, tout en transformant l’école en un espace de vigilance démocratique et de promotion de l’égalité réelle.

En quoi la célébration de la Journée nationale de la femme, le 13 août, invite-t-elle à une réflexion philosophique sur les tensions entre acquis législatifs et réalités sociales persistantes en matière d’égalité des sexes ?

La célébration de la Journée nationale de la femme, le 13 août en Tunisie, invite à une réflexion philosophique sur les tensions entre les principes de justice et de liberté inscrits dans les acquis législatifs — tels que le Code du statut personnel — et les réalités sociales encore marquées par des inégalités, des stéréotypes et des violences de genre. Elle interroge le fossé entre le droit et le vécu, la norme et la pratique, révélant que l’égalité juridique ne garantit pas nécessairement l’égalité réelle. Cette journée devient ainsi l’occasion de repenser, à la lumière des idéaux d’émancipation, le rôle de la société, de l’éducation et des institutions dans la construction d’une citoyenneté égalitaire, critique et engagée.

Un mot de la fin : quel message souhaitez-vous transmettre en cette journée dédiée aux femmes ?

En cette journée dédiée aux femmes, rappelons que l’égalité n’est pas un acquis figé, mais un engagement quotidien. Célébrer les femmes, c’est honorer leur force, leur créativité et leur droit à choisir librement leur destin. C’est aussi appeler chacun et chacune à œuvrer, avec lucidité et solidarité, pour une société plus juste, où les droits des femmes ne sont ni une faveur ni une exception, mais une évidence partagée.

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Nocturnes d’El Jem : Symphonie d’innovations et fête de la femme

Haut lieu de la musique classique depuis des années, l’amphithéâtre d’El Jem, appelé aussi le Colisée de Thysdrus, accueille du 12 juillet au 16 août 2025 les  Nocturnes d’El Jem . La soirée du mardi 12 août 2025 a particulièrement marqué les esprits, avec la prestation de l’Orchestre Symphonique de Carthage sous la direction de Hafedh Makni, qui s’est produit sur la prestigieuse scène d’El Jem. Il convient de noter que la Fondation des Arts & Culture by UIB est le mécène principal de l’événement.

Bien avant le spectacle, nous avons rencontré Moufida Hamza, vice-présidente en charge de la programmation et du sponsoring, ainsi que trésorière de la Fondation Art et Culture by UIB. Elle nous a expliqué que, concernant la place de la femme tunisienne dans le secteur bancaire, le principal défi demeure la continuité.

En effet, il ne s’agit pas d’un obstacle nouveau, mais d’une constante nécessité d’être présente, proactive et engagée face aux multiples enjeux de la banque, au bénéfice de toutes ses parties prenantes. Au sein de l’UIB, elle rappelle que femme ou homme ne font pas de différence : on parle de responsables, de managers et de collaborateurs, au delà du genre.

Par conséquent, l’égalité entre hommes et femmes est une réalité concrète. Ainsi, le véritable défi consiste à relever ceux liés à la banque elle-même, qu’il s’agisse d’adaptation à l’environnement social, économique. La femme, au sein de l’UIB,selon elle, occupe une place importante où elle est écoutée et reconnue comme force de proposition.

La représentation féminine est quasi paritaire

En effet, la représentation féminine est quasi paritaire, avec un partage de 50-50% dans les instances de gouvernance et au Comex, tandis que dans le conseil d’administration, les femmes représentent environ 33% (4 sur 12). Cette présence féminine est également visible dans le quotidien où l’on atteint une proportion de 40 à 50% et un niveau d’engagement de 70%.

Sur le plan sociétal, la femme de l’UIB est très active, notamment à travers l’association féminine qui a su créer un véritable écosystème.

Par ailleurs, toutes les femmes tunisiennes occupant des postes clés au sein des entreprises et institutions du pays sont affiliées à cet environnement, renforçant ainsi l’influence et l’impact sociétal de la femme à la banque.

À l’occasion de la Journée nationale de la femme tunisienne, qui se tient le 13 août, Moufida Hamza adresse un message fort à toutes les Tunisiennes : « bravo pour tout ce qui a été accompli et surtout, garder le cap, rester fortes, présentes et croire en elles, car elles sont des femmes merveilleuses ».

Rencontré à l’issue de cette édition, Mabrouk Laayouni, directeur du festival d’El Jem, souligne que chaque édition est marquée par une volonté constante d’innovation et d’ambition pour se réinventer.

Le programme, riche et varié, a proposé un large éventail de styles : musique classique, latine, orientale, à l’instar de Oum Kalthoum alf lila w lila, musique  tunisienne  de Hédi Jouini, et quelques medley du gospel comme We are family   offrant ainsi un panorama complet mêlant musiques internationale et locale. Le travail du professeur Makni qui forme près de 150 jeunes musiciens mérite d’être salué et encouragé.

Par ailleurs, un rendez-vous est d’ores et déjà fixé chaque 12 août avec cet orchestre, lequel parvient à réunir à la fois jeunes et moins jeunes, rappelant la tradition des opéras classiques. Cette mixité attire un public diversifié, petits et grands, qui suivent avec enthousiasme tous les styles présentés.

Le festival a remporté un grand succès cette année, ouvrant la voie à des programmations encore plus ambitieuses. Sur le plan financier, bien que l’État joue un rôle important, il est essentiel de développer d’autres ressources via des mécènes et sponsors culturels. “C’est pourquoi la Fondation Arts & Culture by UIB est à remercier pour son soutien. Un appel est ainsi lancé à tous les acteurs culturels tunisiens pour soutenir ce festival et pérenniser son rayonnement”, poursuit-il.

