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Kinésithérapeutes tunisiens, l’Allemagne vous tend la main

Une journée d’information sur les offres d’emploi et les conditions de recrutement des kinésithérapeutes en Allemagne aura lieu, jeudi 12 juin prochain, au siège de l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT). 

Organisée par l’ATCT en partenariat avec un bureau de travail allemand du secteur privé, cette journée d’information se déroulera en présentiel et à distance. Elle vise à fournir aux kinésithérapeutes professionnels désireux de travailler en Allemagne, les informations nécessaires en lien avec les conditions de recrutement adoptés par le partenaire allemand.

L’agence appelle les professionnels intéressés à confirmer leur présence, au plus tard le 8 juin, en remplissant le formulaire disponible en ligne via le lien suivant : httpss://forms.gle/j6btHeN3eZrqMhLa8

En raison du nombre de places limitées, la priorité sera donnée aux premiers inscrits, indique l’ATCT dans un communiqué rendu public le 3 juin.

Cet évènement s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Agence à faciliter l’accès des Tunisiens au marché du travail international, en particulier dans les secteurs de la santé.

A noter que l’Allemagne enregistre une forte demande des compétences étrangères dans différentes spécialités du secteur médical et paramédical, à l’instar de la physiothérapie.

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Palestine à l’OIT : l’UGTT et l’UTICA saluent une avancée historique

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a décidé d’élever le statut de la Palestine de « Mouvement de libération nationale » à celui d' »État observateur non membre » au sein de l’organisation; une décision saluée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) en Tunisie et qualifiée d’« historique » par le ministère palestinien des Affaires étrangères.

Le vote s’est soldé par une large majorité, avec 386 voix en faveur de la décision, 15 contre et 42 abstentions. Cette décision permet à la Palestine de bénéficier de droits élargis au sein de l’OIT, lui offrant un statut similaire à celui dont elle bénéficie auprès des Nations unies, de l’UNESCO ou encore de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans un communiqué publié dans la soirée de vendredi 6 juin, le ministère palestinien des Affaires étrangères a souligné que cette victoire est le fruit d’années d’efforts diplomatiques menés par le ministère et la mission permanente de la Palestine à Genève.

L’UGTT a exprimé sur ses plateformes numériques son soutien à cette décision, appelant à poursuivre les efforts en faveur d’une adhésion pleine et entière de la Palestine à l’OIT.

Pour sa part, l’UTICA, dans un message signé par son président, Samir Maajoul, a félicité les partenaires sociaux palestiniens, estimant que ce vote représente une avancée significative pour la cause palestinienne.

La résolution s’appuie sur la recommandation du conseil d’administration de l’OIT adoptée en novembre 2024, qui visait à renforcer la participation de la Palestine aux activités de l’organisation.

Le ministère palestinien a exprimé sa gratitude aux États ayant soutenu cette initiative et a appelé ceux qui ont voté contre à reconsidérer leurs positions. Il a affirmé que cette étape constitue un pas important vers la reconnaissance des droits du peuple palestinien, notamment face aux violations perpétrées par l’entité sioniste, considérée comme une « puissance occupante illégale ».

Enfin, la diplomatie palestinienne a réaffirmé sa détermination à poursuivre ses actions sur les plans politique, diplomatique et juridique afin de consolider la présence de la Palestine dans toutes les organisations internationales.

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17 MDT de Zakât versés par les entreprises à l’association des villages SOS

Le président de l’association des villages SOS, Mohamed Megdiche, a souligné, samedi 7 juin 2025, que les revenus de la Zakât émanant des entreprises, qui sont parmi les principales ressources de l’association, ont atteint 17 millions de dinars (MDT), au cours des 5 premiers mois de l’année, contre 18 MDT pour la même période de 2024.

Grâce ses revenus, l’association a pris en charge 1 000 bénéficiaires supplémentaires à Sidi Bouzid, a-t-il soutenu, selon la TAP, ajoutant que l’association SOS étudie actuellement en coordination avec les responsables régionaux dans ce gouvernorat, les possibilités qu’il y a pour inaugurer, au cours de ce mois, un nouveau siège du village SOS.

Le président de l’association a précisé que ce nouveau siège, qui est unique en son genre, couvre toutes les délégations et profite à 250 familles, et ce en coordination avec le ministère de la Famille, et celui des Affaires sociales.

Evoquant la célébration de l’Aïd Al-Idha, il a déclaré que l’association a reçu 253 moutons de sacrifice soit une augmentation de 20 pc par rapport à l’année dernière, ajoutant que ces dons proviennent de 12 pays dont la France, le Canada et l’Allemagne.

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Finale Roland Garros : Gauff sacrée devant Sabalenka 

A près l’US Open en 2023, l’Américaine Coco Gauff (2e), 21 ans, a dominé en finale, ce samedi 7 juin 2025, la Bélarusse Aryna Sabalenka (N.1 mondiale). Elle décroche ainsi au passage son premier Roland-Garros en trois sets : 6-7 (5/7), 6-2, 6-4. 

Avec ce 10e titre à son palmarès, Gauff met fin à une disette de sept mois, puisqu’elle n’avait plus soulevé de trophée depuis sa victoire début novembre aux Finales WTA à Riyad en Arabie saoudite. Elle met aussi fin à trois ans de domination sans partage de la Polonaise Iga Swiatek (2022, 2023 et 2024).

Voici par ailleurs les dix dernières lauréates (simple dames) de Roland-Garros:

2025: Coco Gauff (USA)

2024: Iga Swiatek (POL)

2023: Iga Swiatek (POL)

2022: Iga Swiatek (POL)

2021: Barbora Krejcikova (CZE)

2020: Iga Swiatek (POL)

2019: Ashleigh Barty (AUS)

2018: Simona Halep (ROM)

2017: Jelena Ostapenko (LAT)

2016: Garbine Muguruza (ESP).

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La Fondation Fidâa distribue des cartes intelligentes aux enfants de blessés des attaques terroristes

Dans le cadre de son engagement continu en faveur des familles touchées par le terrorisme, la Fondation Fidâa a procédé à la distribution de cartes intelligentes destinées aux bénéficiaires de bourses scolaires, universitaires et de formation parmi les enfants des blessés des attaques terroristes.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la loi n°2025-1, modifiant le décret-loi n°2022-20 du 9 avril 2022, relatif à l’organisation et aux missions de la Fondation Fidâa.

Dans un communiqué officiel, la Fondation a souligné que cette démarche vise à renforcer l’efficacité des services fournis à ses adhérents, en leur garantissant un accès simplifié et sécurisé aux aides à l’éducation et à la formation.

