Le match amical de football qui opposera les équipes de Tunisie et du Brésil aura lieu le 18 novembre 2025 à 20h30 au Stade Pierre Mauroy de Lille, France.
C’est ce qu’a annoncé la Fédération tunisienne de football (FTF), ce jeudi 16 octobre, en rappelant que les Aigles de Carthage, qui se sont qualifiés avec panache pour la Coupe du Monde 2026 Etats-Unis, Canada et Mexique, jouera un match amical, quatre jours auparavant, face à la Jordanie.
Il est à rappeler que la dernière rencontre entre les deux sélections a eu lieu en 2022 en France et s’est soldée par un large succès (5-1) de la Seleçao.
Espérons que les Tunisiens feront mieux cette fois, eu égard la forme époustouflante qu(‘ils ont montré lors des rencontres de qualification au Mondial 2026 avec une performance historique : 9 matches gagnés sur 10, 10 clean sheets, 28 points au compteur.
Avant le Mondial 2026, la Tunisie participera àux tournois internationaux : Coupe arabe de la Fifa 2025 au Qatar (1er-18 décembre 2025) et la Coupe d’Afrique des nations 2025 (21 décembre 2025-18 janvier 2026).
Le projet de loi de finances pour l’année 2026 comprend une série de mesures destinées à renforcer la transition énergétique et écologique, à travers le soutien aux investissements dans les énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, et la promotion de l’usage des véhicules électriques et hybrides.
L’article 46 prévoit que le Fonds de transition énergétique prendra en charge l’écart entre le taux d’intérêt appliqué aux prêts d’investissement et le taux moyen du marché, dans la limite de trois points, sans dépasser une marge de 3,5% et ce, pour la période allant du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2028.
Cette mesure s’appliquera aux prêts destinés à l’investissement dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi qu’aux crédits octroyés par la Banque tunisienne de solidarité (BTS Bank) pour l’acquisition de voitures électriques par les chauffeurs de taxi et les centres de formation en conduite automobile.
L’article 47 prévoit la réduction des droits de douane applicables à l’importation des panneaux solaires (code tarifaire 85.41) à 15%, afin d’encourager la production et l’installation d’équipements photovoltaïques sur le territoire.
L’article 49 introduit, lui, une série de mesures incitatives en faveur des véhicules équipés à la fois d’un moteur thermique et d’un moteur électrique rechargeable par une source d’énergie externe, dans le but de favoriser leur adoption et de réduire progressivement la dépendance du pays aux énergies fossiles.
La taxe de 100 millimes sur chaque achat effectué dans les grandes surfaces ne sera pas augmentée dans le projet de loi de finances pour 2026.En revanche, d’autres taxes à la consommation sont prévues.
C’est ce qu’a explique le conseiller fiscal Anis Ben Said lors de son intervention ce jeudi 2025 dans l’émission matinale ‘‘Ahla Sabah’’, sur Mosaïque, ajoutant que l’application des taxes de 1,5 dinar par facture de 50 dinars ou plus et de 2 dinars par facture de 100 dinars ou plus, prévue à l’article 21 du projet de loi de finances 2026, ne concerne pas le ticket de caisse, mais bien la facture de paiement demandée par le client aux caissiers des magasins.
Ces nouvelles taxes visent à renforcer les ressources des caisses sociales qui sont fortement déficitaires depuis de nombreuses années.
Les exportations de la Chine ont bondi de 8,3 % en septembre par rapport à l’année précédente, dépassant les prévisions et la croissance d’août. Ses importations ont progressé de 7,4 %, signe que le moteur industriel du pays reste redoutable malgré les pressions exercées par Washington par le biais de droits de douane et de restrictions technologiques, indique le géant mondial du conseil financier deVere Group dans un rapport publié ce jeud1 16 octobre 2025.
Latif Belhedi
Ces performances chinoises, qui confèrent à Pékin un levier crucial dans sa confrontation commerciale avec les Etats-Unis et à Xi Jinping une langueur d’avance sur Donald Trump, surviennent alors que le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, laisse entendre que la suspension actuelle de trois mois des droits de douane pourrait être prolongée, mais seulement si la Chine abandonne son projet d’imposer de nouveaux contrôles stricts à l’exportation sur les terres rares. Ces ressources sont indispensables à l’industrie manufacturière mondiale, des véhicules électriques aux puces électroniques et aux systèmes d’armes de pointe.
