Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Le Maroc augmente ses exportations de voitures à 700 000 par an

Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a déclaré mercredi 20 novembre 2024 que son pays était en tête des pays africains en matière de production automobile. Et ce, en exportant 700 000 voitures par an vers plus de 70 pays. Avec des revenus dépassant les 11,5 milliards de dollars jusqu’en octobre 2024.

M. Akhannouch a souligné, dans un discours prononcé lors d’une séance plénière à la Chambre des conseillers (la deuxième chambre du Parlement), que « grâce aux efforts du gouvernement, le pays est devenu un centre important de l’industrie automobile en Afrique. Se classant au premier rang sur le continent, avec une capacité de production annuelle d’environ 700 000 voitures ».

En quelques années, le Maroc est ainsi devenu l’un des principaux pays africains constructeurs d’automobiles. Le royaume se transformant en une capitale arabe pour la fabrication et l’assemblage de pièces automobiles, attirant des investissements valant des milliards.

M. Akhannouch a souligné que son pays « a pu exporter des voitures dans plus de 70 pays, grâce à un tissu industriel solide qui comprend plus de 250 fournisseurs de pièces automobiles ».

Et de poursuivre : « Ce saut qualitatif du secteur a permis aux exportations automobiles d’atteindre 148 milliards de dirhams (14,8 milliards de dollars) en 2023. Soit une augmentation de 28 % par rapport à 2022 ».

Le Premier ministre marocain a expliqué que les exportations de l’industrie automobile « poursuivent leur trajectoire ascendante, atteignant des revenus supérieurs à 115 milliards de dirhams (11,5 milliards de dollars), jusqu’à fin octobre 2024. Soit une hausse de 7 % par rapport à la même période en 2023 ».

Il a ajouté : « Dans le contexte de la transformation que le monde connaît vers la mobilité électrique, le gouvernement s’est efforcé de suivre le rythme de ces changements pour faire du pays un leader dans la fabrication de voitures électriques. Puisque trois types de ces voitures sont actuellement fabriqués dans le pays. »

En juillet, le Maroc a annoncé la fabrication de la première voiture hybride (propulsée par de l’essence et un moteur électrique) dans la ville de Tanger, pour la première fois dans l’histoire du pays.

En juin 2020, l’entreprise française Citroën annonçait la fabrication de la première voiture électrique dans son usine de la ville marocaine de Kénitra. Et le 21 décembre de la même année, Rabat dévoilait un modèle de borne de recharge pour voiture électrique produite localement.

Enfin, le Maroc révélait, en septembre 2021, le démarrage de la production de la première voiture électrique de Renault à l’usine de Tanger.

L’article Le Maroc augmente ses exportations de voitures à 700 000 par an est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Crise des voitures populaires en Tunisie : trois concessionnaires se retirent face à un plafond de prix

Alors que la classe moyenne aspirait, il y a plus de vingt ans, à posséder des voitures populaires, ce secteur se trouve aujourd’hui dans une situation délicate. En effet, le marché tunisien est depuis plusieurs années envahi par les véhicules d’entrée de gamme.

Ibrahim Debbache, président de la chambre syndicale des concessionnaires et constructeurs automobiles, a déclaré que trois concessionnaires ont choisi de ne pas importer ni vendre de voitures populaires, en raison d’un plafond de prix fixé à 35.000 dinars.

Lors d’une intervention le 21 novembre 2024 sur Diwan FM, il a précisé qu’habituellement, plus d’une dizaine de concessionnaires importaient environ 10 000 voitures populaires par an.

Cependant, pour 2024, seuls six à sept concessionnaires ont effectué cette importation, introduisant près de 7 000 voitures sur le marché tunisien. 

Il précise dans ce contexte : « Nous commençons par aborder l’année 2024, avec un quota fixé à 10 000 voitures populaires, indiquant une demande stagnante parmi six ou sept marques. À ce jour, environ 7 000 voitures ont été importées et distribuées en Tunisie pour 2024. Nous avons observé qu’à la fin juin, des retards d’importation se sont produits en raison d’une décision du ministère du Commerce qui a imposé un prix maximum de 35 000 dinars pour les modèles. Ce qui a empêché certaines marques d’atteindre leurs objectifs d’importation. »

 

 

 

L’article Crise des voitures populaires en Tunisie : trois concessionnaires se retirent face à un plafond de prix est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le prix du Bitcoin a continué de grimper et atteint un niveau record

Le prix du Bitcoin a continué de grimper, franchissant pour la première fois mercredi 20 novembre 2024 la barre des 94 000 dollars. Cette dernière poussée a été alimentée par des informations selon lesquelles la société de médias sociaux du président élu américain Donald Trump serait en pourparlers pour acquérir la plateforme de cryptomonnaies Bakkt, selon des analystes.

La cryptomonnaie phare se négociait à environ 94 472 dollars par pièce, en hausse de plus de 3 % à mi-séance. Son prix a plus que doublé depuis le début de cette année.

Les actions liées aux cryptomonnaies Coinbase Global, MicroStrategy et Robinhood Markets étaient toutes en hausse lors des échanges avant l’ouverture du marché mercredi.

Avec 1 800 milliards de dollars, le Bitcoin est désormais le septième actif financier en termes de capitalisation boursière, surpassant le géant de l’énergie Saudi Aramco et se rapprochant des géants technologiques Amazon et Google. Dans l’ensemble, la capitalisation boursière totale de toutes les cryptomonnaies a dépassé les 3 000 milliards de dollars cette semaine, en hausse d’environ 85 % depuis janvier.

La dernière avancée dans le domaine des cryptomonnaies intervient après que le Financial Times a rapporté, le 18 novembre, que la société de médias sociaux de Donald Trump menait des pourparlers pour acheter la société de trading de cryptomonnaies Bakkt.

Des sources proches des négociations ont déclaré au média que Trump Media and Technology Group, qui exploite Truth Social, est sur le point d’acquérir Bakkt en actions.

L’accord serait un autre signe de la position favorable du président élu à l’égard du secteur de la cryptographie.

« L’intérêt apparent de Trump à s’engager davantage dans la crypto au niveau personnel a contribué à l’optimisme selon lequel la crypto sera une priorité absolue lorsque Trump prendra ses fonctions », a déclaré Stéphane Ouellette, directeur général de la société de trading de crypto FRNT Financial, cité par Reuters.

Au cours de sa campagne, Trump a fait une série de promesses à l’industrie des cryptomonnaies, notamment qu’il ferait des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies » et qu’il insistait pour que tous les bitcoins soient extraits dans le pays. Il a même utilisé des bitcoins pour acheter des cheeseburgers et de la bière pour ses partisans dans un bar de New York.

Trump s’est également engagé à renverser le président de la Securities and Exchange Commission américaine, Gary Gensler, qui a adopté une approche agressive à l’égard de l’industrie de la cryptographie.