Reconnu comme l’un des festivals les plus prestigieux du pays, une chose est sûre: il doit continuer à innover pour attirer un public nouveau.

Ainsi il est temps de promouvoir des formes modernes de musique symphonique, telles que le hip-hop symphonique, qui séduit particulièrement les jeunes générations. À l’international, plusieurs ensembles intègrent jazz, rap et hip-hop dans des arrangements symphoniques, ouvrant la musique classique à de nouveaux publics.

Pour le cas de la Tunisie, l’objectif est d’encourager la collaboration entre orchestres symphoniques et artistes rap pour créer des spectacles innovants et accessibles à un large public.

Et de conclure: « Ce projet prometteur, mêlant tradition et modernité, offre ainsi à la scène musicale tunisienne un avenir riche en découvertes et diversité, combinant des mariages culturels, entre le rap et la symphonie ou le jazz et le classique. »

Aujourd’hui, il est certain que la musique classique s’impose et s’affirme, attirant toujours plus de publics, jeunes comme moins jeunes. Cela démontre que la musique seule unit les diverses cultures, sans avoir besoin de mots, car elle demeure le summum de la multiculturalité.

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Ces Tunisiennes sans voix – Un quotidien loin de tout repos

Elles sont ouvrières agricoles ou femmes de ménage. Elles gagnent peu, mais continuent à entretenir leur famille. Au four et au moulin, pour ainsi dire. Le travail, mais aussi les tâches ménagères et l’éducation des enfants font partie intégrante de leur quotidien. Autant dire que lorsque vient le soir, elles rompent un lourd agenda bien minuté et dorment d’un sommeil profond. Sauf, si les soucis du jour continuent à les habituer une partie de la nuit. Une pensée pour elles en cette fête de la femme. Comme un hommage appuyé.

Appelons-là Fatma. Elle a cinquante ans et de longues années de souffrances et de déceptions. Vivant dans une région centrale de la Tunisie, elle est ouvrière agricole. Elle est mariée et mère de trois enfants. Elle se réveille tôt et part travailler dans les champs des alentours, gagnant, bon an mal an, pas plus de 25 dinars ou 30 par jour.

Son mari a un handicap. Il est au chômage et travaille quelques jours par mois. Seul un de ses enfants, Mounir, mécanicien sur des engins agricoles, possède un emploi dans une ferme située à côté de leur foyer, avec un salaire qui ne dépasse pas 650 dinars par mois. Fatma et Mounir font vivre, avec ce qu’ils gagnent toute la famille ; soit cinq personnes.

Et à l’heure où l’on commémore le 69ème anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), il est bon de se rappeler l’existence de ces sans voix. Qui font partie de ces femmes lève-tôt qui souffrent le martyr. Parce que non seulement démunies, mais parce qu’elles continuent à marcher bravant les vicissitudes de la vie. Une femme qu’on a mariée souvent jeune et sans qu’elle ait vraiment eu d’autres choix que d’épouser, qui un cousin, qui un voisin.

 

Son mari a un handicap. Il est au chômage et travaille quelques jours par mois. Seul un de ses enfants, Mounir, mécanicien sur des engins agricoles, possède un emploi dans une ferme située à côté de leur foyer et son salaire ne dépasse pas 650 dinars par mois. Fatma et Mounir font vivre, avec ce qu’ils gagnent toute la famille.

 

Evidemment, il ne faut pas tomber dans le catastrophisme. En oubliant que le vécu des femmes, y compris celles qui vivent dans nos campagnes, n’est plus ce qu’il était un certain 13 août 1956 lorsque le Zaïm Habib Bourguiba, alors Premier ministre du dernier des beys, Mohamed Lamine Bey, décide de siffler la fin de la récréation d’une vie faite d’asservissement de la femme.

« 55 morts et 796 blessées »

Evidemment aussi grâce à des initiatives courageuses des dernières années, l’Etat tunisien s’est porté au secours des ouvrières agricoles. Avec la promesse d’un Fonds de sécurité sociale pour les ouvrières agricoles ; « Une protection sociale qui repose sur un système intégré qui vise à promouvoir la culture de l’entrepreneuriat à travers des incitations financières et des mécanismes garantissant la protection sociale contre la maladie, les accidents de travail et des pensions de retraite ».

 

 

Ou encore, la promulgation d’une loi (la Loi n° 2019-51 du 11 juin 2019, portant création d’une catégorie de « transport de travailleurs agricoles »). Un service défini dans un de ses articles comme « un service de transport public non régulier de personnes réservé aux travailleurs agricoles titulaires, saisonniers ou provisoires ». Les ouvrières agricoles sont sujettes à des accidents en raison de mauvaises conditions de transport. Des chiffres font état qu’entre 2015 et 2023, 55 femmes ont trouvé la mort et 796 ont été blessées ».

Mais, comme tout le monde le sait, nombre de vécus difficiles persistent. « Les ouvrières agricoles rencontrent des conditions de travail souvent précaires, marquées par l’exploitation et la marginalisation. Elles sont majoritairement des femmes, travaillant sans contrat, sans protection sociale, et souvent exposées à des produits chimiques dangereux sans équipement de protection », peut-on lire dans certains descriptifs les concernant.

