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« Le district 1 compte 308 entreprises exportatrices, soit 7,8 % de l’appareil national d’exportation » (PDG du CEPEX)

Le président directeur général du Centre de Promotion des Exportations, (CEPEX) Mourad Ben Hassine, a déclaré lors de la troisième conférence mensuelle de presse intitulée « les matinales de l’exportation régionale » consacrée au district « 1 » que ce district compte 308 entreprises exportatrices, équivalent à 7,8% de l’appareil national d’exportation.

Selon un communiqué publié, samedi 24 novembre, par le CEPEX, Ben Hassine a fait savoir que les recettes d’exportation de ce district (gouvernorats de Beja, Bizerte, Jendouba et le Kef) ont atteint 3,6 milliards de dinars à fin octobre 2024, et que la valeur des opportunités prometteuses d’exportation est estimée à 2,8 milliards de dinars, « ce qui reflète la possibilité de doubler les revenus si ces opportunités sont exploitées d’une manière optimale », a-t-il précisé.

Et d’ajouter »: « Bien que le premier district soit principalement une zone agricole, il repose bigrement sur l’exportation de chaussures de sécurité au travail, qui représentent environ 90 % de ses exportations ».

Il a souligné que ces rencontres régionales d’information , qui ont porté sur « la façon de développer le potentiel d’exportation et les capacités des entreprises tunisiennes dans les régions « , se tiennent dans le cadre de la consolidation de l’ouverture sur l’appareil d’exportation et le développement du climat des affaires dans les régions. Elles constituent une plateforme de communication et de discussion entre divers responsables et acteurs de la chaîne d’exportation, pour améliorer les capacités d’exportation des différents district, a-t-il affirmé.

Dans le même contexte, le PDG du CEPEX a déclaré que les destinations des exportations de ce district sont principalement la France et le Royaume-Uni, notant qu’il existe des opportunités prometteuses d’expansion vers d’autres marchés, tels que l’Allemagne, l’Italie et d’autres.

Il est à signaler que les entreprises exportatrices du district 1 devraient encore mieux exploiter et diversifier les avantages disponibles qu’offre l’exportation, notamment en facilitant leur participation aux événements promotionnels à l’étranger, en améliorant les services de transport des marchandises et en bénéficiant du réseau tunisien de 15 représentations commerciales réparties sur différents marchés mondiaux.

Il importe également de souligner la nécessité de mieux tirer profit des mécanismes d’assurance à l’exportation fournis par la Société tunisienne d’assurance du commerce extérieur (COTUNACE) .

Avec TAP

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Bizerte: 18 procès verbaux économiques et 6 procès verbaux sanitaires ont été rédigés à l’issue d’une campagne de contrôle économique dans la délégation de Joumine

Le directeur régional du commerce à Bizerte Sami Béjaoui a souligné, dimanche 24 novembre, qu’une campagne de contrôle a été menée dimanche pour lutter contre la spéculation dans la délégation de Joumine, englobant les différentes activités commerciales à Bezine, le marché hebdomadaire, les boulangeries et les commerces de vente en détail et en gros des produits alimentaires.

Cette campagne de contrôle, réalisée par la garde nationale à Mateur et les équipes de contrôle économique relevant de la direction régionale du commerce et de l’instance régionale de contrôle de la sécurité des produits alimentaires a débouché sur la rédaction de 18 procès verbaux économiques et 6 procès verbaux sanitaires avec une proposition de fermeture de la boulangerie pour des raisons sanitaires, outre la saisie de 54 de viandes blanches impropres à la consommation.

Avec TAP

 

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Le parcours du malade du cancer, thème de la 16ème journée de l’AMC

La 16ème journée de l’Association des Malades du Cancer (AMC) aura lieu le 30 Novembre prochain à Tunis sous le thème « Le parcours du patient : comment avancer avec espoir et dignité ».

Dans une déclaration à l’agence TAP, Raoudha Zarrouk, présidente de l’Association, a souligné que cette rencontre permettra aux malades atteints du cancer d’avoir des réponses à toutes leurs questions et préoccupations de la part de médecins spécialistes.

« Cette manifestation sera une occasion pour échanger et discuter des difficultés et obstacles rencontrés », a-t-elle ajouté.

Les problèmes de pénurie de médicaments, le manque d’équipements médicaux, l’insuffisance des ressources humaines, ainsi que la dégradation des infrastructures hospitalières figurent également à l’ordre du jour.

D’après la présidente de l’AMC, l’accent sera mis sur la recherche de solutions pour faciliter l’accès aux soins pour les patients des régions intérieures.

Avec TAP

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Journées de l’agroécologie et de la diète méditerranéenne

L’Association Tunisienne de Permaculture organise en collaboration avec les membres du Réseau Tunisien pour la Transition Agroécologique, les « Journées de l’agroécologie et de la diète méditerranéenne », qui se tiendront le 27 novembre à l’INAT et ensuite, les 29, 30 novembre et 1er décembre 2024 à la Cité des Sciences de Tunis.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme pour l’entrepreneuriat en agroécologie et les marchés territoriaux, en partenariat avec l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA).

Ces Journées comprendront un forum multidisciplinaire: des présentations scientifiques sur l’agroécologie, des tables rondes, un concours, une diffusion de film, et une exposition dédiée aux entrepreneurs en agroécologie, avec la participation d’invités d’honneur venus de la Méditerranée.

Ces journées seront une occasion d’échanger autour de divers thèmes liés à l’agroécologie et à la diète méditerranéenne avec la participation des institutions publiques et des partenaires invités. Il réunira également différents entrepreneurs en agroécologie, qui viendront présenter leurs produits et partager leurs expériences. Cet espace multidisciplinaire mettra en lumière les défis et opportunités liés à l’agroécologie.

Avec TAP

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Démarrage de la discussion en plénière de la LF 2025, lundi 25 novembre

Les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD) entameront, lundi 25 novembre 2024 dans une séance plénière commune, la discussion des dispositions du projet de loi de finances (PLF) de l’année 2025, a fait savoir l’Assemblée.

Lors d’une réunion tenue le 22 novembre, le bureau de l’ARP a décidé de soumettre les rapports des deux commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD concernant les dispositions du PLF 2025, au débat en plénière.

Le bureau de l’ARP a, également, approuvé le calendrier relatif à la 2e partie de la plénière commune des membres de l’ARP et du CNRD pour l’examen des dispositions du PLF 2025 comme suit :

-Lundi et mardi, 25 et 26 novembre (à partir de 10 heures): présentation des rapports des commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD sur le PLF 2025.

-Débat général sur le PLF 2025 pour les membres de l’ARP et du CNRD.

– Intervention de la ministre des Finances.

-Adoption des dispositions du PLF pour l’année 2025.

-Mardi après-midi, mercredi, jeudi et vendredi (26, 27, 28 et 29 novembre – à partir de 09h00) : reprise de la séance et vote des membres de l’ARP, à leur niveau, sur le PLF 2025, y compris les allocations allouées au titre de l’ensemble des « missions et missions spéciales » et les articles, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution, de la loi organique n° 2019-15 du 13 février 2019, relative à la loi organique du budget et de décret-loi n°1 de l’année 2024, daté du 13 septembre et relatif à l’organisation des relations entre ARP et le CNRD.

– Adoption de la loi de finances 2025, dans sa totalité, par les membres de l’ARP.

