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Après Gaza, la Cisjordanie | La Palestine au marché des dupes

Il n’est plus permis de se bercer d’illusions. Les derniers masques sont tombés : le respect du droit international ne viendra plus de Washington. La Maison-Blanche vient de franchir une ligne décisive en annonçant qu’elle ne s’opposera pas à l’annexion de la Cisjordanie. Une déclaration** faite au cœur même du drame de Gaza, alors que des milliers d’innocents périssent. Quelle autre manière plus crue d’exprimer au monde arabe, de l’Atlantique au Golfe, que son sort ne pèse pas dans la balance des grandes décisions ?

Khemais Gharbi *

Ce qui se joue dépasse les simples calculs diplomatiques. C’est l’esprit même des accords d’Abraham qui se trouve trahi. Car ces accords se voulaient porteurs d’une promesse : celle d’une normalisation sur la base d’une paix juste, fondée sur la solution des deux États. L’idée était simple, presque naïve dans sa clarté : débarrassez vos sociétés des extrémistes, Israël fera de même, et tous ensemble, vous avancerez vers un avenir pacifié.

Une balance faussée

Or, que reste-t-il aujourd’hui de cette promesse ? Une balance faussée. D’un côté, un plateau débordant : trillions de dollars pour le médiateur, chèque en blanc pour les ambitions territoriales d’Israël, tolérance implicite pour les violations du droit. De l’autre côté, un plateau si vide qu’il en devient invisible : ni État palestinien, ni sécurité, ni dignité. Juste un silence lourd et une succession d’humiliations. Pire encore : le déplacement des Palestiniens de leur territoire national et sa transformation en une «Riviera» promise à d’autres.

Mais réduire l’avenir arabe à ce constat amer serait une erreur. L’histoire ne s’arrête pas là. Car, dans le fracas de ces injustices, une vérité demeure : il n’est pas trop tard. Ce n’est pas la fin de l’Histoire. Le choix n’est pas seulement entre l’effacement et la survie résignée. Les peuples arabes possèdent encore des cartes, et leur pouvoir n’est pas éteint.

D’abord, sur le plan international, les soutiens existent et se multiplient. De nombreux peuples, des sociétés civiles, des intellectuels, des voix libres refusent la normalisation de l’injustice. L’opinion mondiale, lorsqu’elle n’est pas étouffée par la propagande, reconnaît la légitimité de la cause palestinienne et réclame le respect du droit.

L’occupation israélienne de la Palestine en 4 cartes.  

Être ou disparaître ?

Ensuite, sur le plan interne, il faut apprendre à regarder le verre non comme à moitié vide, mais comme à moitié plein. Les ressources humaines, culturelles, économiques du monde arabe sont considérables. Ce qui manque n’est pas la matière première du renouveau, mais la volonté commune, la discipline collective, la vision partagée.

Il est encore possible de transformer la douleur en force, l’humiliation en levier, l’épreuve en ferment d’unité. À condition de dépasser les calculs étroits, les querelles intestines et les divisions qui n’ont servi qu’à ouvrir des brèches dans nos murailles.

Car le véritable dilemme n’est pas «être ou ne pas être». Cette formule, déjà trop théâtrale, appartient au passé. Le dilemme actuel est autrement plus radical : être, ou disparaître.

Être, c’est retrouver la confiance en soi, miser sur ses propres forces, mobiliser ses ressources et renouer avec l’esprit d’indépendance. Disparaître, c’est continuer à déléguer son destin à d’autres, à attendre que justice vienne de ceux qui ne l’ont jamais rendue.

L’heure est donc venue de trancher : serons-nous condamnés à l’effacement, ou saurons-nous écrire nous-mêmes la page suivante de notre histoire ?

«Toute la puissance et l’argent, toutes les armes et la propagande du monde ne peuvent plus cacher la blessure qu’est la Palestine. Une plaie par laquelle saigne le monde entier, y compris Israël», disait Arundhati Roy, dans son discours de remerciement, le 10 octobre 2024 à Londres, pour sa distinction par le prix Pen Pinter.

* Ecrivain et traducteur.

** L’administration Trump pourrait ne pas s’opposer au projet de colonisation quasi-totale de la Cisjordanie, actuellement en discussion à haut niveau en Israël, selon des responsables israéliens au courant des échanges avec le secrétaire d’État Marco Rubio. Un tel feu vert, s’il était confirmé et suivi d’actes, aurait pour conséquence d’anéantir définitivement, ou presque, les perspectives d’un État palestinien.

Le sujet divise cependant le cercle rapproché de Trump, qui n’a pour l’instant rien confirmé à ce sujet. Steve Witkoff, l’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, s’y opposerait afin de ne pas anéantir le travail diplomatique en cours et de ne pas détériorer les relations arabo-américaines. Les Émirats arabes unis ont d’ailleurs déjà averti les États-Unis que la mise en œuvre d’un tel projet d’expansion territoriale constituerait une ligne rouge quant à leur respect des accords d’Abraham.

Le plan du ministre des colonies d’extrême droite Smotrich prévoit en effet l’annexion de 82 % de la Cisjordanie (déjà occupée illégalement à 50 % aujourd’hui). Six villes/zones palestiniennes de la région en seraient exclues et se retrouveraient chacune dans une situation d’isolement identique à celle de Gaza.

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IACE | Pour un tourisme tunisien innovant et durable.

L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) organise la 9e édition du Tunisia Economic Forum, le jeudi 18 septembre 2025, de 09h00 à 14h00, à la Maison de l’Entreprise, à Tunis, sous le thème «Le Tourisme en Tunisie : vers de nouveaux horizons».  

