Le Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime) organise, la 2ᵉ édition de ses Rencontres sectorielles, dédiées aux secteurs de l’industrie aéronautique et automobile, qui se tiendra, le mardi 24 juin 2025, au siège de Novation City à Sousse.
Ces Rencontres sectorielles, organisées en collaboration avec Novation City, Gitas, Fedelec, FNM, Mecatronic, Fipa, Elentica, AHK et CRMN, constituent une plateforme de networking visant à encourager les échanges et collaborations entre les acteurs des différents secteurs industriels. Elle se tiennent chaque année autour de tables de réflexion dédiées à chaque secteur d’activité, l’occasion de discuter des enjeux spécifiques, d’explorer les opportunités de partenariats et de stimuler l’innovation. L’objectif principal est de renforcer les liens entre les acteurs privés et publics, tout en facilitant l’émergence de solutions concrètes et adaptées aux besoins des secteurs. Cette approche collaborative vise à créer des projets durables et mesurables.
Cette année, les organisateurs présenteront les résultats d’une récente étude sur le secteur aéronautique en Tunisie, ainsi que le Pacte automobile.
Au programme aussi une visite guidée des plateformes techniques du CRT-Cetime.
Cet événement se veut avant tout un catalyseur de synergie, dans le but de renforcer les partenariats existants et d’en créer de nouveaux.
Les tables de réflexion par thématique seront des lieux de partage d’idées novatrices et de propositions concrètes, tout en favorisant un climat de confiance et de collaboration entre les participants du même secteur d’activité.
Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, le Cetime est le partenaire et le conseiller technique des entreprises industrielles. Il dispose de 8 pôles de compétence : mécanique, électrique, électronique, métrologique, énergétique, d’appui aux PME, d’expertise technique, d’évaluation et de prototypage mécatronique.
Créé en 1982 pour accompagner le développement du secteur industriel en Tunisie, le Cetime emploie plus de 110 personnes et dispose de 2 directions régionales à Sousse et à Sfax. Il dispose de 15 laboratoires de contrôle technique pour offrir aux industriels les prestations d’analyse et d’essais dans ses domaines de compétence. Ainsi que d’une équipe d’experts pluridisciplinaires qui assure des missions d’expertises, de conseil, d’assistance, d’accompagnement, de formation et de qualification du personnel des entreprises industrielles.
Le Centre de ressources technologiques (CRT) de Sousse met à la disposition des PMEs et des établissements académiques et de recherches une plateforme d’ingénierie pour la conception, la simulation et la fabrication de prototype de produits mécaniques, électriques, électroniques, mécatroniques.
Le secteur des industries mécaniques et électriques (IME) en Tunisie compte 914 entreprises employant 10 salariés et plus pour un total de 157 983 emplois.
Les IME assure 51% du volume total des exportations industrielles tunisiennes, avec une valeur de plus de 24 milliards de dinars, plus de 30% des emplois de tout le secteur, et environ 20% des investissements étrangers.
Selon des chiffres officiels, les industries mécaniques, électriques et électroniques représentent 46% des exportations totales du pays. Celles-ci sont passées de 24,494 milliards de dinars en 2022 à 28,729 milliards de dinars en 2024. 76,6% de ces exportations sont destinées à l’Union européenne.
L’Institut des Régions Arides (IRA) à Médenine soutient le projet Terrasafe, financé par l’Union européenne (UE), qui vise à mobiliser des innovations biologiques pour lutter contre le changement climatique et ralentir le processus de désertification dans le sud tunisien.
Terrasafe est un projet de recherche majeur de 5 ans (2024-2029) qui étudie les innovations pour prévenir et inverser la désertification. Il est mis en œuvre dans 5 pays méditerranéens : l’Espagne, l’Italie, la Roumanie, Chypre et la Tunisie.
La chercheuse Nissaf Karbout a déclaré, le 20 juin 2025, à l’agence de presse Tap que six agriculteurs avaient été sélectionnés le 6 juin pour participer à ce projet.
Des expériences seront bientôt menées dans les exploitations des participants sélectionnés, utilisant des innovations biologiques pour améliorer la qualité des sols et accroître la productivité des oasis du sud tunisien.
Les oasis sont soumises à une salinisation et une dégradation croissantes causées par l’engorgement, ce qui altère considérablement la teneur en matière organique du sol.
Le projet offrira aux agriculteurs l’opportunité d’expérimenter des innovations biologiques et de les comparer aux pratiques traditionnelles, notamment le remblayage pour favoriser la régénération des sols ou l’application annuelle d’engrais organiques et de compost à partir de résidus de palmiers.
Les expériences ont été menées dans des oasis plutôt que dans des centres de recherche afin d’évaluer les résultats sur le terrain.
Cette approche aidera les agriculteurs à évaluer l’impact des nouvelles technologies et à promouvoir leur mise en œuvre.
Ces innovations réduiront également les coûts liés à l’amélioration de la qualité des sols et atténueront les effets de la salinisation et de l’engorgement hydrique.
L’impact des frappes militaires du président Donald Trump sur les installations nucléaires iraniennes sur les marchés commence déjà à remodeler les attentes des investisseurs sur toutes les classes d’actifs, tous les secteurs et toutes les zones géographiques, déclare Nigel Green, PDG du géant du conseil financier deVere Group.
Avec la réouverture des marchés, les investisseurs se préparent à une forte volatilité, avec une flambée attendue des prix du pétrole brut et une surveillance étroite des prévisions d’inflation. «La frappe américaine sur les sites nucléaires iraniens est un moment clé pour le marché», déclare Green. «Elle porte directement atteinte aux hypothèses qui ont guidé le positionnement des investisseurs : une inflation plus faible, des taux en baisse et des prix de l’énergie stables. Ce cadre vient d’être brisé», ajoute-t-il.
Risque de flambée des cours de pétrole
Le cours du Brent avait déjà progressé régulièrement ces dernières semaines, mais la décision de cibler les installations nucléaires iraniennes a considérablement accru les craintes de représailles et de perturbations.
