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Ni Washington ni Pékin : Mehdi Houas prône une voie méditerranéenne pour l’IA

Le président fondateur de Talan et administrateur de Numeum est intervenu  lors de la 26ème édition du Forum de l’Economiste maghrébin qui s’est tenue le 20 mai 2025 à Tunis. Son intervention a porté sur  « L’IA pour plus d’indépendance et moins de dépendance… ». 

Mehdi Houas a appelé à construire une nouvelle forme d’interdépendance stratégique face aux deux grands modèles dominants de l’IA. Il décrit un monde fragile où « la crise économique nous a montré du doigt notre profonde dépendance à la Chine », tandis que d’autres crises internationales nous interrogent sur nos valeurs fondamentales.

Face à ce constat, l’entrepreneur identifie deux modèles prépondérants : « la voie américaine basée sur le rapport de force » et « la voie chinoise basée sur le contrôle et un respect limité des libertés individuelles et collectives ». Il propose alors de développer « une troisième voie » en alliance avec l’Europe, plus conforme aux « valeurs gouvernementales et universitaires » méditerranéennes.

La Tunisie comme pont entre l’Europe et l’Afrique

Pour Houas, la position géopolitique de la Tunisie représente un atout majeur : « La Tunisie a une position géographique stratégique parce qu’elle est le préjugé idéal de ces deux continents », soulignant l’opportunité de devenir « un phare IA dans la Méditerranée » qui se tournerait à la fois vers l’Europe et l’Afrique.

Cette position privilégiée permettrait selon lui de développer « une voie de dépendance, d’indépendance, et donc d’affaires dépendantes individuelles, mixées, choisies et pilotées ».

Le dirigeant de Talan propose un modèle économique inspiré de l’histoire récente : « Nous avons importé les matières premières et exporté des produits chimiques. Je pense qu’aujourd’hui, nous pouvons suivre un chemin analogue en disant que les matières premières, ce sont les technologies que nous allons importer, et nous allons construire des services à valeur ajoutée que nous pouvons exporter. »

Il préconise une acceptation lucide de la dépendance technologique : « On n’est pas en mesure aujourd’hui de rattraper le retard qu’on a pris sur le développement des technologies […] Il faut que nous acceptions d’être dépendants de ces technologies, que ce soit consentible, qu’il soit reconnu. »

Des atouts locaux à capitaliser

Mehdi Houas souligne plusieurs avantages comparatifs pour la Tunisie. Il met d’abord en avant un capital humain de qualité : « Nous avons une population des universités de premier plan, qui forment des médecins […] On a des ingénieurs aussi de premier plan ». Il valorise ensuite une jeunesse dynamique et pragmatique : « Nous avons une jeunesse qui est à l’âge et aussi à la précarité, c’est-à-dire qu’elle est habituée à faire plus avec moins ». Enfin, il évoque un environnement propice à l’innovation frugale, capable de développer « des services qui peuvent être utilisés par le monde entier ».

L’intervenant identifie plusieurs domaines d’application prioritaires pour l’IA en Tunisie. Il évoque d’abord la transition énergétique : « Nous pouvons réellement innover sur la structure de réseaux électriques et solaires, particuliers intercommuniqués pilotés par des IA ». Il met également en avant la gestion de l’eau : « Nous pouvons aussi utiliser l’intelligence artificielle pour réellement contrôler la façon dont l’eau est distribuée ». Dans le domaine agricole, il rappelle que « plus de 40% des récoltes agraires en Afrique sont perdues […] Nous pouvons aussi utiliser l’intelligence artificielle pour aider les agriculteurs à mieux développer leurs récoltes ». Enfin, il souligne l’importance du secteur de la santé : « Nous avons énormément de richesses en matière de santé, la recherche dans la santé est un point sur lequel nous pouvons réellement nous positionner ».

L’éducation comme priorité absolue

Mehdi Houas insiste sur l’importance fondamentale de l’éducation : « Nous devons continuer à investir de manière thématique sur l’éducation. 30% de la population africaine a moins de 25 ans, cette population va doubler dans les 25 prochaines années. Si nous ne prenons pas la mesure de cet enjeu et de ce défi en investissant de manière massive dans l’éducation, l’éducation primaire… »

Le dirigeant observe une dynamique positive sur le continent africain : « Le continent africain est en train de bouger, le continent africain est en train de rattraper son retard ». Il note que « l’année dernière, plus de 3 milliards de dollars ont été investis dans les start-ups africaines dans les nouvelles technologies », un montant comparable aux « 2,7 milliards de dollars investis pour le premier trimestre en Europe ».

Cette évolution s’explique selon lui par l’engagement total des entrepreneurs africains : « La start-up pour eux n’est pas un jouet, la start-up pour eux n’est pas une façon, c’est réellement le seul moyen qu’ils ont de se faire agir ».

Un positionnement stratégique pour la Tunisie

En conclusion, Mehdi Houas identifie les atouts stratégiques de la Tunisie pour se positionner dans l’économie de l’IA :

  • Sa position géographique privilégiée
  • Son héritage éducationnel et culturel
  • Ses compétences de premier niveau dans le domaine de la santé
  • Son potentiel énergétique pour l’hébergement de centres de calcul

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Trump : la Russie et l’Ukraine entameront « immédiatement » des négociations sur un cessez-le-feu

Le président américain Donald Trump a déclaré, lundi 19 mai, que la Russie et l’Ukraine entameraient immédiatement des négociations de cessez-le-feu dans leur conflit qui dure depuis trois ans. Ceci étant, il n’a pas semblé obtenir de concessions majeures du président Vladimir Poutine lors de leur entretien téléphonique de plus de deux heures.

Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, Trump a déclaré avoir transmis le plan de pourparlers au président ukrainien Zelensky ainsi qu’aux dirigeants de l’Union européenne, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et de la Finlande lors d’un appel de groupe après celui avec Poutine.

« La Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de la FIN de la guerre », a déclaré Trump, ajoutant plus tard à la Maison Blanche qu’il pensait que « certains progrès étaient en cours ».

Après avoir parlé à Trump, Poutine a déclaré que les efforts pour mettre fin à la guerre étaient « généralement sur la bonne voie » et que Moscou était prêt à travailler avec l’Ukraine sur un éventuel accord de paix.

« Nous avons convenu avec le président des États-Unis que la Russie proposera et est prête à travailler avec la partie ukrainienne sur un mémorandum sur un éventuel futur accord de paix », a-t-il déclaré aux journalistes près de la station balnéaire de Sotchi, sur la mer Noire.