Certains analystes affirment qu’avec les attentes des investisseurs concernant un assouplissement de la réglementation dans le secteur des cryptomonnaies, le seuil de 100 000 $ pour le Bitcoin est désormais en vue.

« Le nouveau record historique du Bitcoin reflète une étape importante dans son prix et un changement fondamental dans son acceptation politique et économique », a déclaré mercredi l’analyste de XS.com Antonio Di Giacomo dans une note, vue par Barron’s.

« Avec des facteurs tels que le soutien du gouvernement américain, l’intérêt accru des institutions et l’utilisation potentielle du Bitcoin par les nations souveraines, le chemin vers 100 000 $ semble de plus en plus plausible », a-t-il affirmé.

L’article Le prix du Bitcoin a continué de grimper et atteint un niveau record est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Quand un média algérien découvre les maisons troglodytes tunisiennes

« Douz, Toudjane, Matmata… Ces noms évoquent des paysages lunaires, des étendues de sable à perte de vue et, nichées au cœur de ces décors grandioses, des habitations aussi étonnantes qu’authentiques : les maisons troglodytes en Tunisie ».

Voilà l’entame d’un article du site algérien algerie360.com titré « A la découverte des maisons troglodytes en Tunisie : un voyage au cœur des forteresses du désert ».

Le média revient sur l’histoire des maisons troglodytes pour souligner que celles-ci ont été creusées dans la roche depuis des millénaires par les Berbères et sont des demeures souterraines qui « sont bien plus qu’un simple héritage architectural  […] Elles sont un témoignage vivant d’une ingéniosité ancestrale et d’une adaptation remarquable à un environnement hostile ».

Pour les touristes férus d’histoire et de découvertes archéologiques, ces villages et régions de la Tunisie valent bien un détour. Il s’agit entre autres de Matmata, Chenini, Douiret, Guermessa, Tamezret…

Algerie360.com se demande « pourquoi avoir choisi de vivre sous terre? »Et il répond en deux mots : « la survie ». Tout en expliquant : « Dans un environnement aussi extrême que le désert tunisien, où les températures oscillent entre des chaleurs torrides et des nuits glaciales, ces habitations offraient une protection naturelle idéale. Les murs de roche, épais et isolants, tempéraient les variations thermiques, créant un microclimat intérieur stable et agréable. De plus, ces demeures étaient discrètes, un atout précieux en des temps où les raids et les invasions étaient fréquents ».

 

Ces maisons troglodytes ont été creusées dans la roche depuis des millénaires par les Berbères et sont des demeures souterraines qui « sont bien plus qu’un simple héritage architectural […] Elles sont un témoignage vivant d’une ingéniosité ancestrale et d’une adaptation remarquable à un environnement hostile ».

 

La même source rappelle que c’est le 7ème art qui a permis aux maisons troglodytes tunisiennes d’acquérir une renommée mondiale. « Qui ne se souvient de la célèbre maison de Luke Skywalker sur Tatooine, dans la saga Star Wars ? ». Et de souligner que « c’est dans l’une de ces habitations, nichée au cœur du désert tunisien, que Georges Lucas a choisi de situer le berceau du célèbre Jedi.

A partir de là, les maisons troglodytes tunisiennes sont passées de l’ombre à la lumière, comme on dit, qui attirent de nos jours des milliers de visiteurs; mais pas suffisamment à notre sens compte tenu de leur potentiel.

En effet, il est souhaitable que les ministères de la Culture et du Tourisme conjuguent leurs efforts pour mettre en place une stratégie nationale internationale de promotion des maisons troglodytes en Tunisie. Car, certes beaucoup de Tunisiens ont entendu parlé de ces maisons authentiques, mais rares d’entre eux ont pu les visiter. Tout simplement parce qu’on n’a pas créé chez eux la curiosité, l’envie, voire la volonté, de le faire.

L’article Quand un média algérien découvre les maisons troglodytes tunisiennes est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La CONECT plaide en faveur de l’investissement privé pour stimuler la croissance

Le ministre de l’Économie et le président de CONECT soulignent la complémentarité entre les secteurs public et privé

Le 20 novembre 2024, le ministre de l’Économie et de la Planification, SamirAbdelhafidh, a rencontré Aslan Ben Rajab, président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT). L’objectif principal de cette rencontre était de discuter de l’importance de la complémentarité entre les secteurs public et privé pour stimuler le développement économique et social en Tunisie.

L’importance du rôle des organisations professionnelles dans l’investissement privé

Cette rencontre a également réuni le président du conseil scientifique de l’organisation ainsi que des présidents de syndicats professionnels. Elle a permis de mettre en lumière le rôle clé des organisations professionnelles dans le soutien aux efforts de l’État, notamment pour encourager l’investissement privé, l’entrepreneuriat, et la responsabilité sociétale des entreprises.

Amélioration du climat des affaires et de l’investissement en Tunisie

Lors de la réunion, les deux parties ont discuté des réformes en cours visant à améliorer le climat des affaires et de l’investissement en Tunisie. L’accent a été mis sur les améliorations institutionnelles et législatives pour créer des conditions favorables aux entrepreneurs et investisseurs, et ainsi permettre une contribution plus efficace à la relance de l’économie nationale, à la création de richesse, et à l’offre d’opportunités d’emploi.

Conect / Ministère : Dialogue et complémentarité entre les secteurs public et privé

En effet, les deux parties ont souligné l’importance du dialogue et de l’échange d’idées pour renforcer la complémentarité entre les secteurs public et privé, au service des intérêts nationaux. Cela permettra de mieux réaliser les objectifs de développement économique et social du pays.

Secteurs prometteurs pour la création de richesse et de valeur ajoutée

Enfin, la session a été une occasion de discuter de plusieurs secteurs prometteurs pour l’économie tunisienne, notamment dans les domaines de l’innovation, de la numérisation, des industries cinématographiques, des industries maritimes, et de la production de produits cosmétiques. Ces secteurs offrent un fort potentiel pour créer de la valeur ajoutée et contribuer à la création de richesse en Tunisie.

 

L’article La CONECT plaide en faveur de l’investissement privé pour stimuler la croissance est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Cours particuliers, un cancer qui frappe l’école

Une circulaire rendue publique du ministère de l’Education interdit formellement toute pratique de cours particuliers aux élèves en dehors des établissements publics. Les contrevenants, professeurs et instituteurs, risquent la prison.

Aussitôt dit, aussitôt fait, la chasse aux cours particuliers clandestins a déjà sanctionné sept personnes dans la seconde grande ville du pays. Et ce n’est que le début d’une longue traque qui risque cette fois-ci de durer assez longtemps et dont la cible seront des personnes du corps enseignant. Le maître d’école qu’un grand poète arabe a comparé à un prophète est désormais définitivement désacralisé.

