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Un Tunisien soupçonné de sorcellerie décède dans une prison libyenne

Un ressortissant tunisien est décédé en détention dans lest de la Libye, plusieurs mois après avoir été arrêté par les forces loyales à Khalifa Haftar, a rapporté une organisation de défense des droits humains.

Fathi Mahmoud Al-Zairi, 66 ans, a été arrêté le 4 novembre 2024 devant sa boutique à Syrte. Selon l’organisation Libyan Crimes Watch, il est décédé le 4 avril 2025 à la prison de Kuwaifiya à Benghazi.

Sa famille a été informée de son décès par un appel téléphonique des forces de Haftar. Son corps a ensuite été transféré au centre médical de Benghazi et enregistré sous un nom anonyme.

L’organisation a qualifié cette arrestation d’arbitraire et a indiqué qu’elle s’inscrivait dans le cadre d’une vaste opération de répression lancée en octobre 2024, au cours de laquelle plus de 50 personnes ont été arrêtées pour des allégations de «pratique de la sorcellerie».

Entre novembre 2024 et février 2025, l’organisation affirme avoir documenté la mort de quatre personnes en détention – dont une femme et deux hommes affiliés à des ordres religieux soufis – à la suite d’arrestations similaires.

L’organisation de défense des droits humains a imputé aux autorités du gouvernement parallèle basé à l’est du pays ce qu’elle a qualifié de grave violation du droit international des droits humains. Elle a exhorté le procureur général à ouvrir immédiatement une enquête et à traduire les responsables en justice, conformément aux normes d’un procès équitable.

Elle a également appelé les autorités de l’est de la Libye à mettre fin à l’utilisation des lois anti-sorcellerie comme outil de répression et à garantir la protection des personnes contre la discrimination fondée sur les convictions, conformément aux conventions internationales relatives aux droits humains.

I. B. (d’après The Libya Observer)

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Une avocate tuée et brûlée à Manouba

Les enquêteurs ont réussi à identifier la femme dont le corps a été retrouvé complètement brûlé hier soir, samedi 26 avril 2025, au niveau du canal des eaux du nord, derrière le complexe sportif de Manouba, à l’ouest de Tunis.

Selon l’enquête effectuée par la police technique et scientifique, il s’agirait d’une avocate connue dans la délégation d’Oued Ellil (M. M.).

Une source sécuritaire a affirmé ce dimanche à l’agence Tap que le corps de la victime avait été confié aux services de la médecine légale de l’hôpital Charles-Nicole de Tunis afin de découvrir les circonstances exactes de la mort, la piste du crime étant privilégiée étant donné que les enquêteurs ont découvert des traces de sang et des vêtements brûlés au domicile de la victime.

Le 3e procureur de la république auprès du tribunal de première instance de Manouba a confié l’enquête à la Garde nationale de la région.   

I. B.

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BEI | 20 ans d’engagement financier en Tunisie

Au cours de sa visite à Tunis, les 28 et 29 avril 2025, le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Ioannis Tsakiris, signera de nouveaux accords de financement, soutenant des projets stratégiques en Tunisie.

Cette visite marque aussi les 20 ans de présence active de la BEI en Tunisie, confirmant son rôle clé dans le développement économique et social du pays.

La BEI considère que cette visite représente une étape importante dans le renforcement du partenariat avec la Tunisie, notamment dans les domaines de l’eau, de l’énergie, de l’environnement, de l’innovation et du développement durable.

Il s’agit de la deuxième visite de Tsakiris dans notre pays, depuis sa prise de fonction, après sa participation au Forum de l’investissement de Tunis, en juin 2024.

Le programme prévoit, également, des visites de terrain sur plusieurs projets soutenus par la BEI, notamment l’aéroport d’Enfidha –le premier projet de partenariat public-privé en Tunisie– ainsi que le Pôle technologique de Sousse, qui contribue à renforcer la compétitivité du pays dans les secteurs émergents.

Cette visite coïncidera, également, avec la célébration du 20ᵉ anniversaire de l’ouverture du bureau de la BEI en Tunisie.

Tsakiris a récemment affirmé que son institution accorde une priorité particulière à la Tunisie dans la région du voisinage sud, soulignant que «ces nouveaux accords traduisent la volonté du groupe de continuer à soutenir les priorités du gouvernement tunisien dans les domaines de la transition énergétique, de la résilience climatique et du développement social».

Depuis 2017, la BEI a mobilisé plus de 1,8 milliard d’euros pour appuyer des projets structurants en Tunisie, principalement dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement, des transports, de l’éducation, de la transition énergétique et du soutien au secteur privé.

