Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

La littérature à l’honneur : les lauréats des Prix Abdelwaheb Ben Ayed 2024

La Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) a célébré sa quatrième édition des prix littéraires, devenus un événement incontournable de la saison littéraire tunisienne. La remise des prix s’est tenue  ce dimanche 10 novembre  à la Cité de la Culture et a été marquée par un hommage à feu Abdelwahed Ben Ayed.

Ces prix jouent un rôle crucial dans la promotion et le développement de la littérature tunisienne, mettant en avant la créativité et le talent des auteurs et éditeurs locaux.

À Propos du Prix

Créé en hommage à Abdelwaheb Ben Ayed, ce prix vise à valoriser la littérature tunisienne, à inciter à la lecture, notamment chez les jeunes, et à encourager les talents nationaux. Il récompense les meilleures œuvres littéraires publiées en Tunisie en arabe ou en français dans plusieurs catégories : roman, essai, poésie, beau-livre et littérature jeunesse. Chaque lauréat reçoit une récompense financière ainsi qu’une visibilité accrue grâce aux actions de promotion de la Fondation.

Cette année, le jury a été constitué avec un souci d’équité en termes de genre et d’âge, comprenant trois hommes et trois femmes. Les membres ont mené plus de sept réunions pour évaluer plus de 90 ouvrages, mettant l’accent sur la qualité littéraire et esthétique. Ce processus a permis d’assurer une sélection équitable tout en valorisant le talent des auteurs.

Lauréats du Prix 2024

Les œuvres primées dans les différentes catégories sont :

Beau livre : La Tunisie et la mer. 2290 KM de côtes par Mohamed-Salah Bettaieb et al. (Éditions Alif, 2022).

Recueil de poésie : لا… لتعكير المزاج العامّ par Amama Zaier (Mayara Editions, 2024).

Essai : فلسطين وحروب التضليل الإعلامي par Sahraoui Gamaoun (Éditions GLD, 2024).

Roman ou recueil de nouvelles en français : Paris est une dette par Saber Mansouri (Éditions Elyzad, 2024).

Roman ou recueil de nouvelles en arabe : تراب سخون par Amira Ghenim (Masciliana Editions, 2024).

 

Le Prix Abdelwaheb Ben Ayed soutient activement la scène littéraire tunisienne et valorise l’édition locale. En célébrant des œuvres littéraires exceptionnelles, cette initiative vise à sensibiliser le public à la richesse de sa littérature et à encourager la créativité nationale. La Fondation espère ainsi nourrir une dynamique culturelle inclusive et durable qui favorise les échanges littéraires tant au niveau national qu’international.

Ce prix représente non seulement une reconnaissance des talents littéraires mais aussi un encouragement à poursuivre l’exploration et l’appréciation de la littérature dans toute sa diversité. Ce réarrangement permet d’organiser les idées par sections thématiques tout en conservant l’essence du message original.

 

L’article La littérature à l’honneur : les lauréats des Prix Abdelwaheb Ben Ayed 2024 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Promouvoir la littérature tunisienne : les prix FABA en plein essor

Pour sa quatrième édition, les prix littéraires de la fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) sont devenus le concours incontournable de la saison littéraire tunisienne. Cette année, la remise des prix a eu lieu à la Cité de la Culture, dans l’après-midi du dimanche 10 novembre, et a été marquée par un hommage à feu Abdelwahed Ben Ayed.

Il est clair que les prix FABA contribuent de manière significative à la promotion et au développement du roman tunisien. La présidente du jury, Samia Kassab Charfi, universitaire et professeure de littérature, a accepté de répondre aux questions de l’Economiste Maghrébin en marge de cet événement.

Quelle est la spécificité de cette édition?

Samia Kassab Charfi : le jury a été constitué avec une attention particulière à l’égalité des genres et des âges, incluant trois hommes et trois femmes ainsi que des membres plus jeunes et plus âgés. Cette diversité favorise des débats enrichissants, car les membres possèdent des expertises variées non seulement en littérature française mais aussi en arabe.

Quels sont les critères de sélection? 

Concernant les critères d’évaluation, je dirais l’importance d’avoir des discussions objectives qui garantissent l’impartialité. Cette année, le jury a reçu une grande quantité d’œuvres de qualité, évaluées durant l’été. Les critères incluent l’originalité, le style d’écriture et la capacité d’un livre à captiver le lecteur.

Qu’en est-il en termes de variété des œuvres? 

Les œuvres reçues couvrent une large gamme de genres : romans d’amour, récits sur Tunis, biographies romancées, essais mêlés à de la fiction et poésie. Le jury a également pris en compte la modernité de l’écriture, cherchant à éviter le « classico-classique », qui manque d’originalité.

Les prix des livres sont-ils accessibles à toutes les catégories de lecteurs, y compris les étudiants ?

Le prix d’un livre ne devrait pas être un critère déterminant pour évaluer sa qualité. Bien qu’il existe une catégorie dédiée aux beaux livres qui prend en compte l’esthétique et la qualité matérielle, la majorité des œuvres littéraires restent relativement accessibles. Cela souligne l’importance d’encourager la lecture chez les jeunes adultes. La littérature offre une ouverture sur le monde et constitue un antidote aux excès et à la superficialité souvent présents sur les réseaux sociaux. Un bon livre peut agir comme une forme de thérapie, résonnant profondément avec le lecteur et créant une connexion personnelle.

Quelle citation vous interpelle et vous parle le plus ?

Je dirais deux citations marquantes :
Saint-Jean Perse disait : « Poète est celui-là qui rompt pour nous l’accoutumance », soulignant que la lecture doit nous sortir de notre zone de confort.
Proust affirmait : « Ce qui est clair avant nous n’est pas à nous. C’est à nous ce que nous tirons de l’obscurité », mettant en avant le rôle révélateur de la lecture.

En conclusion, cette édition des prix FABA illustre non seulement la richesse de la littérature tunisienne mais aussi son rôle essentiel dans l’éducation et le développement culturel.

L’article Promouvoir la littérature tunisienne : les prix FABA en plein essor est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kaïs Saïed inspecte des exploitations agricoles de Sousse

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu le 10 novembre 2024 dans deux fermes appartenant à l’État, situées dans le gouvernorat de Sousse, selon Mosaique FM. Il a visité une oliveraie à Sidi Bouali et une autre à Kondar, toutes deux gérées par l’Office des terres domaniales.

Cette visite s’inscrit dans une série d’inspections des domaines agricoles publics. Le 30 octobre dernier, Kaïs Saïed s’était déjà rendu au domaine agricole Chaâl à Sfax. Quelques jours plus tard, selon Mosaique FM, l’homme d’affaires Abdelaziz Makhloufi, président du groupe CHO, avait été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête judiciaire liée à ce domaine. Cette tournée présidentielle intervient alors que l’État poursuit ses efforts pour valoriser et gérer ses terres agricoles.

L’article Kaïs Saïed inspecte des exploitations agricoles de Sousse est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Mohamed Ali Nafti plaide pour un partenariat gagnant-gagnant avec la Russie

 Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcé l’allocution de la délégation tunisienne lors de la première conférence ministérielle du Forum du partenariat Russie-Afrique, ouverte le 10 novembre 2024 à Sotchi, en Russie. Dans son discours, il a mis en avant les relations historiques entre la Tunisie et la Russie, soulignant les secteurs de coopération, notamment économique, scientifique et universitaire.

Nafti a évoqué les défis sécuritaires et économiques auxquels l’Afrique fait face et a insisté sur la nécessité d’exploiter les ressources humaines et naturelles du continent. Il a souligné l’importance de s’appuyer sur la souveraineté de l’Afrique et de nouer des partenariats équitables pour relever ces défis, en harmonie avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

Il a également mis en lumière les projets novateurs en cours, notamment dans les domaines de la transformation numérique, de l’économie verte, de l’énergie et de la lutte contre le changement climatique, qu’il estime essentiels pour un partenariat russo-africain durable. Selon lui, ce partenariat pourrait être renforcé par un soutien accru du secteur privé, tant en Russie qu’en Afrique.

Nafti a aussi salué la coopération universitaire entre la Russie et l’Afrique, un pilier pour l’enrichissement mutuel des deux régions, affirmant que ces initiatives contribuent à la lutte contre la violence, l’exclusion et la pauvreté, des causes nourrissant le terrorisme.

En outre, il a réaffirmé l’engagement de la Tunisie pour le maintien de la paix en Afrique et pour un développement durable et équitable sur le continent.

