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Loisirs créatifs | Un antidote au stress, à la dépression et au vieillissement

Consacrer du temps à un hobby contribue à stimuler le bien-être et la créativité. La seule difficulté (apparente) est de trouver le bon hobby. Et, le seul moyen est d’expérimenter, d’essayer de nouvelles choses et de garder l’esprit ouvert à toutes les possibilités.

«Hobby» est le terme anglais qui désigne un passe-temps ou une passion. Il doit s’agir d’une activité totalement libre d’obligations, d’engagements et de routines, de la vie quotidienne, de la famille, du travail, de l’école et des amitiés. Elle doit nous projeter dans une dimension plus intime et privée, remplie uniquement de joie et de satisfaction.

Ajoutez à cela les propriétés apaisantes de l’huile de CBD naturelle et vous aurez le combo parfait pour plus de bien-être et de relaxation.

Loisirs, mémoire et déclin mental

Les adultes qui lisent, jouent à des jeux vidéo, font de la poterie et pratiquent d’autres loisirs créatifs au quotidien présentent un risque de perte de mémoire réduit de 30 à 50 % par rapport à ceux qui ne pratiquent pas ces activités. Même ceux qui participent à des activités sociales et s’adonnent à un loisir créatif présentent un risque de perte de mémoire réduit de 40 %.

Cependant, ceux qui passent de nombreuses heures à regarder la télévision courent un risque accru de problèmes de mémoire.

Si vous aimez la peinture, la sculpture sur bois, la couture ou tout simplement les jeux vidéo, continuez à pratiquer vos loisirs, même en vieillissant. Cela préservera votre jeunesse cérébrale et réduira de moitié le risque de déclin mental.

C’est ce que démontre une étude américaine menée à la Mayo Clinic de Rochester et publiée dans la revue Neurology. Les chercheurs ont suivi près de 300 personnes de plus de 80 ans pendant quatre ans afin d’enregistrer l’apparition éventuelle d’un déclin cognitif au fil du temps (ce qui a été constaté chez 121 d’entre elles).

Il a été demandé à tous les participants s’ils pratiquaient déjà des activités artistiques et manuelles et s’ils continuaient à s’y adonner. Des informations ont également été recueillies sur leur utilisation de l’ordinateur et leurs relations sociales.

En corrélant les activités pratiquées avec le degré de déclin ressenti, il est apparu que les activités artistiques réduisaient le risque de déclin mental de 73 %. Les activités manuelles, en revanche, réduisaient le risque de moitié (-45 %). De même, l’utilisation de l’ordinateur (-53 %) et les interactions sociales (-55 %) réduisaient également le risque.

Voyons quelques exemples de loisirs

Cultiver un hobby est bon pour votre santé et votre esprit. La seule difficulté (apparente) est de trouver le bon hobby. Et, le seul moyen est d’expérimenter, d’essayer de nouvelles choses et de garder l’esprit ouvert à toutes les possibilités.

L’automne et l’hiver sont les meilleures périodes pour commencer vos recherches. Nous avons sélectionné quelques options intéressantes.

Sport

Pratiquer une activité physique adaptée à son état de santé est un loisir qui garantit des bienfaits importants pour son bien-être.

Le simple fait de prendre l’habitude de marcher procure du plaisir, de la détente et de la santé.

Lecture

La lecture est bonne pour notre cerveau à tout âge.

Si vous êtes grand-parent ou oncle, le plus beau cadeau que vous puissiez offrir à vos petits-enfants, même les plus petits, est de lire avec eux. Lire des contes ou des histoires à voix haute est bénéfique autant pour les plus petits que pour le lecteur, que ce soit maman, papa, grands-parents ou oncles et tantes.

Photographie

La photographie est un autre passe-temps créatif et amusant, et elle peut aussi être productive. Avec un appareil photo, on peut voir le monde sous un autre angle. C’est une façon de commencer à observer différemment ce qui nous entoure, avec détachement, presque contemplatif.

Déplaçons notre regard vers l’extérieur, loin de nous-mêmes. Fusionnons notre âme avec le monde extérieur. Mieux, nous capturons le monde extérieur avec notre moi intérieur. La photographie peut entraîner l’esprit à maintenir une attitude positive. Elle nous encourage à sortir de chez nous, à voyager et à nous promener, à la recherche constante de nouveaux sujets.

Crochet

Ce n’est plus considéré comme une activité de grand-mère, mais un passe-temps tendance et une technique que beaucoup souhaitent apprendre. Les vêtements et accessoires crochetés ont gagné en popularité, défilant même sur les podiums et rencontrant un succès phénoménal. C’est aussi un passe-temps très relaxant. Bien sûr, il faut garder à l’esprit qu’apprendre et perfectionner cette technique demande beaucoup de patience.

Le crochet est en fait un loisir qui ne s’apprend que par la pratique et l’expérimentation. La satisfaction de pouvoir créer quelque chose de ses propres mains est immense. C’est à la fois beau et gratifiant de travailler avec un fil, de le regarder pousser et de créer quelque chose à partir de rien.

Scrapbooking

Pour ceux qui recherchent un loisir tendance, le scrapbooking est l’activité idéale. Le terme scrapbooking vient de la fusion des mots anglais «scrap», qui signifie «morceau» ou «découpe», et «book», qui signifie «livre».

Le scrapbooking est une méthode de préservation d’une mémoire historique sous forme de photographies contenues dans des albums décorés manuellement.

Il n’y a pas de véritables règles pour le scrapbooking, c’est un passe-temps né d’un amour pour le monde du papier, des cartes, des invitations, des cadeaux de fête, des albums et bien plus encore.

Musique

La musique est sans doute l’un des passe-temps les plus bénéfiques pour la santé. Écouter de la musique soulage le stress, l’anxiété et apaise l’esprit. Elle réduit le taux de cortisol, l’hormone du stress. Le tout avec quelques gouttes d’huile de CBD JustBob et vous voilà parée pour profiter pleinement!

Jouer d’un instrument de musique favorise l’expression personnelle et soulage les tensions. Certains rythmes et sons sont associés à des états méditatifs et à la stimulation des ondes cérébrales lentes.

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Etoile du Sahel | Zoubaier Baya jette l’éponge

Le match de l’Etoile sportive du Sahel (ESS) hier, dimanche 26 octobre 2025, contre Nairobi United, n’était pas le plus mauvais que le club de Sousse a joué depuis le début de la saison, mais la perte finale à la loterie des tirs au but a eu l’effet d’une onde de choc chez les supporters et poussé le président Zoubaier Baya à présenter sa démission.

L’Etoile a en effet réussi à inscrire ses deux buts de retard sur le match du deuxième tour préliminaire aller de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), le second à la 97e minute de la rencontre. Et alors que les «Etoilés» commençaient à y croire vraiment, la perte aux tirs au but (6-7) a eu l’effet d’une douche froide. Et pour cause : l’espoir de voir l’équipe sortir du tunnel après un début de saison catastrophique qui l’a vue se morfondre dans les profondeurs du classement de la Ligue 1 de football, s’est quelque peu évaporé. Il va falloir remobiliser les joueurs et les aider à remonter une nouvelle fois la pente. Ce ne sera pas une sinécure.

