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Le pétrole chute alors que l’OPEP+ augmente sa production d’août

Les prix du pétrole ont chuté ce lundi 7 juillet après que l’OPEP+ a surpris les marchés en annonçant une augmentation de sa production plus que prévu en août. Tandis que l’incertitude concernant les tarifs douaniers américains et leur impact potentiel sur la croissance économique mondiale a pesé sur les prévisions de la demande.

Les contrats à terme sur le brut Brent étaient en baisse ce matin de 47 cents, soit 0,69 %, à 67,83 dollars le baril. lors que le brut américain West Texas Intermediate était en baisse de 0,95 dollar, soit 1,42 %, à 66,05 dollars.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, un groupe connu sous le nom d’OPEP+, ont convenu samedi 5 juillet d’augmenter la production de 548 000 barils par jour en août.

« Il est clair que l’augmentation de la production représente une concurrence plus intense pour les parts de marché et une certaine tolérance à la baisse des prix et des revenus qui en résulte », a déclaré Tim Evans d’Evans Energy dans une note.

L’augmentation d’août représente un bond par rapport aux augmentations mensuelles convenues par l’OPEP+ pour mai, juin et juillet, qui s’élevaient à 411 000 barils par jour et 138 000 barils par jour en avril.

Les analystes de RBC Capital, dirigés par Helima Croft, ont indiqué dans une note que cette décision rétablirait sur le marché près de 80 % des réductions volontaires de 2,2 millions de barils par jour (bpj) décidées par huit producteurs de l’OPEP. Ils ont toutefois ajouté que l’augmentation réelle de la production était inférieure aux prévisions jusqu’à présent.

Quant aux analystes de Goldman Sachs, ils s’attendent à ce que l’OPEP+ annonce une augmentation finale de 550 000 barils par jour pour septembre lors de sa prochaine réunion le 3 août.

Incertitude concernant les tarifs douaniers américains et leur impact potentiel sur la croissance mondiale

Le pétrole a également été mis sous pression, les responsables américains ayant indiqué un report des tarifs douaniers, mais sans fournir de détails.

Donald Trump a déclaré dimanche 6 juillet que les États-Unis étaient sur le point de finaliser plusieurs accords commerciaux dans les prochains jours et qu’ils informeraient les autres pays des taux tarifaires plus élevés d’ici le 9 juillet. Lesquels devraient entrer en vigueur le 1er août.

En avril, Trump a annoncé un tarif de base de 10 % sur la plupart des pays et des tarifs « compensatoires » plus élevés pouvant atteindre 50 %, la date limite initiale étant fixée à mercredi prochain.

« Les inquiétudes concernant les tarifs douaniers de Trump restent le thème dominant au second semestre 2025, un dollar plus faible constituant le seul soutien au pétrole pour le moment », a affirmé Priyanka Sachdeva, analyste de marché senior chez Philip Nova.

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Cactus power ou la revanche d’un fruit sous-estimé

Longtemps marginalisée, la figue de barbarie tunisienne est aujourd’hui au cœur d’une success story agro-industrielle. En une décennie, la filière est passée de 5 à 73 entreprises, avec plus de 1 400 nouveaux emplois créés. Au moment où la gamme de produits issus du cactus ne cesse de se diversifier, la Tunisie se positionne désormais parmi les leaders mondiaux en exportation d’huile de pépins de figues de barbarie. Ainsi, le chiffre d’affaires consolidé des entreprises opérant dans la transformation du cactus a augmenté de 140 % depuis 2020.

Soutenue par le projet PAMPAT (ONUDI/SECO) depuis 2013, cette transformation remarquable fait aujourd´hui l’objet d’une nouvelle publication, qui retrace les étapes clés du développement de la filière et met en lumière les enseignements tirés.

Alors que l’été s’installe et que les premières figues de barbarie commencent à mûrir, la Tunisie s’apprête à entamer une nouvelle campagne de récolte. Ce fruit typiquement tunisien, autrefois banalisé, s’est aujourd’hui imposé comme un symbole de montée en gamme industrielle et d’innovation dans les régions de l´intérieur.

Derrière ce fruit emblématique se cache désormais un cas de succès marquant du développement agroindustriel dans le milieu rural. La Tunisie est aujourd´hui devenue l’un des leaders mondiaux dans la production d´huile de pépins de figue de barbarie certifiée biologique, un élixir anti-âge qui a su s’imposer sur les marchés d’exportations cosmétiques.

73 entreprises et 1 400 emplois créés

En une décennie, le pays est passé de 5 sociétés de transformation de cactus à 73 entreprises spécialisées dont la moitié sont dirigées par des femmes, soit cinq fois plus que la moyenne tunisienne dans d´autres secteurs.

Par ailleurs et confirmant l’essor récent de la filière, 38 nouvelles sociétés se sont établies au cours des 5 dernières années. Cette dynamique entrepreneuriale a permis de créer plus de 1 400 emplois permanents et saisonniers, avec une forte implication des femmes rurales. Le chiffre d’affaires consolidé des entreprises opérant dans la transformation du cactus a augmenté de 140 % entre 2020 et 2024.

Depuis 2013, la filière figue de barbarie a reçu l´appui du Projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de terroir (PAMPAT) financé par le Secrétariat d’État à l’Économie de la Confédération Suisse (SECO) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) en collaboration avec les ministères de l´Agriculture (DGPA, DGAB), de l’Industrie (DGIA) et du Commerce (CEPEX).

Pour retracer les différentes étapes parcourues par la filière et faire bénéficier des initiatives similaires, une nouvelle publication de l´ONUDI intitulée : « Le développement d’une nouvelle filière agro-industrielle en Tunisie – Le cas de la figue de barbarie biologique en Tunisie » vient de paraître.

