Selon une analyse publiée par Carthage Magazine à partir des données de Schengenvisa.info.com, les citoyens tunisiens ont dépensé plus de 16 millions d’euros en frais consulaires pour les demandes de visa en 2024. Le nombre de demandes a atteint un record historique de 177 951, avec 38 055 rejets, soit un taux de rejet de 21,39 %.
Cette situation nationale s’inscrit dans une tendance européenne de reprise des flux de visas, avec 11,7 millions de demandes déposées en 2024 et plus de 9,7 millions de visas délivrés.
Les données, compilées à partir des statistiques européennes, indiquent que la France est la principale destination des demandeurs tunisiens, avec 106 617 demandes. Paris a approuvé 85 476 visas et en a rejetés 19 626.
La Grèce est le pays qui enregistre le taux de refus de visas le plus élevé pour les Tunisiens, tandis que l’Allemagne affiche le taux d’approbation le plus élevé parmi les principaux pays de destination.
La charge financière s’est alourdie en milieu d’année en raison de l’ajustement des tarifs européens : à compter du 11 juin 2024, le coût des visas de court séjour est passé de 80 € à 90 € pour les adultes et de 40 € à 45 € pour les enfants de 6 à 12 ans. Cela explique l’écart entre l’estimation de «plus de 16 millions d’euros», également rapportée par les médias tunisiens, et l’estimation plus prudente de 14,24 millions d’euros calculée par SchengenVisaInfo à partir de ses propres hypothèses de moyenne annuelle.
Aux seuls frais consulaires, il faut ajouter les frais des prestataires de services externes. Ces frais, qui varient selon le pays et le prestataire, ne sont pas inclus dans les tarifs européens et augmentent le coût réel supporté par les familles.
2024 marque une augmentation à la fois de la demande de visas Schengen et des dépenses globales pour la Tunisie, dans un contexte européen de tarifs actualisés et de procédures externalisées.
L’écart entre les 14,2 millions estimés et les plus de 16 millions déclarés s’explique par des méthodologies différentes et par l’effet combiné des hausses tarifaires et des frais de service.
La question des frais non remboursables en cas de refus reste au cœur du débat public, avec des appels à une plus grande transparence et à un soutien administratif pour réduire les erreurs de procédure.
Ce mois d’août 2025 restera une date marquante pour le patrimoine religieux et architectural de l’île de Djerba, inscrite depuis 2023 sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Du 10 au 25 de ce mois, la mosquée historique de Mezraya, connue sous le nom de Maazouzine, a bénéficié d’un chantier-école de restauration exemplaire.
Cette initiative a été menée conjointement par l’École supérieure d’architecture d’audiovisuel et de design de Tunis (Esad) et l’École nationale d’architecture et d’urbanisme (Enau), sous la direction de Mouldi Chaabani, directeur de l’Esad.
Le projet a bénéficié de l’autorisation de l’Institut national du patrimoine (en date du 8 août 2025). Mosquée retrouvée, mémoire préservée
La restauration de la mosquée Maazouzine a permis de redonner toute sa dignité à ce monument emblématique, reflet de la richesse et de la beauté de l’architecture djerbienne.
Au-delà de la restauration de l’édifice, cette opération met en lumière l’importance de l’action collective – institutions, société civile, mécènes et étudiants unissant leurs forces – pour préserver et valoriser le patrimoine. Elle ravive l’espoir d’une véritable mise en valeur du patrimoine architectural de Djerba et, au-delà, de l’ensemble du patrimoine tunisien.
La mosquee Maazouzine avant sa restauration.
Sur le plan financier, la réussite de l’opération doit beaucoup à l’appui de deux entreprises privées dirigées par des entrepreneurs djerbiens, des partenaires déjà engagés ces dernières années dans des actions de sauvegarde du patrimoine Djerbien.
Au cœur du projet, 50 étudiants en architecture de l’Esad et de l’Enau ont activement participé aux travaux. Leur engagement, leur sens de la responsabilité et leur motivation ont non seulement contribué à la réussite du projet, mais ont également constitué une expérience pédagogique inestimable.
Ce chantier a permis aux étudiants d’acquérir, sur le terrain, des compétences pratiques en matière de restauration et de conservation du patrimoine, tout en nourrissant un sentiment profond de fierté et d’appartenance.
Selon une étude publiée en 2024,en Tunisie, près de 20 % des adolescents de 15 à 17 ans souffrent d’anxiété, contre 5 % de dépression, tandis que la prévalence des troubles anxieux généralisés (TAG) dépasse 11 % en soins primaires, avec des conséquences sévères sur la vie professionnelle, sociale et familiale. Les consultations et hospitalisations pour troubles anxio-dépressifs explosent, et les pharmacies peinent à suivre la demande.
Manel Albouchi *
Dans ce contexte, obsessions, compulsions, attaques de panique et phobies sociales deviennent le reflet d’une anxiété collective, miroir d’un pays en quête de sens et de stabilité.
La Tunisie avance aujourd’hui comme un navire fragile, ballotté entre vents contraires. Entre promesses de transformation et peur d’effondrement, le pays hésite. Les places publiques, les cafés, les files d’attente et même les silences des conversations quotidiennes résonnent d’un même écho : l’angoisse.
Cette anxiété n’est pas seulement individuelle. Elle traverse les corps et les esprits, devenant une atmosphère, un langage que la société utilise pour exprimer son déséquilibre intérieur. Les crises économiques, l’instabilité politique et les tensions sociales ne sont que la surface visible de cette vibration collective.
Les troubles anxieux comme miroir
Derrière les portes des cabinets, dans les foyers et sur les places publiques, l’anxiété se manifeste sous mille formes :
Obsessions : pensées intrusives, récurrentes et non désirées génératrices d’anxiété ou de détresse. Par exemple craindre constamment d’être responsable d’un accident, imaginer des maladies inexistantes, ou être obsédé par des images violentes ou interdites.
Compulsions : actes physiques ou mentaux répétitifs imposés pour apaiser l’anxiété, souvent excessifs et déconnectés de la peur initiale. Comme se laver les mains jusqu’à irritation, vérifier les portes et fenêtres à plusieurs reprises, compter ou répéter des phrases pour neutraliser une pensée intrusive.
Attaques de panique : épisodes soudains de peur intense, accompagnés de palpitations, essoufflement ou vertiges, représentant 60 % des consultations cardiologiques sans cause organique identifiée.
Phobies sociales : peur marquée d’être jugé ou observé, y compris dans le monde numérique et des données personnelles.
İnsomnies.
Pour beaucoup, ces manifestations ne sont pas absurdes : elles symbolisent le rituel de survie d’un Moi blessé, en quête d’un semblant de maîtrise intérieure.