Ce forum constitue un rendez-vous annuel réunissant les acteurs économiques, les décideurs et les experts afin de débattre des enjeux majeurs qui dessinent l’avenir de l’économie tunisienne.

Pour cette édition, le secteur touristique sera au cœur des échanges en tant que l’un des piliers porteurs de croissance, d’investissement et d’innovation.

Ce sera une occasion pour discuter du potentiel des filières touristiques émergentes, qui sont des leviers importants de croissance, encore sous-exploités mais très porteurs : le tourisme senior, le tourisme de santé et de bien-être, les maisons d’hôtes et le tourisme rural, le tourisme de luxe, et le tourisme locatif. Le développement de ces secteurs vise à diversifier l’offre, rééquilibrer la géographie touristique et stimuler l’investissement local.

Cette rencontre se propose ainsi d’élaborer un cadre réglementaire adapté à ces nouveaux segments et de procéder à une évaluation économique de leur potentiel, afin de quantifier leur impact anticipé sur la croissance, l’emploi et les recettes nationales.

Formulaire de participation dans le lien suivant

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Marseille | Deux points de vue sur l’affaire Abdelkader Dhibi

Le 2 septembre 2025 à Marseille, en France, un Tunisien en situation régulière, Abdelkader Dhibi (dit Hassen par sa famille), originaire de Kasserine, a été abattu par la police après qu’il ait blessé au couteau 5 personnes suite à une dispute. La polémique se poursuit sur les réseaux sociaux sur les circonstances de ce que certains présentent déjà comme un meurtre à relent raciste. Nous présentons ci-dessous deux points de vue, socio-politique et juridique, sur cette affaire. Vidéo.

Mohamed Sadok Lejri :

Mon mépris pour les Tunisiens qui créent des problèmes en France et en Europe est sans commune mesure, mais la couverture médiatique et la récupération politique auxquelles nous assistons depuis la mort d’Abdelkader [abattu le 2 septembre à Marseille par des policiers venus le raisonner suite à un e dispute] sont tout bonnement scandaleuses, pour ne pas dire nauséabondes.

Politicards et journaleux à la solde du pouvoir essayent de faire passer le Tunisien qui vient d’être abattu à Marseille par les forces de l’ordre pour un islamo-terroriste antisémite. Abdelkader n’était certainement pas un ange – d’ailleurs, le témoignage de son ex-épouse est accablant –, il n’en reste pas moins que, quelques heures après sa mort, tout un mythe s’est construit autour de sa personne.

La version que vient de nous livrer son frère me semble être la plus plausible. Selon lui, tout a commencé par une altercation entre Abdelkader et son patron, un artisan boucher qui l’hébergeait dans l’hôtel qui lui appartient; un désaccord lié à l’argent avait fait leur bisbille.

L’histoire a pris une tournure tragique lorsque le Tunisien s’est retrouvé dehors et sans ressources. L’artisan boucher et patron de l’hôtel [dont la fille est mariée à un Algérien du quartier, Ndlr] avait décidé de le virer de sa chambre sans ménagement et de le remplacer par un autre. C’est seulement à ce moment-là qu’Abdelkader s’est enflammé de courroux pour se retrouver, dans la foulée, confronté aux Algériens du quartier qui, vu leur écrasante majorité, était leur chasse gardée.

Pour schématiser un peu, tous les Algériens se sont ligués contre le Tunisien et une chasse à l’homme s’est engagée contre lui [comme le montrent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, Ndlr].

A mon humble avis, Abdelkader est juste un paumé qui a fini par péter un câble. Il a choisi un modus operandi qui ne passe pas en France. En effet, les Tunisiens ont la fâcheuse manie de se servir de tout ce qui leur passe par la main lors des bagarres (bâton, ceinture, bouteille en verre, chaîne à maillons, cric pneumatique, arme blanche quand les choses s’enveniment…).

En Tunisie, dans la quasi-totalité des cas, l’histoire s’achève par une bonne raclée et un petit séjour à [à la prison de] Mornaguia. En France, le recours à la violence dans un espace public peut s’avérer fatal pour l’agresseur, a fortiori quand l’agresseur en question a une tête de jihadiste de Daech [il a une barbe assez touffue, Ndlr].

En résumé, le Tunisien qui vient de tomber sous les balles de la police française n’a manifestement rien à voir avec le terrorisme islamique et l’antisémitisme. Il s’agirait d’un fait divers sans plus. Les politiciens et journalistes qui, depuis hier, invoquent l’islamisme et l’antisémitisme sont de cyniques manipulateurs et nourrissent de noirs desseins.

Les Maghrébins de France gagneraient à se tenir à carreau pour ne plus prêter le flanc à ces immondes créatures qui forgent l’opinion publique dans l’Hexagone.

Abdelkader après avoir été par des balles policières.

Me Nafaâ Laribi :

Le terme «bavure policière» est souvent utilisé en contexte journalistique ou politique! Ce terme n’a pas de place dans le code pénal. Les faits du 2 septembre à Marseille aboutiront inéluctablement aux articles 221-1 et s. CP (homicide), aggravés par la qualité de dépositaire de l’autorité publique (art. 222-13 CP).

Dans la décadence civilisationnelle qui a atteint les plus grandes démocraties, les juges chargés de cette sordide affaire chercheront deux éléments essentiels de jurisprudence constante : la nécessité et la proportionnalité.  

1. Principe de nécessité : la force ne peut être employée que lorsqu’aucun autre moyen n’est disponible pour atteindre l’objectif légitime (maintien de l’ordre, protection des personnes).

2. Principe de proportionnalité : l’intensité de la force utilisée doit rester strictement proportionnée à la gravité de la menace et aux circonstances.

