La Fédération tunisienne de football a annoncé, ce vendredi 1er août 2025, l’annulation des sanctions disciplinaires en cours exceptées les amendes infligées aux clubs.
La Fédération précise que cette décision a été prise en concertation avec l’autorité de tutelle et intervient à l’occasion du coup d’envoi de la nouvelle saison, « en vue d’ouvrir une nouvelle page et d’encourager les clubs à sensibiliser et encadrer davantage leurs supporters conformément aux principes de fair-play et de responsabilité ».
La même source a par ailleurs appelé les supporteurs à respecter les règles de respect mutuel et à se conformer à la loi, en rappelant que « le sport reste avant tout un comportement civilisé et une source de valeurs nobles fondées sur la morale et la tolérance ».
Le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des personnes âgées a pris des mesures fermes suite à la diffusion illégales sur les réseaux sociaux de photos et vidéos d’enfants, capturées lors de différents festivals.
Relayées sans autorisation, les images et vidéos étaient accompagnées de nombreux commentaires dénigrants et dégradants, ce qui fait l’objet de signalement ayant retenu l’attention du ministre qui a demandé au délégué général de la protection de l’enfance de saisir le ministère public pour l’ouverture d’une enquête.
Dans son communiqué, le ministère a souligné que la protection de l’enfant est une responsabilité collective, rappelant que la Constitution tunisienne garantit les droits de l’enfant, tout en mettant en garde contre la diffusion d’images de mineurs sans autorisation, une pratique illégale et contraire au Code de la protection de l’enfant.
Le département de la famille et de l’enfance a par ailleurs lancé un appel aux familles, les encourageant à une utilisation responsable des réseaux sociaux pour assurer une éducation équilibrée à leurs enfants. Enfin, les médias ont aussi été appelés à s’engager activement dans la prévention des comportements qui portent atteinte aux droits et au bien-être des enfants.
Le ministère de la Santé a lancé des nouvelles campagnes nationales visant à renforcer la prévention contre la rage et la leishmaniose, c
Le ministère de la Santé a annoncé le lancement de campagnes nationales visant à renforcer la prévention contre la rage et la leishmaniose animales en Tunisie.
Ces campagnes seront menées dans le cadre de l’initiative unificatrice « One Health» (Une seule santé), qui vise à optimiser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, et à trouver un équilibre entre ces trois dimensions, précise le département de la Santé, en rappelant que la Tunisie a connu un recul significatif des cas de rage et de leishmaniose ces dernières années grâce à des efforts de prévention concertés.
Pour maintenir cette tendance positive, le ministère de la Santé a annoncé une série de mesures notamment le lancement d’une campagne nationale de vaccination des chiens et des chats qui débutera le 1er septembre 2025 dans les zones les plus touchées, l’accélération de la promulgation de la loi relative à la lutte contre la rage, intensification des campagnes de sensibilisation pour alerter sur les dangers des insectes et des eaux stagnantes, vecteurs potentiels de maladies comme la leishmaniose….
Annonçant aussi l’organisation de sessions de formation pour les médecins en matière de diagnostic et d’intervention rapide, le ministère a insisté sur l’importance de la collaboration de tous les acteurs, mais aussi et surtout sur la responsabilité des citoyens : « La prévention est le meilleur des remèdes, et la participation de chacun est essentielle pour protéger non seulement sa propre santé, mais aussi celle de son entourage et de l’environnement ».
Le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, est entré en grève de la faim, ce vendredi 1er août 2025, annonce son comité de défense.
Dans un communiqué diffusé cet après-midi, le comité de défense précise que Rached Ghannouchi, actuellement ene détention, a décidé d’entrer en grève de la faim en signe de solidarité avec Gaza, en réponse aux appels lancés par les militants pour la cause palestinienne.
La grève de la faim vise à dénoncer le blocus imposé à la bande de Gaza et à appeler donc à sa levée, lit-on dans le communiqué diffusé par le comité de défense de Ghannouchi.
Rappelons que le chef du parti islamiste est poursuivi dans de nombreuses affaires, notamment pour complot contre la sûreté de l’État et d’autres liées au terrorisme. Il est condamné dans ce sens, à de longues années de prison.
Sous l’ombre bienveillante des ruines antiques, la mémoire carthaginoise s’apprête à vibrer de nouveau. Ce samedi 2 août 2025 à 17h30, le café culturel Scipion, situé au cœur de Carthage, accueillera une rencontre exceptionnelle organisée par l’Association du Récif Culturel, sous la présidence de Néjib Gaça.
