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De l’élève à l’écrivain : cultiver le génie littéraire grâce à l’éveil créatif

Les ateliers d’écriture jouent un rôle essentiel dans l’épanouissement créatif et intellectuel des enfants, comme en témoigne la récente initiative de la nouvelliste Madiha Jamel à l’École canadienne de Tunis. Loin des méthodes académiques rigides, son approche bienveillante considère chaque enfant comme une « page immaculée », dont le potentiel littéraire ne demande qu’à s’éveiller.

Consciente de l’importance d’un encadrement précoce, Madiha Jamel insiste sur la nécessité d’accompagner les jeunes plumes dès leur plus jeune âge. « Identifier un talent, c’est semer la graine d’un futur écrivain qui pourra, un jour, enrichir le paysage culturel », confie-t-elle. Pourtant, le processus est exigeant : sur une centaine d’élèves participants, seuls 25 ont achevé une nouvelle, et 12 ont été retenus pour une publication dans un recueil collectif, en raison de leur maturité et de leur respect des codes du genre.

Quatre de ces nouvelles ont déjà été publiées dans un journal arabophone, et quatre autres suivront prochainement. « Ces ateliers permettent aux élèves de sortir du cadre scolaire, de stimuler leur imaginaire et d’affiner leur expression écrite », souligne l’écrivaine.

Dépasser l’école, cultiver l’imaginaire

Ces sessions s’inscrivent dans une démarche de différenciation pédagogique, visant à libérer la créativité tout en renforçant la confiance en soi. Madiha Jamel a également instauré des rencontres littéraires, invitant des auteurs tels que Tarek Lamouchi et Wahida May, afin d’immerger les élèves dans l’univers des mots.

Fait notable : certains participants ont intégré l’intelligence artificielle comme outil d’aide à l’écriture, sans pour autant y voir un substitut à la pensée humaine. « L’IA peut stimuler l’esprit critique et la créativité, mais elle ne remplacera jamais la sensibilité propre à l’être humain », précise-t-elle.

 

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Serge Degallaix: « L’IA au cœur de la transformation automobile tunisienne »

Le secteur automobile se trouve à la croisée des chemins. Entre un repositionnement stratégique et une modernisation industrielle, il fait partie parmi les trois piliers du développement d’un écosystème technologique local ainsi que de la diversification des marchés vers le Maghreb, l’Afrique et le Moyen-Orient et de la digitalisation.

L’ancien ambassadeur de France en Tunisie, Serge Degallaix a insisté sur l’importance d’une approche pragmatique qui tire parti des compétences locales, notamment celles formées dans les écoles d’ingénieurs tunisiennes, pour répondre aux besoins spécifiques de l’industrie et saisir les opportunités offertes par l’IA. Et ce lors de la 26e édition du Forum de l’Économiste Maghrébin ayant eu lieu mardi 20 mai 2025 à Tunis.

Il a mis en lumière les enjeux majeurs du secteur automobile tunisien face à la montée de la compétitivité mondiale, notamment sous l’impact de l’intelligence artificielle (IA). Il rappelle dans ce contexte que ce secteur emploie environ 110 000 personnes réparties dans 300 entreprises. Ce qui représente 80 % des exportations industrielles tunisiennes, soit 30 % des exportations totales, avec un taux d’intégration locale proche de 48 à 50 %.

Il a aussi évoqué les défis liés aux coûts élevés des grands modèles de langage en IA, un obstacle même pour des régions technologiquement avancées comme l’Europe. Cependant, il a mis en avant le potentiel tunisien pour développer des applications et langages adaptés, conçus et commercialisés par des équipes locales à des coûts compatibles avec l’économie tunisienne.

Cette réflexion s’inscrit dans une volonté plus large d’intégrer l’intelligence artificielle dans l’économie du pays pour mieux renforcer la compétitivité ainsi que pour explorer de nouvelles voies de développement, conformément au thème central de cette édition: « La Tunisie face à la nouvelle donne mondiale : quelles options stratégiques à l’heure de l’intelligence artificielle ? »

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Tunis lutte contre le gaspillage alimentaire avec un hackathon innovant

La municipalité de Tunis a lancé,  mercredi 4 mai 2025 , un hackathon destiné à concevoir des solutions durables et innovantes pour réduire le gaspillage alimentaire en milieu urbain.

Organisé en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce concours s’adresse aux jeunes de 18 à 35 ans. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation aux lourdes conséquences économiques et environnementales du gaspillage.

« Zéro Gâchi Challenge » : quatre axes prioritaires

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la municipalité invite les participants à soumettre des projets individuels ou collectifs autour de quatre thématiques clés :

  • La prévention, la réduction et la gestion des pertes alimentaires,

  • La valorisation des invendus et l’optimisation des circuits de distribution,

  • Les plateformes de dons et la logistique intelligente,

  • Le compostage et la gestion des déchets organiques.

Un accompagnement complet pour les candidats

Les participants retenus bénéficieront d’un programme de renforcement des capacités, incluant des ateliers pratiques sur :

  • La construction d’un business model,

  • L’élaboration d’un business plan,

  • Les techniques de pitch,

  • L’économie circulaire et la gestion des déchets organiques.

Cet accompagnement a pour objectif de fournir aux porteurs de projet les outils nécessaires pour structurer leurs initiatives avant la finale, prévue le 30 juin 2025. La date limite des candidatures est fixée au 8 juin.