La radiation du corps des enseignants est déjà une forme d’excommunication et les contrevenants seront pointés du doigt, comme de vulgaires criminels. De là à parler d’une chasse aux sorcières, il n’y a qu’un pas. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a un soulagement du côté des parents. La décision du ministère est abondamment saluée sur les réseaux sociaux.

Mais un calme apparent touche le milieu éducatif, souvent turbulent quand il s’agit d’intérêts pécuniers en jeux. Il est clair que le fameux syndicat qui a provoqué au moins deux années blanches et risqué de décrédibiliser nos diplômes notamment le bac, semble avoir perdu son rôle d’agitateur. Il est vrai qu’il n’est pas le seul; mais c’est le seul qui avait « protégé » ses adhérents qui se donnaient à ce qu’on peut appeler des cours en contrebande. Puisque délivrés en dehors de toute règlementation, de toute déontologie et surtout à des prix couteux.

Un véritable fléau de société 

Le ministère de l’Education a donc raison de sévir, de punir et de châtier.  Car les cours particuliers, et qui généralement n’ont rien de particulier, sont un véritable fléau de société, qui atteint, les pauvres, les riches, la classe petite bourgeoise. Et surtout les enfants des chômeurs et des porteurs d’handicaps. Un vrai cancer qui se métastase à une vitesse folle, car il y a quelques années, il n’était qu’un épiphénomène. Voilà que ce qui est supposé être particulier, devient général.

L’enrichissement illégal pour ne pas dire corruption chez le corps enseignant, dans les grandes villes, les petites bourgades et même à la campagne. Les élèves passent désormais plus de temps, dans les garages, qui souvent manquent des éléments élémentaires de sécurité et de confort, dans les salons des instituteurs ou des profs, que dans les salles de classe. Cela monte jusqu’à 70 dinars l’heure pour les maths et cela descend jusqu’à 30 d pour l’éducation physique (pour les bacheliers). Certains spécialistes de ces cours peuvent gagner entre 20 à 30 millions par mois, hormis leurs salaires. Ils coutent ainsi trop chers non seulement à l’Etat mais aussi à la société et à l’économie. Quel est le métier dont le salaire horaire est aussi élevé? Aucun!

Lire encore — L’enseignement : réussir le bac ou périr

Les familles tunisiennes, celles qui ont des enfants qui préparent le baccalauréat, sont saignées à blanc par ceux qui prétendent garantir la réussite de leurs progénitures au diplôme qui est censé leur ouvrir les portes de l’avenir en accédant à l’université. Or, quand on voit les centaines de milliers avec des maîtrises et des doctorats, qui passent des années au chômage, l’on se demande pourquoi tant d’engouement pour ce certificat, car il n’est qu’un certificat de fin d’études secondaires.

C’est le prestige du bac et donc de la famille qui est en jeux. Comme si c’est la preuve que l’enfant n’est pas un cancre et qu’il fait partie, désormais, de ce qui est supposé être l’élite. Le bac en Tunisie a un prix et une valeur pécuniaire, qu’aucun autre diplôme au monde n’a, hormis ceux des grandes écoles américaines. Sauf qu’en Tunisie, il ne mène pas plus très loin. Tout le monde sait cette vérité, mais on paye pour le symbole.

Les premiers qui l’on compris, sont ceux qui l’ont transformé en commerce très juteux. Ils font payer à l’élève, et très cher, ce qu’ils sont censés lui enseigner dans les classes, contre les salaires qu’ils touchent du ministère. Pour les classes avant le baccalauréat, le deal est suspect. On n’a jamais osé faire une étude sur les notes des élèves qui suivent des cours particuliers et ceux qui ne le font pas. Nous parions que les résultats seraient surprenants. Ce ne sont plus les cancres, si l’on les jugeait d’après les notes, ceux qui sont obligés de suivre les cours particuliers pour rattraper leur retard. Mais bien ceux qui n’ont pas les moyens financiers ou tout simplement se sentent capables de réussir sans ce coup de pouce.

Le monde à l’envers, car de notre temps c’était presque une honte de suivre des cours particuliers, preuve qu’on était des cancres qui n’avaient pas le niveau de savoir nécessaire. Les valeurs sont inversées, car la loi du marché est passée aussi par là. Réussir ou périr, symboliquement cela va de soi, car nous ne sommes pas des Japonais, adeptes du harakiri, et dont, à une certaine époque, les recalés du baccalauréat se suicidaient carrément. Nous on préfère payer, tricher ou tout simplement faire du bachotage.

Lire aussi — Les Tunisiens croient aux vertus du savoir et de l’enseignement

C’est d’un autre côté le signe que les Tunisiens croient aux vertus du savoir et de l’enseignement. C’est sans aucun doute l’effet Bourguiba et des pères fondateurs de la Nation. Un des rares Etats au monde qui consacrait 30 % de son budget à l’enseignement. Non seulement parce que l’ascenseur social fonctionnait par l’école, mais aussi parce qu’on croyait que la modernité dans tous ses aspects passait par l’éducation et donc tout le mode de vie à l’occidental dont tout le monde rêvait était tributaire de notre réussite scolaire. Un proverbe tunisien définit l’analphabète comme un bœuf dans une prairie de Dieu « bagrallah fi zar3 allah » donc comme une bête. L’analphabète lui-même se définit ainsi, quand on lui demande s’il sait lire. C’est dire combien cette approche est intériorisée.

L’obligation d’envoyer ses enfants à l’école, même les filles, puisque l’enseignement est devenu obligatoire et gratuit jusqu’à quinze ans, était la véritable révolution; non seulement sociale, mais aussi politique. Si cette loi a été promulguée après l’indépendance, c’est parce que une grande partie de la population, rechignait a envoyer sa progéniture s’éduquer, préférant la faire travailler aux champs, dans les boutiques d’artisans ou dans les maisons.

L’Etat avait alors lourdement sévi, d’autant plus qu’il avait construit des écoles même dans les villages. Et que les fournitures scolaires, les livres et même les repas de midi étaient gratuits. Ainsi, beaucoup de récalcitrants se retrouvèrent en prison pour refus d’appliquer la loi.

C’est à partir des années soixante-dix, lorsque les premiers diplômés post-indépendance ont commencé à occuper des emplois dans les services publics, que l’engouement pour l’école est devenu général. L’ascenseur social était là et il n’y avait qu’à l’emprunter.

Maintenant, la famille tunisienne donne une priorité absolue à l’éducation de ses enfants et consent des sacrifices énormes pour les envoyer dans les grandes écoles et les grandes universités. Ce qui est très significatif pour comprendre l’évolution et l’avenir du pays.