L’événement, à la fois historique et symbolique, portera sur un moment clé de l’histoire antique : la bataille de Cannes, opposant les forces de Carthage à celles de Rome. Intitulée «La bataille de Cannes : génie tactique et création stratégique», la conférence sera assurée par Mourad Jebali, historien reconnu pour ses travaux sur l’armée d’Hannibal et les guerres puniques.
Deux invités de marque prendront part au débat : l’écrivain auteur d’ouvrage sur l’histoire carthaginoise historien tous deux figures incontournables des études carthaginoises.
Mais au-delà du contenu érudit, c’est le choix du lieu qui interpelle : le café Scipion, nommé d’après le général romain vainqueur d’Hannibal à Zama. Une provocation ? Plutôt un pied de nez à l’histoire dominante. Pour Néjib Gaça, président de l’association organisatrice, «il s’agit de retourner les symboles, d’investir les lieux de mémoire pour y faire résonner notre propre récit, celui de la grandeur carthaginoise.»
Un geste politique et culturel assumé, dans une Tunisie en quête de repères. «En choisissant Scipion pour honorer Hannibal, nous célébrons le génie de notre peuple, la fierté d’un héritage, et la capacité à transformer les cafés en espaces de pensée et de transmission», ajoute un membre de l’association.
La rencontre est également née d’une dynamique locale, impulsée par les habitants de la banlieue nord de la capitale et les habitués du café, désireux de faire des lieux de sociabilité ordinaire des poumons culturels vivants.
Dans un contexte méditerranéen traversé par les tensions identitaires et les relectures du passé, cette initiative locale réaffirme une vérité simple : l’Histoire ne se résume pas aux musées. Elle se raconte, se discute, et s’habite – parfois autour d’un café.
Le directeur général de l’Office national du tourisme (ONTT), Mehdi Haloui, a fait savoir qu’au 20 juillet 2025, la Tunisie avait accueilli 5 279 768 touristes, enregistrant une hausse de 19,8% par rapport à l’année 2024 et une augmentation de 16,2% par rapport à l’année de référence 2019.
Les nuitées ont également connu, à la même date, une progression de 7,1%, atteignant le chiffre de 12 362 062. Idem pour les revenus touristiques qui ont atteint 3 899,1 millions de dinars (MDT), soit une hausse de 8,2% par rapport à 2024, a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 1er août 2025.
Le taux d’occupation jusqu’au 20 juillet s’est établi à 35,3%, très faible certes, mais en hausse de 2,1% par rapport à 2024.
Le marché européen a connu une croissance de 10,7 %, avec 1 592 816 visiteurs en provenance des pays de l’Union européenne (UE).
Quant aux pays voisins, ils ont enregistré une hausse de 9,8%, avec 2 748 687 touristes, dont 1 246 000 Libyens et 1 459 000 Algériens.
Enfin, le nombre de Tunisiens résidant à l’étranger ayant visité la Tunisie a augmenté de 7,5 %, atteignant 805 361 visiteurs.
Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi 31 juillet 2025 de nouveaux droits de douane pouvant atteindre 40% (Laos et Myanmar) sur les marchandises importées de dizaines de pays, invoquant une fois de plus les pouvoirs d’urgence qu’il affirme utiliser pour réduire le déficit commercial du pays avec nombre de ses partenaires commerciaux.
Pour la Tunisie le taux désormais appliqué est de 25% et on ne sait pas si des négociations ont eu lieu entretemps entre les responsables des deux pays.
Ce sont les exportateurs d’huile d’olive, de dattes et de produits artisanaux vers le marché américain qui vont être les plus affectés par ce nouveau taux, lequel va réduire énormément leur compétitivité par rapport à leurs concurrents.
Pour ce qui est de l’Afrique du Nord, l’Algérie et la Libye se sont vues infliger des taux élevés de 30%. Le taux est de 10% pour le Maroc et l’Egypte, pays ayant établi des relations diplomatiques avec Israël. Ceci explique-t-il cela ? En partie…
Nous publions ci-dessous le résumé d’un rapport scientifique intitulé «Stratégies de dépistage de l’ADN du VPH et de vaccination en Tunisie» réalisé par un groupe de scientifiques tunisiens et publié le 31 juillet 2025 par la prestigieuse revue Nature. Et quioffre des orientations précieuses aux décideurs pour l’élaboration de futures stratégies de prévention du cancer du col de l’utérus en Tunisie.