La Tunisie, championne arabe du gaspillage alimentaire

Depuis 2020, la municipalité de Tunis, en partenariat avec la FAO et l’Institut national de la consommation, mène une campagne de lutte contre le gaspillage alimentaire. Selon les experts, la Tunisie occupe la première place parmi les pays arabes en matière de gaspillage, avec 172 kg de nourriture jetés par habitant chaque année, soit près de 12 000 tonnes à l’échelle nationale.

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Tunisie-Chine: vers une coopération durable

Les relations entre la Tunisie et la Chine s’inscrivent dans une longue tradition de coopération et d’échanges, remontant à l’établissement de leurs relations diplomatiques en 1964. Depuis plus de soixante ans, ces liens bilatéraux se sont renforcés à travers de multiples partenariats dans des domaines stratégiques tels que la santé, les infrastructures, l’énergie, la recherche scientifique et le tourisme. Plusieurs projets majeurs, comme la construction d’hôpitaux, de centres culturels, témoignent de la vitalité de cette coopération entre les deux pays.

À l’occasion d’une rencontre avec les médias ce mercredi 6 juin 2025, l’ambassadeur de  la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a souligné la croissance de l’économie chinoise, qui a atteint 5,4 % sur les quatre premiers mois de l’année, avec une progression industrielle de 6,4 %.

Malgré les tensions commerciales internationales, les exportations chinoises restent dynamiques, confirmant la place de la Chine comme acteur majeur de l’économie mondiale. Cette évolution ouvre la voie à de nouvelles opportunités de coopération entre la Chine et la Tunisie, notamment dans des domaines tels que l’innovation technologique, l’économie verte et les infrastructures.

Dans ce contexte, les deux pays poursuivent leurs efforts pour renforcer leur collaboration à travers des projets conjoints axés sur le développement durable, la modernisation industrielle et la connectivité régionale. Selon l’ambassadeur, l’objectif est de bâtir un partenariat fondé sur la confiance et le bénéfice mutuel, afin de faire face ensemble aux enjeux mondiaux et de soutenir la croissance future.

En outre, il a rappelé que  la Tunisie et la Chine ont franchi une nouvelle étape en élevant leurs relations au rang de  » partenariat stratégique ». Et ce  lors de la visite officielle du président de la République en Chine du 28 mai au 1er juin 2024.

Il a également souligné que cette visite a permis de consolider les acquis et d’ouvrir de nouvelles perspectives de collaboration, notamment dans le cadre des grands chantiers régionaux et internationaux.

Par ailleurs, l’ambassadeur de Chine en Tunisie a rappelé l’importance de cette visite et a souligné la préparation du prochain Sommet Chine-Afrique, qui se tiendra prochainement à Pékin, et « qui vise à approfondir la coopération entre la Chine et l’ensemble du continent africain dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant. »

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La Tunisie lance un projet agricole de 224 millions de dollars contre le changement climatique

Le projet d’investissement « Agriculture Résiliente, Durable et Inclusive pour l’Investissement en Tunisie » (ARDII-Tounes) a été officiellement lancé ce mercredi lors d’un atelier organisé à Tunis. Ce programme ambitieux vise à lutter contre les effets du changement climatique et à réduire ses impacts sur la production agricole.

Avec un budget estimé à 224 millions de dollars, ce projet est le résultat de l’accompagnement technique fourni par la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) au gouvernement tunisien. Initié en avril 2023, cet appui a permis de renforcer les capacités nationales en gestion des risques agricoles.

Un projet structurant pour le secteur agricole

Selon la PARM, cet instrument d’investissement contribuera à consolider la résilience et la durabilité du secteur agricole tunisien face à l’aggravation des risques climatiques et économiques. D’une durée de 15 ans, le projet ciblera en priorité les zones et les acteurs les plus vulnérables, notamment :

  • Les agriculteurs de céréales pluviales,

  • Les petits oléiculteurs,

  • Les femmes rurales et les jeunes.

Une approche progressive guidera sa mise en œuvre.

Des fondations solides

Le projet s’appuie sur les travaux déjà menés par la PARM en Tunisie, incluant :

  • Le renforcement des compétences locales en gestion des risques agricoles,

  • Une étude d’évaluation des risques dans les filières stratégiques des céréales et de l’huile d’olive.

Mobilisation des partenaires financiers

L’atelier de lancement a réuni bailleurs de fonds et partenaires techniques et financiers pour leur présenter les composantes du projet et son architecture financière. L’objectif : mobiliser les ressources nécessaires à son déploiement.

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La Tunisie va-t-elle « réintégrer » la liste grise du GAFI?

Le spectre d’un retour de la Tunisie sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) se précise, selon plusieurs sources bien informées. Une perspective inquiétante pour un pays déjà englué dans une crise économique sans précédent et dans l’incapacité de boucler l’accord tant attendu avec le Fonds monétaire international (FMI).

Du 20 au 24 mai, une mission conjointe du GAFI et du MENAFATF (l’organisme régional de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme), nous apprend-on, aurait passé au crible les dispositifs tunisiens de contrôle financier. Les conclusions, encore non officielles, seraient sans appel : retards dans la numérisation des systèmes, lacunes juridiques et insuffisance des mécanismes de surveillance.

Des sources diplomatiques régionales confirment que le rapport serait « peu favorable », malgré les assurances du gouvernement tunisien. Une situation qui rappelle celle de 2019, lorsque le pays a dû mener des réformes pour sortir de cette même liste grise.

Lire aussi: GAFI : document de bonnes pratiques face aux risques liés au Covid-19

Un coup dur pour une économie déjà à genoux

Un retour sur la liste grise du GAFI n’est pas qu’un symbole : cela signifie un risque accru de restrictions bancaires, une méfiance accrue des investisseurs et des difficultés supplémentaires pour obtenir des financements internationaux. Une mauvaise nouvelle de plus pour un pays qui peine à relancer son économie et dont les réserves de change s’amenuisent.

