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Mohamed Ali Nafti souligne l’engagement fort à 80 ans des Nations Unies pour un multilatéralisme renouvelé

À l’occasion des 80 ans de la création des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger Mohamed Ali Nafti a rappelé l’importance historique et stratégique de cette organisation, fondée sur un ensemble de principes et de valeurs nobles, qui incarnent les espoirs des peuples pour un système international plus humain et solidaire.

Il a souligné que la Charte des Nations Unies porte en son préambule l’engagement à défendre la dignité humaine, à protéger les générations futures des ravages de la guerre, et à établir des relations internationales fondées sur le droit, la coopération, et non la confrontation.

Le ministre a insisté sur l’adhésion ferme et constante de la Tunisie au multilatéralisme, considéré comme un levier essentiel pour renforcer la solidarité internationale et affronter les défis mondiaux sécuritaires et de développement, qui sont de plus en plus complexes et imbriqués. La participation active de la Tunisie à des événements internationaux majeurs récents, tels que la conférence “le Sommet pour l’avenir” de 2024 et la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, illustre cet engagement.

Mohamed Ali Nafti a également souligné le rôle clé de l’académie diplomatique tunisienne, qui forme les nouvelles générations de diplomates tunisiens, fidèles aux valeurs de paix, de coopération et de solidarité. Il a rappelé que la Tunisie, dès son accession officielle à l’ONU en 1945, a suivi un parcours équilibré en soutenant les fondements du droit international, la légitimité internationale, et l’égalité souveraine des États.

Le ministre a fait valoir que l’histoire de la Tunisie dans l’ONU est marquée par une défense constante des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, un appui actif aux mouvements de libération nationale, une promotion du dialogue interculturel, et une participation soutenue aux missions de maintien de la paix.
Face à des défis croissants, notamment les conflits armés, les crises humanitaires, les violations du droit international, le changement climatique, les déséquilibres économiques et sociaux, Mohamed Ali Nafti a insisté sur la nécessité d’un effort collectif pour renforcer la capacité de résistance du système multilatéral et retrouver la confiance nécessaire pour une gouvernance plus efficace. Il a mis en lumière les échecs actuels, notamment dans la gestion des crises comme celle qui sévit à GAZA appelant à un engagement renouvelé pour protéger les droits fondamentaux et les principes de justice.

Le discours rappelle aussi l’importance du soutien à la cause palestinienne, la Tunisie faisant front en faveur de l’établissement d’un État indépendant souverain avec Jérusalem pour capitale.

Enfin, le ministre a exprimé son soutien à l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies pour une réforme profonde de l’organisation, avec une feuille de route claire consolidant la légitimité internationale et le respect du droit. Il a insisté sur le fait que ni la dignité humaine, ni le développement ne doivent être exclusifs à certains, et que la Tunisie restera un partenaire actif et responsable dans l’édification d’un ordre mondial plus juste, équilibré, respectueux des peuples et de leurs droits inaliénables.

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La BH Bank confirme le maintien de sa certification AML 30000

Considérée comme l’une des premières banques à s’être pleinement engagées dans l’effort national et international pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la BH BANK s’est vue confirmer sa certification AML 30000 décernée en 2024 par l’organisme français COFICERT.

Cette nouvelle reconnaissance renforce la position et l’image de marque de la BH BANK en tant qu’acteur responsable et engagé dans la prévention des risques LAB/FT, ainsi que dans l’économie du pays. De même qu’elle l’encourage à poursuivre sa dynamique d’amélioration continue.

Elle réaffirme l’engagement sans faille et l’appui stratégique du Conseil d’Administration de la Banque, la Direction Générale et le Staff Managérial ainsi que les efforts soutenus de l’ensemble des équipes métiers et techniques dans la maitrise des risques LAB/FT.

 

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Sami Tahri : « Toute augmentation salariale sans concertation n’a aucune légitimité »

Le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a averti jeudi 23 octobre 2025 que toute hausse salariale décidée sans concertation « devient une simple faveur et ne fera jamais consensus, quel qu’en soit le montant ». Intervenant sur les ondes de Diwan FM, il a souligné qu’une telle démarche « pose un problème légal ». Tout en rappelant que le Code du travail tunisien stipule que « les augmentations de salaires doivent résulter de négociations bilatérales ou tripartites ».

Sami Tahri a également invoqué les engagements internationaux de la Tunisie, notamment la Convention de 1998 sur la négociation collective et le dialogue social, pour appuyer la position du syndicat.

« Notre revendication n’est pas une simple augmentation, mais une hausse équitable, fondée sur des critères économiques clairs », a-t-il insisté. Déplorant par la même « un manque d’écoute » de la part des autorités.

Ainsi, souligne-t-il, le dialogue entre l’UGTT et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) avait bien démarré; « mais des mains invisibles ont malheureusement décidé de l’interrompre ».

Par ailleurs, concernant le projet de loi de finances 2026, M. Tahri estime qu’il « ne diffère guère de ses prédécesseurs ». A cet égard, il rappelle que le président Kaïs Saïed avait déjà déclaré avoir signé les budgets précédents « contraint et forcé ». Alors, il pointe du doigt la multiplication des nouvelles taxes et s’étonne du chapitre 15 du texte, « étrange et ambigu ». Celui-ci évoquant « une hausse des salaires dans les secteurs public et privé ».

« Depuis quand le gouvernement intervient-il dans les salaires du secteur privé ? », s’est-il interrogé. « Est-ce à l’État de payer à la place des employeurs ? »

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Afrique – Meilleurs taux de pénétration de l’assurance : Tunisie … peut mieux faire !