Partenaire stratégique de la Tunisie depuis plus de 40 ans, la BEI finance des projets d’infrastructure majeurs et soutient les entreprises ainsi que les collectivités locales.

En 2024, la BEI a accordé à la Tunisie plus de 415 millions d’euros (environ 1 372,22 millions de dinars) pour financer des projets stratégiques dans des secteurs clés.

Depuis 1979, la BEI a investi en Tunisie près de 7,46 milliards d’euros (environ 24,66 milliards de dinars) pour financer 138 projets d’infrastructure, de modernisation des écoles et pour soutenir le secteur privé dans la création d’emplois et la stimulation de la croissance économique.

Avec Tap.

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Tunisie | La BM prévoit une croissance de 1,9% en 2025 et 1,6 % en 2026

Un accord de financement de 96,1 millions d’euros, soit l’équivalent de 319,3 millions de dinars, pour l’appui de l’enseignement supérieur, a été signé par le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, et le directeur du bureau de la Banque mondiale (BM) à Tunis, Alexandre Arrobbio.

Le crédit a été signé hier, samedi 26 avril 2025, en marge des Spring Meetings du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), à Washington, en présence de Ousmane Dione, vice-président de la BM pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord et l’ambassadrice de la Tunisie aux Etats-Unis, Hanène Tejouri Bessassi.  Il sera payable à 28 ans, avec une période de grâce de 8 ans.

Sur un autre plan, la BM prévoit une croissance économique en Tunisie de 1,9 % en 2025 et de 1,6% en 2026, dans son rapport sur la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, publié le 23 avril courant.

Selon ce rapport intitulé «Changer de vitesse : le secteur privé comme moteur de la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord», cette croissance devrait être soutenue par le secteur agricole qui connaîtra un rebond en 2025, sous l’hypothèse d’une amélioration des précipitations.

Pour ce qui est du taux d’inflation, il devrait baisser à 5,5% en 2025 et à 5% en 2026, contre 7% en 2024.

Pour rappel, le rapport sur les «Perspectives de l’économie mondiale, avril 2025», publié le 22 avril courant par le Fonds monétaire international (FMI), prévoit que la croissance en Tunisie devrait se situer à 1,4% en 2025 et 2026 et le taux d’inflation baisser de 7% en 2024 à 6,1% en 2025, avant de remonter à 6,5% en 2026.

Dans les pays importateurs de pétrole comme la Tunisie, la BM estime que les prévisions de la croissance restent assombries par un niveau élevé d’incertitude, alimentée par les conflits en cours, les chocs climatiques extrêmes, les fluctuations des marchés pétroliers et l’évolution de la conjoncture politique mondiale.

Cette incertitude est aggravée par l’impact potentiel des dynamiques commerciales volatiles sur la croissance et l’inflation à l’échelle mondiale. Le rapport souligne, par ailleurs, que les conflits risquent de compromettre des décennies de progrès économique, avec des effets durables sur le développement.

A l’échelle régionale, la BM table sur une croissance modeste de 1,9 % en 2024, suivie d’une progression modérée à 2,6% en 2025. Ces perspectives restent soumises à une grande incertitude en raison de l’évolution rapide de l’environnement mondial.

I. B.

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L’Asie-Pacifique danse sur un volcan

L’Inde, le Pakistan et la Chine ont d’importants contentieux frontaliers et territoriaux et nourrissent de profonds griefs mutuels. Ils semblent avoir le doigt sur la gâchette avec la nuance de taille qu’il s’agit de puissances nucléaires.

Elyes Kasri *

Regain de tension et bruit de bottes entre la Chine, l’Inde et le Pakistan. Après une Europe saignée à blanc et reléguée à un statut géostratégique périphérique, la zone Asie-Pacifique annonce les tensions et conflits du XXIe siècle avec en filigrane la course au leadership mondial entre la Chine en pleine ascension et les Etats-Unis d’Amérique, puissance en repli, tiraillée entre l’exceptionnalisme et l’isolationnisme.

Cette tension qui est montée d’un cran à la suite du duel douanier entre Pékin et Washington et la récente visite, le 21 avril 2025, du vice président américain J. D. Vance en Inde [actuellement dirigé par l’hypernationaliste et islamophobe Narendra Modi, Ndlr], pourrait déraper en un conflit armé généralisé et même nucléaire.

Après la série d’escarmouches douanières et économiques et les tensions et passes d’armes entre comparses et alliés respectifs, les principaux protagonistes de la course au leadership mondial pourraient en arriver à en découdre directement.

