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Augmenter de 50 % les taxes sur le tabac, l’alcool et le sucre : la proposition choc de l’OMS

Benjamin Franklin (imprimeur, éditeur, écrivain) disait : « Deux choses sont certaines : la mort et l’impôt ».

 Détrompez-vous, on n’est pas en train de divaguer. Certains pensent que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait s’inspirer de “ce trait d’esprit“ attribué à Benjamin Franklin pour «… utiliser massivement les uns (les impôts) pour retarder l’autre (la mort) ». On pourrait appeler cela “un mal pour un bien“.

En effet, l’agence onusienne chargée de la santé, l’OMS en l’occurrence, a lancé mardi 1er juillet 2025 « une nouvelle initiative encourageant ses États membres à augmenter les prix réels du tabac, de l’alcool et des boissons sucrées d’au moins 50 % d’ici 2035 », rapporte le site Tva Nouvelles.

Pour quel objectif? Vous aurez compris, c’est pour « réduire les maladies chroniques et générer des revenus essentiels pour les caisses publiques de santé ». C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué de l’ONU publié à l’occasion de la Conférence de Séville sur le financement du développement.

Toujours selon le site canadien, “3 d’ici 35“ est le nom de cette initiative de l’OMS. Et elle « survient à un moment où les systèmes de santé sont sous une pression énorme en raison de l’augmentation du nombre de patients atteints de maladies non transmissibles (MNT), de la diminution de l’aide au développement et de l’accroissement de la dette publique ».

Certains experts pensent que taxer davantage ces produits, notamment le tabac, est à même de faire baisser leur consommation. La preuve? « Michael Bloomberg, le milliardaire, maire de New York dans les années 2000 et féroce opposant au tabagisme, a fortement taxé les cigarettes avec succès », rapporte Tva Nouvelles.

En tout cas, le Dr Jeremy Farrar, responsable à l’OMS de la promotion de la santé de la prévention et du contrôle des maladies, affirme que « les taxes sur la santé sont l’un des outils les plus efficaces que nous ayons. Elles réduisent la consommation de produits nocifs et génèrent des revenus que les gouvernements peuvent réinvestir dans les soins de santé, l’éducation et la protection sociale. Il est temps d’agir ». Car, il s’est avéré que «… la consommation de tabac, d’alcool et de boissons sucrées alimente l’épidémie de maladies non transmissibles », alerte l’OMS.

En effet, les statistiques de l’organisme onusien montrent que les MNT (maladies non transmissibles), à savoir les maladies cardiaques, le cancer et le diabète, etc., représenteraient plus de 75 % de tous les décès dans le monde. Et l’OMS estime qu’« une augmentation unique de 50 % des prix de ces produits pourrait prévenir 50 millions de décès prématurés au cours des 50 prochaines années ».

Preuve à l’appui, l’organisme onusien affirme : « Entre 2012 et 2022, près de 140 pays ont augmenté les taxes sur le tabac. Ce qui a entraîné une augmentation des prix réels de plus de 50 % en moyenne, montrant que des changements à grande échelle sont possibles », rapporte Tva Nouvelles.

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Seif Maâyouf, l’artiste tunisien qui incarne à lui seul tout un orchestre

La scène musicale tunisienne compte un talent aussi rare qu’exceptionnel : Seif Maâyouf. Originaire de Kalaâ Kébira, ce musicien accompli a su se démarquer par une maîtrise impressionnante de plus d’une vingtaine d’instruments, alliant virtuosité technique et créativité artistique. Son parcours, marqué par une passion précoce pour la musique, en fait aujourd’hui l’un des rares « One Man Band » capables de captiver un public tant local qu’international.

Dès l’âge de cinq ans, Seif Maâyouf se familiarise avec la batterie, posant les bases d’une carrière musicale foisonnante. Au fil des années, il a perfectionné son art avec une rigueur remarquable, explorant un répertoire instrumental d’une richesse inégalée. Percussions traditionnelles et modernes, instruments à vent ou à cordes – rien ne lui résiste. Parmi ses spécialités figurent la darbouka, le saxophone, le oud, le nay, le mezoued, ou encore le bendir, qu’il intègre habilement dans des compositions originales mêlant influences orientales, africaines et occidentales.

Mais ce qui frappe surtout chez Seif Maâyouf, c’est sa capacité à orchestrer seul un spectacle complet. Grâce à une coordination physique hors pair et à l’utilisation de technologies comme les loopers et pédales, il parvient à superposer en direct mélodies, rythmes et chants, créant ainsi l’illusion d’un ensemble musical bien plus étoffé. Une prouesse qui lui vaut d’être salué autant pour son génie musical que pour ses performances scéniques.

Au-delà de ses concerts, Seif Maâyouf porte une véritable mission de transmission. Chacune de ses prestations s’accompagne d’ateliers destinés à initier les jeunes aux instruments traditionnels, une manière pour lui de perpétuer un héritage culturel précieux. Son approche pédagogique, alliée à son parcours académique – il est docteur en sciences musicales de l’Institut Supérieur de Musique de Tunis –, souligne son attachement à la recherche et à la valorisation des sonorités tunisiennes.

Aujourd’hui, l’artiste nourrit l’ambition d’élargir son audience au-delà des frontières nationales, avec pour objectif de représenter la richesse musicale tunisienne et méditerranéenne sur les scènes du monde entier. Une trajectoire qui promet de faire de Seif Maâyouf un ambassadeur incontournable de la culture musicale arabe et africaine.

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Les vols de Tunisair impactés par la grève des contrôleurs en France

Tunisair a déclaré mercredi que ses vols vers la France et en provenance de France pourraient connaître des perturbations les 3 et 4 juillet 2025, à cause d’une grève des contrôleurs aériens français.

La compagnie aérienne nationale précise, dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, que cette grève (des contrôleurs aériens français) constitue un cas de force majeure susceptible d’entraîner des modifications dans son programme de vols.

Pour rester informés des éventuelles modifications de leurs vols, les passagers de Tunisair doivent consulter fréquemment leurs courriels et textos.

L’entreprise met également à leur disposition un service d’assistance téléphonique :

  • Numéro Platine (Tunisie) : 81 10 77 77
  • Numéro international : +216 70 019 160.

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Face au féminisme, faut-il s’inquiéter de la montée du masculinisme?

Depuis quelques années, un peu partout dans le monde, un mouvement réactionnaire au féminisme, dénommé « masculinisme », gagne du terrain.  Face au mouvement #metoo, des hommes parlent de “crise de masculinité” qui alimente des discours conservateurs, voire extrémistes. Ce phénomène touche en particulier la génération Z. 