En Tunisie, le cancer du col de l’utérus se classe au 14e rang des cancers les plus fréquents, en grande partie dû au risque élevé de types de virus du papillome humain (VPH), notamment les VPH 16 et 18.
Les efforts de dépistage actuels sont limités, avec seulement 17% de toutes les femmes âgées de 35 à 60 ans subissant un test Pap. L’introduction du vaccin contre le VPH en 2025 dans le cadre du programme national de vaccination scolaire, ciblant les filles de 11 à 12 ans, devrait réduire le fardeau du cancer du col de l’utérus.
Cependant, parallèlement à la vaccination, des stratégies de dépistage améliorées sont essentielles pour la détection précoce et la prévention des cancers liés au VPH.
Cette étude vise à évaluer le rapport coût-efficacité de différentes stratégies de dépistage du VPH en Tunisie, en examinant spécifiquement la combinaison de différentes fréquences de dépistage du VPH et d’un programme de vaccination ciblant les filles de 11 à 12 ans.
L’objectif est de déterminer la stratégie de dépistage la plus rentable pour compléter les efforts de vaccination afin de réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus.
Une analyse coût-efficacité a été menée du point de vue du système de santé tunisien en utilisant le modèle HPVsim, un outil de simulation multi-agents qui capture la dynamique de transmission du VPH et la progression du cancer du col de l’utérus.
Quatre approches ont été comparées : (1) le maintien de la stratégie actuelle de dépistage par frottis cervical combiné à la vaccination; (2) l’introduction du test ADN du VPH une fois entre 35 et 40 ans; (3) l’introduction du test ADN du VPH deux fois entre 35 et 45 ans, avec un intervalle de 5 ans; et (4) l’introduction du test ADN du VPH tous les 5 ans pour les femmes âgées de 35 à 60 ans.
Toutes les approches ont été combinées au programme de vaccination. Des taux de couverture du dépistage de 15%, 25%, 33%, 50% et 70% ont été testés pour chaque approche. Les principaux critères de jugement comprenaient le nombre de cas de cancer évités, le coût total de l’intervention et l’augmentation des coûts par cas de cancer évité. La littérature académique et les données existantes ont été incluses sur les variables démographiques, l’incidence et la mortalité du cancer du col de l’utérus, les coûts de traitement, les coûts d’administration du vaccin et d’autres paramètres du modèle.
Toutes les interventions ont entraîné une réduction substantielle des cas de cancer du col de l’utérus, avec des diminutions allant de 41% à 59% des cas cumulés entre 2025 et 2090.
L’approche la plus intensive, impliquant un test ADN HPV tous les 5 ans pour les femmes âgées de 35 à 60 ans, a permis la plus forte réduction, avec une diminution de 59% du nombre cumulé de cas de cancer du col de l’utérus d’ici 2090, bien qu’elle ait également entraîné les coûts les plus élevés. L’option la moins coûteuse, qui a conservé le test Pap actuel parallèlement à la vaccination, a réduit les cas de cancer du col de l’utérus de 41%.
Bien que l’introduction du test ADN HPV augmente considérablement les coûts, une fréquence élevée de dépistage permet des bénéfices de santé publique plus rapides.
Le scénario combinant vaccination et maintien des pratiques de dépistage actuelles s’avère le plus rentable dans le contexte tunisien.
Si le prix du test ADN HPV est réduit à 9 US$, la stratégie de dépistage la plus fréquente deviendrait l’option la plus rentable, offrant à la fois une efficacité élevée et une viabilité financière. La réduction du coût du test ADN HPV pourrait rendre un dépistage plus fréquent financièrement viable, offrant ainsi de meilleurs bénéfices de santé publique.
Ces résultats offrent des orientations précieuses aux décideurs pour l’élaboration de futures stratégies de prévention du cancer du col de l’utérus en Tunisie.
Ont contribué à l’étude Anas Lahdhiri, Beya Benzina, Emna Ennaifer, Haifa Tounsi, Ahlem Gzara, Soumaya Rammeh-Rommani, Oumaima Laraj, Heger Arfaoui, Robyn Stuart, Amira Kebir et Slimane Ben Miled.