Je me rappelle en 2002, lorsque j’étais en poste à New Delhi, au pic de la tension entre l’Inde et le Pakistan, les compagnies aériennes annulaient progressivement leurs vols sur les deux pays qui s’engageaient entretemps dans une comptabilité macabre de ce qui resterait de leur population et de celle de la partie adverse après une attaque nucléaire.

L’Inde, le Pakistan et la Chine ont d’importants contentieux frontaliers et territoriaux et nourrissent de profonds griefs mutuels. Ils semblent avoir le doigt sur la gâchette avec la nuance de taille qu’il s’agit de puissances nucléaires.

* Ancien diplomate.

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Pourquoi LFI est la cible d’une campagne de haine en France?

Il y a aujourd’hui dans les médias français une véritable campagne de haine contre le SEUL parti de gauche en France, La France Insoumise (LFI) et contre son leader Jean-Luc Mélenchon.

Lahouari Addi *

Les médias en France veulent l’abattre non pas parce qu’il est de gauche, mais parce qu’il a une position claire sur le génocide à Gaza.

L’autre raison de la peur de la droite en France est que le parti de Mélenchon fasse élire en nombre des Français des banlieues populaires. LFI est en effet susceptible de remporter les municipalités des banlieues populaires en 2026, ce qui ferait entrer au Sénat un grand nombre d’élus aux noms qui font mal aux oreilles: «le sénateur Noreddine a voté contre le projet de loi…, le sénateur Mouloud critique le gouvernement sur sa politique en Afrique… le sénateur Ahmed déclare que la France devrait user de son droit de véto pour…»

Bruno Retailleau [ministre de l’Intérieur qui pâture sur les terres de l’extrême droite, Ndlr], Marine Le Pen [leader du Front national, Ndtl] et la gauche caviar ont des cauchemars à ce sujet.

Ce qui est reproché à LFI c’est de vouloir intégrer les populations des banlieues populaires dans les institutions françaises, ce qui risque de mettre fin à la politique de l’indigénat. La gauche caviar cherchait à cacher la situation néocoloniale des banlieues en créant des associations bidon comme «Touche pas mon pote» et «Ni putes ni soumises». Avec LFI, les Français des banlieues populaires dirigeront des municipalités, feront entendre leurs voix à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est cette fonction tribunicienne de LFI que craignent la droite et la gauche molle qui n’a rien de socialiste, ni même de réformiste.

Hier, c’était la peur de l’ouvrier dont on disait qu’il allait détruire les bases économiques de la civilisation, et aujourd’hui c’est la peur des Français des anciennes colonies soupçonnées de ne pas aimer leur pays, la France. La réalité est qu’ils n’aiment pas les élites dirigeantes racistes et non la France.

* Professeur à l’Institut d’études politiques de Lyon.

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‘‘Julien l’Apostat’’ | Le dernier Romain, contre la fable de l’Europe (judéo) chrétienne

La soi-disant légitimité politique actuelle issue du christianisme de l’empire romain et qui se résume dans la démocratie, dont se targuent les théoriciens d’une hypothétique européanité judéo-chrétienne, n’est qu’une fable dangereuse, quand elle sert à en exclure, parmi les héritiers de l’hellénisme, ceux qui ne leur siéent pas, les musulmans.      

 Dr Mounir Hanablia

 Lorsqu’on aborde l’Histoire romaine, on croit communément que le paganisme a cédé la place au christianisme d’un trait de plume selon une logique de l’Histoire, celle du progrès et des martyrs chrétiens. Outre que cette conviction n’a pour la soutenir que la conversion supposée de l’empereur Constantin sur son lit de mort à la foi des Nazaréens, une obscure secte née en Galilée en Palestine et rejetée par les juifs, elle laisse de côté le processus par le biais duquel les païens ont été supplantés dans le gouvernement de l’Empire, et surtout la raison qui en a poussé les classes supérieures à devenir chrétiennes et à rejeter leur religion d’origine.

C’est d’autant plus remarquable que les chrétiens n’ont en rien rénové la culture et l’éducation grecques d’essence païenne dispensées à tous les jeunes gens de bonne famille destinés à occuper les principales fonctions au service de l’Empire, en particulier les mathématiques, la rhétorique, la philosophie, mais aussi l’Histoire, parfois la physique ou la médecine, auxquelles le pragmatisme romain a ajouté le droit.