Enfin, Nafti a souligné l’importance de l’action internationale pour mettre fin aux agressions contre le peuple palestinien et soutenir l’unité du Liban.

Au cours de la conférence, il a eu des rencontres bilatérales avec ses homologues pour discuter des relations de coopération et des thèmes abordés lors de cet événement.

L’article Mohamed Ali Nafti plaide pour un partenariat gagnant-gagnant avec la Russie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Libye : vers le voile obligatoire et une police des mœurs!

Le ministre de l’Intérieur du gouvernement d’unité nationale, Imad Trabelsi, a récemment annoncé son intension d’imiter l’Iran, en rendant obligatoire le port du voile et en instaurant une police des mœurs.

C’est en tout cas ce que rapporte le journal algérien TSA, qui ajoute cependant que cette « décision divise l’opinion publique dans le pays et suscite des débats chez les pays voisins ».

Dans les détails, il s’agit d’imposer le port obligatoire du voile pour toutes les femmes et filles dès l’âge de neuf ans, y compris dans les écoles, mais aussi de restreindre la liberté de voyage des femmes libyennes, réclamant qu’elles soient accompagnées d’un « mehrem » homme pour voyager.

Et ce n’est pas tout. Imad Trabelsi compterait également interdire la mixité dans les lieux publics, tels que les cafés, imposer une façon de couper les cheveux ou de s’habiller… et ce en vue de « respecter la spécificité de la société libyenne », justifie-t-il.

Pour ce faire et toujours d’après TSA, le ministre de l’Intérieur propose de restreindre l’importation de certains types de vêtements. Et c’est dans cette optique qu’il veut créer une police des mœurs dont la mission essentielle sera donc de veiller au respect de ces mesures.

L’une des conséquences pour un pays comme la Tunisie, en cas d’adoption de ces mesures, c’est de voir nombre de Libyens qui s’opposent venir s’installer dans le pays.

L’article Libye : vers le voile obligatoire et une police des mœurs! est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Zied Ayoub : « Financer l’économie plutôt que d’alimenter la dette »

On ne le présente plus. Ses analyses, ses appréciations et ses expertises font autorité. Zied Ayoub, expert en affaires financières bancaires et en finance de marché, est de surcroît l’un des principaux, architectes du projet d’amendement du statut de la Banque centrale qui sera discuté au sein de l’ARP. Une réforme qui fait couler beaucoup d’encre, à la veille des discussions budgétaires. Il va de ce fait nous éclairer sur ce sujet dont on parle beaucoup, sans véritablement prendre conscience du texte. Il nous exposera son projet et bien plus, il nous parlera du montage financier élaboré à cet effet pour réduire le poids de la dette et sortir l’économie nationale du goulot qui l’étrangle. Interview.

Avant de présenter les points forts de la réforme que vous venez de présenter au Parlement, commençons tout d’abord par situer le contexte dans lequel est née cette proposition d’amendement de la loi.

On peut d’ores et déjà rappeler qu’en 2023, nous avions commencé l’année avec un service de la dette planifié de
24,7 milliards de dinars. Cela représente plus de 20% du budget, et à peu près 14% du PIB. La dette elle-même a
doublé en termes relatifs, c’est-à-dire qu’elle est passée de 40% en 2010 à 80% actuellement. Elle est donc en train
d’augmenter de manière exponentielle, On peut même dire qu’elle s’accélère à un rythme beaucoup plus avancé que
n’importe quel taux de croissance qu’on pourrait réaliser dans les années prochaines. L’idée donc était qu’il fallait trouver la parade pour éviter un éventuel défaut de paiement et dans la foulée, alléger le fardeau qui pèse sur le Trésor public. On parle de 25 milliards ou de 26 milliards de dinars de service de la dette ! On imagine bien qu’on aurait pu quand même allouer une grande partie de ce montant à des dépenses créatrices de valeur ajoutée, ou à des dépenses à caractère social, ou pour améliorer l’enseignement supérieur, ou, tout simplement, pour rembourser les entreprises qui sont les fournisseurs de l’Etat et dont certaines ont fait faillite parce qu’elles n’ont pas été payées pour les services rendus.

Tout cela pour dire qu’aujourd’hui, le facteur financier pèse de tout son poids sur l’économie tunisienne. Et c’est normal, parce qu’on vit dans une époque marquée par l’hyper-financiarisation des économies. Le volet financier prédomine et écrase même le volet économique. Et là, on est en contradiction avec l’idée qui préconise que pour résoudre le problème de la dette, il faut faire des ajustements structurels au niveau de l’économie. Certes, les ajustements structurels sont nécessaires, ça, c’est clair. Mais pas pour résoudre le problème de l’endettement. Je cite quelques exemples : la l’Égypte et la Turquie sont des économies très fortes actuellement par rapport à nous. Malgré cela, elles ont des problèmes financiers, avec des taux d’intérêt de de 25% et de 50%, des taux d’inflation de 50% 30% et de 60%.

Cela veut dire qu’actuellement, le volet financier est en train de bloquer le volet économique. Il faut donc ôter ce goulot d’étranglement d’abord, pour laisser la place au volet économique, afin qu’il puisse s’épanouir. Mais il y a aussi un autre volet qu’il ne faut pas négliger. Les banques se trouvent souvent obligées de financer le Trésor public. Du coup, elles n’ont plus les critères nécessaires pour financer l’économie.

On connait le pourquoi, mais que peut-on savoir sur le comment ? Plus concrètement, qu’est-ce que vous proposez ?

Ce projet d’amendement de la loi va toucher plusieurs aspects, notamment ceux liés à la souveraineté. La souveraineté non pas comme idéologie, mais comme impératif de survie économique. Pourquoi ? Parce que, lorsqu’on a besoin de s’endetter, on est parfois obligé d’accepter certaines règles qui nous sont imposées.

Voici un très bon exemple : la Tunisie et le FMI en 2013. Le FMI avait condition né le prêt à la flexibilisation de notre
système de change. Il nous avait demandé de passer du flexible dirigé vers un système de change à 100% flexible.
Et c’est là que la chute du dinar a commencé. Cela a continué avec la loi 2016, puisque l’objectif du maintien du taux
de change a été annulé. La Banque centrale s’est retrouvée -à cause de ces changements quasiment
imposés- incapable d’éviter la chute du dinar que nous avons vécu entre 2013 et 2019 (même si, ces cinq dernières années, il était assez stable).

Je pense qu’on aurait pu maintenir l’euro à moins de 2 dinars 500. C’est faisable, à mon avis, si on n’avait pas suivi les injonctions du FMI. On dit souvent que le dinar est surévalué. Lorsque je me rends sur le site de la Banque mondiale, je vois que l’indice de parité du pouvoir d’achat implique que le dollar doit valoir 0,9 dinar, en fait. Bien sûr, je ne dis pas qu’il faut modifier le cours du dinar pour qu’il atteigne 0,9. Mais on est quand même loin de sa valeur fondamentale. Or, il ne faut pas oublier que lorsqu’on parle de baisse du dinar, on parle de pertes
énormes pour l’économie. Rien que pour l’effet de dévaluation du dinar sur le principal de la dette, on parle de 37
milliards de dinars.

Est-ce là la principale recommandation du projet d’amendement de la loi ?

En fait, c’est un projet de loi qui va limiter l’endettement du pays, réduire considérablement le coût de la dette et
offrir à la Tunisie les moyens de sa souveraineté économique et monétaire. Il comporte plusieurs volets. Il y a le volet qui concerne le rachat de la dette publique, les BTA (bon du trésor assimilable) et les emprunts nationaux, qui sont placés par les banques en garantie (en collatéral) dans la Banque centrale. Cela veut dire que la Banque centrale va abandonner le montant du refinancement que les banques commerciales lui doivent et, en contrepartie, elle prend possession des BTA qui sont placés chez elle.

Bien sûr, le cours d’achat sera au nominal auquel on ajoutera le coupon couru. C’est une opération, on va dire, sans mouvement de fonds, qui ne va avoir aucune influence sur la masse monétaire, donc aucune influence sur l’inflation. C’est un simple fait d’écriture. Les BTA qui sont donc placés en garantie chez elle, elle les achète en contre-
partie de l’abandon de la créance qu’elle a envers les banques commerciales. Cela va, progressivement, faire sortir les
banques du circuit. Néanmoins, j’insiste sur le fait que la BCT restera indépendante et souveraine dans la gestion de la politique monétaire. En fait, on priorise le réescompte des BTA à long terme en relation avec les besoins de refinancement à long terme et le court terme avec du court terme. Cela s’appelle de l’open market.