Pour conclure, je dirais que dans cette affaire, nous n’avons pas seulement à juger des hommes qui ont tiré. Nous avons à juger un acte de l’État. Car lorsqu’un policier, dépositaire de l’autorité publique, utilise son arme, ce n’est pas seulement son doigt sur la gâchette qui agit, c’est toute la République qui tremble si cet usage n’est pas conforme à la loi.

Au-delà de ce débat passionné et de cette polémique en France, il échet de rappeler que même l’État n’a pas le droit de tuer en dehors de la loi.

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Le téléphone portable, le piège mortel qui a coûté la vie aux dignitaires iraniens

Alors que les spéculations vont bon train sur une prochaine reprise de la guerre entre l’Iran et Israël, de nouvelles révélations viennent d’être publiées sur le modus operandi israélien pour l’élimination des dignitaires iraniens. Ces révélations sont une nouvelle preuve sur la longueur d’avance des Israéliens dans la guerre de l’ombre qui les oppose aux Iraniens mais aussi sur une certaine crédulité de ces derniers. Une faille est toujours un cadeau offert à l’ennemi surtout quand celui-ci est impitoyable dans l’espionnage et les assassinats ciblés comme l’est Israël. 

Imed Bahri

Le New York Times a révélé dans une enquête qu’Israël avait pu assassiner un grand nombre de chefs militaires et de savants nucléaires iraniens lors de la récente guerre avec l’Iran en juin dernier en surveillant les téléphones portables de leurs gardes du corps et de leurs accompagnateurs. 

L’enquête a révélé que la guerre entre l’Iran et Israël ne s’est pas jouée sur le champ de bataille conventionnel mais plutôt grâce à des failles humaines exploitées par la supériorité technologique d’Israël.

Les téléphones portables des gardes du corps sont devenus un fil rouge menant à des scientifiques et des dirigeants et par ricochet conduisant à des assassinats qui ont bouleversé la guerre de l’ombre qui oppose les deux camps depuis des décennies.

L’enquête préparée par les journalistes Farnaz Fassihi, Ronen Bergman et Mark Mazzetti s’appuie sur des entretiens avec des responsables iraniens et israéliens et a révélé des failles de sécurité fatales.

Bombardement d’une réunion secrète dans un bunker à Téhéran

Le NYT indique que le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a tenu une réunion secrète le quatrième jour de la guerre dans un bunker souterrain de Téhéran en présence du président Massoud Pezeshkian et de hauts responsables de la sécurité et de l’armée. Malgré une sécurité renforcée et l’interdiction des téléphones portables parmi les dirigeants, l’aviation israélienne a bombardé les entrées du bunker quelques minutes après le début de la réunion.

Aucun des dirigeants n’a été tué mais plusieurs gardes l’ont été. À la fin de la guerre, Pezeshkian a reconnu avoir été la cible d’une tentative d’assassinat. Il a raconté que lui et les responsables s’étaient échappés après avoir creusé à la main dans les décombres pour ouvrir un étroit passage d’où ils sont sortis un par un.

Les Iraniens ont découvert plus tard qu’Israël avait localisé les téléphones portables des gardes qui les accompagnaient afin d’identifier leur emplacement pour les tuer.

Selon des responsables informés, l’utilisation incontrôlée des téléphones portables par les gardes et les chauffeurs, notamment leur publication sur les réseaux sociaux, a permis à Israël de localiser les scientifiques et les dirigeants.

Le NYT cite Sasan Karimi, un ancien responsable du gouvernement, qui a déclaré: «Les dirigeants n’avaient pas de téléphone, mais leurs gardes en avaient. C’est grâce à cette négligence qu’ils ont été localisés».

L’enquête du journal américain indique que, depuis fin 2022, Israël a formé une «équipe de décapitation» chargée d’examiner les dossiers des scientifiques nucléaires. La liste des assassinats ciblés a été réduite de 400 à 100 et ce, sur la base des archives nucléaires volées par le Mossad en 2018. La liste a finalement été réduite à 13 scientifiques dont la mort a été annoncée par l’Iran.

Parallèlement, Israël a lancé l’opération «Mariage rouge» visant de hauts commandants des Gardiens de la révolution, notamment le général de brigade Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale, tué lors d’une frappe aérienne.

La supériorité technologique d’Israël

Une autre opération, baptisée «Narnia» visait le «groupe des armes», c’est-à-dire les scientifiques soupçonnés de travailler à la conception d’un engin explosif nucléaire.

Hamzeh Safavi, fils du conseiller militaire du guide suprême iranien Ali Khamenei, a reconnu que «la supériorité technologique d’Israël constitue une menace existentielle» et a appelé à une refonte complète de l’architecture de sécurité.

Le général de division Ahmad Vahidi, nouveau commandant des Gardiens de la révolution, a souligné qu’Israël s’appuyait principalement sur les satellites et l’espionnage technique, affirmant: «L’ennemi obtient ses informations grâce à la technologie qui lui permet de suivre les voix et les images et de localiser les lieux»

Cependant, la tentative de Téhéran d’interdire les téléphones portables aux commandants et aux scientifiques n’a pas empêché la brèche. Il s’est avéré que certains gardes continuaient d’en avoir et même de les utiliser, permettant ainsi à Tel-Aviv de mener des frappes de précision.

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Intra-African Trade Fair (IATF) | Entre ambitions et déceptions

Alors que les dirigeants africains et les délégations économiques se réunissent une nouvelle fois pour célébrer les ambitions du commerce intra-africain lors de l’Intra-African Trade Fair (IATF), du 4 au 10 septembre 2025, à Alger, un silence assourdissant plane sur l’écart abyssal entre les discours enthousiastes et la réalité amère vécue par les entrepreneurs sur le terrain.

