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Tunisair Express : Helmi Hassine nommé Président du Conseil d’Administration

Le transporteur régional tunisien ouvre un nouveau chapitre de sa gouvernance. Helmi Hassine, ancien Directeur Général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), a été officiellement désigné Président du Conseil d’Administration de Tunisair Express.

Professionnel aguerri du secteur aérien, M. Hassine compte près de trois décennies d’expérience au sein d’entreprises et d’institutions en Tunisie comme à l’étranger, notamment en Suisse, en Italie et au Maroc. Cette expertise internationale constitue un atout stratégique pour la filiale de Tunisair, engagée dans un processus de redynamisation de ses activités.

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Collision sans blessés entre métros des lignes 3 et 5

Ce matin, une collision s’est produite à la station Meftah Saadallah à Tunis entre un métro de la ligne 3 et un autre de la ligne 5. D’après les premiers éléments, aucun passager n’a été blessé. La Transtu publiera prochainement un communiqué pour détailler les circonstances de l’incident et informer des mesures prises en réponse à cet événement.

La grande question demeure : que s’est-il réellement passé ? Est-ce la négligence du conducteur ou bien l’état des infrastructures du métro qui doit être révisé ? Il est indispensable de trouver des solutions à moyen et long terme.

D’après un communiqué de la Société de Transport de Tunis, l’accident s’est produit aux alentours de 11h30, lorsque la rame avant du métro numéro 3 a percuté par l’arrière la rame numéro 5, les deux circulant sur la même voie.
Les blessés ont été immédiatement transportés vers les hôpitaux les plus proches pour recevoir les soins nécessaires et un soutien psychologique. Une équipe de la société s’est aussi rendue sur place pour vérifier leur état de santé et assurer un suivi jusqu’à leur sortie, conformément au communiqué.
Par ailleurs, une équipe du ministère des Transports, incluant des membres du bureau d’enquête sur les accidents, s’est déplacée sur les lieux de l’incident, en parallèle à une commission d’enquête spécialisée de la Société de Transport de Tunis, chargée de faire la lumière sur les causes et responsabilités de l’accident.

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La Russie occupe la première place en Europe pour la cryptographie

Le pays a enregistré plus de 370 milliards de dollars de transactions cryptographiques au cours de l’année écoulée, surpassant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

La Russie a dépassé ses pairs pour devenir le plus grand marché de crypto-monnaie d’Europe en termes de volume de transactions. C’est ce qu’il ressort des données de la société d’analyse de blockchain Chainalysis, publiées samedi 18 octobre.

Dans son rapport, l’entreprise indique qu’entre juillet 2024 et juin 2025, la Russie a reçu 376 milliards de dollars en cryptomonnaies. Et ce, contre 256,5 milliards de dollars un an plus tôt. Dépassant ainsi les 273 milliards de dollars du Royaume-Uni. Ces deux pays sont considérés comme les principaux marchés cryptographiques d’Europe. L’Allemagne suit avec 219 milliards de dollars, l’Ukraine avec 206,3 milliards de dollars et la France avec 180,1 milliards de dollars.

Ainsi, Chainalysis attribue l’essor de la Russie à une forte augmentation des transferts institutionnels et à l’adoption rapide de la DeFi (un terme générique qui désigne les services financiers de pair à pair « P2P » sur les blockchains publiques, principalement l’Ethereum). Les transactions supérieures à 10 millions de dollars ont bondi de 86 % sur un an. Soit près du double de la croissance européenne de 44 %. Tandis que l’activité de détail a également dépassé la moyenne régionale.

Le stablecoin russe A7A5, libellé en roubles, a contribué à améliorer le classement du pays, devenant un « véhicule essentiel pour les paiements transfrontaliers ». Lancé en février, il est devenu le mois dernier le premier en Russie à être qualifié d’actif financier numérique (DFA). Ce qui confère aux importateurs et exportateurs le droit légal de l’utiliser pour les règlements internationaux.

La Russie a adopté une position prudente, mais évolutive, concernant les cryptomonnaies. Les actifs numériques ne sont pas reconnus comme monnaie légale. Et la loi sur les actifs financiers numériques interdit leur utilisation sur le territoire national, tout en les classant comme biens imposables. Cependant, les cryptomonnaies sont autorisées pour les transactions transfrontalières. Et la Banque centrale a créé un cadre expérimental permettant aux investisseurs qualifiés d’échanger des actifs numériques.

Le président Vladimir Poutine a qualifié la réglementation des cryptomonnaies de « domaine prometteur ». Tout en appelant à la création de cadres juridiques et technologiques pour son utilisation nationale et transfrontalière.

La Banque centrale reste toutefois prudente. Lors du forum Finopolis organisé plus tôt ce mois-ci, le premier vice-gouverneur Vladimir Chistyukhin a déclaré qu’une nouvelle législation réglementant les investissements en cryptomonnaies était attendue pour 2026, instaurant des sanctions administratives et pénales en cas de circulation illégale. Il a ajouté que les investissements devraient être limités aux investisseurs qualifiés et que les intermédiaires devraient être agréés.

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L’UE interdit formellement l’importation du gaz russe

La majorité des Etats membres de l’Union européenne (UE) a approuvé l’interdiction de l’importation du gaz russe, ce lundi 20 octobre 2025. Et ce, en attendant d’être négociée avec le Parlement européen.

C’était lors d’une réunion des ministres européens en charge de de l’Energie à Luxembourg. Cette mesure sur le gaz russe qui doit maintenant être négociée avec le Parlement européen, avait été proposée au printemps par la Commission européenne, comme le rapportent nos confrères de francetinfo.fr.