Enseignement : les forces archaïques à l’œuvre   

Les forces archaïques ne sont pas toujours celles qu’on croit. Il y a quelques années des ministres de l’Education ont bien tenté de mettre un terme à ce fléau. Sauf que le syndicat des enseignants, dirigé à cette époque par des démagogues patentés a provoqué des grèves sauvages. Allant jusqu’à refuser de livrer les notes aux élèves, prenant en otages et les élèves et les parents. La vraie raison n’a jamais été évoquée par ces pseudo-syndicalistes, qui mettaient en avant des revendications irréalistes. Car il s’agissait d’empêcher l’Etat d’appliquer la loi sur les cours particuliers. Le comble c’est que ce bureau du syndicat était soutenu par une grande majorité des enseignants qui pratiquait en toute illégalité les cours particuliers à domicile, source certaines d’enrichissement. Une attitude des plus réactionnaires sous couvert de « révolution » et de radicalisme syndical.

Dans les écoles et lycées, les enseignants qui s’opposaient à cette pratique étaient mis systématiquement en quarantaine par leurs collègues et pointés du doigt. Alors que les directeurs d’établissements refusaient d’appliquer la loi, de peur de provoquer le courroux des syndicalistes et de ceux qui profitaient de l’aubaine. C’était durant la fameuse « transition démocratique » qui dans tous les domaines et secteurs, a provoqué la décadence et la dilapidation des acquis. Ce sont les familles et leurs enfants qui ont payé le prix fort de cet archaïsme qui se cache derrière des discours pseudo-révolutionnaires.

Il est certain, que l’application stricte de la loi qui peut aller jusqu’à la radiation à vie et peut-être même des peines pénales va provoquer des remous, voire même des réactions disproportionnées. Mais si l’Etat se rétractait, c’en serait fini de notre école républicaine et surtout de la gratuité de l’enseignement. C’est une bataille qui vaut la peine d’être menée.

L’article Cours particuliers, un cancer qui frappe l’école est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La BT célèbre le 40ème anniversaire du Prix Abou El Kacem Chebbi

Retour aux sources sur les lieux où tout a commencé, où est né et grandit  notre légendaire poète Abou El Kacem Chebbi.

La Banque de Tunisie, fidèle à sa tradition, a choisi cette année la terre natale du poète, mort dans la fleur de l’âge, pour organiser et célébrer le 40ème anniversaire de la cérémonie de remise de prix Abou El Kacem Chebbi. L’événement aura lieu le samedi 23 novembre 2024 au mausolée Abou El Kacem Chebbi à Tozeur en présence d’un aréopage d’hommes et de femmes de lettres, de mécènes, responsables et de  journalistes  invités pour la circonstance.

Belle initiative qui se perpétue et se réinvente depuis 40 ans. Qui dit que les banques n’ont pas d’âme et de cœur et une sacrée mémoire ?

L’article La BT célèbre le 40ème anniversaire du Prix Abou El Kacem Chebbi est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Formation professionnelle : lutter contre le chômage des jeunes

Les programmes de formation professionnelle en Tunisie destinés aux jeunes devraient être renforcés par la création de nouvelles spécialisations dans des secteurs clés comme les industries numériques, la technologie et les énergies renouvelables. Telles sont les recommandations des députés, lors de l’examen de la mission du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle pour 2025, mercredi 20 novembre 2024.

Dans leurs interventions, les députés ont souligné l’importance d’accorder une attention particulière à la formation professionnelle dans les secteurs prioritaires tels que la technologie, l’agriculture et les industries numériques. Ces secteurs sont cruciaux pour réduire le chômage des jeunes et stimuler l’économie nationale.

Ils ont également plaidé pour une révision de l’approche de la formation professionnelle afin d’accroître les opportunités d’emploi pour les jeunes. Tout en mettant l’accent sur la formation dans des domaines à forte demande sur le marché du travail.

Dans ce contexte, ils ont recommandé la création de nouveaux centres de formation adaptés aux spécificités régionales et locales. Et ce, afin de mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi et de lutter contre le chômage. Ils ont également insisté sur l’importance d’encourager l’initiative privée comme une solution efficace pour créer des emplois.

Dans l’optique de dynamiser davantage le secteur de la formation professionnelle, les députés ont mis en lumière les insuffisances du dispositif actuel. En citant notamment les retards dans la réalisation de projets publics liés à l’ouverture de nouveaux centres de formation.

Enfin, ils ont vivement critiqué le manque d’engagement dans la mise en œuvre des politiques de promotion de l’emploi. Et ce, en déplorant un déficit de communication entre le ministère de l’Emploi et les demandeurs d’emploi dans les régions.

Avec TAP

L’article Formation professionnelle : lutter contre le chômage des jeunes est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le chef de la diplomatie koweïtienne reçu au Palais de Carthage

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi 20 novembre 2024, au palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères du Koweït, Abdullah Ali Abdullah Al-Yahya. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre la Tunisie et le Koweït; deux partenaires historiques, et ce depuis les années 1960.

Kaïs Saïed a exprimé la volonté de la Tunisie de développer des projets de coopération bilatérale dans des domaines clés tels que la sécurité alimentaire, la santé et le tourisme. Il a également réitéré l’engagement de la Tunisie à stimuler les échanges commerciaux et à explorer de nouvelles opportunités de coopération technique. Les secteurs en question sont  notamment le l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la justice.


Le président Saïed a salué les solides liens de fraternité et de coopération fructueuse entre les deux pays. Dans ce contexte, il cite  plusieurs projets pilotes réussis dans les domaines bancaire et touristique, réalisés grâce au partenariat tuniso-koweïtien.

A noter que la visite du chef de la diplomatie koweïtienne coïncide avec la tenue de la quatrième session de la commission mixte tuniso-koweïtienne. Cette réunion vise à renforcer les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays.

Avec TAP

L’article Le chef de la diplomatie koweïtienne reçu au Palais de Carthage est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Abus et recrutement illégal : le ministère de l’Emploi renforce les sanctions

Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a récemment transmis à la justice 31 dossiers sur des abus commis par des établissements privés de formation professionnelle et 60 autres sur des violations commises par des bureaux illégaux de recrutement à l’étranger. Le ministre de l’Emploi, Riadh Chaoud, a annoncé ces poursuites lors d’une séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts.

Le ministre a réaffirmé que son département poursuit activement la lutte contre la corruption pour protéger les droits des demandeurs d’emploi. « Quiconque ose commettre des crimes contre le peuple assumera ses responsabilités devant la loi », a-t-il déclaré.

Les entreprises communautaires deviennent une priorité

Le ministère de l’Emploi a inscrit 120 entreprises communautaires au Registre national des entreprises (RNE).
En outre, Riadh Chaoud a affirmé que le ministère convoquera prochainement un conseil ministériel pour réviser la loi sur les terres domaniales et accorder à ces entreprises la priorité dans leur exploitation

Les autorités tunisiennes révisent actuellement plusieurs lois pour soutenir ces entreprises, qu’elles considèrent comme des moteurs de croissance et de développement économique.