Leith Lakhoua *

L’IATF est présenté comme le fer de lance de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un cadre destiné à dynamiser les échanges et à unir le continent. Pourtant, sur le terrain, les obstacles protectionnistes, le manque de coordination et l’absence de volonté politique effective réduisent souvent ces belles intentions à de simples coquilles vides.

Le récit officiel est séduisant : un marché uni de 1,3 milliard de personnes, une croissance économique boostée par la libre circulation des marchandises. Mais pour de nombreuses entreprises, la réalité est tout autre.

Des barrières qui persistent

Prenez l’exemple récent et emblématique d’une société tunisienne spécialisée dans le montage d’usines clés en main. Après avoir remporté un marché, elle s’est retrouvée paralysée par le blocage arbitraire de ses machines et équipements aux frontières algériennes. Ce cas n’est pas isolé ; il est symptomatique d’un malaise profond.

Comment peut-on parler d’intégration économique lorsque des produits africains se voient refuser l’entrée sur le territoire d’un pays voisin, sous des prétextes administratifs opaques ou pour des raisons protectionnistes déguisées ? Cette situation révèle un manque criant de coordination entre les administrations douanières et une absence de volonté politique pour appliquer les principes pourtant largement affichés.

Des fissures structurelles

L’IATF brille par ses annonces de milliards de dollars de deals et ses promesses de collaboration. Mais une fois les lumières éteintes et les stands démontés, que reste-t-il ? Trop souvent, les mêmes vieux démons ressurgissent : la bureaucratie kafkaïenne, les réglementations contradictoires d’un pays à l’autre et une méfiance tenace qui étouffe l’initiative privée.

La question se pose : ces grands événements ne servent-ils qu’à offrir une vitrine politiquement correcte, une poudre aux yeux pour masquer l’incapacité des États membres à harmoniser leurs politiques et à véritablement coopérer ?

Cette absence de coordination a un prix. Elle freine la croissance économique en empêchant les entreprises de saisir des opportunités transfrontalières, décourage les investisseurs qui voient dans ces blocages un risque politique et administratif rédhibitoire, et, last but not least, maintient le continent dans une dépendance aux marchés extérieurs, alors même que l’objectif affiché est l’autosuffisance et le commerce entre pairs.

Passer des paroles aux actes

L’idée de l’IATF et de la Zlecaf est puissante et nécessaire. Mais il est urgent que les États membres dépassent les beaux discours et s’attaquent enfin aux véritables barrières.

Cela nécessite une volonté politique ferme de simplifier et d’harmoniser les procédures douanières, la création de mécanismes de règlement des différends efficaces et rapides pour les entreprises confrontées à des blocages arbitraires, et une véritable transparence dans les règles et réglementations commerciales.

Le potentiel de l’Afrique est certes immense. Mais il ne se réalisera pas grâce à des foires commerciales si celles-ci ne sont pas suivies d’actions concrètes et coordonnées. Il est temps de combler le fossé entre les ambitions affichées et la coopération effective. Le temps des excuses est révolu ; celui de l’action est indispensable.

* Consultant en logistique et organisation industrielle.

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Affaire Abdelkader Dhibi | La Tunisie dénonce et exige une enquête

Le ministère tunisien des Affaires étrangères de la Migration et des Tunisiens à l’étranger s’est exprimé sur l’affaire du Tunisien de 35 ans Abdelkader Dhibi, tué par la police de Marseille après avoir agressé au couteau 5 personnes.

Dans un communiqué publié dans la soirée de ce mercredi 3 septembre 2025 , le MAE affirme que la Tunisie exprime une protestation officielle et ferme auprès de Paris et demande aux autorités françaises de mener une enquête rapide et rigoureuse pour établir les responsabilités.

« Suite aux instructions du président de la République, le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France à Tunis a été convoqué par le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères. En l’absence de l’ambassadrice, il s’est vu remettre une note de protestation décrivant le meurtre comme non justifié », lit-on encore dans le communiqué.

La Tunisie entend également prendre toutes les mesures nécessaires afin de préserver les droits du défunt et de sa famille et de leur rendre justice, indique encore le département des Affaires étrangères, en ajoutant que le président de la République a également donné pour instruction à l’ambassadeur de Tunisie à Paris de faire valoir cette position auprès des autorités françaises et de coordonner avec le consulat général de Marseille pour accélérer le rapatriement du corps.

Par ailleurs, le ministère a également contacté la famille d’Abdelkader Dhibi pour lui présenter ses condoléances et l’informer des démarches en cours.

« La Tunisie réaffirme enfin son engagement total et sa volonté ferme de protéger les intérêts de tous les Tunisiens et de les défendre partout où ils se trouvent à l’étranger », lit-on encore dans le communiqué.

Y. N.

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JCC | Ouverture des inscriptions à Carthage ciné promesse

Le comité d’organisation des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) annonce l’ouverture des inscriptions pour la section Carthage ciné promesse.

Les organisateurs des JCC ont affirmé qu’ils acceptent des films en provenance des écoles de cinéma du monde entier, « offrant ainsi une plateforme internationale dédiée aux jeunes talents émergents ».

La date limite de soumission ( lien d’inscription) a été annoncée pour le 30 septembre 2025.

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Marseille | De nouveaux détails sur le Tunisien tué par la police

De nouveaux détails ont été révélés sur le Tunisien Abdelkader D. (dit Hassen par sa famille). abattu par la police à Marseille après qu’il ait blessé au couteau 5 personnes.