Le quotidien français Le Monde évoque, depuis quelques mois, un inquiétant regain du masculinisme, un mouvement réactionnaire au féminisme. D’ailleurs, il s’est basé sur les données d’une vingtaine de pays ainsi que sur un article publié par le Financial Times dans lequel il est souligné que ce mouvement est en forte progression depuis plus de six.

Plus encore, ce mouvement ne se limite pas à une simple revendication égalitaire, mais s’appuie souvent sur une posture de victimisation.

Le paradoxe est que les jeunes femmes adoptent de plus en plus des valeurs progressistes alors que leurs homologues masculins tendent à se tourner vers des idées conservatrices. Que ce soit en Tunisie, en France ou ailleurs, aucun pays n’est épargné par ce phénomène qualifié de préoccupant. 

Qu’entend-on par masculinisme? 

Aujourd’hui, le grand débat est là. Il faut tout d’abord comprendre, puis analyser. Pour commencer, ce que c’est le masculinisme. Par définition, le masculinisme regroupe divers courants sociaux et politiques qui mettent en avant la défense des intérêts, des droits et des préoccupations des hommes dans la société actuelle. Plutôt qu’une revendication strictement égalitaire, il s’appuie sur l’idée que certains aspects de la condition masculine seraient relégués au second plan ou dévalorisés, en particulier face aux avancées réalisées par le féminisme. 

Mais pourquoi évoquer ce sujet aujourd’hui? Nous évoquons ce sujet parce qu’il s’est passé un incident qui a été relayé par plusieurs médias français dans la journée du mardi 2 juillet 2025. Il s’agit d’un jeune homme de 18 ans vivant à Saint Etienne, affilié au mouvement dit masculiniste, et qui a été arrêté et incarcéré pour avoir préparé un attentat terroriste afin de tuer des femmes envers qui il nourrissait une haine profonde. Il s’identifie au mouvement « incel » – pour « célibataires involontaires » -, prônant une idéologie extrémiste. Ce courant inquiète. Car il illustre la radicalisation possible de ces idées, amplifiée par certains influenceurs et créateurs de contenu sur les réseaux sociaux. 

Qu’en est-il en Tunisie?

Malheureusement, la Tunisie n’est pas en reste, car on y rencontre souvent des propos misogynes et ultra-conservateurs, reflétant une montée préoccupante de ce courant. Pour y faire face, les solutions ne manquent pas. Il est essentiel d’agir par l’éducation, lutter contre les discours haineux dans les réseaux sociaux. Autrement dit, beaucoup de travail à faire pour freiner ces misogynies.  

Une chose est sûre : le masculinisme pose un défi majeur à nos sociétés. Il est donc indispensable de promouvoir les valeurs d’égalité et de respect pour contrer cette mouvance. Plus encore, il ne s’agit pas uniquement de combattre des idées, mais de reconstruire ce vivre-ensemble axé sur la justice, le respect et la compréhension mutuelle. 

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Tunisie : un projet innovant pour décarboner la pêche artisanale dans le Golfe de Gabès

 L’Ambassade britannique en Tunisie, en partenariat avec le WWF, lance un projet pionnier visant à équiper les pêcheurs artisanaux du Golfe de Gabès de moteurs électriques solaires. Financé à hauteur de 254 950 £ (environ 1 million de dinars tunisiens) par le gouvernement britannique, cette initiative vise à réduire les émissions de carbone, la pollution sonore et les coûts d’exploitation tout en protégeant la biodiversité marine.

Ce projet, d’une durée de 12 mois, s’inscrit dans la stratégie tunisienne de transition énergétique et de gestion durable des pêches. Il est mis en œuvre en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, l’ANME, l’APIA, ainsi que des coopératives locales et des fournisseurs d’équipements solaires.

L’objectif est clair : remplacer les moteurs à carburant par des alternatives solaires, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles et améliorant les conditions de travail des pêcheurs. Les retombées positives pourraient servir de modèle à l’échelle nationale et régionale.

Un engagement fort pour le climat et les communautés côtières

Lors du lancement du projet, Elizabeth Green, cheffe adjointe de mission britannique en Tunisie, a souligné : « Cette initiative marque une avancée significative dans notre engagement commun en faveur de l’action climatique, du développement durable et de la croissance économique inclusive. Ensemble, nous ne faisons pas que décarboner la pêche — nous contribuons à autonomiser les populations, protéger la nature et construire un avenir plus résilient. »

Jamel Jrijer, directeur du WWF Afrique du Nord, a ajouté : « En dotant les pêcheurs artisanaux d’outils et de connaissances en matière d’énergie propre, nous contribuons directement à la stratégie nationale tunisienne de transition énergétique et de conservation marine. »

Un pas de plus vers une Tunisie verte

Ce projet s’aligne à la fois sur les priorités climatiques du Royaume-Uni et sur les objectifs tunisiens de protection des écosystèmes marins. En combinant innovation technologique, inclusion sociale et coopération internationale, il ouvre la voie à une pêche artisanale plus durable et respectueuse de l’environnement.

Les partenaires suivront de près les résultats, avec l’ambition d’étendre cette solution à d’autres régions côtières tunisiennes. Une initiative qui prouve que transition écologique et développement économique peuvent aller de pair.

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Glissements de terrain à Sidi Bou Saïd : vers un plan de sauvetage national

Le 2 juillet 2025 , une séance de travail présidée par la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, a réuni des représentants du gouvernorat de Tunis, de la municipalité de Sidi Bou Saïd, ainsi que des ministères de l’Équipement et de l’Habitat, du Tourisme, de l’Industrie et de l’Agriculture, aux côtés des cadres du ministère des Affaires culturelles. L’objectif était d’évaluer la situation des glissements de terrain sur la colline de Sidi Bou Saïd et de définir des mesures immédiates pour prévenir les risques.

Au cours de cette réunion, un bilan de l’état des lieux a été dressé, et les solutions urgentes à mettre en œuvre ont été examinées. La ministre a insisté sur l’avancement du projet de prévention des risques menaçant la colline de Sidi Bou Saïd et ses alentours. Tout en soulignant l’importance d’une coordination entre toutes les parties prenantes. Elle a appelé à finaliser l’étude et la conception du projet de sauvetage, tout en établissant un plan d’action commun.

