Ce vendredi 18 avril 2025, la Fédération tunisienne de tennis a eu l’immense honneur d’accueillir notre icône nationale et championne mondiale, Ons Jabeur, accompagnée de son staff technique, Issam Jellali et Karim Kamoun.
Reçue par le président provisoire de la FTT Lotfi Chelly, les membres du bureau provisoire, le Directeur Technique National Wahid Alioua, ainsi que le staff administratif et technique de la Fédération, cette visite a été l’occasion de saluer l’impact exceptionnel de Ons sur l’image de la Tunisie à l’échelle mondiale, ainsi que son rôle moteur et inspirant auprès de la jeunesse du tennis tunisienne, arabe , africaine et mondiale .
À cette occasion, le bureau provisoire de la FTT a exprimé à Ons ses meilleurs vœux de réussite pour ses prochaines échéances sportives, tout en lui réaffirmant le soutien total de la grande famille du tennis tunisien.
La Coordination des familles des détenus dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État a publié un communiqué à l’issue de l’audience tenue ce vendredi 18 avril 2025 .
Qualifiant l’audience de ce jour de « dernier acte d’une mascarade judiciaire », la Coordination a affirmé que l’audience a été expéditive et tenue en l’absence des détenus, ajoutant que « le juge s’est contenté de lire quelques lignes de la décision de clôture de l’instruction avant de lever la séance pour délibérer ».
La même source considère par ailleurs que tout le processus de cette affaire a été entaché d’irrégularités citant notamment « l’interdiction faite aux médias de couvrir l’affaire ce jour, le refus d’accès à la salle d’audience pour les familles, les ONG et les journalistes, l’absence des accusés, et le rejet systématique de toutes les demandes formulées par la défense ».
Dans con communiqué, la coordination pense même que « les jugements attendus sont déjà prêts, dictés par des parties politiques sans lien avec le pouvoir judiciaire » .
« Quelles que soient les peines prononcées, nous ne renoncerons pas. Nous continuerons à défendre les dirigeants politiques et à exiger la vérité », lit-on encore dans le communiqué de la Coordination des familles des détenus, qui a exprimé sa reconnaissance envers les avocats qui ont défendu les droits des accusés « et révélé les irrégularités du dossier et tout ceux qui se sont montrés solidaires ».
La direction des emblématiques Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) pour 2025 a été confiée à Tarek Ben Chaabane, annonce le ministère des Affaires culturelles.
Figure incontournable du paysage culturel tunisien, critique éclairé et maitre de conférences de l’enseignement supérieur en sciences et techniques dans l’audiovisuel et le cinéma, Tarek Ben Chaabane, qui a été à la tête de la cinémathèque tunisienne, a été nommé directeur général de cette 36e session des JCC.
Celle-ci se déroulera par ailleurs du du 13 au 20 décembre 2025, annonce le ministère des Affaires culturelles dans une note diffusée ce vendredi 18 avril.
Les pharmaciens ont observé ce vendredi 17 avril 2025 un rassemblement devant le ministère de la Santé, et ce, en soutien à leur confrère Dr Raouf Jamaai condamné à 10 ans ferme dans l’affaire des nourrissons de la maternité de la Rabta.
Dans un communiqué, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Tunisie a exprimé sa gratitude et sa sincère reconnaissance à toutes celles et ceux qui ont participé et contribué au succès du rassemblement organisé ce jour, estimant que cette « participation massive témoigne d’un engagement sans faille, d’une conscience aiguë et d’une véritable appartenance à une profession noble qui mérite d’être protégée et respectée ».
Le Conseil a par ailleurs réitéré son soutien indéfectible au Dr Raouf Jamaai condamné par la Cour d’appel de Tunis à huit mois de prison pour chaque bébé décédé en mars 2019 à l’hôpital de la Rabta suite à une infection nosocomiale causée par une alimentation parentérale contaminée.
L’avocat Taieb Bessadok a annoncé, ce vendredi 18 avril 2025, que l’ancien premier président de la Cour de cassation Taieb Rached a été transporté de la prison vers l’hôpital après la dégradation de son état de santé.
Me Bessadok a précisé via un post publié sur sa page Facebook, que l’administration pénitentiaire a informé l’épouse de Taieb Rached de cette hospitalisation en urgence.
La même source ajoute que Mme Rached a également été informée de la possibilité de rendre visite à son époux et ce accompagnée de leur fils.
« L’accès à l’hôpital leur a pourtant été refusé et elle craint une grave dégradation de l’état de santé de son mari», a déplore l’avocat, en soulignant l’importance de l’aspect humain dans ce genre de situation.
Révoqué et arrêté en février 2023, Taieb Rached est notamment poursuivi dans des affaires de corruption, accusations qu’il a toujours rejetées…
Dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 avril 2025, le mausolée d’Abi Arfa Chaâbi à Kairouan a été la cible d’un incendie par des inconnus.
Selon la radio locale Sabra FM, l’incident n’a pas touché le tombeau du mausolée et aucune victime n’est à déplorer, toutefois, les flammes ont ravagé la porte d’entrée du site situé au cœur du cimetière de la ville.
Une enquête a été ouverte dans le but d’identifier les auteurs de cet acte de vandalisme, ajoute la même source.
Notons que suite à cet incident, des témoins ont rapporté que depuis un certain temps, des personnes suspectes fréquentent les lieux. Les habitants ont par ailleurs pointé du doigt un manque de sécurité dans la zone.
La troisième audience du procès dit de «complot contre la sûreté de l’État» s’est ouverte, ce vendredi 18 avril 2025, au tribunal de première instance de Tunis, en l’absence de la majorité des accusés. ٍVidéo.