La tâche de négocier la phase finale de l’adoption définitive de la décision revient au Danemark. En effet, ce pays assure la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de l’année.

A noter que deux pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, en l’occurrence la Slovaquie et la Hongrie, étaient naturellement opposés à cette interdiction. Mais ils ont été mis en minorité lors du vote.

En outre, la même source affirme que « l’UE essaye de se sevrer des hydrocarbures russes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022 ». Toutefois, « si elle a cessé presque totalement ses importations de pétrole russe; elle conserve une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel ». En effet, la Russie représentait près de 19 % des importations totales de gaz de l’Union européenne en 2024; contre 45 % en 2021, rappelle franceinfo.fr.

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Appel à l’annulation de l’accord migratoire franco-britannique

L’accord migratoire conclu par la France et le Royaume-Uni « crée un système cynique et inhumain ». C’est ce qu’estime la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), dans un avis publié dimanche 19 octobre. 

La CNCDH est « préoccupée par les violations des droits fondamentaux et des obligations internationales des deux pays ». Lesquelles résultent de la mise en œuvre de l’accord migratoire qui vise à prévenir les « traversées dangereuses », indique-t-elle dans un avis non contraignant.

A cet égard, l’accord, signé fin juillet, prévoit l’expulsion vers la France des migrants arrivés sur les côtes britanniques par bateau via la Manche. Et ce, en échange de l’accueil par Londres des migrants se trouvant en France, sur la base du principe du « un pour un ».

Jusqu’à présent, 26 migrants ont été expulsés vers la France et 18 ont été acceptés en Grande-Bretagne, selon le gouvernement britannique.

Cependant, la CNCDH estime que « ce mécanisme crée un système particulièrement cynique et inhumain. Puisque le passage légal d’une personne vers l’Angleterre dépend de l’expulsion et du passage dangereux d’une autre avec l’aide de passeurs ».

Selon la même source, l’objectif de l’accord est de « détourner le droit d’asile » et de « favoriser un transfert logique des demandes d’asile au-delà des frontières »…

Aussi, la CNCDH demande que « l’accord soit abrogé » et « a minima, qu’il ne soit pas renouvelé après juin 2026 ».

En outre, elle réitère sa recommandation pour « la création de voies d’accès légales et sûres au territoire britannique, respectueuses des droits fondamentaux, notamment du droit d’asile ».

Dans ce contexte, le 14 octobre, une quinzaine d’organisations, dont Utopia 56, Médecins du Monde et le Secours catholique, ont demandé au Conseil d’État l’annulation de cet accord.

A noter que plus de 8 400 migrants ont atteint les côtes anglaises à bord d’embarcations de fortune depuis le 12 août dernier.

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AeTECH clôture un exercice difficile avec des capitaux propres lourdement négatifs

Advanced e-Technologies (AeTECH) clôture l’exercice 2024 avec une situation financière critique, affichant des capitaux propres consolidés lourdement négatifs s’élevant à 8,2 millions de dinars. Ils marquent une dégradation par rapport aux (7,4 MDT) enregistrés en 2023. Le résultat net consolidé de l’année reste déficitaire à 714 mille dinars.

Cette publication, qui sera soumise à l’approbation de l’Assemblée Générale Ordinaire le 11 novembre 2025, est assortie d’une opinion avec réserves de l’auditeur. Soulignant de graves incertitudes, notamment une insuffisance de passif concernant des dettes fiscales s’élevant à environ 713 mille dinars. Ainsi qu’un risque de pénalité de retard non comptabilisé sur les dettes sociales estimé à 480 mille dinars.

La pérennité du groupe est clairement remise en question, la société mère Advanced e-Technologies affichant des passifs excédant le total de ses actifs de près de 4,9 millions de dinars à fin 2024. Bien qu’un plan de restructuration ait été approuvé, l’Assemblée Générale Extraordinaire du 13 décembre 2024 a décidé de maintenir la continuité d’exploitation. Toutefois, la trésorerie du groupe est en chute libre, le solde de trésorerie à la clôture de 2024 s’établissant à un déficit de 1,74 millions de dinars; contre 533 mille dinars à la fin de 2023. Les liquidités et équivalents de liquidités sont passés de 195 mille dinars à seulement 18 mille dinars.

L’activité du groupe a considérablement ralenti. Les produits d’exploitation totaux se sont contractés, passant de 6,3 MDT en 2023 à seulement 4,6 MDT en 2024. Soit une baisse de 1,7 MDT. Cette diminution est principalement due à l’activité solutions dont les ventes ont chuté de 1,45 MDT à seulement 410 mille dinars. Malgré cette contraction des revenus, la perte d’exploitation s’est réduite, passant de 727 mille dinars en 2023 à 313 mille dinars en 2024. Et ce, grâce notamment à une forte baisse des achats consommés.

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La 16ème Conférence de l’ONU sur le commerce s’ouvre à Genève

La 16ème Conférence de l’ONU sur le commerce et le développement (CNUCED) s’est ouverte lundi 20 octobre à Genève, présidée par la Suisse. Le ministre de l’Economie, Guy Parmelin, a alerté sur les dangers de la « polarisation croissante » du monde, rapporte RTS.

En ouvrant cette réunion organisée tous les quatre ans, Guy Parmelin a appelé au « dialogue multilatéral » et à la « recherche de consensus » dans un commerce mondial où « les défis sont immenses ».

