L’espace El Teatro accueille le projet de lecture-spectacle White Spirit », rassemblant 6 autrices originaires de différents pays et cultures.
Six autrices invitées à explorer et à écrire librement – mais de façon située – à partir de l’impulseur « White Spirit », pour des textes articulant politique et poétique.
C’est une série de textes incisifs et percutants, faits pour l’oralité, disséquant et décapant nos relations intimes et historiques à la blanchité, à l’histoire de l’Occident et des rapports Nord-Sud, comme aux divers fantômes et esprits qui nous traversent et nous accompagnent…
Le rendez-vous de cet évènement organisé avec l’Institut français de Tunisie (IFT) est donné pour le 22 mai 2025 à 19h30 et il est également programmé le 24 mai à 18h à l’auditorium de l’Institut français de Sousse.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé la saisie de 127 plaques de cannabis chez un dealer opérant avec un réseau international de trafic de drogue.
Ce dernier a ét arrêté suite à une enquête menée par différentes brigades de sécurité et sous la direction de la police judiciaire d’El-Gorjani, ajoute la même source.
L’opération a également permis la saisie de 127 plaques de cannabis et une somme d’environ 72.000 dinars tunisiens, indique encore la DGSN en affirmant que l’enquête se poursuit et que le dealer a été placé en détention sur ordre du ministère public.
Le Comité de défense a alerté sur l’état de l’ancien député Al-Karama Rached Khiari, dont la santé s’est gravement dégradée après la progression de son cancer.
Dans un communiqué diffusé dans la soirée de ce vendredi 16 mai 2025, son avocat Samir Ben Amor a pointé du doigt des manquements, une négligence médicale et un refus d’accès aux soins nécessaires à l’Institut Salah Azaiez, malgré la gravité de son état.
« Rached Khiari, en détention depuis près de trois mois, n’a pas bénéficié d’une réduction de peine, bien que les conditions légales soient remplies. Cette situation semble démontrer la volonté des autorités de le persécuter et de le priver de ses droits les plus élémentaires », lit-on encore dans le communiqué.
Le comité de défense, qui a exprimé sa profonde inquiétude, a tenu les autorités responsables de l’intégrité physique de Rached Khiari, en exprimant son intention d’engager des poursuites judiciaires, tant au niveau national qu’international, contre les responsables de cette détérioration de santé.
Le ministère des Finances a publié un communiqué, ce vendredi 16 mai 2025, adressé aux Tunisiens résidents à l’étranger (TRE).
Dans son communiqué, le ministère annonce qu’aucune nouvelle législation fiscale n’a été adoptée concernant les Tunisiens résidents à l’étranger, qui ne sont pas tenus de déposer des attestations d’impôt pour leurs revenus perçus à l’étranger.
Ils peuvent par ailleurs obtenir une attestation de non-assujettissement à l’impôt auprès du bureau de contrôle des impôts compétent.
Pour plus d’informations, les personnes concernées peuvent contacter le Centre d’information fiscale au 81.100.400.
Les travaux de restauration de l’Arc de Triomphe sud, situé au cœur de la Médina de Zaghouan, ont officiellement débuté sous la supervision de l’Institut national du patrimoine (INP), avec la coordination de la direction régionale du patrimoine du nord-est.
Ce projet vise à redonner son lustre d’antan à cet arc, témoin de l’histoire de la région et qui fait l’objet d’un programme de consolidation et de mise en valeur, dont la première phase concerne le renforcement de la structure de l’édifice et éliminer ainsi tout risque pour les passants.
L’I?P ajoute que suite aux études techniques approfondies menées, des équipes spécialisées ont désormais entamé la phase de restauration proprement dite.
Ces travaux délicats comprendront la réparation des pierres endommagées, le nettoyage des surfaces et la consolidation des éléments architecturaux : « L’objectif est de préserver l’authenticité du monument tout en assurant sa pérennité pour les générations futures », ajoute la même source, en affirmant que cette restauration représente « un engagement fort envers la préservation du patrimoine national et une valorisation du potentiel touristique de la ville ».
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé ce vendredi 16 mai 2025 sa profonde préoccupation face à la détérioration alarmante de l’état de santé de la journaliste Chadha Hadj Mbarek.