Le procureur de la République Nicolas Bessonne a affirmé que le concerné était connu des services de police et de justice pour d’autres affaires, notamment des propos antisémites et des violences sur un membre de sa famille : « Sur le plan d’une éventuelle radicalisation, il a fait l’objet d’un criblage dont il ressortait que l’individu n’apparaissait pas radicalisé, mais souffrant de troubles psychiatriques », a-t-il affirmé.

Il devait par ailleurs être jugé en octobre au tribunal judiciaire de Montpellier pour provocation à la haine en raison de l’origine ou de la religion, indique encore le procureur de la République Bessonne, en précisant que le Tunisien avait pris la parole à la mosquée de Sète « en sous entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes»

Les policiers auteurs des tirs des cinq balles qui ont mortellement touché Abdelaker D. ont quant a eux été entendus en audition libre et des images ont également été saisies. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a pour le moment évoqué que la légitime défense est très très très fortement envisagée.

On notera par ailleurs que des proches d’Abdelkader D, ont pour leur part affirmé qu’il a été pris à partie par un groupe de jeunes qui habitaient le même hôtel dont le propriétaire a jeté ses affaires pour des impayés. Une vidéo montre par ailleurs un groupe armé de bâtons courser le concerné dans la rue…

Ses proches, dont son frère, ont appelé à l’ouverture d’une enquête sérieuse estimant que les policiers ont eu la gâchette facile et qu’ils auraient pu le neutraliser autrement…

Y. N.

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Fête du Mouled | Entrée gratuite aux sites et musées en Tunisie

L’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion Culturelle (AMVPPC) a annoncé que l’accès aux sites, monuments et musées sera gratuit ce jeudi 4 septembre 2025 à la occasion de la fête du Mouled.

La même source rappelle que la gratuité d’entrée concerne tous les Tunisiens ainsi que les personnes étrangères résidentes en Tunisie sur présentation de la carte d’identité nationale ou de la carte de séjour durant les jours suivants :

  • Le premier dimanche de chaque mois,
  • Le 18 avril : Journée internationale des sites et monuments,
  • Le 18 mai : Journée internationale des musées
  • Les jours fériés.

L’AMVPPC a également rappelé la liste des musées, des sites archéologiques et des monuments historiques ouverts, en commentant : « Profitez de cette occasion pour découvrir la richesse patrimoniale de la Tunisie ».

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Sécurité routière en Tunisie | Bilan meurtrier en hausse

L’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR) a annoncé que le nombre de morts sur les routes a augmenté de 8,39 % au cours des huit premiers mois de l’année 2025 par rapport à la même période en 2024.

Cette hausse inquiétante, souligne l’urgence de renforcer les efforts de prévention et de sensibilisation, indique l’ONSR, en précisant que le dimanche dernier a été particulièrement meurtrier, avec cinq décès et cinq blessés enregistrés dans quatre accidents.

L’ONSR intensifie, pour sa part, ses actions sur le terrain avec des campagnes de sensibilisation menées dans plusieurs régions du pays afin de rappeler aux conducteurs les gestes qui peuvent sauver des vies et les appeler à la vigilance, à modifier les comportements à risque et à ancrer durablement une culture de la prudence sur les routes.

Y. N.

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Fournitures scolaires | Plusieurs saisies annoncées par le ministère du Commerce

Le ministère du Commerce a annoncé ce mercredi 3 septembre 2025 les résultats d’une vaste campagne de contrôle menée dans le but de s’assurer de la conformité des fournitures scolaires sur le marché.

Dans son communiqué, le département du Commerce a précisé que cette opération a été menée en collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Santé, ainsi qu’avec la Douane, et ce, afin de protéger les consommateurs et à garantir la qualité des produits destinés aux élèves à l’approche de la rentrée scolaire ce 15 septembre.

Sur un total de 1456 visites d’inspection effectuées, les agents de contrôle ont saisi 9.016 unités de fournitures scolaires diverses, notamment des stylos, des colles, des feutres, des pâtes à modeler … qui ont été retirées de la vente pour non-conformité aux réglementations en vigueur.

La campagne a également mis en lumière des pratiques de spéculation de produits subventionnés, indique la même source en annonçant la saisie de près de 13 526 cahiers subventionnés.

Les équipes de contrôles ont également enregistrés 263 infractions, notamment le non-affichage des prix, l’absence de factures d’achat, le refus de vente et la vente conditionnée…

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Tunisie | Les touristes européens reviennent en force

Dix ans après l’attentat sur une plage de Sousse qui a coûté la vie à 30 Britanniques et porté un coup dur à l’industrie touristique tunisienne, les vacanciers européens, et notamment britanniques, reviennent enfin en grand nombre.

Les arrivées d’étrangers en Tunisie ont bondi de près de 10 % cette année par rapport à 2024, atteignant 5,3 millions au 20 juillet, selon l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) et le gouvernement espère attirer 11 millions de visiteurs d’ici la fin de l’année, contre 10 millions l’an dernier.

Le tourisme britannique a connu la plus forte hausse, 48 % jusqu’en juin, a déclaré Dora Milad, présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, citée par l’agence AFP. Ce qui traduit un regain de confiance des touristes européens envers la Tunisie en tant que destination sûre.

Roddy Drummond, l’ambassadeur de Grande-Bretagne en Tunisie, a déclaré que l’ambassade prévoyait qu’environ «400 000 touristes britanniques visiteraient la Tunisie en 2025», soit environ le même nombre qu’avant les attaques terroristes de 2015.

I. B.

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Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un narguent Donald Trump 

La rencontre bilatérale entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se déroule ce 3 septembre 2025 à Pékin, après le grand défilé militaire sur la place Tian’anmen, marquant le 80e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, aux côtés du président Xi Jinping. «Nous devons choisir entre la paix et la guerre, et ne jamais revenir à la loi de la jungle au détriment des plus faibles», a déclaré le dirigeant chinois, dans un message clairement envoyé au président américain Donald Trump.