«L’initiative urgente à prendre est la reconnaissance nationale immédiate de l’État de Palestine» est l’intitulé de de l’appel lancé par 35 anciens ambassadeurs italiens dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre Giorgia Meloni, publiée dimanche 27 juillet 2025. (Ph. Meloni n’est pas seulement insensible aux souffrances des Palestiniens – son fond raciste y est pour beaucoup -. Elle est aussi une pro-israélienne notoire).
Latif Belhedi
Les signataires, – dont Pasquale Ferrara, Pasquale Quito Terracciano, Ferdinando Nelli Feroci, Stefano Stefanini, Rocco Cangelosi et Vincenzo De Luca – demandent de «suspendre toute relation et coopération» avec Israël dans les secteurs militaire et de la défense; de «soutenir au sein de l’Union européenne (UE) toute initiative impliquant des sanctions individuelles» ; et de «se joindre au consensus européen» pour la suspension temporaire de l’accord Israël-UE.
«L’horreur perpétrée dans la bande de Gaza par Israël contre la grande majorité des civils sans défense» pousse les ambassadeurs à abandonner le langage prudent de la diplomatie, le langage secret réservé aux initiés. Et à prendre une initiative aussi inhabituelle que pertinente par son contenu et son timing.
L’ambiguïté n’est plus possible
Cette voix s’élève haut et fort dans le débat politique divisé depuis des jours – majorité d’un côté, aux côtés de la Première ministre Giorgia Meloni dont la position sur cette question est presque calquée sur celle du président américain Donald Trump, opposition de l’autre – sur la reconnaissance ou non, au moins, de l’État de Palestine.
L’appel compte d’ailleurs parmi ses signataires des personnalités qui ont occupé pendant des années des postes institutionnels de premier plan : au sein de l’UE, au Palazzo Chigi, présidence du Conseil des ministres, à l’Otan et au Quirinal, la présidence de la république, ainsi que, bien sûr, dans les plus hautes fonctions diplomatiques. «Il y a des moments dans l’histoire où l’ambiguïté ou le juste milieu ne sont plus possibles», avertissent-ils. Et d’ajouter : «Et ce moment est venu pour Gaza».
Les anciens ambassadeurs ont dénoncé «les violations flagrantes des droits de l’homme et de la dignité humaine» et «les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le mépris constant du droit international et du droit humanitaire, dont le gouvernement israélien, comme tous les gouvernements, doit répondre.» Face à tout cela, «les déclarations, aussi nécessaires soient-elles, ne sont plus utiles», mais «des gestes politiques et diplomatiques concrets et efficaces».
Silence radio de Giorgia Meloni
Cet appel a été accueilli par un silence généralisé de la majorité, tandis que les partisans de Meloni ont souligné que la Première ministre avait «toujours» soutenu la solution «deux peuples, deux États», mais que reconnaître la Palestine aujourd’hui, comme elle l’a elle-même déclaré, ne constituerait pas une décision décisive. L’opposition, cependant, applaudit et retrouve une nouvelle énergie : «Nos diplomates sont un beau témoignage de dignité et de véritable patriotisme», déclare Giuseppe Conte, tandis que ses chefs de groupe aux commissions des affaires étrangères de la Chambre des députés et du Sénat, Francesco Silvestri et Bruno Marton, soulignent comment «ces ambassadeurs enseignent à Meloni ce que signifie représenter l’État avec honneur et dignité».
«Si Meloni ne nous écoute pas, qu’au moins il les écoute», a exhorté le secrétaire de +Europa, Riccardo Magi, soulignant que «reconnaître l’État de Palestine ne légitimerait pas le Hamas». Nicola Fratoianni, chef du parti Si, a qualifié cette décision de «leçon de dignité» pour le gouvernement, donnée par «une figure emblématique de notre histoire diplomatique».
Quand est-ce le bon moment ?
Lorsque le Premier ministre a déclaré que l’État palestinien n’était «pas le bon moment», il a répondu : «Quand est-ce le bon moment pour le reconnaître ? Quand il n’y aura plus de Palestiniens vivants ?» Ce sont des concepts qu’Elly Schlein elle-même met en avant depuis longtemps : «Il n’est pas trop tôt, comme le dit Meloni ; après cela, il sera trop tard, et il risque de ne plus rien rester à reconnaître.» De plus, le secrétaire du Parti démocrate estime que «cet acte constituerait une contribution concrète au processus de paix au Moyen-Orient». «Il y a des moments dans l’histoire où l’ambiguïté se mue en complicité. Et à Gaza, ce moment est arrivé», ajoute Angelo Bonelli, député AVS et co-porte-parole d’Europa Verde. Et si le gouvernement «continue de refuser de reconnaître l’État de Palestine», il fait «un choix de lâcheté politique et de subordination morale».