L’ancien Premier ministre suédois, Carl Bildt, a déclaré sur X que l’appel avec Trump était « incontestablement une victoire pour Poutine ». Le dirigeant russe « a repoussé l’appel à un cessez-le-feu immédiat et peut poursuivre ses opérations militaires tout en exerçant une pression à la table des négociations ».

Réunion de haut niveau

Après avoir parlé avec Trump, Zelensky a déclaré que Kiev et ses partenaires pourraient chercher à organiser une réunion de haut niveau entre l’Ukraine, la Russie, les États-Unis, les pays de l’Union européenne et la Grande-Bretagne dans le cadre d’une initiative visant à mettre fin à la guerre.

Il espère que cela pourrait se produire prochainement et être organisé par la Turquie, le Vatican ou la Suisse. On ignore encore si cela ferait partie des négociations annoncées par Trump comme devant commencer immédiatement.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué que la conversation avec Trump était « bonne » et qu’il était « important que les États-Unis restent engagés ».

Le conseiller du Kremlin pour la politique étrangère, Iouri Ouchakov, a affirmé aux journalistes que Poutine et Trump avaient discuté de ce que le dirigeant américain avait qualifié de perspectives « impressionnantes » pour les relations entre leurs pays, ajoutant que la Russie et les États-Unis travaillaient sur un nouvel échange de prisonniers.

Poutine se concentre sur les « causes profondes »

Poutine a déclaré que le mémorandum sur lequel la Russie et l’Ukraine travailleraient au sujet d’un futur accord de paix définirait « un certain nombre de positions, comme par exemple les principes du règlement, le calendrier d’un éventuel accord de paix ».

« L’essentiel pour nous est d’éliminer les causes profondes de cette crise, a-t-il souligné. Il nous faut simplement déterminer les moyens les plus efficaces pour progresser vers la paix ».

Le président russe, dont les forces contrôlent un cinquième de l’Ukraine et progressent, est resté ferme sur ses conditions pour mettre fin à la guerre, malgré la pression publique et privée de Trump et les avertissements répétés des puissances européennes.

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Investissement agricole privé : 743 opérations réalisées, d’une valeur de 102,6 MD, à fin avril 2025 (APIA)

Quelque 743 opérations d’investissement agricole privé ont été réalisées, durant les quatre premiers mois de l’année 2025, représentant une valeur de 102,6 millions de dinars (MD), ce qui devrait permettre la création de 682 emplois permanents, a annoncé l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).

L’Agence a précisé que 472 opérations concernent la création de nouveaux projets d’une valeur de 58,4 MD, alors que le reste (271 opérations) concerne des projets d’extension et de renouvellement d’une valeur de 44,2 MD. Le secteur agricole arrive en tête avec des investissements approuvés estimés à 46 MD, suivi du secteur des services liés à l’agriculture et à la pêche maritime avec 32.1 MD, puis du secteur de l’aquaculture avec 17.4 MD, du secteur de la pêche avec 6.2 MD, et enfin du secteur de la première transformation des produits agricoles et de la pêche maritime avec 1 MD. D’après l’APIA, les investissements dans le secteur de l’aquaculture ont augmenté de 1060% par rapport à la même période de l’année 2024, passant de 1,5 MD, à fin avril 2024, à 17,4 MD, actuellement. Il importe de noter que 129 opérations d’investissement ont été approuvées au profit des jeunes promoteurs (représentant un investissement de 12.4 MD), 57 opérations au profit des femmes promotrices (5,6 MD), et 7 opérations au profit des sociétés communautaires (1,6 MD). L’ensemble des opérations d’investissement approuvées ont bénéficié de subventions de l’ordre de 24,9 MD, ce qui représente 24,3% des investissements.

En ce qui concerne le ratio de crédit, il s’est élevé à 30,1% de la valeur des investissements approuvés, à fin avril 2025, après avoir été d’environ 26,2% au cours de la même période de l’année 2024. Les crédits ont contribué au financement de 344 projets, soit 46% du nombre total de projets approuvés. L’APIA a souligné, en outre, que 1950 opérations d’investissement ont été déclarées, durant les quatre premiers mois de l’année 2025, pour un montant de 400,6 MD.

Avec TAP

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En hommage à Ravel, le violoncelliste français Sebastien Hurtaud sera en concert à Tunis et Sousse

A l’occasion de la commémoration du 150ème anniversaire de la naissance du compositeur français, Maurice Ravel, le violoncelliste français de renommée internationale, Sébastien Hurtaud, se produira au Théâtre de l’Opéra, à Ennejma Ezzahra et au Théâtre Municipal de Sousse.

Sébastien Hurtaud sera accompagné par l’Orchestre Symphonique de Tunis (OST), sous la direction de Fadi Ben Othman. Le violoncelliste sera en duo avec la pianiste française Pamela Hurtado, et en duo Jazz avec Omar El Ouaer.

Trois concerts sont programmés dont « Ravel – Saint-Saëns », le 24 mai, au Théâtre de l’Opéra de Tunis et « Mosaïque du Monde » le jeudi 29 mai, à Ennejma Ezzahra, Palais du Baron d’Erlanger, à Sidi Bou Said.

« Sous Les Cieux de Tunisie » est un concert Jazz & Violoncelle de Sébastien Hurtaud en duo avec le pianiste Omar El Ouaer, prévu le vendredi 30 mai à 19H au Théâtre Municipal de Sousse.

Artiste souvent comparé à des légendes du violoncelle, « L’âme d’un Rostropovich, la virtuosité d’un Feuerman, le grand son d’un André Navarra» (BBC Mag, New-Zealand Herald, Strad Magazine), Sébastien Hurtaud est Professeur de violoncelle à l’école Normale Alfred Cortot à Paris, et est invité comme soliste dans de nombreux pays par des orchestre prestigieux.

Cette série de concerts est organisée par l’Ambassade de France en Tunisie et l’Institut français de Tunisie, le Ministère des affaires culturelles en Tunisie, le Théâtre de l’Opéra de Tunis, le Palais du Baron d’Erlanger, et le Théâtre Municipal de Sousse.

Ravel – Saint-Saëns :

Le programme de cette soirée proposera des œuvres de Maurice Ravel, incluant la Sonate posthume, la Pavane et le célèbre Boléro et un Concerto de Camille Saint-Saëns pour violoncelle et orchestre N°1.

La Sonate posthume pour violon et piano de Maurice Ravel arrangée au violoncelle, composée en 1897 mais publiée seulement en 1975, révèle un jeune compositeur déjà empreint d’une sensibilité unique. En un seul mouvement d’environ quinze minutes, elle oscille entre une mélancolie rêveuse et des élans passionnés, préfigurant certaines harmonies et atmosphères de ses œuvres ultérieures.