Malgré les progrès enregistrés ces dernières années, les taux de pénétration de l’assurance demeurent faibles sur le continent africain. La prépondérance de l’économie informelle, le faible pouvoir d’achat des ménages et la couverture encore limitée des réseaux de distribution freinent l’expansion du secteur.

C’est ce qu’il ressort du rapport annuel 2024 de l’Organisation des assurances africaines (OAA), publié le 20 octobre 2025. Rapport dans lequel l’Afrique du Sud et la Namibie conservent leur avance en matière de pénétration de l’assurance.

Ainsi, avec un taux de pénétration de 11,54 %, l’Afrique du Sud reste non seulement le leader continental, mais figure également parmi les pays les plus assurés au monde.

Quant à la Namibie, elle se classe au second rang avec un ratio de 7,41 %. Confirmant ainsi la solidité de son marché et la maturité de son cadre réglementaire, explique l’OAA. Ces deux nations sont du reste les seules du continent à dépasser la moyenne mondiale, qui est estimée à 6,8 %.

En troisième position, on retrouve l’île Maurice. Elle se distingue avec un taux de 4,97 %, portée par un environnement économique stable et un secteur financier sophistiqué, relève le rapport.

De son côté, avec un taux 2,8 %, la Tunisie occupe la 6ème place du classement. Autrement dit, notre pays pourrait augmenter le taux de pénétration de l’assurance.

Par contre, explique l’OAA dans son rapport, la plupart des pays africains affichent des niveaux de pénétration très bas. Ils sont la conséquence directe « de la faible inclusion financière, de la prédominance du secteur informel et de la méfiance persistante vis-à-vis des produits d’assurance ».

Ces disparités illustrent les obstacles structurels auxquels le secteur fait face. Mais elles révèlent également un potentiel de croissance considérable à mesure que les économies se formalisent et que les revenus progressent.

Les insurtech changent la donne

Face à ces défis, une nouvelle génération d’acteurs numériques, appelés « insurtech », s’imposent comme catalyseurs de transformation. Ces jeunes entreprises repensent les modèles classiques de distribution en misant sur des offres de micro-assurance accessibles via mobile, avec adhésion instantanée et paiement à l’usage.

En effet, leur approche, centrée sur la simplicité et la flexibilité, permet d’atteindre des segments de populations jusque-là délaissés, notamment les travailleurs informels et les populations à faibles revenus.

Des initiatives comme Turaco, basée au Kenya et déjà active en Ouganda et au Nigeria, illustrent bien cette tendance. La startup collabore avec des plateformes numériques et des employeurs pour proposer une assurance-santé abordable.

Idem pour Paula, autre insurtech kényane, qui mise sur l’assurance indicielle pour protéger les petits agriculteurs contre les aléas climatiques, sécheresses, inondations ou invasions de parasites. Et ce, tout en leur offrant des outils de gestion des risques.

L’innovation au service de la résilience

Bien que souvent limitées en ressources, ces insurtech exploitent les avancées du numérique – intelligence artificielle (IA), blockchain, Internet des objets (IoT) et drones – pour affiner la segmentation, évaluer les risques et personnaliser les produits selon les besoins réels des assurés.

En redéfinissant les règles du jeu, elles contribuent à rendre l’assurance plus inclusive, plus flexible et mieux adaptée aux réalités africaines.

Voici le Top 10 des pays africains affichant les meilleurs taux de pénétration de l’assurance en 2024 :

1- Afrique du Sud (11,54%);

2- Namibie (7,41 %);

3- Maurice (4,97 %);

4- Maroc (4,10 %);

5- Botswana (2,46 %);

6- Tunisie (2,28 %);

7- Kenya (2,25 %);

8- Eswatini (2,23 %);

9- Zambie (1,32 %);

10- Zimbabwe (0,2 %).;

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Le dollar se stabilise dans l’attente des données sur l’inflation américaine

Le dollar américain s’est stabilisé, vendredi 24 octobre, et est en voie de réaliser un léger gain hebdomadaire par rapport aux principales devises rivales. Tout ceci sur fond d’attente par les investisseurs de la publication des données sur l’inflation.

L’indice du dollar, qui mesure la performance de la devise américaine par rapport à six autres devises, est en passe d’augmenter de 0,37 % cette semaine, atteignant 98,92 lors des échanges récents.

L’euro a peu varié à 1,16195 $ en début de séance, mais devrait reculer d’environ 0,3 % sur la semaine. La livre sterling est restée stable à 1,3331 $, en route vers une baisse hebdomadaire de 0,8 %.

Le yen s’est lui aussi stabilisé à 152,58 face au dollar, après avoir baissé lors de la séance de jeudi; les données ayant montré que l’inflation de base à la consommation au Japon restait supérieure à l’objectif de 2 % de la Banque centrale.

Par ailleurs, la rencontre prévue entre Trump et Xi jeudi 31 octobre en Corée du Sud a suscité l’espoir d’une résolution de la guerre commerciale croissante entre les deux plus grandes économies du monde.

Les investisseurs attendent avec impatience l’indice des prix à la consommation américain pour septembre, dont la publication est prévue vendredi. Ils anticipent une hausse de 0,4 % de l’inflation et de 0,3 % de l’inflation sous-jacente sur un mois.