Ainsi les chrétiens et les païens se sont abreuvés aux mêmes sources, qu’on a nommé hellénisme, et cela n’explique nullement l’acuité de l’antagonisme qui les a opposés. Plus que cela, cette éducation issue d’Aristote et de Platon, après la quasi-extinction du paganisme, a constitué l’essence de la culture européenne dispensée dans les églises au Moyen-âge et jusqu’à la Renaissance en Europe.

Devenu «apostat» pour avoir quitté la foi chrétienne

A un moment, on a reconnu aux Arabes musulmans le mérite de l’avoir conservée et transmise, pour dire que leur mission s’étant terminée, ils pouvaient quitter la scène de l’Histoire, et nier ainsi qu’ils eussent constitué une part essentielle de l’hellénisme. N’est pas européen qui veut !

A contrario, si on considère que cette évolution à sens unique vers la christianisation n’a pas été démentie par les faits, l’Empereur Romain Julien qui a vécu au IVe siècle de l’Ère Universelle, devenu «l’apostat» pour avoir quitté la foi chrétienne, constitue l’exemple typique, d’autres diront l’exception, d’une restauration du paganisme, prouvant que les choses n’ont pas été aussi limpides qu’on veuille bien l’avancer.

Il faut déjà considérer que l’épithète qui lui a été accolée, celle d’apostat, est un indice de toute la rancune que les écrivains ultérieurs au service d’un empire devenu irrémédiablement chrétien, ont déversée sur lui, qui prétendait éliminer le christianisme, ou à tout le moins, le séparer de l’Etat, afin de rétablir la religion des origines qui a fait la grandeur de Rome. Et cette religion a un nom, le culte du Soleil, symbole en réalité de la grandeur et du génie romain.

Car il ne faut pas s’y tromper, l’empereur Julien était en réalité un philosophe adepte de l’école néo-platonicienne pour qui, schématiquement, il existait trois états du soleil, celui source de toute chose qu’on ne se représente pas, celui qu’on se représente par la pensée, et celui qu’on perçoit. C’est une philosophie étrangement évocatrice des doctrines en provenance de l’Inde sur les trois états de la conscience: le sommeil, le rêve, et l’éveil, ou les trois états du Savoir: la méditation, la pensée, et l’expérience, ou bien encore les trois divinités: le créateur, le conservateur, le destructeur.

Sur le plan du rite religieux tout ceci se traduisait par des rites sacrificiels sanglants dont les victimes étaient des animaux, le culte le plus typique étant celui de Mithra, le dieu taureau représentant le soleil dont la naissance était justement le 25 décembre, le jour que l’Eglise Romaine choisirait pour célébrer la naissance du Christ, marquant ainsi l’importance des emprunts faits au paganisme par un christianisme opportuniste et dénué de scrupules.

Mensonge, hypocrisie et opportunisme

C’est justement ce que l’empereur Julien reprochait à ses adversaires, leur manque de moralité, et leur opportunisme, en étant prêts à abjurer la foi de leurs ancêtres afin de satisfaire leurs ambitions du moment. Pour tout dire, il les considérait comme des menteurs et leur foi, en un Dieu se sacrifiant pour le salut de ses adeptes, comme une baliverne d’autant plus inacceptable que sa mort sur la croix comme un criminel était infamante, et que sa résurrection supposée relevait de la fable.

Plus que tout, cette foi avait été récusée par ceux-là mêmes parmi qui elle était née, le peuple juif. On pourrait y ajouter combien les polémiques entre les différentes écoles chrétiennes sur ce que l’on a nommé la christologie mettait en cause la crédibilité d’une religion dont les adeptes ne s’accordaient pas sur la nature de leur Dieu et n’hésitaient pas à s’entretuer ou à s’excommunier à cause de cela.

Il convient d’autant mieux de le souligner, que l’Empereur Constance, cousin et prédécesseur de Julien, était un disciple d’Arius, pour qui le Père avait la prééminence par rapport au Fils, et cela en faisait donc un hérétique aux yeux de  l’orthodoxie. C’est ce même Constance qui avait exterminé la famille de Julien afin d’asseoir son pouvoir. Il l’avait épargné ainsi que son frère Gallus parce que considérant qu’ils n’étaient pas dangereux vu leur jeune âge, éloignés en étant surveillés serait suffisant.

Mais le destin serait inexorable. Dépourvu de descendance mâle et instigateur d’un régime policier, Constance n’allait rien trouver de mieux pour faire face aux révoltes des légions romaines faisant face aux Germains sur le Rhin, que de faire de Gallus son successeur, une responsabilité dont le jeune homme ne ferait pas bon usage au point de fournir le prétexte adéquat aux courtisans pour réclamer et obtenir son élimination. Gallus éliminé, Constance allait faire appel à l’instigation de son épouse Eusebia à Julien, considéré comme un rêveur inoffensif qui toute sa vie ne s’était occupé que de lecture.