Par ailleurs, Amina Srarfi a insisté sur la nécessité de définir des étapes concrètes pour la mise en œuvre de ce plan. Lequel contribuera à renforcer la candidature de Sidi Bou Saïd au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a plaidé pour une vision globale intégrant des solutions techniques permettant une intervention rapide et efficace. Et ce, tant pour sécuriser la colline que pour protéger la côte sableuse, afin d’assurer la pérennité du site.

Création d’un comité de pilotage

Parmi les décisions prises, figure la création d’un comité de pilotage, coordonné par le ministère de l’Équipement et de l’Habitat, en collaboration avec la présidence du gouvernement et les autres acteurs concernés. En outre, une correspondance urgente sera adressée à la présidence du gouvernement, résumant les axes prioritaires d’intervention, afin de mobiliser les financements nécessaires et de surmonter les obstacles procéduraux et logistiques. Cette démarche vise à permettre l’exécution d’un plan de sauvetage national efficace.

Avec TAP

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Annulation de la grève des médecins

Profession habituellement silencieuse, les médecins brisent le silence et dénoncent leurs conditions de travail et le manque de dialogue avec les responsables. Aujourd’hui, le corps médical s’exprime après plusieurs semaines de discorde. 

En effet, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) et les autorités de tutelle, placées sous l’égide de l’Ordre des médecins, ont conclu un accord de principe mercredi 2 juillet 2025. De ce fait, les deux parties ont convenu qu’à partir de la journée du  jeudi 3 juillet un premier tour de négociations entre les représentants de l’OTJM, le ministère de la Santé, les membres du Conseil national de l’Ordre et les médiateurs nommés par les jeunes médecins aura lieu.

Parmi les premiers actes pratiques, toutes les réquisitions adressées aux internes et résidents par les gouverneurs ont été levées, de même que les calendriers de garde correspondants.

La grève qui devait se poursuivre ce jeudi  3 juillet a été suspendue par l’OTJM en attendant les résultats des négociations avec les autorités de tutelle. Autrement dit, les jeunes médecins sont encouragés à rentrer au travail dans la mesure du possible.

Dans un message à ses adhérents, l’OTJM a salué la persévérance des jeunes médecins et leur a demandé de rester unis et mobilisés. 

Enfin, elle a salué la mobilisation des jeunes médecins, en déclarant qu’il était plus que jamais temps de regrouper les forces.

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Le ministre omanais des Affaires étrangères reçu au Palais de Carthage

Mercredi 2 juillet 2025, le président de la République, Kaïs Saïed, recevait au Palais de Carthage le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d’Oman, Badr Ben Hamad Ben Hamoud Al-Busaidi, indique un communiqué de la présidence de la République.

Après avoir rappelé les relations historiques qu’entretiennent les deux pays, le chef de l’État a salué la sollicitude dont bénéficie la communauté tunisienne résidant au Sultanat d’Oman. Il a souligné que ces relations historiques n’ont cessé de se renforcer dans divers domaines, notamment l’éducation, la formation professionnelle, la diplomatie, les sciences juridiques, ainsi que dans d’autres secteurs, en particulier les investissements, les échanges commerciaux et culturels.

Par ailleurs, Kaïs Saïed a évoqué les développements rapides et successifs survenus dans la région arabe et dans le monde, réaffirmant la position constante et inébranlable de la Tunisie en faveur du droit du peuple palestinien à recouvrer chaque parcelle de sa terre occupée et à établir son État indépendant, pleinement souverain, sur l’ensemble du territoire de la Palestine, avec pour capitale Al-Qods. Le président de la République a, dans ce contexte, dénoncé les crimes de génocide commis par l’ennemi sioniste. Lequel vise à porter atteinte à la sécurité de toute la région arabe.

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Kaïs Saïed s’attaque aux institutions budgétivores

Les institutions « qui épuisent les finances publiques » doivent être nécessairement restructurées, avec des « solutions radicales souveraines » pour tous les secteurs concernés. Et ceux qui ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités seront écartés.

C’est ce qu’a affirmé le président de la République, Kaïs Saïed, qui recevait la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri au palais de Carthage le 2 juillet 2025, informe un communiqué de la présidence publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le chef de l’État a souligné que les chômeurs de longue durée seraient prioritaires pour remplacer les fonctionnaires écartés. « Ils prendront leur place même s’ils manquent d’expérience, car ils sont animés d’une forte volonté de contribuer à la reconstruction, à l’édification nationale et à la lutte contre la corruption », a-t-il déclaré.

Quid de la participation de la CDG à la Conférence de Séville?

La réunion a également porté sur les résultats de la participation de la cheffe du gouvernement à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement à Séville. Le président s’est dit satisfait que « la voix de la Tunisie s’y soit fait entendre », saluant son approche visant à privilégier les capacités nationales et une coopération « d’égal à égal ».

Enfin, M. Saïed a tenu à rassurer que le travail se poursuit « jour et nuit » pour répondre aux attentes du peuple. Tout en mettant en avant « le patriote libre », déterminé malgré les obstacles, comme « la figure idéale » pour mener la bataille de la reconstruction.

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ZOOM – Tunisie : l’économie tourne en rond… et s’enfonce

Peut-on encore parler de relance quand la dette explose, que l’inflation ne fléchit pas, que la croissance piétine et que les politiques publiques s’annulent mutuellement ? Derrière les discours rassurants et les indicateurs fragmentés, une réalité s’impose : la Tunisie n’avance plus (*). Elle tourne sur elle-même, enfermée dans une mécanique sans issue où les solutions d’hier deviennent les problèmes d’aujourd’hui.

Une spirale sans fin

Depuis plus d’une décennie, le pays semble piégé dans un engrenage destructeur : plus la dette augmente, plus les prix s’emballent. Cette spirale, où le surendettement nourrit l’inflation et inversement, mine les équilibres économiques. La dépense publique, censée relancer l’activité, devient au contraire une source d’instabilité. Le pouvoir d’achat des Tunisiens recule, les marges de manœuvre de l’État se réduisent, et les investisseurs s’éloignent. Le moteur tourne… mais sans avancer (**).

Une politique monétaire sous anesthésie

Face à la hausse des prix, la Banque centrale a réagi en relevant ses taux directeurs, espérant ainsi freiner l’inflation. Mais cette stratégie, classique sur le papier, perd toute efficacité dans un contexte de stagnation. Augmenter les taux revient à freiner le crédit, décourager l’investissement et ralentir encore plus une économie déjà essoufflée. Et pendant ce temps, les prix continuent de grimper. Comme si la médecine empirique n’agissait plus sur un patient devenu résistant.