Par ailleurs, le Bureau américain des statistiques du travail a dernièrement annoncé qu’il publierait son rapport sur l’inflation malgré la fermeture du gouvernement, qui en est maintenant à sa quatrième semaine.

Bien que les analystes ne s’attendent pas à ce que les données influencent la décision de la Fed de réduire les taux d’intérêt de 25 points de base la semaine prochaine; elles pourraient fournir des indices sur ce que la Banque centrale pourrait faire lors de sa réunion de décembre.

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Naissance du Club IA France–Tunisie

La France et la Tunisie ont officiellement lancé, ce mercredi, le Club IA France–Tunisie. Une initiative destinée à dynamiser la coopération bilatérale dans le domaine de l’intelligence artificielle et du numérique. Elle est portée conjointement par Business France, la French Tech Tunis et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Le Club IA vise à créer des synergies concrètes entre les écosystèmes des deux pays. De même qu’il cherche à favoriser les partenariats technologiques et commerciaux. Tout en accompagnant le développement international des entreprises spécialisées dans l’IA. Le lancement s’est déroulé à l’Ambassade de France en Tunisie. Etaient présents : l’ambassadrice Anne Guéguen; Philippe Garcia, directeur de la zone Afrique du Nord de Business France; Neila Benzina, présidente de la French Tech Tunis; et Nejia Gharbi, directrice générale de la CDC.

L’événement a réuni une trentaine d’acteurs majeurs de l’écosystème franco-tunisien de l’intelligence artificielle : startups, entreprises industrielles, sociétés de services numériques et multinationales.

Selon ses fondateurs, le Club IA France–Tunisie se veut un espace de dialogue, de networking et de collaboration autour des grands enjeux technologiques, industriels et sociétaux liés à l’IA. Il s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre Paris et Tunis pour soutenir l’innovation dans les deux pays.

Ce lancement constitue également une première étape vers le Forum Méditerranéen de l’IA (FMIA). Lequel se déroulera  en novembre à Tunis, après une première édition à Marseille. L’événement rassemblera environ 600 acteurs du numérique et de l’innovation. Avec un parcours business coordonné par Business France, incluant une série de rendez-vous B2B.

Au final, le modèle du Club IA France–Tunisie a vocation à être étendu à d’autres pays d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen. Et ce, dans la perspective de structurer un réseau régional de coopération en intelligence artificielle.

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Hafedh Lamouri : « Les augmentations salariales de 2026, levier d’une paix sociale durable »

Dans une déclaration à Mosaïque FM, le spécialiste du droit du travail et de la sécurité sociale et l’ancien ministre de l’emploi Hafedh Lamouri, a affirmé que les augmentations des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi que des pensions des retraités prévues par le projet de loi de finances 2026 contribueront à instaurer une paix sociale durable sur une période de trois ans.

S’agissant du taux de revalorisation, Hafedh Lamouri a précisé que celui-ci sera dévoilé dans le projet de loi lui-même, qui constituera le point de départ des négociations entre les syndicats et les travailleurs, notamment dans le secteur privé. « Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions », a-t-il expliqué.

« Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions ».

Le juriste a par ailleurs souligné que toutes les entreprises, publiques comme privées, sont tenues d’appliquer cette mesure, quelles que soient leurs capacités financières. « Même les institutions ayant déjà procédé à des augmentations l’année dernière sont dans l’obligation de s’y conformer », a-t-il insisté.

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STB : l’octroi de crédit pénalisé par la conjoncture

Le PNB de la Société Tunisienne de Banque (STB), réalisé au cours du troisième trimestre 2025, s’est élevé à 172,282 MDT. Soit en repli de 1,1 % en glissement annuel.

La marge d’intérêt de la STB a été lourdement affectée par la basse des taux et l’application de la nouvelle loi 2024-41 sur les crédits, accusant une baisse de 53,7 % pour s’établir à 33,478 MDT. Les commissions nettes ont montré une plus grande résilience, reculant de 2,7 % à 30,330 MDT. La performance provient de la gestion d’actifs, avec des revenus de 108,473 MDT, permettant de quasiment compenser tout le manque à gagner.

Jusqu’à fin septembre 2025, la STB affiche un PNB en hausse annuelle de 6,6 % à 522,675 MDT, grâce à des revenus du portefeuille-titres commercial et d’investissement record, à 319,245 MDT.

Les charges opératoires ont progressé de 2,7 %, totalisant 251,790 MDT. Ce niveau reste néanmoins inférieur à la moyenne sectorielle observée sur la même période. Le coefficient d’exploitation s’est amélioré, passant de 49,99 % en septembre 2024 à 48,17 cette année.

L’encours net des crédits s’est établi à 8 845,119 MDT, en baisse de 1 124,742 MDT sur une année glissante et montrant la politique prudente de la banque dans un contexte de forte hausse des risques.

En parallèle, les dépôts ont connu une hausse notable de 842,607 MDT. L’épargne continue d’attirer, avec des dépôts additionnels de 330,778 MDT par rapport à la même date en 2024.

Idem pour les dépôts à terme (+453,200 MDT), contre une petite évolution pour les dépôts à vue de 17,100 MDT. La dynamique globale devrait profiter au ratio de transformation de la banque, mais garder un coût de ressource élevé.

Après le bond des bénéfices au premier semestre et la résilience du PNB à trois mois de la fin de l’année, nous anticipons une amélioration du résultat net au titre de l’exercice 2025.