Place ensuite à l’interprétation du Concerto pour violoncelle n°1 de Camille Saint-Saëns, une pièce maîtresse du répertoire pour violoncelle. Pour rappel, ce Concerto pour violoncelle en la mineur, opus 33, fut créé à Paris le 19 janvier 1873, avec Auguste Tolbecque, dédicataire de l’œuvre, au violoncelle, accompagné par l’Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire.

Mosaïque du Monde :

Le deuxième concert-duo avec la pianiste française Pamela Hurtado, se déroulera dans le cadre enchanteur du Palais Ennejma Ezzahra – Palais du Baron d’Erlanger.

Pamela Hurtado, pianiste soliste, chambriste et pédagogue d’origine multiculturelle, est reconnue pour son jeu lyrique et virtuose. Elle s’est produite sur diverses scènes médiatiques, notamment NHK, France Musique et France Inter.

Lauréate de plusieurs prix internationaux (Fulbright, Zaleski, San Sebastian, Sante Fe), elle a également étudié auprès de maîtres tels que Joaquim Achucarro et Rena Scherecheskaya, bénéficiant par ailleurs de l’enseignement de grands pianistes tels que Philippe Entremont et Menahem Pressler. Son jeu allie la puissance russe et la finesse du répertoire français.

Au programme :

* Kadour Srarfi : Inspiration (arr. Sébastien Hurtaud pour violoncelle solo) : Une pièce contemporaine tunisienne, arrangée pour mettre en valeur la richesse expressive du violoncelle seul.

* Pablo Casals : Le Chant des Oiseaux : Une mélodie catalane emblématique, pleine de poésie et de nostalgie, souvent interprétée avec une grande sensibilité.

* Claude Debussy : Sonate pour Violoncelle et Piano : Une œuvre impressionniste qui explore des atmosphères subtiles et des harmonies novatrices, mettant en dialogue les timbres du violoncelle et du piano.

* Igor Stravinsky : Suite Italienne (arr. Igor Piatigorsky pour violoncelle et piano) : Une suite vive et spirituelle basée sur des thèmes de Pergolèse, arrangée avec l’esprit néoclassique de Stravinsky. * Amine Bouhafa : Chant pour Violoncelle et piano (arr. Sébastien Hurtaud) : Une œuvre contemporaine explorant de nouvelles sonorités et textures pour le duo violoncelle-piano.

* Isaac Albéniz : Sevilla (arr. pour violoncelle et piano) : Une pièce emblématique de la musique espagnole, pleine de charme et de virtuosité.

* Leonard Bernstein: Medley West Side Story * Manuel de Falla: Rituel du feu

* Maurice Ravel : Sonate Op. Posthume (pour violoncelle et piano) : Une occasion d’entendre cette œuvre sous sa forme originale pour violoncelle et piano, révélant une intimité différente de l’arrangement orchestral.

* Georges Bizet : Carmen (arr. Buxton Orr pour violoncelle et piano) : Des extraits de l’opéra célèbre, arrangés de manière inventive pour le duo instrumental.

* Gabriel Yared : Le patient Anglais (extrait pour violoncelle et piano) : La musique poignante et mélancolique du film, transcrite pour le violoncelle et le piano.

Sous Les Cieux de Tunisie – Jazz & Violoncelle :

Soirée exceptionnelle où se rencontrent Violoncelle et Jazz, duo entre Sébastien Hurtaud et Omar el Ouaer.

Une nuit en Tunisie/ D. Guillespi

Luisa/Antonio Carlos Jobim

How insensitive (Tango Art)/ Antonio Carlos Jobim

All the things you are

The Man I lLove

Jazz Waltz

Besame mucho

COR-FATY

Avec TAP

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Nizar Yaïche : « Les tensions géopolitiques éclipsent des défis majeurs »

Nizar Yaïche, ancien ministre des Finances, a dressé lord de la 26ème édition du Forum de L’Economiste Maghrébin, un panorama complet des mutations géopolitiques et économiques mondiales, tout en proposant une réflexion stratégique sur la position de la Tunisie dans ce contexte en pleine évolution. Son analyse s’est articulée autour de plusieurs axes majeurs, mettant en lumière les défis systémiques, les rapports de force entre puissances et les opportunités pour les pays du Sud, notamment la Tunisie.

M. Yaïche a débuté son intervention en soulignant les fragilités économiques des États-Unis, première puissance mondiale mais confrontée à une dette colossale de 36 000 milliards de dollars, avec un service de la dette dépassant les 850 milliards de dollars annuels. Cette situation, couplée à un déficit commercial avoisinant le trillion de dollars, pousse selon lui l’administration américaine à adopter une posture agressive pour préserver son hégémonie. Il a cité les mesures protectionnistes, les tensions tarifaires et la concurrence accrue pour les investissements étrangers comme des symptômes de cette stratégie défensive. Par ailleurs, il a noté le recul relatif du dollar dans les réserves mondiales (62-63 % contre des niveaux plus élevés auparavant), signe d’une perte d’influence progressive.

La Chine, puissance montante et redéfinition des équilibres globaux

Face au déclin relatif des États-Unis, M. Yaïche a insisté sur la montée en puissance de la Chine, qui devrait représenter 42 % de l’industrie mondiale d’ici cinq ans. Il a relevé ses avancées technologiques, avec un leadership en matière de brevets, et son expansion académique, passant de 26 à 76 universités classées parmi les meilleures en quinze ans. Sur le plan économique, la Chine est déjà le premier pays en termes de PIB en parité de pouvoir d’achat et pourrait dépasser les États-Unis en PIB nominal d’ici 2035. Cette dynamique, selon lui, redéfinit les équilibres géoéconomiques et marginalise progressivement l’Europe, qui peine à s’adapter.

L’Europe, entre dépendance et recherche de souveraineté

M. Yaïche a pointé les défis auxquels fait face l’Europe, tiraillée entre les États-Unis et la Chine. Il a évoqué les dépenses militaires accrues (800 milliards d’euros prévus), les difficultés énergétiques et les pressions inflationnistes qui limitent sa marge de manœuvre. Le manque de cohésion politique et la dépendance technologique vis-à-vis des autres puissances affaiblissent, selon lui, sa capacité à peser dans les grands arbitrages mondiaux.

Le « Grand Sud » pris en étau par les politiques monétaires du Nord

Une partie importante de son intervention a porté sur l’impact des politiques monétaires restrictives des banques centrales occidentales (Fed et BCE) sur les économies du Sud. M. Yaïche a détaillé les mécanismes par lesquels la hausse des taux d’intérêt renchérit le service de la dette, déprécie les monnaies locales et accroît le coût des importations pour les pays vulnérables. Il a qualifié ces effets de « taxe cachée » pesant sur les pays les plus fragiles, avec des pertes estimées en centaines de milliards de dollars. Il a également critiqué l’absence de solidarité internationale, illustrée par les inégalités d’accès aux vaccins pendant la pandémie et l’inaction face aux crises humanitaires, comme à Gaza.