En réalité chaque symptôme est un fragment d’histoire ; chaque consultation, un écho d’un malaise plus large.
Vibrations et réorganisation
La physique nous enseigne que tout système en déséquilibre cherche un nouvel état stable. La société tunisienne vibre aujourd’hui à une fréquence instable, oscillant entre espoir et désenchantement.
Les obsessions, compulsions, attaques de panique et phobies sociales deviennent des manifestations de tensions accumulées. Comme dans une réaction chimique, l’instabilité peut produire destruction ou recomposition, ouvrant la voie à nouvelles structures créatives. L’anxiété individuelle et collective est ainsi une énergie brute, à canaliser pour transformer le désordre en équilibre et l’inquiétude en innovation.
Politique et psychique
La semaine dernière, un jeune patient souffrant de TOC m’a confié : «Après avoir vu un discours de Kais Saïed sur les réseaux sociaux, tout mon corps s’est tendu. Ce soir-là, malgré mes vérifications habituelles de la porte dix fois, je n’ai pas réussi à dormir. J’ai éteint tous les appareils électriques, fermé mon téléphone et cherché un vieux réveil. Toutes les cinq minutes, je vérifiais qu’il fonctionnait. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.»
La scène politique agit comme un théâtre psychique. Les figures d’autorité deviennent des symboles où se projettent les blessures collectives : le besoin d’un père protecteur face à l’incertitude se mêle à la colère contre les schémas d’oppression. L’intime et le collectif se rejoignent dans les mêmes symptômes : insomnies, compulsions, attaques de panique, phobies sociales.
L’angoisse : une énergie créatrice
La question centrale n’est pas seulement de diagnostiquer, mais de transformer. L’angoisse n’est pas une faiblesse : c’est une énergie brute.
A l’echelle Individuel, les thérapies intégratives incluant la pleine conscience et le travail symbolique permettent d’apprivoiser cette angoisse.
Pour le collectif, les espaces de parole permettent à cette angoisse de devenir récit, art, projet. Chaque geste, chaque choix, chaque rencontre devient un fil qui tisse une nouvelle étoffe sociale et psychique.
Tissons ensemble l’avenir
La Tunisie est à un carrefour : l’anxiété peut se figer en pathologie sociale, ou devenir le ferment d’une métamorphose, transformant la peur en mouvement et l’instabilité en créativité.
Comme un élément chimique cherchant sa configuration stable, une société confrontée à l’instabilité peut engendrer de nouvelles formes de solidarité, de pensée et de liberté. La souffrance devient sagesse ; l’anxiété, invitation à vibrer autrement et à tisser un avenir renouvelé.
La stratégie nationale du médicament vise à garantir la disponibilité des traitements et à en rationaliser l’usage, et non à priver les patients de soins, a expliqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié ce mercredi 27 août 2025, en réponse à une polémique sur ce sujet qui a enflé ces derniers jours sur les réseaux sociaux à propos de l’indisponibilité de certains médicaments vitaux dans le pays.
Latif Belhedi
En fait un précédent communiqué du ministère, publié le 24 août, relatif au système national du médicament, a été mal interprété et utilisé à des fins allant à l’opposé de son objectif initial, en y voyant un aveu que l’Etat est dans l’incapacité de garantir les soins à tous les malades.
Dans son communiqué d’aujourd’hui, le ministère rappelle la politique nationale en matière de médicaments qui repose sur trois priorités : assurer la pérennité du stock stratégique, afin d’éviter toute rupture; encourager la prescription des médicaments enregistrés et génériques, pour maîtriser les coûts et garantir l’efficacité; et, surtout, garantir l’accès des patients à tous les traitements essentiels, sans exception.
La bonne dose, la bonne durée et pour la bonne indication
Le communiqué souligne aussi que la rationalisation de l’usage du médicament est une pratique scientifique reconnue dans tous les pays. Elle consiste à prescrire la bonne dose, pour la bonne durée, et dans la bonne indication, afin d’assurer l’efficacité du traitement.
Il ne s’agit donc pas, comme allégué par certains commentateurs, de limiter l’accès des patients aux soins, mais de sécuriser l’approvisionnement et de garantir la continuité de l’accès aux traitements, notamment dans un contexte de tensions sur les marchés mondiaux du médicament où la guerre commerciale, notamment entre les Etats-Unis et la Chine, est en train de perturber les marchés, y compris ceux du médicament, sachant que des pans entiers de l’industrie pharmaceutique dépend des molécules exclusivement fabriquées en Chine et que cette situation de dépendance commence à poser problème aux industriels américains et européens.
Ces problèmes extérieurs ne sauraient masquer les problèmes intérieurs : la Tunisie, dont le système de santé traverse une crise structurelle et connaît des difficultés financières, fait face, de temps à autre, à des difficultés d’accès aux marchés extérieurs, les liens avec certains laboratoires pharmaceutiques internationaux s’étant distendus, en raison d’impayés accumulés.
Mais malgré le manque de certains médicaments importés, qui est parfois ressenti au niveau de la Pharmacie centrale, celle-ci parvient à rétablir la situation et à assurer sinon les médicaments manquants du moins leurs génériques fabriqués en Tunisie ou à l’étranger.
Il reste, bien sûr, aux médecins de faire également un effort à leur niveau, en ne souscrivant que les médicaments vraiment nécessaires à la santé de leurs patients, et non pas charger les ordonnances par une longue liste de médicaments pas toujours essentiels et nécessaires, contribuant ainsi à exacerber la crise. C’est ce que le ministère de la Santé a voulu dire en appelant les praticiens à «maîtriser les coûts et garantir l’efficacité» des médicaments.
L’ouverture de nouveaux postes dans la fonction publique est la principale recommandation exprimée par la Première ministre, Sarra Zaafrani Zenzeri, en présidant un conseil des ministres, mardi 26 août 2025, consacré aux programmes et mesures liés aux dispositions fiscales et financières proposées dans le projet de loi de finances 2026.
Latif Belhedi
Créer de nouveaux postes dans une fonction publique, dont nous ne cessons de dire depuis 2010 qu’elle est en sureffectif, est-ce vraiment une bonne idée ? Pourquoi pas si le but de l’opération est de rétablir une injustice infligée à des dizaines de milliers de citoyens condamnés au chômage de longue durée. Encore faut-il en avoir concrètement les moyens… D’où cette question : comment financer les dépenses qui seront nécessitées par la création de ces nouveaux postes, sans doute destinés aux diplômés ou aux doctorants chômeurs auxquels le président de la république Kaïs Saïed a promis un emploi et un salaire décents dans la fonction publique ?