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Déjà 9 millions de visiteurs en Tunisie

Mohamed Mehdi Hlaoui, directeur général de l’Office national du tourisme tunisien (Ontt), a affirmé que quelque 9 millions de touristes ont visé la Tunisie, entre le 1er janvier et le 20 octobre 2025. Ce qui constitue une progression de 9,2 % par rapport à la même période de 2024.

Cette augmentation concerne essentiellement les touristes européens (près de 11 %), plus précisément les marchés français, polonais et britannique. Par contre, le marché allemand rencontre quelques difficultés.

Pour atteindre l’objectif de 11 millions de visiteurs, M. Hlaoui assure que l’office poursuit ses efforts, en mettant l’accent sur la qualité, la diversification de l’offre et le développement du tourisme culturel, écologique, sportif et de bien-être.

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Un vent d’optimisme : la hausse des importations signale un regain d’activité économique

L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) a estimé que la hausse des importations des produits d’équipement de 22,1 %, à fin septembre 2025 (+1,2 % en 2024) et des produits intermédiaires de 5,4 %, durant la même période (-4,4 % en 2024), peut être expliquée par « l’augmentation de besoin en intrants nécessaires à la production », ce qui constitue « un signal prometteur de l’amélioration de la croissance économique de la Tunisie ».

« L’évolution de ces intrants traduit bien un passage d’une logique d’autosuffisance à une logique d’interdépendance où les importations sont à la fois un atout stratégique et un levier pour dynamiser les exportations», selon dans une note publiée jeudi, par l’IACE sous l’intitulé « Importations : les dessous d’un trend contrasté ».

L’Institut a fait état, de l’amélioration des indicateurs du secteur minier, notant que «la CPG ambitionne de porter la production à 5 millions de tonnes d’ici la fin de l’année». « Une reprise durable de la production du phosphate introduirait un soulagement significatif au solde commercial et pourrait même pallier le manque à gagner dû à d’éventuelles baisses du prix de l’huile d’olive…, la croissance soutenue de ce secteur à grand potentiel ne peut être espérée sans résoudre les tensions sociales, les problèmes de transport de la marchandise et les retombées écologiques qui font ravage dans les régions».

En fait, l’IACE a souligné que l’économie tunisienne, portée par la hausse des importations de biens d’équipement et la reprise du secteur minier « semble retrouver un souffle productif, malgré une vulnérabilité persistante aux aléas de la demande mondiale ».

Toutefois, l’Institut a appelé à la prudence car cet optimisme demeure fragile, étant donné qu’ «il pourrait rapidement s’éclipser si les vents de la conjoncture favorable se retournaient et si les prérequis d’une reprise pérenne ne sont pas satisfaits ».

Partant, il a considéré qu’il est impératif « d’accorder au secteur agricole l’importance qui lui est due, et d’accélérer la transition énergétique », afin de «garantir une performance durable».

Pour rappel, le déficit de la balance commerciale s’est encore creusé pour atteindre 16,728 milliards de dinars, au cours des neuf premiers mois de l’année 2025, contre 13,497 milliards durant la même période de 2024».

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40 % des dépenses de santé payées par les citoyens

Les Tunisiens assument plus de 40 % du coût de leur couverture sanitaire, un niveau jugé préoccupant par le président de l’Association tunisienne de médecine générale et de médecine de famille, Dr Habib Jerbi. S’exprimant à l’ouverture du congrès national de l’Association, organisé à Hammamet-Sud les 23 et 24 octobre, il a dénoncé une situation où les citoyens paient beaucoup, sans bénéficier pleinement des services de santé auxquels ils devraient avoir droit.

Malgré la part importante prise en charge par les ménages, de nombreux actes médicaux et prestations ne sont toujours pas couverts par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Selon le Dr Jerbi, cette défaillance prive une partie de la population de soins essentiels et accentue les inégalités d’accès à la santé. Il appelle à un renforcement des moyens financiers des caisses collectives afin que tous les Tunisiens puissent bénéficier des mêmes services médicaux, avec un niveau de qualité équitable.

Le président de l’Association a également évoqué un autre thème central du congrès : la rationalisation de la prescription et de la consommation des médicaments, conformément aux orientations du ministère de la Santé formulées le mois précédent. Il a insisté sur la nécessité pour les médecins de limiter leurs prescriptions aux médicaments indispensables et de sensibiliser les patients à éviter l’achat d’antibiotiques sans ordonnance.

Enfin, le Dr Jerbi a encouragé la préférence pour les médicaments fabriqués localement, estimant qu’il s’agit d’un levier à la fois économique et sanitaire pour la Tunisie. Selon lui, promouvoir la production nationale permettrait de réduire la dépendance aux importations tout en soutenant l’industrie pharmaceutique du pays.

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Déficit commercial : l’IACE pointe des déséquilibres persistants

Selon la dernière étude de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), intitulée « Importations : les dessous d’un trend contrasté », le déficit commercial de la Tunisie continue de creuser un fossé inquiétant. Sur les neuf premiers mois de 2025, celui-ci s’élève à 16,728 milliards de dinars, soit une augmentation de près de 3,2 milliards par rapport à la même période en 2024, d’après les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS).

L’IACE met en évidence un phénomène double : une reprise soutenue des importations (+5,4 %) et une quasi-stagnation des exportations (+0,03 %), signe d’un déséquilibre structurel persistant dans l’économie nationale.

L’étude souligne que si la demande en produits alimentaires et énergétiques ralentit, les importations de biens intermédiaires et d’équipements industriels s’accélèrent. Cette tendance reflète un renouveau de la production nationale, mais dans un contexte encore fragile.