C’est ce qui semble avoir décidé le président Zoubaier Baya à présenter officiellement sa démission, ce lundi matin, auprès du secrétariat général du club de Sousse. Outre les mauvais résultats, la situation financière difficile du club et l’absence de perspective de redressement semblent l’avoir convaincu qu’il n’a plus grand-chose à lui donner et que son départ pourrait peut-être susciter des vocations et des ambitions dans l’entourage des «Etoilés».  

Le bureau directeur est actuellement en réunion au siège du club afin d’examiner la nouvelle situation et de prendre les mesures nécessaires pour le sortir de la crise, d’autant que le rythme des rencontres va s’accélérer au cours de la prochaine période et dans toutes les sections. Ce qui nécessitera des décisions d’urgence à court terme, ainsi qu’une feuille de route à moyen terme pour redresser les finances du club et le remettre sur les rails du succès.   

I. B.

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Dr Faouzi Addad | «Le rire est bon pour le cœur»

Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, n’a peut-être pas encore prescrit le rire pour ses patients, mais il ne saurait pas tarder à le faire. «Et si le rire devait être prescrit par les cardiologues ? », s’interroge-t-il dans le poste Facebook que nous reproduisons ci-dessous, et où il semble conseiller le rire aux cardiaques.

Une étude brésilienne a comparé deux groupes de patients coronariens : pendant trois mois, le premier regardait chaque semaine deux programmes comiques d’une heure, tandis que le second visionnait des documentaires sérieux.

Les résultats sont étonnants : les patients du groupe «rire» ont présenté une meilleure santé cardiovasculaire, avec une élasticité artérielle accrue, une meilleure performance cardiaque (augmentation du débit cardiaque) et une diminution des marqueurs inflammatoires, responsables de nombreux accidents cardiovasculaires.

Le rire agit comme un antidote naturel au stress, réduisant significativement le cortisol et stimulant la libération d’endorphines.

Déjà, en 2009, une étude avait montré que 15 minutes de rire amélioraient la fonction endothéliale de 20 % !

Ce bénéfice est lié à l’activation du système parasympathique, qui favorise une baisse de la fréquence cardiaque, une diminution de la pression artérielle et moins de troubles du rythme grâce à une meilleure variabilité cardiaque.

En somme, le rire est un véritable cardioprotecteur, sans effets secondaires, au rapport bénéfice/risque exceptionnel.

Si les enfants rient près de 400 fois par jour, les adultes ne le font guère plus d’une dizaine…

Alors, malgré les temps difficiles, trouvons le temps de rire : devant un film comique, un spectacle ou tout simplement entre amis, ou en famille en partageant des histoires drôles.

Rire à la vie, c’est détendre ses artères et protéger son cœur.

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Tunisie | Le Parti des Travailleurs dénonce «l’instrumentalisation de la justice»

Le Parti des Travailleurs (gauche radicale) a une nouvelle fois dénoncé les «pseudo procès comme celui dit de complot contre la sûreté de l’Etat», qui sera examiné en appel, et à distance, sans la présence des accusés, dans un communiqué publié ce lundi 27 octobre 2025, à Tunis, et cité par Diwan.

Le parti a aussi dénoncé «l’instrumentalisation de la justice pour liquider ses adversaires politiques», selon ses termes, en appelant «les forces démocratiques et progressistes à intensifier le combat pour la suppression des décrets répressifs qui portent atteinte à la liberté d’expression (décret 54) et pour l’indépendance de la justice (décret 35), ainsi que pour la levée des pressions sur les médias et l’activisme partisan et associatif».

Dans ce contexte, le Parti des Travailleurs a souligné la nécessité de mettre fin à la suspension des activités de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), à la criminalisation des protestations sociales et aux poursuites judiciaires contre les participants au mouvement contre la pollution à Gabès et pour «le démantèlement des unités de la mort», par allusion aux usines d’engrais chimiques du Groupe chimique tunisien (GCT), qui émettent des gaz toxiques dans l’air et des rejets chimiques (phosphogypse) dans la mer.

L. B.

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Tunis | Arrestation d’un dangereux braqueur

Un dangereux braqueur, surtout redouté par les femmes, qui faisait l’objet d’une vingtaine d’avis de recherche émis par des structures sécuritaires et judiciaires, a été arrêté, dimanche 26 octobre 2025, par les agents de la brigade de la police judiciaire de Jebel Jelloud, au sud de Tunis. Les policiers l’ont débusqué, encerclé et arrêté après une longue traque.

Le prévenu attaquait les femmes dans la rue, surtout le soir, et les braquait sous la menace d’une arme blanche, n’hésitant pas à violenter durement celles qui lui résistaient. Il leur prenait ainsi leurs sacs, smartphones, argent et bijoux. Il a fait beaucoup de victimes au cours des derniers mois.

Après consultation du ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis 2, l’homme a été mis en détention et sera déféré devant la justice, a rapporté Diwan FM.

L. B.

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La migration est un supermarché et les migrants des produits!

La migration temporaire, surnommée également dans certains médias la migration choisie, est un moyen de servir les besoins du marché du travail des pays de destination pour une période déterminée à l’issue de laquelle le migrant retourne chez lui. Son séjour dépend uniquement de son utilité dans un secteur bien déterminé.

Imed Bahri

Cette migration prend de plus en plus d’ampleur surtout dans les pays dirigés par la droite et l’extrême droite. La question migratoire est un sujet permanent de surenchère électoraliste pour arriver au pouvoir mais une fois cet objectif atteint, ils se servent des migrants comme des acheteurs dans un supermarché, ils prennent ceux dont ils ont besoin pour la période qui leur convient et les autres, ils ne sont pas les bienvenus. Un modèle migratoire égoïste et cynique qui est assumé sans aucun complexe par ces gouvernements européens. Les ressources humaines des pays en développement sont intéressantes quand elles sont utiles voire vitales à certains secteurs économiques sinon elles sont un fardeau dont il faut se débarrasser. 

Dans une enquête intitulée «Comment rendre l’immigration acceptable à l’ère du populisme?», le magazine britannique The Economist indique que les programmes d’accueil des travailleurs migrants temporaires connaissent un essor mondial remarquable, offrant des avantages considérables aux pays d’accueil et aux travailleurs eux-mêmes, qui, de toute façon, sont contents de prendre ce qu’on leur propose.

Ces programmes sont devenus la solution politique et économique adoptée par les pays riches pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre résultant des changements démographiques, tout en satisfaisant la tendance populiste à s’opposer à l’immigration permanente.

Des migrants à la carte

L’enquête examine la propagation de ce modèle migratoire dans les pays dirigés par des gouvernements de droite comme l’Italie et la Hongrie en particulier et dans les pays occidentaux en général. Elle souligne également qu’en dépit du discours d’extrême droite, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni a annoncé la délivrance de 165 000 visas de travail d’ici 2026 contre seulement 30 000 il y a cinq ans. Elle a également signé un accord avec l’Inde pour promouvoir la mobilité professionnelle.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, malgré ses déclarations selon lesquelles l’économie de son pays n’a pas besoin de migrants, a discrètement adopté des plans d’accueil temporaire de travailleurs. Le nombre de travailleurs migrants en Hongrie devrait atteindre environ 78 000 en 2024, soit une hausse de 92 % par rapport à 2019.

The Economist a également noté que le nombre de travailleurs temporaires en France, en Espagne et au Japon a augmenté, atteignant 2,5 millions dans les pays de l’OCDE en 2023 contre 1,5 million en 2014. Cela reflète l’expansion mondiale de ce modèle économique qui fait la renommée des États du Golfe et de Singapour.