Une fois que les BTA sont en possession de la Banque centrale, la première étape sera de réduire le taux d’intérêt appliqué envers le Trésor, puisque c’est elle qui va devenir le créancier du Trésor public. Le taux d’intérêt est réduit à 1% et le jour du remboursement du principal, qui se fait en général in fine, on fait le rééchelonnement.

La suite de cette interview est disponible dans le numéro 906 de L’Économiste Maghrébin, du 6 au 20 novembre 2024, actuellement en vente dans les kiosques

L’article Zied Ayoub : « Financer l’économie plutôt que d’alimenter la dette » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La révolution législative : Un projet de grandes réformes

« La révolution législative a réellement démarré dans le cadre d’un atelier de grandes réformes dans tous les domaines : le social, l’économique, le culturel et l’éducatif », a souligné, dimanche 10 novembre 2024, Kamel Maddouri, le chef du gouvernement.

En réponse aux questions des membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts l(CNRD) lors de la discussion des projets de budget de l’État et de la balance économique de 2025, au siège du parlement au Bardo, le chef du gouvernement a indiqué que la révolution législative a débuté avec l’élaboration de plusieurs projets de loi dans des secteurs clés.

Parmi ces projets, on trouve ceux relatifs à l’investissement, au commerce électronique, ainsi qu’à la révision du code de développement des Domaines de l’État, visant à transformer le bien de l’État en un levier de développement économique et social. Un autre objectif est de renforcer les mécanismes de protection contre tous les types de dépassements.

Révisions et nouvelles législations

Le gouvernement travaille également sur la révision de plusieurs codes importants, tels que le Code des eaux, le Code forestier et le Code des énergies renouvelables. En parallèle, des amendements sont en préparation pour le Code des mines et le Code des hydrocarbures.

Kamel Maddouri a également cité d’autres projets de loi, notamment ceux relatifs à l’aménagement du territoire, l’urbanisme, la concurrence et les prix. Des projets concernant la propriété publique maritime, le recouvrement des dettes des caisses sociales, la révision des législations en matière de couverture sociale, ainsi que la protection des personnes en situation de handicap, sont également en cours.

Le social au cœur des priorités

Dans son discours, le chef du gouvernement a insisté sur l’importance du rôle social de l’État. Selon lui, l’État doit garantir les droits sociaux, économiques et culturels des citoyens et ne doit pas se limiter à l’attribution d’aides sociales. Il a précisé que l’objectif est d’élargir le système de protection sociale et d’améliorer les services de santé.

Les enjeux de la réforme

Maddouri a mis en avant la nécessité de garantir l’efficacité et la rapidité de la mise en œuvre des réformes afin d’atteindre les objectifs de cette révolution législative. « Le pays traverse aujourd’hui une période historique qui ouvre la voie à diverses opportunités et possibilités pour établir les conditions d’une transition historique dont les contours ont été fixés le 25 juillet 2021 », a-t-il déclaré.

Une vision stratégique pour l’avenir

Le gouvernement travaille sur la mise en place d’une vision stratégique renouvelée, fondée sur la complémentarité entre les secteurs public et privé. Cette vision a pour objectif de promouvoir l’investissement étranger en Tunisie, de construire une économie nationale attractive, et d’améliorer le climat des affaires. Cela devrait permettre de réaliser les conditions nécessaires pour un décollage économique, la création d’emplois décents et durables, et répondre aux attentes sociales et économiques légitimes de la population.

L’État social : Une responsabilité partagée

Kamel Maddouri a souligné que l’édification d’un État social qui protège ses citoyens, garantit leur dignité et répond à leurs attentes est une priorité essentielle et une responsabilité partagée. Il a rappelé que le président de la République a défini les principes et les fondements de cette nouvelle approche, en mettant l’accent sur la lutte contre la corruption qui freine le développement et l’entrepreneuriat.

La loi de Finances : un instrument de réforme

Enfin, le chef du gouvernement a précisé que la loi de finances pour l’année prochaine est une loi qui représente l’État tunisien dans son ensemble. Les fonctions législatives et exécutives doivent collaborer pour mettre en place une loi équilibrée qui permette d’atteindre les objectifs fixés.

L’article La révolution législative : Un projet de grandes réformes est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Moeurs

Le ministère de la Justice a publié, le 27 octobre, un communiqué indiquant que des enquêtes pénales seront ouvertes contre des personnes publiant des contenus contraires aux bonnes mœurs. Chose promise, chose due, en quelques jours, une instagrameuse a été condamnée à quatre ans et demi de prison pour diffusion de contenus à caractère obscène et quatre autres créateurs de contenus seront bientôt jugés pour « harcèlement d’autrui, expression intentionnelle d’obscénités et poses immorales ou contraires aux valeurs sociétales affectant négativement le comportement des jeunes ».

Les plus conservateurs des Tunisiens diront que c’est de bon augure et qu’il fallait bien un gardien des mœurs pour sauvegarder nos coutumes de ces envahisseurs de la toile qui affectent négativement, comme on le dit, le comportement de nos enfants. Pour ce coup-là, ils ont quelque part raison. Certaines publications dépassent largement l’obscénité et touchent même à la dignité humaine. Il n’empêche que l’affaire a pris de l’ampleur et a provoqué un vaste débat entre ceux qui dénoncent un excès de propos grossiers et d’images obscènes sur les réseaux, et ceux qui y ont vu une nouvelle restriction des libertés.

Après tout, la notion de mœurs est assez vaste. En se référant à l’article 226 en question, on parle d’attentat à la pudeur et d’incitation à la débauche. Des expressions ambiguës et facilement manipulables, du moment que c’est subjectif. Des comportements banals dans un quartier de la capitale pourraient être considérés dans une autre ville comme des actes blasphématoires. Un certain habit est considéré comme osé dans une région, alors qu’il est tout à fait accepté dans une autre. Et c’est là que le bât blesse. Entre respecter les mœurs et atteindre à la liberté, il y a comme un malentendu. Mais bon, qu’à cela ne tienne, le décret 54 est déjà passé par là et on commence, comme qui dirait, à avoir l’habitude de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. La chose a perdu de son importance.

Le plus important aujourd’hui est de savoir qui est derrière les perturbations qui ont été enregistrées au niveau de quelques vols de Tunisair du 1er, 2, 3 et 4 novembre. Il paraît que c’est dû à des problèmes techniques inattendus ayant touché plusieurs avions. A moins que ça soit des lobbies qui commencent à se manifester ces jours-ci, ainsi que leurs ramifications au sein d’un nombre important d’administrations, d’institutions et d’entités publiques. C’est, du moins, ce qui a été annoncé lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale au palais de Carthage tenue le 4 novembre. Il a été d’ailleurs décidé de qualifier l’acte de crime, soulignant que la responsabilité ne repose pas seulement sur ceux qui ont exécuté les actes, mais aussi sur ceux qui les ont planifiés, ainsi que sur ceux qui ont orchestré d’autres actions similaires dans divers services publics. Ce n’est pas peu dire…

A propos d’administration, on ne voit plus très bien qui est satisfait de la loi de finances pour 2025. Pourtant, on avait cru comprendre que le texte avait été finement élaboré par le gouvernement qui voulait les meilleures des solutions aux pires de nos problèmes économiques. Toujours est-il que c’est vrai qu’elle n’a pas encore été adoptée par le Parlement, censé être une instance législative souveraine et représentative du peuple tunisien. Il avait même été dit que l’Etat recherchait désespérément à retrouver les équilibres de nature à relancer le char du même Etat, empêtré dans les dettes et quelque part incapable d’honorer ses promesses. Mais comme la partie la plus visible de l’iceberg est toujours la hausse vertigineuse du coût de la vie, tous les autres détails sont passés à la trappe et on a eu droit à une démonstration populaire, une ode à la gloire de l’économie sociale.

Ce n’est peut-être qu’une question dans l’air du temps…

Le mot de la fin est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 906 du 6 au 20 novembre 2024 

L’article Moeurs est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kamel Maddouri dévoile ses priorités pour 2025 : réformes en santé et relance économique

Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a exposé les grandes lignes de la politique de son gouvernement pour l’année 2025 lors de la présentation des projets de budget de l’État au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Au programme, une série de réformes visant à moderniser le système de santé, relancer l’économie et soutenir le développement régional, dans un contexte de défis économiques et sociaux.