Le secteur agricole, par exemple, a permis un répit temporaire grâce à des récoltes abondantes et à la baisse des prix mondiaux, contribuant à un excédent alimentaire de 620 millions de dinars en septembre 2025. Les importations de céréales ont chuté de 3,5 %, et la collecte a atteint 11,78 millions de quintaux, un niveau record favorisé par des conditions climatiques favorables.

Dans le même temps, le secteur énergétique reste un point noir. La production de pétrole est tombée de 77 000 à 27 000 barils par jour depuis 2010, et celle du gaz a diminué de 9 %. La baisse des cours mondiaux du Brent (-15 %) et la dépréciation du dollar ont limité l’impact sur la facture énergétique, mais ces éléments conjoncturels ne suffisent pas à compenser la faiblesse structurelle.

L’espoir vient des biens de production

L’IACE souligne que les importations de produits intermédiaires ont progressé de 5,4 %, et celles de produits d’équipement de 22,1 %, reflétant un regain industriel tangible. Le secteur manufacturier, moteur des échanges (79 % des exportations, 71 % des importations), enregistre une reprise dans le textile, l’habillement et le cuir (+3,5 %) et dans les industries mécaniques et électriques (+15 %).

Le secteur minier suit également cette tendance : les importations de produits miniers et phosphatés ont bondi de 22,6 %, tandis que les exportations augmentent de 8 %. La production a atteint 1,8 million de tonnes au premier semestre, en hausse de 55 % par rapport à 2024, avec des ambitions de 5 millions de tonnes d’ici la fin de l’année, selon la Compagnie des Phosphates de Gafsa.

Des recommandations prudentes pour un redressement durable

L’étude de l’IACE met en garde contre un optimisme prématuré. La Tunisie reste vulnérable aux chocs externes, avec une concentration de partenaires commerciaux limitée et une spécialisation peu valorisée. Les experts recommandent de renforcer le secteur agricole, d’accélérer la transition énergétique et de diversifier les partenariats, tout en favorisant une montée en gamme dans les filières industrielles pour stabiliser durablement la balance commerciale.

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Nafaâ Laribi appelle à la défense des droits et à la transparence judiciaire pour Abir Moussi

Lors d’une conférence de presse, le 22 octobre 2025, le comité de défense de Maître Abir Moussi, soutenant qu’elle est détenue arbitrairement depuis octobre 2023, a exposé les graves irrégularités entourant sa détention. De même qu’il est revenu sur sa comparution prévue le 24 octobre 2025 devant le tribunal de première instance de Tunis.

Le post de Nafaâ Latibi, membre du comité de défense d’Abir Moussi, évoque plus de 30 avocats qui ont déposé des recours contre des décisions ministérielles. Lesquelles, dixit l’intéressé, violent la Constitution et mènent à des promotions judiciaires illégales qui remettent en cause l’indépendance de la justice.

Dans ce contexte, le comité de défense dénonce la nullité du procès à venir du fait de la composition illégale de la chambre pénale. De même qu’il annonce sa demande officielle au Parlement pour qu’une séance plénière soit convoquée. Et ce, afin de dénoncer les violations du système judiciaire, fragilisant la légitimité républicaine.

Ainsi, les défenseurs rappellent que la détention de la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, est illégale, sans mandat valable, ni jugement exécutoire. Ce qui constitue une infraction grave reconnue par un groupe de travail de l’ONU appelant à sa libération immédiate.

Ils réclament donc la publicité totale de l’audience, l’accès libre au tribunal pour la société civile; ainsi que la retransmission du procès à la télévision nationale.

Enfin, ils insistent sur l’importance d’assurer la sécurité et des conditions de transport adaptées à son état de santé fragile pendant ses déplacements judiciaires. Tout en impliquant la responsabilité directe des autorités pénitentiaires.

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Affaire du Groupe chimique : le procès en référé renvoyé au 13 novembre

Le tribunal de première instance de Gabès a décidé, jeudi, de reporter au 13 novembre prochain l’examen du recours en référé visant à suspendre l’activité de production du Groupe chimique tunisien (GCT) dans la région.

Selon Me Mounir Addouni, président de la section régionale de l’Ordre des avocats, ce report a été prononcé à la demande des avocats. Lesquels ont sollicité un délai supplémentaire pour la préparation de leurs plaidoiries. En effet, le 17 octobre, une plainte en référé avait été déposée pour réclamer la suspension immédiate des activités des unités polluantes du GCT à Gabès. Cette action en justice s’inscrit dans un contexte de forte mobilisation sociale, marquée par des manifestations devant le siège du gouvernorat appelant à l’arrêt définitif des activités de l’entreprise.

En outre, Me Addouni a indiqué que six personnes placées en garde à vue pour leur participation aux mouvements de protestation à Gabès ont comparu mercredi 22 octobre devant la chambre correctionnelle. Deux d’entre elles ont été condamnées à une amende de 500 dinars chacune. Tandis que l’audience concernant les quatre autres a été reportée au 3 décembre. Ces dernières comparaîtront en état de liberté.

Par ailleurs, quatre autres personnes, dont trois mineurs, ont été présentées devant le juge d’instruction et ont été maintenues en liberté. Trois individus supplémentaires doivent comparaître mercredi prochain devant la chambre correctionnelle pour participation à un rassemblement sur la voie publique jugé susceptible de troubler l’ordre public.

Toujours dans l’affaire du GCT, d’autres personnes, actuellement en garde à vue ou en comparution immédiate, devraient prochainement être présentées devant le parquet, a précisé Me Addouni.