Toute fermeture ou menace visant le détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, entraînerait une forte hausse des prix. Certains analystes préviennent désormais que le prix du brut pourrait atteindre 130 dollars le baril, selon la prochaine décision de l’Iran.
«Un tel choc de prix se répercuterait sur l’inflation mondiale, qui reste élevée et/ou stable dans de nombreuses régions. Les acteurs du marché anticipaient des baisses de taux des banques centrales, dont la Réserve fédérale, au second semestre. Cette situation est désormais remise en question», note le PDG de deVere.
«Une hausse soutenue des prix du pétrole rend les baisses de taux très difficiles à justifier. Si l’inflation repart à la hausse, les responsables de la politique monétaire seront contraints de maintenir leur politique, voire de reconsidérer complètement le cycle d’assouplissement», déclare encore Green. Qui ajoute : «Cela modifiera fondamentalement la donne pour les secteurs actions, les devises et le crédit.»
Fortes pressions sur plusieurs secteurs importants
«Concernant les actions, la réaction la plus immédiate sera probablement une rotation des secteurs sensibles aux taux et axés sur la consommation. Les entreprises du secteur du voyage et du tourisme, très vulnérables aux coûts de l’énergie et aux perturbations géopolitiques, devraient subir des pressions.
Les valeurs technologiques, en particulier celles qui se négocient à des multiples élevés, pourraient également subir des ventes, le marché obligataire réévaluant les perspectives de taux», explique Green.
Parallèlement, on assistera probablement à un appétit accru des investisseurs pour les producteurs d’énergie, les entreprises du secteur des matières premières et les entreprises liées à la défense nationale.
Avec des budgets militaires déjà en hausse dans plusieurs économies développées, les entreprises liées à la sécurité, à la surveillance, à l’aérospatiale et à la fabrication d’armes sont bien placées pour bénéficier d’une forte hausse de la demande.
Par ailleurs, les entreprises du secteur des biens de consommation de base et des services publics, bénéficiant de bénéfices stables et d’un pouvoir de fixation des prix, pourraient également attirer des capitaux dans ce contexte de volatilité accrue.
Intérêt croissant pour les valeurs refuges
Les flux vers les valeurs refuges devraient s’intensifier. «Les rendements des obligations d’État pourraient chuter fortement à court terme, même si les anticipations d’inflation à long terme augmentent. L’or, qui a déjà progressé cette année, devrait encore grimper, les investisseurs se protégeant contre les risques géopolitiques et monétaires», note Green à ce propos.
Les marchés des changes pourraient observer une demande à court terme pour le dollar américain, privilégiant la sécurité, mais la situation à plus long terme est plus incertaine.
Alors que les États-Unis sont désormais profondément enlisés dans un conflit croissant au Moyen-Orient et que les risques d’inflation augmentent, l’attrait du dollar pourrait diminuer si les perspectives de croissance américaine se détériorent. «Le dollar pourrait initialement se redresser, mais il ne s’agit pas d’une valeur refuge absolue», déclare Nigel Green.
«Si le pétrole fait grimper l’inflation et freine la demande des consommateurs, nous pourrions assister à un ralentissement de la croissance aux États-Unis et à une nouvelle pression sur la stabilité budgétaire. Ce n’est pas nécessairement un environnement favorable au dollar à long terme», prévient Green.
Il note également que, bien que les événements géopolitiques passés dans la région aient souvent entraîné des baisses à court terme suivies de reprises des marchés, 2025 présente un contexte macroéconomique très différent. Lors des conflits précédents, l’inflation était faible, les taux proches de zéro et les banques centrales disposaient d’une marge de manœuvre suffisante pour soutenir les prix des actifs. Ce n’est plus le cas.
«Nous ne sommes plus en 2019. Nous sommes dans un système plus tendu et plus fragile, avec moins de marge d’erreur», déclare Green. «Les investisseurs ne peuvent pas se permettre d’attendre. Ils doivent réagir maintenant, repositionner leurs portefeuilles et se concentrer sur les secteurs et les stratégies capables de résister à une incertitude prolongée», conseille-t-il en conclusion.
Par conséquent, deVere conseille à ses clients du monde entier de réduire leur exposition aux secteurs vulnérables aux flambées des coûts de l’énergie et d’envisager une réorientation de leurs allocations vers l’énergie, les matières premières et les valeurs défensives.
L’or et les obligations indexées sur l’inflation sont également recommandés dans le cadre de stratégies de couverture de portefeuille plus larges.
«Le temps de l’optimisme passif est révolu», conclut le directeur général de deVere, qui conseille aux investisseursde se repositionner rapidement. «Ceux qui hésitent risquent de rester exposés», avertit-il.
deVere Group est l’un des plus grands conseillers indépendants au monde en matière de solutions financières internationales spécialisées pour une clientèle internationale, locale et aisée, ainsi que pour une clientèle fortunée. Il dispose d’un réseau de bureaux dans le monde entier, compte plus de 80 000 clients et gère 14 milliards de dollars d’actifs.
L’aviation américaine a donc bombardé **, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025, trois sites nucléaires iraniens. On aurait dû le savoir depuis que le président américain avait exigé une reddition sans conditions de l’Iran, et qu’Israël avait attaqué ce pays qui pourtant poursuivait des négociations directes avec l’administration américaine sur son programme nucléaire.(Ph. Le site nucléaire iranien de Fordo, bombardé par l’US Army).
Dr Mounir Hanablia *
Le fait qu’à la suite de ces bombardements, il n’y ait pas eu d’émanations radioactives laisse raisonnablement supposer que ces sites étaient hors service.
Abstraction faite du devenir du stock d’uranium enrichi déjà constitué, rien ne prouve donc que l’Iran ait perdu ses capacités nucléaires, et il est tout à fait plausible qu’il en ait sauvegardé au moins une partie. Mais le plus important n’est pas ce nouvel épisode du contentieux américano-iranien. Si on peut le qualifier de guerre, ainsi que le font les néo-sionistes américains, elle aurait débuté en 1953 avec le renversement par la CIA du gouvernement, démocratiquement élu il faut le rappeler, du Premier ministre Mohammad Mossadegh qui avait chassé le Chah et nationalisé le pétrole iranien au détriment des Britanniques. Elle se serait poursuivie avec le rétablissement du Chah, et le soutien militaire à son régime, l’un des plus répressifs et des plus sanglants au monde.