Kamel Maddouri a souligné la nécessité d’assurer une couverture sanitaire universelle et équitable pour tous les Tunisiens, dans le cadre d’une politique de justice sociale. Il a annoncé des mesures pour renforcer les finances de la pharmacie centrale et encourager les institutions publiques à recouvrer les cotisations impayées à l’assurance maladie. De plus, un plan national sera mis en place pour améliorer la couverture sanitaire, notamment avec une révision de la carte sanitaire afin de garantir un accès aux soins de qualité partout sur le territoire.

Parmi les projets majeurs, Maddouri a cité l’hôpital du Roi Salman et la cité médicale des Aghlabites à Kairouan, dont les avancées sont cruciales pour répondre aux besoins des régions. Il a aussi abordé la lutte contre l’emploi précaire dans la fonction publique, annonçant la régularisation des travailleurs non permanents et la fin de la sous-traitance dans le secteur public, conformément aux priorités du président de la République.

Un taux de croissance ambitieux mais réaliste

Concernant l’économie, le chef du gouvernement a présenté un objectif de croissance de 3,2% pour 2025, un taux jugé ambitieux mais réaliste compte tenu des défis structurels, des pressions financières et des facteurs extérieurs, tels que les changements climatiques. Maddouri a mis en avant la stabilité économique et institutionnelle comme facteurs déterminants pour la réalisation de cet objectif. Il a également insisté sur les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et la résolution des problèmes dans le secteur du phosphate, avec des projets de relance spécifiques pour les usines de Mdhilla et la laverie de « Om Lakhchab ».

Le gouvernement met également en œuvre des réformes pour encourager l’investissement public, avec la mise en place de législations destinées à débloquer les projets en suspens, au nombre de 1126. Un décret récent, le décret 497 de 2024, facilite l’exécution de projets stratégiques en supprimant l’obligation de passer par des appels d’offres, ce qui devrait accélérer leur mise en œuvre.

Développement régional et soutien à l’entrepreneuriat

Dans le cadre du budget 2025, un investissement de 10 615 millions de dinars sera alloué au développement régional, avec pour objectif de stimuler l’économie locale et de réduire les disparités entre les régions. Kamel Maddouri a souligné que ces fonds serviront à renforcer la compétitivité des entreprises, à développer les services logistiques et à favoriser l’émergence de nouvelles entreprises, notamment dans des secteurs d’avenir tels que l’intelligence artificielle et les technologies numériques.

Le gouvernement prévoit également de soutenir l’entrepreneuriat et d’accompagner les entreprises dans leur transition numérique. Un programme de numérisation des services administratifs a été lancé, visant à simplifier les procédures et à offrir des services à distance aux citoyens, y compris ceux résidant à l’étranger.

L’article Kamel Maddouri dévoile ses priorités pour 2025 : réformes en santé et relance économique est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Green Jobs pour une meilleure transition écologique

Le réchauffement climatique et ses conséquences sur l’environnement sont aujourd’hui sans équivoque. Les effets se font largement ressentir dans les pays du Sud. La transition écologique est aujourd’hui indispensable pour répondre aux enjeux environnementaux. Les pays doivent renforcer leur résilience face aux effets néfastes du changement climatique et adopter des activités qui contribueraient à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Dans une récente étude du FMI (septembre 2024) qui s’intitule « Green jobs and the future of work for women and men», les auteurs montrent que la transition verte dépendra des politiques climatiques, mais aussi des compétences et de la capacité d’adaptation des travailleurs. D’après cette étude, l’investissement dans les compétences en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques (STIM) est essentiel pour saisir les opportunités offertes par la transition verte. Les auteurs insistent aussi sur l’implication des femmes.

Ils observent une sous-représentation des femmes dans les métiers verts et proposent un investissement important dans ces domaines et une plus grande implication de celles-ci, car elles sont souvent en première ligne dans les efforts d’adaptation au changement climatique.  La transition vers une économie à faible émission de carbone
exige donc la mise en place d’un modèle de développement plus résilient et durable. Ainsi, un verdissement réussi impliquera plus de compétences dans les STIM pour favoriser les métiers verts, dans la mesure où ces emplois vont faciliter la transition écologique. Les pays ayant déjà une main-d’œuvre qualifiée prête à exercer seront sûrement plus enclins à adopter des pratiques durables et à décarboner de manière plus efficace.

Une main-d’œuvre hautement qualifiée permettra d’accompagner le verdissement de l’économie et de la croissance
économique. Ce verdissement sera d’autant plus important que la participation économique des femmes sera forte.
Pour cela, il est nécessaire d’améliorer les conditions d’accès au marché du travail et au financement.

Booster la transition écologique est nécessaire, mais cela exige un investissement coûteux dans les compétences en
STIM, un soutien dans l’implication des femmes dans l’économie et un climat favorable aux affaires afin d’empêcher
l’exode des compétences. Mais comment peut-on investir davantage dans les compétences en STIM lorsque les finances publiques sont en permanence sous stress et que le retour sur investissement n’est pas assuré tant que le site Tunisie peine à retrouver son attractivité ?

                                                                                                                                            Par Noura Harboub-Labidi

Cette chronique est disponible dans le numéro 906 de L’Économiste Maghrébin, du 6 au 20 novembre 2024, actuellement en vente dans les kiosques

L’article Green Jobs pour une meilleure transition écologique est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Fixation des prix et primes pour la campagne céréalière 2024-2025

Le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) a publié le 8 novembre 2024 un décret fixant les prix de base ainsi que les modalités de paiement, stockage et rétrocession pour les céréales de la campagne 2024-2025 en Tunisie.

Prix fixés pour le blé, l’Orge et le triticale : Les prix de base à la production et à l’achat des céréales saines et marchandes de la récolte 2024 sont fixés à 90 D/ql pour le blé dur et 70 D/ql pour le blé tendre. Bien que la vente de l’orge et du triticale soit libre, un prix d’intervention de 55 D/ql s’applique pour les acquisitions réalisées par les collecteurs et stockeurs auprès des producteurs.

Primes de prompte livraison et primes incitatives conjoncturelles : Les céréales livrées aux organismes de collecte bénéficient d’une prime de prompte livraison : 40 D/ql pour le blé dur et 30 D/ql pour le blé tendre, pour les livraisons jusqu’au 31 août 2024, et 25 D/ql pour l’orge et le triticale, jusqu’au 10 juillet 2024. Ces primes s’appliquent également pour les échanges de blé dur et de blé tendre contre des semences certifiées jusqu’au 31 décembre 2024, sous certaines conditions.

Une prime incitative conjoncturelle de 10 D/ql est également accordée pour les blés livrés jusqu’au 31 août 2024 et pour l’orge et le triticale livrés jusqu’au 10 juillet 2024.

Prime de magasinage mensuelle pour la conservation des céréales : L’Office des céréales se voit attribuer une prime de magasinage mensuelle pour couvrir les frais d’entretien et de conservation : 1,539 D/ql pour le blé dur, 1,243 D/ql pour le blé tendre et 1,086 D/ql pour l’orge et le triticale.

Versements obligatoires des collecteurs aux Fonds de l’office des céréales : Les collecteurs de semences sont tenus de verser à l’Office une prime de magasinage par quintal : 9,238 D/ql pour le blé dur, 7,459 D/ql pour le blé tendre, et 6,517 D/ql pour l’orge et le triticale, ainsi qu’une contribution de 0,100 D/ql pour le fonds d’équipement de l’Office des céréales.

Primes de collecte, magasinage et transport versées par l’Office des Céréales : L’Office des céréales attribue également aux collecteurs des primes de collecte, de magasinage et de transport, dont les modalités seront définies par une convention spécifique. La prime de magasinage sera réglée mensuellement sur présentation de mémoires établis en quatre exemplaires, à déposer ou transmettre avant le 15 du mois suivant.

L’article Fixation des prix et primes pour la campagne céréalière 2024-2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Exportations et financement : les mesures clés pour valoriser l’huile d’olive tunisienne

L’Office national de l’huile (ONH) en Tunisie débutera l’achat de quantités d’huile d’olive sur l’ensemble du territoire, à des « prix compétitifs alignés aux prix internationaux et locaux », selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, publié le 10 novembre 2024.

Le ministère a précisé qu’une série de mesures a été adoptée pour soutenir les agriculteurs et les professionnels de la filière de l’huile d’olive. Ces initiatives visent à assurer le bon déroulement de la campagne de récolte, de transformation et de commercialisation des olives en 2024/2025, ainsi qu’à protéger la filière stratégique de l’huile d’olive tunisienne.