Le magazine britannique a souligné que, compte tenu des besoins de main-d’œuvre des pays riches, la montée de l’extrême droite ne les a pas empêchés de mener des politiques anti-immigration permanente, contribuant ainsi au succès de ces programmes.

Le magazine a cité l’exemple de l’Allemagne, qui a récemment supprimé une voie d’accès accélérée à la citoyenneté, et du Royaume-Uni, qui prévoit d’augmenter la durée de résidence requise pour l’obtention de la citoyenneté de cinq à dix ans, renforçant ainsi le recours à ces contrats temporaires qui répondent aux besoins du marché sans accorder la résidence permanente aux immigrés.

Main-d’œuvre temporaire

L’enquête identifie l’agriculture, la santé, la construction, les technologies, les emplois qualifiés et les aides publiques comme des secteurs clés dépendant de la main-d’œuvre temporaire.

Elle souligne que ces programmes bénéficient également aux travailleurs, citant le chercheur Lant Pritchett de la London School of Economics, qui affirme que le travail temporaire aux États-Unis pourrait augmenter les salaires des travailleurs de 11 pays en développement jusqu’à 424%.

Selon l’enquête, l’augmentation de la proportion de travailleurs temporaires pourrait compenser le ralentissement économique dû à la décroissance démographique dans des pays comme la Corée du Sud où une augmentation de la proportion de travailleurs étrangers temporaires de 3% à 15% –comme ce fut le cas en Australie – pourrait stimuler le PIB, selon les estimations de l’Université George Mason.

S’appuyant sur des données de la Banque mondiale, l’enquête indique que les avantages de la migration temporaire vont au-delà des transferts de fonds. Des études montrent que les migrants de retour sont plus susceptibles de créer leur propre entreprise, ce qui stimule l’entrepreneuriat et le développement économique dans leur pays d’origine.

Les pays en développement soutiennent donc avec enthousiasme cette tendance dans les pays riches. Des pays comme l’Inde et l’Ouzbékistan ont conclu des accords bilatéraux d’exportation de main-d’œuvre avec des garanties que les travailleurs seront renvoyés à l’expiration de leurs visas, tandis que le Vietnam vise à envoyer 130 000 travailleurs cette année. 

Difficulté d’intégration

L’enquête a fait part toutefois de deux problèmes majeurs à savoir la difficulté d’intégration des migrants dans les pays d’accueil et la facilité avec laquelle ils sont exploités.

The Economist cite l’expérience de l’Allemagne de l’Ouest dans les années 1950, qui a accueilli environ 1,4 million de travailleurs étrangers, principalement turcs. Nombre d’entre eux sont restés longtemps sans possibilité d’obtenir la nationalité, ce qui a compliqué leur intégration sociale.

L’enquête indique aussi que le ministère japonais de la Santé a constaté en 2022 que 74% des entreprises employant des travailleurs migrants violaient le droit du travail, notamment en exigeant des migrants qu’ils effectuent des heures supplémentaires non rémunérées.

Certaines entreprises néerlandaises ont eu recours au recrutement de travailleurs via de faux bureaux dans d’autres pays européens, exploitant ainsi la liberté de circulation au sein de l’Union européenne, laissant les migrants à la merci d’intermédiaires et de fausses entreprises, ignorant les lois qui leur sont applicables.

Selon le magazine britannique, des études indiquent que la migration temporaire réduit la productivité des travailleurs et les avantages pour l’entreprise et le pays d’accueil. Les entreprises considèrent la formation des employés temporaires comme un gaspillage de ressources, tandis que les travailleurs ne peuvent pas quitter l’entreprise qui les recrute et changer d’emploi, ce qui est essentiel au développement des compétences.

Les économistes proposent donc l’adoption de visas permettant aux travailleurs de changer librement d’entreprise. Des pays comme l’Australie, le Canada et le Japon ont commencé à faciliter la circulation des travailleurs au sein de différents secteurs.

The Economist prédit que la migration temporaire des travailleurs expatriés se poursuivra malgré la montée de la droite en Occident, à un moment où les besoins en main-d’œuvre augmentent. La migration s’apparente alors davantage à une porte permettant aux travailleurs d’entrer et de sortir selon leurs besoins, plutôt qu’à une échelle menant à la résidence permanente et à la citoyenneté.

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“La Naturalisation” de Zied Bakir | L’exil comme quête de soi

Avec ‘‘La Naturalisation’’ (éd. Grasset, Paris, 2025), Zied Bakir poursuit un travail romanesque à la fois intime et politique, dans la lignée de ‘‘L’Amour des choses invisibles’’ (2021) et de ‘‘On n’est jamais mieux que chez les autres’’ (2012). Mais ici, le ton se fait plus frontal, plus méditatif : la fiction devient un espace de mémoire, de déplacement et de réinvention de soi.

Le roman s’ouvre sur une scène à la fois burlesque et fondatrice : «La mémoire de ma mère est formelle : au lendemain de ma circoncision difficile, Bourguiba, notre petit père à nous, n’était plus.» Tout est là : le corps, l’Histoire, la filiation et la dérision. L’auteur revisite les fantômes fondateurs de la Tunisie moderne, mêlant le politique au personnel, l’intime au collectif.

À travers Elyas, personnage en exil, Zied Bakir explore les métamorphoses de l’identité. Entre Paris et Tunis, entre la mémoire d’une mère et le poids d’un pays, il examine la tension entre appartenance et arrachement. L’exil devient ainsi un état d’âme, une manière d’habiter le monde autrement.

Une fresque humaine

Le roman navigue entre les époques et les voix, avec des transitions d’une grande maîtrise narrative. Tunis, 1987 : la nuit où Bourguiba perd le pouvoir. Paris, 1929 : la ville où se rêvent les destins. Ces va-et-vient temporels ne sont pas de simples décors ; ils constituent le cœur du dispositif romanesque. En tressant ces fragments, Bakir compose une méditation sur le pouvoir, la mémoire et la solitude des hommes.

Elyas imagine, dans le Paris des années folles, le jeune Bourguiba étudiant au Louvre, admirant La Joconde, ou essayant de séduire Victoria Ocampo, future mécène argentine, à Montparnasse. Ces évocations ponctuent le récit d’une profondeur documentaire, qui enrichit la fresque humaine d’Elyas sans jamais en ralentir le rythme.

Ce choix du regard imaginaire est central. Zied Bakir ne cherche pas la reconstitution historique mais la résonance symbolique : à travers le jeune Bourguiba, il évoque la fierté et la fragilité d’un pays en devenir, la promesse de grandeur et la fatigue du pouvoir. Le lecteur assiste, dans un même souffle, à la fin d’un mythe et à la naissance d’une conscience.

Ironie et lucidité

L’écriture, d’une élégance sobre, oscille entre ironie et tendresse. Bakir maîtrise l’art du détail — une cigarette écrasée, une montre consultée, un mot en français roulé d’un «r» nerveux — pour dire l’instant où tout bascule. Le langage devient instrument d’ironie et de lucidité.

Sous le vernis du récit politique se cache une quête existentielle. Elyas cherche à se naturaliser en France, mais c’est surtout son rapport à la vie, à la mémoire, à la langue qu’il tente de «naturaliser». Le roman interroge subtilement ce que signifie «être chez soi» : dans un pays, dans une histoire, ou simplement dans sa peau.