Les grands enjeux occultés : pauvreté, climat et démographie

M. Yaïche a regretté que les tensions géopolitiques éclipsent des défis majeurs tels que l’extrême pauvreté (720 millions de personnes concernées), le réchauffement climatique (2024, année la plus chaude jamais enregistrée) et les déséquilibres démographiques. Il a souligné le paradoxe d’une Afrique dont la population devrait doubler d’ici 2050, sans infrastructures éducatives et sanitaires suffisantes, tandis que l’Europe et le Japon font face au vieillissement et à la dépendance économique.

La Tunisie comme acteur clé dans un monde en mutation

Pour M. Yaïche, la Tunisie doit se repositionner stratégiquement en tirant parti de sa position géographique et de ses atouts. Il a proposé trois axes majeurs :

  1. Énergie verte : la Tunisie pourrait devenir un fournisseur clé de l’Europe en électricité renouvelable, avec des coûts de production bien inférieurs à ceux du marché européen. Il a évoqué un potentiel de 15 à 90 % des besoins énergétiques de l’UE, grâce aux vastes étendues désertiques tunisiennes propices aux énergies solaires et éoliennes.

  2. Technologie et IA : le pays pourrait se positionner comme un hub technologique, en modernisant ses infrastructures et en investissant dans l’intelligence artificielle.

  3. Nouveaux partenariats avec l’Europe : M. Yaïche a appelé à une révision des accords économiques, notamment agricoles, jugés déséquilibrés, et à une meilleure gestion des flux migratoires, fondée sur une approche structurelle plutôt que sécuritaire.

La confiance, fondement des relations internationales

En conclusion, M. Yaïche a insisté sur la nécessité de restaurer la confiance dans les relations internationales, en respectant strictement le droit et les institutions multilatérales. Il a critiqué les doubles standards dans l’application des décisions de justice internationale et plaidé pour une coopération équitable, seule capable selon lui de répondre aux défis globaux.

L’intervention de Nizar Yaïche a offert une vision à la fois critique et prospective des dynamiques mondiales, tout en esquissant des pistes concrètes pour la Tunisie. Son diagnostic des déséquilibres économiques et géopolitiques, étayé par des données précises, en fait une contribution majeure au débat sur l’avenir des pays du Sud dans un monde en recomposition.

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Le Salon International de l’Alimentation pour l’Afrique s’ouvrira en juillet 2025 à Tunis

Plus de 100 exposants représentant 17 pays participeront au Salon International de l’Alimentation pour l’Afrique (IFSA Africa), qui se tiendra du 9 au 11 juillet 2025 au palais des expositions du Kram à Tunis.

Placé sur le thème « Au service du développement du partenariat et des échanges intra-africains », l’événement sera organisé sous le patronage du Ministère du Commerce et du Développement des Exportations et du Ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

Selon le site web du salon IFSA Africa, l’événement devrait attirer plus de 7800 visiteurs professionnels de 28 pays, dont plus de mille participants internationaux. Des exposants de Belgique, France, Italie, Sénégal, Ghana, Turquie, Iran et Pakistan, entre autres, présenteront leurs innovations dans toute la chaîne de valeur agroalimentaire.

L’IFSA Africa couvrira l’ensemble de la chaîne de valeur agroalimentaire, de la production agricole aux technologies alimentaires, en passant par les équipements industriels et les solutions d’emballage.

Pour faciliter les échanges internationaux, le salon propose un programme d’acheteurs hébergés, offrant à 73 acheteurs internationaux sélectionnés un accès privilégié aux innovations du secteur. Cette initiative vise à stimuler les exportations africaines et à renforcer la présence des produits du continent sur les marchés mondiaux.

Des ateliers techniques, des conférences sectorielles et des sessions de mise en relation complèteront le programme, visant à stimuler les collaborations et l’innovation dans l’industrie alimentaire africaine.

En marge de l’IFSA Africa se dérouleront les Concours Internationaux d’Huile d’Olive de Carthage et la Coupe Internationale des Chefs de Carthage, renforçant ainsi l’attractivité de l’événement.

Ce salon s’inscrit dans une stratégie de renforcement des partenariats économiques intra-africains et d’accès aux marchés internationaux pour les entreprises du continent.

Avec TAP

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Hausse de 10,25 % du TUNINDEX à la clôture du premier trimestre 2025

L’indice de référence de la Bourse de Tunis, TUNINDEX, a enregistré une hausse de 10,25 % à la clôture du premier trimestre 2025 contre un rendement de 1,95.% pour la même période de l’année 2024.

L’indice TUNINDEX20 a affiché, durant la même période, une hausse de 11,72 % contre une progression de 3,76 % durant la même période de l’année 2024, d’après les indicateurs d’activité des sociétés cotées publiés, mardi 20 mai, par la Bourse de Tunis.

Dix des douze indices sectoriels publiés par la Bourse de Tunis ont enregistré des performances positives à la clôture du premier trimestre 2025. Les meilleures performances reviennent à l’indice «Produits Ménagers et de Soins Personnels» avec 16,69 % et à l’indice « Matériaux de Base » avec 15,28 %. En revanche, deux indices sectoriels ont enregistré des performances négatives. L’Indice « Bâtiment et Matériaux de Construction » a connu la plus forte baisse (-2,55 %) suivi par l’indice « Industries » ( -1,09 %).

Avec TAP

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Taux de remplissage des barrages à 40,5 %

Selon le bulletin quotidien de l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI), les barrages sont remplis à 40,5 % le 20 mai 2025.

Les barrages sont remplis à 40,5 % soit 960,191 millions m3 contre 789,442 millions m3 l’année dernière.

Voici la répartition du taux de remplissage  des barrages selon les régions :

Nord : 40,7 % (872,548 millions de m3 contre 738,671 millions de m3 l’année dernière).

Centre : 15,2 % (68,767 millions de m3 contre 45,377 millions de m3 l’année dernière).

Cap-Bon : 30,5 % ( 18,877 millions de m3 contre 5,394 millions de m3 l’année dernière).

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Le revenu global des sociétés cotées a augmenté de 3 %

Le revenu global des sociétés cotées a augmenté de 3 % à 6,1 milliards de dinars au premier trimestre 2025 par rapport à la même période de l’année 2024. C’est ce que révèlent les indicateurs d’activité des sociétés cotées publiés, mardi 20 mai, par la Bourse de Tunis.