Le piège des politiques qui se neutralisent

En réalité, la Tunisie est tombée dans ce que les économistes appellent une « trappe dette-monnaie » : la dette est si lourde qu’elle empêche toute politique budgétaire de relance, tandis que la politique monétaire, devenue rigide, n’a plus de levier réel. D’un côté, l’État coupe dans ses dépenses pour rassurer ses créanciers ; de l’autre, la Banque centrale bride la liquidité pour contenir les prix.

Résultat : les deux politiques se contredisent, et le pays s’enlise.

 

Des institutions trop faibles pour changer la donne

Mais le problème ne tient pas seulement à la technique économique. Il est aussi profondément institutionnel. Les politiques publiques, souvent dictées par des urgences électorales ou des arbitrages à court terme, manquent de cohérence. Les décisions sont prises dans l’urgence, sans concertation, sans vision commune entre le gouvernement et la Banque centrale. Et surtout, sans tenir compte du contexte réel : instabilité politique, tensions sociales, volatilité mondiale.

L’illusion du mouvement

Quand un expert affirme que « ça tourne », il ne se trompe pas : oui, la machine fonctionne… mais elle tourne sur elle-même. Le pays bouge sans avancer. Les réformes annoncées se répètent, les ajustements deviennent des habitudes, et le débat économique s’épuise dans des diagnostics déjà connus. Ce n’est plus une crise passagère, c’est une routine de stagnation… sur fond d’inflation.

Sortir du piège, enfin

Rompre avec cette spirale suppose un changement de méthode. Il faut, de toute urgence, rétablir une coordination réelle entre les politiques monétaire et budgétaire. Il faut redonner de la lisibilité à l’action publique, restaurer la confiance, et bâtir des institutions solides, capables de penser le long terme. Sans cela, la Tunisie ne fera que prolonger un statu quo insoutenable. Ce n’est plus une question de chiffres, mais de choix.

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Références :

(*) l’auteur fait référence à un modèle empirique, (un SVAR puis un DSGE simplifié), appliqué au contexte tunisien. Ces modèles visent à analyser l’efficacité croisée des politiques budgétaire et monétaire, en tenant compte de leur interaction, de la crédibilité institutionnelle et des périodes de crise (2000-2010 vs 2011-2020). Ils mettent en évidence que des politiques mal coordonnées dans un environnement instable peuvent générer des effets contre-productifs.

(Pour plus de précisions, contacter l’auteur : tahar.elalmi@gmail.com ).

(**) Étude de l’évolution des salaires réels en Tunisie Avant et après la révolution 2005-2015  https://library.fes.de/pdf-files/bueros/tunesien/14391.pdf

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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La société chinoise « Asia Potash » intéressée par le site Tunisie

Des représentants de la société chinoise Asia Potash International Investment Guangzhou, spécialisée dans l’extraction de potasse et le développement de l’agriculture moderne, se disent intéressés à investir en Tunisie, notamment dans les domaines de la prospection et de l’exploitation minière.

Accueillie par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, la délégation, conduite par le vice-président de la société, Zheng Youye, a fait part de son intérêt à développer le projet d’exploitation de la mine de phosphate de « Sra Ouertane », située dans le gouvernorat du Kef, et à établir un partenariat avec la Tunisie dans la production d’engrais, indique un communiqué du ministère.

Il est à souligner que cette entreprise chinoise joue un rôle actif dans l’industrie de la potasse et du phosphate, et contribue au développement des filières agricoles et industrielles connexes.

Pour sa part, la ministre de l’Industrie a réaffirmé la volonté de son département à créer un climat favorable à l’investissement, soulignant l’importance de soutenir les projets innovants susceptibles de dynamiser l’économie nationale et de générer des opportunités d’emploi.

A rappeler que c’est la deuxième visite de la délégation d’Asia Potash en Tunisie, dans le cadre des discussions visant à renforcer la coopération dans le secteur minier.

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Le marché boursier termine la séance en légère baisse (-0,1%)

Le marché boursier a clôturé la séance sur une note négative, avec le principal indice en recul de 0,1% à 11 574,5 points. Le volume total des échanges a atteint 5,6 millions de dinars, selon Tunisie Valeurs.

Le titre UNIMED a enregistré la meilleure performance de la séance, progressant de 5% à 8,400 dinars, soutenu par un flux important de 1,6 million de dinars.

Sans transaction durant la séance, le titre ASTREE a néanmoins terminé en hausse de 4,5% à 48,420 dinars.

En revanche, BH a été le titre le plus pénalisé du TUNINDEX, reculant de 4,3% à 9,000 dinars, avec un volume de 60 000 dinars.

Enfin, MAGASIN GENERAL a également subi une baisse notable de 3,1% à 6,780 dinars, dans un volume d’échanges très faible de 2 000 dinars.

Avec TAP

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Vivre mieux sans se ruiner, mythe ou réalité ?

En ces temps de réflexion, la question du pouvoir d’achat interpelle. Car chacun de nous cherche les meilleures opportunités pour mieux vivre, c’est-à-dire profiter au mieux de son pouvoir d’achat. D’ailleurs, il n’y a pas que le fait d’avoir un coût de la vie abordable. C’est dans ce contexte que la plateforme Numbeo a mis l’accent sur le coût de la vie un peu partout dans le monde.

Toutefois, ce qui nous intéresse, qu’en est-il pour la Tunisie ? Selon les dernières données, le coût de la vie en Tunisie est nettement inférieur à celui des États-Unis. Ce qui veut dire que pour une famille de quatre personnes, les dépenses mensuelles estimées hors loyer s’élèvent à environ 5 078,7 dinars, tandis que les dépenses mensuelles estimées d’une personne seule, également hors loyer, sont d’environ 1 434,7 dinars. En moyenne, le coût global de la vie en Tunisie est inférieur de 57,4% à celui des États-Unis, les prix des loyers étant notamment plus abordables – environ 87,1% de moins en moyenne.

Les prix typiques des dépenses quotidiennes reflètent cette accessibilité. Un dîner dans un restaurant bon marché coûte environ 10 dinars par repas, tandis qu’un repas de trois plats pour deux personnes dans un restaurant de milieu de gamme coûte en moyenne 60 dinars Un repas combiné chez McDonald’s coûte environ 15 dinars. Le litre de lait coûte 1,44  dinar , le pain de 500 g, 500 millimes, le kilogramme de riz 4,57 dinars, le kilogramme d’escalope de poulet coûte  17,61  dinars et le kilogramme de pommes 5,70 dinars.