Xi Jinping : 1 – Donald Trump : 0
Nigel Green, PDG de deVere Group, déclare : «Scott Bessent tente d’utiliser l’allègement tarifaire comme levier, mais le rebond des exportations de Pékin signifie que la pression est réciproque.» Il ajoute : «Xi Jinping a désormais la preuve que le moteur commercial de la Chine est résilient et que son gouvernement peut absorber les chocs extérieurs, tandis que les États-Unis cherchent encore un levier de négociation. »
Le bras de fer s’est intensifié depuis que Pékin a annoncé l’octroi de licences d’exportation massives pour les technologies des terres rares et des aimants, renforçant ainsi son emprise sur des chaînes d’approvisionnement que l’Occident ne peut pas encore remplacer.
La réaction de Washington a été immédiate : menaces de droits de douane de 100 %, nouvelles restrictions sur les logiciels chinois et discussions sur une coordination des alliés au sein du G7 pour dissuader la Chine de nouvelles restrictions.
«La guerre commerciale s’est transformée en une lutte de pouvoir pour le contrôle des matériaux et des technologies qui alimentent l’économie moderne», déclare Nigel Green. Qui explique : «Le message de la Chine est qu’elle peut dicter le rythme de la production mondiale. Le message de Washington est qu’elle est prête à risquer des difficultés économiques pour empêcher cette domination.»
L’Amérique de Trump dans l’impasse
Malgré l’impasse, la croissance des exportations chinoises est tirée par des marchés bien au-delà des États-Unis. Les expéditions vers l’Union européenne, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique et l’Amérique latine affichent toutes une croissance à deux chiffres, témoignant de l’efficacité avec laquelle Pékin a diversifié ses routes commerciales.
Les exportations vers les États-Unis, en revanche, continuent de fortement diminuer, enregistrant une baisse de plus d’un quart sur un an, alors que la croissance globale des exportations chinoises reste robuste.
Nigel Green déclare : «La capacité de Pékin à conquérir de nouveaux marchés tout en résistant aux droits de douane américains est l’un des changements marquants de la décennie. Cela montre à quel point l’industrie manufacturière mondiale dépend encore des capacités, de la logistique et du pouvoir de fixation des prix de la Chine. Même en période de confrontation, le reste du monde ne peut pas facilement se désengager.»
Les marchés ressentent déjà la tension. La volatilité des devises s’est accrue, les prix des matières premières ont bondi et les investisseurs en actions réajustent leur exposition aux secteurs liés à l’industrie manufacturière mondiale.
«La prochaine phase de cette guerre commerciale façonnera la politique monétaire et le sentiment des investisseurs à l’échelle mondiale», déclare le PDG de deVere.
La Chine aborde le prochain cycle plus forte
Si les droits de douane augmentent et que les chaînes d’approvisionnement se fracturent, les pressions inflationnistes pourraient réapparaître au moment même où les banques centrales se préparent à assouplir leur politique. Cette combinaison pourrait créer à la fois des perturbations et des opportunités pour les portefeuilles. «Les périodes de tensions géopolitiques génèrent souvent des gains exceptionnels pour ceux qui sont positionnés en amont du cycle. Les pays et les entreprises capables de combler les déficits de production engendrés par les restrictions commerciales en sortiront les grands gagnants. Les investisseurs qui maintiennent une exposition diversifiée entre régions et classes d’actifs seront les mieux placés pour en tirer profit», analyse l’expert.
Pour l’instant, Pékin semble enhardi. Les données d’exportation renforcent son affirmation selon laquelle la Chine peut résister à toute escalade tarifaire et soutenir la demande mondiale. Washington, quant à lui, est confronté au dilemme de resserrer davantage sa politique sans déclencher d’inflation ni aliéner ses alliés qui dépendent des chaînes d’approvisionnement chinoises.
Nigel Green conclut : «Les chiffres de Pékin changent le ton des négociations. La Chine aborde le prochain cycle plus forte, et non plus affaiblie.» Quant aux États-Unis, ils «détiennent peut-être le plus grand marché de consommation au monde, mais la Chine prouve qu’elle contrôle toujours les usines du monde.»
Le 13 octobre 2025, les dirigeants du monde se sont réunis à Charm El-Cheikh, au bord de la mer Rouge, pour parler de paix à Gaza. Autour de la table : Abdel Fattah Al-Sissi, Donald Trump et une vingtaine de chefs d’État venus d’Europe, du Golfe et d’Afrique du Nord. Le décor était parfait : drapeaux, caméras, formules calibrées. Mais derrière la mise en scène, un vide régnait. Les corps étaient là, l’esprit non. La diplomatie parlait encore, mais le sens avait quitté la salle. Et les mots flottaient comme des drapeaux sans vent.
Manel Albouchi *
Donald Trump a déclaré : «La phase deux a déjà commencé… Gaza, c’est un nettoyage à faire.» Des mots d’entrepreneur, pas de bâtisseur d’humanité. Il parlait en mètres carrés, en contrats, en «reconstruction rentable».