En effet, selon les chiffres de l’ONU, « actuellement, plus de 700 millions de personnes dans le monde vivent dans une pauvreté extrême avec moins de 2,15 dollars par jour ». En cause, entre autres, les conflits qui affectent le commerce international et la croissance économique, pointe Guy Parmelin. Ainsi, « les prix énergétiques et des matières premières ont augmenté. Alors que les fonds publics se raréfient et les dettes explosent ». D’où son appel à « garantir un système commercial établi sur un cadre réglementaire ».

Sera-t-il entendu surtout du côté de Washington ? Rien n’est moins sûr.

Donner plus de place aux économies faibles

A noter que cette 16ème conférence, qui constitue en fait une assemblée générale de la CNUCED, la plus grande agence des Nations unies créé en 1964 pour « intégrer » les pays du sud dans l’économie globale, devrait aboutir jeudi 23 octobre à une « feuille de route » pour les quatre prochaines années sur le financement du développement ou la dette des pays à revenus faibles.

Toujours selon RTS, la Conférence devrait constituer « l’occasion de recentrer le débat sur l’apport des pays du sud au commerce mondial ». D’ailleurs, la CNUCED ne manque pas de faire remarquer que « ce sont eux qui ont tiré la croissance au 2ème trimestre 2025 ». Elle estime que « leur prochain défi sera de rattraper leur retard dans l’intégration de l’intelligence artificielle qui pourrait, à terme, peser plus 4 800 milliards de dollars par an au niveau mondial ».

L’organisme onusien rappelle que cette Conférence intervient au moment où «… l’administration Trump a dynamité les échanges mondiaux et que la numérisation de l’économie inquiète autant qu’elle fascine ».

Antonio Guterres attendu à Genève

Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est attendu à Genève. Ce qui constitue un signe fort pour la CNUCED et sa patronne, la Costaricienne Rebecca Grynspan, candidate du reste à la succession de Guterres. Raison pour laquelle, peut-être, Mme Grynspan gère-t-elle «… les dommages de la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis en se voulant toutefois apaisante », sans trop dénoncer cette pratique américaine.

Lors de son intervention, elle a souligné : « Nous saluons le fait qu’il y a actuellement des négociations commerciales, tout particulièrement entre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grandes économies mondiales. Tout ce qu’elles décideront aura un impact sur le reste du monde. De notre point de vue, nous ne sommes pas aujourd’hui dans une situation de guerre commerciale, parce que justement il y a ces négociations ».

Vous avez donc saisi la différence entre la “position“ de Rebecca Grynspan et celles de la directrice générale de l’OMC et ou la Chine.

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Maher Ben Aissa : « La position stratégique de la Tunisie pourrait permettre d’aller loin »

Face à un déficit commercial inquiétant, l’urgence de bâtir une stratégie à moyen et long terme est plus que nécessaire. Et ce, dans le but de renforcer le dialogue public-privé, en diversifiant les marchés vers l’Afrique et le Moyen-Orient, et en surmontant les obstacles logistiques et financiers. Maher Ben Aissa, vice-président de la chambre syndicale nationale des sociétés de commerce international à l’UTICA, tire la sonnette d’alarme sur la situation des exportations tunisiennes. Interview :

Quels sont les indicateurs clés pour renforcer le dialogue public-privé dans le commerce international ? On parle de moins en moins de ce dialogue, alors qu’on l’entendait souvent auparavant. Quel est l’état des lieux aujourd’hui ?

Maher Ben Aissa : Actuellement, on parle surtout d’export, mais la situation est difficile. Cette année, on s’attend peut-être à un déficit commercial dépassant 20 milliards de dinars, ce qui serait alarmant. L’année dernière, nos exportations étaient à 62 milliards de dinars, majoritairement (72 %) vers l’Europe, ce qui est à la fois une force et une faiblesse puisque l’Europe est une région en déclin démographique et de faible croissance. Il faut donc consolider ce marché tout en cherchant d’autres horizons, comme l’Afrique subsaharienne et les pays arabes, malgré la concurrence, la logistique et les problèmes bancaires en Tunisie.

Existe-t-il une stratégie sur le long terme pour les exportations tunisiennes, par exemple à l’horizon 2035 ?

Maher Ben Aissa : Malheureusement, cette stratégie n’existe pas encore. Il y avait un projet avec l’International Trading Center (ITC) pour réaliser une étude et définir une stratégie à horizon 2035, mais il n’a pas encore démarré. Aujourd’hui, on travaille surtout à court terme, ce qui est illogique. La Tunisie doit rechercher des niches dans de nouveaux marchés comme l’Afrique.

Vous évoquez l’Afrique comme un marché prometteur avec une population qui devrait atteindre 2 à 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050. Pourtant, vous dites que la Tunisie n’a plus de produits à offrir. Pouvez-vous l’expliquer ?

Exact. Il y a dix ans, on exportait beaucoup de produits vers l’Afrique, comme des couches pour bébés, des carreaux céramiques, mais ces produits ont presque tous disparu car ces pays construisent eux-mêmes leurs industries pour résorber leur chômage et exporter à leur tour. Donc la stratégie d’implantation directe en Afrique est essentielle.

Quelles mesures faut-il prendre pour encourager les PME tunisiennes à aller s’implanter en Afrique ?

La Tunisie compte 95 % de PME qu’il faut guider et encourager à s’installer en Afrique, ce qui n’est pas facile. L’État doit intervenir pour accompagner ces jeunes entrepreneurs, comme l’ont fait la Turquie et le Maroc, avec des politiques publiques fortes, des infrastructures et une présence diplomatique renforcée. Prenons l’exemple de la Turquie qui a ouvert ses ambassades partout en Afrique, développé des lignes aériennes directes avec Turkish Airlines, investi dans les infrastructures locales (mosquées, stades) et renforcé sa flotte maritime. De même, il serait judicieux que les pays du Maghreb s’unissent pour agir ensemble, notamment avec l’Algérie via la consolidation de la route transsaharienne – une voie stratégique pour réduire les coûts et améliorer les délais.

