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Mohsen Hassan: « Tout passe par le développement de l’investissement »

Qu’on parle de projets structurants ou de croissance économique en général, le mot d’ordre, c’est l’investissement. Pour M. Mohsen Hassan, avec un taux d’investissement national de 15%, difficile de déplacer les montagnes. Pour y remédier, comme il le précise, il faudra d’abord instaurer un climat d’affaires propice et en la matière, il reste beaucoup à faire. Comment y arriver ? C’est ce que va nous expliquer l’expert en finance et ancien ministre du Commerce lors de cette interview. Une occasion aussi pour revenir sur l’actualité, notamment le PLF 2025, l’indépendance de la BCT et le déficit courant.

Vous avez déclaré dernièrement qu’il n’y a que les grands projets qui peuvent garantir des milliers de postes d’emploi. Précisément, on veut vous interroger sur les projets structurants, sur l’importance de ces projets dans une économie, l’économie tunisienne en l’occurrence. Pourquoi, à votre avis, ça bloque sur le sujet ?

Il est évident que les projets structurants sont d’une importance capitale dans une économie et dans l’économie tunisienne en particulier. L’avantage ou l’intérêt économique d’un tel choix trouve son explication dans la création des emplois directs et indirects pour le développement d’un tissu industriel autour des projets structurants. Il est temps que le gouvernement mette en place une stratégie afin d’accélérer l’implémentation de ces projets. Cette stratégie doit reposer d’abord sur la levée des contraintes au niveau des procédures administratives. Ceci n’est possible qu’à travers une amélioration du cadre législatif, notamment en ce qui concerne le problème foncier. Il y a aussi la question de la réglementation bancaire et du financement bancaire.

Aujourd’hui, je pense que l’industrie bancaire n’encourage pas et ne motive pas le financement de grands projets, elle
en est même très loin. Avec un taux directeur de 8%, des taux d’intérêt qui ne cessent d’augmenter, les projets structurants n’ont plus accès au financement. Le système bancaire préfère allouer ses ressources au financement du budget de l’État plutôt que pour ce genre de projet. Les projets structurants publics ont besoin de fonds et tout le monde connait les problèmes du pays au niveau des finances publiques. Nos moyens sont limités.

Pour donner un exemple, le budget de l’État 2025 n’a prévu que 5,4 milliards de dinars pour l’investissement public. C’est pratiquement 7% des dépenses de l’État. C’est trop peu pour financer des projets structurants. D’un autre côté, le PPP (partenariat public-privé) n’a pas encore joué son rôle en la matière. Il est temps de revoir son cadre juridique, cela doit être une priorité pour le gouvernement. Il est temps de développer cette voie pour le financement des projets structurants. C’est une question structurelle. Il faut une vision qui recommande et qui exige même le développement du PPP comme instrument, comme levier, pour le développement de l’investissement. D’autant qu’il y a un blocage au niveau de l’investissement privé. Fin 2023, le taux d’investissement a atteint 15,6%. C’est un taux qui reflète bien l’environnement des affaires en Tunisie. Il faut dire, toutefois, que dernièrement, un intérêt certain
de la part du gouvernement s’est manifesté pour ce genre de projets. Des conseils ministériels consacrés à ce sujet ont été tenus, et ils ont abouti à la création d’un comité pour accélérer l’implémentation des projets structurants. Et c’est tant mieux.

Selon vous, quels sont les projets structurants prioritaires aujourd’hui en Tunisie ?

Je commencerais par le dossier que je connais pour avoir dirigé le ministère du Commerce. Aujourd’hui, la mise à niveau des circuits de distribution est une priorité pour le pays. Je pense que l’État doit créer un réseau de marchés de production et de marchés de gros. Ce sont des projets structurants qui permettent d’assurer la fluidité qu’il faut au niveau du circuit de distribution. Il y a aussi la transition énergétique, où d’autres projets peuvent être envisagés. Sur les 15 milliards de dinars de déficit commercial, plus de 9 milliards proviennent de l’énergie. L’investissement dans la transition énergétique est donc indispensable. Il y a aussi l’investissement dans la logistique. Je citerais le port en eau profonde d’Enfidha. Il est, à mon sens, impératif que l’Etat investisse, en partenariat avec le privé, pour la réalisation de ce port. Dans le même cadre, on peut parler du transport public. On ne peut avancer sans un secteur de transport efficace. Pourquoi ne pas penser à la réalisation d’un grand aéroport ? Nous avons pour cela des réserves foncières énormes. Il ne faut pas aussi oublier le réseau routier, notamment les autoroutes. Il faut penser à des autoroutes transversales pour désenclaver les régions intérieures. On peut penser aussi à ces grands projets urbains, comme celui de « Sama Dubaï », par exemple. Ce sont ces grands projets qui créent l’emploi et changent la face du pays. D’ailleurs, c’est un fait, la baisse de la croissance ces dernières années est due en grande partie au ralentissement qu’a connu le secteur du bâtiment, de la construction, de l’immobilier d’une façon générale. Les grands projets immobiliers jouent un rôle très important. Ils ont un effet d’entraînement sur les petits métiers, c’est là où se trouve la plus grande niche d’emplois.

Cela permettra aussi de faire de Tunis une capitale méditerranéenne, comme Barcelone, Marseille ou Alexandrie.

Oui, et on en a besoin. En plus de l’effet économique, il y a l’effet psychologique, l’effet d’annonce, l’image qu’on donne au monde, l’image d’une capitale prospère. C’est ce qui attire les investisseurs étrangers. Il y a lieu aussi de construire des hubs universitaires et sanitaires. On peut les réaliser en collaboration avec le PPP, dans le cadre d’une stratégie nationale des projets structurants. Tout cela pour dire que les projets à réaliser ne manquent pas.

On va profiter de votre présence pour revenir un petit peu sur le projet de loi de finances 2025. Une lecture générale.