‘‘La Naturalisation’’ prolonge le chemin d’un écrivain qui scrute la condition humaine depuis la marge. Chez Bakir, l’exil n’est pas seulement une perte, mais un laboratoire d’invention. C’est là le plus grand mérite du livre : transformer la nostalgie en matière vive, la mémoire en vision.

Zied Bakir signe ici une œuvre de maturité, traversée par l’humour, la mélancolie et la lumière d’une écriture qui relie les rives. Son roman, à la fois ancré dans l’Histoire et porté par l’imaginaire, rappelle que la littérature demeure le lieu où l’on tente, malgré tout, de se réconcilier avec le monde.

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Tunisie | Le CRLDHT dénonce une «justice à distance »

Dans un communiqué publié dimanche 26 octobre 2025 le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) «exprime sa plus vive indignation» face à la fixation de l’audience d’appel dans l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’État» pour le lundi 27 octobre 2025, «par visioconférence, et sans présence physique des détenus, ni information préalable à leurs avocats.»

Le CRDHT dénonce ce qu’il qualifie de «manœuvre procédurale» et de «stratégie délibérée de dissimulation, d’isolement et de contrôle, qui viole l’article 141 bis du Code de procédure pénale, l’article 108 de la Constitution, et les engagements internationaux de la Tunisie.»

«Tout indique que l’audience du 27 octobre n’est qu’un simulacre destiné à confirmer les verdicts prononcés en première instance, soit plus de 800 années de prison cumulée contre les principales figures de l’opposition démocratique. En cas de confirmation, toutes les personnes encore en liberté provisoire seront arrêtées : avocats, enseignants, ancien·ne·s ministres, militant·e·s, universitaires. La prison politique deviendra la norme», pronostique le CRDHT.

Enfin, l’association «exige la fin des procès politiques et la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues pour leurs opinions.»

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Exposition à Sfax | Voyage au pays de l’enfance  

L’Association des amis des arts plastiques (AAAP) organise, en partenariat avec l’Association de la Foire de Sfax, l’exposition ‘‘Childhood’’ à la Galerie Hors Cadre, à Sfax, du 29 octobre au 6 novembre 2025, avec la participation de 35 artistes (peinture, gravure céramique, photographie, installations, performances…).  Une invitation à un voyage au cœur de l’enfance — ce moment unique où tout commence.

Comme l’écrivait Hannah Arendt, c’est le temps où l’on «vient au monde» — non pas seulement en naissant, mais en apparaissant aux autres, en apportant une nouveauté radicale dans un monde déjà ancien.

Pour Kant, l’enfance portait la promesse de l’autonomie; pour Rousseau, elle incarnait la pureté menacée par la société.

Mais qu’en est-il aujourd’hui, dans un monde où l’enfant est à la fois sujet de droits et miroir de nos inquiétudes, symbole d’innocence et révélateur de fragilité ?

‘‘Childhood’’ s’inscrit dans cet entre-deux : entre le jeu et la gravité, entre la découverte émerveillée et la conscience du monde.

L’exposition interroge ce que signifie «venir au monde» — à travers le regard de l’enfant et celui de l’adulte qui se souvient, protège ou questionne.

L’enfant devient ici présence, voix, image et matière : un être en devenir, porteur d’une altérité qui nous interpelle et nous invite à repenser la beauté fragile de nos commencements.

Photos Pierre Gassin.

Une enfance réinventée

Les artistes rassemblés explorent l’enfance non pas comme un souvenir idéalisé, mais comme un territoire de création et de responsabilité.

Peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations contemporaines dialoguent autour de ce thème essentiel : Comment préserver l’éblouissement premier sans l’enfermer dans le mythe de l’innocence ? Comment faire de ce temps de fragilité une source de justice, de beauté et de recommencement ?

‘‘Childhood’’ n’est pas une nostalgie. C’est une invitation à regarder le monde avec des yeux neufs, à accueillir l’étonnement, la vulnérabilité et la promesse qu’il porte. Ici, l’art ne raconte pas l’enfance : il la réinvente, pour nous rappeler que naître au monde est une expérience qui nous concerne tous — encore et toujours.

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Espérance Tunis – Rahimo FC en live streaming : match retour

Alors que l’ES Tunis a pris l’avantage à l’aller en battant Rahimo FC 1-0 au Burkina-Faso grâce à un but de Florian Danho Séké à la 45ᵉ minute, le club tunisien retrouve ce dimanche 26 octobre 2025 au Stade Hammadi Agrebi de Radès l’équipe burkinabè pour le match retour du 2ᵉ tour préliminaire de la Ligue des champions de la CAF 2025‑26.

L’enjeu est clair : l’ES Tunis, forte du résultat et du terrain, vise la qualification, tandis que Rahimo FC est poussé à l’exploit pour rester en course.

Suivez en direct le match retour Espérance Tunis – Rahimo FC

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Clasico Real Madrid – Barcelone 2025 en live streaming: Mbappé face à Lamine Yamal, le Bernabéu en ébullition !

Le tant attendu Clasico Real Madrid – FC Barcelone de ce dimanche 26 octobre 2025 promet un spectacle total au Santiago Bernabéu. Le Real Madrid de Kylian Mbappé affronte le Barça de Lamine Yamal dans un duel au sommet de la Liga espagnole, décisif pour la course au titre.

Avec Jude Bellingham et Vinícius Jr prêts à frapper côté madrilène, et Pedri ou Fermín López en soutien du jeune prodige catalan, l’affiche s’annonce explosive. Malgré les absences de Rüdiger et Alaba, le club merengue veut prendre sa revanche après plusieurs Clasicos perdus. Ce Real Madrid – Barça 2025 s’impose déjà comme l’un des événements football les plus suivis de l’année, entre rivalité historique, stars mondiales et enjeux cruciaux pour la suprématie en Espagne.

Suivez en direct le classico Real Madrid Barça :

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Procès du Complot 1 l «Les prévenus ne sont ni terroristes ni criminels» (Me Msaddek)

La fixation surprise de la première séance en appel du procès dit de «complot 1» pour le lundi 27 octobre 2025, sans en informer les parties concernées, vise un seul but, c’est que «personne n’en sache rien» et que le procès «ait lieu en silence et ne fasse pas de bruit».

C’est ce qu’a déclaré l’avocate Dalila Msaddek lors de la conférence de presse consacrée à ce sujet, organisée samedi 25 octobre au siège du Parti républicain (Al-Joumhouri), dont le secrétaire général, Issam Chebbi, est poursuivi dans cette même affaire.

Me Msaddek, dont le frère, Jaouher Ben Mbarek, figure aussi parmi les accusés, a ajouté que «le procès va être naturellement reporté puisque les prévenus en état de liberté n’ont pas été convoqués, alors que la direction des prisons et le comité de défense n’ont pas été informés» de la tenue de ce procès.

Me Msaddek a déclaré que les familles et les membres du comité de défense des prévenus seront présents pour protester contre la manière avec laquelle la date et la procédure du procès ont été fixées. «Nous exigerons la présence des prévenus pour prendre part à leur procès, parce qu’ils refusent d’y assister à distance», a-t-elle expliqué. «On ne leur a pas collé des accusations à distance. On ne les a pas mis dans une prison virtuelle. Ils voudraient rencontrer enfin un juge, puisqu’ils n’ont encore rencontré aucun juge», a martelé Me Msaddek. «Ce ne sont ni des terroristes ni de grands criminels. Amenez-les, écoutez-les et jugez-les comme il vous plaira», a-t-elle conclu.