L’entretien, jeudi 31 août 2025, entre le président de la République, Kaïs Saied, et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, en visite de travail en Tunisie a porté, selon Tunis, sur l’engagement commun à intensifier la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie, mais aussi sur la situation en Palestine. Selon Rome, l’entretien a surtout porté sur la coopération bilatérale autour du Plan Mattei et de la question migratoire, principale préoccupation de la partie Italienne, qui est restée silencieuse sur la Palestine.Vidéo.
Imed Bahri
Les principaux points abordés ont porté sur la coopération au développement (étayée par la déclaration conjointe signée en janvier), le lien entre eau et agriculture (notamment le projet Tanit), le futur centre régional de formation agricole et la gestion des migrations.
L’énergie a également été au cœur des discussions : l’interconnexion Elmed a été présentée comme un projet d’infrastructure stratégique, aux côtés de la Terna Innovation Zone, une nouvelle plateforme de formation et d’innovation dans le secteur de l’énergie.
Vers une «coalition méditerranéenne»
Selon les médias italiens, Meloni, qui s’est rendue ensuite à Ankara, œuvre à la construction d’une «coalition méditerranéenne» avec des partenaires comme la Turquie, qui a étendu ces dernières années son influence déjà considérable en Libye, conservant un bastion à Tripoli et Misrata, tout en dialoguant directement avec le leader oriental Khalifa Haftar en Cyrénaïque.
Selon une exclusivité d’Agenzia Nova, le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dabaiba, devrait également être à Istanbul aujourd’hui.
La question des voies de migration légales a également été soulevée dans le cadre du Processus de Rome, un élément moteur de la diplomatie régionale italienne.
Selon le communiqué de la présidence de la république tunisienne, la nécessité d’une coordination des efforts de toutes les parties prenantes pour organiser des ponts aériens afin de permettre le retour volontaire des migrants irréguliers actuellement en Tunisie figure parmi les principaux sujets abordés.
L’importance du démantèlement des réseaux criminels de traite des êtres humains a également été soulignée, ajoute le communiqué en précisant que le président Saïed a souligné que la Tunisie a supporté un lourd fardeau et que cette situation ne peut perdurer, réaffirmant la position ferme et inébranlable de la Tunisie, qui refuse de devenir un point de transit ou un lieu d’installation permanent pour les migrants irréguliers.
La Tunisie a traité les migrants avec humanité lors du démantèlement de plusieurs camps. Cependant, aucun État ne peut accepter des individus se trouvant sur son territoire en violation de ses lois, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont victimes d’un système international injuste, dont la Tunisie elle-même est également victime, a déclaré Saïed, en réponse au organisations nationales et internationales qui dénoncent les abus dont sont victimes les migrants subsahariens dans notre pays de la part des autorités sécuritaires lors de ces opérations de démantèlement de camps.
Saïed : «Le peuple palestinien meurt de faim et de soif»
Les deux dirigeants ont également abordé plusieurs questions régionales, notamment la situation en Palestine occupée et les crimes génocidaires perpétrés par les forces d’occupation sionistes, souligne le communiqué de la présidence tunisienne. Qui ajoute : «Outre les dizaines de milliers de martyrs et de blessés, les forces d’occupation s’attaquent délibérément aux fondements de la vie, notamment par la famine et la privation, même d’une goutte d’eau. Le peuple palestinien meurt de faim et de soif sous les yeux du monde entier.»
Le président Saied a réitéré, à cette occasion, la position inébranlable de la Tunisie : le peuple palestinien a le droit légitime d’établir un État indépendant et pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, un droit qui ne s’éteindra pas avec le temps.
Il a également déclaré que la légalité internationale s’érode face à une nouvelle légitimité humanitaire qui émerge, comme en témoignent les vastes manifestations à travers le monde dénonçant ces crimes.
Meloni insensible aux souffrances des Palestiniens
Sur cette question palestinienne, où l’Italie semble calquer sa position sur celle des Etats-Unis, la Première ministre Giorgia Meloni, dont c’est la cinquième visite à Tunis en deux ans, a été totalement silencieuse. Selon le communiqué officiel italien, l’entretien Meloni-Saïed a porté sur «l’engagement commun à lutter contre les réseaux criminels de traite des êtres humains et, parallèlement, à promouvoir les voies de migration légale, notamment dans le cadre du processus de Rome».