Il y a des chiffres sur lesquels on peut s’attarder, comme les hypothèses de base qui ont été adoptées, notamment le taux de croissance de 3,2%. Je pense que c’est plutôt optimiste, si on le compare à ce qu’a prévu la Banque mondiale, soit 2,3%. C’est réalisable, encore faut-il pour cela qu’on arrive à réunir toutes les conditions, notamment en termes d’investissement et de demande intérieure. Côté recettes de l’État, les fonds propres représentent 63,9% dont 45,2 milliards de dinars proviennent des recettes fiscales, soit une augmentation de 7,3% par rapport à l’année dernière. Je reviens sur ce chiffre pour mettre en évidence la hausse continue de la pression fiscale. En fait, la première
source de financement du budget de l’État, c’est la fiscalité. Cela pose problème, surtout lorsqu’on sait que la hausse de la pression fiscale est disproportionnée par rapport à la croissance du PIB. Au niveau des dépenses, qui sont de l’ordre de 60 milliards de dinars, 24,3 milliards de dinars seront consacrés aux salaires, ce qui représente près de 40,8% de l’ensemble des dépenses et 13,3% de PIB.

Quant aux dépenses d’intervention, elles représentent 20,5 milliards de dinars, soit environ 33% des dépenses de l’État, dont 11 milliards de dinars de dépenses de compensation (près de 7,2% de PIB). C’est trop. En 2010, l’objectif était de réduire les dépenses de compensation à 2% de PIB. Aujourd’hui, on est à 7,2% de PIB, c’est énorme. Ainsi, il ne reste que 5,4 milliards de dinars pour l’investissement public. On comprend alors pourquoi cela bloque côté projets structurants. Revenons maintenant aux ressources d’endettement. Les ressources d’emprunt sont de l’ordre de 28,2 milliards de dinars, dont un peu plus de 6 milliards de dinars d’endettement extérieur, contre 16 milliards pour l’année 2024. Le reste, soit 22 milliards de dinars, sera de l’endettement intérieur. Ces quelques chiffres confirment que la situation est un peu critique. Surtout concernant l’endettement intérieur et l’endettement extérieur à court terme. Fin 2025, l’endettement public sera de 147 milliards de dinars, soit 83% de PIB.

Enfin et pour conclure, la loi de finances 2025 a une vocation sociale. On s’oriente de plus en plus vers l’État-providence, avec moins de libéralisme, moins d’intérêt pour la question économique. Cette orientation sociale du rôle de l’État se fait au détriment du rôle économique.

L’intégralité de cette interview est disponible   dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n 907 du 20 novembre au 4 décembre 2024 

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La Tunisie participe à la 28e édition du forum mondial de l’investissement à Riyadh

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, participe aux travaux de la 28e édition du forum mondial de l’investissement qui se tiendra du 25 au 28 novembre 2024 à Riyadh en Arabie saoudite. Il est accompagné de la présidente de l’Instance Tunisienne d’Investissement et du directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements étrangers (FIPA).

Selon un communiqué, ce forum est organisé conjointement par l’Autorité générale saoudienne d’investissement et l’Association mondiale des agences de promotion des investissements (WAIPA), sous le thème « Consécration de la transition numérique et la croissance durable – élargir les opportunités d’investissement », avec la participation d’un grand nombre de ministres, de représentants gouvernementaux, de responsables d’agences et organismes d’investissement, des acteurs financiers et commerciaux, ainsi que des experts de tous les pays du monde.

Ce forum mondial offre l’occasion de discuter de plusieurs questions importantes dans le cadre de séminaires et d’ateliers de dialogue sur l’inclusion du rôle de l’investissement étranger dans le soutien des efforts des États pour réaliser le développement économique et social, ainsi que sur les défis émergents à la lumière des développements et des changements accélérés et leurs impacts pour un développement inclusif et durable et les moyens d’améliorer le climat des investissements.

Le ministre de l’Économie et de la Planification et la délégation l’accompagnant, assisteront à l’ouverture officielle du forum et participeront à un certain nombre d’ateliers ainsi qu’à des rencontres qui réuniront des investisseurs et hommes d’affaires saoudiens en vue de faire connaitre les opportunités d’investissement et les avantages préférentiels de la Tunisie.

Avec TAP

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Le District 1 compte 308 entreprises exportatrices, affirme le PDG du CEPEX

Le président directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine, a déclaré lors de la troisième conférence mensuelle intitulée « les matinales de l’exportation régionale » consacrée au District 1 que celui-ci compte 308 entreprises exportatrices, soit 7,8% de l’appareil national d’exportation.

Selon un communiqué publié samedi 23 novembre par le CEPEX, Ben Hassine a fait savoir que les recettes d’exportation de ce district (gouvernorats de Béja, Bizerte, Jendouba et Le Kef) ont atteint 3,6 milliards de dinars à fin octobre 2024, et que la valeur des opportunités prometteuses d’exportation est estimée à 2,8 milliards de dinars, « ce qui reflète la possibilité de doubler les revenus si ces opportunités sont exploitées d’une manière optimale », a-t-il précisé.

Et d’ajouter »: « Bien que le premier district soit principalement une zone agricole, il repose bigrement sur l’exportation de chaussures de sécurité au travail, qui représentent environ 90 % de ses exportations ».

Il a souligné que ces rencontres régionales d’information , qui ont porté sur « la façon de développer le potentiel d’exportation et les capacités des entreprises tunisiennes dans les régions « , se tiennent dans le cadre de la consolidation de l’ouverture sur l’appareil d’exportation et le développement du climat des affaires dans les régions. Elles constituent une plateforme de communication et de discussion entre divers responsables et acteurs de la chaîne d’exportation, pour améliorer les capacités d’exportation des différents district, a-t-il affirmé.