Quel bilan faites-vous de la participation tunisienne lors de la Foire intra-africaine IATF 2025 à Alger ?

Malheureusement, je n’y étais pas, mais j’ai observé le travail de l’Afreximbank à Tunis, notamment avec M. Hafedh Ben Afia. La Tunisie doit renforcer ses liens avec l’Algérie, surtout via la voie transsaharienne, qui est cruciale pour capter le marché africain rapidement.
Quelles sont les difficultés majeures rencontrées dans le commerce africain, notamment au sujet du financement et de la logistique ?
Les banques européennes ont quitté l’Afrique, ce qui pose un vrai problème.

En Tunisie, les virements tardent car ils passent par des banques chinoises, libyennes ou kenyanes, ce qui augmente les coûts. Un autre problème est la conformité bancaire, car souvent les virements africains passent par plusieurs pays. La Tunisie doit simplifier ces procédures et trouver des solutions financières, comme l’acceptation du franc CFA par la Banque centrale de Tunisie ( BCT) , une demande en attente depuis plusieurs années. J’ajouterais que la solution PAPSS, le paiement en monnaie locale africaine, est viable pour la Tunisie, qui, à mon sens, est une idée positive. Cependant, quelques banques restent réticentes. Ce système est encore peu utilisé (à part au Zimbabwe). Il faut encourager cette solution, mais d’autres obstacles, notamment logistiques, sont encore plus importants.

Qu’en est-il du coût de la logistique en Tunisie ?

Le coût de la logistique en Tunisie est trois fois supérieur à la moyenne internationale, ce qui est très élevé. La gouvernance du secteur doit être améliorée. Les ports, comme celui de Tunis classé 251ème au monde, et le port d’Enfidha, bien que port en eau profonde, ne jouent pas encore pleinement leur rôle. Il faut un partenariat stratégique similaire à celui de Tanger Med au Maroc, géré par des opérateurs privés internationaux.

Maher Ben Aissa : « L’export doit devenir une stratégie nationale fondamentale »

Et enfin, quel avenir pour la jeunesse tunisienne dans ce contexte ?

Il faut encadrer et encourager la jeunesse. Le fonds FOPRODEX, avec 100 millions de dinars, est sous-utilisé (59 millions consommés en trois ans). Beaucoup de jeunes veulent partir à l’étranger pour de meilleures conditions, mais c’est une opportunité aussi : leur diaspora peut renforcer la Tunisie via les IDE, les startups et les transferts financiers (déjà près de 10 milliards de dinars). Il faut aussi les encourager à s’implanter en Afrique, où se trouve la croissance.

Pour conclure, quel message voulez-vous transmettre concernant la stratégie d’exportation ?

L’export doit devenir une stratégie nationale fondamentale. La position stratégique de la Tunisie pourrait permettre d’aller loin, en intégrant aussi la réexportation, à l’image de Singapour, qui avec 4 millions d’habitants fait plus de 400 milliards de dollars d’exportation. Il faut renforcer cette position et multiplier les partenariats avec l’Europe, le monde arabe et l’Afrique.

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Gaz russe : l’Europe s’apprête à fermer définitivement le robinet

Lundi 20 octobre pourrait être une étape importante dans l’histoire énergétique de l’Europe, alors que les ministres de l’énergie des États membres de l’Union européenne se préparent à approuver un embargo total sur les importations de gaz russe à partir du 1er janvier 2028. Cette décision marquera la fin d’une ère de dépendance qui a duré des décennies et a été au centre de tensions géopolitiques, notamment après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La position que devrait adopter le Conseil des ministres est largement conforme à la proposition de la Commission européenne, présentée le 17 juin 2025, qui prévoyait une sortie progressive de la dépendance au gaz russe à partir de 2026. La différence est que les ministres semblent privilégier un calendrier plus réaliste, reportant l’interdiction complète à 2028.

L’objectif du processus est de finaliser un cadre européen commun d’ici la fin de l’année, afin que la décision devienne contraignante. Parvenir à un accord nécessite un consensus entre la Commission, le Conseil et le Parlement, la présidence danoise actuelle de l’UE assumant un rôle de coordination pour les négociations finales.

Fenêtre pour les États enclavés

Selon le projet de décision, une période transitoire sera prévue pour certains pays d’Europe centrale qui restent dépendants des approvisionnements par gazoducs russes, comme la Hongrie et la Slovaquie. Ces pays pourront conclure des contrats à court terme de moins d’un an jusqu’au 1er janvier 2028, afin de compenser la perte d’approvisionnements à long terme transitant par l’Ukraine.

Toutefois, même pour ces contrats à court terme, une limitation stricte s’appliquera : les quantités importées ne pourront pas augmenter, quelles que soient les clauses de flexibilité prévues dans les contrats. Les fournisseurs pourront uniquement ajuster leurs prix, conformément aux conditions d’indexation de chaque contrat.

Au contraire, la proposition du Parlement européen ne prévoit aucune exception ni prolongation de délai pour ces pays, insistant sur une mise en œuvre universelle et simultanée de l’embargo.

La dimension stratégique de la décision

La décision à venir revêt non seulement une importance énergétique, mais aussi une profonde signification géopolitique. L’Europe tente de se désengager complètement d’un fournisseur qui, pendant des décennies, couvrait jusqu’à 40 % de la consommation de l’Union, investissant désormais dans des sources alternatives de GNL et des itinéraires diversifiés depuis la Norvège, les États-Unis, l’Azerbaïdjan et l’Afrique du Nord.