L’invasion de l’Iran par l’armée de Saddam Hussein en 1981 soutenue par l’Occident, l’usage des armes chimiques contre sa population, la destruction de ses villes, et de ses installations pétrolières, durant huit années de guerre, les millions de morts, l’Airbus civil iranien abattu «par erreur» par l’armée américaine, le gel des avoirs iraniens entreposés dans les banques américaines, tout cela n’avait fait qu’ajouter à l’exaspération des Iraniens qui avaient trouvé l’occasion de riposter au cours les années 80 et 90 au Liban dans des attaques contre les armées américaine, française, israélienne, puis dans des attentats à Paris.
C’est bien au début de la guerre Irak-Iran que, rappelons-le, l’armée de l’air israélienne avait attaqué et détruit le réacteur nucléaire irakien Osirak, du moins selon la version officielle. Ce réacteur avait été prévu pour ne pas permettre l’enrichissement du combustible nucléaire, démontrant ainsi que le but poursuivi par les Israéliens, et les Américains, était moins d’empêcher les Irakiens d’avoir la bombe, que d’acquérir le savoir-faire pour le faire.
Le sort des savants atomiques irakiens après l’invasion américaine de 2003 demeure inconnu. Ils ont probablement pour la plupart été pris et liquidés, selon un modus operandi qui vient d’être récemment appliqué en Iran avec l’élimination des spécialistes en nucléaire.
Ainsi pour en revenir au dernier bombardement américain contre les trois sites nucléaires iraniens, ils démontrent une fois de plus que les Américano-sionistes ne permettront à aucun pays du Moyen-Orient ou du Maghreb l’usage de l’énergie atomique, même à des fins civiles, en dehors de leur contrôle.
Il reste l’exception pakistanaise, mais il faut désormais s’attendre à ce qu’il y soit mis bon ordre, à l’emporte-pièce.
Cette intervention américaine était-elle programmée dès le début? Certainement ! Et même depuis le 7 octobre 2023, on peut affirmer que tout ce qui s’est passé ensuite était programmé. Mais il fallait laisser les villes israéliennes souffrir des dommages de la riposte iranienne afin de convaincre l’opinion américaine de son opportunité. Si c’est bien le cas, force est de constater que plusieurs voix se sont élevées en Amérique même pour dénoncer le caractère illégal d’un acte qui engage leur pays dans une guerre non approuvée préalablement par le Congrès Américain en exposant les vies américaines à des représailles.
Naturellement, les Sionistes n’ont pas manqué d’applaudir, mais le fait est là: au Moyen-Orient, ce sont une nouvelle fois les thèses favorables au gouvernement israélien qui ont prévalu, et le président américain préfère une guerre de soutien à un pays qui ne cesse de coûter des sommes astronomiques au contribuable américain, du fait d’une politique colonialiste et belliciste, plutôt qu’un accord avec le pays le plus important de la région.
Malgré leur silence et leur soumission au diktat américano-sioniste, les pays arabes se retrouvent bel et bien dans l’œil du cyclone. D’aucuns ont même annoncé la prochaine cible: l’Algérie!
Quoi qu’il en soit, dans le monde actuel, le tandem israélo américain avec sa politique impérialiste démontre une nouvelle fois que le rêve d’indépendance et d’intégrité territoriale des Etats arabes et musulmans, et même de tous les pays, demeurera vain tant qu’ils n’auront pas acquis l’arme nucléaire et le savoir nécessaire pour le faire.
* Médecin de libre pratique.
** Donald Trump a annoncé tôt ce dimanche 22 juin sur X que les États-Unis ont mené une attaque « très réussie » sur trois sites nucléaires iraniens, Fordo, Natanz, et Ispahan, larguant une « charge complète de bombes » sur celui de Fordo. Les bombardiers B-2 qui ont mené l’opération avaient décollé d’une base américaine au-dessus du Pacifique.
La dernière session de l’initiative Start’ap II s’est déroulée du 16 au 20 juin 2025, au Djazz Family Coworking Space, à Bizerte, à travers la Pépinière d’entreprises de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), en collaboration avec Psynergy– Centre de réhabilitation et de développement personnel.
Lotfi Sahli
Depuis l’adoption du Startup Act en 2018, la Tunisie s’est engagée résolument dans la promotion de l’entrepreneuriat innovant. Ce cadre juridique novateur a suscité un vif intérêt chez les jeunes entrepreneurs, attirés par la possibilité d’obtenir le label officiel StartupAct et de bénéficier d’exonérations fiscales, d’aides au financement, ou encore de facilités administratives et douanières.
L’Apii, via son Réseau national des pépinières d’entreprises (RNPE), a lancé en 2023 l’initiative Start’ap II pour soutenir les porteurs de projets innovants.
Certifié SSO, le RNPE propose un accompagnement personnalisé en partenariat avec Tunisian Startups et Smart Capital. Le programme inclut formations, ateliers, et suivi individuel, aidant les entrepreneurs à constituer leur dossier pour le label Startup Act, à préparer leur demande de financement via l’outil Air et à accéder aux dispositifs d’appui disponibles.
Une session pilote
Depuis le lancement de la session pilote en mars 2023, Start’ap II s’est déployé dans toutes les régions du pays, apportant une dynamique nouvelle au tissu entrepreneurial local. La dernière en date, qui s’est déroulée à Bizerte, a profité à 15 participants.
Pendant la formation, les participants ont bénéficié d’un programme riche et ciblé, articulé autour de plusieurs thématiques clés essentielles à la maturation de leurs projets.
Parmi les sessions proposées, un accent particulier a été mis sur les instruments de financement dédiés aux startups, notamment l’outil Flywheel, permettant de mieux comprendre les mécanismes de levée de fonds adaptés aux jeunes entreprises innovantes.