Dans le même contexte, le PDG du CEPEX a déclaré que les destinations des exportations de ce district sont principalement la France et le Royaume-Uni, notant qu’il existe des opportunités prometteuses d’expansion vers d’autres marchés, tels que l’Allemagne, l’Italie et d’autres.

Il est à signaler que les entreprises exportatrices du district 1 devraient encore mieux exploiter et diversifier les avantages disponibles qu’offre l’exportation, notamment en facilitant leur participation aux événements promotionnels à l’étranger, en améliorant les services de transport des marchandises et en bénéficiant du réseau tunisien de 15 représentations commerciales réparties sur différents marchés mondiaux.

Il importe également de souligner la nécessité de mieux tirer profit des mécanismes d’assurance à l’exportation fournis par la Compagnie tunisienne d’assurance du commerce extérieur (COTUNACE).

Avec TAP

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24 PV économiques et sanitaires rédigés lors d’une campagne de contrôle à Joumine

Le directeur régional du commerce à Bizerte, Sami Béjaoui, a souligné, dimanche 24 novembre, qu’une campagne de contrôle a été menée pour lutter contre la spéculation dans la délégation de Joumine, englobant les différentes activités commerciales à Bezine, le marché hebdomadaire, les boulangeries et les commerces de vente en détail et en gros des produits alimentaires.

Cette campagne de contrôle, réalisée par la garde nationale à Mateur et les équipes de contrôle économique relevant de la direction régionale du commerce et de l’instance régionale de contrôle de la sécurité des produits alimentaires a débouché sur la rédaction de 18 procès verbaux économiques et 6 procès verbaux sanitaires avec une proposition de fermeture de la boulangerie pour des raisons sanitaires, outre la saisie de 54 de viandes blanches impropres à la consommation.

Avec TAP

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Le parcours du malade du cancer, thème de la 16ème journée de l’AMC

La 16ème journée de l’Association des Malades du Cancer (AMC) aura lieu le 30 Novembre prochain à Tunis sous le thème « Le parcours du patient : comment avancer avec espoir et dignité ».

Dans une déclaration à l’agence TAP, Raoudha Zarrouk, présidente de l’Association, a souligné que cette rencontre permettra aux malades atteints du cancer d’avoir des réponses à toutes leurs questions et préoccupations de la part de médecins spécialistes.

« Cette manifestation sera une occasion pour échanger et discuter des difficultés et obstacles rencontrés », a-t-elle ajouté.

Les problèmes de pénurie de médicaments, le manque d’équipements médicaux, l’insuffisance des ressources humaines, ainsi que la dégradation des infrastructures hospitalières figurent également à l’ordre du jour.

D’après la présidente de l’AMC, l’accent sera mis sur la recherche de solutions pour faciliter l’accès aux soins pour les patients des régions intérieures.

Avec TAP

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Journées de l’agroécologie et de la diète méditerranéenne

L’Association tunisienne de permaculture (ATP), en collaboration avec les membres du Réseau tunisien pour la transition agroécologique (RTTA), organise les « Journées de l’agroécologie et de la diète méditerranéenne », qui se tiendront le 27 novembre à l’INAT, puis les 29 et 30 novembre et le 1er décembre 2024 à la Cité des Sciences de Tunis.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme pour l’entrepreneuriat en agroécologie et les marchés territoriaux, en partenariat avec l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA).

Ces Journées comprendront un forum multidisciplinaire: des présentations scientifiques sur l’agroécologie, des tables rondes, un concours, une diffusion de film, et une exposition dédiée aux entrepreneurs en agroécologie, avec la participation d’invités d’honneur venus de la Méditerranée.

Ces journées seront une occasion d’échanger autour de divers thèmes liés à l’agroécologie et à la diète méditerranéenne avec la participation des institutions publiques et des partenaires invités. Il réunira également différents entrepreneurs en agroécologie, qui viendront présenter leurs produits et partager leurs expériences. Cet espace multidisciplinaire mettra en lumière les défis et opportunités liés à l’agroécologie.

Avec TAP

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Démarrage de la discussion en plénière de la LF 2025, lundi 25 novembre

Les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD) entameront, lundi 25 novembre 2024 dans une séance plénière commune, la discussion des dispositions du projet de loi de finances (PLF) de l’année 2025, a fait savoir l’Assemblée.

Lors d’une réunion tenue le 22 novembre, le bureau de l’ARP a décidé de soumettre les rapports des deux commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD concernant les dispositions du PLF 2025, au débat en plénière.

Le bureau de l’ARP a, également, approuvé le calendrier relatif à la 2e partie de la plénière commune des membres de l’ARP et du CNRD pour l’examen des dispositions du PLF 2025 comme suit :

-Lundi et mardi, 25 et 26 novembre (à partir de 10 heures): présentation des rapports des commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD sur le PLF 2025.

-Débat général sur le PLF 2025 pour les membres de l’ARP et du CNRD.

– Intervention de la ministre des Finances.

-Adoption des dispositions du PLF pour l’année 2025.

-Mardi après-midi, mercredi, jeudi et vendredi (26, 27, 28 et 29 novembre – à partir de 09h00) : reprise de la séance et vote des membres de l’ARP, à leur niveau, sur le PLF 2025, y compris les allocations allouées au titre de l’ensemble des « missions et missions spéciales » et les articles, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution, de la loi organique n° 2019-15 du 13 février 2019, relative à la loi organique du budget et de décret-loi n°1 de l’année 2024, daté du 13 septembre et relatif à l’organisation des relations entre ARP et le CNRD.

– Adoption de la loi de finances 2025, dans sa totalité, par les membres de l’ARP.

-Lundi, mardi et mercredi (2, 3 et 4 décembre 2024), à partir de 9h00 : Reprise de la séance plénière et vote des membres du CNRD sur le PLF 2025, déjà adopté par l’ARP, y compris les allocations allouées au titre de l’ensemble des « missions et missions spéciales » et les articles, et ce, conformément aux dispositions de la Constitution, de la loi organique n° 2019-15 du 13 février 2019, relative à la loi organique du budget et de décret-loi n°1 de l’année 2024, daté du 13 septembre et relatif à l’organisation des relations entre ARP et le CNRD.