65 % des sociétés ayant publié leurs indicateurs du premier trimestre 2025, soit 46 sur 71, ont amélioré leurs revenus par rapport à la même période de l’année précédente. Les 20 sociétés qui composent le Tunindex20 ont accaparé 3,8 milliards de dinars (ou 62 % du revenu global), en hausse de 1,8 % par rapport à la même période de l’année écoulée.

Dans le secteur financier, les 12 Banques cotées ont réalisé un produit net bancaire (PNB) cumulé de 1 776MD en progression de 2,1 %. Le revenu global net des sept sociétés de Leasing cotées a augmenté de 5,4 % durant le premier trimestre 2025 par rapport au même trimestre de 2024, pour atteindre 138 MD. Les six compagnies d’Assurances cotées ont vu le montant global des primes émises atteindre 521MD, soit une importante progression de 9,1%.

Le Secteur Financier dans son ensemble a amélioré son revenu global au 1er trimestre 2025 de 3,5 % par rapport à la même période de l’année écoulée.

Concernant le secteur des Biens de Consommation, le revenu global des trois grands groupes opérant dans l’agroalimentaire (Poulina Group Holding, Délice Holding et SFBT) a progressé de 4,5 % à 1 499 MD. Dans ce même secteur, les quatre concessionnaires automobiles (hors UADH) ont vu leur chiffre d’affaires global régresser légèrement de 0,7 % pour se situer à 275 MD.

Pour le secteur des Services aux Consommateurs, le chiffre d’affaires global des deux enseignes de la grande distribution cotées en Bourse (Monoprix et Magasin Général) a connu une hausse remarquable de 7,2 % au premier trimestre 2025, pour atteindre 458 MD.

Au total, sur neuf secteurs, sept ont vu leurs revenus augmenter. Le secteur Pétrole et Gaz a réalisé la plus forte progression avec 40,8 % suivi par le Secteur Matériaux de Base avec 15,4 %. La plus forte baisse a été affichée par le Secteur Industries avec une régression de 9,2 %.

Sur les douze sous-secteurs, dix ont marqué des performances positives. Les plus fortes hausses reviennent aux sous-secteurs « Chimies » avec 30,2 %, « Automobiles et Equipementiers » avec 21 %, et « Produit Managers et De Soins Personnels » avec 8,9 %.

Les plus fortes hausses de revenus ont été respectivement réalisées par les sociétés suivantes ; ARTES (+169 %), NEW BODY LINE (+45,3 %), ASSAD (+42,1 %), SOTRAPIL (+40,8 %) et PLACEMENT DE TUNISIE SICAF (+40,7 %).

En revanche, les plus fortes baisses de revenus ont été enregistrées par SIMPAR (-95,2 %), SITS (-34,2%), SOTEMAIL (-30,2%), CELLCOM (-30,1 %) et CARTHAGE CEMENT (-28,6 %).

Avec TAP

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Les dettes de la Pharmacie centrale réduites !

Chokri Ben Hammouda, président directeur général de la Pharmacie centrale, a déclaré que la situation des médicaments s’est beaucoup améliorée. En effet, la pénurie de médicaments a nettement baissé. 

Selon Chokri Ben Hammouda, les dettes de la Pharmacie centrale ont diminué. Lors d’une intervention sur les ondes de la Radio nationale, ce dernier a affirmé que cela serait le résultat de l’adoption de plusieurs mesures de redressement financier et logistique par l’établissement public. 

D’après la même source, la Pharmacie centrale détient des créances d’un montant total de 1 442 millions de dinars auprès des hôpitaux publics et des caisses sociales. Et ce, alors qu’elle fait face, de son côté, à une dette estimée à 1 300 millions de dinars. 

Des négociations ont, ainsi, été entamées avec certaines structures, notamment les caisses sociales et les hôpitaux.

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Tunisie-Irlande: Un premier vol direct en provenance de Dublin arrive à l’aéroport Enfidha-Hammamet

Un premier vol direct en provenance de Dublin (Irlande) est arrivé à l’Aéroport International Enfidha-Hammamet, le 19 mai 2025. « Les passagers et l’équipage ont été chaleureusement accueillis par les équipes de TAV Tunisie dans une ambiance festive, avec distribution de fleurs et installation d’une banderole de bienvenue », commente, dans un communiqué, le groupe TAV Airports, qui exploite les aéroports d’Enfidha-Hammamet et de Monastir.

Opéré par TUI Airlines Nederland, ce vol marque le lancement de la nouvelle liaison aérienne Dublin-Enfidha-Hammamet et constitue « une avancée majeure dans la diversification des marchés émetteurs vers la Tunisie, en particulier à travers l’accès à un marché stratégique tel que l’Irlande », ajoute la même source.

La ligne sera opérée du 19 mai au 15 septembre 2025. Un Boeing 737-800 d’une capacité de 189 sièges assurera ces vols.

« Nous sommes très heureux d’accueillir cette première liaison directe avec Dublin, qui vient consolider notre stratégie d’ouverture vers de nouveaux marchés européens. L’aéroport Enfidha-Hammamet confirme ainsi son rôle central dans le développement du tourisme tunisien, en offrant aux compagnies aériennes partenaires des infrastructures modernes et des

services de haute qualité », a déclaré Mélanie Lefebvre, Directrice Générale de TAV Tunisie.

Cette nouvelle ligne illustre la confiance renouvelée des opérateurs internationaux dans le potentiel de la destination Tunisie, ainsi que dans la capacité de l’aéroport Enfidha- Hammamet, premier aéroport touristique du pays, à accueillir un trafic croissant dans des conditions optimales, lit-on dans le communiqué de TAV-Tunisie.

Avec TAP

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Alliance Maroc–Émirats : cap sur les grands chantiers d’avenir

Un consortium regroupant le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, TAQA Morocco et NAREVA, a signé trois protocoles d’accord avec le gouvernement marocain et l’ONEE. Ces accords portent sur l’élaboration de nouvelles infrastructures de transport d’eau et d’électricité, ainsi que sur l’accroissement des capacités de dessalement d’eau de mer et de production d’électricité à partir de sources renouvelables et de gaz naturel.

Ce plan stratégique, issu de la déclaration commune signée le 4 décembre 2023 par le Roi Mohammed VI et Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis, a pour but de faire face aux situations d’urgence nationales liées à l’eau et à l’électricité. Il prévoit un investissement conséquent dans des projets novateurs d’ici 2030.