La distribution de ces cartes intelligentes intervient après une série de réunions de coordination avec plusieurs structures publiques concernées, notamment la Direction générale de la sûreté du président de la République, les ministères de l’Intérieur et de la Défense.

À cette occasion, plusieurs rencontres ont été tenues pour faire le point sur la situation des blessés issus des rangs de l’Armée nationale et des forces de sécurité intérieure. Le 3 juin, une première réunion a eu lieu avec la Direction générale de la sûreté présidentielle, suivie d’une séance à la caserne de la Garde nationale à l’Aouina, centrée sur le suivi médical des blessés. Le 4 juin, une troisième réunion a été organisée en collaboration avec le ministère de la Défense.

Ces rencontres ont permis d’examiner les préoccupations des blessés, en activité ou à la retraite, qui ont exprimé leur reconnaissance et leur fierté à l’égard du rôle actif joué par la Fondation.

Créée en 2022, la Fondation Fidâa a pour mission de prendre en charge les familles des martyrs et blessés des opérations liées à la Révolution et au terrorisme, issus des corps sécuritaire et militaire. Elle œuvre à garantir la reconnaissance de leur sacrifice à travers des actions concrètes d’appui social, éducatif et professionnel.

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La CCI de Tunis organise un atelier technique sur l’adhésion de la Tunisie au COMESA – 17 juin 2025

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT) organise, le 17 juin 2025 à Tunis, un atelier technique intitulé : « Adhésion de la Tunisie au Marché Commun de l’Afrique de l’Est et Australe (COMESA) : Règles d’origine appliquées et opportunités à saisir ».

Cet atelier vise à informer les entreprises tunisiennes des opportunités offertes par l’intégration au COMESA, tout en approfondissant leur compréhension des règles d’origine régissant cet accord de libre-échange. Il s’agit d’un rendez-vous stratégique pour les opérateurs économiques souhaitant tirer parti de ce vaste marché régional.

L’événement constituera également une plateforme d’échange avec des experts de haut niveau, notamment des représentants de la douane tunisienne et des spécialistes en règles d’origine de la CCIT. Leurs interventions permettront de clarifier les procédures et conditions d’accès préférentiel aux marchés membres du COMESA.

Lire aussi: Teddy Soobramanien : « La Tunisie a tout à gagner avec le COMESA »

Pour rappel, la Tunisie a rejoint le COMESA en 2018. Ce regroupement régional comprend 21 États membres africains unis autour d’un objectif commun : promouvoir l’intégration économique à travers le commerce, la libre circulation des biens et le développement des ressources naturelles et humaines.

Cet atelier s’inscrit donc dans une dynamique de sensibilisation et d’accompagnement des entreprises tunisiennes vers une meilleure intégration régionale.

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Sécurité routière en Tunisie : 449 vies fauchées depuis janvier 2025

Le nombre de morts sur les routes tunisiennes est resté stable depuis le début de l’année et jusqu’au 5 juin par rapport à la même période de 2024, avec 449 décès. C’est ce qui ressort des données de l’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR).

Par contre, l’Observatoire fait état d’une baisse de 19,28 % du nombre des accidents de la route, lequel est passé de 2 531 à 2 043 (soit 488 accidents de moins) sur la même période.

Idem pour le nombre de blessés qui a lui aussi baissé de 20,78 %, passant de 3 374 en 2024 à 2 673 pour la même période en 2025.

Quant aux causes des accidents, l’ONSR pointe du doigt l’inattention et le manque de vigilance, avec 40,43 % des accidents, 31,18 % de morts et 35,24 % de blessés.

L’excès de vitesse, qui arrive en deuxième position, est responsable de 14,64 % des accidents, de plus de 22 % des décès et d’environ 16,50 % des blessés.

Arrive ensuite le non-respect de la priorité, troisième facteur tant pour le nombre d’accidents que pour le nombre de victimes.

Le gouvernorat de Tunis enregistre le plus grand nombre d’accidents (243) et de blessés (276), tandis que le gouvernorat de Sfax arrive en tête de par le nombre de morts (53). Mahdia se place juste après, avec 161 accidents et 212 blessés.

Avril 2025 a été le mois le plus meurtrier, totalisant 105 morts et 563 blessés, alors que janvier 2025 reste le mois ayant comptabilisé le plus grand nombre d’accidents (451).

Avec TAP

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Canicule : protégez-vous des coups de soleil !

L’été est là, mais le ministère de la Santé rappelle que le soleil peut être dangereux. Les coups de soleil ne font pas de distinction et peuvent affecter aussi bien les enfants que les adultes, même en bonne santé.

Pour vous protéger, suivez ces recommandations essentielles :

Évitez de sortir entre 11h et 16h, période où le rayonnement solaire est le plus intense.

 Hydratez-vous régulièrement, même si vous n’avez pas soif.

 Portez des vêtements légers, clairs et qui laissent la peau respirer.

 Appliquez un écran solaire adapté et renouvelez l’application toutes les deux heures.

 Protégez-vous avec un chapeau, des lunettes de soleil et restez à l’ombre autant que possible.

En cas de signes d’alerte (vertiges, maux de tête, forte fièvre) :

Rejoignez un endroit frais, buvez abondamment et reposez-vous. Si les symptômes persistent, contactez immédiatement les services d’urgence.

Le ministère de la Santé insiste : face à la canicule, la prévention est votre meilleure arme pour préserver votre santé et celle de vos proches.

Il faut dire que la chaleur intense à Tunis s’explique principalement par le réchauffement climatique qui touche particulièrement la région méditerranéenne, et en particulier l’Afrique du Nord, où la température augmente environ 2,5 fois plus vite que la moyenne mondiale. Ce phénomène place la Tunisie, et donc Tunis, dans une zone exposée à des vagues de chaleur extrêmes, avec des pics pouvant dépasser localement les 50 °C.

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Aïd al-Adha : une opération met fin à un trafic de moutons de sacrifice

Les opérations de contrôle conjointes menées par les ministères du Commerce et de l’Intérieur ont permis la saisie d’environ 745 moutons de sacrifice, destinés à des pratiques spéculatives durant la période de l’Aïd el-Kébir, pour une valeur dépassant 891 mille dinars. C’est ce qu’a déclaré Zouheir Bouzayène, directeur de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce. Ces contrôles, effectués une semaine avant l’Aïd, ont révélé des manœuvres illégales de spéculateurs ovins qui procédaient à des surenchères afin de faire fluctuer artificiellement les prix habituels.