Les autorités préparent un nouveau modèle de développement

Le ministre a souligné que l’instauration d’un nouveau modèle de développement nécessite un changement profond des mentalités et des approches.
« Nous entreprenons un travail de longue haleine pour réussir cette transformation », a-t-il expliqué.

Son département s’investit dans la création d’un cadre législatif et structurel adapté. Tout en soutenant les porteurs de projets à travers des espaces d’initiative. Le ministère a également mis en place une ligne de financement trisannuelle de 20 millions de dinars dans le budget de l’État.

Les fonds alloués restent sous-utilisés

Depuis début 2024, les entreprises communautaires n’ont utilisé que 9 millions de dinars sur les 60 millions de dinars alloués. Pour améliorer la gouvernance, le ministère va créer un comité national de pilotage et des comités régionaux que présideront les gouverneurs.

Le ministère réforme la formation professionnelle

Riadh Chaoud a reconnu que le système de formation professionnelle a perdu de son attrait et s’apprête à réviser les conditions d’accès aux centres. D’ici février 2024, le ministère introduira un certificat de compétences, permettant aux candidats ayant un niveau scolaire inférieur à la 9ᵉ année de base de rejoindre les centres de formation. Cette initiative s’appliquera également aux diplômés de l’enseignement supérieur, comme les titulaires de masters, licences ou doctorats, qui suivront une formation complémentaire de six mois.

Les formations s’aligneront sur les exigences du marché de l’emploi

Le ministère de l’Emploi prévoit de réviser la nomenclature des formations pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Ces changements visent à rendre les formations plus attractives et à mieux préparer les candidats à intégrer le monde professionnel.

Avec TAP

L’article Abus et recrutement illégal : le ministère de l’Emploi renforce les sanctions est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Affaire des déchets italiens : non-lieu pour Mustapha Aroui et Chokri Belhassan

La Chambre pénale près la Cour d’appel de Tunis a prononcé un non-lieu en faveur des deux anciens ministres de l’Environnement, Mustapha Aroui et Chokri Belhassan, concernant l’affaire de l’importation des déchets italiens.

Par contre, la Chambre a condamné le propriétaire de la société importatrice à 20 ans de prison et un autre accusé à dix ans. Alors que deux autres personnes, dont un avocat, ont écopé de trois ans.

A noter que l’affaire a concerné plus de vingt accusés dont les deux ministres précités, des cadres de l’Agence de gestion des déchets, des cadres du ministère de l’Intérieur, un avocat et le propriétaire de la société importatrice.

L’article Affaire des déchets italiens : non-lieu pour Mustapha Aroui et Chokri Belhassan est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Des docteurs chercheurs au chômage chez Brahim Bouderbela

Le 20 novembre 2024, un groupe de docteurs chercheurs au chômage a organisé un rassemblement devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Par la suite, des représentants des manifestants ont été reçus par le président de l’ARP, Brahim Bouderbala, dans le cadre de l’examen du budget du ministère de l’Enseignement supérieur pour l’année 2025.

Lors de cette rencontre, les manifestants ont exprimé leurs préoccupations et leurs attentes, qui portaient principalement sur la création d’un cadre législatif pour régulariser leur situation et faciliter leur intégration sur le marché du travail, notamment pour ceux de plus de 45 ans.

Ils ont, aussi, souligné la nécessité d’être intégrés à la fonction publique avec « une période d’essai et de formation ».

Les manifestants ont également appelé à une amélioration de la situation professionnelle des enseignants-chercheurs, pour renforcer leurs droits et de reconnaître leurs contributions scientifiques.

Brahim Bouderbala a exprimé sa compréhension des revendications des manifestants et s’est engagé à œuvrer pour la mise en place d’un cadre législatif qui valorisera l’apport scientifique de cette élite et répondra à leurs attentes professionnelles.

L’article Des docteurs chercheurs au chômage chez Brahim Bouderbela est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie – Météo : baisse des températures pour ce 21 novembre 

L’Institut national de la météorologie prévoit, pour ce jeudi 21 novembre, un temps partiellement nuageux, avec des pluies éparses.

Les températures seront en baisse et oscilleront entre 18 et 23 degrés au nord et entre 22 et 25 sur le reste des régions.

L’article Tunisie – Météo : baisse des températures pour ce 21 novembre  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

ZOOM – ECLAIRAGE : croissance en hausse, chômage en augmentation, comment l’expliquer ?

L’INS a récemment publié, coup sur coup, les estimations de la croissance économique et les estimations de l’emploi et du chômage. Extraits :  

  • Croissance économique au troisième trimestre 2024.

Les estimations issues des comptes nationaux trimestriels montrent que le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une croissance au taux de 1.8 % sur un an au cours du troisième trimestre de l’année en cours. En rythme annuel, la croissance marque ainsi une nette amélioration comparativement à celui estimé au cours du deuxième quart de l’année 2024 (1.0 %).

En glissement trimestriel, c’est-à-dire par rapport au deuxième trimestre de l’année en cours, le PIB en volume aura progressé de 0.8 %, contre une augmentation au taux de 0.2% au trimestre précédent.

Sur cette base, l’économie tunisienne a enregistré une croissance de 1.0% au cours des neuf premiers mois de l’année en cours. ( https://www.ins.tn/publication/la-croissance-economique-au-troisieme-trimestre-2024 ).

  • Emploi et chômage.

Le Taux de chômage stable à 16,0 %, mais on note une légère augmentation du nombre de chômeurs. Au troisième trimestre de l’année 2024, le nombre de chômeurs est estimé à 667,2 mille, contre 661,7 mille au deuxième trimestre. Le taux de chômage reste stable à 16,0 % (contre 16,0 % au deuxième trimestre du même année). Par sexe, le taux de chômage diminue a 13,3% pour les hommes (13,6 % au deuxième trimestre 2024). Alors que pour les femmes le taux de chômage augmente a 22,1 % au troisième trimestre 2024 (21,3 % au trimestre précédent). ( https://www.ins.tn/sites/default/files-ftp3/files/publication/pdf/Note_Emploi_T3_2024.pdf ).

 

Ces publications sont fortement controversées, voire même tournées en dérision.  

Certains experts en économie ont exprimé des doutes concernant les derniers indicateurs publiés par l’Institut National de la Statistique (INS). Dans la mesure où ces données font état d’une amélioration du taux de croissance économique, tout en signalant une stagnation, voire d’une aggravation, du taux de chômage.

Les chiffres montrent que le taux de croissance économique a progressé en glissement annuel, passant de -0,4 % au troisième trimestre 2023 à 1,8 % au troisième trimestre 2024. Cette évolution s’explique, selon les experts, par une reprise après la contraction enregistrée l’année précédente. Cependant, en glissement trimestriel, la croissance a ralenti, passant de 1 % au deuxième trimestre 2024 à 0,8 % au troisième trimestre.