Peu avant l’ouverture de l’audience, des familles de détenus, soutenues par des militants politiques, ont organisé un sit-in pour réclamer des procès en présence des accusés et demander leur libération.
Les proches des accusés ont scandé des slogans appelant à une «justice équitable et indépendante».
L’audience s’est déroulée sous haute surveillance. L’accès à la salle a été interdit aux journalistes, militants politiques et membres de la société civile. Seuls les avocats et un membre de chaque famille d’accusé ont été autorisés à y accéder.
Les journalistes ont protesté contre cette décision en organisant un rassemblement devant le tribunal, appelant à leur permettre de couvrir le procès et d’informer l’opinion publique sur ses différentes étapes et détails.
Le tribunal avait décidé la tenue des audiences à distance pour les accusés jusqu’à l’émission d’une décision finale sur l’ensemble du dossier. Une décision contestée par la défense, qui a insisté lors des deux précédentes audiences sur la présence physique des accusés en salle pour pouvoir se défendre dans un procès digne de ce nom.
Les avocats ont déclaré dans leurs plaidoiries que les accusés attendent, depuis l’ouverture de l’affaire il y a deux ans, de pouvoir comparaître devant la justice et être entendus directement. Pour eux, un procès à distance ne garantit pas les conditions d’un procès équitable.
Dans une correspondance adressée à l’Ordre des avocats, la présidence du tribunal a justifié sa décision par «l’existence d’un danger réel», décision qui s’applique également aux affaires pénales prévues devant le Pôle judiciaire antiterroriste durant le mois de mars 2025.
La juridiction a fondé sa décision sur l’article 73 de la loi relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, ainsi que sur l’article 141 bis du Code de procédure pénale relatif à la possibilité d’un procès à distance.
L’affaire remonte à février 2023, date à laquelle des hommes politiques, responsables, anciens ministres, avocats et hommes d’affaires ont été arrêtés pour des accusations liées notamment à la «formation d’une entente pour comploter contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État».
Selon le dossier de l’accusation, on reproche aux prévenus ou à certains d’entre eux d’avoir eu des rencontres avec des diplomates étrangers accrédités en Tunisie, or, aucun de ces diplomates, qui auraient comploté contre la Tunisie, n’est poursuivi par la justice. Pour les avocats, cet élément prouve, à lui seul, que les accusations ne reposent pas sur aucun fait matériel tangible.
Cette affaire implique 40 accusés, dont 9 sont actuellement en détention. Parmi eux, figurent des hommes politiques, d’anciens responsables, des avocats et des hommes d’affaires, notamment Ridha Belhadj, ancien directeur de cabinet de l’ancien président Beji Caïd Essebsi, Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général du parti Attayar et ancien ministre, Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant (démissionnaire) du mouvement Ennahdha, Sayed Ferjani, dirigeant du même parti, Jawher Ben Mbarek, professeur universitaire et activiste politique, les hommes d’affaires et activistes politiques Kamel Eltaief, Khayam Turki et Ridha Charfeddine. Tous ces prévenus sont en détention. D’autres sont en liberté, notamment l’ancienne députée Bochra Belhaj Hmida, l’activiste Chayma Issa et le philosophe français Bernard-Henri Lévy, lui aussi cité dans le dossier.
La troisième et dernière phase du programme de renforcement des capacités «Plongez dans le patrimoine» dans la région arabe aura lieu à El Jem en Tunisie : du 19 au 23 mai 2025. L’atelier se concentrera sur l’amphithéâtre d’El Jem (photo), site du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.
Les précédentes sessions ont été tenues à Oman (mars 2023) et en Arabie Saoudite (octobre 2024),
Consacré à la documentation numérique des sites du patrimoine mondial dans la région arabe, cet atelier final à El Jem est organisé en collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP), dans le cadre plus large du projet «Plongez dans le patrimoine», financé par l’Unesco et le Royaume d’Arabie Saoudite.
Un appel à candidatures a été lancé à destination des professionnels du patrimoine, des gestionnaires de sites et des étudiants de la région arabe engagés dans la gestion des données du patrimoine numérique à travers leurs travaux universitaires, de recherche ou professionnels.
Les participants bénéficieront d’une combinaison de formation théorique et d’expérience pratique en photogrammétrie, utilisant des drones, des scanners laser et des caméras spécialisées, ainsi que des instructions sur le traitement des données collectées sur le terrain.
L’objectif de l’atelier est de fournir aux gestionnaires de sites et aux professionnels émergents des compétences pratiques et une connaissance approfondie des flux de travail de documentation numérique pour les sites du patrimoine culturel. Il vise également à promouvoir l’échange de connaissances et l’apprentissage collaboratif, tout en contribuant au développement continu de l’étude de l’Unesco sur les lignes directrices, les normes et les bonnes pratiques pour la conservation numérique et la promotion des sites du patrimoine mondial.
L’initiative «Plongez dans le patrimoine» (2022-2024) est une plateforme innovante qui utilise des technologies numériques de pointe pour élargir l’accès en ligne aux sites du patrimoine mondial et sensibiliser à leur valeur culturelle.
Cette dernière session à El Jem, qui abrite le plus grand amphithéâtre romain d’Afrique du Nord, datant du IIIe siècle, marque également la conclusion du programme de renforcement des capacités dans la région arabe, conformément aux objectifs stratégiques du Centre du patrimoine mondial dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial.
Mise en service, hier, jeudi 17 avril 2025, à la base navale principale de La Goulette (banlieue nord de Tunis) des deux patrouilleurs maritimes «Tazarka» et «Menzel Bourguiba» au sein de la flotte de la marine nationale.