Ce sommet, prétendument pour la paix, sonnait comme une transaction immobilière sur les ruines d’un peuple. Et les représentants paraissaient lourds de pouvoir, mais légers de sens. Ils incarnent la matière : l’économie, les intérêts, les chiffres sans plus porter d’idéal. Ils n’ont plus le poids des pères fondateurs, ni la parole : seulement la posture de gestionnaires du visible. Comme si leur gravité vient de la matière, non de la conscience. Comme un Moi hypertrophié, sûr de ses moyens, mais vidé de son âme.
Les absents, eux, pesaient autrement : le peuple palestinien n’a eu aucune voix (celle de Mahmoud Abbas, présent, compte pour des prunes), Netanyahu s’est retiré, le Hamas et l’Iran n’ont pas droit de cité. Mais l’absence la plus lourde était celle des mères de Gaza; celles qui dorment entre les décombres, respirent la poussière des écoles détruites et bercent encore des enfants qu’elles n’ont plus. Leur douleur ne figure dans aucune déclaration finale. Elle brûle sous la cendre diplomatique, comme une braise sous la peau du monde. Et sous cette cendre, il y a aussi les souffles à venir : les enfants qui ne sont pas encore nés, ceux dont le monde prépare déjà le certificat de martyr avant même leur naissance.
Au même moment à Téhéran
Pendant que les puissants jouaient la gravité à Charm El-Cheikh, un autre sommet, plus discret, se tenait à Téhéran : la 8ᵉ Conférence internationale de solidarité avec les enfants palestiniens, organisée à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Muhammad al-Durrah, tué avec son fils, le 30 septembre 2000, à Gaza, par l’armée israélienne, lors d’un échange de tirs.
Plus de cent participants venus de trente-deux pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et du monde arabe s’y sont rassemblés non pour négocier, mais pour penser et pleurer ensemble. Pas de tapis rouge, pas de promesses de milliards : seulement des visages marqués par la réalité.
À Charm El-Cheikh, on parlait de bâtir des murs, on comptait des budgets de reconstruction. À Téhéran, on comptait les cicatrices, on tentait encore de recoudre la peau du monde. Deux conférences, deux humanités : l’une dans la lumière artificielle des caméras, l’autre dans la clarté silencieuse de la conscience meurtrie.
Freud parlait du trauma comme d’une effraction du pare-excitation. Aujourd’hui, c’est la peau du monde qui a cédé. Les guerres sont ses inflammations : elles surgissent quand le lien humain ne tient plus.
Le sommet de Charm El-Cheikh n’a pas réparé cette peau; il a seulement posé un pansement diplomatique sur une brûlure encore vive.
Pour Didier Anzieu, penser, c’est peau-tenir : tant que le monde n’aura pas retrouvé sa fonction symbolique, il continuera de se gratter jusqu’au sang.
Le regard qui ne voit plus
Tout se joue dans le regard : celui des puissants, des médias, des peuples, des algorithmes…
À Charm El-Cheikh, les dirigeants regardaient la paix comme un objet à négocier, non comme une blessure à penser et à panser.
La politique, autrefois espace de vision, est devenue un espace de gestion. Et dans ce glissement, la parole a perdu son poids symbolique : elle flotte, sans ancrage, comme un regard vide sur un monde épuisé.
Et la paix dans tout cela ?
Gaza n’est pas une géographie, c’est une peau blessée de l’humanité. Les représentants du monde se sont réunis pour la soigner, mais ils n’ont apporté ni souffle ni regard. Leurs mots ont du poids dans les bilans, mais aucune gravité dans la conscience.
La paix ne viendra pas de ceux qui possèdent, mais de ceux qui ressentent. Elle ne se signe pas. Elle se respire.
Après deux ans de génocide dans la bande de Gaza, une paix précaire et incertaine s’installe dans un territoire réduit à néant par la soldatesque israélienne. Un territoire totalement détruit et invivable. Il faut au moins 50 milliards de dollars et pas mois d’une décennie pour reconstruire la bande de Gaza. Le journal britannique The Times a mené une enquête sur l’enjeu de la reconstruction.
Imed Bahri
Depuis les décombres de sa maison détruite, Hamza al-Shami contemplait un spectacle de dévastation totale. Dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza vendredi dernier, ce technicien informatique de 29 ans s’est précipité dans son quartier de Khan Younis depuis la tente où il s’était abrité à l’ouest de la ville.
«Je suis allé directement voir ma maison mais je n’ai trouvé que des décombres. La maison comptait plusieurs étages et un atelier où mes frères et moi travaillions mais elle a été complètement détruite. Tout a disparu. Même les rues et les monuments que je connaissais sont méconnaissables», a déclaré al-Shami au Times.