Soumises aux mêmes obligations familiales

Beaucoup de femmes continuent, cela dit, à être au four et au moulin dans une Tunisie rurale marquée par la persistance d’une certaine mentalité. C’est que les tâches ménagères et l’éducation des enfants continuent pour l’essentiel le lot quotidien des ouvrières agricoles. Dont les estimations font apparaître leur importance dans la population : elles seraient au nombre de « 500 000 » et « représenteraient plus de 80 % de la main-d’œuvre dans le secteur agricole ». Autant dire que lorsque vient le soir, elles rompent un lourd agenda bien minuté et dorment d’un sommeil profond. Sauf, si les soucis du jour continuent à les habituer une partie de la nuit.

 

Il ne faut pas tomber dans le catastrophisme. En oubliant que le vécu des femmes y compris celles qui vivent dans nos campagnes n’est plus ce qu’il était un certain 13 août 1956 lorsque le Zaïm Habib Bourguiba alors Premier ministre du dernier des beys, Mohamed Lamine Bey, décide de siffler la fin de la récréation d’une vie faite d’asservissement de la femme.

Loin de nos campagnes, d’autres sans voix existent. Chacun peut les voir au quotidien dans nos administrations, entreprises et même dans certains foyers. Elles assurent, le plus souvent, des travaux de ménage. Et sont souvent, côté précarité, dans la même situation que les ouvrières agricoles. Et évidemment elles sont soumises quasiment aux mêmes obligations familiales.

Leur quotidien est réglé d’avance. Il est fait souvent d’une course matinale derrière des transports défaillants et quelque peu irréguliers. Il leur faudra prendre une voiture de louage et deux bus pour arriver à leur lieu de travail. Un transport sans le moindre confort : quelquefois une banquette leur sert de siège. Et au bout, une journée de travail au cours de laquelle elle se nourrit d’une bouteille de petit-lait et d’un peu de pain. Beaucoup transportent le matin dans une sacoche un menu repas fait d’un plat de couscous ou de pâte de la veille qu’elle réchauffe dans un four micro-onde sur son lieu de travail.

Heureusement pour beaucoup – ou certaines – d’entre elles, la loi sur la précarité de l’emploi – la loi n°16 de l’année 2025 relative à « l’organisation des contrats de travail et à l’interdiction de la sous-traitance », décidée en mai dernier par le premier magistrat du pays – est passée par là. Leur assurant une dignité et une meilleure sécurité quant à leur avenir et celui de leur famille. Soit la fin d’un calvaire.

L’article Ces Tunisiennes sans voix – Un quotidien loin de tout repos est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sarah Daly : « Le corps féminin arabe reste prisonnier d’un imaginaire forgé par la colonisation »

Entre mémoire coloniale et réalités contemporaines, l’écrivaine tunisienne Sarah Daly, installée à Paris, interroge les représentations persistantes du corps féminin arabe. Titulaire de plusieurs certifications en problématiques de sexualité et genre, elle appuie son travail sur une expertise rigoureuse des enjeux liés aux identités et aux rapports de pouvoir. Auteure de deux romans, elle explore, à travers une écriture à la fois poétique et engagée, les tensions entre héritages historiques et mutations sociales. Collaborant régulièrement avec plusieurs médias, elle prolonge sa réflexion au-delà de la fiction, décryptant avec acuité les dynamiques de genre, de sexualité et de postcolonialisme. De l’orientalisme érotisé à la réappropriation de l’espace public, son œuvre et ses analyses révèlent les fractures intimes et politiques qui façonnent encore la condition des femmes, en Tunisie comme ailleurs.

En 2025, le corps des femmes arabes demeure-t-il un objet de fantasme orientaliste, hérité de l’imaginaire colonial ? Pouvons-nous retracer l’origine historique de ces représentations persistantes ?

Oui, et mes travaux sur le terme « beurette » dans la pornographie montrent à quel point cette image reste active. Ce fantasme puise ses racines dans l’orientalisme décrit par Edward Said (Orientalism, 1978), qui se déploie, par exemple, dans les toiles de Delacroix représentant Femmes d’Alger dans leur appartement ou dans les récits de Flaubert dépeignant ses conquêtes « orientales » comme des possessions exotiques. Autant de scènes qui ont figé, dans l’imaginaire occidental, la femme arabe comme une figure à la fois soumise et sensuelle. L’industrie pornographique contemporaine recycle cette iconographie en l’associant à des mots-clés racialisés et en construisant des scénarios où l’« Arabe » incarne à la fois le mystère et la proie.

 

Il ne faut pas oublier que si ces images se propagent si facilement en Occident, c’est aussi parce qu’elles trouvent, d’une certaine manière, des échos dans notre propre héritage culturel. Les textes juridiques de l’Islam et la littérature arabe ont souvent décrit le corps féminin comme un objet de plaisir à discipliner au nom de la chasteté. La poésie classique a enfermé les femmes dans deux archétypes : l’esclave offerte ou l’épouse soumise. L’Occident n’a eu qu’à réorganiser ce matériau pour servir son propre fantasme de domination.

 

De plus, cet orientalisme sexuel ne s’applique pas uniquement aux femmes à la peau mate. Dans un article sur lequel je travaille actuellement, consacré aux femmes nord-africaines à la peau claire ou blondes, j’explore la manière dont leur corps est également captif d’un imaginaire sexuel et politique hérité du colonialisme. Ici, la charge symbolique se déplace : les traits « européanisés » deviennent, dans certains discours, la preuve implicite d’un métissage forcé issu des violences sexuelles coloniales. Des expressions insultantes comme « fille du viol » fonctionnent comme un double stigmate : d’une part, elles sexualisent le corps en le rattachant à une histoire fantasmée; d’autre part, elles en font un signe d’illégitimité culturelle ou d’exclusion.