La cérémonie, présidée par le ministre de la Défense nationale, Khaled Shili, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Joey Hood, du commandant de la 6e flotte américaine et de hauts responsables militaires et civils des deux parties, cite un communiqué du département.
L’entrée en service de ces deux patrouilleurs maritimes intervient dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et les Etats-Unis.
À cette occasion, le ministre de la Défense s’est félicité des relations historiques profondes entre les deux pays et de leur partenariat stratégique privilégié fondé sur l’intérêt commun et le respect mutuel, louant le niveau de la coopération bilatérale à tous les niveaux et l’engagement commun de mettre en œuvre la feuille de route 2020-2030.
Tout en rappelant que la Tunisie constitue un facteur de stabilité et source de sécurité dans la région, le ministre a souligné que notre pays est soucieux de booster cette coopération bilatérale au service des intérêts des forces armées tunisiennes, notamment en matière de développement des capacités opérationnelles, d’échange d’expertise dans le domaine de la formation militaire et de fourniture d’équipements et de matériels spécialisés.
Il a ajouté que l’entrée en service de ces deux patrouilleurs ne manquera pas de contribuer à la protection des frontières maritimes de la Tunisie face aux défis sans cesse grandissants et à la diversité des risques et des menaces, tels que la traite des personnes, la contrebande, le crime organisé, la migration irrégulière et le terrorisme.
Pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis à Tunis, a souligné que le niveau de coopération en matière de défense entre les deux parties vient démontrer que la Tunisie est un allié principal non membre de l’Otan, mettant l’accent sur son rôle-clé dans le renforcement de la sécurité régionale à travers la lutte contre le trafic maritime illicite et la lutte contre le terrorisme, ainsi que ses contributions en matière de transport aérien pour les missions d’aide humanitaire en Afrique.
Le commandant de la 6e flotte américaine a également mis en valeur le rôle vital que jouent les partenariats solides pour assurer la sécurité maritime, réaffirmant l’engagement de son pays à continuer à collaborer avec la Tunisie au service de la sécurité et la stabilité de la région méditerranéenne.
Kaïs Saïed a attendu quatre jours pour rendre visite à Mezzouna où, le lundi 14 avril 2025, l’effondrement du mur de leur lycée a causé la mort de trois élèves et blessé deux autres âgés de 18 et 19 ans.
Le président de la République s’est rendu, ce vendredi, à l’aube, dans cette petite ville du gouvernorat de Sidi Bouzid, où «il a présenté ses condoléances aux familles des trois élèves», «rencontré des citoyens et écouté leurs préoccupations», indique l’agence Tap.
Des habitants de la région ont lancé, la nuit du jeudi, une campagne de propreté dans les rues qui ont connu, depuis le drame, des protestations nocturnes, marquées par des affrontements entre des jeunes et des forces de l’ordre.
Des composantes de la société civile ainsi que des structures publiques ont participé à cette campagne, ajoute la Tap.
Le drame de Mezzouna a provoqué une vague d’indignation dans tout le pays face à la dégradation des services publics, au manque d’entretien des équipements et à l’indifférence des autorités face aux souffrances des citoyens, notamment dans les régions déshéritées.
Rappelons aussi que l’opinion publique s’est beaucoup indignée, dans les réseaux sociaux, du fait qu’aucun responsable politique, de quelque niveau que ce soit, ne se soit rendu auprès des familles des victimes plusieurs jours après le drame pour panser leurs blessures et essuyer leurs larmes.
Aussi, cette visite du chef de l’Etat est-elle à saluer bien qu’elle soit venue avec un retard certain. Saïed semble vouloir prouver par ce déplacement que ce drame, malgré la colère qu’il a suscitée auprès des citoyens, n’a pas affecté sa popularité auprès du petit peuple, dont il s’est toujours proclamé. Il reste à savoir pourquoi il a effectué cette visite à l’aube, alors que le noir de la nuit tardait encore à se dissiper.
Qui aurait cru qu’en 2025, aux États-Unis, les mêmes questions se poseraient qu’à Naplouse en 2001? Étudier ou se taire? Penser librement ou renoncer à son avenir? La folie ne se cache même plus : elle se proclame en tweets, en décrets, en sanctions.
Khémaïs Gharbi
Il y a des souvenirs qu’on préfère enterrer, parce qu’ils nous confrontent à ce que l’humanité a de plus honteux. D’autres, au contraire, qu’il faut réveiller sans relâche, parce qu’ils éclairent sinistrement notre présent. Entre 2000 et 2005, dans les territoires occupés de Cisjordanie, l’armée israélienne avait décrété la fermeture de toutes les écoles et universités palestiniennes. Pendant cinq longues années, des enfants, des jeunes, des professeurs furent condamnés à l’ignorance, sommés de choisir entre soumission ou enseignement. C’était l’ère des checkpoints, des blindés devant les salles de classe, des livres confisqués comme des armes. Le monde, alors, avait regardé ailleurs.
Soumettre la pensée à la peur
Vingt ans plus tard, c’est dans un tout autre décor que l’histoire semble se rejouer. Non pas sous occupation militaire, mais dans le cœur vibrant d’un pays que l’on appelait, il n’y a pas si longtemps encore, le leader du monde libre : les États-Unis d’Amérique.
Oui, vous avez bien lu. En ce mois d’avril 2025, le président Trump a ordonné le gel de 2,2 milliards de dollars de financement fédéral à l’Université Harvard, menacé son statut d’exemption fiscale, et imposé des conditions délirantes pour l’accueil d’étudiants étrangers, au nom d’une croisade politique. Pourquoi ? Parce que Harvard refuse de plier face aux exigences d’un pouvoir qui entend désormais dicter le recrutement, les contenus académiques, les orientations idéologiques des universités américaines. Parce que Harvard, à l’instar d’autres institutions courageuses, a refusé de réprimer un vaste mouvement étudiant dénonçant le génocide à Gaza. Parce qu’en somme, elle a choisi la conscience plutôt que la compromission.