Selon un communiqué du SNJT, la situation de la journaliste Chadha Hadj Mbarek incarcérée depuis juillet 2023 à la prison de Messaadine à Sousse, suscite une vive inquiétude, d’autant qu’elle est entrée en grève de la faim mercredi pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le déni de son droit fondamental à des soins médicaux adéquats
Le Syndicat affirme tenir le ministère de la Justice et la Direction générale des prisons et de la rééducation pour pleinement responsables de toute atteinte physique ou psychologique qui pourrait menacer la vie de Chadha Hadj Mbarek, qui souffre notamment de douleurs croissantes au niveau de la colonne vertébrale et du bras, ainsi que d’une hypertension artérielle, conséquences de problèmes de santé antérieurs qui n’auraient pas été pris en charge correctement en détention.
Le SNJT dénonce vivement ce qu’il considère comme une « violation flagrante des conventions internationales relatives aux droits des prisonniers et une transgression claire de la législation tunisienne sur le régime pénitentiaire», lit-on encore dans le communiqué, via lequel un appel à une intervention « immédiate et urgente» a été lancé pour garantir à Chadha Hadj Mbarek les soins nécessaires et mettre fin à ses souffrances en milieu carcéral.
Dans son communiqué, le SNJT a par ailleurs réitéré sa demande de libération de la journaliste et a rappelé au passage le principe fondamental de la présomption d’innocence.
Le traditionnel pèlerinage annuel juif à la synagogue de La Ghriba sur l’île tunisienne de Djerba se déroule avec une participation limitée en raison de la situation sécuritaire en Tunisie et du génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens à Gaza.(Photo d’archives).
Les pèlerins rencontrés par l’AFP étaient une trentaine hier, jeudi 15 mai 2025, la plupart d’origine tunisienne et participant aux rites religieux exclusivement à l’intérieur de la synagogue.
Les autorités tunisiennes, en collaboration avec le comité d’organisation, n’ont autorisé cette année que les rites religieux au sein de la synagogue. Des forces de sécurité ont été déployées autour du bâtiment, qui a été le théâtre d’un attentat il y a deux ans au cours duquel cinq personnes ont perdu la vie : trois gendarmes et deux fidèles juifs.
L’année dernière, les rituels s’étaient également réduits à des prières et à l’allumage de bougies, sans procession en plein air derrière la grande menorah, le candélabre juif, en raison de la guerre à Gaza. «Il est difficile pour les gens de venir avec les choses graves qui se passent dans le monde», a déclaré à l’AFP René Trabelsi, l’un des organisateurs de l’événement, pour expliquer la faible participation. Selon l’ancien ministre du Tourisme, «le pèlerinage a traversé de nombreuses périodes difficiles dans son histoire», mais les pèlerins sont toujours revenus «après deux ou trois ans». Khoudhir Hanya, le chef de la synagogue, a déclaré avoir «beaucoup pleuré» lundi, lorsque le pèlerinage a officiellement commencé. «En 30 ans, je n’ai jamais vu la synagogue de la Ghriba aussi vide. Habituellement, une semaine avant le pèlerinage, les fidèles commencent à arriver, parfois jusqu’à 1 000 personnes», a-t-il déploré.
Le 9 mai 2023, le dernier jour du pèlerinage, un agent de la Garde nationale a tué trois de ses collègues et deux fidèles juifs près de la synagogue : Aviel Haddad, un Tunisien de 30 ans, et son cousin Benyamin, un Français de Djerba, âgé d’une quarantaine d’années et père de cinq enfants.
La Ghriba, la plus ancienne synagogue d’Afrique, dont la construction remonte au VIe siècle avant J.-C., a été la cible d’un attentat suicide en 2002 au cours duquel 21 personnes ont trouvé la mort.
Avant l’indépendance en 1956, la Tunisie comptait plus de 100 000 Juifs. Aujourd’hui, ils sont environ 1 500, dont la plupart vivent sur l’île touristique de Djerba. Les grandes vagues de départs ont eu lieu entre 1950 et 1980.
Le Kia EV3 a été sacré «Meilleur Crossover Électrique» lors des Electric Awards 2025. Ce prix est décerné par l’équipe d’experts de TopGear.com, qui met chaque année en lumière les meilleurs véhicules électriques disponibles au Royaume-Uni.
Cette récompense vient s’ajouter au palmarès déjà impressionnant du EV3, qui avait été nommé «Crossover de l’année» lors des TopGear.com Awards 2024.