Comment aussi renforcer «les fondements de l’État social, en ciblant les groupes vulnérables et à faibles revenus et en favorisant leur intégration économique afin d’améliorer leurs conditions de vie et de développer les services publics», comme indiqué dans le communiqué du Palais de la Kasbah, et ce conformément aux recommandations du chef de l’Etat ?
Quels «mécanismes de financement innovants» ?
Les nouveaux recrutements dans le secteur public, la lutte contre l’emploi précaire, le soutien au travail décent, le renforcement de la protection sociale, l’aide aux groupes vulnérables et aux ménages à faibles revenus, la promotion de l’intégration économique et l’amélioration des conditions de vie, dont parle le communiqué du Premier ministère, ont un coût dont on aurait aimé avoir une estimation chiffrée pour pouvoir jauger de la capacité des finances publiques à assurer toutes les dépenses que ces orientations budgétaires vont nécessiter.
La Première ministre a cru avoir trouvé une piste en parlant, assez vaguement du reste, d’inclure dans le projet de loi de finances 2026, des «mécanismes de financement innovants, fondés sur de nouvelles approches».
Ces «mécanismes de financement innovants», dont on aurait aimé connaître davantage, et qui ne devraient pas se résumer à de nouvelles charges fiscales pour les citoyens et les entreprises, contribueraient, selon la Première ministre, «à faire face aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales en rationalisant les dépenses et en stimulant la croissance».
Maîtriser les dépenses et stimuler la croissance, dit-elle
Voilà les deux maîtres mots : maîtriser les dépenses et stimuler la croissance. Et c’est à l’aune des performances du gouvernement dans ces deux domaines qu’on jugera son bilan. Car on a de bonnes raisons de douter de capacités de la Kasbah à maîtriser les dépenses publiques – qui augmentent inexorablement chaque année – et à impulser une croissance – qui reste désespérément atone (1,4% en 2024).
Au-delà des bulles, dont nous gavent ces chers ministres, très forts en théorie et très faibles en pratique, on attend des résultats concrets. Et c’est là où, souvent, le bât blesse.
Le nombre de touristes chinois visitant la Tunisie a augmenté de 15,3 % entre janvier et juillet 2025 par rapport à la même période en 2024, où le pays avait accueilli environ 24 000 visiteurs, a déclaré Anouar Chetoui, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Pékin, en Chine, tout en soulignant que les liaisons aériennes sont essentielles pour dynamiser davantage cette activité.
M. Chetoui a ajouté, lors d’un entretien avec un correspondant de Tap à Pékin, que le nombre de touristes chinois en Tunisie avait augmenté de 30,9 % en juillet 2025 par rapport au même mois de l’année précédente, malgré les difficultés de voyage causées par l’absence de liaison aérienne directe.
Pourtant, en novembre 2023, l’ancien ministre du Tourisme, Moez Belhassine avait annoncé que la compagnie Tunisair envisageait de lancer un vol direct entre la Tunisie et la Chine dans le courant de 2024. Nous sommes en août 2025, et il n’en fut rien. Comment continuer à donner foi aux bulles régulièrement lancées par les membres du gouvernement et qui ne tardent pas souvent à se dégonfler ?
Ces chiffres soulignent l’attrait de la Tunisie comme l’une des destinations lointaines que les voyageurs chinois aspirent à visiter, aux côtés de destinations phares comme le Canada, la France, la Turquie, la Jordanie et la Suisse, confirmant l’importance de la Tunisie parmi les acteurs touristiques chinois.
Il est à noter que le bureau de l’ONTT en Chine a reçu le prix du meilleur office de tourisme dans ce pays en 2024.
Les touristes chinois privilégient généralement les séjours de plusieurs jours alliant découverte culturelle et loisirs, ainsi que des expériences uniques.
Ils sont particulièrement intéressés par la visite de sites culturels et historiques tels que Carthage, tandis que la région d’Hammamet les attire avec ses plages de sable doré et ses hôtels. Sousse, Monastir, Kairouan et Sidi Bou Saïd figurent parmi les autres destinations prisées.
Les touristes chinois manifestent également un vif intérêt pour les excursions dans le désert, les balades à dos de chameau, les excursions en 4×4, la découverte de la cuisine tunisienne, la détente et l’artisanat.
La Tunisie est considérée comme attractive pour les touristes chinois car elle allie richesse historique et culturelle, beauté naturelle, diversité des sites touristiques, activités de plein air, notamment dans le désert, hospitalité et services de qualité.
Chetoui a souligné la nécessité d’établir une ligne aérienne directe entre Tunis et Pékin si la Tunisie souhaite profiter pleinement de l’intérêt croissant des touristes chinois en cette période difficile mais riche en opportunités.
En l’absence d’une telle ligne, les touristes chinois sont actuellement contraints de transiter par de multiples destinations, que ce soit via le Moyen-Orient, la Turquie ou l’Égypte. L’ouverture de vols directs entre la Tunisie et les villes chinoises contribuerait donc à stimuler le tourisme.
Les touristes chinois apprécient également le shopping en Tunisie, notamment pour les produits locaux traditionnels de qualité tels que la céramique, les tapis, la maroquinerie et les bijoux uniques, ainsi que les spécialités tunisiennes comme l’huile d’olive et les dattes.
Il convient de noter que la Tunisie et la Chine célèbrent en 2025 le 61e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, remontant à 1964. Ces liens ont été renforcés par la visite du président Kais Saied en Chine, du 28 mai au 1er juin 2024, qui a ouvert de nouvelles perspectives de coopération, suivie de nouvelles visites de haut niveau, notamment du Premier ministre et du ministre du Tourisme.
L’agence japonaise de notation Rating and Investment Information (R&I), vient de réviser la perspective de notation de la Tunisie (notation de l’émetteur en devises étrangères) de négative (B-) à stable. On doit s’en féliciter, mais pas trop, car la note souveraine de la Tunisie reste trop basse pour inciter à l’investissement.
Selon l’agence japonaise «l’économie tunisienne est en voie de redressement. Le déficit courant s’est réduit et les réserves de change ont augmenté et les inquiétudes concernant la liquidité en devises étrangères se sont apaisées, malgré l’absence de perspective claire d’obtenir un soutien financier du Fonds monétaire international».
R&I a aussi justifié cette amélioration, dans un communiqué, par la baisse en pourcentage du déficit budgétaire est en produit intérieur brut (PIB) et par la diminution «de manière modérée» du ratio de la dette publique.
«Le gouvernement s’étant engagé à rétablir sa situation budgétaire», selon R&I qui estime que l’incertitude concernant le remboursement de la dette s’atténue.