Ce document accorde une attention particulière à la région de Kasserine, qui incarne de manière exemplaire les résultats atteints à l’échelle territoriale. Le gouvernorat représente aujourd’hui 37 % du chiffre d’affaires national de la filière figue de barbarie et 30 % des investissements réalisés depuis 2013.

À Kasserine, la figue de barbarie est devenue un véritable levier du développement local. L’introduction progressive de bonnes pratiques agricoles, l’application des techniques de production biologique et la professionnalisation des activités de post-récolte ont profondément marqué le secteur local. Aujourd´hui, la superficie cultivée certifiée bio a été multipliée par cinq, positionnant la région comme un pôle de référence pour la production durable.

Par ailleurs, en l’espace de dix ans, les producteurs locaux ont vu le prix de vente du fruit plus que tripler, renforçant ainsi leurs revenus. En parallèle, la rémunération journalière des ouvrières agricoles à Kasserine a augmenté de 120 %. Cette dynamique a permis de créer de nouvelles perspectives économiques dans l’un des territoires les plus défavorisés du pays.

L’huile de pépins de figue de barbarie conquiert le marché mondial

Au-delà de l’impact local, la Tunisie s’est imposée à l’international. En effet, exportée aujourd’hui sur les cinq continents, l’huile de pépins de figue de barbarie est devenue le fer de lance de la nouvelle cosmétique tunisienne. 55 entreprises, dont la majorité dirigée par des femmes, commercialisent leurs produits à l’étranger. En 2021, la Tunisie est devenue le premier pays au monde à publier une norme technique pour cette huile, marquant une étape majeure dans la démarche qualité engagée par le secteur.

Ce succès à l’international, porté par l’huile de pépins de figue de barbarie, s’inscrit dans une dynamique bien plus large. En parallèle à l’essor des exportations de cet ingrédient cosmétique, la filière a connu une diversification accélérée de ses produits.

400 nouvelles références

À l’horizon 2024, près de 400 nouvelles références ont vu le jour, allant des produits agroalimentaires aux formulations cosmétiques élaborées, en passant par la gamme parapharmaceutique, issus du cactus. Cette évolution reflète la montée en compétence des entreprises locales et une meilleure valorisation de l’ensemble du fruit, dans une optique d’économie circulaire.

L’un des facteurs décisifs dans l’essor de la filière figue de barbarie a été l’instauration d’une véritable culture de collaboration entre les différents acteurs. Au fil des années, des liens solides se sont tissés entre les producteurs et les entreprises de transformation tunisiennes, assurant une meilleure fluidité entre l’amont et l’aval et créant un environnement propice à l’investissement et à l’innovation.

Cette dynamique collaborative s’est notamment traduite par la mise en œuvre d’un programme de promotion sectoriel public-privé ambitieux autour du logo « Organic Cactus Seed Oil – Origin Tunisia », destiné à positionner l’huile de pépins de figue de barbarie tunisienne sur les marchés.

Tous unis pour le cactus…

C’est dans ce contexte qu’a été créée en 2018 l’Association nationale de développement du cactus (ANADEC), qui fédère aujourd’hui les principaux opérateurs de la filière. Elle joue un rôle central dans la représentation du secteur, la coordination des actions de promotion et le dialogue avec le secteur public.

En effet, les institutions publiques tunisiennes jouent elles aussi un rôle de plus en plus actif dans le renforcement de la compétitivité de la filière. Ainsi, depuis quelques années le Centre de promotion des exportations (CEPEX) organise régulièrement des activités de promotion et de matchmaking à l´international, l´Agence de vulgarisation et de formation agricole (AVFA) va bientôt lancer un programme de formation continue dédié au figuier de barbarie tandis que le Groupement interprofessionnel des fruits (GIFRUITS) vient d´annoncer l´organisation du « Cactus Innov », le premier concours de l’innovation pour la filière figue de barbarie.

De son côté l´Office national de l´artisanat a clôturé la première édition du concours ARTITERROIR pour mettre en avant des créations artisanales autour du thème artistique du cactus.

D’un autre côté, le ministère du Tourisme est engagé dans la promotion d´expériences immersives touristiques autour de la figue de barbarie à Nabeul et Kairouan.

Quid des défis ?

Ce parcours impressionnant ne doit cependant pas occulter les défis actuels. Depuis 2021, la filière est confrontée à une menace majeure : la cochenille, un insecte ravageur qui menace les plantations. Pour y faire face, une stratégie nationale de lutte intégrée a été mise en place par le ministère de l´Agriculture en collaboration avec le secteur privé. Ainsi, des prédateurs naturels de la cochenille ont été relâchés dans les zones de production afin de favoriser une lutte biologique durable.

Parallèlement, des variétés de cactus résistantes ont été identifiées pour avancer dans la replantation. Ces efforts traduisent une approche structurée, qui permettra à la filière agroindustrielle du cactus de continuer à avancer tout en renforçant sa résilience.

La figue de barbarie tunisienne incarne aujourd’hui un modèle de développement agro-industriel durable, fondé sur la valorisation des ressources locales, la collaboration, l’esprit d´entrepreneuriat et l´innovation. La nouvelle publication de l´ONUDI documente ce parcours et propose un ensemble de repères concrets pour d’autres filières en quête de compétitivité. Elle démontre que même les filières perçues à faible potentiel peuvent devenir des moteurs de croissance lorsqu’elles s’appuient sur une vision collective, un engagement coordonné et la volonté d´aller de l´avant ensemble.

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Comprendre et agir contre les violences fondées sur le genre

Les violences fondées sur le genre (VFG) constituent l’une des atteintes les plus graves aux droits humains à l’échelle mondiale.