Parallèlement, l’UE cherche à protéger le marché intérieur du « commerce gris » de GNL russe, qui transite par des pays tiers avec des marquages ​​d’origine altérés. En vertu du nouveau cadre, chaque mètre cube de gaz naturel entrant en Europe devra être accompagné d’un certificat d’origine non russe.

La décision attendue des ministres de l’Énergie marque la phase finale d’un processus entamé immédiatement après la guerre en Ukraine. Depuis 2022, la dépendance de l’UE au gaz russe a considérablement diminué, passant de plus de 40 % à moins de 10 %.

Si tout se déroule comme prévu, 2028 sera la première année de l’histoire de l’UE sans gaz naturel russe. Un tournant historique qui déterminera non seulement la politique énergétique, mais aussi l’orientation géopolitique de l’Europe pour les décennies à venir.

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Les communes tunisiennes à l’école de la digitalisation du service public

L’Académie des Communes relevant de la Fédération nationale des communes tunisiennes (FNCT) lance un module de formation pilote. Il traite de « La transformation digitale du service public au sein des municipalités ».

Annoncée en marge d’un atelier de travail organisé durant le week-end du 18 octobre, cette formation vise à renforcer les compétences des cadres municipaux; et ce, en matière de numérisation des services publics.

Des secrétaires généraux, des représentants de l’administration municipale chargés de l’informatique et la digitalisation y ont pris part.

On l’aura compris, cette formation a pour objectif de développer les connaissances des parties cibles des législations tunisiennes relatives à la protection des données personnelles, du concept de l’Open Data et des outils de la maturité numérique.

Il est question, aussi, d’améliorer le rendement des municipalités à travers des pratiques numériques structurées et organisées, explique la FNCT dans un communiqué.

D’après la même source, ce module sera suivi d’une évaluation qui permettra ensuite de développer ce cours et de l’inscrire au programme de formation annuel de l’Académie des Communes et y faire participer un plus grand nombre de municipalités.

La directrice exécutive de la Fédération, Souad Sassi, a mis en avant, dans ce contexte, le souci de fournir l’accompagnement et le soutien nécessaires aux municipalités pour une meilleure qualité des services rendus aux citoyens.

A souligner que le projet de l’Académie des Communes est soutenu par l’Agence espagnole de coopération internationale au développement.

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Pékin tend la main à Washington pour relancer les négociations commerciales

La Chine est favorable à de nouvelles négociations commerciales avec les États-Unis « dès que possible ». Alors que les deux pays cherchent à éviter une nouvelle escalade des tarifs douaniers. C’est ce que rapporte l’agence de presse Xinhua.

Cette annonce fait suite à une vidéoconférence entre le principal négociateur commercial de la Chine, le vice-Premier ministre, He Lifeng, et le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent. Au cours de laquelle des discussions « franches, approfondies et constructives » ont eu lieu, a indiqué l’agence de presse chinoise.

En effet, les tensions commerciales entre les deux plus grandes économies du monde se sont récemment intensifiées. Et ce, après que Pékin a annoncé des contrôles plus stricts sur les exportations de terres rares et des technologies nécessaires à leur raffinage.

Ainsi, Scott Bessent a déclaré, vendredi 17 octobre, qu’il rencontrerait He Lifeng cette semaine pour préparer de nouvelles négociations. Ceci montre donc que le gouvernement américain semble jouer la carte de la désescalade. Puisque le président américain indique une fois de plus qu’il est prêt à rencontrer prochainement son homologue chinois, Xi Jinping.

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Le Festival du Théâtre tunisien 2025 bénéficie d’un soutien de 84 500 dinars de la FABA

Du 24 octobre au 8 novembre 2025, « Les Saisons de la Création » mettent à l’honneur la vitalité du quatrième art tunisien.

Aux côtés du Théâtre national tunisien, la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) soutient le palmarès à hauteur de 84 500 DT.

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L’Europe promeut un plan pour protéger son industrie

L’Union européenne peine à sauver son industrie, menacée par la concurrence des États-Unis et de la Chine. Lesquels ont érodé les systèmes de défense et économiques qui ont soutenu le Vieux Continent pendant 70 ans, rapporte Bloomberg.

Toutefois, les récentes contre-mesures européennes– allant de l’imposition de mesures commerciales protectionnistes à des tactiques agressives de sécurité économique– pourraient s’avérer insuffisantes et trop tardives si l’UE ne changeait pas de vitesse.

Un haut responsable de Commission européenne a averti, lors d’un entretien avec Bloomberg, que le bloc des 27 n’avait pas encore pris la pleine mesure du problème et que la situation semblait empirer. L’UE a adopté une approche fragmentaire pour protéger son industrie et se concentre davantage sur la résolution des problèmes du passé que sur l’élaboration d’une stratégie tournée vers l’avenir, a-t-il averti.

L’Europe a besoin d’un plan pour « ne pas se noyer », a déclaré Maria Demertzis, directrice du Centre d’économie, de stratégie et de finance du groupe de réflexion The Conference Board, basé à Bruxelles. « Nous devons mettre en œuvre des politiques favorables à l’industrie et faire preuve d’impartialité », a-t-elle déclaré. « Nous devons cesser de nous préoccuper de défendre un système multilatéral incapable de lutter contre les pratiques déloyales ».

Par ailleurs, les dirigeants européens, qui se réuniront à Bruxelles cette semaine, discuteront donc de ces questions, pour chercher les moyens à même de réduire les « dépendances stratégiques » du bloc et de renforcer sa « base technologique et industrielle de défense ».