«Sur la base de ces facteurs, ainsi que de la stabilité politique maintenue après l’élection présidentielle sans troubles majeurs», R&I a confirmé la note de l’émetteur en devises étrangères à B- et a ramené la perspective de notation à stable.
En 2024, le PIB réel a augmenté de 1,4 %. La reprise économique a été stimulée par la normalisation des conditions météorologiques qui avaient pesé sur l’économie l’année précédente, ainsi que par une forte demande touristique.
«La bonne performance économique se poursuivant en 2025, la croissance annuelle devrait se situer entre 1 % et 2 %», a encore fait valoir l’agence japonaise, qui estime que les répercussions directes des droits de douane appliquées lors des échanges entre la Tunisie et les Etats-Unis seraient limitées, compte tenu de la faible part des exportations tunisiennes vers les États-Unis. Néanmoins, elle recommande de prêter attention aux répercussions indirectes que la Tunisie pourrait subir en fonction de la tendance économique en Europe, principale destination des exportations du pays.
«Si la production agricole et le tourisme continuent de progresser régulièrement, l’économie tunisienne devrait connaître une croissance comprise entre 1 % et 2 % en 2026 et au-delà, même si cela dépendra également de la demande extérieure et de la situation politique intérieure», souligne R&I.
Au cours des dernières années, l’excédent de la balance des services s’est creusé, soutenu par la hausse des recettes touristiques. La balance des revenus primaires restant également excédentaire grâce aux transferts de fonds des Tunisiens travaillant à l’étranger, le déficit courant s’est réduit en pourcentage du PIB. En 2024, le déficit était de 1,7 % du PIB.
À l’avenir, le solde de la balance courante devrait afficher un déficit de 2 à 3 % du PIB, reflétant une augmentation des importations d’énergie, de biens intermédiaires et de biens de consommation sous l’effet d’une activité économique plus soutenue.
La masse salariale des fonctionnaires et les subventions représentant une part importante des dépenses publiques, il reste peu de marge pour les dépenses d’investissement et autres dépenses qui contribuent à renforcer les fondamentaux économiques, selon R&I.
Tout en s’efforçant de garantir les recettes fiscales, le gouvernement s’est attaché à réduire les dépenses, en particulier les salaires des fonctionnaires, ramenant le déficit budgétaire à 6 % du PIB en 2024. Dans le budget 2025, le gouvernement prévoit de contenir le déficit budgétaire à 5,5 % du PIB. Compte tenu de la relative stabilité des prix de l’énergie, une augmentation des dépenses de subventions serait évitée. Selon R&I, le solde budgétaire devrait continuer à s’améliorer au cours des deux prochaines années.
Il y a lieu de rappeler que R&I avait, le 29 août 2023, dégradé la notation souveraine de la Tunisie de «B» à «B-», tout en maintenant la perspective «négative».
Cette décision était justifiée par la situation budgétaire et extérieure difficile, reflétée par la persistance d’un déficit budgétaire et d’un taux d’endettement public à des niveaux relativement élevés, conjuguée avec des perspectives d’assainissement budgétaire incertaines.
L’approche du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, motivée par des objectifs idéologiques et des manœuvres politiques, vise à mettre la main sur la Cisjordanie en passant à la vitesse supérieure dans la création des colonies pour in fine, rattacher le territoire palestinien à Israël. C’est l’avènement d’un État unique israélien sur l’ensemble du territoire qui est en train de se matérialiser d’une manière silencieuse et la liquidation de la solution des deux États. En même temps, ceci risque de provoquer un contrecoup international, un isolement diplomatique et de profondes conséquences intérieures pour l’État hébreu.
Imed Bahri
Dans Ynet (journal électronique anglophone relevant au journal de droite Yediot Aharonot), Michael Milshtein, écrivain, ancien officier des renseignements israéliens et directeur du Forum d’études palestiniennes au Centre Dayan de l’Université de Tel Aviv, a abordé ce qu’il a qualifié de «tsunami silencieux» mené par le gouvernement israélien en Cisjordanie. Parmi ces mesures figurent le plan de colonisation dans la zone E1, près de Jérusalem occupée, l’expansion des colonies en général et les mesures imposées par le parti de Smotrich au sein de la coalition.
Milshtein affirme que ces mesures modifient progressivement et discrètement la réalité politique et démographique en Cisjordanie, sans que l’opinion publique israélienne en comprenne pleinement les conséquences.
L’auteur a averti qu’Israël connaîtra le pic du «contre-tsunami» en septembre prochain, lors de la réunion de l’Onu, qui verra une reconnaissance élargie de l’État palestinien, entraînant d’importantes répercussions stratégiques et politiques pour Israël, tant au niveau national qu’international.
Modification de la réalité politique et démographique en Cisjordanie
Milshtein estime que ce tsunami silencieux perpétré par le gouvernement israélien ne fait généralement pas la une des journaux mais il menace de remodeler le paysage politique et social en Cisjordanie et reflète une évolution vers une politique d’un seul État sous contrôle israélien élargi avec des changements démographiques et juridiques fondamentaux, sans consultation de l’opinion publique israélienne ni prise en compte de l’opinion internationale.
L’ancien officier israélien évoque l’annonce, la semaine dernière, par le ministre Smotrich de l’approbation de plans de construction dans la zone E1, près de Jérusalem, affirmant que cette décision constitue un nouveau clou dans le cercueil de l’idée d’un État palestinien.
Selon l’auteur, l’annonce de Smotrich a suscité des réactions relativement limitées en Israël, préoccupé par la confrontation militaire à Gaza et les nombreuses divisions internes. Cependant, la communauté internationale a réagi par une forte condamnation, y compris de la part de plusieurs pays amis d’Israël, révélant la fragilité de l’équilibre entre la politique intérieure israélienne et la pression internationale croissante.
Milshtein affirme qu’un parti de la coalition, celui de Smotrich, a commencé à imposer son programme à l’ensemble du gouvernement, sans clarifier la position du Likoud ni la distinguer de la vision du parti radical.
Un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future
Dans ce contexte, l’auteur note que le ministre des Finances, dès le début de la guerre, a envisagé une opportunité historique de remodeler l’ADN de la Cisjordanie par l’expansion des colonies, atteignant un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future, même en cas de chute du gouvernement actuel.
Il affirme que la situation en Cisjordanie sert également de modèle à ce qui pourrait se produire dans la bande de Gaza, où les promoteurs d’un changement radical cherchent à imposer une nouvelle réalité, sans consulter la population, sous couvert d’une «stratégie réaliste» et des «leçons tirées du 7 octobre», profitant d’un contexte politique anormal qui permet des changements significatifs sur le terrain.