La BCT contre-attaque

Du côté de la Banque centrale de Tunisie (BCT), on ne décolère pas. Son gouverneur, Fethi Zouhair Nouri, a publiquement mis en doute « l’objectivité » de la mission du GAFI, évoquant des « arrière-pensées politiques ». Une réaction qui en dit long sur les tensions entre Tunis et certaines institutions financières internationales.

Quelles conséquences sur l’accord avec le FMI ?

Alors que les négociations avec le FMI traînent en longueur, cette possible réinscription pourrait compliquer encore la donne. Les créanciers pourraient exiger des garanties supplémentaires avant tout déblocage de fonds.

La balle est désormais dans le camp des autorités tunisiennes. Sauront-elles rassurer la communauté financière internationale avant qu’il ne soit trop tard ?

À suivre…

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Financement des PME : l’article 412-3 toujours en attente de son décret d’application

L’article 412-3, obligeant les banques à financer les PME, n’est toujours pas appliqué, faute de texte d’application publié au Journal officiel. Pourtant, cette disposition, promulguée par la loi n°41/2024 du 2 août 2024, prévoit que les banques allouent 8% de leurs bénéfices à des crédits facilités pour les petites entreprises, sans garanties ni majorations.

Le Conseil bancaire et financier a réaffirmé, le 17 avril, l’engagement des banques à respecter cette loi. Il a insisté sur leur rôle social et leur conformité aux orientations étatiques.

En parallèle, le président Kaïs Saïed a rappelé, le 2 juin, la nécessité de responsables « qui assument leurs missions », critiquant les blocages administratifs.

Détails clés de l’article 412-3 :

  • Financement court terme (≤ 2 ans) pour PME et microprojets.

  • Crédits issus des bénéfices annuels, à utiliser intégralement.

  • Modalités d’octroi fixées par décret (non paru à ce jour).

    Avec TAP

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États-Unis : les tarifs douaniers de Trump menacent de raviver inflation et chômage

Lisa Cook, membre du conseil d’administration de la Réserve fédérale (Fed), a déclaré, mardi 3 juin 2025, que la politique monétaire est bien placée pour réagir à différents scénarios économiques. Alors que la politique commerciale de la Maison Blanche commence à peser sur l’économie.

« Je pense que l’économie américaine est toujours dans une position forte, mais l’incertitude accrue pose des risques à la fois pour la stabilité des prix et pour le chômage », a indiqué la responsable à la Fed, dans un discours prononcé lors d’un événement du Council on Foreign Relations.

« Il est évident que les changements dans la politique commerciale ont commencé à affecter l’économie. Je m’attends à ce que le rythme de croissance ralentisse par rapport aux niveaux de l’année dernière », a-t-elle noté.

La responsable a également averti que les mesures prises par le gouvernement américain en matière de commerce « semblent augmenter la probabilité d’une inflation plus élevée et d’un ralentissement du marché du travail ».

Toutefois, dans l’état actuel des choses, « l’économie américaine reste solide », a-t-elle ajouté, notant en même temps que « la position actuelle de la politique monétaire est bien placée pour répondre à un large éventail de développements ».

La Fed devrait maintenir son taux d’intérêt stable entre 4,25 % et 4,50 % lors de sa réunion des 17 et 18 juin.

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Le service de la dette locale frôle les 3 332 MTND en juin 2025

Après des mois calmes, le mois de juin est un exercice compliqué pour le Trésor.

Sur le front de la dette interne, le calendrier est très chargé, avec sox rendez-vous clés, répartis comme suit :

– BTCT 26 semaines 06/06/2025 : 170,400 MTND,

– BTCT 52 semaines 10/06/2025 : 48 MTND,

– BTA 6,5 % Juin 2025 le 11/06/2025 : 799,607 MTND,

– BTCT 26 semaines 18/06/2025 : 1 000 MTND,

– BTCT 26 semaines 19/06/2025 : 86,500 MTND,

– BTCT 52 semaines 23/06/2025 : 960 MTND.

En tout, il faudra payer 3 064,507 millions de dinars (MTND) entre le 06 et le 23 de ce mois. Il convient donc d’utiliser tous les moyens pour amortir ce choc sur les finances publiques.

Côté émission, le Trésor compte organiser deux adjudications sur la même ligne de BTCT 52 semaines 08/06/2026, aujourd’hui et demain. Les montants visés sont respectivement de 30 MTND et 50 MTND. Les deux premières échéances ne devraient pas poser de soucis, vu que les montants en question sont modestes.

Mais pour le reste, il faut bien recourir à d’autres pistes. Ainsi, une adjudication d’échange a été annoncée pour la ligne BTA 6,5 % juin 2025. Les détenteurs actuels des titres de créance pourront les échanger contre les lignes BTA 9 % septembre 2029, BTA 9,40 % août 2033 et/ou BTA 9,50 % août 2035. Le Trésor continue ainsi à reprofiler sa dette, en allongeant sa maturité, tout en préservant sa trésorerie.

Pour les remboursements des 18 et 23 juin, nous pensons qu’il y aura l’émission de BTCT pour l’une d’entre elle et de BTA pour l’autre. L’intérêt est commun entre les considérations de liquidité pour tous les intervenants sur le marché monétaire d’une part, et de la gestion des placements pour assurer un bon rendement pour les souscripteurs d’autre part.