Parmi les autres activistes politiques poursuivis dans cette affaire, on citera Khayam Turki, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Abdelhamid Jelassi, Kamel Eltaief et Noureddine Bhiri, qui sont sous les verrous depuis avril 2023, ainsi que Chaima Issa, Ayachi Hammami et Lazhar Akremi, qui comparaîtront en état de liberté. Tous ont été condamnés en première instance à de lourdes peines de prison.

L. B.

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Tunisie | Libération de l’activiste Ghassen Boughdiri

La Coordination de l’action commune pour la Palestine a annoncé, dans un communiqué publié tard dans la nuit du vendredi 25 octobre 2025, la libération de l’activiste Ghassen Boughdiri, qui avait été arrêté en pleine rue, quelques heures auparavant, par des policiers en civil, lors d’une marche de protestation en solidarité avec les revendications des habitants de Gabès à un environnement moins pollué.

Selon le communiqué, Ghassen Boughdiri a été interrogé pendant plusieurs heures avant d’être relâché. Il a cependant été convoqué pour comparaître, lundi 27 octobre, à 10 heures, devant le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis.

Selon des sources, on reprocherait à Ghassen Boughdiri certains actes jugés violents lors de sit-in de protestation devant l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, pour dénoncer le soutien de Washington à Israël et appeler à la fin du génocide des Palestiniens à Gaza.  Ses partisan ont dénoncé son arrestation, y voyant «une atteinte au droit de manifester ».

L. B.

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Trois ans de prison pour un ancien PDG de Tunisair

Khaled Chelly, ancien PDG de Tunisair, a été condamné, hier soir, vendredi 25 octobre 2025, par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, à 3 ans de prison, et son co-accusé dans la même affaire, Najmeddine Mzoughi, ex-secrétaire général du syndicat de la compagnie nationale, à 4 ans de prison.

Khaled Chelly avait été arrêté le 30 juillet 2024, dans le cadre d’une enquête déclenchée après l’interpellation de Najmeddine Mzoughi, recherché pour falsification de diplômes, proxénétisme et corruption, au poste frontalier de Ras Jedir, alors qu’il tentait de fuir vers la Libye, rappelle Mosaique Fm. Les deux hommes ont été placés en détention, le 31 juillet, après l’émission de deux mandats de dépôt contre eux par le juge d’instruction du même tribunal.

Le parquet de Tunis a également ouvert une enquête judiciaire visant 8 autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire, centrée sur des recrutements frauduleux et l’usage de faux diplômes au sein de la compagnie publique.

Les deux responsables sont accusés d’avoir abusé de leurs fonctions pour favoriser des recrutements frauduleux et obtenir des avantages indus, causant un préjudice à l’administration. Ces accusations, l’avocat de Khaled Chelly les rejette en bloc pour son client, affirmant que ce dernier n’a fait qu’appliquer des accords antérieurs à sa prise de fonction.   

I. B.  

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Cinéma | Amel Guellaty remporte l’Etoile d’El-Gouna pour ‘‘D’où vient le vent’’

Le premier long métrage de fiction de la réalisatrice tunisienne Amel Guellaty “Where the Wind Comes From’’ (D’où vient le vent) a remporté l’Étoile d’El-Gouna du meilleur film de fiction arabe. L’annonce a été faite lors de la cérémonie de clôture du festival égyptien, vendredi 24 octobre 2025.

Produit par Asma Chiboub pour Yol Film (Tunisie) et Karim Aïtouna pour Haut les Mains Productions (France), en coproduction avec le Doha Film Institute (Qatar), ce film de 100 minutes réunit dans les deux principaux rôles Eya Bellagha et Slim Baccar.

Présenté dans plusieurs festivals internationaux, notamment Sundance, Rotterdam et La Valette, où il a remporté le Golden Bee Award du meilleur long métrage et le Prix de la meilleure actrice pour Eya Bellagha, “Where the Wind Comes From’’ couronne ce joli parcours avec le prestigieux trophée d’El-Gouna.   

Le film raconte l’histoire de deux jeunes Tunisiens, Alyssa (19 ans) et Mehdi (23 ans), qui quittent Tunis pour Djerba pour prendre part à un concours de dessin. Leur voyage devient une occasion de questionner leur propre sentiment de liberté, d’appartenance et de sens de la vie. Se déroulant principalement sur les routes du sud tunisien, ce road movie parle des rêves et des conflits intérieurs des jeunes.

I. B.

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Pollution industrielle | Tunis relaye les revendications de Gabès

Des centaines de Tunisiens ont défilé, samedi 25 octobre 2025, à Tunis, pour protester contre la grave crise environnementale causée par la pollution provenant d’une usine du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès. Cette manifestation est la dernière d’une série qui a mis en lumière la frustration croissante de la population face à la gestion de la pollution par le gouvernement. (Ph. LTDH)

Les manifestants ont brandi des banderoles et scandé des slogans en solidarité avec les habitants de Gabès et dénoncé ce qu’ils ont qualifié de «répression» des autorités, par allusion aux arrestations effectuées parmi les manifestants.

«C’est aussi simple que ça, les habitants de Gabès veulent respirer», a déclaré à Reuters Hani Faraj, un manifestant de la campagne Stop Pollution. Et d’ajouter : «Gabès se meurt lentement… Nous ne resterons pas silencieux. Nous allons intensifier nos manifestations pacifiques.»

Les habitants de Gabès ont signalé une augmentation des cas de maladies respiratoires, d’ostéoporose et de cancer, imputée aux gaz toxiques émis par les usines de phosphate de l’entreprise d’État, qui déversent chaque jour des milliers de tonnes de déchets dans la mer. Le président de la république Kaïs Saïed est allé jusqu’à qualifier la situation à Gabès d’«assassinat environnemental», en en imputant la responsabilité aux choix politiques criminels des gouvernements précédents.

Les manifestations à Gabès ont commencé le 27 septembre après que des dizaines d’écoliers ont souffert de difficultés respiratoires causées par les fumées toxiques d’une usine transformant les phosphates en acide phosphorique et en engrais.

Le gouvernement, qui a promis des actions d’urgence pour remédier à la situation, a du mal à satisfaire les habitants de Gabès, qui exigent la suspension des usines polluantes, tout en préservant les intérêts de l’Etat, sachant que le GCT a des engagements auprès de ses clients internationaux.

Dans ce même contexte, le pays, qui est confronté à une récession économique prolongée et à des difficultés financières, ne peut pas se passer des recettes d’exportation des engrais phosphatés.  D’où l’impasse actuelle…

Latif Belhedi

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Peut-on gouverner la Tunisie démocratiquement avec une sensibilité particulière pour l’islam ?