Les porteurs de projets ont également exploré les spécificités du modèle économique d’un projet innovant, afin de structurer une offre viable, scalable et différenciante sur le marché. Une session interactive de design thinking orientée prototypage a permis de passer de l’idée à la matérialisation concrète d’une solution, en intégrant les retours utilisateurs dès les premières phases de conception.
La création de valeur
La formation a aussi accordé une place importante à l’aspect humain de l’entrepreneuriat, avec un atelier dédié à la gestion du stress, offrant des outils pratiques pour faire face aux pressions et incertitudes du parcours entrepreneurial.
Enfin, une session sur l’innovation a permis aux participants de mieux cerner les enjeux de la création de valeur dans un environnement en constante évolution. La session s’est clôturée dans une ambiance détendue et conviviale, marquée par la remise d’attestations de participation aux porteurs de projets. Ce moment symbolique a permis de valoriser l’engagement des entrepreneurs tout au long du programme et de renforcer leur sentiment d’appartenance à l’écosystème startup tunisien.
Jean-Pierre Chambon né en 1953, vit à Grenoble, au creux des montagnes. Il a fait paraître une trentaine de livres, poésie et récits mêlés, chez divers éditeurs.
Il collabore avec des peintres et des photographes et co-anime depuis plus de trente ans la revue de poésie Voix d’encre. Son œuvre, traduite dans différentes langues est couronnée de distinctions littéraires. Dernières publications : Étant donné, avec des aquarelles de Philippe Cognée (éd. Al Manar), Le Visage inconnu, avec des peintures de Béatrice Englert (Les Lieux Dits éditions), La Remontée des eaux (L’Étoile des limites).
Tahar Bekri
Le sourd ronflement que diffuse,
sous la membrane de la mer,
le frottement des galets roulés par les vagues
ressuscite les lentes syllabes étirées
d’une langue forgée dans les âges obscurs,
au fond des crépuscules marins,
par des créatures inachevées,
impotentes, ventriloques, encore
tout embarrassées de goitres et d’écailles.
Entre ses jambes, sous le ventre du nageur,
luisent de petits poissons
effilés comme des lames de couteau.
À mesure qu’il s’enfonce,
pendu au collier de bulles,
franchissant un à un
les anneaux du froid,
l’entrave d’une étreinte
opprime par degrés sa poitrine,
ses gestes s’amollissent, son esprit se dilate.
De ses yeux glacés il distingue alors
dans le couloir des eaux l’abîme transparent,
il entend bourdonner sous le casque
l’onde de la voix caverneuse qui implore,
qui enjôle et fascine, là,
émise de toutes parts, intime,
persuasive, derrière la mince cloison
du paradis. Il demeure un instant
indécis, flottant, mais au moment de s’abandonner
à la béatitude, de céder à la détresse,
un coup de reins le déleste de tout le poids de l’ombre
et les yeux rougis encore de l’étrange lueur
il remonte suffoquant vers le nimbe du soleil.
Nuée de corbeaux dans la bibliothèque (éd. L’Amourier)
L’Association SOS Villages d’Enfants Tunisie a annoncé avec fierté la réussite de 21 de ses jeunes à la session principale du baccalauréat 2025.
Les 21 jeunes sont issus des différents villages : 4 à Gammarth, 10 à Siliana, 4 à Mahres, et 3 à Akouda, précise l’Association qui a félicité les nouveaux bacheliers ainsi que toutes les mères SOS et cadres éducatifs pour leurs efforts inlassables et leur dévouement.
« Leur travail acharné a été essentiel pour l’excellence et le progrès de ces jeunes sur le chemin de l’éducation et de la connaissance », a commenté l’Association SOS Villages d’Enfants.
La même source a par ailleurs souhaité bonne chance aux candidats qui passeront la session de contrôle, tout en encourageant ceux qui n’ont pas réussi cette année à persévérer pour l’année prochaine.
Enfin, l’association exprime sa profonde gratitude à tous les soutiens, qu’il s’agisse d’institutions ou d’individus en affirmant que « leur contribution a été déterminante dans la réussite et l’épanouissement des jeunes élèves».
La Cité des sciences de Tunis (CST) annonce l’ouverture des inscriptions pour l’École d’été en sciences de l’environnement pour les collégiens.
L’École d’été en Sciences de L’environnement pour les collégiens se tiendra du 2 au 4 juillet 2025 de 9h30 à 13h30 sur le thème de Laboratoire de physico-chimie de l’environnement & du développement durable.
Les thèmes proposés concernent le changement climatique, l’adaptation des plantes aux changements climatiques, les sols en santé et agriculture durable, pollution des eaux
L’évènement est organisé par la Cité des Sciences et en collaboration avec l’Institut national de recherches en génie rural, eaux et forêts (INGREF) et prévoit des ateliers de démonstration participatifs, des expériences ludiques ainsi que des jeux pédagogiques en vue de sensibiliser les élèves du collège aux enjeux de l’environnement, notamment, les changements climatiques et les enjeux de l’eau, les encourager à adopter des comportements éco-responsables.
L’École vise également à développer leur esprit critique et leur engagement citoyen, en intégrant des activités expérimentales dans une ambiance de laboratoire, ajoute encore la même source.
Le «Trophée de la Réussite au Féminin» a été remis à Mme Rania Toukebri par M. Dhia KHALED, Ambassadeur de Tunisie en France, le 20 juin 2025, lors d’une cérémonie solennelle tenue au siège du Sénat français, par l’Organisation « France Euro-Méditerranée », et ce en présence de personnalités politiques, parlementaires, scientifiques, universitaires, entrepreneuriales, culturelles, de la société civile,… françaises et étrangères.
Cette distinction accordée à Mme Rania Toukebri, récompense une expérience exceptionnelle à plus d’un titre, en tant qu’ingénieure aérospatiale et chercheuse dans la technologie spatiale.
Mme Rania Toukebri a commencé son brillant parcours à l’Université tunisienne. Elle est titulaire, du diplôme d’ingénieur de l’Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie, INSAT. En France, elle a obtenu des masters spécialisés. Elle est, maintenant, chercheuse à l’Université de Lübeck, en Allemagne.