 

Au niveau de la dette externe, il y a deux principales dates à retenir :

– une tranche de la facilité de crédits obtenue auprès du FMI (2016-2019) : 25,6 MUSD,

– une tranche du crédit de l’Afreximbank : 64,5 MUSD.

 

Calculé au taux de change moyen actuel, il faudra payer l’équivalent de 267,371 MTND. Cela fait grimper la facture totale de ce mois à 3 331,878 MTND. C’est bien une période délicate, mais elle sera dépassée. Toutefois, elle laissera des traces sur les besoins de liquidité par les banques, et le volume global de refinancement restera une bonne période au-dessus des 13 000 MTND.

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Pays-Bas : l’immigration fait chuter le gouvernement

Le leader d’extrême droite, Geert Wilders, a déclaré que son parti quitterait la coalition au pouvoir après le rejet de sa proposition de réforme politique.

Le gouvernement néerlandais est au bord de l’effondrement après qu’un conflit sur la politique d’immigration a conduit Geert Wilders à retirer mardi 3 juin son parti de la coalition au pouvoir.

Wilders, chef du Parti pour la liberté (PVV), parti d’extrême droite devenu le plus grand parti aux élections législatives de 2023, a annoncé que son le parti quittait le gouvernement de coalition quadripartite, ses partenaires refusant sa réforme de l’immigration. Il a ajouté avoir informé le Premier ministre, Dick Schoof, de la décision des ministres du PVV de se retirer du gouvernement.

« Pas de signature sur nos projets d’asile. Le PVV quitte la coalition », a-t-il écrit mardi sur X.

A rappeler qu’il y a quelques jours, Wilders a publié un plan en dix points visant à réduire drastiquement l’immigration, intensifiant la pression sur la coalition quadripartite pour qu’elle adopte une ligne plus dure ou fasse face à une éventuelle crise ministérielle.

« J’ai signé pour la politique d’asile la plus dure et non pour la chute des Pays-Bas », a déclaré Wilders aux journalistes, selon Euronews.

En mai 2024, les quatre partis au pouvoir ont finalisé un accord prévoyant « la politique d’admission en matière d’asile la plus stricte et le dispositif de contrôle migratoire le plus complet jamais mis en place ».

La proposition prévoyait l’arrêt des demandes d’asile, la suspension temporaire du regroupement familial pour les réfugiés reconnus et l’expulsion de tous les Syriens qui ont demandé l’asile ou résident aux Pays-Bas avec des visas temporaires.

Connu pour ses propositions visant à interdire le Coran et à fermer les écoles islamiques, le PVV a obtenu le plus grand nombre de sièges aux élections de novembre 2023, marquant un changement significatif dans le paysage politique néerlandais.

Wilders a formé un gouvernement de coalition avec trois autres partis de droite : le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), de centre-droit; le Mouvement citoyen paysan (BBB), populiste; et le Nouveau contrat social (NSC). Fruit de plus de six mois de négociations, cet accord marquait la première intégration du parti de Wilders à une coalition gouvernementale, après en avoir été exclu par les partis traditionnels.

La coalition quadripartite détient 88 des 150 sièges de la Chambre des représentants. Ce qui lui confère une solide majorité.

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Volkswagen : 20 000 départs volontaires actés

Le constructeur automobile Volkswagen poursuit sa transformation en profondeur. Environ 20 000 salariés ont accepté de quitter volontairement l’entreprise d’ici à 2030, dans le cadre d’un plan de réduction de 35 000 postes annoncé par le groupe en Allemagne.

Ce programme, négocié avec les syndicats pour éviter les licenciements secs et les fermetures d’usines, vise à restaurer la compétitivité du géant allemand de l’automobile. Il permettra, selon les prévisions, de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économies par an, principalement via la baisse des coûts salariaux.

« Les premières mesures de l’accord sur l’avenir de Volkswagen, conclu fin 2024, commencent à porter leurs fruits. Nous sommes sur la bonne voie », a affirmé Gunnar Kilian, membre du directoire, lors d’une réunion du personnel sur le site historique de Wolfsburg.

La restructuration touche les six implantations allemandes du groupe et inclut un ensemble de mesures complémentaires : report de certaines primes, gel des salaires en 2025 et 2026, mais aussi création d’un fonds alimenté par une augmentation salariale différée de 5 %, destinée à soutenir des modèles de travail plus flexibles.

Autre tournant symbolique : la production de la Golf quittera l’usine de Wolfsburg pour le Mexique à partir de 2027.

Avec cette réorganisation, Volkswagen espère accélérer sa transformation industrielle, alors que le secteur automobile européen est confronté à de profonds bouleversements technologiques et économiques.

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Kaïs Saïed dissout la Société des services de télécommunications 

Le président de la République, Kaïs Saïed, qui a réuni autour de lui au palais de Carthage, mardi 3 juin, les ministres des Affaires sociales, Issam El Ahmar, et des Technologies de la communication, Sofiene Hmissi, a décidé que le projet de décret relatif à l’interdiction de la sous-traitance inclura la dissolution de la Société des services de télécommunications et l’affectation de ses employés, selon un communiqué de la présidence de la République.

Le chef de l’Etat a, également, décidé d’intégrer les employés recrutés dans le cadre de ce type de contrats dans les derniers lieux d’affectation où ils ont commencé leur travail auprès des parties bénéficiaires, selon leurs statuts et conformément aux dispositions de la dernière révision du Code du travail.

Le président de la République a souligné qu’il œuvre pour que le projet de loi relatif à l’interdiction de la sous-traitance dans le secteur public soit un texte qui rompe définitivement, comme cela à été le cas après la récente révision du Code du travail, avec cette forme d’ esclavage déguisée sous forme de fausse légitimité.