En Tunisie, la situation demeure préoccupante. En effet, selon l’Institut National de la Statistique (2022), 84,7 % des femmes âgées de 15 à 74 ans déclarent avoir subi au moins un acte de violence depuis l’âge de 15 ans. Tandis que 42,7 % des femmes mariées, divorcées ou veuves rapportent des violences conjugales. Le nombre de féminicides a quant à lui quadruplé en cinq ans, passant de 6 en 2018 à 27 en 2023, dont 71 % commis par le conjoint.

Face à cette réalité, la recherche s’impose comme un levier essentiel pour analyser les causes, documenter les conséquences et proposer des solutions adaptées. Les méthodologies de recherche, en particulier la recherche-action, permettent de rapprocher théorie et pratique en impliquant activement les communautés concernées et en favorisant le dialogue entre universités et société civile.

Un programme innovant pour la prévention et la recherche

Le CAWTAR, en partenariat avec l’AECID, a lancé un programme d’appui à la prévention des VFG, misant sur une approche participative réunissant universités, société civile et experts dans cinq régions de Tunisie (Grand Tunis, Kef, Sfax, Sousse, Gabès). Ce projet vise à renforcer les capacités des associations à produire des analyses sur les VFG. Et ce, grâce à un fonds de recherche géré par la société civile, encourageant les partenariats universitaires et la constitution de communautés de recherche, notamment sur des thématiques peu explorées au niveau national.

Ce séminaire représente une opportunité unique de renforcer les capacités des acteurs clés de la lutte contre les violences fondées sur le genre en Tunisie. En favorisant l’intégration de méthodologies participatives et de la recherche-action, il ouvre la voie à une meilleure compréhension du phénomène et à la construction de réponses adaptées. Tout en consolidant les liens entre régions et entre milieux universitaire et associatif.

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L’UBCI renouvelle son engagement aux côtés du festival international de Hammamet

Pour la deuxième année consécutive, l’UBCI réaffirme son engagement en faveur de la scène culturelle tunisienne en renouvelant son statut de Partenaire Officiel de la 59e édition du Festival International de Hammamet. Ce rendez-vous emblématique se tiendra du 11 juillet au 13 août 2025, dans le cadre unique du théâtre de plein air de Hammamet.

 

Ce partenariat stratégique ancre l’UBCI dans son rôle de partenaire privilégié de la scène culturelle tunisienne. En soutenant ce festival de référence, la banque réaffirme sa volonté de promouvoir les arts et de favoriser l’accès à une culture riche, inclusive et plurielle.

 

L’engagement de l’UBCI repose sur des valeurs fondamentales de partage, de diversité et de rayonnement. Le Festival International de Hammamet incarne pleinement cette ambition, en offrant une scène ouverte sur le monde, en résonance avec les expressions artistiques contemporaines.

 

La programmation 2025 promet d’être remarquable, réunissant des artistes de renom sur la scène tunisienne et internationale. Au programme de cette édition exceptionnelle figurent entre autres : le spectacle RAGOUJ, Yuri Buenaventura, Wael Jassar, Lotfi Bouchnak, Al Shami ou encore Saber Rebai, qui promettent des soirées inoubliables.

 

Ce partenariat scelle l’engagement de l’UBCI et du Festival International de Hammamet à célébrer ensemble un été d’exception, vibrant d’émotion, de découverte et d’excellence artistique.

 

 D’après communiqué 

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Fête de l’indépendance américaine, quelle indépendance ? 

Il y a trois jours, le peuple américain a célébré le 249e anniversaire de l’indépendance. Une indépendance acquise en deux phases. La grande guerre proprement dite menée dans les années 1770 par George Washington et ses compagnons contre la couronne britannique et le « roi-tyran » George III. Et la petite guerre de 1812 qui consistait à consolider l’indépendance en extirpant les derniers vestiges du colonialisme et en expulsant du pays les dernières forces coloniales.

Avant de quitter définitivement leur colonie américaine, les Britanniques avaient mis le feu aux locaux de la présidence à Washington où officiait alors le 4e président, James Madison. Totalement noircie, la présidence était vite repeinte à la chaux. Les Américains la baptisèrent aussitôt « Maison Blanche », appellation qu’elle garde encore 213 ans plus tard.

Le 4 juillet 1776, donc, fut proclamée à Philadelphie la Déclaration d’indépendance. Animés par une grande ferveur révolutionnaire, les rédacteurs de cette Déclaration affirmaient : « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. » Une ferveur qui fit oublier à certains d’entre eux, dont notamment Washington, Jefferson et Madison, qu’ils étaient des propriétaires d’esclaves…

Cette contradiction fondamentale entre le texte fondateur des Etats-Unis et la réalité dans laquelle évoluaient les pères fondateurs allait se poursuivre en s’aggravant tout au long des deux siècles et demi de l’histoire du pays.

Le dévoiement politique des Etats-Unis se manifesta très tôt, ce qui poussa quelques voix de sagesse à tirer la sonnette d’alarme dès les premiers signes d’abus de la politique étrangère.

Le premier avertissement remonte au 4 juillet 1821. A la fête du 45e anniversaire de l’indépendance, le Secrétaire d’Etat John Quincy Adams fit part publiquement de ses inquiétudes en ces termes : « L’Amérique ne s’aventure pas à l’étranger en quête de monstres à détruire. Elle souhaite la liberté et l’indépendance de tous ; elle n’est le champion que de la sienne propre. (…) Elle sait bien que si elle se rangeait, ne serait-ce qu’une fois, sous d’autres bannières que la sienne, fussent-elles celles de l’indépendance d’autres peuples, elle s’impliquerait sans pouvoir s’en extraire dans toutes les guerres d’intérêts et d’intrigue, d’avarice individuelle, d’envie et d’ambition, qui adopteraient les couleurs et usurperaient l’étendard de la liberté. Elle pourrait devenir le dictateur du monde. Elle ne serait plus maitresse de son propre esprit. »

Avec ces quelques phrases simples, John Quincy Adams était évidemment à mille lieux de penser qu’il était en fait en train de résumer ce que sera la politique de son pays durant les deux siècles à venir ! Une politique entièrement aux antipodes de celle dont mettait en garde le plus sage et le plus raisonnable des secrétaires d’Etat américains.