Et ce pouvoir, n’en doutons pas, veut punir. Il veut soumettre la pensée à la peur, l’indépendance intellectuelle à l’orthodoxie politique. Il veut gouverner non seulement les frontières, mais les esprits.
Qui aurait cru qu’en 2025, aux États-Unis, les mêmes questions se poseraient qu’à Naplouse en 2001? Étudier ou se taire? Penser librement ou renoncer à son avenir?
Chute de la «citadelle du monde libre»
La folie ne se cache même plus : elle se proclame en tweets, en décrets, en sanctions. Elle déclare que Harvard «n’est plus un lieu d’enseignement valable». Elle qualifie de «farce» l’une des plus grandes institutions de savoir au monde. Et ce n’est pas un mauvais rêve, c’est bien la réalité. Une réalité où le pouvoir exécutif piétine les fondations mêmes de la démocratie américaine : la liberté d’expression, l’autonomie des universités, le respect du débat.
Ce qui se joue ici dépasse Harvard, dépasse les États-Unis, dépasse même l’enseignement. Ce qui se joue ici, c’est l’avenir d’un monde où l’on pourra encore penser sans être surveillé, enseigner sans être contrôlé, contester sans être puni.
C’est pourquoi il faut le dire sans trembler : ce pays que l’on regardait hier comme un modèle, devient aujourd’hui une parodie. La «citadelle du monde libre» se transforme en laboratoire de l’orthodoxie. Le pays des campus ouverts devient un champ de bataille idéologique.
Alors non, ce n’est pas seulement l’affaire des Américains. C’est l’affaire de tous ceux qui croient encore que la connaissance libère, que la jeunesse éclaire, que l’université est un sanctuaire.
De Ramallah à Harvard, une même ligne de front s’est dessinée : celle de la liberté contre la peur. Et il n’est plus permis de rester silencieux.
Mais puisque nous savons que ce n’est pas un cauchemar, mais une réalité bien palpable, il nous reste à espérer que cette torture de l’esprit prendra fin au prochain bulletin de vote. Car ce pays, grand à tous points de vue, ne doit pas nous faire oublier qu’il traverse une période difficile, lui aussi — et que le peuple américain, fort de son histoire, est capable de se régénérer. Capable de reprendre la place qu’il symbolise pour l’humanité tout entière, à travers cette belle Statue de la Liberté, qui trône encore sur l’île de Manhattan, momentanément dissimulée par un brouillard — un brouillard que l’on espère voir se dissiper, au plus tôt.
Le second round des négociations entre les Américains et les Iraniens démarrera demain, samedi 19 avril 2025, à Oman. Nul ne sait si ces négociations pourront aboutir à un accord sur le nucléaire iranien et nul ne peut définitivement écarter l’option militaire préconisée par Netanyahu mais que Trump laisse suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des responsables iraniens.
Imed Bahri
Selon une enquête du New York Times, Israël prévoyait une frappe militaire contre des sites nucléaires iraniens dès le mois de mai prochain. Cependant, le président américain Donald Trump a renoncé ces dernières semaines à soutenir ce plan préférant négocier pour le moment avec les Iraniens mais sans écarter définitivement l’option militaire.
L’enquête menée par Julian Barnes, Eric Schmitt, Maggie Haberman et Ronen Bergman précise que la décision de Trump est intervenue après des mois de débats internes à la Maison Blanche sur la question de savoir s’il était préférable de poursuivre la diplomatie ou de soutenir les plans israéliens visant à empêcher Téhéran de développer une arme nucléaire, eu égard l’affaiblissement militaire et économique croissant de l’Iran.
Ces discussions ont mis en lumière les divisions au sein de l’administration américaine, entre un groupe traditionnellement dur et une autre plus sceptique quant à la faisabilité d’une frappe militaire qui pourrait conduire à une guerre plus large sans garantir la fin des ambitions nucléaires de l’Iran.
Selon l’enquête du NYT, les responsables israéliens ont récemment préparé des plans détaillés pour attaquer les installations nucléaires iraniennes avec un soutien potentiel des États-Unis et étaient prêts à les mettre en œuvre en mai. Ils ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité d’avoir le feu vert de Washington pour ralentir ainsi la progression de l’Iran vers l’arme nucléaire pendant un an ou plus.
Trump a décidé de suspendre temporairement l’option militaire et d’ouvrir la porte à des négociations avec Téhéran. Selon le NYT, il n’a donné aux Iraniens que quelques mois pour parvenir à un accord.
Plus tôt ce mois-ci, le président américain a informé le gouvernement israélien de sa décision de ne soutenir aucune attaque militaire contre l’Iran pour le moment. Il a discuté de cette décision avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de la récente visite de ce dernier à Washington, avant d’annoncer le début des négociations américaines avec l’Iran.
Dans une déclaration faite en hébreu après une réunion au bureau ovale, Netanyahu a déclaré que tout accord avec l’Iran serait dénué de sens et préconisé de faire exploser les installations et démanteler tout l’équipement nucléaire iranien sous la supervision et la mise en œuvre américaines et non de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Israël prévoit depuis longtemps de frapper les installations nucléaires iraniennes et a pratiqué des missions de bombardement pour évaluer l’étendue des dégâts que ces frappes pourraient causer et ce, avec ou sans le soutien des États-Unis. D’ailleurs, l’élan au sein du gouvernement israélien en faveur d’une attaque militaire s’est accru après une série de revers subis par l’Iran l’année dernière.