Elle fait partie des équipes pionnières qui travaillent, actuellement, sur plusieurs missions spatiales, dont notamment le projet d’envoi de la première mission habitée sur la lune «Artemis», qui est engagé par l’Agence Américaine NASA en collaboration avec l’Agence Spatiale Européenne et Airbus.
Mme Rania Toukebri collabore, également, dans d’autres projets et missions d’envergure à l’instar de «DART- HERA» pour la Défense planétaire, de «Jupiter icy moons satellite, JUICE» pour l’exploration de l’espace, du télescope PLATO et tout récemment, la station spatiale STARLAB.
L’Ambassade de Tunisie renouvelle ses félicitations à Mme Rania TOUKEBRI qui incarne l’excellence et le rayonnement de la femme scientifique tunisienne.
Le docteur Mohsen Trabelsi a été élu nouveau président du Club africain (CA) lors de l’Assemblée générale élective du club, qui a eu lieu ce samedi 21 juin 2025.
Unique candidat à la présidence du Club Africain Mohsen Trabelsi a obtenu 370 voix, sachant que 472 adhérents ont pris part aux travaux de l’assemblée.
On notera que Dr Trabelsi qui est désormais à la tête du Club africain, était également son médecin.
Le taux de réussite à la session principale du baccalauréat cette année est de 37,08 %, annonce le ministère de l’Éducation, ce samedi 21 juin 2025.
Dans son communiqué, le ministère a précisé que 53.721 candidats ont décroché leur bac, en annoncçant la répartition des taux de réussite par section comme suit :
Mathématiques : 8.224 candidats avec un taux de réussite de 74,93 %
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a confirmé, ce samedi 21 juin 2025, le décès du Tunisien Abdelmajid Hajri, installé à Stockholm en Suède.
Dans un communiqué publié ce samedi 21 juin 2025, le MAE rappelle que l’enquête est en cours et que l’ambassade de Tunisie à Stockholm collabore avec les autorités suédoises afin de faire la lumière sur cette affaire et sur les circonstances exactes du décès et la stricte application des procédures judiciaires au besoin.
Rappelons que le corps sans vie d’Abdelmajid Hajri a été découvert le 11 juin, dans une zone au sud de Stockholm soir une dizaine de jours après sa disparition. Après les examens médico-légaux, les autorités suédoises ont officiellement confirmé qu’il s’agissait bien du corps du jeune tunisien.
Quelque 64 œuvres, entre sculptures, installations et céramiques murales et utilisant différentes techniques et matériaux, sont visibles au Salon international de la céramique contemporaine qu’abrite, du 20 juin au 15 juillet 2025, le Musée de la Ville de Tunis, Palais Kheireddine, à la Médina de Tunis.(Ph. Yosr Hachaichi et Lynda Abdellatif devant leurs œuvres respectives).
Le vernissage de cette huitième éditiondu salon a eu lieu en présence d’un grand nombre d’artistes participants, une quarantaine de céramistes, confirmés et débutants.
Organisé sous le patronage du ministère des Affaires culturelles, ce salon se tient à l’initiative de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) en partenariat avec l’Association tunisienne des arts et de la médiation (Atam) et avec la collaboration de la municipalité de Tunis.
Céramiques murales, sculptures et installations
L’exposition présente des œuvres de céramistes issus de cinq pays : l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la France et la Tunisie, qui occupe la majorité de l’espace.
Des céramiques murales, des sculptures et des installations sont visible, en l’absence d’autres formes telles que les performances et les vidéos céramiques qui étaient présentes lors des éditions précédentes.
En parallèle, on constate que le raku, technique japonaise traditionnelle d’émaillage, est largement en usage dans les œuvres exposées, avec une majorité de céramistes femmes.
Au hall central de la salle d’exposition au premier étage du palais Kheireddine, trône une installation intitulée “Naissance”, représentant des coquilles d’œuf (en terre cuite émaillée) de Mohamed Khalil Kadri, fraîchement diplômé de l’Institut des Beaux Arts de Tunis (Isbat).
La céramiste Lobna Anen, diplômée des beaux-arts depuis 2010 et détentrice d’un mastère de recherche en sciences et techniques des arts plastiques, est dans une démarche tout à fait différente. «Mon son travail est le plus souvent basé sur le concept d’accumulation et de compression», dit-elle. Habituée du Salon international de la céramique contemporaine, elle y a souvent été présente depuis sa création en 2018. En parallèle, elle a perfectionné son art dans le cadre de formations sur l’usage des différentes techniques de céramique dont le Raku à partir de laquelle a été réalisée son œuvre en céramique blanc intitulée «Fleur d’inconnu» traduisant «mes sentiments secrets», a-t-elle confié.
«Cette grande dynamique dans le secteur des arts plastiques est favorisée par la productivité des artistes tunisiens malgré les grands défis qui se posent à eux», a fait savoir le président de l’UAPT, Wissam Gharsallah, qui a cependant déploré la «négligence de la part du ministère de tutelle».
Parmi les autres participants, on trouve Yosr Hachaichi, Lynda Abdellatif, Arwa Ben Smail, Lamia El Mekki, Rabeb Rouissi, Lassaad Guesmi et Mohamed Ali Darouiche.
Dispersées entre palmeraies, dunes et villages aux ruelles étroites, et sous un ciel baigné de lumière éclatante, Djerba dévoile des mosquées centenaires à l’architecture singulière et aux lignes épurées, blanchies à la chaux et se fondant dans les paysages de l’île tels des mirages.
L’île, bien que modeste par sa taille, abrite plus de 400 mosquées, un nombre impressionnant, selon Raoudha Hamzi, membre de l’Association pour la sauvegarde de l’île de Djerba (Asidje).
Ces sanctuaires, souvent humbles et dépourvus d’ornementation excessive, incarnent un style architectural austère, façonné par des impératifs spirituels, sociaux et d’autodéfense.