En deux siècles, les victimes du dévoiement de la politique étrangère américaine se comptent en dizaines de millions aussi bien dans le voisinage immédiat de l’Amérique que dans des contrées loin de milliers de kilomètres de Washington.

Dans le voisinage immédiat, les abus ont été résumés par la célèbre exclamation du président mexicain Porfirio Diaz : « Pauvre Mexique, si loin de Dieu, si proche des Etats-Unis ! » Dans les contrées lointaines, de la Corée à l’Irak, du Vietnam à la Libye, de la Syrie à l’Afghanistan, les morts se comptent en dizaines de millions et les survivants portent dans leur chair les cicatrices, ou pataugent dans l’anarchie causée par les interventions américaines destructrices dans leurs pays.

L’actualité est tout aussi inquiétante. Participation active au génocide de Gaza ; soutien inconditionnel au déchainement des enragés de Tel-Aviv contre leurs voisins ; intervention active depuis 2014 dans la crise ukrainienne et provocations incessantes contre Pékin en mer de Chine. Sans parler de l’Iran sur lequel les classes politiques américaines successives font une fixation depuis 1953, date du renversement du gouvernement démocratiquement élu de Mohammed Mosaddeq. John Quincy Adams devrait se retourner dans sa tombe.

Le commentateur Andrew Napolitano, l’un des plus critiques de la politique de son pays, a fêté à sa manière le 249e de l’indépendance dans un article dans lequel il écrit : « Lorsque le président des États-Unis bombarde les installations légales d’un pays étranger qui ne représentent aucune menace pour la sécurité nationale américaine, et ce sans déclaration de guerre du Congrès comme l’exige la Constitution ; lorsque des milliers de personnes non violentes aux États-Unis sont arrêtées sans mandat par des agents fédéraux masqués et expulsées du pays sans procédure régulière ; lorsque des troupes armées patrouillent dans les rues d’une grande ville au mépris de la loi fédérale ; lorsque les deux principaux partis politiques soutiennent la surveillance massive des citoyens, les guerres étrangères non déclarées et l’emprunt de milliers de milliards de dollars par an pour financer un gouvernement pléthorique, nous pouvons conclure sans risque d’erreur que la liberté aux Etats-Unis est au crépuscule de son existence. »

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L’or recule sur fond de détente commerciale

Les prix de l’or ont chuté ce lundi 7 juillet après que Donald Trump a indiqué des progrès sur plusieurs accords commerciaux et annoncé des extensions de tarifs douaniers pour plusieurs pays. Ce qui a freiné la demande de métal refuge.

L’or au comptant était en baisse ce matin du lundi 7 juillet de 0,6 % à 3 314,21 dollars l’once. Les contrats à terme sur l’or américain ont chuté de 0,6 % à 3 322 dollars, selon Reuters.

Selon Trump, les États-Unis étaient sur le point de finaliser plusieurs accords commerciaux dans les prochains jours et informeraient les autres pays des taux de droits de douane plus élevés d’ici le 9 juillet…

En avril, rappelle-t-on, Trump a annoncé un tarif douanier de base de 10 % pour la plupart des pays, assorti de droits de douane supplémentaires pouvant atteindre 50 %. Il a ensuite reporté la mise en œuvre de tous ces droits, excepté l’augmentation de 10 %, au 9 juillet.

« Ce retard à court terme (des États-Unis) est à l’origine de cette faiblesse quotidienne du prix de l’or en ce moment », a déclaré Kelvin Wong, analyste principal du marché chez OANDA.

Les craintes d’une inflation alimentée par les tarifs douaniers ont conduit à s’attendre à des baisses plus lentes des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale.

Les contrats à terme sur taux d’intérêt montrent que les traders ne s’attendent plus à ce que la Fed réduise ses taux d’intérêt ce mois-ci et prévoient seulement deux baisses d’un quart de point d’ici la fin de l’année.

Quant aux autres métaux précieux, l’argent au comptant a chuté de 0,8 % à 36,81 $ l’once, le platine a chuté de 0,8 % à 1 380,55 $ l’once et le palladium a chuté de 1 % à 1 123,31 $ l’once.

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Sommet des BRICS au Brésil : Lula défend un nouvel ordre mondial

À Rio de Janeiro, les dirigeants des BRICS — Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Éthiopie, Égypte, Indonésie et Émirats arabes unis — ont affiché leur volonté de promouvoir un ordre mondial multipolaire.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a ouvert le sommet dimanche 6 juillet en comparant les BRICS au Mouvement des non-alignés, défendant l’autonomie des pays du Sud global face aux pressions occidentales.

Dans une déclaration commune, les BRICS ont mis en garde contre les menaces que représentent les hausses tarifaires pour le commerce mondial, une critique à peine voilée des pratiques de Donald Trump, qui s’efforce actuellement de conclure plusieurs accords commerciaux bilatéraux avant la date butoir du 9 juillet.

Lula a insisté sur l’importance pour les BRICS de moderniser la gouvernance mondiale, citant l’ONU et le FMI comme institutions à réformer d’urgence. « Si la gouvernance internationale ne reflète pas la réalité multipolaire du XXIe siècle, il revient aux BRICS de la faire évoluer », a-t-il déclaré. Il a également souligné l’échec des interventions militaires occidentales, notamment au Moyen-Orient.