Réduire les conséquences du stress hydrique

Il s’agit ainsi d’un méga programme comprenant diverses composantes essentielles, toutes en adéquation avec les stratégies nationales de l’eau et de l’énergie, poursuivant un but commun : améliorer l’autonomie énergétique et la résilience hydrique du Royaume. Une des composantes porte sur le transport de l’eau, incluant la construction d’infrastructures de transfert entre le bassin de l’Oued Sebou et celui de l’Oued Oum Rabia, pour une capacité annuelle de 800 millions de m³. Ce projet devrait aider à réduire considérablement les conséquences du stress hydrique dans les régions les plus exposées.

Dans le même temps, un vaste effort sera entrepris pour augmenter la capacité nationale de dessalement de l’eau de mer. Le projet inclut la mise en place de stations de dessalement ayant une capacité totale de 900 millions de mètres cubes par an, entièrement approvisionnées par des énergies renouvelables. Le but est d’assurer un prix compétitif, inférieur à 4,5 dirhams hors taxes par mètre cube, conformément aux normes établies pour les projets semblables déjà initiés.

Un corridor énergétique

Concernant le transport électrique, le projet prévoit l’établissement d’une ligne HVDC (haute tension en courant continu) qui reliera le sud au centre du pays sur une distance de 1 400 km, avec une puissance de 3 000 MW. Ce corridor énergétique va faciliter le désengorgement du réseau national et appuyer l’expansion rapide des énergies vertes dans les provinces méridionales.

Dans le domaine de la production d’énergie, le consortium promet un développement supplémentaire de 1 200 MW en énergies renouvelables. Tout en renforçant la souplesse du système par l’installation de centrales à cycle combiné fonctionnant au gaz naturel à Tahaddart, pour une capacité totale approximative de 1 500 MW. Ce mix technologique est conçu pour assurer la sécurité de l’approvisionnement, la constance du réseau et le passage à une énergie plus respectueuse de l’environnement.

 Eventuelles retombées économiques et sociales

Des accords de développement spécifiques seront conclus entre l’ONEE et le consortium pour chaque projet. Dans ce contexte, le premier accord officiel a déjà été conclu en vue du démarrage du projet de centrales à Tahaddart. Le consortium se chargera de structurer et d’obtenir le financement pour l’intégralité du programme, en cherchant des fonds auprès des bailleurs de fonds nationaux et internationaux. Cette démarche vise à garantir la rapidité et la rigueur nécessaires, compte tenu de l’urgence et de l’importance stratégique des enjeux.

Ce programme d’infrastructure, au-delà de ses buts techniques, est à même de générer d’importantes retombées économiques et sociales. On prévoit qu’il créera plus de 25 000 emplois, dont 10 000 permanents, une fois les installations mises en service. Cela favorisera aussi le transfert de technologies, l’émergence d’un réseau industriel local, principalement dans les domaines du dessalement et des énergies renouvelables, et contribuera à l’établissement de filières de formation spécialisées.

A noter in fine que l’application du programme est conditionnée par les autorisations et procédures réglementaires actuelles, notamment celles liées à la supervision des opérations de concentration. Dans l’ensemble, ce programme dépeint une vision précise : allier souveraineté nationale, développement durable et supériorité technologique.

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Tunisie – Naissance de l’Union professionnelle de l’industrie du cinéma

L’Union professionnelle de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (UPICA), c’est le nom d’un nouveau syndicat professionnel dédié au secteur du cinéma et de l’audiovisuel en Tunisie, qui sera présidé par le producteur Mohamed Ali Ben Hamra.

Ce nouveau syndicat « regroupe des institutions économiques ainsi que des personnes physiques soumises au régime fiscal et actives dans le secteur de l’industrie cinématographique et audiovisuelle », indique un communiqué de l’UPICA parvenu lundi à l’agence TAP.

L’Union Professionnelle de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (UPICA) dont la décision de création est parue au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) en date du 14 mai 2025, aura pour siège Cinéma Amilcar, à el Manar 1, Tunis.

L’Union a annoncé sa vision stratégique en faveur du secteur du cinéma et de l’audiovisuel en présentant les principaux objectifs pour la promotion du secteur et sa restructuration en collaboration étroite avec le secteur public.

L’UPICA a également dévoilé la liste des membres de son bureau exécutif. Lors de l’Assemblée générale constitutive, les membres du bureau exécutif national de l’UPICA ont été élus, indique l’Union.

Le bureau exécutif a entamé la mise en place de groupements professionnels sectoriels spécialisés au sein de ses structures. Dans les prochains jours, les membres des bureaux exécutifs de deux groupements – l’un dédié à l’industrie cinématographique, l’autre à l’industrie audiovisuelle – seront élus.

À l’occasion de la première réunion du Conseil administratif, la composition du Conseil scientifique de l’UPICA sera également annoncée.

L’Union professionnelle de l’industrie cinématographique et audiovisuelle a annoncé qu’elle œuvrera à atteindre les objectifs suivants :

• Rassembler les institutions économiques opérant dans le secteur cinématographique et audiovisuel, dans leurs différentes spécialités, pour unir les efforts en vue de faire du secteur un levier de développement et un contributeur à l’économie nationale.

• Coordonner et dialoguer avec les structures de l’État ainsi que les autorités de tutelle pour assurer une représentation adéquate des professionnels de l’industrie cinématographique et audiovisuelle dans toutes les commissions sectorielles et consultatives, en particulier les conseils du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI).

• Exprimer les positions des institutions membres de l’Union à propos des enjeux cruciaux liés à l’avenir du secteur du cinéma et de l’audiovisuel.

• Participer activement à toutes les plateformes de dialogue et aux différentes négociations avec les autres syndicats ainsi que les entités sociales concernées, en vue d’instaurer un climat propice aux relations professionnelles et sociales entre toutes les parties.

• Contribuer au développement du réseau de relations des institutions membres de l’Union en vue de promouvoir la création d’entreprises économiques performantes, efficaces et respectueuses de l’environnement.

• Organiser des ateliers de réflexion, des journées d’étude et mettre en place des laboratoires de recherche permettant à l’Union de proposer des recommandations pour améliorer le climat des affaires et stimuler l’investissement dans ce secteur.

• Élaborer des propositions de révision des textes législatifs et réglementaires encadrant le secteur et suggérer des mécanismes pour améliorer le fonctionnement du Centre National du Cinéma et de l’Image, renforcer sa gouvernance, sa gestion et améliorer la qualité de ses services.

• Établir des programmes de coopération, d’échange d’expertises et de projets avec les organisations homologues des pays frères et amis, ainsi qu’avec les organisations internationales spécialisées.