Des forteresses silencieuses
Pour Djerba, longtemps exposée aux menaces venant de la mer, ses mosquées remplissaient une double fonction : lieux de culte et places fortes. La mosquée El May, tout comme celle fortifiée de Sidi Yéti, en sont une parfaite illustration. Avec leurs murs épais, leurs minarets trapus et leurs rares ouvertures, ces bâtiments ressemblent à des forteresses silencieuses, dressées face à l’inconnu.
Leur plan parfois labyrinthique, leurs tours de guet en pierre et leur taille compacte témoignent de leur vocation défensive.
Pourtant, malgré cette apparente rudesse, une poésie se dégage de l’ensemble, portée par la blancheur éclatante de la chaux, protectrice du soleil, et par la pureté des lignes géométriques, en parfaite harmonie avec les menzels, habitations traditionnelles de l’île.
En effet, leurs formes géométriques simples, leurs dômes aux courbes douces et leurs minarets trapus créent un dialogue apaisant entre les bâtiments et la nature. À l’aube ou au crépuscule, ces silhouettes blanches se parent de teintes dorées, offrant aux visiteurs des paysages dignes d’aquarelles.
Que ce soit à la mosquée Sidi Jmour, à la mosquée Fadhloun ou dans les lieux de culte ottomans, la simplicité règne en maître : pas de mosaïques flamboyantes, pas de stuc sculpté, pas de boiseries ornées.
«L’architecture des mosquées de Djerba se distingue par son refus de l’ostentation», souligne Raoudha Hamzi, ajoutant : «C’est un choix à la fois esthétique et spirituel. Ici, la foi s’exprime par le silence des formes, la pureté des lignes et l’ascétisme de la lumière naturelle.»
Dans cet espace, où les paroles du prédicateur remplacent les dorures, la méditation devient possible, presque inévitable.
Les murs blancs, les lignes simples et épurées créent des espaces propices à la méditation, loin du faste et de la distraction. Cette extrême simplicité renforce la puissance symbolique des lieux, où seules la lumière naturelle et les voix des prêcheurs animent les intérieurs.
Au-delà de leur fonction religieuse, souligne Hamzi, «les mosquées de Djerba ont toujours joué un rôle social central. Véritables points de ralliement pour les communautés, elles ont accueilli des assemblées d’anciens et de cheikhs, servi de refuge en cas de troubles, et parfois même d’écoles ou de tribunaux.»
Certaines, comme la mosquée Ouelhi à Oued Zbib, rayonnaient bien au-delà de l’île, attirant des disciples de tout le Maghreb en quête de savoir et de sagesse.
Un chemin spirituel et patrimonial entre mer et désert
Se perdre dans les sentiers de Djerba, c’est suivre un chemin spirituel et patrimonial, entre mer et désert, à la rencontre d’un génie architectural discret né du sable et de la foi.
Chaque édifice murmure une part du génie discret des bâtisseurs djerbiens, qui savaient allier esthétique, efficacité et humilité.
Les mosquées sont des lieux où se tissent les liens sociaux, se transmettent les savoirs, façonnent l’identité de Djerba et l’aura de l’île des mosquées, au carrefour des cultures et des civilisations.
Dans le cadre du cycle Liquaet consacré au populisme, le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) organise une rencontre sur le thème suivant :«Populisme – un défi pour les démocraties, expériences comparées», jeudi 26 juin 2025, à 19 heures, auMaltais Rouge (40 Rue de Malte, 75011 Paris).
Il s’agit de revenir sur des concepts-clé autour du populisme, de caractériser le régime en place en Tunisie depuis 2021 et d’avoir un panorama avec les expériences d’autres régions du monde : l’Amérique latine et l’Europe centrale et orientale.
Les intervenants sont Hatem Nafti, essayiste, auteur de «Tunisie, vers un populisme autoritaire ?» et «Notre ami Kaïs Saïed, essai sur la démocrature tunisienne»; Jérôme Heurtaux, maître de conférences en science politique à l’Université Paris-Dauphine, spécialiste de l’Europe centrale et orientale ; Gabriel Peries, docteur en science politique et en sciences de l’information et de la communication (Université Paris I Panthéon-Sorbonne).
Le débat sera animé par Yosr Laarifi, étudiante en droit à l’Université de Toulouse.
La situation acridienne est considérée comme stable dans le sud tunisien, après la réalisation des traitements nécessaires contre les criquets pèlerins. Le dessèchement de la végétation, la faible humidité des sols sableux et les précipitations au Sahel africain ont, également, favorisé la stabilisation de la situation. Toutefois, la vigilance et la surveillance continue, restent de mise.
C’est ce qu’a déclaré à l’agence Tap, Mouna Mhafdhi, représentante de la direction générale de la Santé végétale et du Contrôle des intrants agricoles, au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Jusqu’au 16 juin courant, environ 21 500 hectares de terres ont été traités contre les criquets pèlerins dans les gouvernorats de Tataouine, Médenine, Kébili, Tozeur et Gabès. Parmi les superficies traitées, 5770 hectares l’ont été par hélicoptère.
Selon la responsable, les services centraux et régionaux du ministère de l’Agriculture ont mobilisé tous les moyens de lutte contre les criquets pèlerins, et ce, depuis le 12 mars dernier, date de leur apparition en Tunisie. Et de préciser que les différentes interventions menées ont ciblé tous les criquets dans leurs différents stades de développement, incluant ainsi les larves et les jeunes ailés.
Pour endiguer la propagation de ces acridiens, Mhafdhi a fait savoir que le ministère a collaboré avec des organisations régionales et internationales, ainsi qu’avec les pays voisins comme l’Algérie et la Mauritanie qui ont fourni à la Tunisie une aide logistique.
Habituellement présents dans les déserts semi-arides et arides d’Afrique de l’Est, du Proche-Orient et d’Asie du sud-ouest, les criquets pèlerins sont voraces. Ils peuvent former de grands essaims et font peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance locaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).
Chaque nouvelle génération peut compter jusqu’à 20 fois plus d’individus que la précédente, ce qui constitue une croissance exponentielle, indique la même source.