-Lundi, mardi et mercredi (2, 3 et 4 décembre 2024), à partir de 9h00 : Reprise de la séance plénière et vote des membres du CNRD sur le PLF 2025, déjà adopté par l’ARP, y compris les allocations allouées au titre de l’ensemble des « missions et missions spéciales » et les articles, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution, de la loi organique n° 2019-15 du 13 février 2019, relative à la loi organique du budget et de décret-loi n°1 de l’année 2024, daté du 13 septembre et relatif à l’organisation des relations entre ARP et le CNRD.

– Adoption de la Loi de Finances 2025, dans sa totalité, par les membres du CNRD.

D’après le document du Projet de loi de finances 2025, élaboré par le ministère des Finances, le PLF pour l’exercice 2025 table sur un déficit budgétaire de l’ordre de 9,8 milliards de dinars, étant donné que les charges budgétaires s’élèveraient à 59,828 milliards de dinars, alors que les ressources budgétaires se limiteraient à 50,028 milliards de dinars.

Ces ressources seront mobilisées, essentiellement (à hauteur de 90%), grâce aux recettes fiscales (45,249 milliards de dinars). Les recettes non fiscales (4,429 milliards de dinars) et les dons (0,35 milliard de dinars) ne représenteront respectivement que 8,8% et 0,7% de l’ensemble des ressources budgétaires.

Selon la même source, l’Etat prévoit de recourir, au cours de l’exercice 2025, à des emprunts internes, dont la valeur est estimée à 21,872 milliards de dinars, et à des crédits extérieurs s’élevant à 6,131 milliards de dinars.

Avec TAP

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Météorologie

Le ministre du Transport vient d’annoncer qu’un projet de loi visant à réglementer la diffusion de prévisions météorologiques non officielles sera prochainement présenté par l’Institut national de météorologie à l’ARP. C’est vrai que dans ce domaine, souffler le chaud et le froid au point de dire tout et son contraire est devenu un sport national. Mais bon, de là à en faire une loi, cela fait froid dans le dos. Il faut dire qu’il se passe tellement de choses incongrues chez nous qu’on finit par s’y habituer et qu’il n’y a pratiquement plus rien à ajouter. Sauf peut-être à en rajouter sur la pluie et le mauvais temps. La météo est capricieuse et il lui arrive rarement de tenir compte des vœux des hommes, même quand ces hommes et ces femmes siègent à l’ARP, haut lieu, comme tout un chacun le sait, des espoirs du peuple et des rêves des plus démunis.

Historiquement, il en a toujours été ainsi et tous les adages populaires à ce sujet tournent autour de l’inconstance, certains disent l’alternance, entre la pluie et le beau temps. L’ennui, c’est que les « actuels » tiennent de plus en plus les « autres » pour des comploteurs ou tout au moins des empêcheurs de tourner en rond. On les voit défendre l’indéfendable, mais ils se mettent, vite, aux abonnés absents quand il s’agit de trouver comment assurer les récoltes ou faire fructifier les richesses du sous-sol, en dépit du populisme qui gagne le monde.

Et c’est là que l’on voit bien pourquoi il est passablement incongru de se chamailler autour des problématiques lois de finances. Pour avoir de quoi payer, il faut encore pouvoir compter sur les recettes. L’actuel chef du gouvernement en sait quelque chose. On peut lui prêter toute la bonne ou mauvaise foi que l’on souhaite, il n’y aurait manifestement rien d’autre à faire que de frapper à la porte de la Banque centrale. On peut toujours s’y opposer, à tort ou à raison, mais la persistance du discours ambiant met toutes les institutions en proie au doutes, pour ce qui reste à perdre, il faut dire. La mode est à celui qui sera le plus fort dans le blocage de tout ce qui ressemble à du travail, et à des travailleurs désireux de gagner leur pitance à la sueur de leur front.

L’habitude a été prise de demander à l’Etat tout et son contraire. Et comme le plus bel Etat ne peut donner que ce qu’il a, en fait pas grand-chose par les temps qui courent. L’abondance de pluie va continuer à boucher les égouts et le manque de pluie à boucher les oreilles. On parle bien d’une « lutte contre la corruption et la spéculation », mais personne n’écoute les économistes qui disent que c’est la rareté qui crée la spéculation et son corthège funèbre, la corruption.

Mais qu’à cela ne tienne, on nous dit qu’on vient d’adopter une nouvelle approche pour lutter contre le phénomène. Il s’agit de privilégier le dialogue et la sensibilisation à la répression. Une nouvelle approche qui semble porter ses fruits. La preuve : plusieurs commerçants spéculateurs ont décidé de leur propre chef, selon un communiqué de la présidence de la République, de ne plus spéculer sur les denrées alimentaires et de baisser les prix de leurs marchandises. Il y a même un commerçant, selon le même communiqué, qui est allé spontanément dans l’arrièreboutique pour ramener les sacs et les caissons de denrées alimentaires cachés, les exposer de nouveau après avoir baissé leurs prix, le tout en scandant « Vive la Tunisie ». Toujours selon le communiqué, cela montre que les Tunisiens, quand ils ont confiance dans leurs dirigeants, retrouvent aisément leur élan de compassion et de solidarité.

Il y a longtemps, un ancien Premier ministre, H. Nouira pour ne pas le nommer, avait expliqué sa réussite en affirmant que « la pluie avait voté pour lui ». On en est toujours là. Signe des temps, Les dirigeants ne sont pas en reste, ils font la pluie et le… mauvais temps. C’est là la volonté des Tunisiens.

Le mot de la fin est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n 907 du 20 novembre au 4 décembre 2024 

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L’URT de Sfax appelle la direction de l’UGTT à avancer la date du congrès

Le secrétaire général adjoint de l’Union régionale du travail de Sfax, Mohamed Abbas, a indiqué que la région de Sfax, à l’instar de plusieurs autres régions et secteurs, appelle la direction de la centrale syndicale à faire avancer la date du congrès.

Dans une déclaration aux médias en marge d’une conférence organisée, samedi 23 novembre, par l’Union régionale du travail de Sfax en soutien à la résistance au Liban et en Palestine, Abbes a estimé que « l’organisation des travailleurs connaît actuellement une crise qui a été exacerbée après le Conseil national de l’UGTT tenu les 5, 6 et 7 septembre à Hammamet, notamment après la suspension de ses travaux et le retrait massif des bases syndicales qui ont exigé l’avancement du congrès. Cependant, le président du conseil national, Noureddine Taboubi, a poursuivi les travaux du conseil national après sa suspension, et le vote du règlement intérieur, en particulier le paragraphe 12, après sa suspension ».

Il a souligné que « le paragraphe 12 stipule soit l’avancement du congrès, soit l’organisation d’un congrès extraordinaire, soit le maintien du statu quo, considérant que la situation est devenue insoutenable au sein du syndicat en l’absence de négociation, et que les accords avec le gouvernement n’ont pas été mis en œuvre, en plus des restrictions au travail syndical, du harcèlement des syndicalistes, des restrictions aux licences syndicales, et du blocage du dialogue ».

Avec TAP

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Tunisie: L’indicateur ODD lié à l’eau et à l’assainissement reste inchangé depuis 2017, à 80,4% (ONAGRI)

« En Tunisie, l’indicateur ODD (Objectif de Développement Durable lié à l’eau et à l’assainissement) 6.5.2 a atteint 80,4%, il n’a pas changé depuis 2017 », d’après le bulletion « Onagri Vigilance », publié par l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri), pour le mois de novembre courant.