Ce discours réactive la violence coloniale. Il transforme le corps en archive vivante de domination, en champ de bataille symbolique où se rejouent les hiérarchies d’autrefois. En 2025, l’orientalisme sexuel n’est pas un vestige : c’est un outil de contrôle toujours actif, du teint le plus foncé au plus clair.

Pourquoi certaines femmes, de retour dans leur pays d’origine après un long séjour à l’étranger, sont-elles accueillies avec méfiance lorsqu’elles rapportent des expériences de vie et des identités non conventionnelles ? Cette liberté acquise ailleurs semble perçue comme un « excès » à contenir. Quel mécanisme psychologique et social explique ce rejet ?

Le retour d’une femme ayant vécu à l’étranger ne se limite pas à un simple déplacement géographique; il s’accompagne d’un retour d’expériences, de libertés et parfois de nouvelles identités. Dans un cadre patriarcal, ce retour perturbe l’ordre symbolique établi. Pierre Bourdieu évoquait l’« habitus », cet ensemble de dispositions façonnées par un contexte social donné. Or, vivre ailleurs, c’est se forger un habitus différent, souvent plus libre sur le plan corporel, sexuel et identitaire. En revenant, la femme devient un corps porteur d’un récit dissonant, une étrangère intérieure qui incarne une vie échappant aux schémas traditionnels. Ce décalage agit comme une menace symbolique : si elle a pu vivre autrement, d’autres pourraient s’y autoriser. Le rejet qui en découle fonctionne comme un mécanisme de défense collective, relevant de ce que la psychologie sociale nomme la régulation normative, visant à contenir la diffusion d’une liberté perçue comme un excès et à maintenir la cohésion d’un système fondé sur le contrôle des conduites féminines.

En quoi le retour définitif au pays natal, après des années passées à l’étranger, constitue-t-il moins une réjouissance qu’un choc culturel inversé pour de nombreux expatriés ?

Le « choc culturel inversé » (reverse culture shock), conceptualisé par John et Jeanne Gullahorn dans les années 1960, décrit cette expérience paradoxale où le retour « chez soi » provoque un sentiment d’étrangeté. Ce qui devait être un ancrage rassurant se transforme en exil intérieur. Les lieux semblent familiers, mais l’appartenance, elle, vacille.

Ce décalage s’explique par le fait que le pays d’origine a changé, ou parfois est resté figé, tandis que l’individu s’est transformé au contact d’autres normes, d’autres manières d’être au monde. On revient avec de nouvelles références, de nouveaux réflexes, et c’est l’environnement qui devient étranger. Comme l’explique Pierre Bourdieu avec la notion d’habitus, nos dispositions intérieures se sont adaptées à un autre contexte ; les anciennes ne s’ajustent plus tout à fait.

Pour les femmes migrantes, ce processus est souvent plus douloureux. Ce n’est pas seulement un choc de valeurs, mais une réimposition d’un cadre patriarcal qu’elles avaient appris à contourner ou à déconstruire ailleurs. Dans les récits d’Amna et Rim que j’ai recueillis dans l’un de mes articles, le retour n’est pas une réintégration, mais une réassignation : on ne leur dit pas « bienvenue », on leur intime « redeviens ce que tu étais ».

 

Les libertés acquises à l’étranger – liberté de mouvement, de parole, de choix – apparaissent ici comme des excès à corriger.

 

Ce sentiment est renforcé par une fracture psychologique : l’expatriée ne peut effacer ce qu’elle a vu, vécu, appris. L’écart entre son moi transformé et le rôle qu’on lui demande de rejouer devient une tension permanente. Et c’est là que le « choc culturel inversé » devient, pour beaucoup, une forme de perte symbolique : perte de soi, perte d’espace, perte de reconnaissance.

Comment expliquer que certaines migrantes parviennent, tardivement, à se libérer des carcans traditionnels une fois éloignées de leur pays d’origine – alors qu’elles n’y étaient jamais parvenues auparavant ?

L’éloignement agit comme une rupture dans la chaîne de contrôle social qui encadre la vie des femmes. Dans les sociétés où la respectabilité féminine se joue dans chaque geste public, l’exil suspend le tribunal invisible mais permanent qui juge, commente et sanctionne. Cette suspension ouvre un espace inédit de réinvention, où l’on peut expérimenter d’autres manières de vivre sans que chaque écart soit immédiatement ramené à une question d’honneur familial ou de conformité morale.

Colette Guillaumin a montré que l’appropriation sociale du corps des femmes passe aussi par une surveillance constante, faite de regards, de commentaires et d’injonctions implicites. Or, lorsque cette surveillance disparaît, même partiellement, la marge de manœuvre s’élargit : ce qui était impensable devient possible, ne serait-ce qu’à titre d’essai. En France, certaines femmes maghrébines découvrent ainsi, souvent pour la première fois, la possibilité de vivre seules, de nouer des relations de leur choix, de s’habiller sans se justifier. Il ne s’agit pas d’une conversion subite à un féminisme importé, mais de la mise en acte d’un féminisme latent, longtemps contenu par le poids des normes, et qui trouve enfin les conditions matérielles et symboliques pour s’exprimer.

L’espace public tunisien offre-t-il un environnement sécurisant (safe space) pour les femmes arabes, et notamment tunisiennes ? Si ce n’est pas le cas, quelles mesures concrètes permettraient de le rendre plus inclusif ?