Le sommet a néanmoins exposé certaines tensions internes, en raison de la diversité croissante des membres. Alors que Vladimir Poutine n’a participé qu’en visioconférence, Xi Jinping a délégué son Premier ministre. Les dirigeants ont tout de même adopté une série de positions communes, dénonçant les attaques contre les infrastructures iraniennes, exprimant leur soutien au peuple palestinien et condamnant les violences au Cachemire.

Les BRICS ont aussi abordé des sujets d’avenir, comme l’intelligence artificielle, appelant à des mécanismes de régulation pour protéger les données et assurer une répartition équitable des bénéfices.

Enfin, le Brésil a profité de ce sommet et de celui de l’ONU sur le climat prévu en novembre pour souligner les efforts des pays en développement contre le réchauffement climatique. Des discussions ont été entamées avec la Chine et les Émirats arabes unis autour d’un projet de fonds pour la conservation des forêts tropicales.

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95 000 touristes algériens entrés via les postes frontaliers de Jendouba en juin

95 000. C’est notre chiffre du jour. Et c’est le nombre de touristes algériens ayant visité la la Tunisie en juin, via les trois postes frontaliers de Jendouba, à savoir Melloula (Tabarka), Babouche (Ain Draham) et Jlaiel dans la délégation de Ghardimaou. C’est une augmentation de 17 % par rapport à la même période de 2024, selon le Délégué régional au tourisme, Issa Marouani.

Le poste de Melloula arrive en tête avec 64 000 touristes algériens. Il est suivi par celui de Babouche 22 700 Algériens, soit une hausse de plus de 44 %.

Pour sa part, au poste-frontière de Jlaiel (dans la délégation de Ghardimaou) le nombre d’arrivées de touristes algériens est passé de 5 232 durant les six premiers mois de 2024 à de 8 944 personnes pour la même période en 2025. Ce qui constitue une augmentation de plus de 70 %, représentant le taux le plus élevé enregistré par ce poste-frontière au cours des cinq dernières années.

Au cours du premier semestre de l’année en cours (du 1er janvier au 30 juin), le nombre de visiteurs algériens ayant franchi les trois postes-frontières du gouvernorat de Jendouba a connu une hausse de 7,64 %, avec environ 461 000 touristes contre 428 000 durant la même période de l’année précédente.

Selon la même source, la région devrait continuer à accueillir un nombre important de touristes algériens avec le début de la haute saison touristique durant les mois de juillet et août. Cette affluence devrait contribuer à une relance du secteur touristique, à dynamiser l’activité économique, l’artisanat et le transport touristique, notamment après l’ajout de deux vols à l’aéroport international de Tabarka – Aïn Draham en provenance de Pologne.

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Le port en eaux profondes d’Enfidha classé « projet public à caractère stratégique »

Le projet du port en eaux profondes d’Enfidha semble entrer dans une phase décisive. En tout cas, le ministère du Transport a annoncé que les démarches sont en cours pour le faire classer parmi les « projets publics à caractère stratégique ». Ce qui permettrait de simplifier les procédures et d’accélérer sa réalisation.

Suite à une question du député Abdelhalim Boussema sur ledit projet, le département du Transport a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre du décret n°497 du 24 octobre 2024 relatif aux grands projets publics.

Et une étape clé a déjà été franchie : le 14 avril dernier, la Société Port d’Enfidha a présenté le dossier devant la commission technique du ministère. Il a ensuite été transmis en mai 2025 à la Commission supérieure des grands projets auprès de la présidence du gouvernement.

Sur le plan foncier, des progrès notables ont été réalisés. Le complexe portuaire prévoit la création d’une zone portuaire et d’un espace dédié aux services logistiques. La régularisation de la situation foncière est identifiée comme un levier important pour la réussite du projet.

Un calendrier prévisionnel fixe la durée d’exécution des travaux à cinq ans à compter de leur lancement.

Porté comme un projet stratégique, le port d’Enfidha ambitionne de faire de la Tunisie un hub maritime incontournable au cœur de la Méditerranée. Il s’affirme comme un futur pilier de l’économie nationale.

Ainsi, le ministère insiste sur la nécessité de décisions claires et souveraines, fondées sur les principes de bonne gouvernance, pour mener ce chantier à bon port.

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ZOOM – Juin 2025 : sous tension apparente, la Tunisie temporise

Derrière la stabilité monétaire affichée, les vulnérabilités structurelles de l’économie tunisienne persistent. La Banque centrale donne un peu d’air, mais le pays reste suspendu à un fil monétaire, budgétaire et politique.

Un répit monétaire sous surveillance

Alors que le premier semestre 2025 s’achève, les signaux envoyés par la Banque centrale de Tunisie laissent entrevoir une tentative d’assouplissement prudent. Le taux directeur, ramené à 7,5 % après un pic à 8 % l’année précédente, est resté stable ces dernières semaines. Le message est clair : donner un peu d’oxygène à l’économie réelle, sans relâcher totalement la vigilance monétaire.

La Banque centrale continue d’injecter massivement des liquidités dans le système bancaire. Le volume global du refinancement s’établit à plus de 14,4 milliards de dinars, signalant un besoin structurel en liquidité qui ne faiblit pas. Le recours aux facilités de prêt à 24h, en forte hausse, tout comme l’activation d’opérations de refinancement à moyen terme, montre une volonté de lisser les tensions de court terme sans trop déséquilibrer l’ensemble.

Mais cette relative détente monétaire reste contrainte. Le taux du marché monétaire, lui aussi à 7,5 %, montre que les marges sont minces. Toute fluctuation, en interne ou à l’international, pourrait rapidement faire remonter la pression.