L’ODD6 se décline en 8 cibles spécifiques et comporte 11 indicateurs. La Cible 6.5 de cet objectif est la suivante : « D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris par la coopération transfrontière, le cas échéant ».

L’indicateur 6.5.2 examine la superficie d’un pays au sein de bassins transfrontaliers (systèmes fluviaux, lacustres et aquifères partagés par 2 ou plusieurs pays) et évalue dans quelle mesure cette superficie est couverte par des accords de coopération opérationnelle.

Selon un rapport sur l’état d’avancement mondial de de la coopération transfrontalière et les besoins d’accélération

pour atteindre la cible 6.5 d’ici 2030, publié en 2024 par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEEONU), et l’UNESCO, la moyenne mondiale de la valeur de l’indicateur ODD 6.5.2 est de 59 %. Cela signifie qu’une partie importante de la superficie des bassins transfrontières reste non couverte par des accords de coopération.

Pour les 117 pays où cet indicateur peut être calculé, en moyenne, un pays a 59 % de sa superficie de bassin transfrontière couverte par des accords opérationnels dans le domaine de l’eau. Ce chiffre n’a pas changé de manière significative depuis 2017 et 2020.

Pour rappel, en Tunisie, les barrages sont remplis à 20,4%, au 22 novembre 2024. Ce taux est estimé à 15,8% pour le barrage de Sidi Salem (Béja) et à 26,1% pour le barrage de Sidi el-Barrak (Béja), qui constituent les deux plus importants barrages en Tunisie, selon les statistiques de l’ONAGRI.

Avec TAP

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Consultations gratuites en psychiatrie au profit des patients de Tataouine

Plus de 30 patients de la région de Tataouine ont bénéficié, vendredi 22 novembre, de consultations gratuites en psychiatrie assurées par des spécialistes dans le cadre d’une action organisée par la direction régionale de la santé de Tataouine, en partenariat avec celle de Sfax et le service de psychiatrie de l’hôpital universitaire Hédi Chaker.

Selon un communiqué du ministère de la Santé, cette initiative vise à rapprocher les services de santé des citoyens et à réduire les délais d’attente.

A noter qu’un calendrier de consultations psychiatriques mensuelles a été annoncé à cette occasion.

Avec TAP

 

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Obésité en Tunisie: l’appel des nutritionnistes pour la prévention

Des spécialistes en nutrition ont souligné, samedi 23 novembre, l’urgence de mettre en œuvre des programmes de prévention durables pour lutter contre l’obésité, en particulier chez les enfants.

Selon un communiqué publié par le ministère de la santé, les spécialistes ont recommandé le renforcement de la sensibilisation à l’importance d’une alimentation saine à travers la mise en place de stratégies de communication efficaces visant à améliorer la prévention et ce, lors d’une journée de sensibilisation organisée par l’Institut national, Zouhair Kallel, de nutrition et des technologies alimentaires à Tunis à l’occasion de la Journée mondiale du diabète.

Lors de cette manifestation, des consultations gratuites ont été organisées pour dépister le diabète, l’obésité et l’hypertension artérielle outre la tenue de conférences sur la nutrition adaptée aux diabétiques.

Avec TAP

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Tunisie : un CMR sur les biens confisqués

Kamel Maddouri, chef du gouvernement, a présidé, samedi 23 nombre, un conseil ministériel restreint (CMR) qui a été consacré au suivi de la gestion des biens et propriétés confisqués ou devant être rétrocédés par l’État.

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement publié à l’issue de ce CMR, ce dernier a recommandé de dresser un « inventaire complet et précis » de tous les biens confisqués et de les classer en vue de les céder ou de les valoriser pour consolider les ressources de l’État.

Il a également appelé à l’élaboration d’un projet de texte législatif unifié régissant le régime de confiscation et de rétrocession des biens de manière à combler le vide juridique et à surmonter les problèmes qui entravent l’exploitation et la gestion optimale des biens confisqués.

Coordination…

Le conseil a recommandé de raffermir la coordination et l’intégration entre tous les acteurs impliqués dans le processus de confiscation et de recouvrement afin de réaliser des revenus supplémentaires pour l’État et de contribuer à la dynamisation du circuit économique.

Les participants à cette réunion ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le rendement des biens immobiliers et des sociétés confisqués dont le rendement économique est significatif en raison de la nature de l’activité et de l’importance de leurs résultats.

Améliorer les méthodes et les mécanismes de cession…

A ce titre, ils ont recommandé d’améliorer les méthodes et les mécanismes de cession au niveau de la rentabilité et de la gestion, afin de garantir le droit de l’État à les récupérer ou à les céder ultérieurement.

Au début de la réunion, le chef du gouvernement a évoqué la vision du président de la République visant à identifier « un traitement radical et efficace » à la gestion des biens immobiliers et mobiliers et des propriétés confisqués.

Une vision, a-t-il ajouté, qui tend à garantir une meilleure conservation et exploitation de ces biens et à faciliter la publication des décisions de confiscation s’y rapportant.

Nécessité d’une base de données répertoriées

Pour atteindre ces objectifs, a poursuivi le chef du gouvernement, il est impératif de mettre en place une base de données répertoriée, actualisée et intégrale des biens confisqués afin de prendre des décisions appropriées qui répondent au mieux au souci d’efficacité, d’efficience, de bonne utilisation.

Il a également souligné l’importance de concrétiser la vision du président de la République visant à amorcer une « révolution législative » à travers une révision complète du cadre juridique et de garantir les conditions d’un traitement efficace, effectif et pertinent des fonds, biens immobiliers et mobilier confisqués.

Lors de cette réunion, la ministre des Finances a fait un exposé des différents aspects juridiques et institutionnels liés à la confiscation, passant en revue les résultats obtenus ainsi que les difficultés rencontrées.

Sept ministres autour de la table

Elle a, par ailleurs, saisi l’occasion pour avancer les recommandations et propositions formulées sur la base des expériences accumulées par les commissions et organismes publics impliqués dans ce domaine.

Y ont été présents, les ministres de la Justice, de la Santé, des Finances, de l’Agriculture, de Transport, des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et du Tourisme.

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Le 30e Prix Abou el Kacem Chebbi attribué au Libanais Charbel Dagher

L’écrivain libanais Charbel Dagher est le lauréat de la 30ème édition du Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe pour un recueil de poésie. Quant à l’écrivain et penseur tunisien Abdel Majid Sharfi a remporté le prix d’honneur décerné à une personnalité du secteur culturel.

La cérémonie de remise du Prix Abou el Kacem Chebbi a été organisée samedi 23 novembre à Tozeur, ville natale d’Abou el Kacem Chebbi, par la Banque de Tunisie (BT) à l’occasion de la commémoration du 90ème anniversaire de la disparition du grand poète et en hommage à son œuvre universelle.

A noter au passage que le prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe est doté de 25 mille dinars attribués au lauréat.

Charbel Dagher a été primé pour un recueil de poésie qui s’intitule « Yaghtassilo annathrou fi nahrehe » (littéralement: La prose baigne dans sa rivière), paru aux éditions Khotot w Thelal, en Jordanie (254 pages, 2024).