Les campagnes, menées en coordination avec les services du ministère de l’Intérieur, ont ciblé plusieurs zones du Grand Tunis, notamment sur les axes routiers et dans les marchés à ciel ouvert dédiés à la vente des moutons de sacrifice. Par ailleurs, environ 258 moutons ont été saisis et revendus au prix de 21 900 dinars le kilogramme au point de vente fixe situé au siège de la Société « Ellouhoum »

Avec TAP

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Keynote Karim Beguir, coordonnateur et PDG d’InstaDeep : L’IA, une opportunité pour la Tunisie

Dans cette keynote, Karim Beguir, coordonnateur et PDG d’InstaDeep, essayera de présenter sa perspective sur la manière dont l’industrie pourrait saisir des opportunités et faire un saut décisif avec l’IA. Egalement auteur du livre « Le saut décisif : Construire l’avenir de l’Afrique à l’ère de l’IA », Karim Beguir souligne l’importance d’une approche collaborative entre secteur privé et secteur public pour tirer profit de cette révolution technologique.

InstaDeep, c’est un projet qui a commencé il y a 11 ans en Tunisie. C’est une expérience à travers laquelle Karim Beguir a réussi à avoir une compréhension du monde de l’IA, qu’il va partager à l’occasion du Forum. Une intervention qui a été un moment d’échange de toute une expérience, d’opportunités possibles et de challenges à relever.

Un monde exponentiel

« On est dans un monde exponentiel. Et l’exponentiel, par définition, c’est quelque chose de très difficile à comprendre pour la plupart des personnes. Aujourd’hui, si vous voulez faire des prédictions dans un monde de plus en plus exponentiel, il faut dépasser l’idée que l’avenir est basé sur ce que vous avez vu dans le passé, sur l’apprentissage de votre passé. Désormais, pour estimer l’avenir, il faut être, entre guillemets, un peu fou et avoir une prédiction au-delà du taux de croissance qu’on voit aujourd’hui. C’est un peu basique, mais le fait est qu’on a du mal à comprendre l’exponentiel. C’est le cas en ce qui concerne l’IA, mais on a pu le constater aussi dans d’autres secteurs.

Donc, ce qui est extraordinaire, en fait, c’est que les experts eux-mêmes n’arrivent pas à prédire correctement ce qui est réellement en train de se passer. Les choses sont en train d’avancer beau- coup plus vite que les faits et c’est pour cela qu’il faut communiquer là-dessus.

Un exemple, remarquable : François Chollet, un expert en machine learning de l’IA qui travaillait à Google. C’est un sceptique de l’IA. Il y a quelques années, en 2022, il a créé un data et qui a été conçu pour démontrer que l’IA ne pouvait pas être aussi forte que les meilleures intelligences humaines. En fait, il a lancé un challenge, qui s’appelle le challenge A, Agile, et il avait prédit qu’il allait falloir huit ans pour que l’IA puisse le résoudre. On sait maintenant qu’il a quelque part perdu ce challenge. Deux ans après, il a été résolu, du moins à 87%. En 2022, on pensait que l’IA était incapable d’atteindre un tel niveau de performance. Et en deux ans, nous avons vécu une explosion de performance vraiment exponentielle.

C’est juste pour vous dire que les choses avancent plus vite que prévu. Au niveau de l’intelligence du QI des modèles, on est aujourd’hui sur des modèles Q3, qui se rapprochent du niveau génie, 140, 150, et bientôt 160 de QI. C’est la réalité du monde aujourd’hui. En fait, de nos jours, on peut écrire des softwares capables de résoudre des problèmes mathématiques que les meilleurs professeurs ne pouvaient résoudre.

Cela dit, la révolution de l’IA touche tout le monde. Tout le monde peut tirer profit de cet outil. J’encourage, à ce propos, l’auditoire à faire preuve de curiosité intellectuelle et à expérimenter cette technologie. Le potentiel de l’IA réside non pas tant dans la capacité à développer des systèmes complexes, mais plutôt dans celle de gérer des équipes de développeurs IA et d’utiliser efficacement les agents d’intelligence artificielle.

Le positionnement stratégique de la Tunisie doit s’inscrire dans une perspective africaine, plutôt que de tenter d’imiter les pays du Golfe. Si on prend en compte les moyens et les atouts dont la Tunisie dispose, on est beaucoup plus proche de la problématique africaine que de celle des pays du Golfe.

Les investissements dans l’IA récemment annoncés par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar sont colossaux, plus de 1000 milliards de dollars ». Face à cette réalité, le CEO d’InstaDeep préconise une approche fondée sur la créativité et l’optimisation des ressources disponibles, à l’image du succès du « Start-up Act » tunisien, un modèle de collaboration efficace entre entrepreneurs et État.

Trois piliers pour l’avenir numérique de la Tunisie

« La question qui se pose aujourd’hui, c’est de chercher les fondamentaux nécessaires pour développer l’IA en Tunisie. Pour cela, je propose une vision articulée autour de trois axes majeurs. L’éducation comme brique fondamentale de cette stratégie, avec la nécessité d’une formation alliant dimension humaniste et approche pratique. Il s’agit moins d’apprendre à développer des systèmes d’IA que de savoir les utiliser efficacement et de gérer les équipes qui les conçoivent. Le deuxième pilier repose sur les énergies renouvelables, secteur dans lequel la Tunisie dispose d’atouts considérables.

Aujourd’hui, le renouvelable est en fait le moyen le moins cher de produire de l’électricité. C’est une chance extraordinaire pour la Tunisie. Il faut donc insister particulièrement sur le potentiel solaire dont bénéficie le pays. Cette ressource abondante pour- rait constituer un avantage compétitif majeur dans le développement de l’IA, secteur fortement consommateur d’énergie. Le troisième axe concerne les infrastructures de calcul, que je considère comme un enjeu stratégique à l’échelle nationale. Dans l’avenir, quand on posera la question de l’importance géopolitique d’un pays, on regardera notamment sa puissance de calcul. L’implantation de data centers et l’acquisition de capacités de traitement avancées, notamment en GPU (processeurs graphiques), représentent un investissement essentiel pour permettre à la Tunisie de se positionner dans l’économie numérique mondiale ».

Un livre au service de la formation

A la fin de son intervention, Karim Beguir a annoncé la sortie prochaine d’une édition spéciale tunisienne de son ouvrage : « Le saut décisif ». Les revenus générés par les ventes de ce livre contribueront à financer une initiative ambitieuse visant à former 10 000 jeunes aux technologies de l’IA.

