À travers la première édition du Jazz’it Festival, la Tunisie s’ouvre à la magie du jazz, offrant une scène où les jeunes talents peuvent s’inspirer des maîtres tout en affirmant leur propre voix.
Un événement qui promet de devenir un rendez-vous incontournable à tous les amoureux de la musique et de la créativité. Pour cette édition, Malek Lakhoua, le directeur artistique du festival, qui était batteur chevronné et fondateur du label Jazz’it Records, est revenu sur les premières impressions et conclusions sur le Jazz It Festival.
Il estime que le Jazz It Festival, qui s’inscrit dans « la continuité de ce que nous avons initié il y a quelques années avec notre label, a connu une belle première édition. Ce festival a pour objectif principal la diffusion et la promotion de la musique jazz auprès du public. Durant ces trois jours intenses, nous avons pu offrir une programmation riche : sorties de disques, masterclass, rencontres avec les musiciens, présentation de nouveaux projets, et partenariats avec des labels européens comme le label Igloo ».
Une première édition réussie et déjà la préparation de la suivante
Il précise dans ce contexte : « J’ai reçu de nombreux retours positifs, ce qui nous réjouit beaucoup. Bien que mes collègues soient fatigués, je tiens à remercier chaleureusement les équipes techniques pour leur travail remarquable. Nous sommes déjà en pleine préparation de la deuxième édition, avec la volonté de poursuivre cette belle aventure. »
Interrogé sur les défis rencontrés, il confie : « Ils sont nombreux. Comme dans tout projet, des difficultés ont surgi, mais elles font partie intégrante du travail. Notre rôle est de les surmonter et de les gérer au mieux. Ce qui m’a particulièrement marqué, ce sont les rencontres formidables, notamment avec les médias qui ont soutenu et porté ce festival, un événement pensé pour tous et surtout pour les jeunes. »
Un tremplin pour les jeunes talents
Le festival est aussi un tremplin, illustré par la rencontre avec de jeunes musiciens talentueux, comme ce jeune guitariste que nous avons mis en lumière. Les concerts, les ateliers, les after-shows — dont un particulièrement incroyable hier — ont contribué à créer une atmosphère unique. Une exposition est également en cours, qui promet d’être une belle surprise, un véritable « after de l’after » du festival.
Accessibilité et engagement envers la jeunesse
En outre, il ajoute : « Nous souhaitons que ce festival soit accessible à tous, jeunes et moins jeunes. La scène jazz tunisienne regorge de nombreux guitaristes et musiciens prometteurs. La générosité et le soutien d’artistes comme Mark Whitfield, qui a véritablement marqué le festival, sont admirables. »
Pour revenir aux trois jours du festival, Malek Lakhoua trouve que le public est formidable et la scène locale regorge de talents exceptionnels, qui brillent aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger. D’ailleurs, il ajoute : « Le rôle de notre label est de promouvoir et de structurer cette scène, sans prétendre tout organiser, mais en apportant notre pierre à l’édifice. Un volet pédagogique est également essentiel, notamment une masterclass animée par Mourad Benhammou (Silk & Soul). Ce type d’initiatives s’inscrit dans la continuité d’un projet durable, avec des enregistrements, des sorties de disques et des échanges autour de ces artistes. »
Un projet musical tunisien et international
Par ailleurs, parmi les projets, Tunisian Vibes est particulièrement cher. Il réunit un répertoire local tunisien à la source jazz, avec une collaboration remarquable entre Kyle Schaeffer, pianiste californien installé en Tunisie depuis plusieurs années, et des musiciens locaux. Kyle est tombé amoureux de la musique populaire tunisienne, notamment des œuvres de Hédi Jouini, Salah El Farzit. Elles sont devenues des influences personnelles pour Malek Lakhoua.
Une identité tunisienne forte dans le jazz
Contrairement à certaines idées reçues, les musiciens de jazz écoutent une grande diversité de musiques. Il faut dire que le label est profondément ancré en Tunisie, même s’il promeut des artistes internationaux comme Mourad, Kyle ou Moncef Genoud. Il y a une identité tunisienne dans la manière de faire. Autrement dit, une volonté de réunir la culture tunisienne et le jazz. On peut dire que c’est une rencontre entre le cœur tunisien et le jazz, avec comme symbole la célèbre mélodie « Night in Tunis « . C’est là que tout commence. Et comme le disait le pianiste américain Duke Ellington « Le jazz, c’est la liberté de vivre, de penser, de ressentir. »
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