Le jury présidé par le poète Moncef Louhaibi a décerné son prix pour une « poésie en prose qui se distingue par la modernité de sa structure poétique et cognitive et l’esthétique de son style narratif qui verse dans tous les genres littéraires ».

Abdelmajid Charfi fut à l’honneur lui aussi « pour l’ensemble de son œuvre et en reconnaissance de son projet intellectuel moderniste, à portée arabo-islamique et universelle », a annoncé le président du jury.

Le Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe est dédié à l’œuvre prolifique d’Abou El Kacem Chebbi (24 février 1909 – 9 octobre 1934) qui ne cesse de nourrir la mémoire des peuples aspirant à la liberté. Outre la poésie, les écrits de littéraires de Chebbi en prose sont également aussi importants.

Le « poète des lumières », comme on le surnomme, a écrit une centaine de poèmes sur divers thèmes qui se rapportent notamment à la vie, la mort, la liberté, la révolte, la mélancolie et l’exil. La poésie de ce grand poète arabophone des temps modernes est traduite dans plusieurs langues, enseignée dans les universités et adaptée dans des œuvres musicales.

Avec TAP

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L’ombre des trumponomics pèse sur l’économie mondiale

La réélection de Donald Trump le 6 novembre 2024 comme 47ème président des Etats-Unis a secoué tous les acteurs de l’économie mondiale. Son climato-scepticisme, ses orientations mercantilistes et ses décisions imprévisibles risquent de mettre en échec les efforts de plusieurs décennies de coordination internationale, notamment dans le domaine du commerce international et la lutte contre le changement climatique.

Retrait des accords sur le climat et risque de déclenchement d’un effet domino

La promesse électorale du candidat républicain de se retirer de l’accord de Paris sur le climat de 2015 est prise au sérieux par la communauté internationale. Son retrait de cet accord lors de son premier mandat alimente beaucoup de doute sur la réussite des négociations autour de la responsabilité du financement du climat durant la COP29. Bien que les Etats-Unis soient actuellement le deuxième pays pollueur au niveau mondial après la Chine, une étude du World Resource Institute montre que, cumulativement, les Etats-Unis sont la plus grande source d’émission de gaz à effet de serre depuis 1850. Le désengagement du premier responsable de la dégradation de la planète de l’effort collectif pour soutenir financièrement les économies les plus vulnérables peut encourager d’autres pays à se retirer à leur tour, notamment l’Argentine et la Russie.

Protectionnisme et risque de prolifération des guerres commerciales

Pour Donald Trump, les droits de douane ou ce qu’il qualifie aussi de « Beautiful Tarif » est l’ingrédient magique pour booster la croissance et l’emploi aux Etats-Unis. Il envisage de renforcer les mesures qu’il a déjà mises en place durant son premier mandat, en imposant un droit de douane universel de 10 à 20% touchant tous les pays et un droit de douane de 60% vis-à-vis des importations chinoises. Il prévoit aussi d’infliger une taxe de 100% aux pays envisageant d’abandonner le dollar dans leurs transactions internationales. Une étude récente du CEPII publiée en 2024 montre que les représailles des pays partenaires et la multiplication des guerres commerciales engendreront une contraction du PIB mondial et du volume du commerce international respectivement de 0,5% et de 3,3%. Le monde s’inquiète. Plusieurs voix s’élèvent pour dire que face à Trump, « l’Europe doit se réveiller » et « la Chine doit riposter », mais la grande crainte, c’est que « quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui en souffre ».

Par Lamia Jaidane-Mazigh

Cet article est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n° 907 du 20 septembre au 4 décembre 2024 

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Lutte contre la violence : installation de caméras de surveillance autour des écoles

 

Le colonel Imed Memacha, porte-parole de la police nationale, a annoncé des mesures concrètes pour renforcer la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants. C’était lors d’une conférence de presse.

Pour ce faire, le ministère de l’Intérieur a investi dans de nouveaux équipements et véhicules afin de mener à bien cette mission, affirme M. Memacha.

Il a toutefois souligné l’importance d’une coordination interministérielle pour garantir l’efficacité des efforts déployés.

Il a également précisé que le ministère concentre ses actions sur la détection précoce de comportements violents ou suspects, avec une intervention rapide en cas de besoin.

Une des mesures annoncées consiste en l’installation de caméras de surveillance près des établissements scolaires, notamment aux principaux carrefours.

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Météo : légère hausse des températures ce 24 novembre

L’Institut national de la météorologie (INM) prévoit, pour dimanche 24 novembre 2024, un temps nuageux sur a plupart des régions, puis des passages plus abondants accompagnés de pluies dans la soirée, notamment sur les côtes est du pays.

Le vent soufflera relativement fort sur les côtes et mais faible à modéré sur les régions intérieures.

La mer sera peu agitée à progressivement très agitée.

Quant aux températures, elles seront en légère hausse par rapport à celles enregistrées samedi, et seront comprises entre 19 et 23 degrés.

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Les flux de capitaux vers les marchés émergents vont-ils s’accélérer ?

Malgré la volatilité persistante, les flux de capitaux vers les marchés émergents (ME) était favorable. Cette évolution s’explique par le cycle d’assouplissement monétaire mondial mené par la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que par les mesures de relance massives annoncées par Pékin en septembre. Il est important de noter que ces conditions favorables sont apparues après plusieurs trimestres d’un environnement plus difficile suite au resserrement monétaire agressif qui a eu lieu dans les principales économies avancées en 2022.

Le contexte macro-économique mondial plus positif pousse les capitaux vers les marchés émergents. Selon l’Institute of International Finance (IIF), les entrées de portefeuilles non-résidents vers les marchés émergents, qui représentent les allocations des investisseurs étrangers aux actifs publics locaux, ont connu un changement significatif, passant d’un territoire négatif à un territoire positif fin 2023. Ces entrées ont conduit à une reprise qui se reflète dans les rendements robustes des différentes classes d’actifs des marchés émergents depuis leur point bas en octobre 2023, avec notamment des gains de 20,2 % pour les actions (MSCI EM) et de 19,6 % pour les obligations (JP Morgan EMBI Global).

 

Entrées de portefeuille des non-résidents vers les marchés émergents (moyenne sur 6 mois, milliards USD, 2017-2024)

Sources: Haver, IIF, QNB analysis

Selon nous, les flux de capitaux vers les marchés émergents pourraient encore s’accélérer, malgré les chocs potentiels liés aux conflits commerciaux et à l’utilisation de la politique économique comme arme. Trois facteurs principaux soutiennent les perspectives d’augmentation des flux de capitaux vers les marchés émergents :l’assouplissement continu des politiques des principales banques centrales, l’évolution positive des principaux moteurs de croissance en provenance de Chine et l’amélioration globale des déséquilibres macroéconomiques des marchés émergents, ainsi que la crédibilité de leur politique..

Premièrement, les changements de taux d’intérêt dans les économies avancées devraient favoriser les investissements dans les marchés émergents, car le cycle d’assouplissement des principales banques centrales s’intensifie au cours des prochains trimestres, malgré les inquiétudes liées au populisme budgétaire. En fait, la Fed américaine devrait réduire ses taux directeurs de 75 points de base (pb) l’année prochaine, tandis que la BCE devrait réduire ses taux de 100 pb au cours de la même période. Traditionnellement, les taux d’intérêt sont un moteur majeur des flux de capitaux, les investisseurs cherchant à allouer leurs ressources à des actifs offrant des rendements élevés ajustés au risque. Par conséquent, une réduction des rendements nominaux de référence aux États-Unis et en Europe incite les investisseurs à être plus enclins à allouer à des investissements plus risqués, tels que les actifs des marchés émergents.