Rappelons, à ce propos, que 35 anciens ambassadeurs italiens ont adressé, dimanche, une lettre à Mme Meloni lui demandant de «suspendre toute relation et coopération» avec Israël dans les secteurs militaire et de la défense; de «soutenir au sein de l’Union européenne toute initiative impliquant des sanctions individuelles»; et de «se joindre au consensus européen» pour la suspension temporaire de l’accord Israël-UE.
Pour le moment, Mme Meloni et son gouvernement d’extrême droite restent complètement sourdes et aveugles face aux souffrances du peuple palestinien et aux crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza et en Cisjordanie.
Une enquête a été ouverte sur ordre du Parquet de Gabès, suite à la découverte du corps sans vie d’une femme près du Oued Sourrag, dans le sud de la région.
Selon les premières informations, le corps de la victime âgée d’une quarantaine d’années a été découvert ce jeudi 31 juillet 2025 par des habitants, qui ont alerté la protection civile.
Les autorités compétentes ont été alertées à leur tour et le corps a été transporté à l’hôpital universitaire de Gabès pour autopsie afin de déterminer les causes et les circonstances exactes du décès.
L’Institut français de Tunisie (IFT) annonce l’ouverture des candidatures pour La Fabrique Cinéma 2026 et invite à cette occasion les réalisateurs et producteurs des pays du Sud à soumettre leurs projets de premier ou second long métrage.
C’est l’occasion unique de bénéficier d’un accompagnement prestigieux et d’une visibilité au Festival de Cannes, indique l’IFT en précisant que la date limite pour le dépôt des dossier est pour le 2 octobre 2025 (nombre de candidatures limité à 150 dossiers).
Porté par l’IFT en partenariat avec France Médias Monde et en lien étroit avec le Festival de Cannes, ce dispositif soutient 10 projets de 1er ou 2e long métrage en développement.
L’objectif est de leur offrir une visibilité stratégique sur la scène internationale et faciliter leur financement, avec à la clé un accompagnement personnalisé, des rencontres ciblées avec des producteurs, distributeurs et décideurs, une invitation à Cannes 2026 pour le binôme réalisateur·rice / producteur·rice et des échanges avec un·e parrain·marraine de renom.
L’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR) a annoncé, ce jeudi 31 juillet 2025, une hausse de 6% des nombres du décès dans les accidents de la route depuis le début de l’année, par rapport à la même période de l’année dernière.
La même source précise que durant la même période 2863 accidents ont été enregistrés dans les différentes régions du pays, faisant 663 décès et 3781 blessés.
L’ONSR ajoute que le manque de vigilance et l’inattention sont la première cause des accidents, avec 40,03 %, suivi de l’excès de vitesse excessive qui arrive en deuxième position avec plus de 15 % des accidents enregistrés depuis le début de l’année.
Avril a été le mois le plus meurtrier avec 105 décès et 596 blessés, indique encore l’ONSR, qui a appelé les usagers de la route à la prudence au volant et au respect du code de la route.
L’Observatoire a aussi appelé les autorités régionales, dont les présidents des comités régionaux de sécurité routière, à ajuster leurs plans d’action pour une meilleure application afin de lutter contre les comportements irresponsables sur les routes.
L’Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) a annoncé la saisie de grandes quantités de viande et de ses dérivés stockés dans des conditions sanitaires déplorables à Kairouan.
Cette saisie a été effectuée dans un entrepôt exploité illégalement par les agents de l’Insspa en coordination avec la sûreté nationale, la police municipale et des contrôleurs de la municipalité de Kairouan.
L’Insspa précise dans un communiqué publié ce jeudi 31 juillet 2025, que la viande avarié étaient destinées à la cuisson et à la distribution au profit de plusieurs restaurants et marchés de différentes régions du pays : « La marchandise était stockée sans aucun respect des conditions de conservation, de réfrigération et d’hygiène, ce qui constitue une menace directe et grave pour la santé publique », déplore l’Insspa.
En marge du spectacle intitulé La Nuit des Chefs, l’Orchestre Symphonique Tunisien accueille un groupe de chefs d’orchestre venus de différents pays, conviés à enrichir cet événement par des performances singulières, reflet de la vision artistique propre à chacun.
Chaque chef apporte sa signature musicale, confirmant ainsi la portée de cette expérience unique.