L’objectif recherché, précise encore Saïed, est de la remplacer par une véritable légitimité légale fondée sur le respect de la dignité humaine.

Il a également affirmé que lorsqu’un agent se sent en situation de stabilité, libéré de l’injustice et que des perspectives s’ouvrent devant lui, il s’approprie l’institution dans laquelle il travaille, fournit davantage d’efforts et de production, et sa relation avec cette institution change complètement.

Le chef de l’État a également évoqué le fait que quiconque exerce des pressions sur les travailleurs ou tente de contourner la loi pour les priver de leurs droits ne restera pas à l’abri de la responsabilité juridique. « Une fois promulguées par l’Etat, les lois doivent être appliquées, et quiconque les enfreint doit en assumer les conséquences, conformément à la loi ».

Et Kaïs Saïed d’expliquer que l’objectif n’est pas de victimiser qui que ce soit, mais plutôt de mettre un terme définitif à l’injustice et aux abus, car « lorsque la justice prévaut et que la stabilité est atteinte, la richesse s’accroît et tout le monde bénéficie de ses produits ».

Avec TAP

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Trump prolonge les exemptions tarifaires sur certaines importations chinoises

Cette mesure concerne, entre autres, les composants intermédiaires, les pièces semi-conductrices et les équipements solaires.

Les États-Unis ont prolongé, le 3 juin jusqu’au 31 août, la suspension des droits de douane sur certaines importations chinoises. Cette décision intervient alors que les négociations entre les deux plus grandes économies mondiales sur les hausses tarifaires réciproques à partir d’avril restent dans l’impasse.

Cette prolongation concerne les droits de douane de 10 % instaurés dans le cadre de l’enquête sur les politiques chinoises en matière de transfert de technologie, de propriété intellectuelle et d’innovation, lancée durant le premier mandat du président Donald Trump. La plupart de ces droits ont été maintenus par son successeur, Joe Biden, ainsi que des exemptions sur une série de produits. Ces exemptions ont été régulièrement prolongées, la plus récente ayant expiré le mois dernier.

Selon un avis du Bureau du représentant américain au Commerce (USTR) daté du 31 mai, les prolongations resteront en vigueur pendant trois mois supplémentaires. Elles s’appliquent à 164 produits chinois, dont des composants semi-conducteurs, du matériel de télécommunications, des articles aérospatiaux et des pièces d’appareils médicaux. L’avis maintient également les exemptions accordées en septembre 2024 pour 14 catégories d’équipements chinois de fabrication de panneaux solaires, telles que les trancheuses de plaquettes et les lamineuses de modules. Aucun nouvel article n’a été ajouté.

Cette prolongation fait suite à un accord provisoire conclu entre les États-Unis et la Chine en mai, après des semaines de hausses tarifaires réciproques.

A rappeler qu’en avril, Trump avait augmenté les droits de douane sur les produits chinois jusqu’à 145 %, invoquant de déséquilibre commercial injuste. Pékin avait réagi en imposant des droits de douane allant jusqu’à 125 %.

Par la suite et dans le cadre de l’accord de mai, les deux pays ont convenu de suspendre la plupart des nouveaux tarifs douaniers pendant 90 jours en attendant de nouvelles négociations, tout en maintenant un taux de base de 10 % sur les importations mutuelles en plus des droits américains existants.

Cependant, les deux parties se sont plaintes de l’enlisement des négociations. Washington a affirmé que Pékin n’avait pas tenu sa promesse de lever les contrôles à l’exportation sur des produits industriels clés, tels que les terres rares et les aimants, instaurés en réponse aux hausses de droits de douane américaines.

Vendredi 30 mai, Trump a accusé la Chine d’avoir « totalement violé » l’accord de mai. Pékin a riposté lundi 2 juin, accusant Washington lui-même d’avoir violé les termes de l’accord. Le ministère chinois du Commerce a cité plusieurs mesures américaines qui, selon lui, violent l’accord, notamment des avertissements contre le géant chinois des télécommunications Huawei, des restrictions sur les ventes de logiciels de conception de puces aux entreprises chinoises et l’annulation des visas étudiants pour les ressortissants chinois.

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JP Morgan anticipe une levée de 12,6 milliards $ en obligations par l’Arabie saoudite d’ici 2025

Dans un rapport publié le 3 juin, JP Morgan dit s’attendre à ce que l’Arabie saoudite émette 12,6 milliards de dollars d’obligations d’ici la fin de 2025, alors qu’elle cherche à investir dans de nouvelles industries et à diversifier son économie en s’éloignant du pétrole.

Selon JP Morgan, l’Arabie saoudite a émis des obligations d’une valeur de 14,4 milliards de dollars depuis le début de l’année.

Selon le Centre national de la dette d’Arabie saoudite, l’encours de la dette directe du gouvernement s’élevait à environ 1 328,8 milliards de SAR, soit 354,3 milliards de dollars américains, à la fin du mois de mars 2025, dont 797,1 milliards de SAR de dette intérieure et 531,7 milliards de SAR de dette extérieure.

A noter au passage que le Royaume saoudien figurait parmi les plus grands émetteurs de dette des marchés émergents en 2024.

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Le président finlandais invité à effectuer une visite officielle en Tunisie

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a remis dans la journée du  mardi au président finlandais Alexander Stubb une invitation officielle du président Kaïs Saïed à effectuer une visite en Tunisie cette année.