Si le concept d’autonomie européenne n’est pas nouveau, il a pris une importance particulière après le déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022, renforcée par la réduction des engagements sécuritaires américains envers l’Europe par le président Trump.

Le système commercial multilatéral– un principe fondamental de l’UE– est en pleine désorganisation face aux guerres commerciales multi-fronts de Trump et au nationalisme économique de plus en plus affirmé de la Chine.

Pour ces raisons, la Commission européenne envisage de contraindre les entreprises chinoises à transférer des technologies à leurs homologues européennes, afin qu’elles puissent opérer à l’échelle européenne, relève encore Bloomberg, imitant ainsi la politique de Pékin. L’UE envisage également d’accorder un traitement préférentiel aux entreprises européennes soumissionnant pour des marchés publics d’une valeur de 2 500 milliards d’euros par an.

Enfin, elle prévoit de publier d’ici la fin de l’année une doctrine de « sécurité économique » qui indiquerait comment et quand l’Union peut recourir à des mesures commerciales.

L’UE a également discuté avec ses alliés du G7 de la mise en commun des ressources et de la coordination des efforts pour se procurer des minéraux critiques et des terres rares auprès de sources autres que la Chine.

Cependant, tout cela prendra des années à mettre en œuvre, selon le responsable, et l’Europe n’a plus beaucoup de temps.

Parallèlement, la Chine a connu une forte croissance dans des secteurs tels que les véhicules électriques et les technologies propres, s’intégrant ainsi aux chaînes d’approvisionnement européennes. Pékin a également renforcé les restrictions sur les exportations de terres rares et imposé des exigences contraignantes aux entreprises étrangères opérant en Chine.

Pour l’instant, l’UE ne peut pas faire grand-chose face aux actions de la Chine : les entreprises européennes ont besoin d’accéder à son marché et à ses intrants pour fabriquer des biens.

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ECLAIRAGE – Revue économique et financière au 17 octobre 2025 – Tunisie : respiration monétaire, mais vigilance externe

International : un environnement mondial encore instable (1)

La scène internationale demeure dominée par une forte incertitude géopolitique et monétaire. Entre les tensions persistantes au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine et les hésitations des grandes Banques centrales face à la désinflation, les marchés financiers évoluent dans un climat de prudence.

La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne temporisent : après deux ans de resserrement, elles marquent une pause pour évaluer les effets cumulatifs de la hausse des taux sur la croissance.

Dans ce contexte, les marchés émergents, dont la Tunisie, restent vulnérables aux mouvements de capitaux et aux fluctuations des prix de l’énergie. Les investisseurs privilégient la sécurité, provoquant une sélectivité accrue dans l’allocation de liquidités. Cette situation pèse sur le coût du refinancement externe des économies à faible marge budgétaire, mais profite à celles qui affichent une amélioration de leurs recettes en devises.

Pour Tunis, cette conjoncture mondiale agit comme un miroir : chaque hausse des entrées touristiques ou des transferts de la diaspora renforce la crédibilité externe du pays. Mais toute tension géopolitique ou correction de marché peut rapidement inverser cette dynamique fragile.

 

Des signaux mitigés dans les indicateurs monétaires et financiers (2)

Les données publiées le 17 octobre 2025 confirment une phase d’assouplissement monétaire mesuré. Le taux directeur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) se maintient à 7,5 %, contre 8 % un an plus tôt. Le taux du marché monétaire s’aligne à 7,49 %, traduisant une détente du coût du crédit. Cette orientation s’inscrit dans la continuité d’un reflux progressif de l’inflation, désormais proche de 5 %, mais reste prudente afin d’éviter un relâchement prématuré.

La liquidité bancaire témoigne d’un ajustement équilibré : le volume global du refinancement s’établit à 11 498 MDT, en légère baisse, tandis que les opérations d’open market reculent à 3 885 MDT, soit une diminution de plus de 4 000 MDT par rapport à la référence de 2024. Ce recul traduit un moindre recours des banques aux instruments d’injection de liquidité.

En parallèle, la facilité permanente de dépôt s’élève à -1 297 MDT, tandis que la facilité de prêt atteint 1 120 MDT, illustrant une gestion fine de la trésorerie interbancaire et un équilibre fragile entre excédents et besoins ponctuels de liquidité.

Sur le plan budgétaire, le solde du compte courant du Trésor recule nettement à 952,9 MDT, contre 1 558,6 MDT à la même période de 2024. Ce déficit témoigne de tensions de trésorerie persistantes qui pourraient nécessiter de nouveaux ajustements ou émissions de Bons du Trésor à court terme. À ce titre, l’encours des Bons du Trésor Assimilables (BTA) progresse à 28 607 MDT, signe d’un financement budgétaire accru par voie interne.

Des fondamentaux externes globalement soutenus

Sur le front extérieur, les avoirs nets en devises de la BCT demeurent solides à 24 578 MDT, équivalant à 105 jours d’importation. Ce niveau, bien qu’en léger repli de quatre jours par rapport à 2024, reste rassurant.

Deux facteurs clés soutiennent ce coussin : les recettes touristiques cumulées, en hausse à 6 514 MDT, et les revenus du travail cumulés, qui atteignent 6 769 MDT, confirmant la vitalité de la diaspora tunisienne.

Le service de la dette extérieure, de son côté, recule à 10 817 MDT, contre plus de 12 000 MDT en 2024, traduisant un rééchelonnement maîtrisé des paiements et une meilleure gestion des flux sortants.