À la demande de Netanyahu, de hauts responsables israéliens ont présenté à leurs homologues américains un plan préliminaire, combinant un raid commando sur des installations nucléaires souterraines et une campagne de frappes aériennes. Les Israéliens espéraient que des avions américains participeraient à l’opération mais l’armée israélienne a indiqué que les commandos ne seraient pas prêts avant octobre.
Cependant, Netanyahu souhaitait mener l’opération plus tôt, ce qui a incité à se concentrer sur une option alternative: une campagne de bombardements élargie qui nécessiterait également le soutien américain.
Au début, certains responsables américains se sont montrés ouverts à l’étude du plan. Le général Michael Kurilla, chef du commandement central américain, a discuté avec le conseiller à la sécurité nationale israélien Michael Waltz des moyens par lesquels Washington pourrait soutenir toute attaque israélienne potentielle si Trump décidait de mettre ce plan à exécution.
Alors que les États-Unis intensifiaient leurs opérations militaires contre les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, le général Kurilla, avec le soutien de la Maison Blanche, a commencé à déplacer du matériel militaire supplémentaire vers le Moyen-Orient. Washington a envoyé le porte-avions Carl Vinson en mer d’Arabie pour rejoindre le Harry S. Truman en mer Rouge, en plus de déployer deux batteries de missiles Thaad dans la région. Six bombardiers B-2, capables de transporter des bombes de 30 000 livres, ont également été envoyés à Diego Garcia, dans l’océan Indien.
Malgré cette préparation militaire, des doutes ont commencé à émerger au sein de l’administration Trump sur le plan. Lors d’une réunion ce mois-ci, Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, a présenté une évaluation selon laquelle une présence militaire américaine plus forte pourrait déclencher un conflit plus large avec l’Iran, ce que l’administration ne souhaite pas. Plusieurs responsables ont partagé ses inquiétudes, notamment Michael Waltz, connu pour sa position intransigeante sur l’Iran, qui a exprimé son inquiétude quant au fait que le plan israélien ne réussirait pas sans un large soutien américain.
Entre-temps, des signes d’ouverture iranienne aux négociations ont commencé à apparaître. En mars, Trump a envoyé une lettre proposant des négociations directes avec Téhéran. Bien que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, ait semblé rejeter la proposition, un haut responsable iranien a ensuite répondu par un message indiquant une acceptation tacite de pourparlers indirects.
Aujourd’hui encore, le débat continue de faire rage au sein de l’équipe Trump sur la forme d’un accord acceptable avec l’Iran. Lors d’une visite en Israël, le général Kurilla a informé les responsables locaux que la Maison Blanche avait décidé de suspendre le projet d’attaque contre des installations nucléaires. Netanyahu a ensuite appelé Trump le 3 avril mais ce dernier a préféré ne pas discuter de la question par téléphone et l’a invité à se rendre à Washington. Netanyahu est arrivé le 7 avril et, le lendemain, Trump a officiellement annoncé le début des négociations avec l’Iran sans exclure une option militaire, déclarant: «Si une intervention militaire est nécessaire, nous interviendrons. Israël dirigera, bien sûr, le processus».
Après la réunion, Trump a chargé John Ratcliffe de se rendre en Israël. Le directeur de la CIA a rencontré Netanyahu et le chef du Mossad David Barnea pour discuter de divers scénarios notamment des frappes militaires, des opérations secrètes ou un renforcement des sanctions contre l’Iran.
Ces rencontres s’inscrivaient dans le prolongement d’un débat de longue date que Netanyahu avait eu avec les présidents américains pendant près de deux décennies dans le but de pousser Washington à soutenir une frappe militaire contre l’Iran. Face à la diminution du soutien, Netanyahu s’est concentré sur la conduite d’opérations secrètes notamment l’assassinat de scientifiques nucléaires iraniens et le sabotage d’installations sensibles. Toutefois, même si ces efforts ont pu retarder le programme nucléaire iranien, celui-ci est désormais plus proche que jamais de produire au moins six bombes nucléaires en un an.
Les responsables américains affirment qu’Israël, à lui seul, ne peut pas lancer une frappe dévastatrice sur les installations nucléaires iraniennes en utilisant uniquement une campagne de bombardements. L’Etat hébreu a demandé à plusieurs reprises la bombe bunker buster de 30 000 livres fabriquée aux États-Unis mais ne l’a pas encore reçue.
Israël a discuté avec les États-Unis de plusieurs options pour une frappe, y compris une opération conjointe impliquant des frappes aériennes appuyées par des raids de commandos, une version élargie d’une opération menée par Israël en Syrie l’année dernière pour détruire une installation du Hezbollah.
Lors de cette opération, Israël a utilisé des frappes aériennes pour détruire les défenses puis a envoyé des commandos par hélicoptère vers un site souterrain où ils ont placé des explosifs pour démanteler l’équipement de fabrication de missiles.
Cependant, les responsables américains ont averti que les commandos ne pourront pas atteindre tous les sites iraniens, d’autant plus que de l’uranium hautement enrichi est stocké à plusieurs endroits dans le pays. Pour assurer le succès de la mission, Israël a demandé un soutien aérien direct des États-Unis.
Malgré cela, les dirigeants militaires israéliens ont indiqué que la planification d’une opération de cette ampleur nécessiterait des mois de préparation tandis que Netanyahu faisait pression pour qu’elle soit menée le plus rapidement possible.
L’option commando étant écartée, les discussions ont commencé à se concentrer sur un plan B: une campagne de bombardements intensifs commençant début mai et durant plus d’une semaine avec la participation possible d’avions américains.