En avril dernier, la Fao avait lancé un appel urgent aux pays d’Afrique du Nord-Ouest dont la Tunisie afin de renforcer la surveillance et mettre en œuvre des mesures de lutte précoce contre les criquets pèlerins.
Mossad -le service de renseignement extérieur d’Israël-, Aman -son service de renseignement militaire-, des Israéliens travaillant dans le secteur privé, des membres de la diaspora israélienne travaillant dans le secteur des télécommunications, des Iraniens recrutés comme agents, la technologie de pointe et des moyens matériels colossaux ont été mobilisés pour tout savoir sur l’Iran et mener la guerre actuelle contre ce pays. Une véritable toile d’araignée a été tissée par l’espionnage israélien qui a fait que l’Iran est devenu un véritable livre ouvert ce qui donne un avantage clé à l’État hébreu sur son ennemi.
Imed Bahri
Le Financial Times a publié une enquête de Mehul Srivastava, Neri Zilber et John Paul Rathbone sur la guerre secrète menée par Israël en Iran. Elle revient sur le modus operandi du renseignement israélien en indiquant à titre d’exemple qu’un cadre israélien du secteur des télécommunications travaillant en Europe a reçu l’année dernière un appel d’un ami à Tel-Aviv lui demandant: «Pourriez-vous contribuer à la conception d’un téléphone bon marché, de type Android, capable de transmettre des données cryptées?».
Au même moment, un réserviste travaillant pour une start-up israélienne opérant dans le secteur de la santé a reçu un appel de l’Unité 9900, une petite unité de l’armée israélienne qui recherche des informations dans d’énormes volumes de données. Il lui a été demandé s’il pouvait modifier un algorithme qu’il avait développé pendant son service militaire afin qu’un serveur dédié puisse examiner les images satellite des camions-citernes et distinguer ceux qui transportent de l’essence de ceux qui transportent du carburant pour missiles.
Aucun des deux interlocuteurs n’a été informé que ses efforts joueraient un rôle dans la première attaque israélienne contre l’Iran la semaine dernière.
Plusieurs dignitaires des services de renseignement et de l’armée, ainsi que des savants nucléaires renommés ont été tués lors de l’attaque. La plupart des défenses aériennes ont été détruites avant le lancement des missiles intercepteurs. Bien que la manière précise dont Israël a organisé les opérations militaires en coopération avec le Mossad et l’Aman ne soit pas révélée, des informations filtrent progressivement, certaines visant à embarrasser l’Iran, d’autres provenant de personnes au courant des préparatifs ayant requis l’anonymat.
Tous ont décrit une opération multidimensionnelle, en préparation depuis des années, s’appuyant sur tout ce que les services de renseignement israéliens pouvaient utiliser: satellites commerciaux, téléphones piratés, agents infiltrés recrutés localement, entrepôts secrets d’assemblage de drones et même des systèmes d’armes légères fixés à des moyens de transport publics.
Les sources ont déclaré que l’objectif était de créer une base de données dense d’individus ciblés à éliminer dès les premières heures de l’opération militaire. Un ancien responsable israélien a indiqué que l’opération a coûté plusieurs millions de dollars et des années d’efforts pour répondre à ce qu’Israël considère comme une menace existentielle. «Quand vous travaillez pendant des années et des années et que vous investissez tout ce que vous avez –renseignement humain, renseignement de source ouverte (l’open source intelligence), l’argent– vous finirez par obtenir un résultat», a-t-il indiqué.
Durant la période précédant l’attaque, Aman a identifié des centres de gravité sur lesquels se concentrer, à savoir les sites du programme nucléaire et ceux du programme balistique.
L’équipe a comparé des milliers de sources de renseignements et, dès mars de cette année, a commencé à remplir une base de données sur les éventuelles cibles. La méthode de suivi des cibles est la même que celle ayant conduit à l’assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. L’équipe technique derrière l’opération d’élimination de ce dernier a été consultée. Le FT indique que c’est un système de surveillance automatisé qui a localisé sa position avec une précision remarquable.
Le journal précise que l’opération israélienne contre l’Iran n’a pas encore atteint ses objectifs ultimes à savoir détruire intégralement les capacités nucléaires et balistiques de la République islamique mais les premières heures de l’opération ont mis en évidence la liste ambitieuse et exhaustive des cibles que les services de renseignement israéliens ont constamment poursuivies.
Les premières frappes ont concerné quatre types de cibles: les hauts responsables militaires à la tête la chaîne de commandement, les défenses aériennes autour de sites stratégiques, des parties d’installations nucléaires et les sites de lancement de missiles balistiques dans l’ouest de l’Iran, tous perçus comme une menace. Israël a ainsi tenté de tirer parti au maximum de l’effet de surprise.
Miri Eisin, ancienne responsable des renseignements, a déclaré: «Lors de l’attaque initiale, la première salve, qui a marqué le début de l’offensive, nous n’avions pas terminé. Car cibler 15 personnalités différentes simultanément n’est pas chose aisée. Mais en éliminant tous les décideurs, on retarde la riposte et on gagne du temps».
Le journal note que la frappe israélienne a semé la panique au sein des services de sécurité iraniens, longtemps embarrassés par les infiltrations du Mossad. Un haut commandant des Gardiens de la révolution iraniens a exhorté les citoyens de vérifier à ce qu’il n’y ait pas de drones de petites tailles qui, selon lui, ont été introduites clandestinement dans les grandes villes par des groupes d’opposition.
Le chef de la police Ahmed Reza Radan a également exhorté ceux qui ont espionné pour Israël à se rendre et à bénéficier d’une amnistie. Le député Hamid Raisi a déclaré: «La décision la plus importante est la suivante: tous les téléphones portables appartenant à d’éminents dirigeants et scientifiques nucléaires et même à leurs familles doivent être mis de côté».
Le journal note qu’Israël continue de détruire les défenses aériennes restantes et a acquis la supériorité dans l’espace aérien iranien. Il a certes perdu des drones espions Hermes 900 sans pour autant perdre aucune de ses capacités militaires. L’armée de l’air israélienne jouit d’une liberté absolue pour frapper n’importe où en Iran.