Milshtein note également que l’évolution vers une «solution à un seul État» entre le Jourdain et la Méditerranée, telle que décrite dans le plan de Smotrich de 2017, menacera la vision sioniste traditionnelle, créera une réalité de conflit permanent et conduira à un isolement international, proche de l’apartheid.
Ce changement se produit silencieusement, au mépris flagrant des avertissements stratégiques antérieurs concernant la possibilité d’une troisième Intifada ou de l’effondrement de l’Autorité palestinienne.
L’auteur constate que les décideurs israéliens ont tendance à ignorer la pression internationale, notamment les restrictions de déplacement imposées aux ministres et aux membres de la Knesset, considérant les critiques comme motivées par l’antisémitisme ou le soutien à l’extrémisme et au terrorisme. Cependant, il souligne que cette approche oublie que le désaccord fondamental avec la plupart des pays du monde concerne la politique israélienne envers les Palestiniens et non pas simplement un malentendu ou un parti-pris.
Selon l’ancien officier israélien, les mesures et décisions symboliques prises en faveur des Palestiniens ne constituent pas l’élément principal. Le véritable changement réside plutôt dans les restrictions économiques, la recherche scientifique et les relations éducatives, dont les signes commencent à apparaître et qui auront un impact sur la vie de tous les Israéliens, notamment sur les possibilités d’éducation et la coopération internationale en Cisjordanie.
Milstein évoque également le fossé dans l’opinion publique israélienne sur la question palestinienne, les citoyens ne recevant pas d’explications claires sur la position du gouvernement, qui oscille entre des politiques intransigeantes, parfois exprimées par des symboles tels que le «Grand Israël» et des positions plus modérées exprimées lors de visites internationales, comme les récentes déclarations de Netanyahu sur l’autonomie palestinienne. L’auteur estime que cette contradiction crée un sentiment d’ambiguïté au sein de l’opinion publique et est exploitée pour unir les Israéliens autour des dirigeants malgré de profonds désaccords sur les politiques de colonisation et d’expansionnisme.
Concernant la dépendance au soutien américain, l’auteur soutient qu’elle repose sur deux hypothèses fondamentales : la première est que Washington soutiendra toujours Israël, le soutenant même lorsqu’il prend des mesures pour annexer ou étendre la Cisjordanie et Gaza. Il estime que cette hypothèse réduit la marge de manœuvre politique d’Israël et nuit à ses relations avec des pays occidentaux clés, comme l’ont démontré la France et l’Australie, et ne prend pas en compte les changements potentiels de la politique américaine après l’administration Trump.
La deuxième hypothèse est qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’opinion publique mondiale, reflétant la conviction implicite que les critiques internationales peuvent être tolérées en échange de la réalisation de la vision du Grand Israël. Cette approche utilise des symboles bibliques et idéologiques susceptibles de susciter des doutes internationaux sur la nature de l’État et les changements en cours sur le terrain.
Milshtein affirme que les promoteurs du changement attaquent les auteurs des précédents accords d’Oslo et de désengagement, les considérant comme ayant violé la volonté du peuple. En réalité, ils imposent désormais leur vision sans référendum ni élection, ce qui constitue une violation des valeurs démocratiques fondamentales.
Il conclut que les conséquences du tsunami silencieux ont déjà commencé à se matérialiser mais que le point culminant est encore à venir pour Israël, notamment le mois prochain avec l’escalade de la pression internationale. Il souligne également que les transformations en Cisjordanie constituent un avertissement très sérieux quant à l’avènement d’un État unique qui s’opère silencieusement et qui pourrait conduire à une véritable crise stratégique.
Selon un document de la Commission européenne (CE) consulté par Euronews, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) militent pour que le prochain accord stratégique de l’UE sur la Méditerranée permette d’abolir les barrières commerciales avec certains États d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de les aligner sur les règles du marché unique de l’UE.
Eleonora Vasques
Cette proposition est présentée dans un résumé préparé par la CE avant avril 2025, consulté par Euronews, qui contient les contributions des États membres de l’UE, des pays partenaires et des parties prenantes au futur Pacte pour la Méditerranée.
Ce pacte, qui devrait être présenté par l’exécutif européen à la mi-octobre, vise à établir une combinaison d’accords bilatéraux existants et nouveaux entre l’UE et certains pays méditerranéens dans divers secteurs.
Le pacte concerne l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Tunisie et la Syrie.
«Les consultations viseront également à intégrer les points de vue des voisins, notamment les pays du Golfe et la Turquie, reconnaissant leurs intérêts stratégiques importants, leur contribution et leur influence dans la région», indique le document.
Renforcer l’intégration méditerranéenne
Par cette initiative, la CE cherche à renforcer l’intégration dans la région méditerranéenne, notamment au vu des instabilités commerciales avec des alliés traditionnels comme les États-Unis.
«De nombreux États [membres de l’UE] proposent de moderniser les accords existants et d’éliminer les barrières commerciales, appelant à l’alignement sur les règles du Marché unique et à la convergence dans des secteurs tels que le numérique, l’énergie, l’environnement et les normes du travail», peut-on lire dans le document.
Cependant, ce n’est pas la première fois que Bruxelles tente de lancer l’intégration commerciale entre les pays méditerranéens. En 1995, à l’occasion de la «Déclaration de Barcelone», les partenaires ont convenu de créer une zone de libre-échange euro-méditerranéenne (Zleem), un accord qui n’a jamais été concrétisé.
L’UE a déjà conclu un accord commercial préférentiel avec les pays méditerranéens, défini dans la Règle d’origine préférentielle pan-euro-méditerranéenne, connue sous le nom de Convention PEM, un accord commercial multilatéral qui harmonise les règles d’origine.
Cette Convention inclut les pays de l’UE, les membres de l’Aele, les Balkans occidentaux, les partenaires méditerranéens, la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldavie.
Pour un accès pratique aux marchés
Cependant, le document relatif au Pacte méditerranéen consulté par Euronews indique que les États membres de l’UE cherchent à approfondir leurs liens commerciaux avec la région.
Certains [États membres de l’UE] soulignent l’importance d’un commerce inclusif, de tarifs douaniers plus bas et d’un accès pratique aux marchés grâce à des outils tels que Global Gateway et la Convention PEM. Certains plaident en faveur d’une modernisation de la Convention PEM afin de refléter les accords commerciaux actuels de l’UE et d’identifier le commerce comme le domaine offrant le plus grand potentiel d’action conjointe et coordonnée, indique le document.