Renforcement de la gouvernance et lutte contre la spéculation

Ces mesures visent également à promouvoir une gouvernance efficace et à lutter contre la spéculation et le monopole sur le marché . Le ministère cherche ainsi à stabiliser le marché et à protéger les revenus des producteurs locaux.

Mise à disposition de capacités de stockage pour les producteurs

Afin d’aider les producteurs d’huile d’olive, l’ONH mettra à disposition ses capacités de stockage dans ses centres régionaux, permettant aux agriculteurs de stocker leur huile d’olive en fonction de leurs besoins, sans contrainte de vente immédiate.

Programme de financement en cas de baisse des prix

Un programme de financement spécifique a été mis en place pour soutenir le stockage de l’huile d’olive chez les producteurs, au cas où la baisse des prix sur le marché intérieur se poursuivrait. Cette mesure est destinée à assurer une stabilité de prix et à éviter une chute de revenus pour les producteurs.

Prorogation des crédits saisonniers pour les agriculteurs

Le ministère de l’Agriculture a reconduit la prorogation de trois mois du remboursement des crédits saisonniers accordés aux agriculteurs et aux propriétaires de huileries, en collaboration avec les banques. Cette mesure vise à garantir un financement optimal pour la campagne de récolte et à alléger la pression financière sur les acteurs du secteur.

Création d’une cellule de suivi pour la récolte et le marché de l’huile d’olive

Une cellule de suivi permanente a été mise en place pour superviser les opérations de récolte, de transformation et de commercialisation de l’huile d’olive tunisienne. Cette cellule surveillera également l’évolution des prix sur les marchés national et international, en collaboration avec les comités régionaux.

Production record de 340 000 tonnes d’huile d’olive pour 2024/2025

Selon les prévisions du ministère, la production d’huile d’olive en Tunisie devrait atteindre 340 000 tonnes pour la saison 2024/2025, marquant une hausse de 55 % par rapport à la saison précédente. La production totale d’olives devrait s’élever à 1,7 million de tonnes, avec des prix de vente de l’huile d’olive variant entre 18 et 22 dinars par litre.

Exportations  : hausse des revenus malgré une baisse des volumes

Entre novembre 2023 et fin septembre 2024, la Tunisie a exporté 190 122 tonnes d’huile d’olive pour une valeur de 5 025 millions de dinars, dont 26 483 tonnes d’huile d’olive conditionnée, valorisées à 765 millions de dinars. Les exportations d’huile d’olive biologique ont atteint 39 194 tonnes, générant 1 061 millions de dinars de revenus, bien que les volumes aient baissé de 26,8 %, alors que les revenus ont progressé de 9,4 %.

L’article Exportations et financement : les mesures clés pour valoriser l’huile d’olive tunisienne est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Les trombes marines en Tunisie : un phénomène naturel récurrent

« La trombe marine observée le 8 novembre dans le golfe de Hammamet n’est pas un phénomène nouveau en Tunisie », selon l’Institut National de la Météorologie (INM).

« Ce phénomène, qui se forme au-dessus de la mer sur des eaux chaudes lorsque les conditions météorologiques sont propices à l’apparition de cumulus, a déjà été observé au large de Djerba le 12 octobre 2018, au large de Bizerte le 11 novembre 2021, et au large de Sfax le 20 mars 2022 », ont expliqué les experts de l’INM dans un communiqué publié samedi.

« La trombe marine résulte de l’interaction entre des courants d’air chaud ascendants et de l’air froid descendant de ces cumulus. Une colonne d’eau tournante apparaît alors, prenant la forme d’un entonnoir qui s’étend de la surface de l’eau jusqu’à la base de ces nuages ; elle transporte beaucoup de vapeur et de gouttelettes d’eau. »

« Le diamètre moyen de la colonne d’eau est d’environ 50 mètres, et elle peut se déplacer à une vitesse atteignant parfois 80 km/h. En général, une trombe marine dure quelques minutes et ne dépasse pas une heure. Elle perd sa force et sa forme en quittant l’eau et en se dirigeant vers la terre ferme », indique l’INM.

Avec TAP

L’article Les trombes marines en Tunisie : un phénomène naturel récurrent est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Vers une refondation de l’économie tunisienne

Au début de ce second quinquennat, l’économie tunisienne se trouve confrontée à plusieurs défis majeurs qui menacent sa stabilité et son développement à court et moyen termes. 

Ces défis touchent à la fois des aspects structurels, macroéconomiques et sociaux, créant un contexte difficile pour la croissance économique et la cohésion sociale.

Cette analyse vise à examiner ces enjeux de manière approfondie et à esquisser les perspectives envisageables pour les mois et les années à venir.

 

Les cinq défis abordés – l’endettement public et les déséquilibres budgétaires, l’inflation persistante et la baisse du pouvoir d’achat, la faible attractivité des investissements étrangers, le taux de chômage élevé et la migration des talents, ainsi que l’instabilité politique et sociale – forment un ensemble complexe de problèmes interdépendants qui plongent la Tunisie dans une situation économique et sociale critique.

  • Interdépendance aggravante des défis :

Chaque défi a des répercussions profondes sur les autres. L’endettement public chronique limite la capacité de l’État à intervenir efficacement pour soutenir la croissance ou lutter contre les inégalités sociales, tandis que l’inflation persistante érode le pouvoir d’achat des ménages, alimentant un mécontentement social de plus en plus palpable. Parallèlement, la fuite des cerveaux et la faible attractivité des investissements étrangers privent l’économie de deux leviers essentiels pour relancer la croissance et améliorer la compétitivité. Ces difficultés, amplifiées par une instabilité politique permanente, ont pour effet de maintenir la Tunisie dans un cercle vicieux de stagnation, où les mesures correctives sont limitées par les pressions sociales et financières.

  • Spectre d’une aggravation des crises, à court terme :

À court terme, les perspectives économiques et sociales restent préoccupantes. La Tunisie fait face à une croissance molle, une détérioration continue des conditions de vie et des réformes bloquées par un climat politique polarisé. L’endettement élevé et les déficits budgétaires récurrents limitent la marge de manœuvre du gouvernement, tandis que la fuite des talents et la faiblesse des investissements étrangers freinent la création d’emplois. De plus, l’inflation persistante, combinée à des politiques monétaires restrictives, aggrave le ralentissement économique et limite les perspectives d’amélioration à court terme.

Dans ce contexte, la Tunisie pourrait connaître de nouvelles tensions sociales, attisées par une frustration croissante face à l’inaction politique et l’aggravation des conditions de vie. Le mécontentement populaire risque d’intensifier l’instabilité, mettant en péril la cohésion nationale et freinant encore davantage les efforts de redressement économique.

  • Impératif de réformes structurelles, à moyen terme :

Cependant, à moyen terme, il est possible d’inverser cette trajectoire si des réformes structurelles profondes et cohérentes sont mises en œuvre. Le pays doit impérativement réformer son cadre macroéconomique en s’attaquant aux déséquilibres budgétaires, en renforçant l’efficacité fiscale et en maîtrisant ses dépenses publiques. De même, l’amélioration du climat des affaires, avec une lutte renforcée contre la corruption et une simplification des procédures bureaucratiques, est cruciale pour attirer les investissements étrangers et revitaliser les secteurs clés de l’économie.

L’investissement dans des secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables et les technologies numériques est également essentiel pour diversifier l’économie et créer des opportunités d’emploi. Parallèlement, des politiques actives pour freiner la migration des talents et promouvoir l’innovation intérieure sont indispensables pour renforcer le potentiel de modernisation de l’économie.

  • Nécessité d’un consensus politique et social :

Une condition sine qua non de la réussite de ces réformes est un consensus politique et social fort. Le dialogue entre les différents acteurs – gouvernement, partis politiques, société civile, syndicats – doit être relancé pour parvenir à des compromis nécessaires. Ce consensus permettra de surmonter les résistances face aux réformes souvent perçues comme impopulaires, tout en garantissant une meilleure répartition des fruits de la croissance.

 

Un tournant décisif pour la Tunisie

La Tunisie se trouve à un tournant décisif de son histoire économique et politique. La combinaison de ces cinq défis montre l’ampleur des réformes à entreprendre pour restaurer la stabilité et relancer la croissance. Si les obstacles sont immenses, des opportunités existent, à condition de faire preuve de volonté politique et d’engagement collectif. Seule une approche globale tenant compte des enjeux économiques, sociaux et politiques permettra à la Tunisie de sortir de cette spirale et de retrouver une trajectoire de développement durable et inclusif.