Côté changes, le dinar tunisien se montre relativement stable : 2,93 TND pour un dollar et 3,42 TND pour un euro. Cette stabilité résulte autant des interventions ciblées de la BCT que d’un contexte de devises plus équilibré, même si la dépendance vis-à-vis des recettes touristiques et des transferts demeure forte.

 

Perspectives : prudence à court terme, consolidation à moyen terme

À court terme, la détente monétaire et la vigueur des recettes en devises offrent un répit bienvenu à la conjoncture tunisienne. La stabilité du dinar et la baisse du taux directeur créent un environnement propice à la relance du crédit et à une reprise modérée de l’investissement.

Toutefois, la dégradation du solde du Trésor et la baisse des avoirs extérieurs appellent à une vigilance renforcée : tout choc externe ou retard de financement pourrait rapidement fragiliser l’équilibre retrouvé.

À moyen terme, la Tunisie dispose d’un levier réel si elle parvient à combiner discipline budgétaire, soutien ciblé à la production exportatrice et amélioration du climat des affaires. La priorité demeure la stabilisation des finances publiques et la consolidation des réserves, conditions essentielles pour réduire la prime de risque, attirer l’investissement et restaurer une croissance durable.

In fine, la Tunisie entre dans une phase de respiration monétaire bienvenue, mais fragile. Les signaux d’apaisement sur les taux et la liquidité bancaire ne peuvent produire leurs effets durables que si la politique budgétaire et la politique extérieure convergent vers une stratégie cohérente de stabilisation et de confiance.

 

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Références :

(1) Sources principales consultées pour le contexte international : World Bank MENAAP (7 oct. 2025), données prix Brent / marché pétrolier (10 oct. 2025), minutes Fed / prises de position récentes, analyses Reuters sur la réaction des marchés aux tensions régionales. (Banque Mondiale)

(2) (*) https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/indicateurs.jsp

(**) https://www.ins.tn/

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Environnement : Situation « catastrophique » à Gabès

Le Groupe chimique tunisien ( CGT)  à Gabès provoque une situation environnementale « dangereuse et très dangereuse » avec des fuites de gaz survenant « tous les jours ou tous les deux jours », entraînant l’hospitalisation d’une dizaine d’enfants, de femmes et de femmes enceintes à chaque incident, alerte l’activiste environnemental indépendant Safwene Gouibi.

« C’est catastrophique », dénonce l’activiste  environnementale indépendant Safwene Gouibi qui qualifie également la situation de « très catastrophique » au regard des hospitalisations répétées de populations vulnérables. La vétusté des installations, vieilles de plus de 52 ans, est identifiée comme la cause principale de ces émissions toxiques récurrentes. Le groupe industriel public utilise des techniques de transformation des phosphates « anciennes et très anciennes », selon Safwene.

Les fuites se déclenchent systématiquement dès la mise en marche des chaînes de production du Groupe Chimique Tunisien. Cette crise sanitaire et environnementale soulève des questions urgentes sur la poursuite des activités du site industriel dans ces conditions.

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 Crise à Gabès : pourquoi choisir entre santé et emploi ?

La situation environnementale à Gabès semble avoir atteint un point de non-retour, forçant la population à une mobilisation massive et inédite.

 

Dans une déclaration à L’Économiste maghrébin, Ines Labyedh, coordinatrice du projet de justice environnementale au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), alerte sur les effets cumulatifs catastrophiques de la pollution engendrée par le Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès.

 

Ce modèle de développement, qualifié d’extractiviste, domine la région de Gabès depuis plus de cinquante ans, surexploitant les ressources tout en générant une pollution dépasse les normes admises.

 

14 000 tonnes de phosphogypse déversées quotidiennement dans la mer

Le GCT est responsable du déversement quotidien de 14 000 tonnes de phosphogypse dans la mer de Gabès. Cette quantité dépasserait le poids de la Tour Eiffel à Paris, rejetée chaque jour dans le golfe de Gabès, selon les études citées par Ines Labyedh. Cette production s’inscrit dans la fabrication de phosphate, notamment le Di-Ammonium Phosphate (DAP 46), exporté presque entièrement vers la France.

La gravité de ce déversement est amplifiée par l’écologie du milieu marin. Les experts et scientifiques soulignent que le renouvellement des eaux dans le golfe de Gabès est extrêmement lent, ne se produisant qu’une fois tous les cent ans. Par conséquent, même si la pollution cessait immédiatement, il faudrait un siècle, voire plus, pour que la vie marine, les écosystèmes et les ressources halieutiques se rétablissent dans cette zone, s’alarment-ils.

 

« En Tunisie, les considérations économiques ont trop souvent primé sur les coûts environnementaux et humains », regrette Ines Labyedh. « Auparavant, la région de Gabès reposait sur la pêche, l’agriculture et le tourisme, avant de basculer vers ce modèle économique unique, faisant du complexe chimique le principal, voire l’unique, employeur de la zone ».

 

Une mobilisation historique des habitants

Face à l’ampleur des dégâts – environnementaux et humains -, la population a réagi par une protestation d’une magnitude jamais vue. Bien que des actions aient eu lieu par le passé, la marche populaire organisée cette semaine aurait mobilisé quelque 63 000 citoyens, un chiffre confirmé par le Conseil local de Chott Essalam, l’autorité locale.

 

Pour la coordinatrice du FTDES, cette mobilisation témoigne d’une prise de conscience profonde : des citoyens, même s’ils reconnaissent le risque de se retrouver au chômage si l’usine devait fermer, ont affirmé préférer ne plus vivre dans un environnement pollué.