Paul Philpott, président et Ceo de Kia UK Limited, a déclaré : «Le EV3 démarre l’année 2025 de manière exceptionnelle. Non seulement il est, à ce jour, le véhicule électrique le plus vendu auprès des particuliers au Royaume-Uni, mais il a également remporté les prix de Voiture de l’année 2025 au Royaume-Uni et dans le monde. Être reconnu comme le Meilleur Crossover Électrique par Top Gear est une nouvelle réussite remarquable, qui témoigne une fois de plus de l’excellence du EV3. Alors que le succès du EV3 se poursuit, la gamme électrique de Kia continue de s’élargir en 2025. Les modèles EV4 et EV5 arriveront dans les showrooms de notre réseau national de concessionnaires d’ici la fin de l’année, renforçant encore notre offre client et rendant la transition vers l’électrique plus fluide que jamais.»
Ollie Kew, rédacteur en chef des essais routiers chez TopGear.com, a commenté : «J’ai conduit le EV3 à travers l’Outback. Pas vraiment un parcours classique pour un essai routier, je vous l’accorde, mais le Kia a assuré. La clim’ soufflait un air glacial, pas de mal de dos après quatre heures de route, et il dégage une vraie impression de maturité, comme une grande voiture. J’ai apprécié le confort maîtrisé, le silence à bord et ce sentiment de finition rigoureuse, comme les Golf d’autrefois. Le plus impressionnant ? Malgré la distance, la chaleur, le rythme intense et quelques détours en tout-terrain improvisés, aucun message d’erreur, aucun bug. Je me suis réellement attaché à cette petite voiture à la fois raisonnable et aboutie.»
Depuis son lancement à la fin de l’année dernière, le Kia EV3 ne cesse de monter en puissance sur le marché britannique, devenant le véhicule électrique le plus vendu auprès des particuliers au T1 2025, tout en remportant les titres de Voiture de l’année 2025 au Royaume-Uni et Voiture mondiale de l’année 2025 — à l’instar de son grand frère, le EV9, couronné de ces deux titres en 2024.
Bien qu’il soit le modèle électrique le plus accessible de Kia, le EV3 offre également la plus grande autonomie de la gamme : jusqu’à 375 miles (environ 600 km) avec une seule charge*. Il bénéficie également d’une dotation de série particulièrement riche, même dans sa version d’entrée de gamme «Air», comprenant :
éclairages LED à l’avant et à l’arrière;
poignées de portes affleurantes;
sièges avant et volant chauffants;
fonction V2L (Vehicle-to-Load);
triple affichage conducteur (écran tactile de navigation 12,3”, écran de climatisation 5,3”, et écran conducteur 12,3”);
Apple CarPlay™ et Android Auto™ sans fil;
accès gratuit pendant 7 ans aux services Kia Connect.
Communiqué. *Autonomie selon le cycle WLTP, donnée susceptible de varier.
La chambre pénale auprès du tribunal de première instance de Tunis a condamné, hier, jeudi 16 mai 2025, à 7 ans et 6 mois de prison un époux qui a mis le feu à son domicile à La Goulette, alors que sa femme et ses enfants y dormaient.
Ce sont les voisins qui se sont rendu compte de cet acte criminel et ont réussi, avec l’aide des agents de la protection civile à éteindre l’incendie et à sauver l’épouse et les enfants, rapporte Mosaïque FM.
L’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, expliquant son acte criminel par une dispute qu’il a eue avec son épouse.
Le juge d’instruction auprès du Tribunal de première instance de Ben Arous a émis deux mandats de dépôt à l’encontre de deux employés de la municipalité El Mourouj, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de corruption financière et administrative.
C’est ce qu’a déclaré au micro de Mosaïque FM, le substitut du procureur de la République, Sadok Jouini, en précisant que le ministère public avait déféré devant le juge d’instruction huit suspects, parmi lesquels figuraient des agents et des cadres de la municipalité en question.
Le juge d’instruction chargé de l’affaire a décidé d’émettre deux mandats de dépôt à l’encontre de deux d’entre eux, tandis que l’interrogatoire des six autres suspects a été reporté à une date ultérieure.
Dans le cadre des préparatifs de la saison de récolte et de collecte, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a annoncé, ce jeudi 15 mai 2025, les prix de collecte des céréales pour l’actuelle campagne.
Les tarifs, incluant les primes de livraison rapide, sont fixés comme suit :
– blé dur : 140 dinars le quintal, dont 40 dinars de prime de livraison rapide;
– blé tendre : 110 dinars le quintal, dont 30 dinars de prime de livraison rapide;
– orge et triticale : 90 dinars le quintal, dont 25 dinars de prime de livraison rapide.
Le ministère rappelle que ces primes ne seront accordées que jusqu’aux dates suivantes :
«Avec cette exposition, nous souhaitons offrir au public italien un regard profond et authentique sur la Tunisie d’aujourd’hui. Ce n’est pas seulement un simple événement pour se connecter au monde de l’art, mais c’est un dialogue, un pont culturel entre deux rives, un témoignage du lien historique et profond qui unit la Tunisie à l’Italie.»