 

————————-

Articles en relation: 

Le cinquième défi : Instabilité politique et sociale

Quatrième défi : Taux de chômage élevé et migration qualifiée

Troisième défi : la faible attractivité des investissements étrangers

Deuxième défi : inflation persistante et pouvoir d’achat en baisse

Une nouvelle lecture de la stagflation : enjeux critiques et perspectives  

 

======================

* Dr. Tahar EL Almi,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article Vers une refondation de l’économie tunisienne est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La BVMT radie la société Gif Filter suite à une procédure de faillite

La Bourse de Tunis a annoncé vendredi 8 novembre 2024 la radiation de la société Gif Filter, filiale de la holding Universal Auto Distributors Holding (UADH), à compter du 11 novembre 2024.

Cette décision a été prise par le Conseil d’administration de la Bourse lors de sa réunion du 7 novembre 2024, conformément aux dispositions de l’article 76 du règlement général de la Bourse.

Gif Filter, spécialisée dans le secteur automobile, fait désormais face à une procédure de faillite. Le tribunal de première instance de Grombalia avait désigné Mokhles Ben Youssef comme syndic chargé de l’administration de la faillite de la société, sous la supervision de la juge Yasmine Trabelsi, responsable de cette procédure judiciaire.

L’article La BVMT radie la société Gif Filter suite à une procédure de faillite est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Jalel Mziou : « La TVA à 13% a plongé l’immobilier tunisien dans l’incertitude »

Le secteur immobilier tunisien fait face à des turbulences sans précédent. Depuis l’instauration controversée d’une TVA de 13% en 2018, la filière peine à maintenir son dynamisme, entre incertitudes fiscales, coûts croissants et perte de confiance des acquéreurs. Jalel Mziou, vice-président de la Chambre syndicale des promoteurs immobiliers, alerte sur une situation critique qui risque de s’aggraver avec le projet de loi de finances 2025, menaçant de porter la TVA à 19%. Dans une interview accordée à L’Economiste Maghrébin, il appelle à des réformes audacieuses pour stabiliser les prix, faciliter l’accès au crédit et garantir la survie des promoteurs formels face aux pressions du marché.


Pourriez-vous nous donner un aperçu de l’état actuel du secteur immobilier en Tunisie ?

Comme vous le savez, le secteur immobilier en Tunisie traverse une période critique, et cela ne date pas d’hier. Cette crise persiste depuis l’introduction de la TVA de 13% en 2018. En réalité, ce n’est pas la TVA en soi qui pose problème, mais plutôt la manière dont elle a été instaurée. Lors de son introduction, le secteur s’est retrouvé dans une situation de grande incertitude. La loi exigeait que la TVA soit facturée aux clients sans possibilité de récupérer le crédit de TVA sur les projets, une nouveauté pour un secteur jusque-là exempté de cette taxe. Cela a plongé le secteur dans la confusion pendant près d’un an.

Face à cette situation, la Chambre nationale syndicale des promoteurs immobiliers a saisi la justice. Après un an de procédures, elle a obtenu gain de cause, permettant aux promoteurs de récupérer la TVA.

Durant cette période d’incertitude, chaque promoteur facturait la TVA différemment, certains à 6%, d’autres à 13%, ce qui a causé une perte de confiance des clients et un ralentissement du marché. Depuis, de nombreux promoteurs ont quitté le secteur, et les clients, craignant de supporter seuls le coût de cette TVA de 13%, sont devenus plus réticents, bien qu’ils ne supportent en réalité que 4 à 6% de cette taxe, le reste étant absorbé par les promoteurs.

Il est important de noter que 90% des promoteurs achètent leurs terrains sans TVA et que les coûts financiers ne sont pas soumis à la TVA. Ainsi, environ 40% des coûts d’un projet immobilier ne sont pas affectés par la TVA (terres et frais financiers), mais la vente finale est soumise à une TVA complète, créant un déséquilibre. Lors de réunions avec le ministère de l’Équipement et de l’Habitat, il a été acté que la hausse du prix des logements pour les consommateurs ne devrait pas excéder 4%.

De plus, le secteur de la promotion immobilière bénéficiait autrefois de certains avantages fiscaux, notamment une exonération de TVA, qui a maintenant disparu. Un autre avantage concernait l’enregistrement des biens immobiliers pour les clients, initialement taxé à 1%, un taux qui a depuis été augmenté par paliers. La coexistence de la TVA et des frais d’enregistrement est problématique. Dans d’autres pays, les biens immobiliers ne sont pas soumis à deux taxes différentes.

Aujourd’hui, le secteur est privé de cet enregistrement à taux fixe de 1% ; il est soumis à la TVA et ne bénéficie plus d’exonérations d’investissements. Cette situation décourage les promoteurs en règle qui exercent dans le cadre légal, tandis que certains opérateurs informels contournent les lois, échappant aux charges fiscales et sociales. Cela justifie mon appel à renforcer le positionnement des promoteurs agréés pour revitaliser ce secteur, qui est un moteur économique pour le pays.

Nous ne sommes pas opposés à l’instauration de la TVA, mais il est crucial de déterminer le taux approprié et d’adopter une approche réfléchie pour son application dans le secteur immobilier. Actuellement, le système de TVA tunisien comprend trois taux : 7 %, 13%, et 19%.

À votre avis, quel serait le taux de TVA idéal pour le secteur de la promotion immobilière ?

Le taux de TVA optimal pour notre secteur est de 7%. Ce chiffre ne représente pas simplement une revendication de la Chambre ; il est le résultat d’une étude réalisée en mars 2021 par le cabinet PwC, qui avait pour objectif d’analyser l’ensemble du secteur immobilier. Les conclusions de cette étude ont été présentées lors d’une réunion, en présence des représentants de la Banque centrale de Tunisie, du ministère des Finances et du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, certains en présentiel, d’autres à distance.

L’étude repose sur un modèle dynamique capable d’intégrer diverses hypothèses et d’évaluer les impacts sur les investissements, l’emploi et le PIB, qui sont des éléments clés de l’économie. Elle propose aussi une ouverture progressive au marché étranger, avec un benchmarking par rapport à la France, le Maroc et le Portugal pour dégager des perspectives d’évolution. L’analyse porte sur plusieurs volets : la TVA, les frais d’enregistrement et le consommateur/acquéreur, qui est au cœur du processus de vente et pour lequel il est crucial de faciliter l’accès au crédit.

L’étude recommande que chaque Tunisien ait droit une fois dans sa vie à un crédit immobilier à taux fixe. À 12%, il est impossible d’obtenir un prêt de 200 000 dinars pour l’achat d’une résidence. L’initiative implique une coopération triangulaire entre le promoteur immobilier, l’acquéreur et la banque. Si l’acquéreur ne peut obtenir de financement, cela complique la situation pour le promoteur et la banque. Il est donc essentiel de faciliter l’accès au crédit pour les acheteurs, d’autant plus que la responsabilité de la hausse des prix ou de la politique de logement ne revient pas aux promoteurs. Dans l’immédiat, il faudrait libérer l’acquéreur des contraintes et lui offrir des solutions, comme un taux fixe financé par le fonds FOPROLOS, qui dispose annuellement de 250 millions de dinars. Cependant, ni la SNIT ni les promoteurs immobiliers ne s’engagent dans les projets financés par le FOPROLOS, qui n’est plus rentable et dont l’équilibre est malheureusement rompu.

Cela revient-il à dire que l’État doit jouer de nouveau un rôle social ?

Absolument. C’est à l’État d’agir, d’autant plus qu’il dispose de tous les éléments nécessaires pour prendre une décision. Je précise que cette étude a représenté un investissement financier important. La solution est claire : instaurer un taux fixe et mobiliser le fonds FOPROLOS pour combler la différence. Cependant, malgré plusieurs réunions avec les responsables du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, ces discussions se sont interrompues, sans explication à ce jour.

Ces solutions prennent-elles en compte la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens ?

Oui, tout à fait. D’abord, il faut savoir que l’acquéreur potentiel paie souvent un loyer mensuel avoisinant 1 000 dinars, voire plus. Les mensualités de crédit seraient très proches de ce montant. Ainsi, au lieu de payer un loyer, l’acquéreur pourrait investir dans son propre bien immobilier. La formule de la location-vente a d’ailleurs permis à de nombreux Tunisiens de devenir propriétaires.