 

Cette vague de protestation inclut les travailleurs du Groupe chimique eux-mêmes, premières victimes de la pollution, étant en contact direct avec les substances toxiques. L’UGTT et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme ont appelé à des actions de protestation suite à la marche populaire, avec la participation des employés du GCT qui ont d’ailleurs tenu leurs propres sit-in.

 

Quatre solutions urgentes pour sortir de la crise

Le département de la justice environnementale du FTDES avance plusieurs solutions urgentes pour répondre à cette crise. Premièrement, il est impératif que les unités polluantes qui émettent des fumées et des gaz toxiques cessent immédiatement leurs activités.

 

Deuxièmement, une prise en charge complète des personnes touchées et empoisonnées par cette pollution est nécessaire.

 

En troisième lieu, il est crucial d’ouvrir une enquête pour déterminer et désigner les responsabilités des manquements ayant conduit à cette situation écologique et sociale.

 

Enfin, il faut engager, avec l’État, la société civile et les travailleurs, une réflexion globale en vue de mettre en place un modèle alternatif de développement pour la région.

 

Ines Labyedh a également souligné que la crise a été aggravée par des défaillances techniques. Pour rappel, un ancien directeur du GCT a publiquement évoqué des erreurs techniques où des blocs contenant des substances chimiques n’auraient pas fonctionné correctement, menant à des réactions incontrôlées entre différents compartiments. Ce manquement technique est qualifié d’extrêmement grave, d’autant que les fuites causées par ces problèmes ne sont toujours pas corrigées depuis septembre dernier, augmentant ainsi les cas d’intoxication parmi la population.

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Championnat du monde de « Battle of Robots » de Moscou: une équipe tunisienne pour la finale

Une équipe d’ingénieurs tunisiens s’est qualifiée pour la finale du Championnat du monde de robots de combat « Battle of Robots » dans la catégorie des 110 kg, qui se tiendra en décembre prochain à Moscou. Cette qualification fait de la Tunisie le premier pays arabe et africain à atteindre ce niveau dans l’une des compétitions d’ingénierie les plus prestigieuses au monde.

L’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) a salué cette performance historique sur sa page officielle Facebook, y voyant la preuve que l’investissement dans l’ingénierie constitue une voie essentielle pour stimuler la croissance économique nationale.

Composée de jeunes ingénieurs tunisiens, l’équipe conçoit et développe elle-même ses robots de combat. Elle avait déjà représenté la Tunisie lors de compétitions internationales en Inde et au Maroc.

Organisée chaque année, la « Battle of Robots » réunit des équipes du monde entier qui rivalisent en concevant des machines capables de relever des défis techniques complexes dans une arène. La compétition met en avant les avancées en intelligence artificielle, en mécanique de pointe et en systèmes de télécommande.

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Cinq retraités français partent cueillir les olives en Palestine, malgré la menace des colons

En solidarité avec un village palestinien chrétien de Cisjordanie, cinq retraités de la région de Marseille ont décidé de passer dix jours sur place pour aider à la récolte des olives, malgré les risques d’agressions de colons israéliens.

D’après la provence.com, « le 28 octobre, Corinne, Jacques, François, Marc et Michel s’envoleront pour Taybeh, un village palestinien entièrement chrétien situé à 30 km au nord de Jérusalem ». Ils se donnent pour mission d’aller prêter main forte à des agriculteurs locaux pour récolter les olives, principale ressource du village, récemment visée par des actes de vandalisme de colons israéliens.

« Les gens nous disent qu’on est fous, mais quand on est dans le droit chemin, on n’a pas peur », confie François, 71 ans, rapporte La Provence.

L’initiative serait née d’un appel lancé par les prêtres de Taybeh après l’incendie de plusieurs oliveraies. C’est ainsi qu’en réponse, ces cinq amis de longue date, unis par la foi et un engagement solidaire, ont donc décidé d’agir par eux-mêmes, sans passer par une quelconque association ou un organisme officiel.

« Ce n’est pas qu’un geste humanitaire, c’est aussi un acte spirituel et politique. On veut simplement aider une population désespérée », explique Jacques, cité par laprovence.com.

Toutefois, le groupe est conscient des tensions en Cisjordanie. « On ne sera pas à l’abri de l’agressivité de certains colons », admet Corinne. Mais pour ces retraités, déjà engagés lors de précédents séjours à Taybeh, la conviction l’emporte sur la peur, ajoute la même source.

A préciser que deux d’entre eux découvriront la région pour la première fois. Leur séjour s’étalera du 28 octobre au 6 novembre, après une halte à Jérusalem, unique parenthèse spirituelle dans cette mission de terrain.

En clair, ces retraités ont certes peur, mais leur foi et leur volonté à aider semblent plus fortes et priment sur toute autre considération. Oui, aller cueillir des olives pillées en terres confisquées par des colons sans morale, c’est un exercice périlleux, risque que ces retraités ont décidé de défier.

Et vous, qu’avez-vous fait, de concret, pour aider les Palestiniens en général ?

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La Tunisie compte quinze permis de recherche et de prospection en cours de validité

A fin août 2025, le nombre total de permis en cours de validité s’est élevé à 15, dont 14 de recherche et 1 de prospection, indique l’Observatoire National de l’Energie dans son rapport sur la conjoncture énergétique.

Le nombre total de concessions est de 56, dont 44 en production. L’État participe à travers l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolière (ETAP) dans 34 de ces concessions en production et directement dans trois autres. Aucune nouvelle opération d’acquisition sismique n’a été enregistrée à fin août 2025.

Enfin, il y a eu forage d’un puits d’exploration à fin août 2025 et le forage de deux nouveaux puits de développement à fin août 2025.

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