« N’ayez pas peur de l’IA comme quelque chose d’incompréhensible, il faut vraiment pratiquer », a-t-il exhorté en guise de conclusion. Tout en invitant son auditoire à voir dans cette technologie non pas un moyen de « faire la même chose avec moins de dépenses »; mais plutôt d’investir pour « faire 10 fois ou 100 fois plus de choses » Course contre le temps Donnant la parole à la salle, une première question est venue de Hatem Kharrat, étudiant, celle de savoir comment « pratiquer, dans le réel » toutes les idées qui viennent d’être prononcées par Karim Beguir. « On parle d’énergie solaire pour alimenter cette croissance basée sur l’IA, sauf que cela prend du temps. Justement, demande-t-il, est-ce que nous avons ce temps ? ».

Karim Beguir relativise. « C’est vrai que le temps presse, je vais peut-être vous surprendre, mais on va atteindre l’IA général d’ici la fin de l’année. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est plutôt une opportunité pour la Tunisie et c’est quelque part le message que je veux transmettre à tous. L’avenir n’est pas écrit d’avance et c’est à nous de faire en sorte que cet avenir soit prospère. La bonne nouvelle est que c’est possible. Comme vous le dites, il est vrai qu’il faut aller vite. C’est une course de vitesse, mais c’est possible si on arrive, parallèlement, à investir suffisamment dans l’éducation et dans l’énergie renouvelable. Il faut tout simplement s’y mettre ».

Des questions, il y en avait d’autres qui revenaient dans l’ensemble à la même problématique. C’était avant que Sahar Mechri, directrice exécutive du magazine Managers, ne donne le clap de fin. « A bientôt et à la prochaine édition ».

Cet article est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 921 du 4 au 18 juin 2025

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L’IA au service de la compétitivité du secteur de l’automotive : Défendre la position qu’occupe aujourd’hui la Tunisie

Modéré par Serge Degallaix, ancien ambassadeur de France en Tunisie et directeur général de la Fondation Tunisie pour le développement, le premier panel s’est penché sur la question de « l’Intelligence artificielle au service de la compétitivité du secteur de l’automotive ». Présents pour animer le panel : Mohamed Ben Ahmed, DG de STMicroelectronics Tunisie ; Hichem Turki, CEO de Novation City ; Imène Khanfir, cofondatrice et CTO d’Exypnos ; Mehdi Hadrouchi, directeur du développement commercial chez Focus, et Hajer Chekir, directrice commerciale chez BYD Tunisie. L’assistance répondra à une série de questions sur les mutations technologiques: Dans quelle mesure la Tunisie est impactée par ces mutations technologiques qui touchent tous les maillons de la chaîne de valeur ?

Par rapport à la situation existante, est-ce qu’il y a des préconisations, des recommandations pratiques pour améliorer, ou du moins défendre, la position qu’occupe aujourd’hui la Tunisie dans la chaîne mondiale du secteur de l’automobile ? « En 2025, les exportations du secteur de l’automotive tunisien atteindront 4,5 milliards de dinars. Le secteur assure plus de 100 mille emplois, compte plus de 300 entreprises et a un taux d’intégration de 50% », rappelle Serge Degallaix.

En 2025, les exportations du secteur de l’automotive tunisien at- teindront 4,5 milliards de dinars. Le secteur assure plus de 100 mille emplois, compte plus de 300 entreprises et a un taux d’intégration de 50%», rappelle Serge Degallaix, modérateur du panel. C’est dire l’importance du sujet. Il l’entamera par une question à la représentante de BYD, connue pour être à la pointe du secteur de l’automobile, pour savoir quel serait l’impact des nouvelles transformations sur le secteur automobile tunisien.

Ce n’est pas l’avenir, le présent est désormais électrique, digital et intelligent

« Aujourd’hui, nous vivons une reconfiguration très profonde du secteur automobile mondial, portée par 3 révolutions, à savoir l’électrification, la numérisation et l’intelligence artificielle », répond Hajer Chekir, directrice commerciale chez BYD Tunisie. Et d’ajouter : « Ces trois mutations ont fait que nous vivons un bascule- ment du centre de gravité mondial de l’Europe vers l’Asie. Aujourd’hui, l’Europe stagne, avec moins de 1% de croissance attendue d’ici 2030. En revanche, l’Asie, notamment la Chine, est en pleine expansion. Je prends un exemple, très pertinent, celui de BYD, qui a vendu plus de 10 millions de véhicules électrifiés, électriques et hybrides rechargeables, depuis 2021, dont plus de 4 millions de véhicules électrifiés en 2024. BYD a montré qu’elle a la maîtrise de tout ce qui est batterie, logiciel et, bien sûr, intelligence artificielle, un écosystème qui devient intégré, digital et intelligent. Deuxième mutation : l’électrification. C’est une mutation qui va changer tout le secteur automobile. Ainsi, les ventes mondiales de véhicules électriques ont connu une croissance spectaculaire. On est passé en 2019 de 2,1 millions de véhicules, avec une part de marché de 2,5% du marché mondial, à 17 millions en 2024, avec une part de 22%. D’ici 2030, les ventes atteindront un minimum de 45 à 50 millions de véhicules électrifiés par an, représentant près de 40% du marché mondial, certains marchés dépassant déjà les 40%, à savoir le marché chinois ».

Pour Hajer Chekir, ce n’est pas qu’un changement de moteur. « Un véhicule thermique contient à peu près 40 000 pièces de rechange. Cela inclut le moteur, la boîte à vitesse et tous les autres composants mécaniques qui sont complexes, tandis qu’un moteur électrique ne dépasse pas les 4000 pièces, soit 90% de moins qu’un véhicule thermique. C’est là la preuve de l’impact énorme que ce changement va avoir sur la chaîne de valeur. Nous sommes en train de vivre le déclin de la mécanique, mais la montée de l’électronique, des batteries, du software et de l’intelligence artificielle embarquée. On ne parle plus maintenant de véhicule, on parle plutôt de dispositif connecté, mobile, capable de faire un autodiagnostic, des mises à jour à distance, sans l’intervention humaine. On parle d’OTA (over the air). On parle, pour demain, de conduite autonome. Nous avons déjà des véhicules qui circulent en Tunisie avec une conduite semi-autonome niveau 2 ».