Bien qu’al-Shami et ses amis soient soulagés par le cessez-le-feu, ils savent qu’un long et difficile chemin les attend pour reconstruire leur ville dévastée.
17 734 bâtiments complètement détruits
L’ampleur des destructions est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon les dernières données de l’Onu basées sur des images satellite prises entre le 22 et le 23 septembre, environ 83% des bâtiments de la ville de Gaza ont été endommagés dont environ 17 734 complètement détruits.
À Khan Younis, dans le sud, la situation est similaire. Des quartiers entiers, comme celui d’al-Shami, ont été rasés après que l’armée d’occupation israélienne a intensifié ses attaques ces dernières semaines. Dans toute la bande de Gaza, le nombre de bâtiments détruits a augmenté d’un tiers par rapport au mois précédent.
Le journal britannique indique que le président américain Donald Trump envisageait initialement un projet radical de réaménagement de type «Riviera» pour la bande côtière de 40 kilomètres de Gaza, la transformant en un complexe hôtelier de luxe et en versant de l’argent aux habitants pour qu’ils partent vivre ailleurs.
Cependant, il a ensuite adopté un plan moins radical soutenu par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, basé sur la reconstruction de Gaza pour ses propres habitants.
Andreas Krieg, professeur associé à la School of Security Studies du King’s College de Londres et membre du Middle East Institute, estime que ce processus de reconstruction sera sans précédent dans l’histoire moderne
Krieg a cité des exemples de villes détruites par la guerre comme Sarajevo pendant les guerres yougoslaves, Grozny, détruite par les Russes en Tchétchénie et Mossoul, détruite par Daech en Irak. «Il existe des précédents mais la situation est totalement différente. Dans ces cas-là, nous parlions d’une seule ville, mais ici, il s’agit de quatre villes combinées. C’est un secteur immense», a-t-il déclaré, ajoutant qu’environ deux millions de personnes vivent sous les décombres dont beaucoup ont besoin d’abris temporaires, d’écoles et d’hôpitaux.
Une autre différence cruciale, selon Krieg, est que les Gazaouis doivent commencer à travailler immédiatement mais les progrès seront lents, compte tenu de la présence de combattants armés du Hamas dans les tunnels. Par conséquent, une force de maintien de la paix est nécessaire pour assurer la sécurité en attendant l’arrivée des fonds et des équipements nécessaires à la reconstruction.
Cependant, Philippe Bouverat, ancien cadre du fabricant d’engins de chantier JCB, fort de son expérience dans les grands projets de reconstruction urbaine et travaillant actuellement avec des équipes en Ukraine, affirme : «Les villes détruites par la guerre offrent des enseignements importants». Il ajoute: «Il existe ce que l’on pourrait appeler un programme logistique composé d’étapes séquentielles à suivre, commençant par la fourniture d’eau potable, d’assainissement et d’abris temporaires puis la planification du réseau routier et son extension électrique. Ensuite dégager des décombres et enfin l’arrivée des ouvriers du bâtiment».
Toutefois, chacune de ces étapes est plus complexe qu’il n’y paraît. Les Nations Unies estiment que 54 millions de tonnes de décombres doivent être enlevées à Gaza. À titre de comparaison, la destruction de Mossoul en Irak n’en a laissé que huit millions de tonnes.
Des contrats très lucratifs en perspective
Un sommet majeur s’est tenu en Égypte, auquel a participé le président Trump et des dirigeants arabes et européens. Il devait afin élaborer un plan de reconstruction et obtenir un financement, qui, selon la Banque mondiale, pourrait nécessiter au moins 50 milliards de dollars.
Le journal britannique s’attend à ce que le Qatar investisse des sommes considérables, soit par l’intermédiaire d’institutions publiques, soit par des fonds d’investissement privés, et qu’il mette en œuvre ses projets avec ses propres entreprises locales ou en coopération avec des entrepreneurs turcs. Un ancien diplomate s’attend à ce que les investisseurs émiratis fassent appel à leurs partenaires égyptiens pour mettre en œuvre des projets à Gaza.
Le journal ajoute que le président turc Recep Tayyip Erdoğan devrait également promouvoir une forte implication des entreprises turques, comme ce fut le cas pour la reconstruction de Sarajevo.
Aux États-Unis, KBR et Bechtel, qui ont remporté d’importants contrats en Irak, figurent parmi les principaux candidats pour des contrats à Gaza, aux côtés de deux entreprises britanniques, Balfour Beatty et Laing O’Rourke.
Des cabinets de design britanniques comme Arup devraient également décrocher des contrats juteux, ayant déjà remporté d’importants projets en Arabie saoudite.