Une économie de cash, entre informalité et défiance

Autre signal fort : la masse fiduciaire explose. Les billets et monnaies en circulation dépassent désormais les 24,8 milliards de dinars, en hausse de près de 3 milliards en un an. Une progression qui en dit long sur l’évolution de l’économie tunisienne : le cash s’impose, les circuits bancaires s’érodent et la défiance s’installe.

Ce phénomène, classique en période de troubles économiques ou d’instabilité politique, traduit le glissement vers une économie plus informelle, moins contrôlable, moins fiscalisée. C’est aussi le symptôme d’une économie sous pression, qui réagit en se déconnectant progressivement des institutions.

 

Encadré 1. La perfusion monétaire expliquée

Dans un contexte de stress de liquidité, la BCT soutient le secteur bancaire à travers des mécanismes de refinancement régulier : appels d’offres hebdomadaires, facilités de prêt à 24h, et opérations de refinancement à plus long terme. Fin juin 2025, ce soutien atteint 14,46 milliards de dinars, signalant une dépendance structurelle des banques au financement central. Cette situation, si elle permet d’éviter un gel du crédit, ne peut remplacer une normalisation durable du circuit financier.

Le dinar fléchit, les réserves s’effritent

C’est peut-être l’indicateur le plus préoccupant du moment : les réserves de change de la Banque centrale s’amenuisent. Avec 22,86 milliards de dinars à fin juin, l’équivalent de 99 jours d’importation, elles reculent de manière significative par rapport à l’année précédente.

Ce repli s’explique par une double peine. D’un côté, le service de la dette extérieure reste très lourd – plus de 7,6 milliards de dinars déjà remboursés cette année. De l’autre, les flux nets de devises, bien que soutenus par les transferts des Tunisiens de l’étranger et le tourisme, ne suffisent pas à compenser les sorties.

Le dinar reflète cette tension. Il a perdu plus de 7 % de sa valeur face au dollar en un an. Et face à l’euro, il se maintient difficilement. Cette pression sur la monnaie nationale pourrait devenir un accélérateur d’inflation importée, à rebours des efforts déployés pour stabiliser les prix.

Le financement du Trésor, entre contorsions et dépendance

En coulisse, l’État réorganise discrètement son financement. Le Trésor a réduit drastiquement son recours aux bons à court terme, tout en augmentant massivement les émissions à moyen et long terme. Une manière de gagner du temps, d’alléger les échéances immédiates, mais qui repousse la charge de la dette.

Ce basculement traduit une dépendance accrue au marché domestique. Faute d’accords extérieurs – le programme FMI restant suspendu –, la Tunisie recycle son épargne locale, souvent au détriment du financement du secteur productif.

 

Encadré 2. « Pressions financières en Tunisie – Juin 2025 »
Données clés :

  • Solde courant des banques : 274,5 MDT (–28,3 %)

  • Volume de refinancement de la BCT : 14,46 Mds TND

  • Réserves en devises : 22,86 Mds TND (99 jours d’importation)

  • Recettes touristiques : +8,5 % (3,03 Mds TND)

  • Transferts des Tunisiens : +8,4 % (3,76 Mds TND)

  • Service de la dette extérieure : 7,65 Mds TND

(*) sources : https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/index.jsp

 

L’été sera chaud, mais l’automne sera décisif

Les recettes touristiques et les transferts des travailleurs tunisiens à l’étranger tiennent encore bon. À eux deux, ces postes ont rapporté plus de 6,7 milliards de dinars depuis le début de l’année. Ces flux saisonniers peuvent-ils réellement constituer un socle solide pour stabiliser une économie minée par des déséquilibres structurels persistants ?

Le second semestre s’annonce déterminant. Sans réformes sérieuses ni appui extérieur, la trajectoire actuelle reste intenable. La stabilité monétaire affichée n’est-elle qu’une illusion, alors que les marges de manœuvre se réduisent inexorablement semaine après semaine ?

La Tunisie peut-elle encore se permettre de temporiser, alors qu’en l’absence d’un choc de confiance et d’une impulsion politique forte, l’économie semble condamnée à une stagnation durable et à des déséquilibres persistants ?

La Banque centrale peut-elle, à elle seule, maintenir l’équilibre sans être en mesure de porter une véritable relance ?

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Sofiene Hemissi : « Aucune cyberattaque n’a touché La Poste tunisienne »

Le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, a catégoriquement démenti, ce dimanche, les rumeurs faisant état de cyberattaques visant la Poste tunisienne. Dans une déclaration à l’Agence TAP, il a affirmé que l’institution assure ses services normalement, sans aucune interruption.

« Les informations relayées sont infondées et fausses », a-t-il insisté, en réponse à des publications sur les réseaux sociaux évoquant des piratages informatiques ciblant l’établissement public.

À ce stade, aucune perturbation des services postaux n’a été signalée. Les autorités n’ont pas fourni de détails supplémentaires sur l’origine de ces allégations.

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Colère syndicale à Sfax : Grève imminente dans le privé

Les représentants syndicaux du secteur privé, réunis en assemblée samedi 5 juillet 2025, ont voté unanimement en faveur d’un mouvement de grève régional. Cette décision suit l’échec des négociations avec le patronat et les autorités publiques sur la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.

Yassine Triki, chargé de la communication à l’Union régionale du travail de Sfax, a confirmé à nos confrères d’Ultra Tounes que les syndicats ont pris cette mesure en présence de Taher Mezzi, secrétaire général adjoint de l’organisation, en charge du secteur privé. Les syndicats dénoncent l’absence de dialogue constructif depuis les dernières négociations sectorielles de 2008, qui avaient abouti à 55 conventions collectives. « Nous devons actualiser ces accords pour répondre aux besoins actuels des travailleurs », a-t-il ajouté.