– Adoption de la Loi de Finances 2025, dans sa totalité, par les membres du CNRD.

D’après le document du Projet de loi de finances 2025, élaboré par le ministère des Finances, le PLF pour l’exercice 2025 table sur un déficit budgétaire de l’ordre de 9,8 milliards de dinars, étant donné que les charges budgétaires s’élèveraient à 59,828 milliards de dinars, alors que les ressources budgétaires se limiteraient à 50,028 milliards de dinars.

Ces ressources seront mobilisées, essentiellement (à hauteur de 90%), grâce aux recettes fiscales (45,249 milliards de dinars). Les recettes non fiscales (4,429 milliards de dinars) et les dons (0,35 milliard de dinars) ne représenteront respectivement que 8,8% et 0,7% de l’ensemble des ressources budgétaires.

Selon la même source, l’Etat prévoit de recourir, au cours de l’exercice 2025, à des emprunts internes, dont la valeur est estimée à 21,872 milliards de dinars, et à des crédits extérieurs s’élevant à 6,131 milliards de dinars.

Avec TAP

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Météorologie

Le ministre du Transport vient d’annoncer qu’un projet de loi visant à réglementer la diffusion de prévisions météorologiques non officielles sera prochainement présenté par l’Institut national de météorologie à l’ARP. C’est vrai que dans ce domaine, souffler le chaud et le froid au point de dire tout et son contraire est devenu un sport national. Mais bon, de là à en faire une loi, cela fait froid dans le dos. Il faut dire qu’il se passe tellement de choses incongrues chez nous qu’on finit par s’y habituer et qu’il n’y a pratiquement plus rien à ajouter. Sauf peut-être à en rajouter sur la pluie et le mauvais temps. La météo est capricieuse et il lui arrive rarement de tenir compte des vœux des hommes, même quand ces hommes et ces femmes siègent à l’ARP, haut lieu, comme tout un chacun le sait, des espoirs du peuple et des rêves des plus démunis.

Historiquement, il en a toujours été ainsi et tous les adages populaires à ce sujet tournent autour de l’inconstance, certains disent l’alternance, entre la pluie et le beau temps. L’ennui, c’est que les « actuels » tiennent de plus en plus les « autres » pour des comploteurs ou tout au moins des empêcheurs de tourner en rond. On les voit défendre l’indéfendable, mais ils se mettent, vite, aux abonnés absents quand il s’agit de trouver comment assurer les récoltes ou faire fructifier les richesses du sous-sol, en dépit du populisme qui gagne le monde.

Et c’est là que l’on voit bien pourquoi il est passablement incongru de se chamailler autour des problématiques lois de finances. Pour avoir de quoi payer, il faut encore pouvoir compter sur les recettes. L’actuel chef du gouvernement en sait quelque chose. On peut lui prêter toute la bonne ou mauvaise foi que l’on souhaite, il n’y aurait manifestement rien d’autre à faire que de frapper à la porte de la Banque centrale. On peut toujours s’y opposer, à tort ou à raison, mais la persistance du discours ambiant met toutes les institutions en proie au doutes, pour ce qui reste à perdre, il faut dire. La mode est à celui qui sera le plus fort dans le blocage de tout ce qui ressemble à du travail, et à des travailleurs désireux de gagner leur pitance à la sueur de leur front.

L’habitude a été prise de demander à l’Etat tout et son contraire. Et comme le plus bel Etat ne peut donner que ce qu’il a, en fait pas grand-chose par les temps qui courent. L’abondance de pluie va continuer à boucher les égouts et le manque de pluie à boucher les oreilles. On parle bien d’une « lutte contre la corruption et la spéculation », mais personne n’écoute les économistes qui disent que c’est la rareté qui crée la spéculation et son corthège funèbre, la corruption.

Mais qu’à cela ne tienne, on nous dit qu’on vient d’adopter une nouvelle approche pour lutter contre le phénomène. Il s’agit de privilégier le dialogue et la sensibilisation à la répression. Une nouvelle approche qui semble porter ses fruits. La preuve : plusieurs commerçants spéculateurs ont décidé de leur propre chef, selon un communiqué de la présidence de la République, de ne plus spéculer sur les denrées alimentaires et de baisser les prix de leurs marchandises. Il y a même un commerçant, selon le même communiqué, qui est allé spontanément dans l’arrièreboutique pour ramener les sacs et les caissons de denrées alimentaires cachés, les exposer de nouveau après avoir baissé leurs prix, le tout en scandant « Vive la Tunisie ». Toujours selon le communiqué, cela montre que les Tunisiens, quand ils ont confiance dans leurs dirigeants, retrouvent aisément leur élan de compassion et de solidarité.

Il y a longtemps, un ancien Premier ministre, H. Nouira pour ne pas le nommer, avait expliqué sa réussite en affirmant que « la pluie avait voté pour lui ». On en est toujours là. Signe des temps, Les dirigeants ne sont pas en reste, ils font la pluie et le… mauvais temps. C’est là la volonté des Tunisiens.

Le mot de la fin est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n 907 du 20 novembre au 4 décembre 2024 

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L’URT de Sfax appelle la direction de l’UGTT à avancer la date du congrès

Le secrétaire général adjoint de l’Union régionale du travail de Sfax, Mohamed Abbas, a indiqué que la région de Sfax, à l’instar de plusieurs autres régions et secteurs, appelle la direction de la centrale syndicale à faire avancer la date du congrès.