Voici le bureau exécutif national de l’UPICA :

– Président : Mohamed Ali Ben Hamra

– Premier Vice-Président : Hicham Ben Ammar

– Deuxième Vice-Président : Ihsen Debbich

– Trésorier : Ahmed Kéfi

– Vice-Président chargé de l’information et de la communication : Nizar Trabelsi

– Vice-Président chargé des producteurs cinématographiques : Chaker Bouajila

-Vice-Président chargé des exploitants de salles de Cinéma : Abdelmajid Housseini

– Vice-Président chargé des sociétés de distribution et des plateformes de diffusion : Yahia Mgarrech

– Vice-Président chargé des réalisateurs-producteurs : Heifel Ben Youssef

– Vice-Président chargé des sociétés de services de production : Karim Darragi

– Vice-Président chargé des sociétés de production audiovisuelle et télévisuelle : Abderraouf Aissaoui

– Vice-Président chargé des sociétés de services techniques : Fahem Ben Zaida

– Vice-Président chargé des relations avec les techniciens et les professionnels : Nassim Rejichi.

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26ème édition du Forum de l’Economiste : l’allocution de M. Hédi Mechri

Le Forum de l’Économiste 2025 Mardi 20 mai « La Tunisie face à la nouvelle donne économique mondiale » « Quelles options stratégiques à l’heure de l’IA ? »

Merci, un grand merci du fond du cœur pour avoir répondu à notre invitation de si belle manière. Je voudrais vous dire toute ma joie de vous accueillir toujours aussi nombreux, en dépit de vos charges et de vos obligations professionnelles.

Et vous réaffirmer tout l’intérêt pour nous d’échanger et de débattre d’un sujet au premier rang des préoccupations mondiales.

Dans le nouveau contexte mondial marqué par de rapides évolutions géopolitiques, nous sommes -une fois de plus- confrontés à d’énormes défis. C’est pourquoi nous avons chois pour thème central :

« La Tunisie face à la nouvelle donne économique mondiale ».

Avec cette ultime question « qu’elles sont les options stratégiques à mettre en œuvre à l’heure de l’IA ». Et c’est précisément cette question qui sera au cœur de notre problématique.

En vérité, la question du changement, voire du basculement géopolitique n’est pas nouvelle. Nous en avons débattu ici-même, à plusieurs reprises. Sauf que l’attaque tous azimuts lancée par le président Donald Trump, dès son investiture, contre le multilatéralisme a accéléré le processus et amplifié son échelle de gravité.

La guerre des tarifs douaniers, dont il n’a exclu aucun pays, a mis le monde en ébullition. Et provoqué un choc terrible et des réponses plus ou moins mesurées. En voulant rendre sa puissance à l’Amérique, qui n’a jamais été aussi puissante, le président américain s’en est pris à ses alliés au même titre qu’il a déclaré la guerre à la Chine, l’ennemi stratégique.

Il a plongé, le monde dans le chaos. Les nouveaux tarifs douaniers, s’ils venaient à être appliqués, vont freiner les échanges commerciaux. La guerre des tarifs va déclencher un climat d’incertitude et un affaissement de la croissance mondiale. L’Amérique de Trump n’en sortira pas vainqueur. Il n’a pas mis longtemps pour s’en convaincre.

Au final, l’hégémonie tout autant que l’unilatéralisme américains ont révélé leurs propres limites face à la riposte mondiale. Les principes de réalités économiques, et stratégiques, ont fini par l’emporter. L’Amérique de Trump semble gagnée par la raison -du moins à ce niveau- moyennant quelques ajustements de tarifs douaniers, loin de faire écrouler toute l’architecture de l’économie mondiale.

Il n’empêche ! L’alerte aura agi comme un véritable détonateur, un accélérateur et un amplificateur des évolutions géopolitiques qui ne sont pas sans conséquence pour notre économie.

Ce basculement géopolitique aux effets diffus et aux conséquences incertaines ne saurait ni ne devrait remettre totalement en question nos anciens repères géostratégiques et moins encore notre ancrage dans l’espace euro-méditerranéen, fondé à la fois sur des considérations historiques,  géographiques et culturelles.

L’UE, notre principal  partenaire, a beau s’élargir d’Est en Ouest, elle est et restera notre principal partenaire économique, commercial et financier. L’Accord d’association signé en 1995, en dépit de ses insuffisances et de ses zones d’ombre, en est l’illustration. Sauf que cet accord ne répond plus aujourd’hui, trente ans après, aux aspirations et aux besoins de l’économie tunisienne.

L’Accord de 1995 relève plus d’un accord de libre-échange aux effets largement asymétriques qu’il ne met en place un véritable partenariat fondé sur une communauté d’intérêt de chaque instant et d’un destin partagé.

La Tunisie est aujourd’hui à un tournant décisif de son histoire. Elle peut se prévaloir de la richesse de ses talents, de la résilience et de la vitalité de son tissu économique. Elle a la prétention et l’ambition de se positionner sur la scène internationale à travers le redéploiement mondial des chaînes de valeur.

Seul bémol : pour pouvoir peser, voire compter dans le monde, il faut y être. L’ennui, c’est qu’on est beaucoup moins catégorique à cet égard. Les difficultés des transitions politiques et économiques sont passées par là.

Monsieur le ministre, Excellences, mesdames et messieurs,

Quelles options stratégiques à l’heure de l’IA devrons-nous mettre en perspective et avec quels moyens et quels supports technologiques ?  À ce stade de l’analyse, le rôle de l’IA paraît central. Elle n’est plus une promesse ou une option mais déjà une réalité, une nécessité. On sait qu’elle va transformer de manière radicale notre système de pensée, notre mode de produire, de consommer, de soigner et de nous déplacer.

Elle nous permet d’accélérer la modernisation de notre économie. Et elle nous offre l’opportunité de construire une croissance forte, durable et souveraine. C’est pourquoi l’IA doit être au cœur d’un partenariat tuniso-européen rénové tourné vers l’innovation et la responsabilité. L’objectif étant de préserver et de consolider notre avantage compétitif, ne serait-ce qu’au niveau des chaînes de valeur qui dominent aujourd’hui le paysage industriel tunisien.

J’entends par là, au-delà de l’industrie textile, les filières notamment celles des composants automobiles et aéronautiques, de l’industrie pharmaceutique et des services financiers. C’est d’ailleurs à dessein que les trois dernières filières font l’objet de trois panels conçus et programmés à l’effet de nous éclairer sur la manière dont l’IA peut-en améliorer l’efficacité, le développement et la pérennité.

Je suis sûr que nos conférenciers et nos panélistes, que je remercie, nous diront comment et à quel point le levier stratégique qu’est l’IA participe à la résilience, la compétitivité et la souveraineté dans un contexte marqué par les turpitudes géopolitique.

Excellences, mesdames et messieurs,

La guerre des tarifs douaniers s’achève avant même de commencer. La fièvre est tombée mais l’incertitude demeure. Quelle direction prendre ? Quelles options stratégiques choisir ? Et avec quels partenaires ?