Les discussions tripartites (syndicats, patronat, ministère des Affaires sociales), qui devaient se tenir cette année, n’ont pas eu lieu. Les rares réunions organisées n’ont pas permis de dégager d’accord. « Les échanges se limitent à des déclarations d’intention sans engagements concrets », a déploré le responsable syndical.

Le mouvement débutera à Sfax, mais les syndicats pourraient l’étendre à l’échelle nationale si les autorités et les employeurs n’entendent pas leurs revendications. Tous les secteurs du privé sont concernés, avertissent les syndicats, qui reprochent aux employeurs et à l’État leur « manque de volonté politique ». Et ce pour relancer le dialogue social.

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Réalité et fiction

On sait depuis toujours que la réalité a la peau beaucoup plus dure que toutes les fictions. Les administrations chargées des équilibres financiers généraux le savent très bien, et il ne suffit pas de préparer les meilleures formules pour redonner du jus à l’entreprise nationale. La difficile relance de l’économie biaise les meilleurs calculs et additionne les déceptions. Pourtant, nous dit-on, les récoltes sont plutôt bonnes et le tourisme reprend des couleurs. On nous dit aussi que dans la lutte contre la fraude fiscale, les caisses de l’Etat sont copieusement renflouées.

Paradoxe ? Selon le plus haut responsable de l’Etat, si l’édifice peine à être construit, c’est la faute à certains fonctionnaires qui bloquent le bon fonctionnement de l’administration dans l’objectif de servir des lobbys au lieu de servir l’État et le peuple. Ce n’est rien que ça. Cela dit, et pour une fois, on ne va pas chercher la petite bête. C’est qu’au fin fond de chacun d’entre nous, on a tous cette certitude que l’administration tunisienne est, quelque part, l’une des plaies dont souffre le pays. On est, presque tous, d’accord pour dire qu’il y a quelque chose de bizarre dans le fait d’obliger un élève à s’inscrire sur la plateforme numérique du ministère de l’Education pour lui demander, après, d’imprimer le reçu et de le ramener à qui de droit dans son établissement scolaire qui va, une fois le papier en main, consulter la plateforme pour vérifier que le papier est vrai. Honnêtement, il faut le faire, et on l’a fait. Et ce n’est là qu’un exemple parmi des centaines d’autres.

Maintenant et au-delà des bonnes intentions et des discours mettant en cause les comploteurs et les empêcheurs de tourner en rond, on peut toujours se demander pourquoi aucune des initiatives pour réformer l’administration tunisienne n’a, jusqu’à ce jour, abouti. Est-ce la volonté qui manque ou est-ce plutôt la machine en elle-même qui s’est grippée ? Et on use là d’un euphémisme gentil. Doux, eu égard à toutes ces études faites et qui ont montré l’étendue des dégâts dans l’administration. Une façon de faire devenue un système efficace et efficient. L’Etat a beau être vertueux, quand il l’est, les réseaux tissés dans les méandres des couloirs de l’administration ont montré qu’ils résistaient à toutes les levées de boucliers. Il faut dire aussi que la législation, notamment l’article 96, n’aide pas vraiment à la reprise en main, ni à saisir la main tendue d’un exécutif qui ne sait plus sur quel pied danser, surtout lorsque ce sont précisément ses fonctionnaires, accusés de tous les maux, qui mènent la danse. Suivant le pas, ça ne sera plus le cas, menace l’exécutif depuis quelque temps. On ne parle même plus de réforme, mais de balayage. Qu’ à cela ne tienne, sauf qu’on a l’impression de connaître la chanson.

Un air de déjà écouté, comme ce cri de détresse lancé par le directeur régional de la Santé à Kasserine après l’attaque que vient de subir le service des urgences de l’hôpital universitaire. Quelque 500 mille dinars d’équipements volés en éclats, vandalisés par un groupe de personnes exprimant leur colère après le décès d’un jeune homme dans un accident de la route. On a beau chercher le rapport, on n’a rien trouvé. Cela ne rime à rien, à moins de penser qu’on pouvait ranimer les morts et que les urgentistes en question refusaient de le faire.

C’est de la fiction, sauf que dans ce cas, comme dans tant d’autres, la réalité rattrape la fiction construite à la va-vite. Ce qu’on ne dit pas, c’est que dans le secteur de la Santé, l’ivresse de la fuite en avant aidant, les hôpitaux se délabrent faute de moyens et les médecins quittent le pays faute de reconnaissance. Tout cela pour dire que la logique de l’Etat-providence doit manifestement être revisitée, soit dit par euphémisme.

Le mot de la fin est disponible dans le mag n 923 du 2 au 16 juillet 2025 

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Bac 2025 – Session de contrôle : les inscriptions au service SMS démarrent ce lundi

Le ministère de l’Éducation annonce que les inscriptions au service SMS permettant de recevoir les résultats de la session de contrôle du baccalauréat 2025 débuteront lundi 7 juillet 2025.

Les candidats souhaitant obtenir leurs résultats par SMS peuvent s’inscrire en envoyant un message au 85005, selon la syntaxe suivante :

BAC [espace] numéro d’inscription au bac [*] numéro de la carte d’identité nationale

Le ministère précise que :

  • Le numéro d’inscription au baccalauréat doit comporter six chiffres ;

  • Le numéro de la carte d’identité nationale doit en compter huit.

Les inscrits recevront un SMS détaillant leurs résultats (décision, moyenne finale, et notes par matière), avant même la publication officielle.

Ce service, facturé 950 millimes, est disponible pour les abonnés des opérateurs Tunisie Télécom, Ooredoo et Orange.

Avec TAP

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Finances publiques : clôture du budget 2021 sous le signe du déséquilibre

L’Assemblée des représentants du peuple tiendra une séance plénière, le mardi 8 juillet, consacrée à l’examen du projet de loi relatif à la clôture du budget de l’État pour l’année 2021.