Pour le moment, tous les plans de Netanyahu sont suspendus et samedi 19 avril, le second round des négociations entre les Américains et les Iraniens aura lieu. Nul ne sait si ces négociations pourront aboutir et nul ne peut définitivement écarter l’option militaire que Trump laisse suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des responsables iraniens.
La pauvreté est le pire et le plus ancien des fléaux. Si notre patrimoine culturel ne peut pas nous aider à éradiquer la pauvreté économique, il a démontré sa très grande efficacité à la «digérer» socialement. Démonstration par l’évolution du concept passe-partout de «zaouali». (Ph. Kais Saïed est souvent présenté comme le président des « zawali »).
Med-Dahmani Fathallah
Sans être un pays riche, la Tunisie n’est pas non plus considéré comme un pays pauvre. En 2023, elle se classait 114e sur l’échelle de la richesse des 197 pays du monde.
Cependant, selon un rapport réalisé par le Centre tunisien de recherches et d’études sociales (Cres), en association avec l’Unicef, le taux de pauvreté en Tunisie aurait augmenté entre 2015 et 2021, avec des inégalités marquées entre les différentes régions du pays. Ceci est d’autant plus surprenant qu’il révèle une inversion de la tendance positive avec la baisse d’environ 4% du taux de pauvreté enregistrée en 10 ans, passant de 20,5% en 2010 à 16,6% en 2021, tandis que le taux de pauvreté extrême aurait été réduit de moitié sur la même période passant de 6% en 2010 à 2,9% en 2021.
Au-delà des aléas statistiques, l’histoire de la Tunisie nous apprend que cette terre a connu des périodes d’opulence et de plénitude économique comme celle du royaume antique de Carthage et l’Etat Aghlabide au Moyen-âge ou alors un enrichissement individuel durant la période allant du XVIIe au début du XIXe siècle.
En réalité, les richesses de la Tunisie ont été régulièrement pillées pendant de longues périodes de son histoire et la pauvreté dans toutes ses formes y a souvent sévi. Mais malgré la conjugaison des crises économiques et de la pauvreté, la Tunisie a été et sera toujours riche de son patrimoine historique unique et ses remarquables ressources humaines comme en témoigne son indice de développement humain. Ces deux ressources ont donné lieu à un riche capital culturel dont fait partie le dialecte tunisien.
Une allégorie tunisienne de la pauvreté
Cette langue vernaculaire, puissant outil d’expression et de communication culturelle, se retrouve dans la musique, le théâtre et le cinéma. Il est aussi utilisé dans la poésie populaire et les proverbes, et reflète la réalité sociale et culturelle du pays. Et c’est donc naturellement qu’il a donné naissance à une allégorie tunisienne de la pauvreté, en instituant le terme «zawali» pour évoquer le dénuement et la pauvreté, désigner les personnes ayant des emplois informels ou mal rémunérés, et qui ne bénéficient pas d’un minimum de confort, en sommes les personnes indigentes.
Le terme qui, phonétiquement, appuie la lettre w,واو provient de l’arabe classique zawālī (زوالي), qui désigne une personne pauvre ou démunie. L’étymologie de ce terme remonte à la racine arabe زول (z-w-l), qui signifie «disparaître» ou «s’éclipser». Cette racine est associée à l’idée de déclin ou de chute, et par extension, elle désigne une personne qui est dans une position sociale inférieure, souvent en raison de la pauvreté.
Le zawali est une personne qui vit dans des conditions économiques modestes, voir précaires. Le terme est souvent utilisé pour qualifier quelqu’un qui appartient à une classe sociale inférieure, avec peu de ressources matérielles, et qui est perçu comme vivant une vie difficile, luttant pour joindre les deux bouts.
En dialecte tunisien l’expression «Ena Zawali» (Je suis zawali) traduit un sentiment de frustration. Selon le contexte, elle peut exprimer une complainte : «Je suis un laissé-pour-compte» ou «Je suis un homme du peuple». Le mot zawali est profondément ancré dans le dialecte et la culture tunisiens. C’est en quelque sorte un marqueur d’identité sociale et culturelle. Il met en valeur la créativité linguistique du peuple et est généralement utilisé dans des contextes informels, entre amis, en famille ou entre des pairs. Il existe même un patronyme Zaouali, que portent dignement des familles tunisiennes, pas nécessairement pauvres.
«Je suis zawali» est une expression où l’émotion côtoie l’humour et le sarcasme, pour faire face à des situations difficiles ou frustrantes. C’est un exutoire linguistique exprimant, selon le contexte, le mécontentement ou la résignation. C’est une manière de naviguer entre les hauts et les bas de l’existence avec humour et résilience.
Mais au-delà de sa connotation économique, le mot «zawali» a des implications sociales. Le «zawali» est une personne qui se perçoit ou est perçue comme étant en dehors du «mainstream» ou des normes sociales de confort et de réussite. Il traduit la stigmatisation et l’exclusion sociale : les «zawali» peuvent être stigmatisés en raison de leur statut socio-économique. Ils sont perçus comme les «perdants» de la société, et cette perception les marginalise davantage, étant perçus comme des personnes ayant échoué à intégrer les canaux de la réussite sociale.
Il est intéressant de constater que les aléas socio-économiques et les dynamiques culturelles ont fait évoluer le concept de «zawali». Ainsi, dans le contexte de précarité économique et du chômage que vit le pays depuis des décennies, particulièrement dans les régions de l’intérieur, les «zawali» sont les premiers à être confrontés à la précarité de l’emploi, sans protection sociale, ce qui peut avoir des répercussions sur leur niveau de vie.