Depuis la révolution tunisienne de 2011, la question de la compatibilité entre islam et démocratie occupe une place centrale dans le débat intellectuel et politique. La Tunisie, souvent citée comme le seul succès relatif du Printemps arabe, incarne un laboratoire unique: celui d’un pays majoritairement musulman tentant d’ancrer la démocratie tout en préservant son identité religieuse. Mais jusqu’où une sensibilité islamique peut-elle cohabiter avec un régime démocratique ? De la religion pure au conservatisme suppléant, peut-on fonder une gouvernance équilibrée, capable de se tenir sans basculer ni dans la théocratie, ni dans la sécularisation radicale ? (Ph. Miniature de Jellal Ben Abdallah)

Zouhaïr Ben Amor *

Cet article explore cette problématique en trois temps : d’abord les fondements théoriques du rapport entre islam et démocratie ; ensuite l’expérience tunisienne depuis l’indépendance ; enfin une réflexion sur les conditions de possibilité d’une gouvernance démocratique à sensibilité islamique en Tunisie.

1. Islam et démocratie entre tension doctrinale et adaptation moderne

1.1. Les fondements de la tension. La démocratie moderne repose sur la souveraineté du peuple, l’autonomie de la raison et la séparation des pouvoirs. L’islam, dans sa dimension politique classique, fonde la souveraineté sur Dieu : le pouvoir légitime découle de la sharia, loi divine censée régir la communauté. Pour de nombreux théoriciens traditionnels – à commencer par Abul A‘la Maududi ou Sayyid Qutb – la souveraineté populaire est donc illégitime, car elle substitue la volonté humaine à la volonté divine.

Cependant, cette opposition n’est pas absolue. Le Coran évoque la shûrâ (consultation) comme principe de gouvernance, ce qui ouvre la voie à une interprétation démocratique interne à l’islam. Mohamed Talbi, intellectuel tunisien réformiste, écrivait à ce propos : «L’islam n’a jamais condamné la liberté ; c’est l’ignorance des hommes qui l’a confondue avec la licence.» (Talbi, L’islam, la citoyenneté et la modernité, 2001).

Cette perspective distingue la religion comme foi transcendante du pouvoir comme construction humaine, sujette à la délibération. L’enjeu n’est donc pas d’opposer islam et démocratie, mais de déterminer comment l’islam peut inspirer une éthique de la gouvernance démocratique.

1.2. L’islam politique et la modernité démocratique. Au XXᵉ siècle, plusieurs penseurs musulmans – notamment Ali Abdel Raziq, Rached Ghannouchi et Abdolkarim Soroush – ont tenté de redéfinir les rapports entre religion et politique. Rached Ghannouchi, chef du mouvement tunisien Ennahda, affirme que «la démocratie est un mécanisme islamique de consultation et de consensus», et que le pluralisme n’est pas contraire à l’esprit du Coran (Ghannouchi, Islam and Democracy in Tunisia, Journal of Democracy, 2018).

L’islam politique, lorsqu’il accepte le jeu électoral, se transforme en islam démocratique, à condition qu’il reconnaisse la liberté de conscience et le pluralisme. C’est précisément cette transition – du religieux au politique démocratique – que la Tunisie a expérimentée depuis 2011.

2. La Tunisie de la religion pure à la modernité civile

2.1. Bourguiba et la sécularisation autoritaire. Dès l’indépendance en 1956, Habib Bourguiba engagea la Tunisie sur la voie d’un État moderne. Le Code du statut personnel (CSP), promulgué le 13 août 1956, abolit la polygamie, instaura le consentement des deux époux et le divorce judiciaire, tout en limitant la tutelle masculine. Bourguiba invoquait la «raison» et la ijtihâd (interprétation) pour justifier ces réformes, considérées par certains comme inspirées d’un islam éclairé plutôt que d’une rupture laïque totale.

Le CSP illustre la première tentative tunisienne de concilier religion et modernité juridique. Toutefois, cette modernisation fut imposée d’en haut : l’État contrôlait l’institution religieuse (notamment l’Université Zitouna) et marginalisait la parole théologique autonome. Cette «laïcité d’État», selon Amel Boubekeur (Politique africaine, 2010), produisit une sécularisation sans véritable démocratisation : l’islam fut nationalisé, non libéré.

2.2. La révolution de 2011 et la reconfiguration du champ religieux. La révolution de 2011 libéra non seulement la parole politique, mais aussi la parole religieuse. Des courants islamistes interdits sous Ben Ali, comme Ennahda, revinrent sur la scène publique. Lors de l’élection de l’Assemblée constituante, Ennahda obtint 37 % des voix, devenant la première force du pays.

Contrairement aux mouvements islamistes d’autres pays arabes, Ennahda choisit la voie du compromis : il renonça à inscrire la sharia comme source du droit dans la Constitution de 2014 et accepta la mention d’un «État civil fondé sur la citoyenneté et la volonté du peuple». Ce choix marque une inflexion majeure vers un modèle de démocratie musulmane.

Rached Ghannouchi affirma : «Nous ne voulons pas d’un État religieux, mais d’un État démocratique à référence musulmane». Cette distinction entre «religieux» et «civil à référence religieuse» constitue l’essence du compromis tunisien.

2.3. La Constitution tunisienne : un équilibre fragile. La Constitution de 2014 consacre plusieurs principes essentiels :

  • l’islam est religion de l’État (article 1);
  • la Tunisie est un État civil basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit (article 2);
  • la liberté de croyance et de conscience est garantie (article 6).

Ce triptyque forme la clé de voûte du modèle tunisien : un État musulman mais non théocratique.

Toutefois, la révision constitutionnelle de 2022 sous Kaïs Saïed a modifié cet équilibre : l’article 5 dispose que «la Tunisie fait partie de la Umma islamique et que l’État œuvre à réaliser les objectifs de l’islam». Cette formulation, jugée ambiguë, réintroduit une logique d’orientation religieuse de l’État, menaçant la neutralité du pouvoir politique (Religious Freedom Institute, 2022).

Ainsi, le débat reste ouvert : la Tunisie peut-elle préserver le caractère civil de l’État tout en reconnaissant l’islam comme référent moral collectif ?

3. Vers une gouvernance démocratique à sensibilité islamique

3.1. La légitimité populaire et la référence morale. Une démocratie à sensibilité islamique doit articuler deux légitimités :la légitimité électorale, issue du suffrage universel et du pluralisme ; et la légitimité morale, issue de la culture religieuse majoritaire.

La Tunisie, société musulmane homogène, n’a pas besoin d’un parti religieux pour exprimer cette sensibilité : elle traverse déjà la société. Le rôle de l’État n’est pas d’imposer la foi, mais d’en reconnaître la portée éthique – justice, équité, solidarité.

Ce modèle rejoint la conception de Mohamed Talbi d’un État civil à éthique islamique : l’islam n’est pas source de droit, mais source de valeurs.

3.2. Les institutions et la prévention de l’instrumentalisation. Pour qu’un tel modèle tienne, les institutions doivent être à la fois neutres et sensibles.Neutres, afin d’empêcher toute confiscation religieuse du pouvoir. Et sensibles, pour ne pas nier la place symbolique de l’islam.

Cela suppose une magistrature indépendante, un parlement libre, une presse pluraliste. L’institution religieuse – comme l’Université Zitouna – devrait être autonome, chargée de produire un discours théologique compatible avec les droits humains.

Une commission d’éthique publique, mêlant juristes, théologiens et représentants de la société civile, pourrait garantir la compatibilité des lois avec les principes constitutionnels et les droits fondamentaux, sans empiéter sur la souveraineté parlementaire.