C’est ainsi que l’ambassadeur de la Tunisie en Italie, Mourad Bourehla, décrit l’exposition «La Tunisie entre contemporanéité et tradition. Quatre artistes pour un voyage dans le rêve de la Méditerranée», qui se tient du 12 mai au 1er juin 2025 à l’espace WeGil à Rome. Et d’ajouter : «La culture est l’un des outils les plus puissants pour rassembler les peuples, favoriser la compréhension mutuelle et construire des ponts entre les sociétés».
L’exposition présente 22 œuvres d’art, de la peinture à la sculpture, en passant par l’acrylique sur margoum récupéré (tapis traditionnel tunisien) et un tapis revisité dans une touche contemporaine, créés par quatre artistes de renommée internationale : Mourad Zoghlami, Kaouther Kassou Jellazi, Ilhem Sbaii Chaabane et Aziza Guermazy.
«Cette exposition s’inscrit dans la volonté de valoriser et de faire rayonner la culture tunisienne : ancienne, riche de traditions et de mémoires vivantes, mais aussi ouverte au dialogue avec le reste du monde à travers les œuvres de quatre artistes talentueux, d’horizons différents, représentatifs de la vitalité, de l’originalité et de la pluralité de la scène artistique tunisienne contemporaine», a déclaré l’ambassadeur Bourehla lors de l’inauguration, cité par l’agence Ansa.
Le paysage artistique tunisien a changé depuis la révolution sociale de 2010-2011 qui a déclenché le «Printemps arabe». De nombreux artistes ont depuis lors enfin trouvé l’opportunité de s’exprimer librement et ont bénéficié d’une reconnaissance nationale et internationale croissante, affirment les organisateurs. Tunis est aujourd’hui un lieu vital pour l’art contemporain avec l’influence de l’art européen, pendant les années coloniales, qui était fondamentale, mais l’esprit d’indépendance a encouragé et caractérisé au fil des années une expression artistique locale, qui s’est éloignée de l’académisme et de l’orientalisme d’origine européenne, à la recherche de sa propre voix originale.
«J’espère que cet événement pourra marquer le début d’une collaboration durable entre la région du Latium et la Tunisie, contribuant à renforcer ces liens séculaires fondés sur l’amitié, le respect et la création partagée », a déclaré Simona Baldassarre, conseillère à la culture de la région du Latium, en invitant le public à visiter l’exposition pour «découvrir ces œuvres qui parlent un langage universel et unissent les cœurs et les esprits.»
L’exposition présente des œuvres oniriques et surréalistes de Mourad Zoghlami, l’architecte qui a réalisé les pavillons tunisiens aux expositions universelles de Corée du Sud (2012), de Milan (2015) et du Japon (2025), à celles de Kaouther Kassou Jellazi qui «attire et capte notre regard qui est instinctivement guidé pour découvrir et explorer le jardin de fleurs comme une image fantastique et terrestre du Paradis», explique le commissaire Giuseppe Ussani d’Escobar. «Cette exposition, ajoute-t-il, vise à mettre en lumière les inspirations de l’art tunisien, caractérisé par son identité originale et nationale, islamique et berbère, mais aussi internationale, fertile en stimuli qui traversent d’autres civilisations et cultures, grâce à un échange profond et durable qui s’est établi et structuré».
Les toiles de Ilhem Sbaii Chaabane, explique le commissaire de l’exposition, «caractérisées par une fluidité apparente et suggestive, sont animées d’un dynamisme vibrant qui prend vie sous nos yeux. Ses peintures suscitent l’impression et la sensation de contempler le fond marin à travers un mouvement liquide.» Alors que dans ses œuvres colorées et vivantes, qui inspirent à la fois réflexion et nostalgie du monde de l’enfance, Aziza Guermazy exprime ses racines naïves et surréalistes, étroitement liées au Pop Art et au monde de la bande dessinée.
Un pressoir à huile d’olive datant de la fin de l’époque romaine a été récemment découvert sur le site de Bechni, dans le gouvernorat de Kébili, par des archéologues de l’Institut national du patrimoine (INP).
Des fouilles en cours dans cette petite localité, faisant partie de la délégation d’El-Faouar, ont révélé l’existence d’une presse à huile d’olive datant de la fin de l’époque romaine, a indiqué à l’agence Tap Mourad Chtioui, représentant de l’INP à Kébili.