Avec TAP

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Phosphate Tunisie – Maroc : comparaison n’est pas raison!

La production de phosphate constitue une ressource économique importante pour la Tunisie comme pour le Maroc. Et ce, bien que les approches relatives à la gestion environnementale présentent des différences notables.

Par exemple, au Maroc, les autorités ont cessé les rejets en mer depuis 2009. Illustrant ainsi un suivi rigoureux des effluents industriels liés à cette production. En Tunisie, les rejets de phosphogypse dans le Golfe de Gabès se poursuivent, avec un volume estimé à environ 13 000 tonnes par jour. Ce qui soulève des enjeux importants pour l’écosystème marin et la biodiversité.

Concernant la pollution de l’air, les installations marocaines disposent de dispositifs avancés de filtration et de monitoring. Ce qui permet de limiter l’impact atmosphérique; même si la pollution demeure un sujet à surveiller autour des sites de production. En Tunisie, notamment dans les régions de Gabès et Gafsa, des phénomènes tels que les pluies acides sont observés. Ce qui met en lumière la nécessité de renforcer les infrastructures pour mieux maîtriser la qualité de l’air et préserver la santé des populations environnantes.

Pour la gestion des déchets solides, au Maroc une surveillance régulière contribue à éviter leur accumulation excessive près des zones industrielles. En Tunisie, des initiatives de gestion des déchets pourraient permettre de mieux encadrer le stockage et le traitement des déchets. Et ce, afin de réduire les risques environnementaux et sanitaires.

La surveillance des nappes phréatiques est activement menée au Maroc pour limiter la contamination industrielle. En Tunisie, des cas de pollution des eaux souterraines autour de Gafsa indiquent l’importance d’accroître les mécanismes de contrôle pour protéger les ressources en eau potable et soutenir l’agriculture locale.

Globalement, le secteur phosphatier marocain a bénéficié d’investissements significatifs pour moderniser ses infrastructures et renforcer les contrôles environnementaux. La Tunisie, quant à elle, poursuit ses efforts pour adapter son modèle de gestion. De même qu’elle souhaite encourager davantage d’innovations technologiques et de régulations adaptées. Ce qui permettra d’allier développement économique et préservation environnementale.

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Terres rares : Bruxelles hausse le ton face à Pékin

La Commission européenne accueillera des représentants de la Chine à Bruxelles « dans les prochains jours ». Et ce, afin de trouver des « solutions urgentes » aux restrictions imposées par Pékin sur les exportations de terres rares.

Le commissaire européen au Commerce, Maros Šefčovič, a fait cette annonce lors d’une conférence de presse au Parlement européen. Et ce, après avoir discuté pendant deux heures avec son homologue chinois, Wang Wentao, de l’impact que cette mesure aura sur les entreprises européennes.

La Chine est le premier producteur mondial de terres rares, des matériaux essentiels aux secteurs de l’automobile, de l’énergie, de la défense et du numérique.

A cet égard, notons que l’Empire du Milieu a annoncé la mise en place de contrôles sur les exportations de technologies liées aux terres rares, au grand dam des États-Unis et de l’Europe.

L’Union européenne a déjà protesté publiquement contre les nouvelles restrictions. Tout en soulignant que de nombreuses entreprises européennes seront obligées d’arrêter leur production et que cela entraînera des problèmes économiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

D’ailleurs, lundi 20 octobre, le vice-président de la Commission, Stéphane Séjourné, a informé les dirigeants de filiales que l’UE prévoyait diverses initiatives. Avec notamment le recyclage des terres rares ou la création de centres communs d’achat et de stockage.

De son côté, le géant automobile Volkswagen met en garde contre des arrêts de production en raison de la perturbation des puces Nexperia. L’entreprise estime que des interruptions temporaires de production surviendraient. Citant à cet égard les restrictions à l’exportation imposées par la Chine sur les semi-conducteurs fabriqués par Nexperia. Cette mise à jour intervient peu de temps après que l’Association allemande de l’industrie automobile (VDA), le principal lobby de l’industrie automobile du pays, a déclaré que le conflit sino-néerlandais concernant Nexperia pourrait conduire à « d’importantes restrictions de production dans un avenir proche » si l’interruption de l’approvisionnement en puces ne peut pas être résolue rapidement.

Un porte-parole de Volkswagen a déclaré à CNBC par courrier électronique que même si Nexperia n’est pas un fournisseur direct de la société, certaines de ses pièces sont utilisées dans ses composants de véhicules, qui sont fournis par les fournisseurs directs de Volkswagen.

« Toutefois, compte tenu de l’évolution des circonstances, des effets à court terme sur la production ne peuvent être exclus », a-t-il ajouté.

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Dépister tôt, agir vite : la prévention du cancer du sein au cœur d’une campagne nationale engageante

Des affiches et des campagnes sur les routes, dans les centres commerciaux, à la radio et sur les réseaux sociaux. Elles incitent les femmes à adopter le geste de l’autopalpation, un acte simple de prévention du cancer du sein.

La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale (STOM) et Roche Tunisie s’associent pour accompagner, informer et encourager le dépistage du cancer du sein. A ce titre, des experts interviendront. De même que des témoignages sincères seront recueillis et une caravane itinérante passera notamment à Tunis et Testour, lors du Festival de la Grenade.