Dans une déclaration aux médias en marge d’une conférence organisée, samedi 23 novembre, par l’Union régionale du travail de Sfax en soutien à la résistance au Liban et en Palestine, Abbes a estimé que « l’organisation des travailleurs connaît actuellement une crise qui a été exacerbée après le Conseil national de l’UGTT tenu les 5, 6 et 7 septembre à Hammamet, notamment après la suspension de ses travaux et le retrait massif des bases syndicales qui ont exigé l’avancement du congrès. Cependant, le président du conseil national, Noureddine Taboubi, a poursuivi les travaux du conseil national après sa suspension, et le vote du règlement intérieur, en particulier le paragraphe 12, après sa suspension ».

Il a souligné que « le paragraphe 12 stipule soit l’avancement du congrès, soit l’organisation d’un congrès extraordinaire, soit le maintien du statu quo, considérant que la situation est devenue insoutenable au sein du syndicat en l’absence de négociation, et que les accords avec le gouvernement n’ont pas été mis en œuvre, en plus des restrictions au travail syndical, du harcèlement des syndicalistes, des restrictions aux licences syndicales, et du blocage du dialogue ».

Avec TAP

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Tunisie: L’indicateur ODD lié à l’eau et à l’assainissement reste inchangé depuis 2017, à 80,4% (ONAGRI)

« En Tunisie, l’indicateur ODD (Objectif de Développement Durable lié à l’eau et à l’assainissement) 6.5.2 a atteint 80,4%, il n’a pas changé depuis 2017 », d’après le bulletion « Onagri Vigilance », publié par l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri), pour le mois de novembre courant.

L’ODD6 se décline en 8 cibles spécifiques et comporte 11 indicateurs. La Cible 6.5 de cet objectif est la suivante : « D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris par la coopération transfrontière, le cas échéant ».

L’indicateur 6.5.2 examine la superficie d’un pays au sein de bassins transfrontaliers (systèmes fluviaux, lacustres et aquifères partagés par 2 ou plusieurs pays) et évalue dans quelle mesure cette superficie est couverte par des accords de coopération opérationnelle.

Selon un rapport sur l’état d’avancement mondial de de la coopération transfrontalière et les besoins d’accélération

pour atteindre la cible 6.5 d’ici 2030, publié en 2024 par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEEONU), et l’UNESCO, la moyenne mondiale de la valeur de l’indicateur ODD 6.5.2 est de 59 %. Cela signifie qu’une partie importante de la superficie des bassins transfrontières reste non couverte par des accords de coopération.

Pour les 117 pays où cet indicateur peut être calculé, en moyenne, un pays a 59 % de sa superficie de bassin transfrontière couverte par des accords opérationnels dans le domaine de l’eau. Ce chiffre n’a pas changé de manière significative depuis 2017 et 2020.

Pour rappel, en Tunisie, les barrages sont remplis à 20,4%, au 22 novembre 2024. Ce taux est estimé à 15,8% pour le barrage de Sidi Salem (Béja) et à 26,1% pour le barrage de Sidi el-Barrak (Béja), qui constituent les deux plus importants barrages en Tunisie, selon les statistiques de l’ONAGRI.

Avec TAP

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Consultations gratuites en psychiatrie au profit des patients de Tataouine

Plus de 30 patients de la région de Tataouine ont bénéficié, vendredi 22 novembre, de consultations gratuites en psychiatrie assurées par des spécialistes dans le cadre d’une action organisée par la direction régionale de la santé de Tataouine, en partenariat avec celle de Sfax et le service de psychiatrie de l’hôpital universitaire Hédi Chaker.

Selon un communiqué du ministère de la Santé, cette initiative vise à rapprocher les services de santé des citoyens et à réduire les délais d’attente.

A noter qu’un calendrier de consultations psychiatriques mensuelles a été annoncé à cette occasion.

Avec TAP

 

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Obésité en Tunisie: l’appel des nutritionnistes pour la prévention

Des spécialistes en nutrition ont souligné, samedi 23 novembre, l’urgence de mettre en œuvre des programmes de prévention durables pour lutter contre l’obésité, en particulier chez les enfants.

Selon un communiqué publié par le ministère de la santé, les spécialistes ont recommandé le renforcement de la sensibilisation à l’importance d’une alimentation saine à travers la mise en place de stratégies de communication efficaces visant à améliorer la prévention et ce, lors d’une journée de sensibilisation organisée par l’Institut national, Zouhair Kallel, de nutrition et des technologies alimentaires à Tunis à l’occasion de la Journée mondiale du diabète.

Lors de cette manifestation, des consultations gratuites ont été organisées pour dépister le diabète, l’obésité et l’hypertension artérielle outre la tenue de conférences sur la nutrition adaptée aux diabétiques.

Avec TAP

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Tunisie : un CMR sur les biens confisqués

Kamel Maddouri, chef du gouvernement, a présidé, samedi 23 nombre, un conseil ministériel restreint (CMR) qui a été consacré au suivi de la gestion des biens et propriétés confisqués ou devant être rétrocédés par l’État.

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement publié à l’issue de ce CMR, ce dernier a recommandé de dresser un « inventaire complet et précis » de tous les biens confisqués et de les classer en vue de les céder ou de les valoriser pour consolider les ressources de l’État.

Il a également appelé à l’élaboration d’un projet de texte législatif unifié régissant le régime de confiscation et de rétrocession des biens de manière à combler le vide juridique et à surmonter les problèmes qui entravent l’exploitation et la gestion optimale des biens confisqués.

Coordination…

Le conseil a recommandé de raffermir la coordination et l’intégration entre tous les acteurs impliqués dans le processus de confiscation et de recouvrement afin de réaliser des revenus supplémentaires pour l’État et de contribuer à la dynamisation du circuit économique.

Les participants à cette réunion ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le rendement des biens immobiliers et des sociétés confisqués dont le rendement économique est significatif en raison de la nature de l’activité et de l’importance de leurs résultats.

Améliorer les méthodes et les mécanismes de cession…

A ce titre, ils ont recommandé d’améliorer les méthodes et les mécanismes de cession au niveau de la rentabilité et de la gestion, afin de garantir le droit de l’État à les récupérer ou à les céder ultérieurement.