Les matériaux archéologiques découverts lors des fouilles, notamment les céramiques anciennes, confirment que le moulin remonte en réalité à la période romaine tardive, qui s’étend dans le bassin méditerranéen du IIIe au VIIe siècle.
Les fouilles de sauvetage sur le site de Bechni, situé à 24 km à l’ouest de Douz, sont actuellement dans leur deuxième phase, qui durera jusqu’au 21 mai 2025. En mai 2023, Mourad Chtioui avait annoncé la découverte de traces archéologiques à proximité du mausolée Sidi Ali Ben Slimane à Bechni, lors de travaux de construction d’une chambre voisine.
Les premières découvertes faites à l’époque avaient révélé l’existence d’un bassin antique, qui pourrait même remonter à l’époque romaine. Chtioui a décrit la découverte actuelle comme «une découverte archéologique importante», confirmant la présence d’un pressoir à olives dans une zone désertique actuellement non connue pour la production d’olives.
«Cette nouvelle découverte est inédite, puisque le site de Bechni n’est mentionné ni sur les cartes ni dans les atlas géographiques», a ajouté l’archéologue. «L’huilerie témoigne de la présence historique de la culture de l’olivier dans une zone désertique durant l’Antiquité.»
Chtioui a présenté la découverte comme une confirmation supplémentaire de l’existence d’une colonie romaine à la limite de l’Empire romain, le long du Limes, qui marquait la frontière sud du territoire romain.
Le projet «Frontières de l’Empire romain : le limes sud tunisien» a été proposé par la Tunisie, depuis le 17 février 2012, pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Selon le dossier de candidature de la Tunisie, «les structures du limes du Sud tunisien ont conservé leur authenticité et les rares interventions de restauration ou les réutilisations temporaires occasionnelles n’ont pas compromis leur intégrité».
Selon l’Unesco, le limes romain marquait la frontière de l’Empire romain à son apogée, au IIe siècle après J.-C. Le limes s’étendait sur 5 000 km depuis la côte atlantique du nord de la Grande-Bretagne, à travers l’Europe jusqu’à la mer Noire et de là jusqu’à la mer Rouge et l’Afrique du Nord, avant de revenir sur la côte atlantique. Le Limes comprend des vestiges de murs, de douves, de forts, de forteresses, de tours de guet et d’établissements civils. Certaines parties ont été découvertes lors de fouilles, d’autres reconstruites et d’autres encore détruites.
En Tunisie, le limes romain servait davantage de système de surveillance et de contrôle des mouvements de population que de ligne défensive contre de réelles menaces militaires. À son apogée, la région du Limes en Tunisie couvrait pas moins de 80 000 kilomètres carrés, s’étendant des montagnes de Gafsa au nord jusqu’au désert du Grand Erg au sud.
Recevant hier après-midi, jeudi 15 mai 2025, au palais de Carthage, Li Shuli, membre du Bureau politique et du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), et ministre de l’Information et de la Radiodiffusion, le Président Kaïs Saïed lui a réitéré le soutien de la Tunisie au principe d’une seule Chine et son rejet de toute ingérence dans les affaires intérieures des pays.
Le Président de la république a passé en revue, avec M. Li, qui effectue une visite de travail en Tunisie du 14 au 17 mai, les relations bilatérales de longue date entre les deux pays et l’engagement de la Chine à soutenir la Tunisie dans divers domaines, indique un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence de la République.
Le chef de l’Etat a appelé à la nécessité d’œuvrer à l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial plus juste et plus équitable qui rompt avec le passé et répond aux aspirations légitimes des peuples qui ont beaucoup souffert du pillage des richesses et des guerres civiles, à déterminer leur propre destin et à vivre une vie digne sous les auspices de la justice, de la liberté et de la dignité humaine.
Saïed a également souligné la nécessité de mettre fin au génocide en cours perpétré par l’entité sioniste occupante en Palestine, réitérant la position ferme de la Tunisie en faveur du droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant et pleinement souverain sur toute la Palestine, avec Jérusalem pour capitale.
Il a souligné que la communauté humaine prenait forme, gagnait du terrain sur la communauté internationale et commençait à se soulever contre le génocide, corrigeant ainsi le cours de l’histoire.