Parallèlement, le taux de chômage est resté stable à 16 % au troisième trimestre 2024, par rapport au trimestre précédent, mais il a légèrement augmenté par rapport au troisième trimestre 2023, où il était de 15,8 %.

Ces experts qualifient cette situation d’ « invraisemblable » et soulèvent une question clé : « Comment peut-on expliquer une croissance économique passant de -0,4 % à 1,8 % alors que le chômage augmente de 15,8 % à 16 % ? ».

Ils jugent une telle dynamique difficile à comprendre, sauf à envisager une amélioration spectaculaire et rapide de la productivité nationale. Ce qui semble peu réaliste sur une période aussi courte.

Ils rappellent que les transformations économiques s’inscrivent généralement sur le long terme et non sur quelques mois seulement.

Ce qui précède nous interpelle pour remettre en lumière le paradoxe économique néoclassique fort connu (on trouvera, infra, une liste non exhaustive des principaux auteurs qui y ont contribué) : la coexistence d’une hausse du taux de croissance économique avec une augmentation du taux de chômage.

Ce phénomène, bien qu’en apparence contradictoire, peut être expliqué par plusieurs dynamiques économiques et structurelles spécifiques aux pays émergents et au contexte tunisien. 

 

  • Première dynamique : la reprise économique et ses limites structurelles.

La progression du taux de croissance de -0,4 % à 1,8 % en glissement annuel au troisième trimestre 2024 s’inscrit dans une dynamique de reprise post-contraction. Cette hausse traduit principalement un effet de rattrapage lié à la résilience de certains secteurs comme l’agriculture, les industries exportatrices ou encore le tourisme.

Cependant, l’amélioration observée reste modeste et fragile, comme le montre le ralentissement de la croissance en glissement trimestriel (1 % à 0,8 % entre T2 et T3 2024). Cela reflète des difficultés persistantes dans l’économie tunisienne, telles que des goulots d’étranglement structurels, un manque d’investissement productif et une faible diversification économique.

 

  • Deuxième dynamique : le chômage structurel et les limites du modèle de croissance

Le taux de chômage a stagné à 16 % au troisième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, mais il reste supérieur au niveau enregistré un an plus tôt (15,8 %).

Cette tendance illustre un problème structurel du marché du travail tunisien :

Croissance non inclusive : L’amélioration de la croissance n’a pas généré suffisamment d’emplois. Cela peut s’expliquer par le fait que les secteurs moteurs de la croissance, comme le secteur extractif ou les industries exportatrices, sont souvent capitalistiques et peu générateurs d’emplois.

 – Décalage entre formation et demande du marché : le chômage, particulièrement élevé chez les diplômés, reflète une inadéquation entre les compétences disponibles et les besoins des entreprises.

– Informalisation et précarisation de l’emploi : une part importante de l’économie tunisienne repose sur des emplois informels ou précaires, ce qui limite l’impact des reprises économiques sur le taux de chômage officiel.

 

  • Troisième dynamique : hypothèse de productivité et qualité des données.

Ces experts en économie soulignent l’irrationalité d’une hausse rapide de la productivité en seulement trois mois pour expliquer la baisse du chômage. Cela invite à questionner la fiabilité des données statistiques et des méthodes de mesure employées par l’Institut national de la statistique (INS). Il est possible que :

– Les données sur la croissance surévaluent certaines performances sectorielles.

– Les chiffres du chômage sous-estiment les effets des politiques publiques ou des mouvements de main-d’œuvre, notamment dans le secteur informel.

 

  • Implications et perspectives.

Ce paradoxe met en exergue l’urgence de revoir les fondements de la stratégie économique tunisienne. Les efforts devraient se concentrer sur :

– La création d’emplois inclusifs : orienter les investissements vers des secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, comme l’agriculture durable, le tourisme culturel et l’économie verte.

  – Une meilleure adéquation formation-emploi : réformer le système éducatif pour aligner les compétences des diplômés avec les besoins du marché.

– La modernisation de l’infrastructure économique : favoriser les investissements publics et privés pour renforcer les capacités productives et améliorer la compétitivité globale.

 

En définitive, la situation paradoxale décrite par M. Chkoundali révèle non seulement une incohérence entre les indicateurs économiques mais aussi des défis structurels profonds. Une politique économique cohérente, inclusive et orientée vers l’emploi est essentielle pour rompre avec cette dynamique stagnante.

 

Eclairages : la problématique néoclassique de la coexistence d’une hausse du taux de croissance économique avec une augmentation du taux de chômage,

La problématique néoclassique de la coexistence d’une hausse du taux de croissance économique avec une augmentation du taux de chômage souvent appelée « paradoxe de la croissance sans emploi » ou « joblessgrowth », a été étudiée par plusieurs économistes et chercheurs. Voici quelques auteurs et références pertinents sur cette question :

  1. Arthur Okun :

– Concept : la loi d’Okun explore la relation entre le taux de croissance du PIB et les variations du chômage. Cependant, des contextes où cette loi ne s’applique pas strictement, comme dans certains pays émergents ou en développement, ont été étudiés pour expliquer ce paradoxe.

– Ouvrage : « PotentialGNP:ItsMeasurement and Significance » (1962).

 

  1. William Baumol :

– Concept : la thèse de Baumol sur les services non productifs explique que dans les économies modernes, la croissance peut se concentrer dans des secteurs à faible intensité de main-d’œuvre, comme la technologie, tout en laissant les secteurs employeurs traditionnels en déclin.

– Ouvrage : « Macroeconomics of UnbalancedGrowth: The Anatomy of Urban Crisis » (1967).

 

  1. Philippe Aghion et Peter Howitt

– Concept : leur théorie de la croissance endogène examine comment l’innovation stimule la croissance économique mais peut initialement provoquer des pertes d’emplois dans certains secteurs avant d’en créer ailleurs.

– Ouvrage : « EndogenousGrowth Theory » (1998).

 

Plus récemment encore,

  1. David Autor

– Concept : Autor a travaillé sur l’impact de la polarisation du marché du travail et l’automatisation, qui favorisent la croissance économique tout en supprimant certains emplois intermédiaires.

– Ouvrage : Articles tels que « The Polarization of Job Opportunities in the U.S. Labor Market » (2010).

 

  1. Joseph Stiglitz

– Concept : Stiglitz aborde les inégalités croissantes dans ses travaux, en expliquant comment elles peuvent découpler croissance et emploi, surtout dans les économies dominées par des politiques néolibérales.

– Ouvrage : « Globalization and Its Discontents » (2002) et « The Price of Inequality » (2012).