Les frais de transport sont également peu élevés : un aller simple dans les transports publics coûte 1 dinar et un abonnement mensuel coûte environ 30 dinars. Le prix de l’essence est d’environ 2,52 dinars  le litre. Les charges mensuelles pour un appartement de 85 m², comprenant l’électricité, l’eau, le chauffage et le ramassage des ordures, s’élèvent en moyenne à 157,64 dinars , tandis que le service Internet (60 Mbps ou plus) coûte environ 58,56 dinars par mois.

En clair, des prix bas ne garantissent toutefois pas toujours une qualité de vie idéale, et inversement, des coûts plus élevés ne signifient pas nécessairement un meilleur niveau de vie. Autrement dit, il suffit juste de trouver le juste milieu! 

 

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Lancement de l’application Jibaya pour la déclaration des avoirs non réclamés

L’application informatique « Jibaya », conçue pour la déclaration et le transfert des montants, dépôts, comptes titres et avoirs non réclamés au profit de l’État, développée par les services de l’administration fiscale, est désormais accessible et opérationnelle, a annoncé mercredi le Conseil du Marché Financier (CMF).

Son utilisation doit se faire conformément au cahier des charges disponible dans la section dédiée à la déclaration, précise le CMF.

La mise en place de cette application s’inscrit dans le cadre des efforts continus du CMF pour sensibiliser les établissements concernés par les dispositions des articles 43 à 48 de la loi n° 2024-48 du 9 décembre 2024, relative à la loi de finances pour l’année 2025.

Le CMF invite les intermédiaires en bourse, les banques, les sociétés émettrices de valeurs mobilières, les intermédiaires agréés mandatés ainsi que toutes les personnes soumises à ces obligations, à adopter cette plateforme pour le dépôt de leurs déclarations. Il leur recommande de prendre les mesures nécessaires afin de respecter les délais impartis et d’éviter tout retard ou manquement aux dispositions légales.

Avec TAP

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Mustapha Mezghani: La Tunisie est appelée à tracer une voie équilibrée en valorisant ses talents

L’intelligence artificielle comme amplificateur des capacités humaines, c’est l’idée véhiculée par Mustapha Mezghani, directeur général de la Société de Gestion de la Technopole de Sfax (SGTS). L’entretien sera aussi l’occasion de s’arrêter sur la nécessité d’un usage réfléchi et éthique de cette technologie.

Quels sont les facteurs clés de l’IA ?

L’intelligence artificielle va permettre de développer les capacités cognitives de l’homme, d’accélérer sa manière de raisonner et d’obtenir des résultats plus rapides en prenant en compte une quantité considérable d’informations. Ce qu’un individu seul ne pourrait pas faire avec ses seules capacités.

Aujourd’hui, on peut synthétiser des millions de documents ou traiter un sujet en considérant le contenu de millions de livres, de documents, d’images ou de photos, ce qui était impossible auparavant.

Quels sont les risques d’une dépendance aveugle à l’IA ?

En effet, on peut parler de dérives possibles. Le fait de prendre des résultats fournis par un moteur d’intelligence artificielle peut conduire à ce que ce moteur introduise des biais dans le raisonnement. On peut alors se retrouver avec des résultats qui ne sont pas conformes à la réalité, ou qui sont entachés d’erreurs. Il est donc essentiel de comprendre comment le raisonnement de l’intelligence artificielle est construit.

Tout comme il convient de rappeler que l’intelligence artificielle est composée de deux grandes parties : d’une part, les données qui vont être traitées ou à partir desquelles on va extraire les connaissances, et d’autre part, la manière dont le raisonnement va être conduit. Cette dernière partie est très importante. À long terme, on risque de se retrouver face à deux grandes écoles de pensée, deux manières de réfléchir.

Aujourd’hui, peut-on parler d’une dépendance à l’IA ?

Je pense qu’à trop se baser sur l’intelligence artificielle, ceux qui l’utilisent deviennent de plus en plus dépendants de cet outil. Cette dépendance est telle que, même lorsqu’ils font un raisonnement pour aboutir à un résultat, ils vont directement poser la question à l’intelligence artificielle pour comparer et voir s’ils sont arrivés au même résultat ou non.

J’ajouterai que ceux qui utilisent l’intelligence artificielle s’en servent pour acquérir de l’expertise et remplacer principalement le travail des juniors. Or, l’intelligence artificielle est construite par des seniors. Et pour avoir des seniors, il faut des juniors. À terme, si tout le monde se base sur l’intelligence artificielle, on n’aura plus de juniors pour faire le travail. Donc, on ne pourra plus avoir de seniors puisqu’on n’aura plus de juniors.

Cette situation pourrait mener à une forme de pensée unique. Et dans ce cas, il y a un problème : l’intelligence artificielle va réfléchir pour tout le monde.

Peut-on alors parler d’un prêt-à-penser ?

Si tout le monde se contente d’un prêt-à-penser, c’est un seul grand système qui pensera pour tous. C’est le risque d’une « bêtise humaine » programmée. Car si l’on n’apprend plus aux gens à construire leur raisonnement et qu’on leur enseigne seulement à se baser sur celui d’une machine, on perdra l’intelligence humaine.

Le raisonnement se construit progressivement, avec l’expérience, les différents cas rencontrés, etc. Il faut comprendre qu’il y a une guerre technologique entre les deux écoles, et l’une pourrait finir par dominer l’autre.

Je cite l’exemple de Cambridge Analytica aux États-Unis, accusée d’avoir manipulé les votes lors du premier mandat de Donald Trump grâce à l’analyse des données issues des réseaux sociaux.

Aujourd’hui, certains veulent être dépendants de l’intelligence artificielle. Le résultat sera donc pire que si cela était imposé à des gens qui ne le souhaitaient pas. Ce qui fait que cette dépendance excessive empêche la réflexion et l’innovation.

En outre, on ne cherche plus à innover, à créer de nouvelles solutions ou de nouvelles situations. Si l’on ne cherche plus à trouver des solutions par soi-même, mais que l’on se base sur l’intelligence artificielle pour les obtenir, on tuera notre intelligence humaine. Ce Forum a ainsi mis en lumière les immenses potentialités de l’intelligence artificielle pour la Tunisie.