La Russie et la Corée du Nord «luttent ensemble contre le nazisme moderne», a déclaré Vladimir Poutine à Kim Jong-un, le remerciant pour les armes envoyées en soutien à la guerre de Moscou en Ukraine. «Aider la Russie est un devoir fraternel», a répondu le dirigeant nord-coréen.

«La question la plus importante est de savoir si le président chinois Xi Jinping mentionnera l’énorme soutien et le sang versé par les États-Unis pour aider la Chine à se libérer d’un envahisseur étranger très hostile [Japon, Ndlr]. Veuillez transmettre mes plus chaleureuses salutations à Vladimir Poutine et à Kim Jong-un, qui conspirent contre les États-Unis», a déclaré Donald Trump sur ses réseaux sociaux, souhaitant au président Xi Jinping et au merveilleux peuple chinois une journée de célébrations mémorables et durables.

Le Kremlin a réagi aux propos de Trumpen déclarant qu’«il n’y a pas de conspiration contre les États-Unis, aucun de ces trois dirigeants n’y a jamais pensé».

Xi Jinping : «La renaissance de l’État chinois est inarrêtable

Le président chinois Xi Jinping, vêtu d’un costume de style Mao, a exhorté son armée à se transformer en une force de classe mondiale et à défendre fermement la souveraineté nationale, promettant que Pékin poursuivrait son engagement sur la voie du développement pacifique. «La renaissance de l’État chinois est inarrêtable», a assuré le président chinois, qui s’adressait clairement aux Etats-Unis qui se sont donné pour objectif d’empêcher la Chine de devenir la première économie mondiale à l’orée de 2050.

Dans son discours prononcé lors du défilé militaire sur la place Tian’anmen, Xi Jinping, entouré du président russe Vladimir Poutine à sa droite et du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (qui faisait ses débuts lors d’événements multilatéraux) à sa gauche, a souligné «l’immense sacrifice national» consenti lors de ce que la Chine appelle la «Guerre de résistance contre l’agression japonaise de 1937-1945» et a souligné «l’importante contribution» du peuple chinois à la sauvegarde de la paix mondiale, appelant toutes les nations à empêcher que de telles tragédies historiques ne se reproduisent.

«Aujourd’hui, l’humanité doit à nouveau choisir entre la paix et la guerre, le dialogue et la confrontation, la coopération gagnant-gagnant et un jeu à somme nulle. Le peuple chinois se tient résolument du bon côté de l’histoire», a ajouté le dirigeant, qui a exhorté ses citoyens à rester unis pour «faire de la Chine un grand pays» et réaliser un «grand renouveau national».

Outre Poutine et Kim, plus de vingt dirigeants étrangers étaient également invités, dont le président iranien Masoud Pezeshkian et le chef de la junte militaire birmane, le général Min Aung Hlaing.

Le défilé de 70 minutes présentait une sélection d’armes de nouvelle génération, dont des avions de chasse, des systèmes de renseignement sans pilote et des missiles hypersoniques, tous fabriqués en Chine.

La dernière fois que la Chine a organisé un défilé de grande envergure, c’était en 2019 pour célébrer le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire. En 2015, des événements similaires avaient eu lieu sur la place Tian’anmen pour marquer le 70e anniversaire de la fin de la guerre, en présence de Xi, Poutine et d’autres dignitaires.

Selon les médias chinois, Mao Zedong, le fondateur de la Chine moderne, a été rejoint par le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev et le dirigeant fondateur de la Corée du Nord Kim Il-sung lors d’un défilé militaire à Pékin en octobre 1959 pour commémorer le 10e anniversaire.

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Kaouther Ben Hania crée l’événement à la  Mostra de Venise

Avec son dernier film, ‘‘The Voice of Hind Rajab’’, sur une fillette palestinienne tuée à Gaza en janvier 2024 par l’armée israélienne, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania crée l’événement à la 82e Mostra de Venise, où son film sera projeté ce mercredi 3 septembre 2025. Samedi dernier plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la cité italienne pour exhorter le festival à prendre clairement position contre les actions d’Israël dans la bande de Gaza. Nous reproduisons ci-dessous l’article que lui a consacré aujourd’hui l’agence AFP.

Les enregistrements de l’appel de Hind Rajab aux secours avaient suscité une émotion internationale et sont au cœur du film de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, déjà remarquée avec ‘‘Les filles d’Olfa’’.

En lice pour le Lion d’or, le film va conforter la dimension politique de la 82e Mostra.  

(…) Âgée de 5 ans, Hind Rajab a été retrouvée morte à l’intérieur d’une voiture criblée de balles dans la ville de Gaza, plusieurs jours après avoir passé des heures au téléphone, le 29 janvier 2024, avec le Croissant-Rouge palestinien, alors que le véhicule dans lequel elle voyageait avec des membres de sa famille avait été visé par des soldats israéliens.

La réalisatrice a raconté sur Instagram qu’elle avait entendu presque par hasard les extraits des appels à l’aide d’Hind Rajab et contacté le Croissant-Rouge.

«J’ai longuement parlé avec la mère de Hind, avec les personnes qui étaient [avec elle] à l’autre bout du fil, ceux qui ont essayé de l’aider. J’ai écouté, j’ai pleuré, j’ai écrit», a ajouté la réalisatrice, qui a obtenu le consentement de la famille.

Le film de 1H30 se déroule dans le centre d’appel du Croissant-Rouge, sous tension entre volonté de secourir la fillette et nécessité de respecter les protocoles d’urgence et ne pas mettre en danger les sauveteurs.