L’empreinte de chaque maestro incarne une générosité rare et un talent remarquable, témoignant d’un véritable esprit de partage autour de la passion culturelle et artistique qui anime tous les participants.
Le militant tunisien Hatem Laouini a quitté la prison israélienne, où il a été détenu pendant 5 jours et a été reçu, ce jeudi 31 juillet 2025 en Jordanie.
La bonne nouvelle a été confirmée par l’avocate Najet Hadriche, qui a ajouté que la voix de Hatem Laouini continue de résonner pour la liberté, la vérité et pour la Palestine.
Le militant tunisien, arrêté à bord du navire Handala alors qu’il se dirigeait vers Gaza pour acheminer de l’aide humanitaire, a par ailleurs levé sa grève de la faim, indiquent ses proches, en ajoutant qu’il a été pris en charge par l’ambassade de Tunisie en Jordanie et qu’un retour au bercail est attendu demain vendredi 1e août 2025.
Rappelons que Hatem Laouini a maintenu sa position politique, refusant de reconnaître la légitimité de la procédure judiciaire, en rappelant que l’occupation constitue elle-même un crime et en dénonçant la poursuite de la famine et du génocide à Gaza commis par Israël.
«La Tunisie regorge de ressources et de richesses, et elle ne sera pas une proie facile pour les lobbies et leurs agents, à tous les niveaux» a déclaré Kaïs Saied, lors de sa rencontre, mercredi 30 juillet 2025, au palais de Carthage, avec le Premier ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, le ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, et le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.
Imed Bahri
Ce n’est pas la première fois que le président de la République évoque la richesse de la Tunisie et dénonce les lobbies d’intérêt qui, selon lui, cherchent à les accaparer avec l’aide de certains agents de l’Etat. Et nous sommes douze millions de Tunisiennes et de Tunisiens qui voudrions le prendre au mot notre président: «Oui, nous sommes riches, mais on nous vole !» Sauf que sous voudrions voir cette prophétie se réaliser, d’abord en voyant ces supposées richesses se traduire par une relative prospérité économique, laquelle est devenue un rêve irréalisable pour beaucoup d’entre nous. Ensuite, ces groupes d’intérêt et les agents de l’Etat qui sont à leur service, quand va-t-on enfin les mettre hors d’état de nuire, étant supposé que ce sont eux qui accaparent nos richesses et nous les volent ?
Il y a comme un sentiment de frustration qu’exprime le chef de l’Etat et qui est partagé par une majorité de Tunisiens et qui se traduit par cette simple question : si les richesses d’un pays sont faites pour être équitablement partagées entre les citoyens, qu’est-ce qui empêche le pouvoir exécutif de garantir ce partage équitable ?
Le président voudrait, et il l’a répété hier, que «les efforts de l’Etat se poursuivent sans relâche afin que personne ne reste démuni ou privé», et personne n’oserait s’opposer à une si noble intention, sauf qu’entre les intentions du chef de l’exécutif et la réalité que les Tunisiens constatent autour d’eux, entre la parole et l’action, le diagnostic du mal et le remède préconisé pour le guérir, il y a comme un fossé qu’il va falloir combler un jour.
«Un responsable qui n’est pas un modèle d’intégrité et d’austérité, qui ne ressent pas constamment la souffrance des citoyens et qui ne s’efforce pas de lever tous les obstacles, mais les multiplie délibérément dans de nombreux cas, n’est pas digne de ses responsabilités», a déclaré Saïed, selon un communiqué de la présidence. Et d’ajouter que ce responsable qui n’a pas le sens de la responsabilité ou qui est au service de groupes d’intérêt «sera remplacé par des jeunes convaincus de contribuer à la lutte de libération nationale, avec l’esprit de combattant pour la dignité de leur pays et le droit de leur peuple à une vie décente.»
Là aussi, si les «coupables» sont désignés, bien qu’assez vaguement, on ne sait pas ce qui empêche de leur demander des comptes et, le cas échéant, de les mettre hors d’état de nuire ?
Là, également, il y a un hiatus incompréhensible entre la volonté du chef de l’Etat et sa traduction dans la réalité par les autres membres de l’exécutif. Ira-t-on jusqu’à penser que les membres du gouvernement ne contrôlent pas suffisamment l’administration publique dont ils ont la charge ou qu’étant eux-mêmes, dans leur majorité, issus de cette machine bureaucratique, ils rechignent à sévir contre certains de leurs anciens collègues convaincus de laisser-aller, de sabotage ou de corruption active ?