Face aux destructions massives qui les entourent, personne à Gaza ne se fait d’illusions quant à l’avenir proche de cette situation.
Thabet Al-Amour, analyste de 47 ans originaire de Khan Younis, estime que la reconstruction prendra une décennie entière et que le seul déblaiement des décombres prendra deux ans, une estimation partagée par l’opinion publique locale. Le technicien informatique Al-Shami est plus optimiste: «Je pense que la reconstruction pourrait marquer un nouveau départ pour Gaza. Elle créera des milliers d’emplois pour ceux qui ont perdu leurs moyens de subsistance pendant la guerre et pourrait relancer l’économie. Les jeunes attendent cette opportunité, ils veulent simplement travailler et vivre dignement».
Une décision du ministre des Finances en date du 14 octobre 2025 et publiée sur le Journal officiel de la République Tunisienne (Jort), porte sur l’obligation de mise en place de la caisse enregistreuse pour les services de consommation sur place.
La mise en œuvre de cette décision s’établit selon les dates suivantes :
1. A partir du 1er novembre 2025 : les personnes morales exerçant les activités suivantes :
– restaurants classés touristiques,
– salons de thé,
– cafés de deuxième et troisième catégorie.
2. A partir du 1er juillet 2026 : les autres personnes morales exerçant les activités de prestation de services de consommation sur place mentionnées à l’article premier du présent arrêté.
3. A partir du 1er juillet 2027 : les personnes physiques soumises au régime réel et au dépôt des déclarations mensuelles d’impôts et exerçant les activités de prestation de services de consommation sur place mentionnées à l’article premier du présent arrêté.
4. A partir du 1er juillet 2028 : les autres personnes physiques exerçant les activités de prestation de services de consommation sur place mentionnées à l’article premier du présent arrêté.
On rappellera que cette décision avait été prise une première fois en 2016 mais elle n’a pu être mise en œuvre pour des raisons que l’on ignore. Y a-t-il eu des interventions politiques pour empêcher la mise en œuvre de ce dispositif ? Ou bien les services techniques du ministère des Finances n’avaient pas la compétence nécessaire pour le gérer efficacement ? Et d’ailleurs, dans le meilleur des cas, les fameuses caisses enregistreuses, en vigueur dans de nombreux pays depuis des décennies, ne seront généralisées en Tunisie qu’au 1er juillet 2028. Espérons-le, quoique nous avons de bonnes raisons d’avoir des doutes à ce sujet…
Des dizaines de personnes ont été hospitalisées dimanche 15 octobre 2025 à Gabès après des émanations de substances toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT), dont des milliers de manifestants continuent d’exiger la fermeture lors de marches quotidiennes dispersées par les unités sécuritaires.
«Le peuple veut le démantèlement des usines ! », criaient les manifestants, qui marchaient en direction du complexe de transformation du phosphate. Pour les disperser, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.
Depuis le début des manifestations, le 11 octobre, la foule des manifestants n’a cessé de grossir, le mouvement semblant avoir été renforcé par le manque de réactivité des autorités qui, à ce jour, n’ont rien proposé de concret pour sortir de la crise.
Il faut dire que ce regain de tension, pourtant prévisible, a contrarié les engagements du GCT auprès de ses clients et partenaires étrangers, ainsi que les projets d’extension de ses activités dans la région.
Sur Internet, les Tunisiens marquent désormais leur indignation avec le hashtag «Nous sommes tous Gabès» et la crainte des autorités est de voir ce mouvement, jusque-là localisé à Gabès, gagner d’autres zones confrontées au même problème de pollution industrielle, comme Sfax et Gafsa, où le GCT dispose d’usines chimiques.
La Grande Mosquée de Paris a dévoilé les lauréats de la 4ᵉ édition de son Prix littéraire 2025, une distinction qui célèbre les voix de la culture, de la spiritualité et du dialogue entre les civilisations. Cette année, le Grand Prix du Jury a été attribué à titre posthume au penseur et écrivain tunisien Abdelwahab Meddeb, pour l’ensemble de son œuvre, à l’occasion de la parution de ‘‘L’islam au croisement des cultures’’ (Albin Michel) et ‘‘Vers l’Orient’’ (Stock).
Djamal Guettala
Ce choix symbolique rend hommage à une figure majeure du monde intellectuel francophone, dont la pensée a œuvré pour un islam éclairé, ouvert à la modernité et enraciné dans la beauté du texte. Meddeb, disparu en 2014, a toujours cherché à faire dialoguer les héritages spirituels et philosophiques de la Méditerranée, rappelant que la culture musulmane fut d’abord un espace de savoir, de poésie et de tolérance.