Aujourd’hui, l’espace public tunisien reste marqué par une tension entre les droits inscrits dans la loi et les pratiques sociales. Depuis le Code du Statut Personnel de 1956, les Tunisiennes disposent d’un cadre juridique relativement avancé dans le monde arabe, mais ce progrès formel ne se traduit pas toujours dans la réalité quotidienne : agressions verbales, harcèlement, surveillance informelle des corps féminins… Autant de micro-violences qui rappellent que l’égalité légale ne garantit pas l’égalité vécue. Comme on le sait, l’occupation de l’espace public est toujours traversée par des rapports de pouvoir : marcher dans la rue, pour une femme, relève souvent d’une négociation permanente entre visibilité et protection. Ici, l’absence de safe space n’est pas seulement une question d’insécurité physique; elle est aussi symbolique. Le corps féminin y est toléré, mais à condition de se conformer aux normes implicites de « respectabilité ». Normes qui, paradoxalement, se renforcent lorsque les femmes revendiquent davantage de liberté.

Pour créer un espace public véritablement inclusif, il faut agir simultanément sur les structures et sur les mentalités : appliquer strictement les lois contre le harcèlement en formant les forces de l’ordre à accueillir et accompagner les victimes sans déni ni culpabilisation; repenser l’aménagement urbain dans une perspective sensible au genre, avec un meilleur éclairage, des transports plus sûrs et des espaces conçus pour encourager la mixité; et enfin, intégrer l’éducation à l’égalité au cœur des programmes scolaires, non comme un module périphérique, mais comme un fil conducteur irriguant toutes les disciplines et pratiques pédagogiques.

En tant que femme engagée, comment évaluez-vous les progrès et les acquis des Tunisiennes depuis l’indépendance ? Quels défis majeurs restent à surmonter ?

Depuis l’indépendance, la Tunisie s’est imposée comme pionnière dans le monde arabe en matière de droits des femmes, notamment avec le Code du Statut Personnel de 1956, qui a aboli la polygamie, instauré le mariage civil et accordé un droit au divorce. Toutefois, ces réformes relèvent d’une modernisation étatique « par le haut », pensée comme vitrine politique, sans toujours entraîner une transformation profonde « par le bas » des rapports sociaux et des mentalités.

 

Autrement dit, la loi a souvent devancé la société et les résistances culturelles ont freiné l’appropriation réelle de ces droits.

 

L’accès massif des Tunisiennes à l’éducation et au marché du travail est indéniable, mais il ne s’accompagne pas d’une égalité pleine et entière : l’écart salarial persiste, particulièrement dans le secteur privé; la ségrégation professionnelle cantonne souvent les femmes à des secteurs précaires ou mal rémunérés; et la représentation politique, bien qu’en progrès, ne garantit pas automatiquement la défense des droits. Comme l’ont montré les mobilisations post-2011, certaines élues n’hésitent pas à remettre en cause des acquis historiques au nom de valeurs conservatrices, révélant ainsi que la présence féminine dans les institutions ne suffit pas si elle ne s’accompagne pas d’un agenda féministe clair.

La violence domestique et sexuelle reste endémique malgré l’adoption de la loi 58 de 2017, qui criminalise toutes les formes de violence à l’égard des femmes. Là encore, l’écart est frappant entre le texte et son application, faute de moyens, de formation des magistrats et des policiers, et d’une évolution des représentations sociales qui continuent trop souvent à blâmer les victimes.

Le défi central aujourd’hui est double : faire passer l’égalité du texte à la pratique quotidienne, et l’étendre aux femmes marginalisées rurales, migrantes et travailleuses informelles  qui restent en périphérie des grandes réformes. Car une égalité qui ne profite qu’aux femmes des centres urbains et des classes moyennes demeure une égalité incomplète, voire illusoire.

Comment analysez-vous les progrès du mouvement féministe tunisien dans sa lutte contre le système patriarcal institutionnalisé sous Bourguiba et Ben Ali, tout en tenant compte des acquis et des limites du féminisme d’État ?

Le mouvement féministe tunisien s’est développé sous l’influence d’un féminisme d’État qui, sous Bourguiba puis Ben Ali, a servi à la fois de levier et de plafond. Ce féminisme d’État visait à projeter une image de modernité tout en contrôlant étroitement les revendications féminines. Il promouvait des réformes valorisant la place des femmes sans remettre en cause les structures patriarcales, transformant les droits accordés , surtout sous Ben Ali,  en instruments de légitimation politique plutôt qu’en leviers d’émancipation véritable.

 

Le Code du Statut Personnel incarne cette ambivalence : il garantit certains droits fondamentaux tout en encadrant strictement l’autonomie des femmes. Ce féminisme institutionnalisé a permis des avancées concrètes  accès à l’éducation, réformes dans les droits familiaux, visibilité accrue dans l’espace public  tout en limitant la portée subversive des revendications. Les féministes étaient tolérées tant qu’elles ne défiaient ni l’autorité centrale ni l’ordre patriarcal dominant.

 

Après 2011, la libération de la parole a ouvert un espace inédit où des collectifs autonomes ont émergé, dénonçant les violences sexuelles et revendiquant l’égalité dans l’héritage. Cependant, cette période a aussi vu monter des voix conservatrices cherchant à remettre en cause certains acquis, comme à travers les tentatives de rétablir la polygamie ou d’abolir le droit à l’avortement. Cet affrontement idéologique souligne l’ambivalence de l’héritage du féminisme d’État : certaines victoires sont perçues comme des concessions venues d’en haut plutôt que comme le fruit de mobilisations populaires. Ce qui affaiblit leur appropriation collective et les expose à des retours en arrière.