Le Président de la République a demandé à l’hôte chinois de transmettre ses salutations au Président Xi Jinping, lui renouvelant son invitation à visiter la Tunisie, en rappelant l’amitié profonde entre la Tunisie et la Chine, soulignant que la visite du responsable chinois incarne la ferme volonté de développer davantage les relations bilatérales dans de nombreux domaines. Surtout après les deux rencontres qu’il a eues avec le président chinois Xi Jinping à Riyad en décembre 2022 et à Pékin lors de sa visite d’Etat historique à Pékin du 28 mai au 1er juin 2024, qui ont abouti à l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays et à l’annonce par la partie chinoise de sa disposition à soutenir les efforts de la Tunisie dans la mise en œuvre de grands projets de développement.
Saïed a passé en revue les résultats fructueux et positifs des expériences de coopération bilatérale et les projets réalisés, notamment dans les domaines des infrastructures, des transports et de la santé, ainsi que d’autres projets actuellement en cours de mise en œuvre dans un avenir proche. Il a souligné l’importance de l’initiative «Ceinture et Route», à laquelle la Tunisie a participé, et les opportunités qu’elle offre pour une véritable coopération et un partenariat.
Depuis plusieurs années, la Tunisie affiche une volonté affirmée de moderniser ses services publics à travers la transformation digitale. Dans les discours officiels comme dans les feuilles de route gouvernementales, la numérisation de l’administration est présentée comme un levier majeur de transparence, d’efficacité et de rapprochement entre l’État et le citoyen. Mais sur le terrain, la réalité semble plus nuancée.
Aymen Achouri
Des plateformes en ligne ont vu le jour, tant du côté des banques publiques que des ministères. Certaines permettent, en théorie, de réaliser des démarches administratives à distance, comme la demande d’extraits de naissance, la prise de rendez-vous pour renouveler une carte d’identité, ou encore l’ouverture d’un compte bancaire. Cependant, il n’est pas rare que ces démarches numériques aboutissent à une impasse : une fois le formulaire rempli en ligne, l’utilisateur se voit notifier qu’il doit tout de même se déplacer physiquement pour finaliser l’opération.
Anecdotes révélatrices
Une anecdote révélatrice : un citoyen ayant demandé un extrait de casier judiciaire via une plateforme en ligne a reçu un message de confirmation, mais s’est vu dans l’obligation de se rendre au poste de police pour retirer le document «en main propre» — alors même que son identité avait déjà été vérifiée numériquement via la plateforme.
Autre exemple : certaines banques tunisiennes proposent l’ouverture de comptes en ligne via leurs sites ou applications mobiles. L’utilisateur peut télécharger ses pièces justificatives, remplir un formulaire détaillé, et recevoir une confirmation par email. Mais dans de nombreux cas, il est ensuite invité à se présenter en agence pour signer physiquement les documents imprimés.
Ces contradictions révèlent un problème de fond : la transformation digitale ne peut pas se limiter à la numérisation des interfaces. Elle nécessite une refonte des processus internes, une interconnexion des bases de données, une formation adaptée des agents publics, ainsi qu’un cadre légal et réglementaire propice à la dématérialisation totale des démarches.
Quelques avancées notables
Malgré ces lenteurs, certains progrès sont à saluer. Des services comme la plateforme e-bawaba ou le portail national des téléservices ont facilité certaines procédures, notamment pour les entreprises. La généralisation de l’identité numérique nationale, encore en phase pilote, pourrait également changer la donne à moyen terme.
En conclusion, la Tunisie a bel et bien entamé sa transformation digitale, mais le chemin reste semé d’embûches. Il ne suffit pas de créer des sites web pour révolutionner l’administration : il faut revoir les pratiques, changer les mentalités, et surtout, placer l’utilisateur au centre de la démarche. Ce qui est loin d’être encore le cas.
Le Running Club Bizerte, une association sportive dynamique fondée en 2017 par des passionnés de course à pied, organise un événement exceptionnel : le tout premier semi-marathon de Bizerte, prévu pour le 15 juin 2025.
Cette compétition, intitulée «Bizerte 3 Courses», proposera trois parcours adaptés à tous les âges et à tous les niveaux : une course de 1 km dédiée aux enfants, une de 5 km pour les amateurs, et enfin le semi-marathon de 21,1 km pour les plus aguerris.
L’ambition affichée est à la hauteur des efforts déployés : rassembler plus de 2 000 coureurs, amateurs et professionnels, venus de toute la Tunisie et d’ailleurs. Ce projet sportif s’inscrit dans une volonté claire de mettre en lumière la ville de Bizerte, joyau du nord tunisien, comme une destination sportive incontournable. Avec son riche patrimoine naturel, entre mer, montagne et forêts, Bizerte offre un cadre idéal pour une telle compétition.