 

Pondération des pays de l’indice MSCI EM (% du total, septembre2024)

Sources: Bloomberg, MSCI, QNB analysis

Deuxièmement, la décision des autorités économiques chinoises de prendre des mesures plus globales pour soutenir la croissance et les marchés d’actifs locaux devrait continuer à favoriser les flux de capitaux vers les marchés émergents au cours des prochains trimestres. Cela est essentiel pour stimuler davantage les flux de capitaux vers les marchés émergents, car la Chine est de loin le pays le plus important des principaux indices émergents, tels que le MSCI EM. Après une relance massive englobant des mesures budgétaires, monétaires et réglementaires, le gouvernement chinois a fourni des indications supplémentaires indiquant qu’il est prêt à déployer davantage de mesures si cela s’avère nécessaire pour la croissance et la stabilité financière. Cela devrait raviver l’ambition des investisseurs chinois nationaux et attirer les investisseurs étrangers sous-exposés aux marchés d’actions et de titres à revenu fixe chinois

Troisièmement, les fondamentaux macroéconomiques sont actuellement plus solides dans la plupart des pays émergents. Plusieurs économies avancées ont accumulé de graves déséquilibres en raison de mesures de relance excessives suite à la pandémie et au conflit russo-ukrainien, ce qui a entraîné des problèmes tels qu’une dette publique élevée et une inflation instable. En revanche, la plupart des pays émergents ont fait preuve de prudence dans la gestion de leur marge de manœuvre budgétaire, afin d’éviter une accumulation excessive de dettes ou une vulnérabilité extérieure accrue. En conséquence, plusieurs pays émergents ont gagné en crédibilité politique, ce qui accroît l’attrait de leurs marchés.

 

Globalement, après une période de faibles entrées de capitaux dans les marchés émergents, les perspectives macroéconomiques mondiales plus positives devraient soutenir une accélération des flux. Cette évolution devrait être alimentée par l’assouplissement continu des politiques de la Fed et de la BCE, par une croissance plus forte en Chine et par des conditions intérieures plus robustes dans la plupart des principaux marchés émergents.

D’après analyse QNB

 

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Ouverture des 25èmes Journées Théâtrales de Carthage avec pour slogan « le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie »

La 25ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) a été ouverte, samedi 23 novembre, au cours d’une cérémonie officielle organisée, au Théâtre municipal de Tunis, précédée par une prestation au piano, devant le théâtre, sur l’avenue Bourguiba au cœur de la Capitale.

A l’issue de la cérémonie officielle, la Cité de la culture a abrité le spectacle d’ouverture, « Star Returning » de Lemi Ponifasio, présenté à la grande salle du Théâtre de l’opéra de Tunis.

La soirée inaugurale a été marquée par la présence de la ministre des Affaires Culturelles Amina Srarfi et d’un certain nombre de diplomates et d’invités dont des artistes arabes, africains et d’ailleurs.

Organisé sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, le festival des JTC est un rendez-vous annuel d’envergure arabe et africaine, ouvert sur le théâtre dans le reste du monde.

L’actrice Saoussen Maalej était la maîtresse de la cérémonie d’ouverture démarrée par l’interprétation de l’hymne national tunisien.

Le metteur en scène Ghazi Zoghbani est le concepteur de la scénographie du spectacle inaugural, riche en couleurs et porteuse d’un message d’espoir et de paix dans le monde.

Le directeur des JTC, l’homme de théâtre Mohamed Mounir Argui, a déclaré ouverte cette édition 2024 tout en soulignant la ferme position du festival en faveur des causes justes. Il a notamment évoqué une édition spéciale pour ce rendez-vous théâtral arabe et africain ouvert sur le théâtre dans le monde entier.

Il a également exprimé sa solidarité avec les délégations étrangères qui n’ont pas pu participer au festival en raison de difficultés en lien avec le visa tout en rappelant la vocation des JTC qui offrent une occasion unique pour célébrer l’art et la culture.

Les questions humanitaires sont au cœur de cette édition ayant pour slogan « Le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie ». La guerre dans les Territoires palestiniens occupés et notamment dans la Bande gaza ainsi qu’au Liban sud sont au cœur de la programmation. Dans ce contexte, la soirée a été marquée par une prestation de l’artiste guitariste et compositeur palestinien Shadi Zaqtan.

Une chorégraphie a été interprétée par des enfants appartenant au cirque Paparouni en hommage aux « enfants du monde » notamment ceux vivant dans des conditions de guerre.

Certaines figures du théâtre et de la télévision en Tunisie étaient à l’honneur dont Amel Baccouche, Wajiha Jendoubi, Mokdad Salhi, Yahya Al Faydi, Fatma Bahri, et Mounir Ben Youssef.

Un hommage posthume a été également rendu à Abdelmajid Jemâa, Mourad Karrout, Saadi Zidani, Abdelhak Khamir, Abdel Aziz BelGaied Hassine, Mahjouba Ben Saad et Mohamed Mourali ainsi que l’artiste engagé Yasser Al-Jaradi, récemment décédé, pour lequel a chanté l’artiste Raoudha Abdallah.

La soirée s’est poursuivie avec le spectacle d’ouverture, « Star Returning » du metteur en scène Lemi Ponifasio. Cette œuvre profonde et visionnaire de l’artiste de théâtre polynésien Lemi Ponifasio, a été créée en collaboration avec le peuple Yi de la région de Daliangshan en Chine.

De longues files d’attentes étaient visibles depuis le hall central de la Cité de la culture jusqu’à l’entrée principale du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Prévu à 20h, le spectacle a finalement commencé vers 21h devant un public assez nombreux. Après son avant-première chinoise le 8 novembre courant, dans la ville de Xichang (Province de Sichuan), ce spectacle a fait sa première mondiale aux JTC.

Organisé du 23 au 30 novembre 2024, à Tunis, le festival des JTC présente une sélection de 125 spectacles issus de 32 pays arabes, africains et d’ailleurs. 12 spectacles sont dans la compétition officielle, exclusivement destinée aux structures théâtrales professionnelles, arabes et africaines.

Le théâtre tunisien est dans la course aux Tanits à travers « Danse Céleste » de Taher Aissa Ben Arbi et « Toxic paradise » de Sadok Trabelsi.

Le jury de la compétition officielle, présidé par l’auteur, poète et critique tunisien Mohamed El Ouni, réunit le griot, dramaturge et comédien burkinabé Hassan Kassi Kouyaté, le dramaturge et académicien irakien Khazaal Al Mejidi, la comédienne et autrice palestinienne Raeda Taha, la comédienne syrienne Hala Omrane et un universitaire tunisien, Yacine Ouni, en tant que rapporteur.

Le festival présente des spectacles hors compétition avec notamment des expressions théâtrales de la diaspora et des spectacles issus de divers pays dans la section Théâtre du monde. La Tunisie présente divers spectacles pour adultes et pour enfants et autres dédiés au théâtre d’intégration sociale et au théâtre de la liberté.