Le Prix du Meilleur Roman 2025 a été décerné à Hajar Azell, romancière marocaine, pour ‘‘Le sens de la fuite’’ (Gallimard). Son livre, salué pour sa sensibilité et sa justesse, explore la quête de soi et la mémoire de l’exil à travers le regard d’une jeune femme en rupture avec son passé.
Le Prix du Meilleur Essai 2025 revient à El Mouhoub Mouhoud, essayiste et économiste algérien, pour ‘‘Le Prénom. Esquisse pour une auto-histoire de l’immigration algérienne’’ (Seuil). Dans cet ouvrage intime et lucide, il retrace l’histoire familiale et collective de l’immigration maghrébine en France, à travers la symbolique du prénom et les traces laissées par la migration.
Le jury a également attribué une Mention spéciale à Catherine Mayeur-Jaouen, historienne française, pour ‘‘Le culte des saints musulmans’’ (Gallimard), une synthèse remarquable sur les pratiques populaires et la diversité spirituelle dans le monde musulman.
Avec ces quatre lauréats venus du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de France, le prix affirme sa vocation : reconnaître la richesse du patrimoine intellectuel musulman et encourager les passerelles entre cultures. Chaque œuvre, à sa manière, parle de mémoire, d’identité et de transmission — autant de thèmes au cœur des débats contemporains sur le vivre-ensemble et la spiritualité.
Mais c’est bien la figure d’Abdelwahab Meddeb qui domine cette édition. En le couronnant, la Grande Mosquée de Paris célèbre une voix qui, des deux rives de la Méditerranée, a su redonner à l’islam son souffle humaniste. Son œuvre, exigeante et lumineuse, demeure un repère pour celles et ceux qui refusent les enfermements et croient à la rencontre des savoirs.
Au-delà des distinctions, ce prix 2025 rappelle que la littérature, lorsqu’elle puise dans la profondeur des cultures, reste un lieu d’apaisement et de reconnaissance mutuelle. Et à travers l’hommage rendu à Abdelwahab Meddeb, c’est toute la Tunisie de la pensée, de la tolérance et du dialogue qui se voit honorée.
L’Institut français de Tunisie et l’Ambassade de France en Tunisie organisent une conférence-débat, ce jeudi, sous le thème « Quelle diplomatie face aux grandes ruptures mondiales actuelles ? »
Dans un monde en pleine mutation – montée des tensions géopolitiques, fragmentation des alliances, nouvelles formes de guerre et redéfinition des rapports de puissance – quel rôle conserve la diplomatie ?
Comment s’adapte-t-elle aux conflits hybrides, à l’affaiblissement du multilatéralisme et à la montée des puissances régionales ? Quels leviers demeurent pour restaurer la confiance, prévenir les crises et reconstruire le dialogue entre nations ?
Maurice Gourdault-Montagne, ancien conseiller diplomatique et sherpa du Président Chirac et ancien Ambassadeur de France à Tokyo, à Pékin, à Londres et à Berlin et Ahmed Ounaïes, ancien ministre des Affaires étrangères et vice-président du Centre tunisien pour les relations internationales discuteront ainsi des défis actuels de la diplomatie avec une modération qui sera assurée par Raouia Kheder, journaliste à RTCI.
Le rendez-vous est donné ce jeudi 16 octobre à 18h30 à l’Auditorium de l’IFT à Tunis et l’entrée est libre dans la limite des places disponibles
Deux centres de massage situés dans le quartier de Khzema à Sousse et qui sont utilisés pour la prostitution ont été fermés lors d’une opération menée par différentes brigades sécuritaires.
Les descentes effectuées hier, mardi 14 octobre 2025, ont conduit à l’arrestation de trois femmes et de deux hommes, indique une source sécuritaire citée ce mercredi par Diwan FM.
Selon les premières informations, les « clients » étaient démarchés sur les réseaux sociaux via des vidéos « suggestives », qui ont par ailleurs été retrouvées sur les téléphones des suspectes.
La Tunisie participe au Salon Equip Auto 2025, qui se poursuit jusqu’au 18 octobre 2025 au Parc des Expositions de Paris – Porte de Versailles en France.
Le pavillon tunisien est organisé par la Tunisian Automotive Association (TAA), l’Agence de Promotion des Investissements Extérieurs FIPA-Tunisia et la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso Française CCI TF.