 

  1. Dani Rodrik

– Concept : Rodrik met en avant la désindustrialisation prématurée et l’incapacité des secteurs modernes à absorber suffisamment de main-d’œuvre, ce qui alimente le paradoxe.

– Ouvrage : « The Globalization Paradox » (2011).

 

  1. Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice

– Concept : Ils explorent la « croissance qualitative » et ses limites en termes de création d’emplois, notamment dans les pays où le secteur des services domine.

– Ouvrage : « Les nouveaux indicateurs de richesse » (2012).

 

Ces auteurs offrent des perspectives variées pour comprendre ce paradoxe économique néoclassique, en tenant compte de facteurs structurels (technologie, inégalités), institutionnels (marché du travail) et sectoriels (désindustrialisation, tertiarisation).

Parmi les auteurs mentionnés, Joseph Stiglitz a été primé. Il a reçu le Prix Nobel d’économie en 2001, conjointement avec George Akerlof et Michael Spence, pour leurs analyses des marchés avec asymétrie d’information.

Les autres auteurs, bien que très influents dans leurs domaines respectifs, n’ont pas été récompensés par le Prix Nobel d’économie à ce jour.

===============================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

 

L’article ZOOM – ECLAIRAGE : croissance en hausse, chômage en augmentation, comment l’expliquer ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le renforcement du partenariat culturel tuniso-espagnol à l’examen

La ministre des Affaires Culturelles, Amina Srarfi, a eu une rencontre, mercredi 20 novembre, au siège de son département, avec l’ambassadeur d’Espagne en Tunisie, Francisco Javier Puig SAURA, qui était accompagné d’une délégation.

La rencontre a porté sur « les perspectives de développer la coopération existante entre les deux pays dans le domaine culturel à travers l’échange d’expériences et d’expertises ainsi que la formation dans le domaine artistique », indique un communiqué du ministère publié dans l’après-midi.

La ministre des Affaires culturelles a souligné la nécessité de renforcer le partenariat bilatéral en matière de formation dans divers domaines tels que la restauration et la préservation du patrimoine ainsi le que les instruments de musique . A cet égard, la ministre a rappelé « l’histoire commune entre la Tunisie et l’Espagne », lit-on encore.

Elle a également indiqué l’importance de développer les échanges culturels bilatéraux dans divers domaines dont les arts plastiques, la musique et la traduction aussi bien que les résidences artistiques organisées dans les deux pays.

L’ambassadeur espagnol a, de son côté, salué le partenariat culturel tuniso-espagnol, exprimant son « souhait de voir ce partenariat se développer et se diversifier davantage dans tous les domaines artistiques », ajoute le communiqué.

Les deux parties ont également abordé le partenariat entre le Centre international de Tunis pour l’économie numérique (TICDCE) et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) visant à mettre en place des projets culturels créatifs destinés aux jeunes dans le cadre d’un « Hub créatif » via le projet « Maghrom’in » piloté par le TICDCE.

Notons que « Maghroum’in » est la composante 2 du programme EU4Youth de l’Union Européenne en Tunisie.

Le projet MaghroumIN a démarré en janvier 2022 et durera environ 5 ans. Il est doté d’une enveloppe budgétaire de 15,46 millions d’euros.

Ce projet est mis en œuvre par l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement et le British Council, avec la Fondation Internationale et Ibéroaméricaine pour l’Administration et les Politiques Publiques (FIIAPP) en tant que troisième partenaire co-délégué.

MaghroumIN vise le renforcement de l’inclusion et la participation des jeunes tunisiens en situation de vulnérabilité dans la vie publique à travers la création, la culture et le sport, tout en prenant en considération les différentes formes d’exclusion.

Avec TAP

L’article Le renforcement du partenariat culturel tuniso-espagnol à l’examen est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Budget de l’Etat 2025: bientôt une « loi sociale » pour les étudiants nécessiteux

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid, a souligné, mercredi 20 novembre, dans ses réponses aux questions des députés de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil des districts et des régions, lors de l’examen du budget de la mission de son ministère pour l’année 2025, que son département s’emploie à élargir le dispositif de la protection sociale pour en faire bénéficier les étudiants, que ce soit à travers les bourses, les prêts universitaires, les aides conjoncturelles, la révision du système LMD et le renforcement du secteur de la recherche scientifique.

Dans ce sens, il a affirmé que le ministère de l’Enseignement supérieur se penche sur l’élaboration d’un texte réglementaire afin de faire bénéficier les étudiants issus des familles à revenu limité d’aides sociales, tout en tenant compte du genre social de la discrimination positive et des situations d’handicap.

Il a rappelé que 52 % des étudiants inscrits dans les université ont bénéficié de bourses universitaires, précisant que le ministère a consacré un montant d’environ 45 millions de dinars pour aménager les infrastructures universitaires et améliorer la qualité des repas universitaires.

Promotion des œuvres universitaires

Selon Belaid, le ministère s’est engagé à hisser la capacité d’accueil des foyers universitaires en les dotant de 7 000 lits supplémentaires et à promouvoir les œuvres universitaires, évoquant, dans ce contexte, l’extension du Foyer universitaire Mahmoud Messaadi à Jendouba (270 lits) et l’aménagement du Foyer Bullaregia moyennant une enveloppe estimée à 1,1 million de dinars, ainsi que le Foyer universitaire Ali Belhaouen avec des coûts d’environ 1,3 million de dinars.

Réforme du système LMD

Par ailleurs, Belaid a souligné que le ministère a entamé la réforme du système LMD et la révision des matières en vue de pallier les lacunes enregistrées.

Quid des doctorants?

Evoquant la problématique des doctorants sans emploi, il a indiqué que son département a entamé l’élaboration d’un décret gouvernemental comportant des dispositions relatives aux structures chargées de la recherche, des établissements et des entreprises publiques et des ministères, précisant qu’il sera procédé à l’amendement du décret 4 259 de l’année 2013 relatif au statut des chercheurs pour favoriser le recrutement des doctorants en qualité de chercheurs au sein des établissements, des entreprises publiques et des ministères.

Une stratégie nationale sur la recherche scientifique et l’innovation

Sur un autre plan, le ministre de l’Enseignement supérieur a souligné que son département œuvre à mettre en place une stratégie nationale sur la recherche scientifique et l’innovation, outre l’élaboration d’un nouveau concept pour les structures de la recherche et leur méthodes de gestion, avec la participation des compétences tunisiennes à l’étranger et la mise en œuvre de programmes de recherche participative adaptés aux priorités nationales.

Avec TAP

L’article Budget de l’Etat 2025: bientôt une « loi sociale » pour les étudiants nécessiteux est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La plateforme numérique de l’OTPP compte, actuellement, 700 projets publics à Jendouba

La plateforme numérique de l’Observatoire Tunisien des Politiques Publiques (OTPP), qui est aujourd’hui dans sa phase pilote, regroupe des données sur 700 projets publics dans le gouvernorat de Jendouba et sur les budgets qui leur sont alloués, c’est ce qui ressort d’un atelier régional organisé, mercredi 20 novembre, à Gafsa, par l’OTPP.