Selon le document, les partenaires ont des points de convergence sur les questions commerciales, mais ils souhaitent également «un alignement réglementaire, un accès aux marchés et un soutien aux producteurs locaux».
«Un soutien à l’harmonisation réglementaire pour attirer les investissements et construire des chaînes de valeur communes dans les domaines du numérique, des transports et des énergies propres est exprimé», indique le document, faisant référence aux contributions des pays méditerranéens.
«Les chaînes de valeur agro-industrielles transfrontalières, la modernisation des douanes, les systèmes d’exportation sous label vert et l’adoption de règles d’origine PEM modifiées sont également proposés. L’accent est également mis sur la simplification des procédures commerciales, le soutien aux PME et aux entreprises vertes, et l’assouplissement des barrières non tarifaires grâce à des dialogues structurés», ajoute le document.
L’alignement sur la gouvernance numérique et le système douanier de l’UE, ainsi que la simplification des procédures aux frontières, sont également des sujets d’intérêt pour les pays partenaires.
«Les propositions comprennent des lois inspirées du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et des outils d’administration en ligne, ainsi que des échanges entre pairs pour favoriser la convergence», indique le document.
«Un groupe de pays partenaires accorde la priorité à la convergence en matière d’énergie propre et de normes environnementales», ajoute le document.
Une délégation de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a rendu visite, mardi, à l’avocate et militante des droits de l’homme, Radhia Nasraoui, pour s’enquérir de son état de santé.
La délégation, composée de Sihem Boughasta, secrétaire générale adjointe chargée de la formation syndicale et des activités culturelles, et Hedia Arafoui, secrétaire générale adjointe chargée des relations arabes et internationales, s’est rendue dans une clinique de la capitale où Me Nasraoui bénéficie actuellement de soins.
Les représentantes de l’UGTT ont exprimé leurs vœux de prompt rétablissement à l’avocate et militante historique, saluant au passage son long parcours militant et sa défense inconditionnelle de la liberté et des droits des Tunisiens et Tunisiennes.
Samir Khoudja a été désigné pour représenter la communauté suisse de Tunisie au Conseil des Suisses de l’étranger (CSE) pour le mandat de 2025 à 2029. La désignation intervient après sa participation aux SwissCommunity Days, qui se sont tenus à Berne les 22 et 23 août derniers.
Le Conseil des Suisses de l’étranger est l’organe suprême de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). Il est composé de 140 délégués, dont 120 sont élus par les citoyens suisses vivant à l’étranger. Le CSE, parfois désigné comme le « Parlement » de la Cinquième Suisse, a pour mission de représenter les intérêts des Suisses établis hors de leur pays.
La nomination de M. Khoudja, ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Suisse, vise à renforcer la représentation de la diaspora suisse en Tunisie au sein de l’organisation.
« Nous souhaitons un excellent mandat à ce membre fondateur et ancien Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Suisse, dans sa nouvelle mission dédiée à la promotion des intérêts des Suisses de l’étranger et au renforcement de leurs liens avec la Suisse », a notamment commenté l’ambassade de Suisse en Tunisie.
En août 2025, l’OIM Tunisie a facilité le retour volontaire de 268 migrants Guinéens à travers 2 vols charter organisés dans le cadre du programme d’Assistance au Retour Volontaire et à la Réintégration (AVRR).
Le 20 août, un premier vol charter a permis à 159 migrants de regagner la Guinée (Conakry), suivi d’un second vol le 26 août, avec 109 migrants également à destination de la Guinée. Ces opérations ont été réalisées dans le cadre du Programme de Protection, Retour et Réintégration des Migrants en Afrique du Nord (MPRR-NA) financé par l’Union européenne et, pour le vol du 26 août en particulier, grâce à la contribution du Gouvernement suédois.
Depuis le début de l’année 2025, 14 opérations charter ont été organisées par l’OIM depuis la Tunisie, illustrant l’engagement continu de l’OIM pour des retours volontaires sûrs et dignes.
Avant leur départ, les bénéficiaires ont reçu une assistance complète, incluant des séances de conseil, un hébergement temporaire des examens de santé pré-départ et un appui logistique pour le voyage, conformément aux standards de protection de l’OIM.
Ces retours volontaires illustrent la collaboration entre les autorités tunisiennes, l’OIM et ses partenaires, afin d’assurer des solutions sûres, dignes et durables pour les migrants.
L’incendie qui s’est déclaré hier au mont Frouha dans la localité de Bouabdallah relevant de la délégation de Kesra à Siliana a été maîtrisé ce mardi 26 août 2025.
Pour venir à bout des flammes, il a fallu des heures de lutte par les agents de la protection civile en coopération avec les gardes-forestiers à Siliana, car l’incendie s’était propagé jusqu’aux hauteurs de la délégation de Kesra-sud, précise Jamel Ferchichi le commissaire régional au développement agricole.
Dans une déclaration à l’agence Tap, M. Ferchichia ajouté que sept camions pompiers relevant des directions de la protection civile et des forets à Siliana ont été mobilisés et que les opérations de refroidissement se poursuivent ce jour.
Ooredoo Tunisie a réaffirmé son engagement en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation tunisienne à travers son partenariat avec Bako Motors, la startup pionnière derrière les véhicules électriques solaires en Tunisie.
Dans le cadre de cette collaboration, Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie, et son équipe ont visité l’usine de fabrication de Bako Motors à Mghira, Ben Arous, pour rencontrer la direction de la startup et célébrer ses réussites. Cette visite symbolise le soutien continu de Ooredoo aux innovateurs locaux qui font progresser la mobilité durable en Tunisie.
À cette occasion, Ooredoo Tunisie a également remis les clés d’un véhicule électrique Bako Bee au gagnant du concours de la Fête des Pères, récompensant la créativité et l’engagement du public tout en mettant en lumière le potentiel de la technologie et de l’entrepreneuriat tunisien.
Comme l’a exprimé Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie : « Soutenir l’innovation locale est au cœur de la mission de Ooredoo Tunisie. Notre collaboration avec Bako Motors reflète notre engagement à valoriser le talent tunisien, promouvoir des solutions durables et développer la connectivité comme levier de transformation. Ensemble, nous ouvrons la voie à de nouvelles expériences pour nos clients et préparons l’avenir de la voiture connectée en Tunisie. »
Pour sa part, Boubaker Siala, CEO de Bako Motors, a souligné : « Le soutien de Ooredoo Tunisie renforce notre vision pour une mobilité innovante et durable. Cette collaboration nous permet d’intégrer la connectivité au cœur de nos véhicules, un projet d’avenir qui consolide à la fois notre technologie et l’écosystème des startups tunisiennes. Nous sommes enthousiastes à l’idée de continuer ce parcours ensemble. »
Cette initiative illustre l’engagement de Ooredoo Tunisie à soutenir les startups locales, encourager l’innovation technologique et contribuer à un avenir durable, connecté et prometteur pour la Tunisie.