Au début de la réunion, le chef du gouvernement a évoqué la vision du président de la République visant à identifier « un traitement radical et efficace » à la gestion des biens immobiliers et mobiliers et des propriétés confisqués.

Une vision, a-t-il ajouté, qui tend à garantir une meilleure conservation et exploitation de ces biens et à faciliter la publication des décisions de confiscation s’y rapportant.

Nécessité d’une base de données répertoriées

Pour atteindre ces objectifs, a poursuivi le chef du gouvernement, il est impératif de mettre en place une base de données répertoriée, actualisée et intégrale des biens confisqués afin de prendre des décisions appropriées qui répondent au mieux au souci d’efficacité, d’efficience, de bonne utilisation.

Il a également souligné l’importance de concrétiser la vision du président de la République visant à amorcer une « révolution législative » à travers une révision complète du cadre juridique et de garantir les conditions d’un traitement efficace, effectif et pertinent des fonds, biens immobiliers et mobilier confisqués.

Lors de cette réunion, la ministre des Finances a fait un exposé des différents aspects juridiques et institutionnels liés à la confiscation, passant en revue les résultats obtenus ainsi que les difficultés rencontrées.

Sept ministres autour de la table

Elle a, par ailleurs, saisi l’occasion pour avancer les recommandations et propositions formulées sur la base des expériences accumulées par les commissions et organismes publics impliqués dans ce domaine.

Y ont été présents, les ministres de la Justice, de la Santé, des Finances, de l’Agriculture, de Transport, des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et du Tourisme.

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Le 30e Prix Abou el Kacem Chebbi attribué au Libanais Charbel Dagher

L’écrivain libanais Charbel Dagher est le lauréat de la 30ème édition du Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe pour un recueil de poésie. Quant à l’écrivain et penseur tunisien Abdel Majid Sharfi a remporté le prix d’honneur décerné à une personnalité du secteur culturel.

La cérémonie de remise du Prix Abou el Kacem Chebbi a été organisée samedi 23 novembre à Tozeur, ville natale d’Abou el Kacem Chebbi, par la Banque de Tunisie (BT) à l’occasion de la commémoration du 90ème anniversaire de la disparition du grand poète et en hommage à son œuvre universelle.

A noter au passage que le prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe est doté de 25 mille dinars attribués au lauréat.

Charbel Dagher a été primé pour un recueil de poésie qui s’intitule « Yaghtassilo annathrou fi nahrehe » (littéralement: La prose baigne dans sa rivière), paru aux éditions Khotot w Thelal, en Jordanie (254 pages, 2024).

Le jury présidé par le poète Moncef Louhaibi a décerné son prix pour une « poésie en prose qui se distingue par la modernité de sa structure poétique et cognitive et l’esthétique de son style narratif qui verse dans tous les genres littéraires ».

Abdelmajid Charfi fut à l’honneur lui aussi « pour l’ensemble de son œuvre et en reconnaissance de son projet intellectuel moderniste, à portée arabo-islamique et universelle », a annoncé le président du jury.

Le Prix Abou el Kacem Chebbi de la littérature arabe est dédié à l’œuvre prolifique d’Abou El Kacem Chebbi (24 février 1909 – 9 octobre 1934) qui ne cesse de nourrir la mémoire des peuples aspirant à la liberté. Outre la poésie, les écrits de littéraires de Chebbi en prose sont également aussi importants.

Le « poète des lumières », comme on le surnomme, a écrit une centaine de poèmes sur divers thèmes qui se rapportent notamment à la vie, la mort, la liberté, la révolte, la mélancolie et l’exil. La poésie de ce grand poète arabophone des temps modernes est traduite dans plusieurs langues, enseignée dans les universités et adaptée dans des œuvres musicales.

Avec TAP

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L’ombre des trumponomics pèse sur l’économie mondiale

La réélection de Donald Trump le 6 novembre 2024 comme 47ème président des Etats-Unis a secoué tous les acteurs de l’économie mondiale. Son climato-scepticisme, ses orientations mercantilistes et ses décisions imprévisibles risquent de mettre en échec les efforts de plusieurs décennies de coordination internationale, notamment dans le domaine du commerce international et la lutte contre le changement climatique.

Retrait des accords sur le climat et risque de déclenchement d’un effet domino

La promesse électorale du candidat républicain de se retirer de l’accord de Paris sur le climat de 2015 est prise au sérieux par la communauté internationale. Son retrait de cet accord lors de son premier mandat alimente beaucoup de doute sur la réussite des négociations autour de la responsabilité du financement du climat durant la COP29. Bien que les Etats-Unis soient actuellement le deuxième pays pollueur au niveau mondial après la Chine, une étude du World Resource Institute montre que, cumulativement, les Etats-Unis sont la plus grande source d’émission de gaz à effet de serre depuis 1850. Le désengagement du premier responsable de la dégradation de la planète de l’effort collectif pour soutenir financièrement les économies les plus vulnérables peut encourager d’autres pays à se retirer à leur tour, notamment l’Argentine et la Russie.

Protectionnisme et risque de prolifération des guerres commerciales

Pour Donald Trump, les droits de douane ou ce qu’il qualifie aussi de « Beautiful Tarif » est l’ingrédient magique pour booster la croissance et l’emploi aux Etats-Unis. Il envisage de renforcer les mesures qu’il a déjà mises en place durant son premier mandat, en imposant un droit de douane universel de 10 à 20% touchant tous les pays et un droit de douane de 60% vis-à-vis des importations chinoises. Il prévoit aussi d’infliger une taxe de 100% aux pays envisageant d’abandonner le dollar dans leurs transactions internationales. Une étude récente du CEPII publiée en 2024 montre que les représailles des pays partenaires et la multiplication des guerres commerciales engendreront une contraction du PIB mondial et du volume du commerce international respectivement de 0,5% et de 3,3%. Le monde s’inquiète. Plusieurs voix s’élèvent pour dire que face à Trump, « l’Europe doit se réveiller » et « la Chine doit riposter », mais la grande crainte, c’est que « quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui en souffre ».