Lors de sa visite de travail en Finlande, Mohamed Ali Nafti a mis en avant la volonté du président Saïed de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre la Tunisie et la Finlande, tout en exprimant son souhait d’établir une tradition de concertation politique, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral, notamment dans le cadre des relations tuniso-européennes.

M. Nafti a également informé le président Stubb des résultats de son entretien avec la ministre finlandaise des Affaires étrangères, au cours duquel les deux parties ont convenu de dynamiser les axes de coopération bilatérale.

Il a par ailleurs évoqué les retombées positives du forum économique tuniso-finlandais, qui a favorisé des échanges fructueux entre les acteurs économiques des deux pays.

Le président Stubb a accueilli favorablement l’invitation à se rendre en Tunisie, saluant la qualité des relations entre les deux États et soulignant les opportunités existantes pour consolider un partenariat durable, fondé sur l’intérêt mutuel et le respect réciproque.

Il a également mis en avant le rôle de la Tunisie dans le maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région euro-méditerranéenne et en Afrique.

Sur le plan régional et international, les deux responsables ont insisté sur l’importance de renforcer la coopération au sein des institutions onusiennes et dans les cadres multilatéraux, conformément à l’initiative du président Saïed en faveur de l’action multilatérale.

Enfin, ils ont réaffirmé la position constante de la Tunisie en faveur de la cause palestinienne, soutenant le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant avec Al-Qods pour capitale.

Avec TAP

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Tunisie – Finlande : activités de Mohamed Ali Nafti à Helsinki

Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a coprésidé mardi à Helsinki, aux côtés de son homologue finlandaise, Elina Valtonen, une séance de travail centrée sur le renforcement de la coopération bilatérale et le soutien aux mécanismes de concertation au sein de l’Union européenne.

D’après un communiqué officiel, les deux responsables ont souligné l’importance de maintenir un dialogue politique actif. Ils ont convenu d’instaurer un programme de travail conjoint ainsi qu’un mécanisme de coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays.

L’objectif est de faire aboutir les résultats des rencontres bilatérales à travers des projets concrets dans des domaines prioritaires tels que l’énergie, les technologies de l’information, l’économie verte, la recherche scientifique et l’autonomisation des femmes.

La cheffe de la diplomatie finlandaise a exprimé la volonté de son pays de consolider cette coopération globale, se disant prête à étudier toutes les propositions présentées en ce sens. Elle a salué, à cette occasion, le niveau de partenariat atteint entre la Tunisie et l’Union européenne, soulignant la disposition de la Finlande à œuvrer pour son renforcement, en perspective de la prochaine visite présidentielle finlandaise en Tunisie.

Mohamed Ali Nafti a, de son côté, salué les efforts de la Finlande, en coordination avec les pays nordiques, pour l’organisation du Forum des affaires durables consacré à la transition verte, tenu en Tunisie en novembre dernier. Il a qualifié cet événement d’opportunité précieuse pour rapprocher les acteurs économiques des deux rives.

En marge de cette visite, le ministre a également présidé un forum économique organisé au siège de Business Finland. L’événement s’est déroulé en présence du secrétaire d’État finlandais au commerce extérieur, Jarno Syrjälä, de représentants de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), ainsi que d’un large éventail d’entrepreneurs et d’acteurs économiques finlandais.

M. Nafti a mis en avant l’importance de ces initiatives pour dynamiser les échanges économiques tuniso-finlandais, notamment en facilitant les connexions entre les entreprises des deux pays. Il a aussi souligné l’intérêt de promouvoir davantage le tourisme finlandais en Tunisie, en mettant en lumière la richesse et la diversité de l’offre touristique tunisienne.

À cette occasion, un mémorandum d’entente a été signé entre la CONECT et la chambre de commerce finlandaise FinnCham.

Enfin, le ministre a rencontré des membres de la communauté tunisienne au siège de la mission diplomatique à Helsinki. Il les a encouragés à renforcer leur solidarité au service de l’intérêt national, saluant leur contribution précieuse au développement du pays. La rencontre a permis d’échanger sur leurs préoccupations et propositions en lien avec leur situation en Finlande.

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Tunisie – Vers la création d’une plateforme de e-learning pour l’OTDAV

Le Projet tuniso-suisse de propriété intellectuelle (TUSIP) a lancé, lundi 2 juin, un appel d’offres pour la sélection d’un prestataire de service pour la réalisation et la mise en place d’une plateforme de e-learning LMS (Learning Management System) pour le compte de l’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV).

Les offres doivent parvenir à l’adresse électronique suivantes : admin.tunisie@swisscontact.org au plus tard le 27 juin 2025. Suite à la réception des offres, le processus de sélection sera lancé et les candidats présélectionnés seront contactés et invités pour des entretiens en présentiel.

Le Projet tuniso-suisse de propriété intellectuelle (TUSIP) est un projet de coopération au développement entre le gouvernement suisse et le gouvernement tunisien. Il est financé par le Secrétariat d’Etat suisse à l’Economie (SECO), mis en œuvre par l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI) et hébergé à Swisscontact Tunisie.

L’objectif du projet TUSIP est de contribuer à conférer une protection efficace en matière de propriété intellectuelle aux entrepreneurs, créateurs, chercheurs et producteurs en Tunisie. À cette fin, diverses activités sont mises en œuvre en étroite coordination et collaboration avec les partenaires du projet parmi les parties prenantes du système national de propriété intellectuelle (PI).

L’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (OTDAV) relevant du ministère des Affaires culturelles est parmi les principaux partenaires bénéficiaires du projet TUSIP.