Donc, pour revenir à la question du modérateur, c’est-à-dire quel impact pour la Tunisie, la directrice commerciale chez BYD Tunisie affirme : « Pour le moment, le modèle reste centré sur la sous-traitance mécanique pour l’Europe. Mais l’Europe aussi est en train de se relocaliser, de se digitaliser et d’imposer de nouvelles normes environnementales.

Des signaux positifs

En Tunisie, il y a des signaux positifs: le véhicule électrique est désormais hors quota, hors programme général d’importation, avec des incitations fiscales, à savoir l’exonération des droits de douane, des droits de consommation, avec une TVA réduite à 7% ».

Elle insiste sur ce point : « Tout ça ne suffit pas. Il faut un repositionnement stratégique. Donc, il faut une stratégie qui s’articule principalement autour de trois piliers, à savoir la modernisation industrielle, ou plutôt la digitalisation.

Il faut, d’autre part, créer et développer un écosystème technologique, non seulement énergétique, avec cette transition vers le véhicule électrique, mais aussi développer l’intelligence artificielle embarquée. Il faut impliquer les startups, les universités et, bien sûr, la diversification du marché, à savoir le Maghreb, l’Afrique, le Moyen-Orient, où il y a une adoption progressive des véhicules électriques ».

Et de conclure: « Nous avons les talents, nous avons l’élan, mais nous devons monter en stratégie pour ne pas risquer le déclassement. Je dirais, ce n’est pas l’avenir, mais le présent qui est désormais électrique, digital et intelligent. Et c’est à nous de construire l’avenir ».

L’IA au service du bien-être du conducteur

La parole est maintenant à Imène Khanfir, cofondatrice et CTO d’Exyp- nos, qui offre des solutions informatiques adaptées aux besoins des entreprises. La question est de savoir comment on peut accompagner les entreprises tunisiennes dans cette révolution. « On a, longtemps, rêvé de l’autonoie de la conduite. Aujourd’hui, c’est du réel, et un monde sans accident de la route, ça deviendra, aussi, possible dans un futur proche », répond Imène Khanfir.

Elle s’explique : « Aujourd’hui, dans le secteur automobile, l’IA intervient sur pratiquement toute la chaîne de valeur, de la conception à la production, de la conduite à la maintenance. Dans la conception, par exemple, l’IA peut remplacer les simulateurs physiques qui sont très lourds et très coûteux par des modèles prédictifs. Il y a aussi l’exploration de plusieurs milliers de formes de matériaux qui se font par l’IA et qui peuvent générer des designs qui sont beaucoup plus sûrs, moins chers et plus performants. Je cite l’exemple de Microsoft Azure Quantum Elements. Il a permis de détecter un matériau, parmi 32 millions d’autres, qui peut limiter et diminuer jusqu’à 70% l’utilisation du lithium dans les batteries, ce qui a révolutionné la batterie dans le véhicule électrique. Autre exemple : dans la conduite autonome, l’IA est au cœur de ce qu’on appelle les systèmes d’aide à la conduite par la combinaison des capteurs, des caméras, des données cartographiques. Aujourd’hui, le véhicule intelligent est doté d’une compréhension de l’environnement qui surpasse même celle de l’humain. Il en est de même pour la maintenance : l’IA peut anticiper des pannes de moteur, une usure de freins, même une crevaison de pneus avant que cela ne se produise. Ce qui offre plus de sécurité et de qualité pour la conduite. J’arrive maintenant à l’expérience utilisateur. C’est une facette qui permet de faire de l’habitacle de l’automobile intelligent un espace très agréable à vivre. Désormais, la voiture devient connectée, interactive, digitalisée, équipée de divertissements embarqués. Le paiement embarqué permet de payer le parking, le péage et même le carburant. Le tout avec des assistants vocaux intelligents qui peuvent même être personnalisés selon le conducteur lui-même ».

Plus concrètement, la panéliste revient sur la naissance du dernier « bébé », comme elle dit, d’Exypnos. « C’est Idiris, c’est un produit biométrique qui permet l’identification du conducteur pour permettre le démarrage de la voiture. Il permet aussi d’ajuster sur mesure le siège, le volant ou les miroirs. Plus que ça, il permet de reconnaître la fatigue, l’état de stress. Il peut même alerter en cas de malaise, tout en per- mettant d’analyser le style de conduite. En fait, c’est une IA qui est au service du bien-être du conducteur et qui peut présenter, en même temps, une valeur ajoutée pour les compagnies d’assurance.

Ce « bébé » Idiris est accompagné par Innovation City et la TA qui nous supportent pour le tester dans un environnement automobile. C’est là notre plus grand défi, celui des véhicules connectés et interconnectés, à savoir la cybersécurité. Il y a aussi le défi gigantesque de l’éthique dans l’utilisation des don- nées collectées. Nous aurons, désormais, un nombre infini de données personnelles, dont l’utilisation doit être responsable ».

Se réinventer face à ce changement radical

Sur la même lancée, Mehdi Hadrouchi, directeur du développement commercial chez Focus, essayera, de par son expérience, de situer la Tunisie dans cette nouvelle chaine de valeurs. Il s’agit de savoir quel maillon elle occupe et quelles sont les possibilités de développement.

« Pas mal de chiffres sur l’industrie des composants automobiles en Tunisie ont été mentionnés. Ils dénotent de la réussite de ce secteur qui a su se trouver une place dans la chaîne de valeur mondiale de l’industrie automobile. Mais je dirais que c’est la chaîne classique », indique-t-il.

Il précise : « La valeur de la voiture, à 80-90%, est axée sur les composants. Mais l’industrie est en pleine mutation, et depuis quelques années, elle est en train de s’accélérer avec l’émergence du software et l’importance qu’il prend dans la chaîne de valeur de l’automobile aujourd’hui. L’IA est venue donner un coup d’accélérateur supplémentaire à cette transformation. Les études disent que d’ici 2030, 40-60% de la valeur d’une voiture, ce serait du software. Le développement n’est plus axé sur les composants ; il est plus axé sur cette expérience utilisateur ».

« Du coup, je pense qu’il y a des questions à se poser, notamment en Tunisie, sur comment on peut se réinventer face à ce changement radical. Je tiens juste à souligner qu’en Tunisie, il y a l’industrie des composants et heureusement, mais pas que. Il y a aussi pas mal de petites pépites sur la partie notamment R&D, engineering et développement software. Je pense que ces sociétés-là doivent être plus valorisées par rapport à l’offre globale de la Tunisie dans le secteur de l’automobile. En fait, on doit faire le tri dans l’industrie automobile, entre l’industrie des composants classiques et la demande future des constructeurs, des équipementiers et autres acteurs majeurs de l’automobile», conclut-il.