Une importante délégation tunisienne représentant les principaux acteurs de l’industrie automobile prend part à cet événement afin de renforcer les partenariats existants avec les opérateurs français et internationaux, et d’explorer de nouvelles opportunités d’expansion à l’international
En marge du salon, une séance de travail a réuni l’Ambassadeur de Tunisie en France, M. Dhia KHALED, et la délégation tunisienne afin d’échanger sur les moyens de mieux accompagner les industriels tunisiens et de consolider la présence du produit tunisien sur le marché français des composants automobiles
Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a exprimé sa solidarité avec l’homme d’affaire Ahmed Abdelkefi, visé par un mandat de dépôt le 2 octobre courant.
Estimant que la justice est « instrumentalisée à des fins de chantage », le CRLDHT a réclamé la libération immédiate d’Ahmed Abdelkefi, âgé de 85 ans en dénonçant « une arrestation arbitraire s’inscrit dans une série de poursuites visant des entrepreneurs tunisiens, dans un climat de suspicion …»
Dans son communiqué le CRLDHT a par ailleurs dénoncé une violation manifeste des principes de l’État de droit, en commentant : « l’incarcération d’Ahmed Abdelkefi, 85 ans, figure historique du secteur financier tunisien, illustre une dérive grave : l’usage de la justice comme outil d’intimidation politique et économique ».
Rappelons qu’un mandat de dépôt a été émis à l’encontre d’Ahmed Abdelkefi (père du politicien Fahel Abdelkefi) par le Pôle judiciaire économique et financier et ce pour des soupçons relatifs à des crimes financiers liés à une affaire dans laquelle sont poursuivis plusieurs suspects à l’instar d’anciens directeurs général de la Caisse des dépôts et des consignations.
La juste a décidé de reporter le procès des terroristes auteurs de l’attaque terroriste d’Akouda (gouvernorat de Sousse) perpétrée le 6 septembre 2020 ayant coûté la vie l’adjudant Sami Mrabet.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a également décidé de rejeter toutes les demandes de libération formulées par les avocats des accusés.
Rappelons que dans cette même attaque l’adjudant-chef de la garde nationale Rami Limam a été grièvement blessé dans cette attaque et qu’il poursuit aujourd’hui encore les soins.
Trois terroristes, dont les frères Gaddes, avaient été éliminés peu de temps après cette attaque, menée le jour du 64e anniversaire de la garde nationale alors que d’autres complices ont été arrêtés et incarcérés.
L’institut national de la météorologie a annoncé des pluies dans différentes régions du pays pour la nuit de ce mercredi 15 octobre 2025.
L’INM précise que des nuages parfois denses avec des pluies temporairement orageuses sont prévus au nord, au centre et localement dans le sud-est, ajoutant que des chutes de grêles sont également attendus par endroits.
Par ailleurs, le vent soufflera fort près des côtes et au sud, dépassant temporairement 60 km/h avec des rafales et sous orages, alors que les températures seront comprises entre 20 et 25°C cette nuit dans la plupart des régions avec 16 degrés annoncés sur les hauteurs ouest.
La commémoration de l’évacuation de Bizerte par les forces françaises le 15 octobre 1963 est chahutée cette année par des rumeurs qui circulent au sujet d’un prétendu accord sécuritaire avec l’Algérie qui, faute d’un débat national ou une communication officielle sur ses motifs, modalités et objectifs, donnent à certains l’opportunité de semer un sentiment d’appréhension et d’amertume.
Elyes Kasri *
Certains vont jusqu’à inciter insidieusement à une assimilation de cet accord sécuritaire au traité du Bardo du 15 mai 1881 imposé par la France et qui a abouti à une colonisation et une répression dures qui ont duré trois quarts de siècle et fait des dizaines de milliers de martyrs tunisiens.
De nombreux observateurs reprochent aux relations tuniso-algériennes depuis le départ de Bourguiba et de Ben Ali un caractère considéré déséquilibré comme si le principal bénéficiaire de la pseudo révolution de la liberté et de la dignité était un pays voisin dont les autorités semblent vouer une aversion pathologique à toute velléité démocratique sur leur sol et dans leur voisinage.
Il serait tragique qu’en plus de la dégradation socio-économique et du recul de sa stature internationale, la Tunisie devienne, comme certains en Tunisie et en Algérie veulent le faire croire, l’appendice d’un régime voisin contesté à l’intérieur pour de bonnes raisons apparemment et à l’extérieur pour ce qui est considéré comme des velléités déstabilisatrices et hégémoniques.
Certaines rumeurs insidieuses, que le bon sens rejette avec vigueur et effroi, annoncent le prochain stationnement permanent en Tunisie de plusieurs milliers de soldats et sécuritaires algériens à partir du 20 octobre 2025.
Espérons vivement qu’il ne s’agit que d’une fake news à démentir officiellement et dans les faits.