En comparaison, les opérations de renseignement iraniennes en Israël sont minimes. Plusieurs citoyens israéliens ont été arrêtés et jugés pour avoir recueilli des informations pour l’Iran. Des pirates informatiques iraniens semblent avoir piraté le téléphone d’un membre de la famille de David Barnea, le chef du Mossad, ces dernières années, piratage que l’Iran a publiquement revendiqué.
En Iran, les équipes de contre-espionnage ont également arrêté plusieurs personnes, les accusant de travailler pour Israël et l’une d’elles a été exécutée récemment.
Cependant, aucune arrestation d’un espion israélien en Iran n’a été signalée, ce qui témoigne d’un recrutement massif d’agents locaux, involontairement ou contre rémunération ou d’opposants au régime.
En revanche, le Mossad a procédé à de multiples assassinats de scientifiques nucléaires iraniens, dont un en 2020 qui semblait impliquer une mitrailleuse télécommandée montée sur un camion. Le Mossad a également volé des milliers de documents des archives nucléaires iraniennes que Netanyahu a montrés en direct dans une conférence de presse.
L’année dernière, Israël a assassiné le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une résidence des Gardiens de la révolution alors qu’il assistait à l’investiture du président Massoud Pezeshkian. Afin d’ajouter à son aura, le Mossad a diffusé des images montrant ses forces spéciales opérant en Iran, lançant des drones d’attaque et des missiles guidés qui ont détruit les défenses aériennes et les missiles iraniens.
«Du point de vue du renseignement, [cette campagne] est une prouesse remarquable et sans précédent dans la guerre moderne: une domination totale en matière d’espionnage et une infiltration à une échelle sans précédent dans l’histoire récente. Je ne me souviens pas d’un conflit où une partie a pris connaissance des plans d’urgence de son ennemi et des mouvements de ses dignitaires», a commenté un ancien responsable de la défense américaine.
Le FT affirme que le récent succès d’Israël contre le Hezbollah lors d’une campagne surprise similaire l’année dernière et aujourd’hui au début d’un conflit à grande échelle avec l’Iran contraste avec son incapacité à prévoir ou à empêcher l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023.
Miri Eisin a expliqué que ces récents succès démontraient les capacités des unités de renseignement et de l’armée israéliennes lorsqu’elles étaient bien préparées et dotées de ressources suffisantes. Elle a également indiqué que l’Iran était une priorité absolue pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les responsables du renseignement en général mais elle a mis en garde contre le revers de la médaille de tels succès en matière de renseignement car elles peuvent engendrer de l’arrogance et un sentiment de supériorité.
Italcar Tunisie, distributeur officiel de Fiat en Tunisie, a livré 233 véhicules au ministère de la Santé, dans le cadre du programme national «El Saha Aziza», financé par l’Union européenne (UE).
Stellantis Middle East & Africa l’a annoncé dans une note sur LinkedIn, précisant que la flotte en question comprend des fourgonnettes Ducato, des ambulances, des minibus et des véhicules Doblo Combi destinés aux équipes mobiles de prélèvement et de vaccination.
La cérémonie de livraison s’est déroulée en présence du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone.
L’opération vise à renforcer la logistique sanitaire du pays, notamment en améliorant la capacité d’intervention des équipes médicales en zones rurales et la distribution de médicaments et de vaccins.
Stellantis a souligné la valeur stratégique de l’initiative, en ligne avec l’engagement du groupe à soutenir la transformation de la mobilité et de l’accès aux services de santé dans la région Moyen-Orient et Afrique.
À l’occasion de la Journée mondiale des tortues marines, célébrée chaque année le 16 juin afin de sensibiliser le monde à l’importance de préserver ces espèces aquatiques menacées, le WWF Afrique du Nord réitère son engagement en faveur de la protection de ces créatures, qui jouent un rôle fondamental dans le maintien de la stabilité de l’écosystème marin.
Les efforts de l’ONG se concentrent sur la sauvegarde des habitats naturels et la réduction des menaces qui pèsent sur les tortues marines, grâce à des actions menées en coordination avec des organisations partenaires et des experts régionaux au sein du Réseau des tortues marines d’Afrique du Nord (NastNet).
Dans une note, le WWF Afrique du Nord souligne l’importance d’impliquer les communautés locales dans les efforts de conservation, en appelant à réduire la consommation de plastique afin de protéger les habitats des tortues marines, en soutenant les politiques et initiatives de conservation et en sensibilisant à leur importance écologique.
L’organisation souligne également la nécessité de promouvoir des techniques de pêche durables pour minimiser les prises accessoires de tortues et exhorte les gens à éviter de s’approcher des tortues marines dans l’eau, à ne pas déranger les tortues en période de nidification et à signaler toute tortue blessée ou en détresse aux autorités, sans les toucher.
La Tunisie abrite trois espèces de tortues marines : la tortue caouanne (Caretta caretta) (appelée localement «Fakroun Bhar» ou «Gley» à Sfax), fréquemment observée, la tortue verte (Chelonia mydas), rarement observée, et la tortue luth (Dermochelys coriacea), régulièrement observée.
Ces données proviennent du projet Common (Réseau de gestion et de surveillance des côtes pour la lutte contre les déchets marins en Méditerranée), mené par l’Institut national des sciences et technologies de la mer et financé par l’Union européenne.
Les déchets plastiques représentent plus de 95% des débris marins en Méditerranée et constituent une menace majeure pour les tortues marines de la région, car elles risquent de confondre le plastique flottant avec les organismes dont elles se nourrissent. Une fois ingéré, le plastique peut provoquer une sensation de satiété et bloquer leur instinct alimentaire, provoquant malnutrition, occlusion intestinale ou suffocation.
Outre la pollution plastique, les tortues marines sont victimes du commerce illégal, une pratique répandue en Tunisie.
Ils sont confrontés à plusieurs menaces, notamment la pollution lumineuse qui les désoriente, le changement climatique, comme l’élévation du niveau de la mer et les changements de courants, les collisions avec les navires, l’urbanisation et la destruction des plages de nidification et des habitats naturels.