Le théâtre syrien, la cause palestinienne et la guerre contre la Bande de Gaza et le Liban sont au cœur de la programmation des JTC 2024 pour une semaine riche en spectacles et autres rendez-vous autour du théâtre arabe et africain.

Avec TAP

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Maher Belhadj : « Le PLF 2025 représente une lueur d’espoir, mais il reste perfectible »

Dans un contexte économique difficile marqué par l’héritage d’une décennie d’instabilité politique, de gestion défaillante et de crise sociale persistante, Maher Belhadj, expert en économie et finance, appelle à des réformes structurelles profondes pour sauver la Tunisie. Dans cet entretien, il expose les mesures nécessaires pour soutenir les PME, intégrer l’économie parallèle au circuit formel et garantir une stabilité durable. Il décrypte également les opportunités offertes par le projet de loi de finances 2025 et le statut amendé de la BCT, tout en plaidant pour une vision économique audacieuse et inclusive.

Quelles réformes économiques et sociales la Tunisie devrait-elle mettre en place pour favoriser la croissance des PME, intégrer l’économie parallèle à l’économie formelle et garantir une stabilité économique et sociale durable ?


La Tunisie aurait dû amorcer, voire accélérer, ses réformes économiques dès 2016, et même bien avant. Lorsque je parle de réformes économiques, je fais nécessairement référence aux impacts sociaux, car économie et social sont indissociables, surtout dans un environnement libéral. Négliger l’aspect social peut entraîner une instabilité qui nuit à la croissance économique. En outre, l’ignorance des droits sociaux pourrait nous conduire à des situations proches de l’esclavage et de l’appauvrissement. Sans exagérer, un tel manque de prise en compte des droits sociaux pourrait nous faire basculer dans une époque médiévale et entraîner des soulèvements révolutionnaires.

En l’absence de réformes efficaces, le pays n’aura jamais la stabilité nécessaire, tant sur le plan économique que social, pour attirer les investissements et mener les réformes indispensables à l’économie. Il est possible, à titre d’exemple, de faire en sorte que les négociations sociales avec l’UGTT se tiennent tous les trois ans au lieu de chaque année.

Examinons notre tissu économique, qui repose principalement sur les PME, qui représentent plus de 90% de notre économie. Un fait marquant devrait nous interpeller : de nombreuses entreprises, présentes sur le marché depuis 20, 30 ou même 40 ans, n’ont jamais connu un essor significatif, malgré leur longue expérience. La cause de cette stagnation réside dans l’absence de soutien de l’État, un soutien crucial qui n’a été accordé qu’à quelques groupes économiques influents. De plus, l’accord d’association avec l’Union européenne a eu un impact négatif, contribuant à la disparition de nombreuses PME. Ces entreprises n’ont pas prospéré, car elles se sont concentrées sur le marché local, sans chercher à s’étendre à l’international, notamment sur le marché africain, qui regroupe plus d’un milliard de consommateurs. De plus, l’environnement économique et l’écosystème n’ont pas facilité l’essor de ces PME. Parmi les obstacles majeurs, je souligne l’accès limité au financement, tant pour la création de projets que pour l’extension d’autres.

En tant que banquier, je peux affirmer que les charges financières imposées aux PME par les banques sont souvent similaires, voire identiques, ce qui suggère une entente tacite entre les établissements financiers. Cela nuit à la concurrence et engendre une économie fantôme, ou « économie parallèle ». Si cette économie parallèle venait à s’intégrer à l’économie formelle, le PIB national pourrait connaître une augmentation significative, pouvant même doubler. En intégrant les travailleurs du secteur informel dans l’économie formelle, la croissance pourrait atteindre 3 à 4 points supplémentaires durant les premières années, pour dépasser les 7 ou 8% à terme. Cette dynamique permettrait de stabiliser le pays sur le plan économique et social.

Un autre impact important de l’intégration de l’économie parallèle serait la génération de recettes fiscales. Il est essentiel de rappeler que cette économie parallèle échappe à l’impôt et prive l’État de ressources fiscales cruciales. Par ailleurs, il convient de noter que l’économie parallèle est en grande partie financée par l’économie formelle, car ce sont les Tunisiens qui achètent les produits du marché parallèle, alimentant ainsi son développement.
Un autre facteur est à prendre en compte : le régime forfaitaire, dont bénéficient près de 420 000 personnes qui paient des montants très faibles à l’État. En conséquence, l’État perd annuellement près de 25 milliards de dinars, une somme qui pourrait couvrir la dette publique, estimée à 24,7 milliards de dinars au début de l’année 2023. Cette situation montre que l’État pénalise les entreprises qui respectent la légalité.

Les PME tunisiennes rencontrent donc plusieurs contraintes majeures : la concurrence déloyale exercée par le marché parallèle, une pression fiscale lourde et instable, des charges financières élevées, la limitation du marché local, trop petit pour permettre leur expansion à l’international et l’absence de soutien de l’État.
Je note également l’absence de véritable valeur ajoutée dans de nombreux produits tunisiens. Par exemple, l’huile d’olive est souvent exportée en vrac, alors qu’elle pourrait générer davantage de recettes si elle était correctement conditionnée et emballée. Cette absence de valeur ajoutée reflète une faiblesse structurelle dans l’économie tunisienne. Enfin, la corruption, qui a longtemps miné le système économique, a obligé de nombreux Tunisiens à se tourner vers des circuits informels et illicites pour subsister. Ce phénomène a porté un coup sévère à l’économie nationale et empêché la croissance d’une économie saine et durable.

Est-il encore possible de sauver le pays et de redresser l’économie nationale ?

En 2016, et même bien avant cette date, nous avions l’opportunité de redresser la barre et de remettre l’économie nationale sur les rails. Comme vous le savez, en économie, plus tôt les réformes sont mises en œuvre, plus elles ont de chances d’être efficaces, car le temps joue un rôle crucial. Aujourd’hui, la situation du pays est critique, mais des réformes structurelles commencent à émerger. Reconstruire l’économie, gravement endommagée au cours d’une décennie noire, est un défi de grande ampleur. Hériter d’un tel passif nécessite du temps, des sacrifices et une stratégie cohérente.

Ce lourd héritage est aggravé par une détérioration des valeurs sociétales tunisiennes et par une baisse significative de l’épargne et des dépôts, due aux conditions de vie difficiles des citoyens. Ces facteurs compliquent davantage la tâche de relance. Le moment est venu d’agir avec détermination. Il est impératif de mettre en œuvre des réformes urgentes et visionnaires.

Que signifie « réformes visionnaires » dans ce contexte ?

Cela signifie que les réformes doivent être conçues pour anticiper les défis futurs et ne pas se limiter à des solutions conjoncturelles, valables uniquement à court terme. Il est essentiel d’éviter une situation où le pays serait contraint de réviser ses politiques chaque année, car cela entraînerait une instabilité susceptible de décourager les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers. En ces temps critiques, la stabilité économique et politique est un impératif absolu pour la relance.

Que pensez-vous du projet de loi de finances 2025 ? Est-il sur la bonne voie ?

Oui, mais pas entièrement. Prenons un exemple concret : la mise à jour des paliers d’imposition prévue dans ce projet constitue une avancée positive. Cependant, l’État ne peut pas aller plus loin dans l’amélioration de ces paliers, car il a besoin de maintenir un niveau élevé de recettes fiscales. Si le marché parallèle était intégré au circuit formel, cela offrirait à l’État une marge de manœuvre suffisante pour réduire davantage la pression fiscale.
Cela dit, cette mise à jour contribuera à alléger la charge fiscale des classes défavorisées, voire de la classe moyenne.