3.3. Le pluralisme culturel et religieux. L’islam tunisien a toujours été empreint de tolérance : le rite malékite et le soufisme populaire ont favorisé une ouverture au pluralisme. Cependant, la mondialisation et l’essor des courants salafistes après 2011 ont fragilisé cet équilibre.

Une gouvernance démocratique à sensibilité islamique doit donc promouvoir la coexistence de divers degrés de religiosité. Cela suppose la protection de la liberté de conscience (y compris le droit de ne pas croire) ; la neutralité des institutions éducatives ; et un dialogue constant entre religieux et laïques.

Comme le rappelle Hela Yousfi (Revue de droit comparé des droits humains, 2015), la Constitution tunisienne ne peut se comprendre qu’en tant que «compromis dynamique» entre des pôles idéologiques concurrents. Ce compromis doit être cultivé, non figé.

3.4. La justice sociale et la dimension éthique de la gouvernance. Une démocratie islamique viable ne saurait se limiter à la procédure électorale : elle doit répondre aux exigences de justice sociale. L’islam, dans son essence, prône la lutte contre la pauvreté, la corruption et l’accumulation injuste des richesses.

Or, la Tunisie post-2011 a souffert d’un écart entre discours moral et action économique. Le chômage des jeunes dépasse 35 % dans certaines régions intérieures, les inégalités persistent, et la corruption mine la confiance citoyenne (Freedom House, Tunisia Report, 2025).

Une gouvernance inspirée des valeurs islamiques devrait traduire la zakat (solidarité) et la ‘adl (justice) en politiques concrètes : fiscalité équitable, micro-finance éthique, développement régional. Sans justice sociale, la démocratie reste formelle, et la référence religieuse, instrumentale.

3.5. L’éducation civique et la réforme de la pensée religieuse. La clé de la durabilité démocratique réside dans l’éducation. L’enseignement tunisien, hérité de la modernisation bourguibienne, a longtemps marginalisé la réflexion religieuse critique. Il s’agit aujourd’hui de réintroduire un islam rationnel, humaniste et pluraliste dans les programmes, non pour dogmatiser, mais pour contextualiser.

La réforme du discours religieux, entreprise timidement par Zitouna et quelques associations, devrait viser à articuler foi et citoyenneté. Ce travail intellectuel pourrait donner naissance à une véritable théologie de la démocratie, où l’obéissance à Dieu se traduit en respect de la dignité humaine.

Ainsi, la «sensibilité islamique» deviendrait le fondement moral d’un espace public civique, et non une menace pour la liberté.

4. Études de cas et dynamiques sociales

4.1. Le Code du Statut Personnel : héritage réformiste et tension actuelle. Le CSP demeure une référence mondiale : il montre qu’un État musulman peut réformer le droit familial sans rompre avec la foi. Toutefois, son intangibilité actuelle crée une tension : faut-il poursuivre la réforme, notamment sur la question de l’égalité successorale ?

En 2018, la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), présidée par Bochra Belhaj H’mida, proposa l’égalité dans l’héritage, arguant que le droit islamique devait être lu à la lumière du contexte. Cette initiative suscita des controverses violentes : Ennahda s’y opposa, tandis qu’une partie de la société civile y vit le prolongement de l’esprit bourguibien.

Cet épisode illustre la difficulté de concilier réforme démocratique et sensibilité religieuse, mais aussi la vitalité du débat tunisien.

4.2. Ennahda et la mutation de l’islam politique. Entre 2011 et 2016, Ennahda a connu une transformation interne majeure : lors de son 10ᵉ congrès, le parti annonça la «spécialisation entre le religieux et le politique», se définissant comme «parti civil». Cette évolution rapproche Ennahda de la démocratie chrétienne européenne : un parti inspiré par la foi mais soumis aux règles du jeu politique.

Cependant, la crise politique de 2021-2023, marquée par la concentration des pouvoirs entre les mains du président Kaïs Saïed, a marginalisé Ennahda et remis en cause l’expérience du pluralisme islamo-démocratique. Le risque d’un retour à un autoritarisme «moraliste», au nom d’une lecture conservatrice de l’islam, devient tangible.

4.3. La société civile : contre-poids démocratique. La Tunisie se distingue dans le monde arabe par la force de sa société civile. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la Ligue des droits de l’homme, l’Ordre des avocats et l’Union de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) ont reçu le Prix Nobel de la paix en 2015 pour leur rôle de médiation pendant la crise politique.

Des organisations comme l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) ou Al Bawsala incarnent une démocratie participative vigilante. Leur existence montre que la démocratie tunisienne ne se résume pas aux partis : elle vit dans la société.

C’est là la clé : la sensibilité islamique peut coexister avec la démocratie à condition que l’État accepte d’être contesté, débattu et réformé.

5. Conditions de viabilité d’un modèle tunisien

Une gouvernance démocratique à sensibilité islamique, pour «tenir», doit reposer sur cinq piliers :

1. Un cadre constitutionnel clair, reconnaissant l’islam comme référence morale mais garantissant la primauté du droit civil et la liberté de conscience.

2. Des institutions fortes et autonomes, empêchant toute captation religieuse ou autoritaire du pouvoir.

3. Une société civile active, relais du débat éthique et garant de la pluralité.

4- Une économie éthique et inclusive, traduisant les valeurs religieuses en politiques concrètes.

5- Une éducation civique réformée, liant foi, raison et citoyenneté.

La Tunisie, malgré ses fragilités économiques et ses crises politiques, dispose d’un capital culturel unique : un islam historique ouvert, une tradition juridique réformiste, et une jeunesse instruite. Si ces éléments sont mis en synergie, le pays pourrait incarner un modèle inédit : celui d’un État musulman démocratique sans cléricalisme.

Conclusion

La compatibilité entre islam et démocratie n’est pas une question théorique abstraite : c’est un enjeu historique que la Tunisie vit au quotidien. Entre la religion pure et le conservatisme suppléant, il existe un espace médian : celui d’un État civil à sensibilité islamique, fondé sur la liberté, la justice et la dignité humaine.

La réussite de ce modèle dépend moins des textes que des pratiques : la démocratie ne se décrète pas, elle s’exerce. Si la Tunisie parvient à maintenir le fragile équilibre entre foi et citoyenneté, elle pourrait offrir au monde musulman la preuve que l’islam n’est pas incompatible avec la démocratie, mais qu’il peut en être l’âme morale.

* Universitaire.

Bibliographie

  • Amel Boubekeur, «Islam et démocratie en Tunisie : entre héritage et innovation», Politique africaine, n° 120, 2010.
  • Mohamed Talbi, L’islam, la citoyenneté et la modernité, Tunis, 2001.
  • Rachid Ghannouchi, «Islam and Democracy in Tunisia», Journal of Democracy, 2018.
  • Hela Yousfi, «La Constitution tunisienne de 2014 et la question de la religion», Revue de droit comparé des droits humains, 2015.
  • Michael E. Shults, Tunisia: Democracy and Islam in Post-Arab Spring Politics, University of Tennessee, 2014.
  • Freedom House – Tunisia Report, 2025.
  • Religious Freedom Institute, «Implications of Tunisia’s new constitution on religious freedom», 2022.
  • Boubaker Ben Youssef, Gouvernance, islam et droits humains en Tunisie, Tunis, Éditions tunisiennes, 2022.
  • Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE), Rapport final, Tunis, 2018.
  • Foreign Affairs, «From Political Islam to Muslim Democracy», 2016.
  • Humanists International, Freedom of Thought Report – Tunisia, 2020.
  • Lisa Anderson (dir.), Transitions to Democracy in the Arab World, Princeton University Press, 2018.
  • Abul-Hayy Al-Fârûqî, Islam and the Challenge of Democracy, Boston University Press, 1989.
  • Jennifer Grewal et al., «Minority Rights Protections in the Post-Arab Spring Constitutions», Chicago Journal of International Law, 2015.