Pour leur part, Asma Messai, Directrice Générale par intérim de Roche Tunisie, et le Pr. Mehdi Balti, Président de la STOM, soulignent qu’il s’agit d’une priorité de santé publique. Elle a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des femmes tunisiennes et de réduire le poids de la maladie.

Dans ce contexte, cette initiative vise à transformer la prévention en un acte collectif permanent. Renforçant de ce fait l’accès au diagnostic précoce et à l’innovation médicale.

Au final, « Dépister tôt, agir vite » : c’est ce message simple mais vital qui se donne à entendre aujourd’hui. Et ce, pour que chaque femme retrouve le pouvoir de la parole et du geste préventif.

Avec communiqué

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La BADR, première banque publique algérienne à adopter l’ISO 20022

La Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR), une banque publique algérienne, vient de déployer la norme ISO 20022. Elle devient ainsi le premier établissement financier algérien à se conformer à la norme mondiale en matière de messagerie financière. Ce jalon marque une étape majeure dans le parcours de modernisation numérique et réglementaire de la BADR. Il a été réalisé en partenariat avec Eastnets, un leader mondial des solutions de messagerie financière, de conformité et de paiement.

Le lancement des opérations s’est déroulé le 17 octobre 2025, à la suite d’une phase de tests, d’essais d’acceptation des utilisateurs et d’implémentation menée conjointement par les équipes de la BADR et d’Eastnets. Ce succès s’inscrit dans la stratégie nationale algérienne de transformation numérique de son secteur financier public, qui vise à renforcer l’efficacité, la transparence et la sécurité de l’écosystème national des paiements.

Sous la direction de Mohand Bourai, directeur général de la BADR et président de l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers (ABEF), ce projet témoigne de l’engagement institutionnel de la BADR en faveur de l’innovation, de la conformité et de l’excellence opérationnelle au sein du secteur bancaire de l’Algérie.

 

 

Le projet a également bénéficié de la collaboration étroite de Amina Bensmaine, cheffe de division des opérations internationales à la BADR. Ainsi, sa coordination et son expertise ont joué un rôle déterminant dans la réussite de la migration vers la norme ISO 20022.

« Cet accomplissement reflète l’engagement continu de la BADR en faveur de l’innovation, de la conformité et de l’excellence opérationnelle », déclare Mohand Bourai, Directeur Général de la BADR. « En tant que banque publique algérienne, nous avons la responsabilité de diriger la modernisation du secteur bancaire national. Notre migration réussie vers la norme ISO 20022 renforce notre position en tant qu’acteur clé de la modernisation financière de l’Algérie et nous permet d’effectuer des transactions transfrontalières plus rapides, plus transparentes et plus efficaces pour nos clients. »

A cet égard, notons que la norme ISO 20022 est la norme internationale pour la messagerie financière. Elle permet des échanges de données plus riches, plus rapides et plus sûrs entre les établissements financiers.

En outre, dans le cadre de la migration globale des anciens messages MT vers le nouveau format MX, tous les établissements financiers connectés à SWIFT sont tenus d’adopter la norme ISO 20022 pour renforcer l’interopérabilité, la transparence et l’efficacité des systèmes de paiement.

PaymentSafe, la plateforme de paiement complète d’Eastnets, a fourni la base technique pour la migration de la BADR vers la norme ISO 20022.

Grâce à son architecture modulaire et flexible, la plateforme est conçue pour intégrer, au moyen de connecteurs dédiés, divers flux de paiement, y compris des systèmes locaux (ACH, RTGS), des réseaux internationaux tels que SWIFT et des plateformes régionales telles que Buna. Et ce, tout en offrant une interface fluide avec les systèmes centraux ou de back-office de la banque.

Ainsi, l’équipe d’Eastnets a travaillé en étroite collaboration avec la BADR, en utilisant le convertisseur ISO de PaymentSafe pour garantir un alignement total avec les normes internationales SWIFT et un processus de migration fluide.

Pour sa part, Raja Said, directeur du succès client chez Eastnets déclare : « Nous sommes fiers d’aider la BADR à franchir cette étape importante ». « Ce lancement opérationnel couronné de succès démontre la maturité technologique de la BADR et l’engagement commun des deux établissements à moderniser les paiements en Algérie et dans toute la région », poursuit-il.

Au final, cette collaboration entre la BADR, un établissement bancaire public en Algérie, et Eastnets, met en évidence la manière dont les partenariats stratégiques peuvent stimuler la transformation financière nationale et renforcer la position de l’Algérie dans l’écosystème bancaire international.

Avec communiqué

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ECLAIRAGE — Dette souveraine – Le retour aux fondamentaux … Un mal nécessaire devenu dépendance structurelle

L’endettement public est au cœur des débats économiques contemporains. Instrument de relance lorsqu’il finance l’investissement, il devient un fardeau lorsqu’il entretient les déséquilibres et la dépendance. Pour les ménages comme pour les entreprises, la dette excessive est un signal d’alerte ; pour les États, elle devient une question de souveraineté.

Dans le cas de la Tunisie, l’endettement est aujourd’hui moins un choix qu’une nécessité imposée par la faiblesse des recettes fiscales, la stagnation de la croissance et la pression sociale. Mais cette dette n’est pas neutre : elle est en grande partie contractée en devises étrangères. Ce qui change radicalement la donne.

La clé : la monnaie d’émission de la dette

Les économistes de tous bords, notamment en Tunisie, le rappellent : un pays ne risque véritablement une crise de dette souveraine que dans deux situations. Premièrement, si la dette est libellée dans une devise étrangère. Et deuxièmement, si l’État n’a pas la possibilité de la racheter via sa propre Banque centrale.