Le Dr Mohamed Gabsi, coureur infatigable aussi bien sur le sol national qu’international, incarne l’âme du Running Club Bizerte. Véritable figure emblématique du club, il forme avec ses collègues du bureau une équipe soudée, animée par un engagement sans faille et un dévouement exemplaire. Ensemble, ils jouent un rôle déterminant dans la promotion de cette manifestation, s’efforçant de la rendre accessible à un large public, au-delà des seuls initiés.
Le semi-marathon de Bizerte s’annonce comme un événement majeur, bien au-delà d’une simple compétition sportive. Il s’agit d’un véritable rendez-vous de partage, où les valeurs de santé, de dépassement de soi et de convivialité seront à l’honneur.
En réunissant des coureurs de tous horizons, cette course aspire à insuffler une dynamique positive dans la région, tout en faisant rayonner Bizerte comme une ville ouverte au sport, à l’effort et à l’unité.
Autre élément tout aussi essentiel : le sponsoring de cette manifestation suscite un engouement remarquable. Que les nombreux passionnés de sport en général, et de course à pied en particulier, se mobilisent activement pour contribuer à la réussite de cet événement, témoignant ainsi de leur attachement à la discipline et de leur volonté de soutenir une initiative porteuse pour la région.
Les musulmans ne peuvent progresser qu’en ayant la force de regarder en face leur passé, de reconnaître toutes les faces de leur histoire, de se l’approprier et de l’assumer. Et cette histoire n’est ni pure ni angélique. Le déni, l’idéalisation, l’occultation ne peuvent conduire qu’à la reproduction, voire à la répétition compulsive telle que nous l’avons observée dans les pratiques de l’Etat Islamique, Daech.(Ph. Le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, au Vatican, le 23 mai 2016).
Ikbal Gharbi *
Alors que les relations internationales sont essentiellement déterminées par des rapports de force, les calculs politiques et les exigences du pouvoir, le repentir brise cette logique de la confrontation. Il introduit un élément qui suspend le rapport de force : l’éthique. Et c’est ce qu’on a pu observer ces dernières années. Une frénésie du repentir a secoué la dynamique politique et morale planétaire. Le pape Jean-Paul II a demandé pardon au monde juif pour l’antisémitisme chrétien, aux musulmans pour les Croisades et «à ses frères orthodoxes» pour le schisme survenu au XIVe siècle.
Lors des funérailles du Pape François, les médias ont mis en relief les lettres de repentance écrites par sa sainteté, mettant en lumière sept nouveaux péchés, dont l’Église se reconnaît coupable. Parmi ceux-ci, on peut noter la complicité dans l’esclavage, le colonialisme et les souffrances des peuples indigènes et de nombreuses communautés à travers l’histoire.
Le processus du pardon et du repentir
En 2023, l’Église anglicane a présenté des excuses pour son passé esclavagiste et a établi un fonds de réparation. L’institution s’est engagée à allouer près de 120 millions d’euros à ce fonds, tout en cherchant à augmenter son montant pour atteindre plus d’un milliard d’euros.
Il y a quelques semaines, la France a reconnu une «forme d’injustice initiale» imposée à Haïti, qui dut payer une indemnité voulue par la France en échange de son indépendance, elle a lancé un travail de mémoire avant de trancher une éventuelle réparation.
Au sein de ces nouvelles mouvances internationales, nous pouvons nous demander où est la conscience collective musulmane?
Existe-t-il une prise de conscience musulmane de cette nouvelle dynamique, une volonté de s’engager dans ce processus du pardon et du repentir?
Les historiens musulmans ont-ils élaboré une histoire critique de l’islam depuis 14 siècles?
L’histoire musulmane transformée en une histoire sainte était-elle si pure et si angélique?
Existe-t-il en terre d’islam une volonté d’assumer les conséquences d’actes moralement condamnables commis par le passé et de s’engager à ne plus les perpétrer?
Dans son étude, «La conquête arabe et l’émirat» in ‘‘Histoire de la Tunisie’’, Hichem Djaït affirme que la conquête du Maghreb s’est faite à travers plusieurs phases qui s’étendent sur près de 70 ans, de 642 à 711. Cette progression lente reflète les défis posés par les logiques stratégiques mais aussi par les résistances locales. En effet, cette islamisation, d’après l’auteur, fut souvent dictée par la terreur à l’époque du gouverneur Mussa b. Nuṣayr et eut des motivations matérielles, fiscales, idéologiques et politiques.
En outre, les experts et les spécialistes évaluent de douze à dix-huit millions d’individus le nombre d’Africains victimes de la traite arabe au cours du dernier millénaire, du VIIe au XXe siècle.