Le syndicat des torréfacteurs de café a annoncé une manifestation le jeudi 16 octobre 2025, devant le siège du gouvernement, place de la Kasbah, à Tunis, pour protester contre la prolifération du café de contrebande et les distorsions du marché.
Cette action vise à dénoncer le marché parallèle et à réclamer un meilleur approvisionnement du marché par les circuits légaux, explique le syndicat dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Les torréfacteurs se plaignent de la croissance du marché parallèle et des risques pour la concurrence loyale et la qualité des produits.
La Chambre syndicale des torréfacteurs de café, affiliée à l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce (Utica), avait appelé à plusieurs reprises à la libéralisation du secteur et mis en garde contre la prolifération du café dont les circuits d’importation sont intraçables.
Les professionnels de la filière protestent après une longue période de tensions sur l’approvisionnement.
En octobre 2024, le ministère du Commerce avait annoncé des cargaisons supplémentaires de café, suite à des réunions avec la Chambre nationale des propriétaires de café et la Chambre des torréfacteurs, afin de stabiliser le marché. Les professionnels espèrent des arrivages de nouvelles cargaisons de matières premières pour réguler le marché et calmer les tensions.
La filière réclame depuis longtemps un cadre réglementaire plus transparent, une lutte efficace contre la contrefaçon et la contrebande, ainsi que des mécanismes d’approvisionnement permettant d’éviter les goulots d’étranglement et la spéculation.
La protestation du jeudi vise à attirer l’attention du gouvernement sur les conséquences économiques et sanitaires du marché parallèle, afin de protéger les entreprises, les travailleurs et les consommateurs, souligne-t-on.
Soutenue par le tourisme et l’agriculture, mais accablée par un endettement élevé, l’économie tunisienne devrait croître de 2,3% en 2025, contre un taux de 1,4% en 2024, estime la Banque mondiale dans son rapport «Menaap Economic Update – October 2025», intitulé «Jobs and Women: Untapped Talent, Unrealized Growth» («Emplois et femmes : talents inexploités, croissance non réalisée») consacré aux performances économiques des pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan.
Cette croissance modérée de 2,3 % est portée par l’amélioration des secteurs de l’agriculture, du tourisme et des services. Cependant, elle sera pénalisée par un endettement public élevé et des difficultés persistantes de financement du budget de l’État.
«La Tunisie continue de faire face à d’importants défis macroéconomiques, notamment une inflation élevée, des conditions de financement extérieur difficiles et une dette souveraine en hausse», indique l’étude.
La BM note que, malgré une légère reprise des secteurs productifs, le pays reste vulnérable aux chocs internes et externes, compte tenu de ses capacités budgétaires limitées et de sa dépendance aux importations énergétiques et alimentaires.
Selon le rapport, «la croissance en 2025 sera soutenue par la reprise du tourisme et une reprise modérée de l’agriculture après la sécheresse de 2024», mais «des faiblesses structurelles subsistent qui limitent la productivité et la création d’emplois».
Afin de développer un tourisme alternatif et durable, de créer des postes d’emploi locaux et d’améliorer la qualité des services touristiques, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a lancé l’application «Trans-Tunisia Trekking Trail», une initiative qui vise à valoriser le tourisme durable dans le pays.
L’initiative a bénéficié du soutien de Leaders International, de la Giz, l’agence allemande de coopération pour le développement, et du programme Tounes Wijhetouna (Destination Tunisie), financé par l’Union européenne.
«La route des randonnées en Tunisie» ouvre de nouveaux sentiers de trekking à travers le pays : de Zaghouan à Sidi Jedidi et au-delà, pour des aventures authentiques et éco-durables, riches en découvertes culturelles.
L’application propose 77 itinéraires d’excursions et expériences de tourisme durable au nord et 23 au sud.
«La Route des randonnées» est un réseau qui trace de nouveaux itinéraires de trekking du nord au sud, traversant des paysages naturels et culturels. Chaque étape est conçue pour offrir des expériences immersives : dégustations de produits typiques, ateliers d’artisanat, séjours chez l’habitant et randonnées à travers oasis et montagnes.
Au total, une centaine d’expériences sont déjà disponibles sur l’application numérique, qui vise à créer un cercle vertueux capable de renforcer l’économie rurale et de redistribuer les bénéfices du tourisme, même dans les zones moins fréquentées.
Le projet répond à une tendance mondiale croissante : la recherche d’un tourisme «slow», un tourisme responsable, respectueux du territoire et de ses traditions.
Dans un pays doté de paysages d’une grande diversité, des dunes du Sahara aux forêts du nord, en passant par les sites archéologiques romains et puniques, la digitalisation des itinéraires de randonnée représente un tournant stratégique pour le secteur touristique tunisien, durement touché par la crise pandémique et les défis climatiques.