Par Lamia Jaidane-Mazigh

Cet article est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n° 907 du 20 septembre au 4 décembre 2024 

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Lutte contre la violence : installation de caméras de surveillance autour des écoles

 

Le colonel Imed Memacha, porte-parole de la police nationale, a annoncé des mesures concrètes pour renforcer la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants. C’était lors d’une conférence de presse.

Pour ce faire, le ministère de l’Intérieur a investi dans de nouveaux équipements et véhicules afin de mener à bien cette mission, affirme M. Memacha.

Il a toutefois souligné l’importance d’une coordination interministérielle pour garantir l’efficacité des efforts déployés.

Il a également précisé que le ministère concentre ses actions sur la détection précoce de comportements violents ou suspects, avec une intervention rapide en cas de besoin.

Une des mesures annoncées consiste en l’installation de caméras de surveillance près des établissements scolaires, notamment aux principaux carrefours.

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Météo : légère hausse des températures ce 24 novembre

L’Institut national de la météorologie (INM) prévoit, pour dimanche 24 novembre 2024, un temps nuageux sur a plupart des régions, puis des passages plus abondants accompagnés de pluies dans la soirée, notamment sur les côtes est du pays.

Le vent soufflera relativement fort sur les côtes et mais faible à modéré sur les régions intérieures.

La mer sera peu agitée à progressivement très agitée.

Quant aux températures, elles seront en légère hausse par rapport à celles enregistrées samedi, et seront comprises entre 19 et 23 degrés.

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Les flux de capitaux vers les marchés émergents vont-ils s’accélérer ?

Malgré la volatilité persistante, les flux de capitaux vers les marchés émergents (ME) était favorable. Cette évolution s’explique par le cycle d’assouplissement monétaire mondial mené par la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que par les mesures de relance massives annoncées par Pékin en septembre. Il est important de noter que ces conditions favorables sont apparues après plusieurs trimestres d’un environnement plus difficile suite au resserrement monétaire agressif qui a eu lieu dans les principales économies avancées en 2022.

Le contexte macro-économique mondial plus positif pousse les capitaux vers les marchés émergents. Selon l’Institute of International Finance (IIF), les entrées de portefeuilles non-résidents vers les marchés émergents, qui représentent les allocations des investisseurs étrangers aux actifs publics locaux, ont connu un changement significatif, passant d’un territoire négatif à un territoire positif fin 2023. Ces entrées ont conduit à une reprise qui se reflète dans les rendements robustes des différentes classes d’actifs des marchés émergents depuis leur point bas en octobre 2023, avec notamment des gains de 20,2 % pour les actions (MSCI EM) et de 19,6 % pour les obligations (JP Morgan EMBI Global).

 

Entrées de portefeuille des non-résidents vers les marchés émergents (moyenne sur 6 mois, milliards USD, 2017-2024)

Sources: Haver, IIF, QNB analysis

Selon nous, les flux de capitaux vers les marchés émergents pourraient encore s’accélérer, malgré les chocs potentiels liés aux conflits commerciaux et à l’utilisation de la politique économique comme arme. Trois facteurs principaux soutiennent les perspectives d’augmentation des flux de capitaux vers les marchés émergents :l’assouplissement continu des politiques des principales banques centrales, l’évolution positive des principaux moteurs de croissance en provenance de Chine et l’amélioration globale des déséquilibres macroéconomiques des marchés émergents, ainsi que la crédibilité de leur politique..

Premièrement, les changements de taux d’intérêt dans les économies avancées devraient favoriser les investissements dans les marchés émergents, car le cycle d’assouplissement des principales banques centrales s’intensifie au cours des prochains trimestres, malgré les inquiétudes liées au populisme budgétaire. En fait, la Fed américaine devrait réduire ses taux directeurs de 75 points de base (pb) l’année prochaine, tandis que la BCE devrait réduire ses taux de 100 pb au cours de la même période. Traditionnellement, les taux d’intérêt sont un moteur majeur des flux de capitaux, les investisseurs cherchant à allouer leurs ressources à des actifs offrant des rendements élevés ajustés au risque. Par conséquent, une réduction des rendements nominaux de référence aux États-Unis et en Europe incite les investisseurs à être plus enclins à allouer à des investissements plus risqués, tels que les actifs des marchés émergents.

 

Pondération des pays de l’indice MSCI EM (% du total, septembre2024)

Sources: Bloomberg, MSCI, QNB analysis

Deuxièmement, la décision des autorités économiques chinoises de prendre des mesures plus globales pour soutenir la croissance et les marchés d’actifs locaux devrait continuer à favoriser les flux de capitaux vers les marchés émergents au cours des prochains trimestres. Cela est essentiel pour stimuler davantage les flux de capitaux vers les marchés émergents, car la Chine est de loin le pays le plus important des principaux indices émergents, tels que le MSCI EM. Après une relance massive englobant des mesures budgétaires, monétaires et réglementaires, le gouvernement chinois a fourni des indications supplémentaires indiquant qu’il est prêt à déployer davantage de mesures si cela s’avère nécessaire pour la croissance et la stabilité financière. Cela devrait raviver l’ambition des investisseurs chinois nationaux et attirer les investisseurs étrangers sous-exposés aux marchés d’actions et de titres à revenu fixe chinois

Troisièmement, les fondamentaux macroéconomiques sont actuellement plus solides dans la plupart des pays émergents. Plusieurs économies avancées ont accumulé de graves déséquilibres en raison de mesures de relance excessives suite à la pandémie et au conflit russo-ukrainien, ce qui a entraîné des problèmes tels qu’une dette publique élevée et une inflation instable. En revanche, la plupart des pays émergents ont fait preuve de prudence dans la gestion de leur marge de manœuvre budgétaire, afin d’éviter une accumulation excessive de dettes ou une vulnérabilité extérieure accrue. En conséquence, plusieurs pays émergents ont gagné en crédibilité politique, ce qui accroît l’attrait de leurs marchés.

