Vers une diplomatie climatique proactive au service du développement durable
La diplomatie climatique s’impose aujourd’hui comme un levier fondamental pour relever les défis environnementaux mondiaux. Et ce, notamment face à la triple crise planétaire que représentent le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité.
Elle a pour objectif de mobiliser les financements internationaux, de renforcer les partenariats innovants et de faire entendre la voix des pays vulnérables, tels que la Tunisie, sur la scène internationale. C’est ce qu’il ressort de cette demi-journée ayant pour thème : « Pour une diplomatie environnementale et climatique active au service du développement durable en Tunisie », qui se tient ce lundi 2 juin 2025 à l’Académie diplomatique.
Aujourd’hui, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance d’élaborer une stratégie nationale unifiée et globale pour coordonner les interventions de toutes les structures nationales à l’international. Ainsi, cette stratégie vise à harmoniser la vision, les efforts, la coordination et la coopération afin de soutenir la politique étrangère tunisienne dans les domaines environnemental et climatique. Elle doit également renforcer les actions diplomatiques à l’étranger pour défendre les intérêts nationaux, que ce soit dans le cadre des relations bilatérales ou de la coopération multilatérale.
Dans ce contexte, la diplomatie climatique a un rôle central à jouer via le renforcement du rôle du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Pour lutter contre les impacts des changements climatiques, plusieurs mesures sont proposées :
- La création d’une structure permanente dédiée. Il s’agit de mettre en place, au sein du ministère, une unité spécialisée chargée des questions environnementales et climatiques. Cette structure servira de point de contact avec les autres ministères et structures nationales concernées ainsi que les organisations internationales et conférences spécialisées.
- Il en va de même de l’ intégration d’un axe stratégique qui consiste à inclure, dans le cadre de performance du ministère, un volet dédié à la diplomatie environnementale et climatique, comprenant : un ensemble d’activités et d’actions ciblée et des indicateurs d’efficacité pour mesurer les résultats. Cela permettra de soutenir efficacement les mécanismes diplomatiques dans ce domaine.
- Par ailleurs, un autre élément a été évoqué relatif au coût. D’où l’importance de prévoir des crédits dans le budget du ministère pour financer les activités liées à la diplomatie environnementale et climatique, en cohérence avec la future approche nationale du « budget sensible aux changements climatiques ».
- Au delà des points évoqués, il est d’autant plus important de soutenir la formation continue des diplomates sur les enjeux environnementaux et climatiques, favoriser l’échange d’expériences avec d’autres pays et s’inspirer des meilleures pratiques internationales. Tout en encourageant la recherche et les études en diplomatie climatique à l’Académie diplomatique internationale de Tunis, en créant des unités de formation dédiées pour les nouveaux étudiants en formation initiale.
- De même que d’assurer la présence et la contribution du ministère à toutes les manifestations organisées en Tunisie sur le financement climatique et l’action environnementale.
- En plus d’inclure systématiquement la coopération environnementale et climatique dans les discussions bilatérales lors des rendez-vous diplomatiques importants.
- Et enfin d’inscrire les priorités climatiques et environnementales dans les débats annuels des chefs de missions diplomatiques. Et ce, afin d’évaluer les progrès et de formuler des recommandations pour renforcer la coopération dans ces domaines. Ce sont les principales recommandations évoquées.
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