Aujourd’hui, il s’agit de se libérer de la tutelle symbolique de l’État pour construire un agenda féministe autonome et étendre ce combat au-delà des centres urbains, en intégrant pleinement les réalités des femmes rurales et marginalisées. Un féminisme qui ne remet que partiellement en cause l’ordre établi risque de le reproduire sous une forme plus subtile.

À quelles conditions une mentalité plus ouverte envers les femmes tunisiennes  et envers celles qui défient les normes sociales  pourrait-elle émerger dans la société ?

Une ouverture durable envers les femmes tunisiennes, y compris celles qui défient les normes sociales, suppose de déconstruire les peurs collectives qui associent encore l’autonomie féminine à une menace pour la cohésion sociale. Cela passe par la multiplication, dans l’espace public, de récits et de figures prouvant que l’émancipation ne rime pas avec le désordre.

 

Cette évolution exige aussi une réforme profonde de l’éducation et des médias, afin de rompre avec les représentations stéréotypées liant la « respectabilité » féminine à la discrétion, à la docilité ou au sacrifice, et de proposer à la place des modèles diversifiés et valorisants.

 

Mais cette ouverture ne sera réelle que si elle s’appuie sur des alliances à la fois intergénérationnelles et intersectionnelles, capables d’articuler les luttes féministes avec les enjeux de classe, de sexualité et de ruralité. Il faut éviter que les avancées ne bénéficient qu’à une élite urbaine déjà dotée de capital social et culturel.

Car la liberté est contagieuse – encore faut-il que sa propagation ne se heurte pas au mur invisible des traditions coercitives et des structures d’exclusion qui entravent sa diffusion dans l’ensemble du corps social.

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Italie : gouvernement et opposition s’écharpent sur les données touristiques

En Italie, l’inquiétude persiste quant au déroulement de la saison touristique de cette année. De nombreux hôteliers, restaurateurs et autres entrepreneurs exploitant des plages aménagées ont affirmé, mardi 12 août, que, par rapport à l’année dernière, la fréquentation touristique dans les stations balnéaires a diminué de 15 %, avec une baisse pouvant atteindre 25 % dans les destinations touristiques réputées, comme la Calabre, dans le sud de l’Italie.

La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, estime toutefois qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Elle accuse l’opposition de « diffuser de fausses nouvelles pour attaquer le gouvernement », et ce d’autant plus que « selon les données du ministère de l’Intérieur, les arrivées de touristes ont augmenté ». Et d’ajouter: « Celui qui aime son pays ne le calomnie pas devant le monde entier, motivé par des intérêts politiques ».

De nombreux entrepreneurs du secteur touristique insistent cependant sur le fait que le problème concerne le pouvoir d’achat des citoyens et que la baisse du tourisme intérieur ne peut pas être couverte par les arrivées de visiteurs étrangers et leurs nuitées, principalement dans les grandes villes du pays.

De son côté, la secrétaire du Parti démocrate de centre-gauche, Ellie Sline, a répondu Meloni en disant qu’au lieu de s’adresser à l’opposition, « elle devrait s’adresser aux familles italiennes qui ont des salaires excessivement bas et ne peuvent pas partir en vacances, tandis que le gouvernement bloque l’approbation du salaire minimum et ne s’attaque pas à l’augmentation continue des factures des ménages ».

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États-Unis : l’inflation est maintenue à 2,7 %

L’inflation aux États-Unis a montré des tendances de stabilisation à son niveau général en juillet, mais sa composante structurelle s’est accélérée plus que prévu, selon les données publiées mardi 12 août par Capital.

En particulier, l’indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis a enregistré un taux annuel de 2,7 % le mois dernier, soit le même qu’en juin, alors que l’estimation moyenne des analystes s’attendait à une légère hausse de 2,8 %.

De même, la comparaison juin-juillet a montré une augmentation mensuelle des prix de 0,2 %, légèrement inférieure à la prévision moyenne de 0,3 %.

Toutefois, la tendance était différente dans la mesure plus étroite qui exclut les prix volatils de l’énergie et des aliments frais et qui est considérée comme un indicateur plus informatif de la trajectoire des pressions inflationnistes.

L’IPC dit de base a nettement accéléré pour atteindre un taux annuel de  3,1 % en juillet, contre 2,9 %, alors que l’estimation moyenne du marché prévoyait une accélération plus faible à 3 %.

Dans le même contexte, la comparaison mensuelle a montré une augmentation des prix au niveau structurel à un taux de 0,3%, contre la prévision moyenne des analystes de 0,2%.

Malgré les inquiétudes qui pourraient être soulevées quant aux pressions inflationnistes sous-jacentes exercées sur l’économie américaine, la lecture de l’IPC, inférieure aux attentes, suggère une pression modérée des tarifs douaniers de Trump sur les prix et est chaleureusement accueillie par les marchés, les contrats à terme de Wall Street ayant sensiblement repris de la vitesse.

Plus précisément, à partir des changements marginaux avant la publication du rapport IPC, les contrats à terme du Dow Jones sont désormais en hausse de 0,65 %, soit plus de 280 points, les contrats à terme du S&P 500 sont en hausse de 0,7 % et les contrats à terme du Nasdaq sont en hausse de 0,8 %.

Cette décision intervient alors que le maintien des pressions inflationnistes à des niveaux modérés ouvre la voie à la Fed pour procéder à des baisses de taux d’intérêt, la première en septembre étant désormais « verrouillée » (probabilité de 90 % dans les contrats à terme concernés).

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Supercoupe d’Europe : où regarder Paris SG – Tottenham ?