Plusieurs millions de noirs africains furent tués ou asservis, castrés, violés dans les palais, vendus dans les marchés pendant plus de treize siècles sans interruption.
Cet esclavage génocidaire fut dénoncé et interrompu, en Tunisie, le 23 janvier 1846 par Ahmed Bey et interdit par la suite par le droit international qui a criminalisé le travail forcé, le travail des enfants, la prostitution, etc.
Le sort des minorités a toujours été trouble en terre d’islam. Leur statut de protégés par le contrat de dhimma reflète néanmoins leur infériorité théorique sur le plan religieux et juridique. Aujourd’hui, ces groupes dominés, parfois discriminés, cherchent toujours à faire valoir leurs droits, leur spécificité religieuse et leur mode de vie.
Les communautés chiites, soufis, bahais, yazidis, ahmadis sont parfois victimes de persécutions, de violences et d’expulsions. Elles souffrent de la non reconnaissance à l’anathème !
Depuis 1921, Freud a bâti des passerelles entre la psychologie individuelle et les phénomènes sociaux. Pour lui, l’opposition entre la psychologie individuelle et la psychologie ou collective, qui peut, à première vue, paraître très profonde, perd beaucoup de son acuité lorsqu’on l’examine de plus près. De ce fait, nous savons tous que l’individu ne peut s’épanouir qu’en se réconciliant avec son passé. Retrouver, faire surgir de la mémoire, les souvenirs enfouis et oubliés serait la visée de la psychanalyse et la clé de son efficacité car souvent, quand le souvenir refoulé est ramené à la mémoire et à la conscience, le symptôme disparaît….
La force de regarder en face son passé
La communauté musulmane aussi ne peut progresser qu’en ayant la force de regarder en face son passé, de reconnaître toutes les faces de son histoire, de se l’approprier et de l’assumer.
Le déni, l’idéalisation et l’occultation de l’histoire ne peuvent conduire qu’à sa reproduction, voire à sa répétition compulsive telle que nous l’avons observée dans les pratiques de l’Etat Islamique, Daech.
Rappelons que les crimes, délits et autres péchés du passé de l’histoire de l’islam se sont déroulés dans des situations différentes, où les hommes étaient régis par des logiques spécifiques et influencés par le contexte social et politique de l’époque.
Par conséquent, si les musulmans du passé ont fauté, les principes et les valeurs spirituelles restent immuables; les manquements de ces hommes ne peuvent en aucun cas remettre en cause les finalités suprêmes de l’islam, qui demeurent constantes et transcendantes.
* Professeure à l’Université de la Zitouna, Tunis.
La police judiciaire de Yasmine Hammamet (gouvernorat de Nabeul) est parvenue à arrêter un individu, auteur d’une série de cambriolages dans la région.
Le cambrioleur qui opérait dans des zones résidentielles a été identifié et arrêté chez lui lors d’une descente effectuée en coopération avec le ministère public, annonce la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ce jeudi 15 mai 2025.
Ce dernier avait un casier judiciaire chargé et venait fraîchement de sortir de prison, précise la DGSN dans son communiqué, ajoutant que le Parquet de Grombalia a ordonné la mise en détention du serial cambrioleur.
Notons que des objets volés ont été saisis chez le suspect et que l’enquête se poursuit.
Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) a exprimé sa solidarité avec le journaliste Mourad Zeghidi, en détention depuis le 12 mai 2024.
Dans son communiqué, la CRLDHT a appelé à la libération de Mourad Zeghidi estimant qu’il est injustement incarcéré : « Une année durant laquelle Mourad a croupi en prison, après avoir été jugé en vertu du décret-loi n°54, dans une affaire liée à la liberté d’expression ».
La CRLDHT a rappelé que Mourad Zeghidi a été condamné en première instance à un an de prison, puis à huit mois, qu’il a purgée en janvier dernier. Toutefois, il n’a pas été libéré après l’expiration de sa peine et s’est retrouvé confronté à de nouvelles accusations liés à des faits de blanchiment d’argent. Accusations que le Comité qualifie d’arbitraire.
« Le maintien en détention de Mourad Zeghidi et les nouvelles poursuites engagées à son encontre après avoir purgé une peine est injuste et constituent une atteinte flagrante aux droits et libertés et un ciblage de la liberté de la presse et des voix libres en Tunisie », a encore dénoncé la même chose.
Rappelons que Mourad Zeghidi a de nouveau été entendu ce jeudi 15 mai 2025 par le justice et qu’à l’issue de son audition, son comité de défense à de nouveau déposé une demande de mise en liberté.