Cette plateforme comporte aussi des données sur les ressources municipales consacrées à la gestion des déchets à l’échelle nationale ainsi que sur 74 études et 52 projets dans ce domaine.

Pour rappel, l’OTPP a été officiellement lancé, en octobre 2024, à Tunis, à l’initiative du think thank « Solidar Tunisie ». Il vise à renforcer le partenariat avec le gouvernement, l’administration et les différents acteurs, afin de produire des analyses et des études précises et qualitatives pour soutenir l’élaboration et le suivi des politiques publiques.

S’agissant de l’avenir de cette plateforme, les experts de l’observatoire participants à l’atelier régional de Gafsa, ont affirmé qu’il y aura recours aux « solutions d’intelligence d’affaires » pour permettre aux usagers de la plateforme de traiter les données disponibles et les transformer en tableaux de bord et graphiques.

Ils ont ainsi appelé tous ceux qui désirent créer un compte sur cette plateforme pour accéder à ses contenus à envoyer une demande à l’OTPP.

Les experts ont par ailleurs souligné l’importance de développer la plateforme pour couvrir les projets publics sur tout le territoire, indiquant que les ateliers régionaux organisés par l’OTPP ont pour objectif de collecter les données nécessaires en coordination avec les autorités régionales et les différents intervenants à l’échelle locale et régionale.

Avec TAP

L’article La plateforme numérique de l’OTPP compte, actuellement, 700 projets publics à Jendouba est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Budget de l’Etat 2025: appel à l’amélioration des conditions des étudiants dans les régions

Les députés des deux chambres parlementaires réunies ont souligné, mercredi 20 novembre, lors de l’examen du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l’exercice 2025, la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions des étudiants dans les régions, renforcer les infrastructures universitaires et recruter les enseignants au sein des établissements universitaires.

Dans leurs interventions, les députés ont déploré les inégalités dans l’accès à l’enseignement supérieur entre les différentes régions du pays, qui ont été accentuées par une répartition inéquitable des budgets et des programmes relatifs à la promotion de l’enseignement supérieur, appelant à la nécessité de renforcer l’infrastructure, de construire de nouveaux établissements universitaires à l’intérieur du pays et de parachever les projets bloqués.

Ils ont également soulevé les questions liées à la dégradation des services de restauration, la vétusté de l’infrastructure des foyers et leur faible capacité d’accueil.

Dans le même contexte, les élus ont précisé qu’un grand nombre d’étudiants n’ont pas bénéficié de logements universitaires et ont eu recours aux locaux qui ne sont pas à usage d’habitation, alors qu’un certain nombre d’entre eux se sont vus refuser des bourses universitaires.

Construction de nouvelles universités

Les députés ont appelé à la nécessité de construire de nouvelles universités et de nouveaux foyers universitaires dans certaines régions du pays, d’accélérer l’achèvement de tous les projets liés à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique bloqués actuellement et d’augmenter les budgets des services universitaires.

Ils ont souligné que les enseignants universitaires ne sont pas remplacés après leur départ à la retraite, critiquant vivement les conditions fixées par l’autorité de tutelle pour l’obtention d’une bourse universitaire qui exige que le revenu annuel net de la famille au cours de l’année précédente, après soustraction des charges sociales, ne dépasse pas le salaire minimum garanti fixé à moins de 6.000 dinars, appelant à la nécessité d’augmenter le montant de la bourse universitaire.

Formation académique déplorable dans les régions

Certains élus ont qualifié la formation académique au sein des universités tunisiennes dans certaines régions de « déplorable », notant le manque flagrant de cadres spécialisés et l’absence de diversification des cursus de formation.

Ils ont souligné l’importance d’assurer le suivi et le contrôle des universités privées, « surtout que ces établissements n’assurent pas tous un enseignement de qualité » ont-ils soutenu.

Universités privées: gain et rentabilité

« Certains établissements privés font prévaloir le gain et la rentabilité, ce qui n’a pas manqué de causer la détérioration de la qualité de l’enseignement » ont-ils ajouté.

Les députés ont évoqué le phénomène de la prolifération des cours particuliers dans l’enseignement universitaire, soulignant que les tarifs des cours ont atteint des seuils excessifs, dont les parents à faible revenu ne peuvent pas en tirer parti.

Migration des enseignants…

D’autre part, certains élus ont souligné que la plupart des enseignants ont opté pour la migration en raison des faibles salaires qui leur sont proposés et l’absence de motivation, appelant à la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce « phénomène en expansion».

Ils ont, également dénoncé le recours des doctorants à l’emploi précaire, soulignant que le montant de la prime qui leur est versée après deux années consécutives, est inférieur à celui attribué aux familles à revenu limité.

Concernant le volet de la recherche scientifique, les députés ont estimé que ce secteur a connu des problématiques liées au sous-financement, étant donné que le budget actuel qui lui est alloué ne dépasse pas 0,6 % du PIB, alors que les normes internationales recommandent un taux minimal de 2 %.

Avec TAP

L’article Budget de l’Etat 2025: appel à l’amélioration des conditions des étudiants dans les régions est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La Tunisie oeuvre à promouvoir le tourisme accessible (Ministre)

 Le ministre du Tourisme, Sofiene Tekia a souligné, mercredi 20 novembre, que les efforts sont déployés en vue de promouvoir le tourisme accessible et inclusif, déclarant que « le tourisme adapté aux personnes porteuses de handicap est avant tout une culture qui doit être diffusée à grande échelle ».

« La Tunisie œuvre à devenir une destination touristique accessible à toutes les personnes abstraction faite de leurs différences et de leurs besoins spécifiques », a-t-il ajouté lors de l’ouverture des travaux du forum arabe du tourisme accessible, tenu à Tunis.

Il a, à cette occasion, souligné que cette rencontre constitue l’occasion de réfléchir à des solutions scientifiques à même de faire des pays arabes des destinations pouvant accueillir davantage les personnes à besoins spécifiques.

Selon Bajhet Abou Nasser, responsable de la direction du transport et du tourisme et ministre délégué de la Ligue Arabe, la catégorie concernée par le tourisme accessible dépasse 1,7 milliard de personnes dans le monde, soit 16% du nombre de la population mondiale.

Et d’ajouter que les personnes porteuses de handicap sont six fois plus confrontées à des difficultés pour accéder aux destinations touristiques, appelant les pays arabes à développer le tourisme accessible et inclusif conformément au guide lancé par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) en 2013.

Avec TAP

L’article La Tunisie oeuvre à promouvoir le tourisme accessible (Ministre) est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