Pour cela, il faudrait inclure les biens immobiliers allant jusqu’à 500 000 dinars dans le mécanisme du FOPROLOS, mais cela nécessite une révision des conditions d’éligibilité. Actuellement, la demande dépasse l’offre de trois fois, selon le site immobilier Mubawab. Parmi les raisons de l’échec du projet Maskan Awal, figure un taux d’intérêt trop élevé, insoutenable pour de nombreux Tunisiens, malgré un mécanisme d’autofinancement prévu par l’État.

Quand on regarde le profil des acquéreurs actuels, on constate qu’il s’agit majoritairement de Tunisiens résidant à l’étranger, d’étrangers ou de personnes issues de familles aisées, ainsi que de banquiers bénéficiant de taux préférentiels autour de 3%.

Nous n’inventons rien, ces solutions existent déjà ailleurs. En France, par exemple, certains prêts immobiliers sont même accordés à taux zéro, couvrant les frais de notaire et d’enregistrement.

La Tunisie est actuellement en position de mettre en œuvre des solutions innovantes pour revitaliser le secteur immobilier. Si le fonds FOPROLOS ne dispose pas des ressources nécessaires, nous avons suggéré d’introduire une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires des promoteurs immobiliers, qui serait reversée au FOPROLOS. Cette initiative serait avantageuse pour tous : une faible taxe en échange d’une clientèle solvable. Il suffirait de réunir des experts pour transformer ces idées en actions concrètes.

Dans la même optique, l’AFH devrait aussi jouer un rôle en préparant des lots de terrains adaptés à tous les profils. Au Maroc, par exemple, le gouvernement a construit des cités destinées à toutes les catégories sociales, du chauffeur d’autobus aux hommes d’affaires, rompant ainsi avec la pratique de séparer les cités par corps de métier. Cette approche intégrative n’a rien d’utopique ; elle nécessite un changement de paradigme et d’approche, l’ancien modèle ayant servi l’époque de feu Habib Bourguiba, aujourd’hui dépassé.

Une idée reçue veut que les promoteurs immobiliers achètent des terrains de l’État à des prix dérisoires, voire symboliques.

Ce n’est pas exact : ils achètent leurs terrains auprès de l’AFH, qui a été créée pour garantir des prix abordables et un certain équilibre sur le marché. Malheureusement, cette agence est devenue elle-même source de spéculation, contribuant à la hausse des prix avec sa politique de vente aux enchères. Si l’AFH fournissait des terrains à des prix raisonnables aux promoteurs, ces derniers n’auraient pas besoin de recourir aux prix élevés, ce qui se traduirait par des logements plus abordables pour les acheteurs.

L’État doit absolument soutenir les promoteurs agréés, car sans cet appui, le secteur informel finira par dominer le marché de la construction, ce qui serait catastrophique. Le secteur formel est soumis à de nombreuses régulations et contrôles de qualité, un cadre essentiel pour construire un immobilier de qualité. Parmi les composantes du coût, le prix du terrain est le seul élément réellement maîtrisable, et cela pourrait être fait par le biais de l’AFH. Réduire la taille des appartements pour diminuer les coûts ne convient pas aux préférences des Tunisiens, qui valorisent les grands espaces. De même, utiliser des matériaux de qualité inférieure aurait des effets néfastes à long terme sur la durabilité des bâtiments et ne correspondrait pas aux bonnes pratiques du secteur.

Le projet de loi de finances 2025 prévoit un impôt de 19% sur les ventes de biens immobiliers résidentiels construits par les promoteurs. Quelle est votre opinion sur cette mesure ?

Si cette TVA est adoptée, elle risque de causer des ravages. Elle aura des effets dévastateurs sur l’emploi, le PIB et l’investissement. Pour ma part, j’envisage de finaliser mon projet actuel puis de quitter le secteur, comme beaucoup d’autres promoteurs, car cette mesure du PLF 2025 nous plonge dans une incertitude totale. Avec une telle taxe, la demande pour les biens de standing moyen – autrefois notre priorité – ne pourra pas suivre. Seul le très haut standing pourrait peut-être survivre.

Si cette tendance continue, il ne restera plus que quelques promoteurs influents, capables de dominer le secteur en écrasant toute concurrence et en imposant leurs prix. Cette situation, bien que non voulue, aboutira à une concentration du marché entre les mains de quelques personnes puissantes. Il est donc crucial que plusieurs ministères et des économistes se réunissent pour examiner ce sujet et évaluer ses conséquences.

Aujourd’hui, les promoteurs peinent à maintenir leur activité et à dégager des bénéfices. Pour illustrer la différence, en 2014, l’État délivrait environ un agrément et demi par jour, témoignant d’un secteur en plein essor. De plus, le nombre d’autorisations de construire a considérablement chuté, un indicateur alarmant de la situation. Il est urgent de mieux réglementer le secteur. Il est absurde qu’un capital de seulement 150 000 dinars soit suffisant pour devenir promoteur immobilier, alors qu’une telle somme ne permet même pas d’aménager un bureau.

La situation nécessite donc une action rapide ?

Absolument, il est urgent de fixer une TVA à 7% pour le secteur, d’établir un taux de crédit fixe de 3% ou 5%, de réformer le FOPROLOS et d’engager des concertations avec l’AFH.

Cette interview est disponible dans le numéro 906 de L’Économiste Maghrébin, du 6 au 20 novembre 2024, actuellement en vente dans les kiosques

L’article Jalel Mziou : « La TVA à 13% a plongé l’immobilier tunisien dans l’incertitude » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Edito: Sursaut

Le projet de loi de finances 2025 accapare tout l’espace public avant même qu’il ne soit présenté officiellement. A croire que les mauvaises habitudes ont la vie dure. Et pour cause : le budget économique ainsi que celui de l’Etat vont être tout à fait occultés, ils passent au second plan, alors qu’ils devraient être au cœur de nos préoccupations. Car, c’est pour nous l’occasion de savoir, à la veille de chaque nouvelle année, d’où l’on vient et où on se dirige, en mettant en avant les points d’appui et les leviers qui vont soulever la croissance, accélérer le processus de création de richesse, d’emploi et de redistribution.

En la matière, le pays doit afficher clairement ses préférences nationales de structure productive, son ambition industrielle qui s’inscrit dans un vaste dessein national, réaffirmer sa volonté et sa détermination d’aller jusqu’au bout de l’effort, de reculer sans cesse la frontière technologique et de desserrer les contraintes financières. D’un mot, il doit faire la démonstration de sa capacité d’aller au-delà même de notre croissance potentielle du temps où elle était à son plus haut niveau.

Le budget économique a cette vertu d’en évaluer le coût, de fixer les mécanismes et les modalités de financement. Ce qui, d’une certaine manière, justifie, légitime et crédibilise le projet de loi de finances conçu à cet effet. Autrement, celle-ci ne serait, au mieux, qu’un catalogue à la Prévert de mesures fiscales qui pourraient, si on n’y prend garde, aller à l’encontre des objectifs de développement. Glisser dans ce travers pourrait être perçu comme le signe d’un certain désarroi lié au fait qu’il faut parer au plus pressé, colmater les failles d’un déficit abyssal dont se seraient rendus coupables les différents gouvernements post-révolution et plus encore ceux de la première décennie écoulée.

Le budget de l’Etat, au regard de son architecture globale, de la trajectoire qu’il dessine, des projets qu’il mentionne, des enjeux qu’il évoque et des défis qu’il affronte, donne tout son sens – la loi de finances n’en est que l’aspect financier – à l’autre face de la même médaille.

Le budget de l’Etat, au regard de son architecture globale, de la trajectoire qu’il dessine, des projets qu’il mentionne, des enjeux qu’il évoque et des défis qu’il affronte, donne tout son sens – la loi de finances n’en est que l’aspect financier – à l’autre face de la même médaille. Il faut, pour sonner le réveil, de grandes idées, un grand dessein national, la ferme volonté de rattraper le groupe de tête des pays émergents qui nous ont outrageusement largués auprès des pays à risque.

L’exécutif doit galvaniser les esprits, mobiliser toutes les énergies, faire décupler nos aptitudes entrepreneuriales, briser le cercle vicieux de la récession et sortir le pays de l’ornière. La puissance publique doit développer toute une pédagogie des enjeux et de crise pour susciter un véritable sursaut et un élan national autour d’un projet économique et social rénové, ambitieux et audacieux, qui réenchante le pays et ressuscite le rêve tunisien, réduit à néant à force de déception.