Le mot de la fin

Il est nécessaire de faire un usage réfléchi et éthique de cette technologie. Entre opportunités économiques et risques sociétaux, la Tunisie est appelée à tracer une voie équilibrée en valorisant ses talents, tout en préservant la capacité humaine à penser, raisonner et innover.

Cette interview est disponible dans le mag de l’Economiste maghrébin du 18 juin au 2 juillet 2025

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Audition parlementaire : stabiliser le coût de l’électricité et renforcer la STEG

Lors d’une audition devant la commission des Finances et du Budget, des responsables du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie ont indiqué que le prix moyen du kilowattheure (kWh) s’élève à environ 472 millimes, dont 70% sont liés au gaz naturel. Ce dernier est approvisionné à hauteur de 50% par des importations algériennes, 15% par des redevances, le reste provenant de la production locale.

La séance a également porté sur l’accord de « mourabaha » conclu entre la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Société internationale islamique de financement du commerce, destiné à financer l’importation du gaz naturel et à soutenir la trésorerie de la STEG.

Les responsables ont souligné que 40% du coût réel de l’électricité est couvert par des subventions publiques, et que 85% des consommateurs utilisent moins de 200 kWh par mois. Ils ont insisté sur la nécessité de stabiliser le prix de l’électricité en développant les énergies renouvelables et en améliorant l’autonomie énergétique nationale. Toute augmentation tarifaire devra être précédée d’une étude approfondie, tandis que la STEG est appelée à réduire ses coûts de production.

Les députés ont relevé les difficultés financières de la STEG, demandant un renforcement de la gouvernance et une meilleure activation des mécanismes de recouvrement. Certains ont exprimé des réserves sur le recours à l’endettement via la « mourabaha », notamment en raison de l’absence d’un cadre clair sur les intérêts appliqués et de la baisse actuelle du prix du pétrole.

Enfin, les élus ont demandé des précisions stratégiques supplémentaires à la ministre de l’Industrie concernant la transition énergétique, le développement des sources d’énergie propres et le maintien du rôle de la STEG dans le paysage énergétique national.

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STEG: grève annoncée pour le 17 juillet 2025

La commission administrative sectorielle de l’électricité et du gaz, affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), annonce une journée de grève nationale qui aura lieu le jeudi 17 juillet 2025

Selon le communiqué de l’UGTT, les revendications sont claires. Ainsi le communiqué mentionne que les autorités de tutelle devraient permettre de mener à bien sa part des projets publics dans le domaine des énergies renouvelables. Tout en demandant l’allocation des reliquats du soutien complémentaire de 2016 à 2023. Ce qui contribue en l’occurrence budget d’investissement public destiné aux énergies renouvelables.
Autre élément, la commission exige le paiement immédiat des primes d’économie de gestion au titre de l’année 2020, la mise en œuvre du procès-verbal de la réunion du 28 avril 2025, ainsi que l’intégration des augmentations salariales des années 2023, 2024 et 2025 dans le salaire de base.

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L’UGTT appelle à relancer sans délai les négociations dans le secteur public

L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a réclamé, mercredi, l’ouverture urgente de nouvelles négociations sociales dans le secteur public et la fonction publique, estimant que tout retard équivaut à un refus des autorités d’engager un véritable dialogue social, ce qui freine les avancées dans ce domaine.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de sa commission administrative tenue mardi, l’UGTT a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les accords déjà conclus, notamment ceux du 6 février 2021 et du 15 septembre 2022, de finaliser les négociations relatives aux statuts de base des secteurs public et privé, ainsi que de procéder à une révision des salaires.

Le syndicat a également appelé à une revalorisation du salaire minimum garanti (SMIG) afin de renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs.

Par ailleurs, l’UGTT a dénoncé le blocage persistant des négociations sociales dans le secteur privé et le manque de sérieux dans leur traitement, tenant pour responsables les partenaires sociaux, à savoir le gouvernement et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), de la persistance des tensions sociales.

Le syndicat a réaffirmé son attachement à la reprise rapide des négociations sectorielles, portant à la fois sur les aspects financiers et réglementaires, dans le but de garantir justice aux travailleurs et d’améliorer leur pouvoir d’achat.

L’UGTT a également exprimé son soutien au mouvement de protestation des jeunes médecins résidents et condamné la poursuite de la guerre menée par l’alliance sioniste-américaine contre le peuple palestinien, dénonçant la « complicité officielle arabe ». Elle a appelé à l’arrêt des massacres et à une opposition ferme aux politiques de déplacements forcés.

Avec TAP

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Ons Trabelsi : Sidi Molière ou le processus d’appropriation du théâtre tunisien

Première Tunisienne lauréate du prestigieux prix Diane Potier-Boès de l’Académie française en décembre 2024, Ons Trabelsi, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, revient pour L’Économiste Maghrébin sur son ouvrage Sīdī Molière, une exploration captivante des adaptations arabes du dramaturge français. Entre héritage colonial, quête identitaire et innovation scénique, son travail révèle comment Molière a été « arabisé » pour devenir une figure clé du théâtre moderne au Liban, en Égypte et en Tunisie.

Vous êtes la première Tunisienne à avoir reçu le prix Diane Potier-Boès, décerné par l’Académie française en décembre 2024. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Je ne m’y attendais pas. C’est l’éditeur « Classiques Garnier » qui avait envoyé mon ouvrage à l’Académie française et je n’étais pas au courant. C’était ce qu’on appelle une agréable surprise. J’étais donc contente que l’ouvrage soit reconnu par un prix dans la catégorie histoire, qui récompense les travaux explorant les relations entre l’Égypte et la France, ou plus largement l’histoire et la civilisation des pays méditerranéens. Le théâtre au Caire à partir de la deuxième partie du XIXe siècle est un axe principal dans cette étude. Donc voilà, un prix permet toujours plus de visibilité et permet de partager mon ouvrage avec plus de lecteurs.

Pouvez-vous présenter votre livre Sīdī Molière? Traduire et adapter Molière en arabe (Liban, Égypte, Tunisie, 1847-1967) aux lecteurs de L’Économiste Maghrébin?

L’ouvrage est le fruit d’un travail d’une thèse de doctorat en arts du spectacle dirigée par Christian Bietet, soutenue en 2017, et il est préfacé par Laurence Denooz à sa publication chez Classiques Garnier en 2023.