L’OTDAV œuvre pour la protection, la promotion et la valorisation des droits d’auteur et des droits voisins en Tunisie. Dans le cadre du renforcement de sa stratégie de formation, de sensibilisation et de communication en ligne, l’OTDAV souhaite développer une plateforme LMS (Learning Management System) moderne, inclusive et accessible.

L’IPI met en œuvre le projet TUSIP pour la mise en œuvre locale du projet en Tunisie. L’IPI a mandaté une organisation locale, Swisscontact Tunisie, pour héberger le projet et en son nom et conformément à son mandat, fournir les services nécessaires à la mise en œuvre locale du projet.

Publié par Swisscontact Tunisie sur mandat de l’IPI, cet appel d’offre vise à sélectionner le prestataire qui va réaliser et mettre en place la plateforme LMS au profit de l’OTDAV selon les termes de références.

L’IPI sera responsable de l’ensemble du processus de sélection du prestataire et pour l’administration de ce processus, l’IPI a mandaté Swisscontact Tunisie pour la contractualisation et pour la gestion administrative du contrat avec le prestataire.

Le prestataire doit être une entité morale basée en Tunisie disposant d’une patente et enregistrée au RNE avec une expérience avérée (de préférence ≥ cinq ans) en gestion de projets digitaux, dont des projets LMS ou e-learning.

La date limite pour demander les termes de références est le 16 juin 2025. Les termes de références contiennent tous les détails techniques exigés pour la réalisation de la plateforme LMS, les détails de soumission de l’offre ainsi que les critères de sélection du prestataire.

Le programme de coopération suisse en Tunisie 2021-2024 est doté d’un budget annuel est de 25 millions de francs suisses. Les objectifs et priorités thématiques du programme sont l’économie, la gouvernance et la migration. Un accent particulier est mis sur les zones reculées du centre et du sud de la Tunisie. Égalité des sexes, bonne gouvernance (y inclus décentralisation et numérisation), et résilience au changement climatique sont des thèmes transversaux du programme.

Le programme est réalisé sous la forme de projets exécutés par des organisations locales ou internationales mandatées par la Coopération suisse ou auxquelles cette dernière effectue une contribution financière.

Son financement provient de plusieurs unités au sein de l’Administration fédérale suisse, à savoir la Direction du développement et de la coopération (DDC), le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), la Division Paix et droits de l’Homme (DPDH) du Secrétariat d’État aux affaires étrangères et le Secrétariat d’État aux migrations (SEM).

L’ambassade de Suisse en Tunisie supervise la mise en œuvre des projets.

Le programme est encadré par différents accords avec les autorités tunisiennes et dirigé par un comité de pilotage annuel mixte présidé par les autorités tunisiennes. Les organisations de la société civile sont également des partenaires importants pour la partie suisse.

Avec TAP

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Eclairages – Les effets contre-productifs des taux d’intérêt réels élevés en Tunisie 

Les taux d’intérêt réels positifs élevés (taux d’intérêt moins taux d’inflation), souvent instaurés pour lutter contre l’inflation, peuvent engendrer des conséquences néfastes tant pour l’État tunisien que pour les entreprises et les consommateurs. En Tunisie, comme dans d’autres économies, les défis liés à ces taux élevés sont multiples et préoccupants.  

La spirale inflationniste et ses conséquences

La récente flambée des prix des produits alimentaires en Tunisie a été causée par un déséquilibre entre l’offre de biens et services et une demande solvable. Ce qui a conduit à une spirale inflationniste. Nous avons constaté que pour sortir de cette spirale, il existe principalement deux voies.

La première implique une destruction de la demande, souvent provoquée par l’insolvabilité croissante des consommateurs incapables de faire face à des prix en hausse. La seconde, plus souhaitable, consisterait à augmenter l’offre pour stabiliser les prix.

La voie de la destruction de la demande est particulièrement douloureuse. Les consommateurs, déjà affectés par une baisse de leur pouvoir d’achat, voient leurs économies se réduire. Les ajustements des salaires observés, bien qu’ils aient apporté un répit temporaire, se révèlent insuffisants face à une inflation persistante. En effet, les salaires « s’ajustent », mais la rapidité des hausses de prix érode leur pouvoir d’achat.

Une augmentation de l’offre : une solution idéale

À l’inverse, la solution permettant d’augmenter l’offre serait bénéfique pour tous les acteurs économiques. Si l’économie tunisienne pouvait accroître sa production, elle bénéficierait d’un cercle vertueux : plus de production engendrerait plus d’emplois. Ce qui stimulerait la consommation et stabiliserait les prix. Dans un tel scénario, tous les acteurs, des travailleurs aux épargnants, en passant par les entrepreneurs, en sortiraient gagnants.

Cependant, cette augmentation de l’offre ne peut se réaliser sans investissements. Malheureusement, la politique monétaire actuelle, marquée par des taux d’intérêt élevés, décourage ces investissements productifs. Les entreprises hésitent à investir dans de nouveaux projets, par crainte de ne pas atteindre un rendement suffisant pour couvrir le coût de l’argent.

Les obstacles à l’investissement

Les taux d’intérêt élevés ont un impact sur le paysage de l’investissement en Tunisie. En offrant des rendements sur les placements sans risque supérieurs à ceux de nombreux projets industriels, les institutions financières découragent l’innovation et l’investissement. Par exemple, il est peu attrayant pour un entrepreneur de développer une nouvelle chaîne de production avec un retour sur investissement modeste de 4 % quand il peut placer ses fonds dans des obligations d’État offrant 6 %.