L’ennui est qu’on ne peut vouloir soulever les montagnes, réparer les dégâts subis par l’économie et le pays, rivaliser avec de redoutables compétiteurs et figurer avec éclat dans les écrans radar des grands investisseurs étrangers sans en payer le prix en termes de sacrifice en tout genre. D’expérience, les Tunisiens y consentiront, dès lors qu’ils verront les premiers signes de réalisation. Certes, ils attendent tout de l’Etat, mais ils comprennent bien qu’ils ne peuvent tout avoir ici et maintenant.

Un Etat social qui serait la marque de la loi de finances 2025, qui n’y souscrit?  L’Etat a vocation à protéger, bien plus d’ailleurs qu’à assister. Mais toute protection sociale et sociétale a un coût. Car on ne peut redistribuer que ce l’on produit dans des conditions de production optimales. Il serait illusoire de se faire à l’idée d’un Etat social sans en avoir les moyens. Sans que la machine économique tourne à plein régime et au maximum de son efficacité.

Un Etat social ne se construit pas à crédit, du reste aujourd’hui problématique. L’équité et la justice sociales prennent leur racine au sein même de l’appareil productif.

Un Etat social ne se construit pas à crédit, du reste aujourd’hui problématique. L’équité et la justice sociales prennent leur racine au sein même de l’appareil productif. La croissance, aussi forte soit-elle, ne peut à elle seule garantir une répartition équitable de la valeur ajoutée. Elle peut même exacerber les écarts en l’absence de mécanismes et de canaux de redistribution. Reste que sans croissance et sans création notable d’emploi, on ne peut répartir que la pauvreté.

Le chômage, en effet, est la principale cause des inégalités et de la fracture sociale. Le problème est qu’il ne faut pas chercher à le gérer socialement, il faut le combattre en créant des emplois hautement productifs et à forte valeur ajoutée.

La fiscalité, aujourd’hui au centre d’une vaste polémique, ne peut opérer en territoire aride, dans un désert industriel. Sauf à enfoncer le dernier clou dans le cercueil de l’appareil productif qui n’est pas drapé du voile de l’informalité. Il est à craindre que le projet de loi de finances 2025 ne soit tombé dans ce travers, en ciblant plus qu’à l’habitude et à la limite du supportable les sociétés financières et les entreprises qui ont encore la tête hors de l’eau.

L’administration fiscale, privée d’espace budgétaire, intensifie ses ponctions et s’ingénue à chercher l’argent, non pas là où il se trouve, notamment dans les méandres de l’économie grise, mais plutôt là où il se déclare de lui-même au risque d’accélérer la mortalité des entreprises et d’aggraver la crise. A croire que le vice l’emporte sur la vertu. On en arrive à cette situation étrange, plus subie que voulue par les autorités : les ponctions de l’Etat augmentent à mesure que diminuent les créations de richesse nationale et d’emplois. D’aucuns diront que ceci explique cela.

Le budget de l’Etat – près de 50% du PIB – plombe la croissance, alors que, fondamentalement, il devrait être le principal instrument de la relance. La raison est que la quasi-totalité du budget sert à financer les dépenses courantes de l’Etat, à rembourser les services d’une montagne de dettes et à subvenir aux besoins de la Caisse générale de compensation – CGC -, jusqu’à la paralysie. Les fonds alloués aux investissements d’avenir de l’Etat, qui ont cette vertu d’amorcer la pompe des investissements privés, sont moitié moins importants que les dépenses de subvention de carburant et de produits de première nécessité. C’est tout dire.

L’Etat doit choisir entre le maintien exorbitant de son train de vie et de dépenses stériles au regard de nos faibles ressources financières et l’avenir des générations futures. A charge pour lui d’engager au plus vite des réformes structurelles, aussi douloureuses soient-elles, pour libérer de nouveaux espaces d’investissement, de production, de redistribution de revenu et de création d’emplois.

La saignée des entreprises sous l’effet d’un énième choc fiscal est à l’opposé d’une véritable politique d’offre, si nécessaire et si utile pour redonner le goût, l’envie et les moyens d’investir. A ceci près qu’elle doit être accompagnée d’une relance budgétaire, fût-ce au prix d’un surcroît de déficit qui se résorbera avec le retour de la croissance.

L’Etat doit choisir entre le maintien exorbitant de son train de vie et de dépenses stériles au regard de nos faibles ressources financières et l’avenir des générations futures. A charge pour lui d’engager au plus vite des réformes structurelles, aussi douloureuses soient-elles, pour libérer de nouveaux espaces d’investissement, de production, de redistribution de revenu et de création d’emplois. Hors de cette voie, point de salut. Il lui faut initier de grands projets structurants en infrastructure, en logistique, dans la recherche, l’enseignement, la santé, les nouvelles technologies pour s’insérer et prendre place de nouveau dans les chaines d’approvisionnement mondiales qui prennent corps en même temps que se dessinent les nouveaux contours d’une mondialisation fragmentée.

Nous devons nous projeter dans le futur avec la manière de pensée et les instruments d’action du monde qui arrive. Plus de 90% du commerce mondial se fait à partir des ports, par voie maritime. L’état peu reluisant de nos infrastructures et installations portuaires doit nous renvoyer à nos propres responsabilités. Le déclin de nos exportations ne relève pas du hasard. Il suffit de regarder autour de nous pour mesurer l’ampleur des pertes économiques et financières encourues, l’étendue du déclassement social, les ondes de choc de la désindustrialisation. Notre décrochage se lit à travers les statistiques et les divers classements mondiaux.

Nous sommes tombés assez bas pour ne pas réagir au plus vite. En économie, il n’y a rien qui soit irrémédiable. Les fins de cycles sont toujours suivies de nouveaux départs. Par chance, le pays a suffisamment de compétences, de talents, de génie, d’intelligence collective, de patriotisme économique, une large expérience en matière de développement et un énorme désir d’avenir pour rebondir aux premiers signes d’apaisement politique et social, de débureaucratisation, de décrue fiscale et de baisse du loyer de l’argent. Il ne faut pas moins que cela pour allumer de nouveau tous les moteurs de la croissance. Et donner plus de chair au projet d’un Etat à forte inclination .

Cet édito est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n 906  du 6 au 20 novembre 2024 

L’article Edito: Sursaut est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

ARP: débats sur les réformes économiques et législatives pour 2025

Le Parlement a poursuivi samedi ses travaux sur le projet de budget de l’État et le bilan économique pour 2025, en présence du chef du gouvernement Kamel Maddouri. 

Ainsi les  discussions ont porté sur plusieurs axes majeurs : les réformes législatives. A savoir la révision des codes du commerce, des eaux, du travail et des douanes.

En ce qui concerne les secteurs économiques clés, on note comme suit:

Le transport: Amélioration des services et modernisation des infrastructures. 

Tourisme et culture : Renforcement du soutien et révision des stratégies promotionnelles

Énergie : Encouragement de l’exploration

Agriculture : soutien aux agriculteurs, révision des prix et promotion de l’huile d’olive

Enjeux socio-économiques :

Lutte contre la hausse des prix et soutien aux catégories défavorisées

Révision du système fiscal et amnistie fiscale

Restructuration des entreprises publiques

 

La séance a duré 8 heures, avec 90 interventions des députés totalisant 5 heures et 17 minutes. Les travaux reprendront le lendemain pour entendre les réponses du chef du gouvernement  et débattre des missions spécifiques.

 

L’article ARP: débats sur les réformes économiques et législatives pour 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

40 écoles privées menacées de fermeture

Imen Medimgh, porte-parole d’un groupe d’établissements éducatifs privés, a déclaré sur les ondes de Mosaïque fm que 40 écoles privées à Tunis 1 et Tunis 2 risquent de fermer leurs portes après le début de l’année scolaire. Elle a précisé que ces établissements ont scrupuleusement respecté les conditions du cahier des charges pour la création d’écoles privées, ainsi que les recommandations des délégations éducatives locales. Cependant, la municipalité a refusé leur installation une fois l’année scolaire commencée.

Elle a souligné que le manque de coordination entre les parties prenantes et l’absence de dialogue ont engendré une crise susceptible d’affecter des centaines de familles et d’élèves.

Elle a appelé le ministère de l’Éducation à engager un dialogue constructif afin de trouver une solution pratique qui prenne en compte l’intérêt des élèves.

L’article 40 écoles privées menacées de fermeture est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