La genèse du théâtre arabe moderne à la deuxième moitié du XIXe siècle est directement liée à la découverte du théâtre de forme occidentale. Dès ses débuts, il se trouve associé à Molière et à un discours prônant le redressement et la modernité. À partir d’un corpus composé des premières adaptations de Molière au Liban, en Égypte et en Tunisie, l’ouvrage observe le processus d’appropriation du théâtre de Molière et la mise en place d’une tradition théâtrale moderne à travers une démarche composite consistant essentiellement à emprunter des procédés à la comédie moliéresque et aux formes héritées du théâtre traditionnel arabe afin de répondre à un horizon d’attente en constante mutation.

Pourquoi avoir choisi la formule Sīdī Molière pour titrer votre ouvrage?

Les questionnements sur le phénomène d’intégration d’une œuvre étrangère dans le contexte d’accueil au point de devenir partie intégrante du patrimoine théâtral et culturel ont guidé mes premières recherches. Le titre « Sīdī Molière » est un titre qui résume pour moi le processus d’appropriation et d’arabisation. Un processus qui ne passe pas seulement par la traduction ou l’adaptation du texte mais par la création d’un rapport à Molière le dramaturge, l’homme de théâtre comme modèle d’inspiration. En effet, Molière joue un rôle essentiel dans la genèse du théâtre moderne arabe et occupe une place importante dans la production des premiers textes. On parle de Molièrunā (notre Molière), de Molière al-šahīr, (le célèbre Molière), du Molière égyptien, de Sī Molière le tunisien et de Sīdī Molière.

En quoi consistent l’apport et la valeur ajoutée de votre ouvrage?

En relevant les aspects communs et récurrents à toutes les pièces, les emprunts systématiques, le traitement des personnages, les critères des choix des pièces, les transpositions politiques, sociales et religieuses, la redistribution des rôles et la portée des discours, j’ai pu dégagé un modèle de référence en dépit des variations observées et des spécificités de la démarche de chaque dramaturge : il n’existe pas de rupture nette et claire entre les éléments héritées des spectacles traditionnelles et les procédés empruntés à Molière. En effet, les deux esthétiques se croisent et s’entremêlent. Les auteurs placent leurs pièces dans le cadre de la comédie moliéresque tout en renouant avec les formes connues du public. Ainsi les éléments nouveaux et anciens s’intègrent dans un dispositif scénique qui reprend le schéma européen.

L’étude du corpus révèle que loin d’une simple imitation du théâtre occidental, les adaptations de Molière figurent le développement d’un modèle autonome et propre aux dramaturges arabes. L’analyse des pièces et du travail d’adaptation dans des contextes historiques différents m’a permis d’appréhender d’un côté, la circulation des modèles, et de l’autre la construction des troupes, du répertoire, l’évolution des lieux de représentations, l’évolution du rapport social puis politique à l’art dramatique dans des sociétés en gestation devant des publics différents.

Je voulais également montrer qu’en parallèle aux expériences dramatiques des pionniers du théâtre arabe moderne, il existe des démarches « annexes » permettant d’avoir une vue d’ensemble sur les différentes initiatives politiques, culturelles, et sociales qui ont permis à la société égyptienne puis tunisienne d’exprimer son besoin de créer son propre théâtre et d’y injecter une expression qui lui est spécifique et particulière. Ainsi, d’une adaptation à l’autre, le rapport au théâtre de Molière change et on peut lire la transformation des codes sociaux, des convenances et l’évolution de la langue et des expressions. Les différents rapports et démarches face au théâtre de Molière montrent l’évolution de la place et de l’image du dramaturge par rapport à la scène, au public, et aux autorités en place dans les trois pays étudiés. Ce travail a permis de voir que la place particulière attribuée à Molière est le résultat d’éléments internes relatifs à la dramaturgie de Molière et d’éléments externes qui concernent le contexte culturel et socio-politique de la genèse du théâtre arabe moderne. Molière devient, alors, une source qui permet aux dramaturges de présenter à travers un dispositif scénique moderne, des personnages vivants et non des modèles désuets étrangers au public.

Quelle a été l’influence de Molière sur le théâtre tunisien?

Au début du XXe siècle, la scène tunisienne, alors en construction, se situe entre un modèle dramatique européen imposé par la présence coloniale française et un modèle arabe revendiqué pour affirmer son identité et son appartenance à la culture arabo-musulmane. Molière est d’abord joué en Tunisie, à travers le modèle français et le modèle syro-égyptien destiné aux Tunisiens. Il est joué, traduit, retraduit, revisité. Nous trouvons la même version par plusieurs troupes, deux versions différentes du même texte par le même auteur, plusieurs combinaisons qui renseignent sur les expérimentations et le champ des possibilités que le théâtre de Molière offre aux Tunisiens à la recherche d’un texte qui les représente.

Après l’indépendance du pays, la Troupe de la Ville de Tunis sous la direction de Aly Ben Ayed fait de Molière la source principale des comédies accessibles et destinées à tous les Tunisiens dans l’objectif de créer une tradition théâtrale populaire dans toutes les régions du pays.

Ben Ayed marque une rupture avec la tradition théâtrale tunisienne et notamment l’héritage du modèle syro-égyptien. Il refuse le recours aux imitations et aux traductions égyptiennes, et prend les pièces directement à leurs sources. Il convient donc, de retraduire un même répertoire mais avec une nouvelle vision tenant compte des changements politiques et de la nécessité d’actualiser les textes classiques et de moderniser les mises en scènes. Ce choix crée alors un nouveau mouvement de traduction permettant de découvrir des talents parmi les membres de la T.V.T à l’instar de Noureddine Qasbāouī et Ḥassan Zmerli.

Dans ce contexte culturel et politique différent, l’apport des comédies de Molière à la création d’un théâtre ciblant tous les Tunisiens va se révéler décisif. Désormais, jouer les pièces de Molière en dialectal devient de plus en plus fréquent et représentant le modèle de la comédie tunisienne.

Dans Jeune Afrique, Qasbāouī explique qu’en interprétant le rôle d’Arnolphe, il finit par comprendre le caractère de ce vieux jaloux qui s’accroche à la jeunesse et rapporte que le public le trouve très proche de lui et de son époque : « La pièce convient justement à ce qui se passe en ce moment en Tunisie. Pour moi Molière n’a pensé qu’aux Tunisiens en écrivant cette pièce ».

Les thèmes moliéresques restent-ils d’actualité aujourd’hui? Ses œuvres peuvent-elles encore captiver les lecteurs et les amateurs de théâtre en 2025?

Les thèmes, oui, sont toujours d’actualité. On continue à jouer Molière en France mais beaucoup moins dans le monde arabe.