Kaouther Ben Hania, qui aime brouiller les frontières entre réel et fiction, utilise les véritables appels d’Hind mais fait rejouer les scènes dans le centre d’appel par des acteurs, tous Palestiniens.

‘‘The Voice of Hind Rajab’’ bénéficie déjà de soutiens de poids et compte les acteurs Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, et les réalisateurs Alfonso Cuaron, Jonathan Glazer comme producteurs exécutifs. «Ils ont vu le film et ont été impressionnés», a confirmé l’équipe de presse du film à l’AFP.

Jointe par téléphone à Gaza-ville, la mère de Hind Rajab, Wissam Hamada, espère de son côté que «ce film contribuera à arrêter cette guerre destructrice et à sauver les autres enfants de Gaza», a-t-elle déclaré à l’AFP. Après Venise mercredi, le film sera présenté aux festivals de Toronto, Londres, Saint-Sébastien et Busan. Son nom est déjà évoqué pour les Oscars.

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Justice | Nouveau mandat de dépôt à l’encontre de Maher Chaâbane

Les démêlées judiciaires de l’homme d’affaires Maher Chaâbane, actif dans le secteur de l’immobilier et du bâtiment, se poursuivent avec l’émission d’un mandat de dépôt à son encontre par le juge d’instruction du Pôle judiciaire économique et financier.

Selon Mosaïque, Maher Chaâbane est accusé dans cette nouvelle affaire de blanchiment d’argent en association de malfaiteurs, en exploitant les facilités offertes par la nature de son activité professionnelle et sociale, ainsi que pour des faits de corruption, de pots-de-vin et de cadeaux indus.

Rappelons par ailleurs qu’en décembre 2023, la 6e Chambre criminelle chargée des affaires de corruption financière près le tribunal de première instance de Tunis a condamné Maher Chaabane à une peine de 2 ans de prison dans le cadre d’une affaire liée à la gestion de biens confisqués.

I. B.

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Erige Sehiri primée au Festival d’Angoulême 2025

Le film ‘‘Promis le ciel’’, réalisé par la Franco-Tunisienne Erige Sehiri, s’est particulièrement distingué à la 18ᵉ édition du Festival du Film Francophone d’Angoulême, qui s’est tenue du lundi 25 au samedi 30 août 2025.

Le Festival d’Angoulème, qui célébré cette année le talent et la créativité du cinéma francophone avec une édition riche en émotions et en découvertes, a décerné trois prix majeurs au film d’Erige Sehiri: mise en scène, scénario, et meilleure actrice pour Déborah Naney, dont le prix a été remis par l’actrice et militante Aïssa Maïga.

‘‘Promis le ciel’’ raconte l’histoire de Marie, pasteure ivoirienne et ancienne journaliste vivant à Tunis, qui héberge Naney, une jeune mère en quête d’un avenir meilleur, et Jolie, une étudiante déterminée portant les espoirs de sa famille restée au pays. Ce drame franco-tunisien met en lumière les parcours de femmes courageuses confrontées aux défis de l’exil et des choix de vie.

Le jury, présidé par la charismatique Diane Kruger, a salué la qualité artistique et l’engagement des œuvres présentées.

Le festival a également été soutenu par des figures emblématiques du cinéma francophone, Dominique Besnehard et Marie-France Brière, qui contribuent depuis longtemps à la promotion du 7ᵉ art.

Félicitations à toute l’équipe de ‘‘Promis le ciel’’, en Tunisie et en France, et aux talents remarquables ayant participé au projet : Laetitia Ky, Grayaa Med, Hessine Foued, Zazaa, Massa Blamassi, ainsi que les producteurs Henia Production, Jour2Fête, Maneki Films.

Le film a bénéficié du soutien institutionnel du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) relevant  du ministère des Affaires Culturelles de Tunisie, témoignant de la vitalité du cinéma francophone et des collaborations internationales.

Cette édition du festival illustre une fois de plus la force de la création artistique et la capacité du cinéma francophone à porter des voix diversifiées et engagées, à la fois en France et à l’international.

Djamal Guettala

 

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Tunisie | Un budget 2026 sous le signe de l’Etat social

Un conseil des ministres sur le projet de Budget économique 2026, présidé mardi 2 septembre 2025 au Palais du Gouvernement à la Kasbah par le Premier ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, a recommandé de renforcer les piliers de l’État social et de stimuler la croissance économique.

Selon un communiqué du Premier ministre, les recommandations relatives au renforcement de ce pilier de l’Etat social portent notamment sur l’emploi et la réduction du chômage.

Cela passe par un programme de recrutements dans le secteur public en 2026, la poursuite de la mise en œuvre du programme d’insertion des ouvriers de chantier, la lutte contre l’emploi précaire et la sous-traitance, et la promotion d’un travail décent avec des salaires équitables et une protection sociale.

Le conseil a également recommandé de soutenir les groupes vulnérables et les familles à faibles revenus, de les intégrer économiquement, d’améliorer leurs conditions de vie et de renforcer la qualité et l’accessibilité des services publics, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et des transports.

En ce qui concerne la croissance économique, les recommandations ont porté sur la stimulation de l’investissement public avec un développement équitable aligné sur le plan de développement 2026-2030, la diversification des sources de financement des investissements, la stimulation de l’investissement dans les énergies renouvelables, l’intégration de l’économie informelle et l’investissement dans un développement équitable basé sur les résultats des conseils locaux, régionaux et de district.