La Supercoupe de l’UEFA 2025 oppose cette année le PSG et les joueurs Tottenham. La rencontre sera retransmise sur les antennes de Canal+, mercredi 13 août 2025. Mais on peut également le visionner sur le lien streaming livekoora.info.

Pour le choc PSG – Tottenham Hotspur, c’est le Stadio Friuli (Udinese, en Italie), avec 25 000 places, qui a été choisi pour abriter la rencontre.

C’est quoi la Supercoupe d’Europe ?

Il s’agit d’une compétition lancée par l’UEFA en 1973. « Pensé comme une finale des finales, écrit le site calanlplus.com, ce trophée oppose le vainqueur de la Coupe des clubs champions (C1 – qui deviendra la Ligue des champions à celui de sa petite sœur, la Coupe des vainqueurs de coupe (C2) ».

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Hassen Toukabri : un programme pour l’avenir de l’Ordre des avocats (2025-2028)

Hassen Toukabri, actuel secrétaire général le plus en vue de l’Ordre national des avocats, est candidat au bâtonnat de l’Ordre national des avocats tunisiens pour la période 2025-2028.

Il a annoncé le lancement d’une campagne électorale depuis son bureau à Tunis, où il présentera les grandes lignes de son programme à ses collègues afin d’en favoriser la discussion et l’enrichissement. S’il est élu, il s’engage à mettre en œuvre ce programme pendant les trois ans de son mandat.

Rencontré lors du coup d’envoi de sa campagne électorale pour devenir bâtonnier de l’Ordre des avocats, Hassen Toukabri, interrogé sur le contenu de son programme, a déclaré leconomistemaghrebin.com que son projet repose sur le socle de la profession, en valorisant son indépendance, son engagement militant et la défense de la profession d’avocat, forte de plus d’un siècle d’existence.

Il précise que cette profession a traversé des moments historiques majeurs, telles que la lutte pour l’indépendance nationale, la transition démocratique et la révolution. Il ajoute: « Il est primordial de protéger les intérêts de mes collègues, tant sur le plan matériel que moral, en particulier dans leurs relations avec les tribunaux. Par ailleurs, il est essentiel de soutenir la jeunesse, qui doit avancer au rythme de son époque et rester ouverte aux expériences internationales, afin que nos avocats puissent rivaliser avec leurs homologues mondiaux ».

Il poursuit en ces termes : « Cette noble profession doit répondre aux ambitions de ses membres et anticiper leur avenir, en s’adaptant aux évolutions de notre temps. Nous devons être à la hauteur des défis actuels et renforcer la solidarité entre nous ».

Par ailleurs, il a annoncé que le second volet de son programme aborde la question de la retraite des avocats au sein de l’Ordre national des avocats, notamment à travers le fonds de retraite. Il estime que la dignité commence dès la retraite, or les pensions actuelles sont insuffisantes. Il est nécessaire de développer ce fonds, d’assurer la solidité de ses ressources, de garantir sa sécurité et de regagner la confiance des avocats quant à la gestion de ces fonds, en s’efforçant de les utiliser de la manière la plus efficace.

Enfin, le troisième point concerne l’engagement militant en faveur du procès équitable et des droits de l’homme. Il rappelle, à cet effet, que l’avocat est un acteur essentiel dans la quête de justice. Son rôle est d’autant plus crucial à une époque où le respect du procès équitable et de la présomption d’innocence est fondamental.

Et de conclure: « En effet, une personne est considérée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie. Pourtant, certains individus passent des mois, voire des années, détenus sans jugement, ce qui porte atteinte aux principes fondamentaux de la liberté et aux droits humains universels consacrés par la convention internationale ».

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Vers la généralisation de la plateforme numérique najda.tn

Le ministère de la Santé a annoncé, mardi 12 août, le lancement d’un plan visant à généraliser la plateforme numérique najda.tn sur l’ensemble du pays après avoir prouvé son efficacité dans l’accélération des interventions médicales et le sauvetage de vies humaines.

Selon un communiqué du département, ce service digital permet de détecter, de manière précoce, l’infarctus du myocarde grâce à la transmission instantanée d’alertes aux équipes médicales spécialisées, favorisant ainsi un démarrage rapide du traitement et limitant les complications menaçant la vie des patients.

La plateforme « Najda » offre également la possibilité de suivre en temps réel l’état des patients, avec un transfert direct des données vers les services d’assistance médicale urgente et les unités de cathétérisme cardiaque. Les médecins peuvent ainsi surveiller à distance l’évolution des cas enregistrés et faciliter une intervention rapide et adaptée.

Le ministère prévoit d’équiper l’ensemble des services de cardiologie et d’urgences, ainsi que les ambulances, en matériel numérique moderne, tout en assurant la formation des équipes médicales à l’utilisation de cette technologie, en partenariat avec la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCV) et Instance nationale de l’évaluation et de l’accréditation en santé (INEAS).

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Code du Statut Personnel – Les principaux acteurs de cette réforme révolutionnaire

Soixante-neuf ans après la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), il ne peut être qu’utile de rappeler les hommes qui ont permis de réformer le statut de la femme dans la société tunisienne. Le président Bourguiba, qui n’était alors que le Grand vizir du dernier bey, évidemment. Mais pas seulement.

Souvent pour illustrer un article relatif au Code du Statut Personnel (CSP), la presse recourt quasiment toujours à la même photographie que nous reproduisons ici. On y voit six personnalités dont quatre ont joué un rôle central dans la promulgation de ce texte qui est le décret du 13 août 1956. Le premier président de la République, Habib Bourguiba, qui était à cette époque le Grand vizir (assis au centre), le ministre de la Justice, Ahmed Mestiri (à sa droite), le théologien Mohamed Taher Ben Achour (à sa gauche). Et derrière lui, en djellaba blanche, debout au centre, un autre théologien, en l’occurrence Mohamed Abdelaziz Djaït.