Plus de 5 000 migrants ont été assistés dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire au cours de la première partie de l’année 2025, a indiqué le bureau des Tunis de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie dans un communiqué publié le 30 juillet 2025, à Tunis, où elle fait état d’avancées significatives de son programme d’Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) durant la première partie de l’année 2025.
Au 30 juillet 2025, l’OIM a appuyé le retour volontaire de 5336 migrants vers leurs pays d’origine.
Les retours volontaires réalisés ont concerné 25 pays, via 12 vols charters et 201 vols commerciaux. Cette flexibilité opérationnelle a permis de répondre efficacement aux besoins individuels et aux exigences logistiques.
En coordination avec les autorités consulaires et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine, les migrants ont bénéficié d’un appui pour l’obtention de documents de voyage, d’un accompagnement durant le transit, ainsi que d’une assistance à la réintégration une fois de retour. Celle-ci comprend un appui socio-économique, un accompagnement psychosocial et des orientations vers des services communautaires, afin de favoriser une réintégration durable.
La coopération continue entre l’OIM, les autorités tunisiennes concernées et les autres acteurs nationaux joue un rôle essentiel dans la facilitation des retours dans de bonnes conditions, contribuant à une gouvernance migratoire efficace et collaborative.
«La hausse constante des retours volontaires et de l’assistance à la réintégration reflète la confiance que les migrants placent dans l’OIM Tunisie, ainsi que la solidité de nos partenariats avec les parties prenantes nationales et internationales. Nous restons pleinement engagés à garantir que chaque retour soit sûr, digne et adapté aux besoins des migrants de retour», a déclaré Nawal Barkat, coordinatrice principale à la protection à l’OIM Tunisie.
«Ces résultats témoignent de la pertinence croissante du retour volontaire et de la réintégration dans le cadre d’une approche humaine et fondée sur les droits en matière de gestion des migrations», souligne l’OIM Tunisie qui «réaffirme son engagement à renforcer des options de retour sûres et dignes, conformément aux normes internationales et aux priorités nationales.»
«Je rêvais d’une vie meilleure à l’étranger, mais la réalité était loin de ce que j’avais imaginé. Après de nombreuses difficultés, j’ai compris que rentrer en Guinée avec le soutien de l’OIM n’était pas un échec, mais un nouveau départ. Choisir le retour volontaire a été la décision la plus raisonnable pour moi», a confié Djibril Sidibé, retourné volontairement en Guinée le 24 avril 2025.
Ces progrès ont été rendus possibles grâce au soutien généreux des gouvernements de l’Union européenne, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Royaume des Pays-Bas, de la France, de l’Autriche, de la Suisse et de la République tchèque, dont les contributions continues ont permis de renforcer et de pérenniser le programme AVRR en Tunisie.
La nécessité de développer des modes de transport alternatifs et de renforcer les transports en commun a été soulignée par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) dans une étude intitulée «Le secteur des transports : le chaînon manquant de la transition énergétique».(Ph. Bus de la Transtu : le transport public est le principal consommateur d’énergie finale en Tunisie).
Dans ce document, l’OTE souligne que la Tunisie souffre depuis plusieurs années d’un important déficit énergétique, qui a quadruplé entre 2016 et 2024, passant de -2 505 millions de dinars tunisiens (MDT) à -10 718 MDT.
Les produits pétroliers représentent la plus grande charge et le plus grand coût énergétique pour l’État, a également indiqué l’Observatoire, précisant que le secteur des transports était le principal consommateur d’énergie finale (carburants consommés pour les besoins du transport routier) en 2023, avec une part de 32%.
De plus, les produits pétroliers représentaient la moitié de la demande d’énergie primaire en 2024.
Malgré ces données, l’OTE estime que «les autorités restent impassibles, continuant de mettre en œuvre des politiques énergétiques parfois importées et déconnectées de la réalité et des besoins du pays. Elles agissent comme si la consommation de pétrole était inévitable, avec très peu d’alternatives viables.»
L’Observatoire appelle donc à revoir les priorités, à mettre en œuvre des politiques visant à réduire la dépendance aux produits pétroliers, à développer les modes de transport alternatifs et les transports publics, et à accroître les investissements dans le raffinage du pétrole afin d’améliorer le taux de couverture de la consommation intérieure.