La réunion a examiné les perspectives économiques mondiales et le contexte national dans les domaines économique, social, technologique et environnemental, ainsi que les hypothèses liées aux politiques, et a fixé des estimations et des objectifs de croissance pour 2026, notamment en ce qui concerne la croissance du PIB, le développement des secteurs productifs, l’agriculture, les industries manufacturières et non manufacturières, les services, l’investissement, le commerce extérieur et le secteur des phosphates.

Il a également examiné le plan de développement élaboré à partir des attentes des conseils élus, visant à concilier justice sociale et efficacité économique, dans un cadre durable fondé sur les piliers suivants :

– renforcer l’inclusion économique et sociale et la justice sociale en élargissant la protection sociale, en améliorant la couverture sociale et sanitaire des groupes à faibles revenus, en facilitant l’accès aux services (transports, santé, éducation) et aux équipements publics essentiels, et en soutenant les moyens de subsistance et l’intégration économique des groupes vulnérables;

– renforcer le capital humain et les capacités nationales grâce à une réforme globale des systèmes d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’éducation à tous les niveaux et en promouvant l’apprentissage numérique, parallèlement à l’amélioration des services de santé, à l’extension de la couverture sanitaire universelle, au soutien de la recherche scientifique et à l’encouragement de l’innovation afin de renforcer la compétitivité et la durabilité de l’économie nationale;

– améliorer la compétitivité économique et promouvoir l’investissement en renforçant l’intégration régionale et la justice territoriale, en soutenant la coordination interrégionale, en poursuivant l’amélioration du climat des affaires, en simplifiant les procédures administratives, en modernisant l’administration, en renforçant la transition numérique, en soutenant l’économie de la connaissance, en développant les infrastructures, en alignant l’investissement public sur les priorités de développement régional et en renforçant le rôle des conseils élus dans la définition des priorités et la mise en œuvre des projets de développement;

– promouvoir la durabilité dans ses dimensions économique, sociale et environnementale en développant une économie verte et circulaire, en améliorant l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables, en gérant durablement les ressources naturelles, en protégeant les écosystèmes et la biodiversité et en intégrant la dimension environnementale pour renforcer la résilience face aux défis climatiques.

Au début de la réunion, la Première ministre a souligné le rôle fonctionnel du bilan économique en tant que document d’orientation visant à traduire la politique économique et sociale de l’État, à fixer les priorités et à fournir une vision globale des bilans économiques et sociaux, avec des plans de travail, des programmes et des projets pour parvenir à un développement inclusif et équitable et à une croissance économique respectueuse de la justice sociale.

Elle a souligné que le plan prend en compte le travail des conseils locaux, régionaux et de district dans l’élaboration du plan de développement 2026-2030, conformément à une nouvelle vision du développement fondée sur la construction de fondations et une planification ascendante, accordant un rôle central aux conseils locaux et régionaux, conformément aux principes constitutionnels et à la vision du président Kaïs Saïed.

Elle a également souligné que le bilan économique 2026 incarne les choix et les priorités nationales, visant notamment à :

– assurer un niveau de vie décent et instaurer la justice sociale pour tous les groupes sociaux;

– ouvrir de plus grandes opportunités à tous les groupes et soutenir l’investissement;

– accroître la création de richesses grâce à une utilisation optimale des capacités productives;

– confirmer la reprise économique et renforcer la résilience de l’économie aux crises;

– commencer à mettre en œuvre les projets proposés par les conseils locaux, régionaux et de district dès 2026;

– lancer de nouvelles réformes et programmes pour améliorer l’efficacité des politiques publiques;

– accélérer la mise en œuvre des projets publics et privés.

Communiqué.

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Kaïs Saïed | «Le concours est la seule voie de recrutement»

En rencontrant lundi 1er septembre 2025, une délégation de diplômés chômeurs exigeant d’être recrutés par la fonction publique, Kais Saïed a remis les points sur les i et dissipé les illusions en réaffirmant que «les concours constituent la seule voie de recrutement», à condition qu’ils soient organisés «en toute transparence et dans l’égalité des chances pour tous».

Le président de la république a tenu ainsi à rassurer les «doctorants chômeurs» qui se plaignent de ce qu’ils considèrent comme des concours de recrutement biaisés et manipulés par l’administration publique.  

Selon un communiqué du Palais de Carthage, le chef de l’État a souligné les nombreux défis auxquels sont confrontés les doctorants chômeurs en Tunisie, ajoutant qu’ils sont des diplômés qualifiés et qu’ils seront appelés à «remplacer les fonctionnaires peu performants, dont beaucoup servent d’intermédiaires aux lobbies au sein de diverses institutions publiques».

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France | Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour viols

L’acteur français Gérard Depardieu, 76 ans, va être jugé par la cour criminelle de Paris pour des accusations de viols et d’agressions sexuelles portées par la comédienne Charlotte Arnould.

Les faits allégués remontent à août 2018, au domicile de l’acteur, alors que la victime avait 22 ans et traversait des troubles alimentaires graves.

Initialement classée sans suite en 2019, l’affaire a été relancée après le dépôt d’une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en 2020. Le parquet de Paris a finalement requis en août 2024 le renvoi de Depardieu devant la cour criminelle, estimant que les éléments rassemblés montraient que l’acteur avait contraint la comédienne à des actes sexuels.

Charlotte Arnould a exprimé son soulagement après cette décision, la qualifiant de «forme de vérité judiciaire». De son côté, l’avocat de Depardieu a annoncé son intention de faire appel de l’ordonnance de renvoi.

Cette affaire s’ajoute à une précédente condamnation de Depardieu en mai 2025 pour des agressions sexuelles sur deux femmes survenues lors d’un tournage en 2021. L’acteur avait écopé d’une peine de 18 mois de prison avec sursis, d’une amende de 29 040 euros et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.

Djamal Guettala 

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