L’instagrameuse qui a poursuivi en justice l’artiste et influenceur Mohamed Taher Dridi, a finalement décidé de retirer sa plainte.
Suite à cette décision, le tribunal de première instance de Ben Arous a ordonné, ce mardi 26 août 2025, la libération de Taher Dridi, qui rappelons-le était en détention depuis jeudi dernier.
Taher Dridi a fait l’objet de poursuites sur la base du décret 54 après deux plaintes déposées par une instagrameuse et son frère. Le conflit a éclaté quand l’artiste a reproché à la plaignante de ne pas soutenir la cause palestinienne en poursuivant certaines collaborations, qui s’apparentent à la normalisation avec l’entité sioniste, avait-il déploré.
Rappelons que le jeune acteur a bénéficié d’une vague de solidarité notamment par des artistes et activistes qui ont appelé à sa libération et à l’abandon des poursuites le visant
Le gouvernement du Bangladesh a approuvé aujourd’hui, mardi 26 août 2025, des propositions distinctes pour l’achat de quelque 65 000 tonnes d’engrais chimiques de la Tunisie et du Maroc, ainsi que les travaux de construction d’un entrepôt d’une capacité de 10 000 tonnes à Bhola, afin de répondre à la demande croissante du pays, a annoncé BSS News.
Ces approbations ont été obtenues lors de la 33e réunion du Comité du Conseil consultatif sur les achats publics de cette année, qui s’est tenue aujourd’hui. Le Dr Salehuddin Ahmed, conseiller financier, a présidé la réunion virtuellement.
Suite à deux propositions distinctes du ministère de l’Agriculture, la Société de développement agricole du Bangladesh (Badc) achètera 25 000 tonnes d’engrais TSP dans le cadre du troisième lot d’un accord avec le Groupe chimique tunisien (Tunisie), pour un prix 602,50 dollars US la tonne.
Par ailleurs, la Badc achètera 40 000 tonnes d’engrais DAP dans le cadre du troisième lot de l’accord d’État avec l’Office chérifien des phosphates (OCP-Maroc), pour un prix de 781,33 dollars US la tonne.
Des associations tunisiennes de défense des droits humains ont condamné, lundi 25 août 2025, la fermeture de l’Instance nationale d’accès à l’information (Inai), un organisme indépendant créé en 2016, au lendemain du Printemps arabe de 2011, et qui visait à garantir l’accès à l’information aux citoyens et aux journalistes. Les Ong ont vu dans ce geste un nouveau recul pour les libertés.
Le gouvernement a indiqué à l’AFP avoir fermé l’agence au début du mois et réaffecté son personnel à d’autres fonctions gouvernementales.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré que cette décision avait été prise «en secret», sans annonce publique majeure, critiquant le renforcement des restrictions imposées par le gouvernement à l’information.
«L’accès à l’information est de plus en plus restreint», a déclaré à l’AFP Zied Dabbar, secrétaire général du SNJT. «On ne peut pas parler de liberté de la presse sans accès à l’information. Désormais, il n’y aura que le discours officiel, qui mènera à la propagande», a-t-il ajouté.
Le syndicat des journalistes a qualifié cette mesure de «démolition de l’un des piliers fondamentaux» de la fragile démocratie tunisienne.
De nombreux détracteurs du président Kaïs Saïed sont actuellement derrière les barreaux, notamment des dizaines de journalistes et de personnalités publiques poursuivis en vertu du décret loi n°54 de 2022 incriminant la «diffusion de fausses nouvelles».
«Il est devenu évident que les autorités veulent bloquer toutes les sources d’information», a déclaré Romdhane Ben Amor, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). «Il s’agit d’un choix politique de rupture avec les instances constitutionnelles», a-t-il ajouté.
«L’espace des droits et des libertés est de plus en plus asphyxié», a déclaré M. Ben Amor à l’AFP, avertissant que d’autres institutions pourraient également être fermées.
Le sp͏ort a un très impor͏tant rôl͏e ͏dans la société tunisienne. Ce n’est ͏pa͏s seulement une activi͏té p͏hysique; c’est un engrenage de ͏cohé͏sion sociale, ͏de développementéconomique et d͏’innovation technologique ͏au͏ssi ! Depuis les pr͏emiers jeux locaux, jusqu’aux événements mondiaux, le sport mode͏ll͏e la culture tunisie͏nne tout en p͏oussant l͏es ͏actions dans l’économie et social.
En Tunisie, le ͏sp͏ort et la culture sont très liés.͏ De gr͏ands événements comme les matchs de ͏foot ou le tournois de ha͏ndball deviennent des moment͏s où la cult͏ure populaire s’aff͏iche ͏par les chants,͏ les habits et les normes locale͏s͏. Ces affichages renforcent ce͏ se͏ntiment d’identité͏ nationale et aident͏ ͏à passer des valeurs culturelles aux jeunes. Donc le sport n’est pas juste une quest͏ion de force physique et de compétition, c’est aussi un chemin vers le patrimoine et l’expressio͏n culturelle.
Impact social et économique du sport
Le sport a un lien clair avec le développement de la société. Il pousse à l’inclusion, aide la santé publique et donne aux jeunes chances de grandir personnellement et au travail. Sur le plan matériel, il crée des emplois dans plusieurs domaines: lieux de sport, tourisme, achat et vente d’articles, fêtes et médias. Les sommes mises dans installations modernes pour le sport et clubs pro aident aussi à faire venir sponsors et à rendre plus fort le marché local ce qu͏i amélio͏re l’économie du pays.
Innovations mobiles et paris sportifs
L’évolution technologique a profondément transformé le paysage sportif en Tunisie, notamment grâce aux applications mobiles et aux plateformes de paris en ligne. Aujourd’hui, les supporters disposent d’outils interactifs qui leur permettent de suivre les matchs en direct, de consulter des statistiques détaillées et de s’impliquer davantage dans l’expérience sportive.
Des solutions commemelbet en ligne illustrent parfaitement cette tendance. Elles ne se limitent pas à proposer des paris : elles offrent un véritable écosystème numérique où se rencontrent culture sportive, innovation technologique et opportunités économiques. Les utilisateurs peuvent ainsi vivre le sport de manière plus immersive tout en participant à une activité génératrice de revenus pour les entreprises locales et internationales.