Cette situation crée alors un paradoxe : alors que les taux élevés sont censés stabiliser l’économie, ils finissent par l’étouffer. La capacité d’investissement des entreprises et des ménages est limitée, ce qui freine la croissance économique. Selon certaines analyses, des taux d’intérêt réels élevés pourraient contribuer à une contraction significative du PIB tunisien. Cela se traduit par une réduction de la production de richesses, affectant ainsi le niveau de vie des citoyens, même si cela reste masqué par la hausse globale nominale du PIB à cause de l’inflation.

Les enjeux de la demande incompressible

Traditionnellement, les banques centrales ont utilisé la hausse des taux d’intérêt pour tempérer une demande jugée trop forte. Cependant, en Tunisie, la situation est différente. Si l’offre est insuffisante et que la demande est incompressible, la stratégie des taux réels positifs élevés devient totalement inadaptée. En réalité, l’économie tunisienne ne se trouve pas dans une phase d’euphorie irrationnelle nécessitant une intervention pour la freiner.

Depuis plusieurs années, la croissance du PIB est restée faible, avec des augmentations marginales. Les entreprises et les ménages ont déjà réduit leurs dépenses et optimisé leurs budgets, rendant ainsi difficile toute destruction de la demande sans conséquences douloureuses.

Le contre-sens des dirigeants

La hausse des taux d’intérêt est souvent perçue comme une manière de « taxer l’investissement ». Cela rend difficile la mise en œuvre de projets, même ceux qui pourraient être bénéfiques pour l’économie tunisienne. Nos dirigeants espèrent équilibrer l’offre et la demande en freinant l’initiative économique, une approche qui se révèle inefficace.

En somme, les taux d’intérêt réels élevés en Tunisie posent un défi majeur à la croissance économique. En décourageant l’investissement et en aggravant l’inflation, ces politiques nuisent à la fois aux entreprises et aux consommateurs.

Les dirigeants tunisiens ne devraient-ils pas prendre conscience de ces dynamiques afin de mettre en place des mesures qui favorisent réellement la relance économique sans freiner l’innovation et l’investissement?

Une approche plus équilibrée, qui tiendrait compte des réalités économiques, ne pourrait-elle pas permettre à la Tunisie de sortir de cette impasse et de favoriser une relance inclusive pour tous?

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Anthologie de la poésie féminine palestinienne « Palestine en éclats »

L’Institut français de Tunisie (IFT) accueillera, le jeudi 12 juin, une lecture bilingue, français et arabe, accompagnée de musique, autour de la première anthologie de la poésie féminine palestinienne « Palestine en éclats », conçue par la poétesse palestinienne Nida Younes et traduite par Mohamed Kacimi.

Paru en mars 2025 aux Éditions Al Manar (Collection Combat – Poésie), Palestine en éclats réunit une vingtaine de poétesses palestiniennes contemporaines, issues des territoires occupés, de Gaza, de la diaspora ou de l’exil. L’ouvrage est illustré par la peintre française Colette Deblé.

Les poèmes seront interprétés en arabe par Sabrine Ghannoudi et en français par Ons Ben Youssef, toutes deux accompagnées au oud par Mariem Azizi. Cette lecture sera suivie d’un échange avec Mohamed Kacimi, écrivain, dramaturge et traducteur de l’anthologie, engagé depuis de nombreuses années aux côtés des artistes, écrivains et acteurs culturels palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

Ce recueil offre une vue d’ensemble de la poésie féminine palestinienne, qu’elle soit produite en Palestine historique ou au-delà, permettant d’appréhender la diversité des voix poétiques dans une terre fragmentée et occupée…

Chaque poème invite à s’immerger dans un univers où langue et corps se déploient avec une énergie renouvelée, nourrie d’émotions authentiques et d’une quête constante de vérité. Ces textes, riches en récits et en histoires, donnent la parole à celles qui, par leur écriture, s’opposent au silence et à la domination.

Il s’agit de la première anthologie consacrée à la poésie féminine palestinienne contemporaine : un panorama quasi exhaustif de la création poétique au féminin dans une Palestine éclatée – à Gaza, dans les territoires intérieurs, en Cisjordanie et dans la diaspora palestinienne. Traduit et présenté par Mohamed Kacimi, cet ouvrage dense et riche témoigne d’une poésie habitée par les drames de cette terre et de ce peuple, ainsi que par ses espoirs et son aspiration à la paix. L’accompagnement plastique est assuré par Colette Deblé, dont l’œuvre est intimement liée à la représentation des femmes dans l’art contemporain.

Nida Younis, poétesse, traductrice et journaliste résidant à Ramallah, est l’une des figures majeures de la nouvelle scène poétique palestinienne. Auteure de plusieurs recueils, parmi lesquels L’écriture du silence et Exégèse de l’erreur — présenté par Adonis — elle a vu une large sélection de ses poèmes publiée en 2021 dans la revue Po&sie, dirigée par Michel Deguy.

Sa poésie, gravée en lettres de feu sur son corps, se lit comme un cri de révolte face à une société arabe en guerre ouverte contre la femme. On peut notamment la découvrir aux éditions Al Manar avec Je ne connais pas la poésie

« Cette anthologie réunit pour la première fois les voix des poétesses palestiniennes contemporaines. Ces auteures proviennent des différentes régions de la Palestine historique — territoires de 1948, Gaza, Cisjordanie — ainsi que de la diaspora née du tragique exode palestinien de 1948, la Nakba. Elles incarnent un courant littéraire novateur et audacieux. Traduites en français, leurs œuvres offrent une diversité et une richesse culturelle remarquables à un large public international », écrit Mohamed Kacimi dans la présentation de cet ouvrage.

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