Il est néanmoins essentiel de clarifier ce que l’on entend par classe moyenne. Certains estiment qu’elle inclut les revenus dépassant 5 000 dinars par mois, tandis que d’autres placent ce seuil à 2 000 dinars. Une définition claire et consensuelle des classes sociales en Tunisie – aisée, moyenne, défavorisée – permettrait d’harmoniser les points de vue et d’élaborer des politiques plus adaptées. Actuellement, la mise à jour des paliers fiscaux engendrera une augmentation moyenne de 25 dinars par mois pour les ménages concernés, ce qui reste insuffisant.

Malgré ses imperfections, le projet de loi de finances 2025 donne tout de même une lueur d’espoir. Pour augmenter encore ses recettes fiscales, l’État pourrait envisager de déduire les charges d’investissement et les dépenses liées aux produits de consommation de l’assiette imposable, encourageant ainsi l’investissement et la consommation productive.

En ce qui concerne les secteurs économiques, le PLF 2025 accorde pour la première fois une attention particulière au secteur technologique, une démarche prometteuse. Ce progrès pourrait être renforcé par des amendements au code des changes et la promulgation d’autres lois qui accompagneraient et soutiendraient cette vision. Cependant, des résistances au changement subsistent, notamment en raison de la nature conservatrice de nombreux Tunisiens, qui ont souvent du mal à accepter des réformes radicales.

Un autre point critique concerne l’imposition des grandes entreprises. Actuellement, certaines sont soumises à un impôt de 40% sur leur chiffre d’affaires. Cela peut poser problème : une entreprise réalisant un chiffre d’affaires de 3 millions de dinars, mais un bénéfice net de seulement 1 million, serait pénalisée par cette taxation élevée. Il serait plus juste d’imposer les entreprises sur leurs bénéfices plutôt que sur leur chiffre d’affaires, afin de ne pas nuire à leur croissance et à leur compétitivité. En conclusion, bien que le PLF 2025 introduise des mesures intéressantes, il reste perfectible, notamment en termes d’équité fiscale et d’accompagnement législatif pour garantir un environnement économique stable et inclusif.

Le projet de loi visant à amender la loi n° 2016-35 du 25 avril 2016, qui établit le statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), suscite un vif débat entre ses partisans et ses opposants.

Selon cette loi, la BCT a pour principales missions : assurer la stabilité des prix, contribuer à la réalisation des objectifs socio-économiques de l’État, en favorisant la croissance du PIB, la création de richesse et la réduction du chômage, maintenir l’équilibre financier de l’État tout en minimisant les coûts, afin de réduire le recours excessif aux financements extérieurs et intérieurs et préserver la valeur du dinar face aux devises étrangères et limiter l’inflation importée.

Dans un contexte marqué par une décennie noire, une gestion défaillante des finances publiques par les gouvernements successifs, l’impact de la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et une instabilité politique chronique, la Tunisie a frôlé l’effondrement économique. Depuis le 25 juillet 2021, des mesures drastiques ont été prises pour éviter le pire, bien qu’elles pèsent encore lourdement sur les Tunisiens. Par ailleurs, l’endettement excessif accumulé sur dix ans n’a engendré aucune création significative de richesse.

Face à cette situation, la politique actuelle s’efforce de réduire les dettes extérieures au profit des financements intérieurs. Cependant, ces derniers s’accompagnent de coûts très élevés, augmentant les dépenses de l’État et limitant la liquidité des banques, ce qui freine le financement des acteurs économiques.

Pour pallier ce manque de liquidité, la BCT intervient à travers ses refinancements, dont le montant global est passé de 17 500 MD en 2019 à 12 338 MD aujourd’hui. Toutefois, ce déficit de liquidité a conduit à une hausse des taux d’intérêt directeurs (TID) pour maîtriser l’inflation.

Le nouveau projet de loi prévoit de répartir ces refinancements en deux volets : une part destinée aux institutions financières pour faciliter le financement de l’économie nationale, et une autre part permettant à l’État de se financer directement auprès de la BCT à un taux réduit, afin de diminuer les coûts liés à ses investissements.

Ce mécanisme permettrait également à la BCT de racheter les créances de l’État détenues par les banques, renforçant ainsi la liquidité des institutions financières et soutenant le financement de l’économie nationale.

Les impacts attendus de cette réforme incluent une baisse de l’inflation et de l’indice des prix, une accélération et une réduction des coûts des investissements publics, une amélioration de la valeur ajoutée et une contribution à la croissance du PIB.

Pour que cette réforme produise pleinement ses effets, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, tout en luttant contre les quatre grands fléaux du pays : le terrorisme, l’économie parallèle, l’évasion fiscale et la corruption. D’autres mesures doivent également être mises en place, telles que le lancement effectif de l’identifiant unique et l’instauration de dispositifs permettant de concrétiser la dématérialisation des paiements. La digitalisation de l’administration doit être mise en œuvre de manière tangible afin de simplifier les démarches administratives et atteindre l’objectif d’un zéro papier. Enfin, les autorités compétentes doivent exercer un contrôle strict sur les circuits de distribution pour lutter contre la spéculation et la hausse des prix.

Cette interview est disponible  dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n 907 du 20 novembre au 4 décembre 2024 

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Edito: Cohérence

Principal enseignement de l’histoire : la croissance ne se décrète pas. Elle se construit laborieusement, patiemment et savamment. Il faut aller la chercher avec les dents, là où elle est ensevelie et là où elle se trouve. Ici et ailleurs. Exercice difficile s’il en est, dès lors qu’il exige une concordance de temps, de ton et de moyens. Aucun élément des ingrédients matériels, humains, financiers et institutionnels ne doit faire défaut. L’économie tunisienne ne déroge pas à la règle, à ce sacro-saint principe. Mieux : parce qu’elle est le ventre mou de la région à cause d’une croissance atone, victime qu’elle est d’euthanasie précoce, rien ne doit être laissé au hasard. Tout doit concourir pour vaincre la loi de la gravité et soulever la fusée économie, longtemps clouée au sol, en panne ou à l’arrêt. On comprend qu’il faille une très forte poussée coordonnée et synchronisée pour la faire décoller et la placer sur une trajectoire de croissance forte et inclusive.

L’annonce faite au cours de la présentation du budget économique par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, d’un taux de croissance prévisionnel de 3,2% pour 2025 est de nature à mettre du baume au cœur si elle ne paraissait quelque peu déconnectée de la réalité. Elle ne fait pas l’unanimité chez nos économistes, alors même que ce niveau s’inscrit au plus bas de l’échelle de croissance des pays à revenus intermédiaires et émergents. Elle semble même hors de notre portée, au vu de l’état de santé de l’économie tunisienne.

Est-ce à dire qu’il faut s’interdire une telle audace et une telle ambition, du reste à peu de frais ? Bien sûr que non. De toute évidence, il est de bon ton sinon de bonne guerre de placer le curseur de la croissance, comme le fait le chef du gouvernement, plus haut que plus bas. Cette approche ajoute au crédit de l’homme politique, qui fait ainsi la démonstration de son volontarisme et de son attitude conquérante, en osant défier obstacles et contraintes en tout genre. Le pays n’en attend pas moins.