De plus, la possibilité detélécharger melbet ci rend cette expérience encore plus accessible. En quelques clics, les Tunisiens peuvent installer l’application sur leur smartphone, placer leurs paris, recevoir des notifications en temps réel et profiter d’une interface fluide adaptée aux besoins du marché local.
Ainsi, l’alliance entre sport, technologie et paris en ligne crée une nouvelle dimension où tradition et modernité s’entrecroisent, renforçant à la fois le dynamisme culturel et l’innovation numérique en Tunisie.
Le sport comme vecteur d’inclusion et d’éducation
Au-dessus de l’économie et de l’évolution, le sport est un outil d’inclure les groupes sociaux. Les programmes scolaires et les groupes locaux aident les jeunes, ͏même ceux qui viennent de milieux pauvres, à͏ faire des exercices habituels. Cette action aide à l’͏esprit d’équipe, à͏ la règle et au respect,͏ des valeurs importantes pour le développement du soi et de la société. Le sport est aussi un moyen d’éducation non officielle, où les jeunes apprennent comment agir face à la compétition, au succès et͏ à l’échec préparant ainsi une génération plus forte ͏et impliquée.
La Tunisie a un potentiel énorme pour développer davantage le lien entre sport, culture et économie. L’expansion des infrastructures modernes, l’investissement dans les applications mobiles et la promotion des paris sportifs légaux peuvent créer un cercle vertueux de croissance économique et d’innovation. En combinant tradition culturelle et modernité numérique, le sport devient un pilier du développement durable et du rayonnement international du pays.
La Tunisie a-t-elle sérieusement les moyens de lancer de nouvelles lignes aériennes nationales et internationales pour dynamiser son trafic aérien et son tourisme ? Quand on connaît les difficultés que confrontent Tunisair et Tunisair Express à affréter des avions pour les vols déjà existants, la réponse ne peut qu’être négative, eu égard l’état lamentable de la flotte aérienne nationale.
Cette réflexion est inspirée par une réunion de travail qui s’est tenue lundi 25 août 2025 au siège du ministère des Transports et présidée par le ministre des Transports Rachid Amri et son homologue du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya.
La réunion était consacrée, tenez-vous bien, à «étudier les moyens de lancer de nouvelles lignes aériennes de manière à dynamiser les aéroports à l’intérieur du pays et à impulser le tourisme en ciblant de nouveaux marchés prometteurs.» (sic !)
Les ministres font-ils des bulles et tirent-ils des plans sur la comète pour s’occuper un peu et donner l’illusion de travailler pour faire bouger les choses ? Nous sommes vraiment tentés de le penser, eu égard les difficultés que rencontre la compagnie aérienne nationale à «seulement» honorer ses engagements envers ses clients, qui font face, quasi-quotidiennement, à des retards dépassent parfois les 6 et 7 heures, faute d’avions disponibles ou de pièces de rechange pour d’autres appareils en panne. De là à pouvoir créer de nouvelles lignes, à l’impossible nul n’est tenu !
Les «bulles ministérielles»
Pour revenir aux «bulles ministérielles», rappelons que le ministre des Transports a souligné l’importance d’élaborer un programme conjoint entre les deux ministères pour renforcer l’attractivité de la destination Tunisie, en tenant compte des capacités logistiques et opérationnelles du secteur du transport aérien. Il a également passé en revue les efforts déployés pour développer les infrastructures des aéroports tunisiens, y compris nationaux, améliorer la disponibilité opérationnelle des flottes de Tunisair et Tunisair Express et rehausser le niveau de services fournis.
Le ministre des Transports a rappelé le rôle que Tunisair n’a cessé de jouer, non seulement dans le transport des passagers et le soutien au tourisme dans notre pays, mais aussi dans d’importantes manifestations culturelles et sportives et activités économiques. Outre les circonstances exceptionnelles que notre pays, comme tous les pays du monde, a connues, telles que les opérations d’évacuation, notamment lors de crises sanitaires mondiales et d’événements régionaux.
Pour sa part, le ministre du Tourisme, Soufiane Tekaya, a souligné que son secteur est transversal, étant étroitement lié à divers autres, notamment celui des transports et ses diverses composantes, aérienne et maritime. Il a noté que le tourisme est l’un des secteurs les plus rentables, compte tenu de sa contribution efficace au cycle économique, de sa capacité à générer des devises et à créer des emplois.
Dans ce contexte, il a également cité des études publiées par l’Organisation des Nations Unies pour le tourisme, qui confirment que le secteur connaît une croissance rapide à l’échelle internationale. Cela nécessite une exploitation minutieuse des opportunités disponibles pour consolider la position de la Tunisie parmi les principales destinations touristiques.
Dans ce contexte, le ministre du Tourisme a souligné l’importance d’adopter des solutions et des mesures urgentes pour soutenir le transport aérien, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, car il s’agit d’un levier essentiel pour revitaliser les destinations, notamment dans les zones dotées d’aéroports.
Dans ce contexte, il a souligné que le ministère reçoit actuellement des demandes croissantes de la part des agences de voyages internationales, notamment de marchés prometteurs tels que la Chine, l’Allemagne et la Russie, ce qui nécessite des efforts concertés pour suivre le rythme de cette demande croissante.
Soufiane Tekaya a également souligné l’importance de développer le tourisme de croisière et d’élargir ses activités pour inclure diverses régions du pays, notant que les premières expériences seront lancées dans les ports de Sfax, Sousse, Zarzis et Gabès à partir de 2026. Il a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer le développement des ports de plaisance, compte tenu des opportunités prometteuses et des rendements élevés qu’ils offrent.
Le ministre a conclu en appelant à l’attribution d’espaces aux artisans au sein des aéroports et des ports afin de promouvoir les industries traditionnelles et de faire connaître les produits traditionnels tunisiens.
Les deux ministres ont convenu de former un groupe de travail composé de représentants des deux ministères afin de coordonner les efforts visant à trouver des solutions aux problèmes qui entravent l’ouverture de nouvelles lignes aériennes, compte tenu notamment de la forte demande pour les destinations tunisiennes, notamment celles des marchés russe et chinois.
On remarquera pour conclure que les deux ministres n’ont pas cru devoir évoquer les conséquences catastrophiques du monopole qu’exerce Tunisair sur le ciel tunisien ni la nécessaire mise en œuvre d’une réforme majeure et inévitable : l’Open Sky, l’une des solutions réalistes et concrètes pour dynamiser les aéroports tunisiens et impulser le tourisme. Mais que l’Etat tunisien, qui continue d’injecter de l’argent public dans les comptes d’une entreprise en quasi-faillite, Tunisair en l’occurrence, s’entête à ne pas vouloir mettre en œuvre. Allez, avec ça, parler de tourisme et de trafic aérien !