Une carte à jouer pour la Tunisie

Le souhait de Mehdi Hadrouchi peut se réaliser en se référant à l’expérience présentée par Mohamed Ben Ahmed, DG de STMicroelectronics Tunisie. Connaissant un peu l’écosystème, il va montrer qu’il y a des petites pépites sur la partie R&D, engineering et développement software qui peuvent faire le trait d’union entre l’industrie automobile, l’industrie des composants et la demande future.

« STMicroelectronics, c’est un groupe européen, d’origine franco-italienne, spécialisé dans le semi-conducteur et l’industrie des composants. La particularité que nous avons par rapport à d’autres acteurs sur le marché, c’est que nous avons un modèle qu’on appelle IDM, à savoir que nous faisons deux choses à la fois : la conception et la fabrication du semi-conducteur. Certains acteurs ne font que la conception et d’autres ne font que la production. Cela nous a donc permis de maîtriser toute la chaîne de valeurs, depuis la conception jusqu’à la sécurisation de la production dans nos usines, mais également de servir nos clients qui sont dans divers marchés, notamment le marché automobile qui pèse à peu près entre 40 et 45% du chiffre d’affaires du groupe ST. Nous servons également d’autres secteurs, notamment celui des téléphones portables et tout ce qui est périphérique PC », dit-il en présentant sa société et son secteur d’activité. Cela dit, où se situe la société par rapport à la Tunisie ?

« ST a investi en Tunisie depuis 2001. Cela fait 24 ans qu’on est là. C’est un investissement recherche et développement au niveau ingénieur. Le site tunisien détient par ailleurs une autre particularité et principalement la conception dans les blocs internes d’un microprocesseur et dans le software embarqué. Cela peut aller du software très bas niveau jusqu’aux softwares industriels capables d’évaluer la plateforme et de choisir celle avec laquelle s’engager pendant les dix prochaines années. C’est, pour nous, quelque chose d’assez stratégique parce qu’en fait, il faut absolument entrer sur un marché. Après, nous restons pour une dizaine d’années. C’est complètement l’opposé du marché « consumeur » où là, chaque année, il y a une nouvelle tendance », indique-t-il, avant de revenir au marché automobile. « Notre spécialité, c’est principalement le software embarqué. Cela fait plus de 20 ans qu’on investit au niveau de l’écosystème tunisien. On est fier des équipes tunisiennes en ce sens qu’aujourd’hui, ce sont des métiers qui sont rares dans le monde entier. On parle des compétences systèmes à la fois matérielles mais également logicielles, avec un peu d’instrumentation. Ces compétences existent dans certains pays, notamment en Afrique, et en Tunisie en particulier.

Dans notre centre, nous sommes à peu près 300 personnes. C’est un centre qui a de l’expérience dans l’investissement au niveau de l’embarqué. Mais je pense aussi qu’il y a de nouvelles opportunités par rapport à la transformation drastique de l’automobile. On parle des deux tendances, l’électrification et la digitalisation, qui vont se renforcer avec l’intelligence artificielle. Il y a là des créneaux, des opportunités à exploiter pour les sociétés de développement software. C’est une carte à jouer pour la Tunisie : investir au niveau écosystème, notamment à partir des écoles d’ingénieurs, mais pas seulement. J’ai appris récemment qu’un certain nombre de mastères vont être créés pour le secteur automobile. C’est très important. Aujourd’hui, beaucoup de nouveaux acteurs sont intéressés par ces compétences, qui sont rares sur le marché mondial. La Tunisie peut vraiment jouer cette carte-là ».

Nous avons besoin des talents

Reste enfin le plus important : la compétence humaine, la ressource humaine, considérée comme la clé pour pouvoir devancer et accompagner ces évolutions. C’est Hichem Turki, CEO de Novation City, qui préside à la destinée de la zone technologique de Sousse, avec une quarantaine d’entreprises, qui va répondre à la question. Il s’agit de savoir comment il situe la formation des compétences en quantité et en qualité en Tunisie et comment les entreprises parviendront à la fois à avoir les compétences requises et à les retenir.

« Je pense qu’on a tous compris que toutes les transformations dont on parle aujourd’hui dépendent énormément de la nouvelle technologie, et notamment de l’IA. Et bien sûr, pour accompagner tout cela, nous avons besoin des talents et des hommes. Innovation City, comme toute technopole d’ailleurs, a la mission difficile de créer un écosystème entre l’enseignement supérieur, la recherche et les entreprises et d’être un agitateur, si je peux dire, de cet écosystème pour pouvoir, justement, créer les besoins et, derrière, donner la réponse à ces besoins », confirme le panéliste.

Il précise : « Pour répondre à ce besoin, nous avons travaillé sur deux centres de compétences. Un premier centre de compétences dans l’industrie 4.0, essentiellement pour accompagner les industriels dans leur transformation digitale, dans la mise en place de l’intelligence artificielle au niveau de leur production et au niveau de leur activité industrielle. Tous nos centres de compétences ont la même forme, c’est-à-dire qu’il y a la partie conseil, la partie formation complémentaire, et la partie incubation et accélération pour la création de technologies. On ne veut pas par ailleurs que cette transformation se fasse uniquement par des technologies qui existent à l’extérieur. Il faut les avoir, ces technologies extérieures, mais il faut y rajouter des briques tunisiennes. Donc, il faut qu’on soit aussi développeur de technologies. Et la dernière brique à rajouter à ces centres de compétences, c’est de disposer de laboratoires et, par rapport aux centres de compétences en indus- trie 4.0, d’une smart factory pour qu’on puisse tester, essayer les nouvelles technologies tout en étant, justement, à l’écoute des entreprises pour pouvoir transmettre ces besoins vers l’enseignement supérieur.

Dans ce cadre-là, effectivement, de nouveaux mastères ont été créés. C’est le cas pour le secteur automobile pour lequel un centre de compétences est en train d’être mis en place entre des entreprises inter- nationales et des écoles. C’est un deuxième centre de compétences dans l’intelligence artificielle. Dans ce centre de compétences, nous avons investi dans une capacité de calcul, un DGX, pour donner la capa- cité à nos startups et même aux entre- prises qui font du développement de pouvoir créer de l’intelligence artificielle.

Tout cela avec l’idée que nous avons besoin de talents. C’est en ce sens que nous avons organisé des for- mations massives pour des étudiants, des professionnels, dans l’intelligence artificielle. L’année dernière, nous avons formé 500 personnes. Cette année, nous avons pour objectif d’en former 1 500. Ces formations seront certifiées par NVIDIA avec qui nous avons développé justement un partenariat. Nous sommes reconnus maintenant en tant que hub d’innovation d’intelligence artificielle ».