L’émergence du Sud global, mené par la Chine, a changé la donne. La route de la soie est jalonnée d’offres de partenariat stratégique à la fois crédibles et opportunes.

Quoi qu’il en soit,  une chose est certaine : il faut accompagner cette transformation par une volonté d’agir et avec détermination. En redonnant l’envie d’investir aux chefs d’entreprise, en stimulant la créativité des startups poussées au départ dès la première  levée de capitaux. Et en créant des conditions de vie et de travail décentes pour freiner l’exode de nos compétences jeunes et moins jeunes.

Pour donner corps et chair aux options stratégiques à l’heure de l’IA. Et ça sera ma conclusion : il faut de l’audace, de la solidarité. Il faut construire la confiance en injectant de la sérénité et de l’apaisement sous toutes ses formes. Pour faire face aux défis des évolutions géopolitiques, il n’y a pas mieux que l’union. Il n’y a plus de temps à perdre. Pour ouvrir un nouveau chapitre dans notre parcours industriel. Un chapitre porté par l’innovation et la responsabilité.

Merci de votre attention.

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Bourse de Tunis: les sociétés cotées ont dégagé 6,1 Mrds de dinars de revenu au 31 mars 2025

Les indicateurs d’activité des sociétés cotées au premier trimestre 2025 font ressortir une hausse de leur revenu global de 3,0 % par rapport à la même période de l’année 2024, pour se situer à 6,1 milliards de dinars contre 6 milliards de dinars.

65 % des sociétés ayant publié leurs indicateurs du premier trimestre 2025, soit 46 sur 71 sociétés, ont amélioré leurs revenus par rapport à la même période de l’année précédente.

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Tunisie – Pas de révolution des lois sans révolution des services publics

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, a été reçue en audience, lundi 19 mai, au Palais de Carthage par le président de la République, Kaïs Saïed. 

Lors de cette rencontre, le chef de l’État a affirmé que la Tunisie a besoin non seulement de nouvelles législations, mais également de personnes sincères et dévouées pour les mettre en œuvre, indique un communiqué de la présidence de la République. Car, dit-il, la révolution législative ne peut se réaliser qu’à travers une révolution dans la gestion des services publics.

Dans ce contexte, Kaïs Saïed souligne que de nombreux services publics ne sont pas gérés comme il se doit, rappelant au passage qu’il n’existe qu’un seul État tunisien et non pas deux dénonçant les parties qui cherchent à semer des troubles. « Tous ces individus seront, sans doute, sanctionnés pour leurs actes par la loi », a-t-il affirmé.

Le chef de l’État a précisé que la Constitution tunisienne stipule que l’administration publique et l’ensemble des services de l’État sont au service du citoyen (article 15), sur la base de la neutralité et de l’égalité soulignant que toute discrimination fondée sur une quelconque appartenance est un crime puni par la loi.

Par ailleurs, le président de la République a insisté sur la nécessité d’adopter une approche nationale globale pour tous les dossiers abordés. Les approches sectorielles peuvent apporter des solutions dans un ou deux domaines, mais elles ne mèneront pas à des solutions collectives.

Il a réaffirmé que les efforts se poursuivent pour concrétiser les revendications légitimes du peuple tunisien soulignant que le pays regorge de compétences capables d’apporter une contribution illimitée, à condition que les portes leur soient ouvertes avec une pensée et des visions nouvelles.

Avec TAP

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Kaïs Saïed ordonne la diversification des sources de financement des caisses sociales

Les législations relatives, particulièrement, aux relations professionnelles ont été au centre d’un entretien tenu, lundi 19 mai au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar.

A cette occasion, le chef de l’État a souligné que la justice et l’équité sont les objectifs recherchés, selon un communiqué de la présidence de la République.

Il a, dans ce contexte, indiqué que l’investissement dans un système juste qui garantit les droits des travailleurs, les valorise et leur procure un sentiment de sécurité est le garant du développement et de la stabilité. En revanche, « en l’absence de justice sociale et de justice en général, il n’y aura point de stabilité », a-t-il affirmé.

Le chef de l’Etat a également donné ses instructions pour trouver de nouvelles formules visant à diversifier les sources de financement de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

« Le peuple aspire à un Etat social qui préserve la dignité de ses citoyens et il l’aura », a-t-il promis.

Avec TAP

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Papier scolaire : la SNCPA anticipe la rentrée 2025-2026

La présidente-directrice générale de la Société nationale de cellulose et de papier Alfa (SNCPA) basée à Kasserine, Samia Briki, a annoncé, lundi 19 mai, le lancement anticipé de la production de papier destiné à la rentrée scolaire 2025-2026.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil ministériel du 21 janvier 2025, qui a officiellement confié à l’entreprise la responsabilité d’assurer l’intégralité de la production de papier nécessaire à l’impression des manuels et cahiers scolaires.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, la PDG a indiqué que la SNCPA prévoit de produire 10 750 tonnes de papier pour les manuels scolaires et 5 000 tonnes pour les cahiers subventionnés, soit 1 000 tonnes de plus que les années précédentes.

Cette hausse vise à réduire la dépendance aux importations. Elle a également précisé que la capacité quotidienne est passée de 50 à 60 tonnes, signe d’une amélioration du rendement industriel.

La SNCPA a entamé la production dès la seconde moitié du mois de février 2025. À la mi-mai, elle avait déjà atteint un volume de 2 800 tonnes de papier pour manuels scolaires, soit 50 % de l’objectif global. Les opérations de livraison aux imprimeries ont débuté dès avril, avec 1900 tonnes déjà distribuées et un stock de sécurité de 900 tonnes conservées en réserve.

Un redémarrage anticipé qui s’inscrit dans la relance stratégique de la SNCPA, à laquelle l’État a renouvelé sa confiance après sept années d’interruption de mission. Il résulte d’un accompagnement étroit du ministère de l’Industrie, à la suite de la visite du président de la République, Kaïs Saïed, en janvier 2024, marquant un tournant décisif pour la sauvegarde de cette entreprise nationale menacée de fermeture.

Adopté en janvier 2025, le plan de redressement inclut le rééchelonnement des dettes, la relance des unités de production et l’adoption d’un nouveau cadre juridique et organisationnel. La garantie de l’État a permis de mobiliser les financements nécessaires à l’importation des intrants, assurant la continuité de la production.

Les arrêts techniques ont été mis à profit pour réaliser des opérations de maintenance et de réhabilitation, renforçant l’efficacité industrielle de l’usine, a fait remarquer Briki, saluant l’engagement du personnel, en dépit des difficultés financières et techniques.

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