Les «zawali» ont des difficultés à accéder aux services de qualité, qu’il s’agisse de santé, d’éducation ou de logement. Ce qui renforce la fracture sociale et accentue les inégalités au sein de la société. Cette Inégalité d’accès aux services, en plus des difficultés à gravir par les échelons sociaux, sont vécues par les «zawali» comme une grande injustice.
A l’origine de cette injustice se trouve l’économie de rente qui plombe les dynamiques économiques dans le pays depuis des décennies. Ce système, qui favorise les intérêts d’une minorité de privilégiées, est un aboutissement de la féodalité qui a régné dans le pays depuis des siècles.
En dépit de ses connotations négatives, le terme «zawali» peut aussi être porteur d’espoir, en créant un sentiment de camaraderie et de compréhension mutuelle parmi les gens qui se perçoivent ainsi. En se disant «zawali», on se connecte mieux avec les autres pour créer des liens de solidarité sociale face aux difficultés de la vie. L’entraide dans les contextes sociaux précaires crée une certaine résilience, et permet de passer des caps économiques difficiles.
Un «zawali» peut cacher un «mhaf»
Le «zawali» serait donc une personne fondamentalement bonne, un bon samaritain qui a le cœur sur la main et stoïque de surcroît. La Bible ne dit-elle pas «Le riche est sage à ses propres yeux, mais un pauvre intelligent le démasque.»
Cependant une évolution contemporaine du concept a commencé à se manifester chez nous. De plus en plus de gens auxquels ne s’appliquent pas les critères classiques du «zawali» n’hésitent pas à revendiquer ce statut. On se revendiquant «zawali», sans l’être tout à fait, on cherche l’empathie, on se fond dans la masse et on se protège de la convoitise.
Il y a un autre terme du riche dialecte tunisien moins poétique mais qui exprime la nécessite de se débrouiller coûte que coûte, c’est celui de «sallektha» devenu courant parce qu’étroitement associé au «zawali» et qui signifie littéralement : «Je me suis débrouillé, mais ne me demandez pas comment.»
Le«zawali» qui peut dire «sallektha» serait un petit requin qui tire son épingle du jeu sans faire trop de bruit. C’est un «mhaf», un débrouillard, mais aussi un petit malin qui peut être fourbe parfois. La pauvreté est le pire et le plus ancien des fléaux. Si notre patrimoine culturel ne peut pas nous aider à éradiquer la pauvreté économique, il a démontré sa très grande efficacité à la «digérer» socialement.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a organisé le 17 avril un vol charter entre les aéroports Tunis-Carthage et Ahmed Sékou Touré, en Guinée, pour assister 142 migrants à retourner volontairement dans leur pays d’origine et à y reprendre le cours de leur vie.
Ce soutien fait partie du programme d’Assistance au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) de l’OIM qui offre une assistance sûre et digne aux migrants qui choisissent de retourner volontairement dans leur pays d’origine, mais qui n’en n’ont pas les moyens.
Dans le cadre du programme AVRR, l’OIM offre du conseil et une assistance personnalisée, comprenant une assistance directe, des services de protection et des consultations médicales.
L’OIM adapte sa réponse aux demandes des migrants, en élaborant des projets personnalisés pour soutenir leur réintégration dans leur pays d’origine. L’assistance à la réintégration peut comprendre des activités génératrices de revenus, des formations, l’accès aux services de base ou un soutien pour rétablir des liens avec leur communauté.
«Le processus AVRR garantit que chaque étape, du conseil avant le départ, à l’assistance à la réintégration adaptée dans le pays d’origine, s’effectue dans le respect des droits de l’homme, des besoins individuels et de la dignité des migrants», souligne l’organisation dans un communiqué.
Mohamed, 20 ans, a déclaré au personnel de l’OIM à l’aéroport : «Mon cousin est rentré en Guinée volontairement avec l’OIM et m’a encouragé à faire de même. Je veux rentrer chez moi, retrouver ma mère et poursuivre mes études de mécanique. Je remercie l’OIM pour son soutien et sa patience, et plus particulièrement toute l’équipe d’appui qui nous a soutenus».
Ce programme est mis en œuvre en coordination avec les autorités nationales tunisiennes, les représentations consulaires concernées et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine. Il est soutenu par divers bailleurs et partenaires internationaux, afin d’assurer une migration sûre, ordonnée et régulière, conformément aux lois et normes internationales, et au Pacte mondial sur les migrations.
La 39e édition de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT) a été officiellement annoncée lors d’une conférence de presse tenue jeudi 17 avril 2025, dans la salle des jeunes créateurs à la Cité de la Culture Chedli Klibi, en présence d’un public composé d’éditeurs, écrivains, journalistes et partenaires culturels.Vidéo.
Djamal Guettala
La manifestation se déroulera du 25 avril au 4 mai 2025 au Parc des Expositions du Kram, avec la participation de 313 exposants représentant 29 pays.
Le directeur de cette édition, Mohamed Salah Kadri, a dévoilé les grandes lignes d’un programme riche et ambitieux, structuré autour du slogan «Lire pour construire» («نقرأ لنبني»). Il s’agit, selon lui, d’un rendez-vous littéraire incontournable, ancré dans son époque, qui interroge la place du livre face aux défis du numérique, sans renier sa vocation essentielle : transmettre la pensée, éclairer les consciences, bâtir l’avenir.
Le livre face au défi de la modernité numérique
L’édition 2025 accorde une attention particulière à la transition numérique dans le monde de l’édition, avec des conférences axées sur les mutations du lectorat, la lecture sur supports numériques, mais aussi des problématiques contemporaines comme le piratage scientifique, le plagiat ou les enjeux du contenu culturel à l’ère des plateformes.