 

Compte rendu de Mohamed Ali Ben Rejeb

Cet article est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 921 du 4 au 18 juin 2025

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Séisme de magnitude 6,4 dans le nord du Chili : plus de 20 000 foyers privés d’électricité, aucune victime

Un séisme de magnitude 6,4 a frappé la région d’Atacama, dans le nord du Chili, vendredi 6 juin 2025, sans faire de victimes, mais provoquant une coupure d’électricité pour plus de 20 000 personnes, selon les autorités. Le tremblement de terre s’est produit à 54 kilomètres au sud de la ville de Diego de Almagro, d’après le Centre national de sismologie.

Le président Gabriel Boric a déclaré sur son compte X qu’aucune blessure n’avait été signalée jusqu’à présent.

Des médias locaux ont diffusé des images montrant des fenêtres brisées et des pans de murs effondrés dans la ville de Copiapó, située à 800 kilomètres au nord de la capitale Santiago.

Miguel Ortiz, directeur adjoint des urgences à l’Agence nationale de prévention des catastrophes, a indiqué que l’électricité avait été coupée pour 23 000 abonnés dans la région d’Atacama et que des glissements de terrain mineurs avaient été signalés.

 

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Donald Trump impliqué dans le scandale sexuel Epstein ?

Au cours d’un échange à distance musclé entre Donald Trump et Elon Musk, ce dernier a accusé le président américain d’être cité dans l’affaire Jeffrey Epstein, ce financier américain au cœur d’un vaste scandale de crimes et d’exploitation sexuels. 

 

Se pourra-t-il que Donald Trump soit visé par une troisième procédure d’impeachment ? Cela est envisageable depuis que le milliardaire américain d’origine sud-africaine Elon Musk, désormais devenu le pire cauchemar de l’actuel locataire de la Maison Blanche depuis son départ volontaire ou forcé du département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) a dégoupillé une véritable bombe médiatique en menaçant de faire «éclater la vérité» sur la présumée implication du magnat de l’immobilier dans le scandale sexuel lié à Jeffrey Epstein – le sulfureux milliardaire américain accusé d’avoir organisé pendant près de 20 ans un vaste réseau d’exploitation de mineures pour les livrer en offrande à des personnalités fortunées…

« C’est le moment de lâcher la bombe : Donald Trump figure dans les dossiers Epstein. C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics. Retenez ce post pour le futur, la vérité éclatera », a révélé Elon Musk dans un post publié jeudi 5 juin sur son réseau social X (ex-Twitter). Ainsi, l’homme le plus riche du monde insinue que Donald Trump figurait dans des dossiers gouvernementaux secrets sur d’anciens associés riches et puissants d’Epstein.

Vidéo choc

Preuve à l’appui, Musk exhibe une vidéo de 1992 ressortie des archives de la chaîne NBC, laquelle montre les images d’une soirée organisée par Donald Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, à laquelle participent plusieurs jolies femmes blondes, toutes pom-pom girls de grandes équipes de football américain.

A un moment, le maître des lieux se penche vers un de ses invités, Jeffrey Epstein, et lui glisse des mots à l’oreille en pointant du doigt les jeunes femmes sur la piste de danse. Selon NBC, il lui dit « she is hot » (elle est sexy), avant d’ajouter une seconde blague inaudible. Ses commentaires provoquent l’hilarité du financier.

Les liaisons dangereuses

D’ailleurs, le futur président américain, qui était le voisin d’Epstein en Floride et à New York, ne s’en cache pas. Lors d’un un entretien en 2002, il a déclaré : « Je connais Jeff depuis 15 ans. Un type génial… C’est un plaisir de passer du temps avec lui. On dit même qu’il aime autant les jolies femmes que moi », déclarait-il. Avant d’ajouter : il les préfère « plutôt jeunes ».

Toutefois, il s’est rétracté après l’arrestation le 6 juillet de « ce type génial » en affirmant avoir coupé tout contact avec lui depuis plusieurs années. « Je n’étais pas un fan de Jeffrey Epstein. Ce n’est pas quelqu’un que je respectais », a-t-il encore affirmé vendredi sur son réseau Trush.

Pour rappel, le milliardaire américain achète en 1998 Little Saint James, une île privée située dans les Îles Vierges britanniques. Cette île, surnommée « l’île de tous les péchés » sera au cœur du réseau d’exploitation sexuelle de mineures de Jeffrey Epstein., qui sera révélé vingt ans plus tard.

Entre 2002 et 2005, il fait venir des mineures dans ses résidences de Manhattan et de Palm Beach, en Floride, « pour se livrer à des actes sexuels avec lui, après quoi il leur donnait des centaines de dollars en liquide ».

Accusé d’être à la tête d’un vaste réseau de trafic de jeunes filles, le financier de 66 ans est arrêté le 6 juillet 2019 par la FBI à sa descente d’avion, inculpé deux jours plus tard pour exploitation sexuelle de mineures et association de malfaiteurs, passibles au total de 45 années d’emprisonnement et condamné à une peine aménagée de prison de 13 mois. Le 10 août 2019, vers 6h30 du matin, Jeffrey Epstein est retrouvé par des agents pénitentiaires pendu dans sa cellule.

A noter également que l’affaire Epstein a éclaboussé de nombreuses personnalités publiques, impliquant jusqu’à la famille royale britannique… Mais également Michael Jackson ou encore l’ex-président Bill Clinton – qui a été soupçonné d’avoir voyagé plusieurs fois à bord du jet d’Epstein, surnommé le « Lolita express », car des jeunes femmes montaient régulièrement à bord.

Pourtant, faut-il souligner, aucune source officielle n’a jamais confirmé que le président apparaissait dans l’un ou l’autre des documents liés à l’affaire ; d’autre part, Elon Musk n’a ni précisé de quels document il parlait ni fourni aucune preuve de ce qu’il avançait.

Pour sa part, avant sa réélection en janvier 2025, Donald Trump avait affirmé qu’il n’aurait « aucun problème » à rendre publics les dossiers relatifs à Epstein. Une promesse que son administration n’aura pas tenue ; d’où les rumeurs les plus folles.