 

Globalement, après une période de faibles entrées de capitaux dans les marchés émergents, les perspectives macroéconomiques mondiales plus positives devraient soutenir une accélération des flux. Cette évolution devrait être alimentée par l’assouplissement continu des politiques de la Fed et de la BCE, par une croissance plus forte en Chine et par des conditions intérieures plus robustes dans la plupart des principaux marchés émergents.

D’après analyse QNB

 

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Ouverture des 25èmes Journées Théâtrales de Carthage avec pour slogan « le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie »

La 25ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) a été ouverte, samedi 23 novembre, au cours d’une cérémonie officielle organisée, au Théâtre municipal de Tunis, précédée par une prestation au piano, devant le théâtre, sur l’avenue Bourguiba au cœur de la Capitale.

A l’issue de la cérémonie officielle, la Cité de la culture a abrité le spectacle d’ouverture, « Star Returning » de Lemi Ponifasio, présenté à la grande salle du Théâtre de l’opéra de Tunis.

La soirée inaugurale a été marquée par la présence de la ministre des Affaires Culturelles Amina Srarfi et d’un certain nombre de diplomates et d’invités dont des artistes arabes, africains et d’ailleurs.

Organisé sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, le festival des JTC est un rendez-vous annuel d’envergure arabe et africaine, ouvert sur le théâtre dans le reste du monde.

L’actrice Saoussen Maalej était la maîtresse de la cérémonie d’ouverture démarrée par l’interprétation de l’hymne national tunisien.

Le metteur en scène Ghazi Zoghbani est le concepteur de la scénographie du spectacle inaugural, riche en couleurs et porteuse d’un message d’espoir et de paix dans le monde.

Le directeur des JTC, l’homme de théâtre Mohamed Mounir Argui, a déclaré ouverte cette édition 2024 tout en soulignant la ferme position du festival en faveur des causes justes. Il a notamment évoqué une édition spéciale pour ce rendez-vous théâtral arabe et africain ouvert sur le théâtre dans le monde entier.

Il a également exprimé sa solidarité avec les délégations étrangères qui n’ont pas pu participer au festival en raison de difficultés en lien avec le visa tout en rappelant la vocation des JTC qui offrent une occasion unique pour célébrer l’art et la culture.

Les questions humanitaires sont au cœur de cette édition ayant pour slogan « Le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie ». La guerre dans les Territoires palestiniens occupés et notamment dans la Bande gaza ainsi qu’au Liban sud sont au cœur de la programmation. Dans ce contexte, la soirée a été marquée par une prestation de l’artiste guitariste et compositeur palestinien Shadi Zaqtan.

Une chorégraphie a été interprétée par des enfants appartenant au cirque Paparouni en hommage aux « enfants du monde » notamment ceux vivant dans des conditions de guerre.

Certaines figures du théâtre et de la télévision en Tunisie étaient à l’honneur dont Amel Baccouche, Wajiha Jendoubi, Mokdad Salhi, Yahya Al Faydi, Fatma Bahri, et Mounir Ben Youssef.

Un hommage posthume a été également rendu à Abdelmajid Jemâa, Mourad Karrout, Saadi Zidani, Abdelhak Khamir, Abdel Aziz BelGaied Hassine, Mahjouba Ben Saad et Mohamed Mourali ainsi que l’artiste engagé Yasser Al-Jaradi, récemment décédé, pour lequel a chanté l’artiste Raoudha Abdallah.

La soirée s’est poursuivie avec le spectacle d’ouverture, « Star Returning » du metteur en scène Lemi Ponifasio. Cette œuvre profonde et visionnaire de l’artiste de théâtre polynésien Lemi Ponifasio, a été créée en collaboration avec le peuple Yi de la région de Daliangshan en Chine.

De longues files d’attentes étaient visibles depuis le hall central de la Cité de la culture jusqu’à l’entrée principale du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Prévu à 20h, le spectacle a finalement commencé vers 21h devant un public assez nombreux. Après son avant-première chinoise le 8 novembre courant, dans la ville de Xichang (Province de Sichuan), ce spectacle a fait sa première mondiale aux JTC.

Organisé du 23 au 30 novembre 2024, à Tunis, le festival des JTC présente une sélection de 125 spectacles issus de 32 pays arabes, africains et d’ailleurs. 12 spectacles sont dans la compétition officielle, exclusivement destinée aux structures théâtrales professionnelles, arabes et africaines.

Le théâtre tunisien est dans la course aux Tanits à travers « Danse Céleste » de Taher Aissa Ben Arbi et « Toxic paradise » de Sadok Trabelsi.

Le jury de la compétition officielle, présidé par l’auteur, poète et critique tunisien Mohamed El Ouni, réunit le griot, dramaturge et comédien burkinabé Hassan Kassi Kouyaté, le dramaturge et académicien irakien Khazaal Al Mejidi, la comédienne et autrice palestinienne Raeda Taha, la comédienne syrienne Hala Omrane et un universitaire tunisien, Yacine Ouni, en tant que rapporteur.

Le festival présente des spectacles hors compétition avec notamment des expressions théâtrales de la diaspora et des spectacles issus de divers pays dans la section Théâtre du monde. La Tunisie présente divers spectacles pour adultes et pour enfants et autres dédiés au théâtre d’intégration sociale et au théâtre de la liberté.

Le théâtre syrien, la cause palestinienne et la guerre contre la Bande de Gaza et le Liban sont au cœur de la programmation des JTC 2024 pour une semaine riche en spectacles et autres rendez-vous autour du théâtre arabe et africain.

Avec TAP

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