La programmation comprendra plusieurs tables rondes et séminaires de haut niveau, notamment autour de la résistance dans le roman, de la pensée progressiste tunisienne, du patrimoine intellectuel de Tahar Haddad, de la littérature palestinienne, des 150 ans du collège Sadiki, ainsi qu’un hommage au caricaturiste Aly Abid, pionnier du dessin de presse en Tunisie.
Mohamed Salah Kadri.
Invités de tous horizons et la Chine en invitée d’honneur
Parmi les personnalités attendues figurent des noms de renom du monde arabe et au-delà : Ibrahim Al-Koni (Libye), Abdel Fattah Dawla (Palestine), Mazarine Pingeot (France), ainsi que des auteurs venus d’Italie, d’Égypte, et de plusieurs autres pays. L’écrivain égyptien Ahmed Mourad, présent lors de la conférence de presse, a exprimé son enthousiasme face à la richesse de cette édition et son admiration pour le public tunisien.
Le volet jeunesse ne sera pas en reste, avec 255 activités dédiées aux enfants et adolescents, réparties sur huit pavillons gérés par plus de 50 institutions publiques et privées, locales et internationales. Le programme inclura des ateliers scientifiques, artistiques et numériques, ainsi que des spectacles de théâtre et de cinéma.
Cette année, la Chine est l’invitée d’honneur du salon, dans le cadre d’un partenariat visant à intensifier les échanges culturels et éditoriaux entre les deux pays. À cette occasion, un accord a été signé pour renforcer la traduction des œuvres du chinois vers l’arabe et vice versa, soulignant l’importance de la circulation des idées et de la promotion des littératures croisées dans les deux langues.
La Foire internationale du livre de Tunis confirme ainsi son statut de plateforme de rayonnement culturel, de dialogue interculturel et de réflexion intellectuelle au cœur du Maghreb et du monde arabe.
Près de 16 kilos de marijuana ont été saisis en possession d’un voyageur étranger qui venait de débarquer à l’aéroport de Tunis-Carthage, annonce la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Intercepté par la Police des frontières et des étrangers chargé de l’enquête, le voyageur au comportement suspect, a été soumis à une fouille en coordination avec les services de la douane tunisienne de l’aéroport.
La fouille a permis la découverte de la drogue, indique la DGSN, en ajoutant que le ministère public a ordonné la mise en détention du suspect et la poursuite de l’enquête.
La Cité des Sciences de Tunis (CST) organise et anime le Festival des Sciences de Kairouan, du 23 au 25 avril 2025, à l’Institut supérieur des études technologiques.
La CST joue un rôle clé dans la diffusion de la culture scientifique et de l’innovation auprès de toutes les catégories de la société à travers toute la Tunisie. Cette mission s’inscrit dans une politique nationale visant à renforcer une société et une économie inclusives et fondées sur la connaissance et le savoir.
Cet évènement est organisé dans un esprit d’ouverture et d’intégration avec le système national de formation, d’éducation, d’enseignement, de recherche et d’innovation, et à l’occasion du 25e anniversaire de la création de l’Institut supérieur des études technologiques de Kairouan.
Élèves, étudiants et grand public sont invités à découvrir les activités scientifiques animées par la Cité des Sciences au sein des espaces de l’institut.
La CST aspire à contribuer à l’édification d’une culture scientifique nationale basée sur une approche interactive et participative, tout en favorisant la décentralisation et la proximité. Cette dynamique s’inscrit dans la perspective d’un développement économique et social global et durable en Tunisie.
Au Programme :
Soirées d’observation astronomique pour admirer les étoiles ainsi que Mars et Jupiter à travers des télescopes;
Conférence scientifique sur la structure de l’Univers;
Spectacles sous le Planétarium numérique mobile;
Ateliers scientifiques interactifs et spectaculaires utilisant de l’azote liquide, ainsi que des expériences sur la pression, le vide, les vibrations et la biologie moléculaire;
Démonstrations scientifiques et technologiques avec des lunettes de réalité virtuelle.
Dans le cadre d’une enquête menée sur une série de vols commis dans des voitures à Nabeul, la police a arrêté un mineur âgé de 16 ans.
C’est ce qu’a fait savoir la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué publié ce jeudi 17 avril 2025, en précisant que quatre citoyens s’étaient rendus au centre de permanence de la ville pour signaler que leurs voitures avaient été vandalisées et cambriolées par un inconnu.
La police judiciaire de Nabeul a mené les investigations qui ont permis d’identifier le suspect, qui n’est autre qu’un adolescent de 16 ans habitant la région.
Ce dernier a avoué son forfait et a été placé en détention sur ordre du ministère public.
Dans le cadre d’une opération de retour volontaire organisée en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations Tunisie (OIM), 142 migrants irréguliers de nationalité guinéenne ont été rapatriés ce jeudi 17 avril 2025, depuis l’aéroport de Tunis-Carthage.
L’OIM affirme que les migrants ont bénéficié d’un accompagnement sûr et digne pour retourner volontairement depuis la Tunisie vers la Guinée Conakry, en précisant que cette opération a été menée dans le cadre de son programme d’Assistance au Retour volontaire et à la Réintégration (AVRR) et en coordination avec les autorités nationales tunisiennes.
Ce programme vise à offrir des solutions durables et personnalisées pour soutenir la réintégration des migrants dans leur pays d’origine, ajoute la même source, en citant le témoignage de l’une des personnes ayant bénéficié de ce programme: «Mon cousin est rentré volontairement avec l’OIM et m’a encouragé à faire de même. Je veux rentrer chez moi, retrouver ma mère et poursuivre mes études de mécanique. ».