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Bourse de Tunis : Le Tunindex progresse de 0,80 % en mai 2025

L’indice Tunindex a clôturé le mois de mai 2025 à 11 363,58 points, enregistrant un gain de 0,80 % après une progression de 2,73 % en avril, selon l’analyse mensuelle publiée par la Bourse de Tunis. Depuis le début de l’année, la performance cumulée de l’indice atteint 14,16 %, contre une hausse de 8,42 % sur la même période en 2024.

Le volume des échanges sur la cote a atteint 249,8 millions de dinars (MD), soit une augmentation de 2,2 % par rapport au mois précédent. Le volume moyen quotidien s’est établi à 11,8 MD, en légère baisse par rapport à 12,2 MD en avril, mais supérieur à la moyenne de 9,8 MD enregistrée depuis le début de l’année 2025.

Concernant le Tunindex20, il a progressé de 0,42 % en mai 2025, après une hausse plus marquée de 3,53 % en avril, clôturant à 5 092,08 points. Sur l’ensemble de l’année, le Tunindex20 affiche une hausse de 16,15 %, contre 11,09 % pour la même période en 2024.

Avec TAP

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Hausse des prix et masse monétaire, la BCT reste prudente sur les taux d’intérêt

La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a maintenu son taux d’intérêt directeur à 7,5 % lors de sa réunion du 30 mai 2025, malgré une inflation qui reste en l’occurrence stable de 5.4 % et un ralentissement de la croissance économique, qui s’est établie à 1,6 % au premier trimestre 2025, contre 2,4 % au trimestre précédent, d’après les dernières données de l’Institut national de la statistique. 

Toutefois, sur les 12 derniers mois, la masse monétaire M3 a augmenté de 11,3 %, en lien avec l’émission de 14 milliards de dinars par la BCT. Cette expansion monétaire s’accompagne d’une hausse des prix dans plusieurs secteurs : le prix de la viande a augmenté de 19,8 %, celui des légumes de 25,3 %, tandis que les prix immobiliers ont progressé de 5 % en 2024. Ces hausses interviennent malgré des conditions climatiques favorables, avec des précipitations abondantes et des barrages remplis à 41 %.

Par ailleurs, le prix du pétrole brut a chuté à environ 64 dollars le baril, tandis que les prix alimentaires mondiaux ont diminué de 8,2 %, par rapport à la même période l’année dernière, précise la FAO.

Ce qui fait que l’économie du pays a enregistré une contraction de 0,2 % au premier trimestre 2025 dans les secteurs bancaire et financier.

Selon les perspectives économiques de l’OCDE (2025), plusieurs pays font face à des défis similaires à ceux de la Tunisie, notamment des déficits budgétaires élevés et une inflation persistante.

Aux États-Unis, le déficit public devrait passer de 7,5 % du PIB en 2024 à plus de 8 % en 2026, avec une inflation projetée à 3,9 % fin 2025 et un ralentissement de la croissance à 1,6 %. En France, le déficit reste élevé à 5,4 % du PIB en 2025, la croissance ralentit à 0,6 %, et la dette publique se maintient autour de 120 % du PIB. La zone euro voit sa politique budgétaire se resserrer progressivement, avec une inflation à 2,2 % en avril 2025 et une croissance prévue à 1 %.

Enfin, en Inde, malgré une inflation modérée à 4 %, le déficit budgétaire est attendu à 4,4 % du PIB en 2025-26, avec une croissance robuste mais exposée à des risques liés aux prix mondiaux des matières premières.

Ces exemples montrent que des économies avancées et émergentes doivent gérer des tensions inflationnistes, des déficits publics importants et des contraintes sur la dette, tout en adaptant leurs politiques monétaires et budgétaires pour soutenir la croissance.

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Quand Elon Musk et Donald Trump s’affrontent, c’est tout le programme spatial qui vacille

Le conflit entre Elon Musk et Donald Trump a provoqué une chute de 14 % de l’action Tesla le 5 juin, avant une légère reprise liée à la possibilité d’un appel entre les deux hommes le 6 juin. C’est ce qu’a révélé le média français RFI.

Il convient de rappeler que l’empire Musk a bénéficié de 38 milliards de dollars d’aides publiques en 20 ans, notamment via SpaceX, dont les contrats avec la NASA et le Pentagone totalisent 22 milliards de dollars. En 2024, ces contrats représentaient un quart des revenus de SpaceX, soulignant une forte dépendance mutuelle entre l’entreprise et les agences gouvernementales américaines.

La tension entre Musk et Trump a mis en lumière les risques pour les programmes spatiaux américains, notamment la NASA, qui dépend du vaisseau Dragon de SpaceX pour transporter les astronautes vers la Station spatiale internationale.

Après la menace de Trump d’annuler les contrats de Musk, ce dernier avait annoncé la suspension temporaire de ce service avant de revenir sur sa décision. SpaceX joue également un rôle clé pour le Pentagone, en lançant des satellites militaires et en développant une version sécurisée du réseau Starlink pour les communications de défense. Cette situation illustre la complexité des relations entre le secteur privé et les institutions publiques dans le domaine spatial.

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Chaleur, soleil et quelques caprices : le samedi fait son show !

Les températures poursuivent leur légère hausse ce samedi 7 juin 2025. Les maximales oscilleront entre 30 et 35°C sur les régions côtières et les hauteurs, et entre 36 et 41°C ailleurs, avec l’apparition locale du sirocco.

Le ciel sera passagèrement nuageux sur la plupart des régions, puis les nuages deviendront progressivement plus nombreux l’après-midi sur les zones ouest du nord et du centre, avec quelques pluies éparses, parfois orageuses.

Le vent soufflera du secteur sud sur le nord et le centre, faible à modéré, et du secteur est sur le sud, assez fort. La mer sera peu agitée à agitée, selon l’INM. 

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Amical: Où regarder le match Maroc-Tunisie?

Les Lions de l’Atlas (Maroc) vont croiser les fers avec les Aigles de Carthage (Tunisie) vont croiser les fers ce vendredi en match amical.

Le match est prévu à 21h (heure de Tunis) au Stade Fès et sera diffusé sur la chaîne marocaine Arryadia. On peut également le suivre en live sur le site internet ouest-france.fr.

Pour ce faire, l’entraîneur de l’équipe de Tunisie, Sami Trabelsi, a présenté la composition suivante :

  • Aymen Dahmene,
  • Yan Valery,
  • Montassar Talbi,
  • Alaa Ghram, Ali Abdi,
  • Ferjani Sassi,
  • Aissa Laidouni,
  • Hannibal Mejbri,
  • Anis Ben Slimane,
  • Elias Achouri,
  • Firas Chawat.

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