Les recettes effectives du budget de l’État ont atteint environ 38 milliards de dinars en 2021. Quant aux dépenses réalisées, elles se sont élevées à près de 42,5 milliards de dinars, dépassant ainsi les recettes de 4,5 milliards de dinars.

Avec TAP

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Guerre des douze jours: Accalmie des marchés dans un monde agité

Le déclenchement des hostilités au Moyen-Orient le 13 juin laissait présager une crise économique mondiale imminente. A la suite des frappes aériennes sur l’Iran, la crainte d’une éventuelle fermeture de la navigation dans le détroit d’Ormuz a fait grimper les cours mondiaux du pétrole de 20%. De son côté, l’or a effleuré le seuil psychologique de 3400 $ l’once, conséquence de l’afflux massif d’achats de l’Asie et des pays du Golfe. L’or confirme ainsi son rôle de valeur refuge pour les investisseurs soucieux de leur sécurité, un rôle renforcé par le déclin historique du dollar. Les tensions dans la région ont fait aussi exploser les primes d’assurance et les coûts de transport maritime, surtout avec le déploiement de la guerre électronique, laquelle pouvait désorienter les systèmes de navigation des navires et accroître fortement la menace d’accidents. Paradoxalement à cette forte agitation, les marchés des actions semblaient moins inquiets avec des réactions relativement timides, comme en témoignent les trends des indices de volatilité.

Le « VIX », l’indice de la peur de Wall Street, a oscillé pendant la période du conflit entre 22 et 26, des chiffres très loin des records de 90 enregistrés lors de la crise de 2008 ou de la crise du Covid-19. Il est vrai que l’histoire a montré que les troubles géopolitiques provoquent généralement une volatilité à court terme, mais font rarement dérailler les marchés boursiers, à moins qu’ils ne dégénèrent en conflit mondial. Les acteurs fi nanciers semblent donc considérer le conflit comme régional, sans avoir de grande portée internationale. Il paraît aussi que les marchés fi nanciers deviennent plus résilients ces derniers mois, dans un monde de plus en plus volatil. Ils deviennent probablement plus rationnels grâce à l’accès à de meilleures informations et à des technologies plus sophistiquées.

Avec l’annonce du cessez-le-feu entré en vigueur le 24 juin, le retour à la normale des cours du pétrole, de l’or et des frets maritimes a rejoint le calme des marchés. Un calme qui semble cacher la tempête. Dieu sait combien il va durer, surtout avec l’intensification du bras de fer entre Trump et le président de la FED et l’approche de la fi n de la trêve sur les droits de douane prévue pour le 9 juillet.

Par Lamia Jaidane-Mazigh

 

Cette analyse est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 923 du 2 au 16 juillet 2025

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Récolte des céréales 2025 : déjà 9,2 millions de quintaux collectés

La campagne nationale de collecte des céréales progresse à un bon rythme. À la date du 4 juillet 2025, un total de 9,292 millions de quintaux a été collecté, selon les données communiquées samedi 5 juillet par l’Office des céréales.

Parmi ces volumes, 95 % concernent les céréales de consommation, contre environ 0,5 % représentant des semences sélectionnées.

A noter que la cadence quotidienne de la récolte est estimée à 243 000 quintaux.

Par gouvernorat, c’est Béja qui se hisse en première position, avec 23,23 % des quantités collectées. Il est suivi très loin par Bizerte (13,85 %), Siliana (12,84 %) et Jendouba (11,73 %).

Répartition par type de céréales

La collecte se répartit comme suit :

  • blé dur : 6,089 millions de quintaux

  • blé tendre : 478 000 quintaux

  • orge : 2,688 millions de quintaux

  • triticale : 37 000 quintaux.

Une cellule de suivi à disposition des agriculteurs

Pour assurer un bon déroulement de la campagne, une cellule de suivi a été mise en place au sein du département de l’Agriculture. Elle répond aux préoccupations des agriculteurs et des intervenants du secteur.

À noter que le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche table sur une récolte totale de 18 millions de quintaux pour la saison 2025.

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Un été sous le signe du service : le MAE à l’écoute des TRE

Dans le but de mieux accompagner les Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) lors de leur retour au pays, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger met en place des permanences estivales au sein de son bureau de légalisation.

Ces permanences seront ainsi assurées du 1er juillet au 31 août 2025, afin d’optimiser les services administratifs destinés à la diaspora durant la période estivale.

Selon le département des Affaires étrangères, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à offrir des prestations administratives de qualité et à simplifier les démarches des citoyens tunisiens établis à l’étranger.

En effet, le bureau de légalisation au ministère sera ouvert selon les horaires suivants :

  • du lundi au jeudi : de 8h00 à 16h00 ;

  • le vendredi : de 8h00 à 13h00.

A noter que ce service est chargé de la légalisation des documents tunisiens destinés à une utilisation à l’étranger, facilitant ainsi les procédures liées au séjour, aux études, ou encore aux activités professionnelles des Tunisiens qui vivent hors du pays.

Pour les documents concernés, il s’agit entre autres des diplômes, des certificats d’origine pour les échanges commerciaux, des actes d’état civil, ainsi que d’autres pièces administratives similaires.

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Météo – Il fera encore très chaud ce 6 juillet en Tunisie

L’INM (Institut national de la météorologie) prévoit pour dimanche 6 juillet 2025 un temps partiellement nuageux sur l’ensemble du pays au cours de la matinée, avec des passages nuageux plus abondants l’après-midi sur le nord et le centre.

Les températures en légère hausse, comprises entre 31 et 36 degrés sur les régions côtières et les hauteurs, et entre 37 et 42 degrés ailleurs.

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