Au centre de la photographie, donc, Habib Bourguiba a été le principal artisan de ce décret. Et ce qui est bien significatif, en la matière, c’est la date de la promulgation du CSP : le 13 août 1956. Soit juste cinq mois après l’indépendance et bien avant que le président Bourguiba ne prenne toutes les rênes du pouvoir en main avec la proclamation de la République, onze mois plus tard, en juillet 1957. Ou encore que ne soit promulguée la Constitution de 1959.

Lire aussi: Réforme du CSP en Tunisie : attention danger… pour les femmes !

Ce qui en dit long sur un certain empressement du Zaïm à décider d’un ensemble de mesures qui lui ont semblé être prioritaires dans le bâtit d’une Tunisie indépendante. D’où cette phrase d’un autre acteur du CSP, Ahmed Mestiri, qui a déclaré, dans un témoignage publié dans les colonnes de notre confrère Le Magreb, du 24 août 2012 : « Sans Bourguiba, point de CSP ». Il va sans dire que de par son observation du vécu de la société française pendant ses études à Paris, l’influence exercée sur lui à la fois par les idéaux de la philosophie de la Société des Lumières – connue également sous le nom de « Siècle des Lumières » – et des penseurs libéraux tunisiens, comme Tahar Haddad, et de par le vécu des femmes tunisiennes de l’époque, à commencer par celui de sa propre mère, ont poussé Bourguiba à engager une réforme sociale à l’endroit de la femme.

Implication de l’autorité religieuse

Ahmed Mestiri a été le principal coordinateur du CSP. Il a notamment chapeauté la quinzaine de juristes, pour l’essentiel arabophones, chargés de rédiger le CSP. Militant de la première heure, il est un libéral opposé à toute forme d’asservissement. Et un homme engagé – il l’a montré en s’opposant, plus tard, à ce qu’il a considéré être les dérives du Zaïm Bourguiba, en matière de démocratie et de droits de l’Homme.

 

Son observation du vécu de la société française pendant ses études à Paris, l’influence exercée sur lui à la fois par les idéaux de la philosophie de la Société des Lumières et des penseurs libéraux tunisiens, comme Tahar Haddad, et de par le vécu des femmes tunisiennes de l’époque, à commencer par celui de sa propre mère, ont poussé Bourguiba à engager une réforme sociale à l’endroit de la femme.

 

La présence de Mohamed Taher Ben Achour sur la photographie symbolise l’implication de l’autorité religieuse dans l’élaboration du texte du CSP. Théologien de renom, ayant enseigné à l’Université de la Zitouna, dont il deviendra le recteur, et auteur de nombreux ouvrages, Mohamed Taher Ben Achour, a donné beaucoup de crédit aux réformes introduites dans le Code. Il a notamment rejoint le groupe chargé de la rédaction de ce dernier pour « aplanir les différends » apparus entre les membres. Avec, dit-on, pour point d’achoppement la question de l’interdiction de la polygamie.

Autre théologien qui a été au centre de l’opération de l’élaboration du CSP : Mohamed Abdelaziz Djaït. Son statut de Cheikh El Islam malékite d’alors avait aussi offert un crédit certain aux réformes annoncées. D’ailleurs, le projet de La Majlalh, dont il est le principal auteur, « préfigure, assure-t-on, le Code du Statut Personnel ».

Noura Borsali, universitaire et écrivaine tunisienne de renom, a narré, dans un article publié dans les colonnes du quotidien La Presse du 13 août 2013, sous le titre « Et le Code du Statut Personnel fut promulgué », la genèse des réformes annoncées par le président Habib Bourguiba.

« Ni dans le fond ni dans la forme »

On y lit notamment, « et le 16 juillet 1949, un décret beylical institua une commission en vue de l’élaboration d’un code charaïque de la famille. Ajoutant qu’il ne s’agissait « guère d’une œuvre adaptée aux circonstances ni dans le fond ni dans la forme », mais était « un remarquable travail d’érudition, propre à intéresser des juristes spécialisés ou des historiens ».

Force est de constater, et malgré les quelques critiques auxquelles a donné lieu le CSP, les réformes introduites ont été acceptées par l’ensemble de la population. Les historiens notent à ce propos que « la polygamie était marginale » dans la société. Ainsi, et aussi loin qu’ils s’en souviennent, les Tunisiens se rendent vite compte que bien rares sont les ascendants à avoir épousé plus d’une femme.

 

Force est du reste de constater, et malgré les quelques critiques auxquelles a donné lieu le CSP, les réformes introduites ont été acceptées par l’ensemble de la population. Les historiens, notent, à ce propos, que la polygamie était marginale » dans la société. Ainsi, et aussi loin qu’ils s’en souviennent, les Tunisiens se rendent vite compte que bien rares sont les ascendants à avoir épousé plus d’une femme.

 

La Tunisie se distinguait dans le monde musulman par l’existence du « contrat de mariage kairouanais ». Connu sous le nom de « Sadaq al-Kairouani », c’est un contrat de mariage traditionnel de Kairouan, en Tunisie qui « se distingue par certaines clauses spécifiques, notamment celle où le mari s’engage à respecter l’obéissance de sa femme, avec l’interdiction pour le mari de se remarier ou d’avoir des concubines ».

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