 

Las des difficultés quotidiennes, des conditions de vie qui se dégradent, le moral au plus bas en l’absence de perspectives pour le moins rassurantes, les Tunisiens, toutes catégories confondues, espèrent une éclaircie dans le ciel chargé et brumeux du pays.

 

Las des difficultés quotidiennes, des conditions de vie qui se dégradent, le moral au plus bas en l’absence de perspectives pour le moins rassurantes, les Tunisiens, toutes catégories confondues, espèrent une éclaircie dans le ciel chargé et brumeux du pays. Ils aspirent à pouvoir enfin relever la tête, en même temps que se redresse l’économie en retrouvant les chemins de la croissance et de la prospérité qui nous ont fait tant défaut. Nous avons fini par nous accommoder de la stagnation, de la récession, de la flambée des prix et par nous laisser gagner par une sorte de résignation. Pour autant, il n’y a aucune fatalité à la persistance de la crise économique et sociale.

Le chef du gouvernement est dans son rôle. Son discours a une forte tonalité volontariste. Objectif de croissance: 3,2%, alors que de partout, les oracles nous prédisent des niveaux beaucoup plus bas. Dans la foulée, il dessine à grands traits le périmètre d’un Etat social au cœur du quinquennat présidentiel. Il avance à cet égard tout un train de mesures comme gages de crédibilité à l’effet de simplifier, de faciliter et d’accélérer la finalisation des projets en souffrance. Plus de 1200 projets structurants seraient en rade, à l’arrêt en début ou en fin de parcours, à la destinée aléatoire en raison d’excès de modalités ou de formalités administratives, bref, de tout un maquis bureaucratique pour qui le temps est dépourvu de valeur.

Le discours de Kamel Maddouri a sa propre cohérence, sauf qu’il est quelque peu détaché de la réalité. Il est bâti sur un postulat, sur une série d’hypothèses pour le moins problématiques. A commencer par l’évolution du PIB, largement surestimée. Il y a loin de la coupe aux lèvres. On ne peut tordre le cou à la réalité et considérer avec légèreté les lois de l’économie. Par quel miracle peut-on passer du simple au double sans même se donner les moyens dont on disposait un an plus tôt ? En 2025 (comme en 2024), les taux d’investissement et d’épargne seront au plus bas et il n’y a rien qui laisse présager une quelconque amélioration. L’investissement public, inchangé ou presque, aux alentours de 5 milliards de dinars (MD), moins de 7% du budget, est réduit au rôle de variable d’ajustement. Il ne peut à ce niveau amorcer la pompe de l’investissement privé et étranger.

La fiscalité, devenue confiscatoire et rédhibitoire, se limite à la collecte de l’impôt, au mépris de toute politique d’offre. Elle frappe autant les entreprises locales que les IDE. On n’a pas, à cet égard, besoin de redoutables concurrents pour craindre le risque de décrochage. Les taux d’intérêt sont deux fois plus élevés que ce qu’ils sont au Maroc ou en Europe. Et pour ne rien oublier, la situation des entreprises publiques qui tirent vers le bas ne fait qu’empirer, sans réelle perspective de transformation. Certaines d’entre elles ne font que produire des déficits que rien ne justifie; elles accumulent des dettes et plombent la croissance. Jusqu’à quand et jusqu’où ? Situation peu soutenable, surtout à l’annonce du recul de la zone euro, Allemagne et France en tête, deux de nos principaux partenaires de tout temps. Il n’y a rien de plus facile et de plus direct que la propagation de la crise. Il est vain et illusoire de s’attendre à un appel d’air ou à une bouffée d’oxygène du côté des BRICS, par qui le déficit commercial abyssal arrive.

 

La situation est beaucoup plus complexe qu’elle n’y paraît ou telle qu’elle est décrite. Trop de contraintes subies ou voulues se dressent contre un rebond et un retour à la croissance, aussi modeste soit-elle. Eternel cri de ralliement : libérer l’investissement

 

La situation est beaucoup plus complexe qu’elle n’y paraît ou telle qu’elle est décrite. Trop de contraintes subies ou voulues se dressent contre un rebond et un retour à la croissance, aussi modeste soit-elle. Eternel cri de ralliement : libérer l’investissement. De fait, certains raccourcis s’imposent, sachant que le mieux n’est pas toujours l’ennemi du bien. En boudant le financement extérieur, on réduit notre effort d’investissement et on restreint notre potentiel de croissance, de création de richesse et d’emplois. Sur les 27 milliards de dinars que l’Etat projette d’emprunter en 2025 pour boucler son budget, 21 MDT seront mobilisés localement et donc soustraits du financement de l’économie. A peine 2 milliards d’euros d’emprunts extérieurs. Moins que ce qu’il faut pour régler la facture des importations incompressibles telles que les céréales, les carburants, les viandes, le lait, les médicaments…

Que reste-t-il pour les importations de matières premières et de biens d’investissement nécessaires à la relance de l’activité ? Avec en toile de fond le remboursement du service de la dette extérieure. L’aide internationale, après que le pays a prouvé sa capacité de s’en passer, nous sera d’une grande utilité. Elle nous permettra un gain de temps et un déploiement d’activité sur une plus grande échelle pour fluidifier l’économie et réactiver au plus vite tous les moteurs de la croissance. L’investissement, la consommation et les exportations repartiront de plus belle, aussitôt ouvertes les mannes du financement extérieur auprès des organismes internationaux, des pays et des marchés à des conditions bien meilleures que celles que nous avons subies jusque-là.

Il fut un temps pas très lointain où une croissance à 3,2% relevait plus de l’échec que de l’exploit. Aujourd’hui, au terme d’une décennie peu glorieuse, tout au moins en économie, ce taux est perçu différemment, il est à la fois peu et beaucoup. Reste qu’on peut le porter à des niveaux beaucoup plus élevés au regard de notre énorme potentiel de développement, qui aura, quand même, subi des altérations significatives. La voie est toute tracée : injecter de l’efficacité dans les entreprises publiques, libérer l’investissement du contrôle tatillon et de l’emprise de l’Administration, construire la confiance et nous réconcilier avec les bailleurs de fonds et les marchés financiers.

L’endettement n’a pas que le côté sombre, il a aussi d’immenses vertus quand il est utilisé à bon escient et qu’il contribue à l’effort de développement tout en étant contenu dans des limites tolérables. Vu sous cet angle, il n’est pas en contradiction avec la volonté du « compter-sur-soi ». Le recours à l’emprunt extérieur c’est aussi l’affirmation du droit au développement et d’un réel désir d’aller vite et loin, sur la voie de l’émergence. C’est la manifestation d’une ambition nationale qui n’a rien à voir avec la mendicité.

Pourquoi se priver d’investissements d’avenir à peu de frais qui font sens avec notre attachement à notre souveraineté nationale ? L’Etat social a besoin d’un tel apport. Il en faut beaucoup pour mettre au niveau des standards mondiaux les prestations publiques : infrastructures, hôpitaux, écoles, universités, habitat, transport public et toutes sortes de transferts. C’est la face visible de l’Etat social qui cimente la cohésion et l’union et signifie le rejet de toute forme d’inégalité.

Cet édito est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 907 du 20 novembre au 4 décembre 2024.

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