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Dernier hommage à Ridha Baktache, pilier du sport bizertin

Le samedi 26 octobre 2025, un hommage empreint d’émotion a été rendu à Ridha Baktache, ancien président du comité du Sport nautique bizertin (SNB), décédé le 25 septembre. À l’initiative conjointe du comité du SNB et du comité des sages, une cérémonie recueillie a réuni dans les locaux du club, sa famille, ses proches, ses amis et de nombreux membres. (Ph. La famille du défunt).

Pour honorer la mémoire du grand sportif, l’assistance s’est souvenue de l’homme de conviction, qui avait également œuvré au Club athlétique bizertin (CAB). En effet, d’anciens joueurs du CAB, dont il avait accompagné la carrière au sein des équipes de jeunes et seniors, s’étaient joints à cet hommage.

Dans un recueillement profond, l’assistance a d’abord invoqué la miséricorde d’Allah pour Ridha Baktache. Puis, la voix du Cheikh Othman Baktache s’est élevée pour psalmodier des versets du saint Coran, instaurant un moment de solennité spirituelle.

Sous la houlette de deux anciens présidents, Fathi Belkahia, mécène du club, et Khaled Ben Gharbia, la cérémonie a pris une dimension solennelle. Ils ont successivement présenté la famille, les proches et les différentes personnalités du club, introduisant les nombreux témoignages et souvenirs vibrants rendus à «Si Ridha».

Amis scouts, anciens élèves et coéquipiers du CAB ont fait le déplacement pour saluer sa mémoire. Leurs témoignages, unis par une même empathie, ont mis en lumière les vertus de l’homme : une rigueur, une honnêteté et une humilité qui ont forgé le respect de tous.

Au fil des prises de parole, certains récits, plus que d’autres, ont su captiver l’assistance et dessiner le portrait le plus vivant du disparu.

Khaled Ben Gharbia a rappelé un fait marquant : sous la présidence de Chakib Nouira à la Fédération, en 2009 l’organisation du Championnat du monde de voile avait été confiée au SNB. Cet honneur, a-t-il souligné, était dû au dévouement, au sens de l’organisation et à l’engagement de son président de l’époque, Ridha Baktache.

Ridha Baktache, le premier assis à partir de la gauche.

Said Ouenzerfi, ancien directeur technique national de natation et enfant du club, a salué un homme d’une droiture et d’une modestie exemplaires.

Larbi Zouaoui, entraîneur de football bien connu, a ravivé la mémoire du jeune scout en partageant des anecdotes émouvantes de leurs années communes.

Enfin, Driss Haddad, ancien capitaine du CAB et international, a rendu hommage au joueur talentueux qu’il fut, soulignant qu’il aurait connu une carrière brillante s’il n’avait pas privilégié ses études à l’Institut supérieur du sport et de l’éducation physique (Ineps).

La cérémonie s’est clôturée par la récitation de la Fatiha en hommage au défunt, dans une atmosphère de profonde émotion et de recueillement.

Lotfi Sahli

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Non, Sarkozy n’est pas innocent

L’ex-Président français Nicolas Sarkozy est en prison depuis le 21 octobre 2025. Il a été jugé coupable d’association de malfaiteurs en vue de préparer un délit de corruption, condamné à 5 ans de prison et incarcéré. Depuis son jugement, il crie son innocence, s’indigne, proteste et dénonce une justice partisane et politique, relayé en cela par les médias mainstream qui insistent sur l’affaiblissement de l’État de droit et soulignent les relaxations prononcées par le tribunal de Paris concernant trois chefs d’accusation à savoir la corruption passive, le recel de détournement de fonds publics et le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007.

Salem Sahli *

Eu égard au caractère exceptionnel et historique de cet événement, j’ai pris la peine de lire l’intégralité du jugement du tribunal de Paris.

Voici les principaux points qui ont retenu mon attention et qui réfutent à mon sens l’affirmation que Sarkozy est innocent des crimes qui lui sont reprochés :

Financement illégal : le texte du jugement confirme l’arrivée d’argent libyen liquide au siège de campagne de Sarkozy, arguant que le caractère occulte du financement est précisément ce qui le rend difficile à prouver de manière parfaite. Il insiste sur le fait que le délit est la «tricherie avec la démocratie», et non l’enrichissement personnel.

Corruption : le document réfute l’idée que Sarkozy n’a rien à se reprocher car il n’aurait pas directement rencontré Abdellah Senoussi, responsable de la sécurité intérieure sous Kadhafi et son bras droit, comparant sa position à celle d’un chef d’entreprise donnant des ordres. En effet, un chef d’entreprise n’a pas besoin de livrer la drogue lui-même pour diriger un cartel. Sarkozy a été condamné comme «donneur d’ordre probable» de l’entente. Il rappelle que les actes, et non les personnes, sont jugés, soulignant la gravité des faits (entente avec un terroriste, financement occulte).

«C’est une attaque contre la France ! » : cette affirmation dont Sarkozy et ses sbires se gargarisent ne tient pas la route. «Attaquer la France», c’est négocier avec un terroriste condamné pour avoir tué 54 Français. «Défendre la France», c’est faire en sorte que nul ne soit au-dessus des lois. Ne pas oublier que la France a condamné M. Senoussi par contumace, en 1999, à la réclusion criminelle à perpétuité pour son rôle dans l’attentat du DC-10 d’UTA qui a coûté la vie à 170 passagers. 

«Les autres le font aussi» : la banalisation du crime par la comparaison «les autres le font aussi» est le premier pas vers l’impunité générale. En démocratie, on ne se compare pas aux pires, on juge les actes, pas les personnes. Et ici, les faits sont gravissimes : entente avec un terroriste et tentative de financement occulte.

«Sarkozy est victime d’une cabale médiatique» : les médias n’ont pas condamné Sarkozy. Les juges, oui. Et ils l’ont fait en le relaxant sur trois chefs d’accusation. Et confondre presse et justice, c’est brouiller les rôles essentiels d’une démocratie. Certes, Sarkozy a le droit de se défendre, mais se défendre, c’est contester les preuves en appel et non pas attaquer la justice, dire que les juges «haïssent la France» ou appeler à la défiance. On peut contester les preuves lors d’un procès sans pour autant s’en prendre aux institutions. Instrumentaliser le droit de se défendre pour saper la légitimité des institutions, c’est jouer avec le feu démocratique.

L’État de droit implique justement qu’un ancien président soit jugé comme n’importe quel citoyen. Sarkozy, garant de la Constitution, devrait le savoir mieux que quiconque. L’utilisation perfide des mots de la démocratie pour la miner de l’intérieur est un jeu dangereux, une manipulation sémantique qui peut mener aux coups d’État.

En définitive, la morale de cette histoire est que personne n’est au-dessus des lois, et que les tentatives d’instrumentaliser la politique, le patriotisme ou l’État de droit pour échapper à la justice constituent un danger pour la démocratie.

* Médecin.

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