C’est précisément ce qui distingue les grandes puissances des pays émergents. Les États-Unis peuvent s’endetter sans craindre de défaut : leur dette est en dollars, et la Réserve fédérale peut, en dernier ressort, « monétiser » cette dette — c’est-à-dire la racheter en créant de la monnaie. Ce mécanisme, certes inflationniste quand les tensions sur les capacités de production sont exacerbées et surchauffe, reste une forme de souveraineté. Il garantit la liquidité de la dette publique et protège l’État contre la spéculation.

 

C’est précisément ce qui distingue les grandes puissances des pays émergents. Les États-Unis peuvent s’endetter sans craindre de défaut : leur dette est en dollars, et la Réserve fédérale peut, en dernier ressort, « monétiser » cette dette — c’est-à-dire la racheter en créant de la monnaie. Ce mécanisme, certes inflationniste quand les tensions sur les capacités de production sont exacerbées et surchauffe, reste une forme de souveraineté.

 

La Tunisie, piégée par sa dépendance extérieure

La Tunisie, comme beaucoup d’économies émergentes, ne dispose pas de ce privilège. Plus d’un tiers de sa dette extérieure est libellée en devises étrangères, principalement en euros et en dollars. Or, le dinar ne bénéficie pas d’un statut international : la Banque centrale de Tunisie ne peut créer ni dollars ni euros pour rembourser ses engagements.

Le pays doit donc gagner ces devises, à travers les exportations, le tourisme, les transferts des Tunisiens à l’étranger, ou encore de nouveaux emprunts. Cette mécanique, fragile par nature, rend la Tunisie vulnérable aux chocs externes, à la hausse des taux mondiaux et à la dépréciation du dinar.

 

Le pays doit donc gagner ces devises, à travers les exportations, le tourisme, les transferts des Tunisiens à l’étranger ou encore de nouveaux emprunts.

 

 

Dette tunisienne

 

Lorsque les remboursements s’accumulent, l’État se retrouve acculé : réduire les dépenses, geler les recrutements, retarder les paiements, ou emprunter encore. C’est le cercle vicieux de la dette improductive, celle qui finance le fonctionnement de l’État plutôt que son développement.

Le tabou de la monétisation

Certains économistes tunisiens plaident pour un recours contrôlé à la création monétaire afin de financer les investissements publics, à l’image de ce que pratiquent les pays développés, dont notamment le Japon. Mais la Banque centrale de Tunisie, arc-boutée sur son indépendance, reste réticente. Son mandat, inspiré du modèle européen, privilégie la stabilité des prix à la croissance et à l’emploi.

Ce cadre, pertinent dans un environnement d’inflation chronique, devient cependant restrictif lorsque l’économie stagne. La peur de « l’inflation par la planche à billets » a conduit à une forme d’austérité monétaire qui étouffe l’investissement public et prive l’État d’un levier de relance. Dans un pays où le chômage dépasse 15 % et où les infrastructures se dégradent, la question mérite d’être reposée.

 

La Tunisie, qui envisage de faire son grand retour sur le marché financier international en 2026, se trouve paradoxalement dans une situation inverse : bien qu’elle dispose de sa propre monnaie, une part importante de sa dette est libellée en devises étrangères.

 

La leçon grecque et la leçon tunisienne

L’exemple de la Grèce en 2010 a montré qu’un pays peut perdre sa souveraineté monétaire même au sein d’une union puissante. Athènes, intégrée à la zone euro, ne pouvait plus monétiser sa dette : la Banque centrale européenne (BCE) détenait le monopole de la création monétaire. Elle a donc dû se plier à une austérité dictée par les créanciers.

La Tunisie, qui envisage de faire son grand retour sur le marché financier international en 2026, se trouve paradoxalement dans une situation inverse : bien qu’elle dispose de sa propre monnaie, une part importante de sa dette est libellée en devises étrangères. Elle n’est donc pas pleinement souveraine dans la gestion de sa dette, puisqu’elle dépend de ressources extérieures pour en assurer le service. Dans les deux cas, le constat demeure identique : sans maîtrise ni de la monnaie ni de la dette, il ne peut y avoir de véritable souveraineté économique.

 

Repenser la dette : substituer la confiance interne à la dépendance externe

Revenir aux fondamentaux, pour la Tunisie, signifie rompre avec la logique d’endettement externe systématique. Il s’agit de renforcer la dette en dinars, d’élargir le marché obligataire local, de mobiliser l’épargne nationale et de regagner la confiance des investisseurs locaux.

Un État qui inspire confiance à ses citoyens n’a pas besoin de s’endetter à l’étranger pour se financer. Cela suppose plus de transparence, une meilleure gouvernance budgétaire et une politique économique lisible.

 

La dette n’est pas un mal en soi. Cependant elle devient une servitude lorsqu’elle se conjugue à la perte de maîtrise monétaire et à la dépendance extérieure.

 

À long terme, c’est cette souveraineté financière retrouvée qui permettra à la Tunisie de financer son développement sans se condamner à l’endettement perpétuel.

In fine, la dette n’est pas un mal en soi. Cependant elle devient une servitude lorsqu’elle se conjugue à la perte de maîtrise monétaire et à la dépendance extérieure. Le véritable « retour aux fondamentaux » pour la Tunisie ne réside pas dans la réduction comptable de la dette, mais dans la reconquête de son sens : financer la croissance et non la survie.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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