Certains orientalistes et chercheurs soutiennent que le théâtre n’a été introduit dans le monde arabe qu’après l’invasion de Napoléon Bonaparte en Égypte en 1798. Cette idée est-elle fondée et d’où provient-elle?

Cette idée vient en partie du mythe napoléonien et maintenue par une connaissance insuffisante ou une « ignorance » de l’histoire du théâtre arabe, par exemple :  IbnūIyās cite dans son Histoire de l’Égypte qu’après la chute des mamelouks (1517), le soir même, le sultan ottoman Selim Ier assiste à une représentation de théâtre d’ombres célébrant sa victoire, en mettant en scène le mamlouk vaincu Ṭūmay bey, pendu à la porte de Zouwila au Caire. À son retour à Istanbul, Selim Ier prend avec lui les artisans et les montreurs les plus habiles dans cet art.

Le théâtre d’ombres, avec ses différents genres, a presque disparu dans la totalité du monde arabo-musulman. Il a survécu jusqu’au début du XXe, mettant fin à une tradition théâtrale inscrite dans la société depuis les premiers siècles de l’Islam. La plus ancienne mention parait dans des poèmes attribués à Ibn Hadjāj (1001) sous le nom de bābāt qui, paraît-il, fut la première des formes connues des pièces d’ombres chez les Arabes depuis le quatrième siècle de l’hégire et nommée Zilliāt.

Les seuls textes conservés de pièces médiévales du théâtre d’ombres arabe sont composés au XIIe siècle par un médecin originaire d’Irak (Mossoul) et installé au Caire, Šamsad-dīn Ibn Yūsūf al-Ḫuza’ī, connu sous le nom d’Ibn Danyal (1248-1311). Les pièces mettent en scène la société cairote sous la dictature des mamelouks, et en particulier au temps du Sultan al-Zāhir Baybars. Il s’agit de trois pièces réunies dans un recueil intitulé « ṭayfu al-ḫayāl » signifiant, l’esprit de l’ombre ou l’esprit de l’imagination, ainsi qu’une brève apparition. Ce recueil de trois pièces représente « les premières véritables pièces de théâtre arabe » avec un traitement dramatique des personnages, une intrigue, une évolution qui tient compte des différentes péripéties pour aboutir progressivement à un dénouement.

Pour revenir à Bonaparte après ces quelques exemples : le premier numéro du Courrier de l’Égypte, publié le 28 août 1798, marque la naissance de la presse de langue française en Égypte. Le principal centre d’intérêt du journal était évidemment les batailles de l’armée française contre Mamelouks, Turcs et Anglais. Le journal contenait également des articles scientifiques, des descriptions de la vie et des traditions des Égyptiens ainsi que quelques pages sur la littérature et les activités culturelles pendant l’Expédition. C’est bien au moyen du Courrier de l’Égypte que nous pouvons avoir une idée de l’activité théâtrale destinée aux Français.

Une activité importante puisque le journal lui consacre une rubrique nommée « société dramatique » dans plusieurs numéros. Dès les premiers mois de l’occupation, le journal annonce les mesures prises par Bonaparte pour reproduire les festivités et les mondanités françaises en Égypte dans le but de divertir l’armée. Dans la perspective d’appuyer la présence militaire par une présence culturelle, le Courrier de l’Égypte annonce la construction d’un théâtre à côté des jardins d’al -Esbékieh. En effet, à la fin de la première année de l’occupation, le numéro 50 du 24 décembre 1799, publie, dans un petit paragraphe, un rapport sur la première représentation de théâtre français en Égypte.

Ce premier théâtre est détruit lors de la révolte du printemps de 1800 mais le général Menou le reconstruit et le nomme le Théâtre de la République. Le Courrier annonce alors l’ouverture du nouveau théâtre le 31 décembre 1800, avec les représentations de Philoctète des Deux billets , et de Gilles le ravisseur, interprétés par la société dramatique définie par l’article comme «  une réunion d’amateurs qui veulent bien concourir aux plaisirs de leurs concitoyens » . Le Courrier consacre une page dans une autre chronique pour parler de l’architecture de la nouvelle salle, des sujets des pièces, des comédiens et des musiciens.

Cependant, à ce stade il serait trop tôt d’affirmer une connaissance du théâtre français par les Égyptiens et encore moins d’établir un lien direct entre le théâtre français sous l’Expédition et la naissance du théâtre moderne en Égypte. En effet, ces représentations destinées d’abord aux Français ne pouvaient pas exercer une action directe sur une société arabophone. Pour les Égyptiens, les Français restent des étrangers qui viennent participer à ces forces qui se partagent le pays sans se soucier du peuple. Ils étaient souvent indifférents et « sceptiques » à leurs « nouveautés » par peur ou par défiance.

À part votre cursus académique, comment décririez-vous votre expérience et votre participation au théâtre en tant que comédienne?

Je ne me considère pas comme comédienne professionnelle. J’ai eu quelques expériences au théâtre, à la télévision et au cinéma. Comment décrire? Alors, je peux dire que mes recherches dictent en quelques sortes mes choix. La dernière expérience a nourri mes recherches sur le théâtre contemporain. J’ai joué puis écrit un article sur Intersections (Théâtre/Public n°236) : un spectacle mis en scène par Mireille Camier et Ricard Soler (Théâtre La Chapelle-Scènes contemporaines-Montréal), qui revient sur les soulèvements des années 2009-2014, et questionne l’acte militant, ou l’acte politique, ou encore la simple action de suivre le mouvement en sortant du privé pour s’occuper, avec d’autres, du public et du politique.

Je travaille en ce moment sur les différents processus de création de la troupe al-Warcha au Caire. Je passe beaucoup de temps avec Hassan el- Gueretly et je participe, quand je peux, aux différents ateliers de conte et de chant. (LiCArC- Littérature et culture arabes contemporaines, n° 12). Je voudrais donc continuer à concilier les deux disciplines universitaires et pratiques en études théâtrales et participer par exemple à un projet visant à valoriser la période florissante des théâtres khédiviaux, à diffuser et à faire connaitre les premières adaptations de Molière en arabe par la mise en scène ou l’interprétation de l’un des personnages que j’ai connus et étudiés. Je pense au personnage de Mariam par exemple, dans la princesse d’Alexandrie de YaʿqūbṢannūʿ (1870-1872). Ces personnages qui ont peuplé avec leurs différentes langues, dialectes, cultures ainsi que leurs humours mes longues journées de doctorante.

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