Il semble que pour des motifs de succession Eusebia ait néanmoins joué un rôle dans la mort du nouveau-né que Julien avait eu avec son épouse. Envoyé sur le Rhin, il ferait d’abord son apprentissage militaire en tant que simple accompagnant. Les circonstances allaient cependant le soumettre à des épreuves dont il se sortirait brillamment face aux Germains en acquérant le prestige militaire suffisant pour constituer aux yeux de l’Empereur une menace dont il n’aurait de cesse de se débarrasser. Celui-ci déciderait donc de le priver d’une bonne partie de l’armée du Rhin, composée essentiellement de Gaulois, en en envoyant les soldats se battre sur l’Euphrate contre les Perses. L’annonce de cette décision provoquerait un soulèvement des soldats concernés, qui n’ayant aucune envie de s’éloigner de leurs familles et de leurs fiefs, proclameraient empereur Julien. Contre son gré ainsi qu’il le dirait? Qu’importe !

L’armée du Rhin se dirigerait vers l’Est vers Constantinople et franchissait le Danube afin de combattre celle de l’Empereur Constance. Bien avant la bataille, celui-ci décéderait, sans qu’on n’en connaisse la raison; il avait pris soin de faire de son adversaire son successeur, prouvant que sa mort n’avait pas été aussi subite.

L’empereur qui rétablit le paganisme

Julien devenait ainsi empereur, et il pouvait donc désormais professer ouvertement le paganisme que jusque-là il avait adopté secrètement. Parmi ses décisions, la plus significative de son idéalisme serait la constitution d’un corps de prêtres consacrés au rite païen sans aucun doute sur le modèle de l’Eglise chrétienne et qui serait astreint à la vertu. Car si la vertu se pratique, elle ne s’administre pas. La plus contestable serait l’élimination des chrétiens de tous les postes d’enseignement, que même ses amis philosophes païens contesteraient comme contraire à la compétence qui devrait primer. La plus étrange serait la reconstruction du Temple de Jérusalem et sa restitution au culte juif, il voulait s’assurer le concours des juifs sans doute afin de faire pièce à la propagande des chrétiens. En fait, cette reconstruction n’aurait jamais lieu. Les auteurs chrétiens prétendraient après la mort  de ce sioniste avant l’heure, que des phénomènes divins, nuées tombées du ciel, tremblement de terre, l’ont empêchée, et on doit évidemment tenir leurs témoignages pour ce qu’ils valent, issus de propagandistes zélés.

Mais il n’y eut finalement qu’un seul affrontement sérieux à Ephèse au temple de Daphné, dont l’oracle aurait été réduit au silence par la présence d’un cimetière de la foi rivale  en face du temple païen, et qui aboutirait à la fermeture d’une Église, et à l’interdiction faite aux chrétiens d’enterrer leurs morts et de se rendre aux cimetières autrement que dans l’obscurité de la nuit.

C’est plutôt maigre pour parler d’une persécution généralisée comparable à celles qui avaient eu lieu sous Decius ou Dioclétien. Néanmoins, l’issue fatale allait se profiler avec la décision d’attaquer l’empire Perse Sassanide et d’occuper sa capitale Ctésiphon, près de l’actuelle Bagdad. Sous l’autorité de Shapour, iI était au fait de sa puissance. Pourquoi donc l’empereur Julien a-t-il pris une décision aussi hardie? Sans doute cela procédait-il des augures qu’il consultait régulièrement et dont il s’était convaincu qu’il aurait un destin comparable à celui d’Alexandre le Grand. Afin de le dire, les augures ne furent plus aussi favorables dès lors que la campagne s’engagea. Pour ne pas tout rejeter sur les Dieux,  les conseillers incompétents dont il s’était entouré n’y avaient non plus pas été étrangers. En fait, chargé de sa bibliothèque, ce fut le destin tragique d’Achille, le héros d’Homère, son auteur préféré, qu’il rencontra.

Les armées romaines bien soutenues par une flottille de combat suivent le cours de l’Euphrate et arrivent presque sans encombre sous les murailles de la capitale perse après avoir pris pied sur la rive gauche du Tigre par une manœuvre audacieuse, pour se rendre compte de son caractère défensif inexpugnable. Le reste de l’armée romaine accompagnée des contingents du roi d’Arménie n’est pas au rendez-vous. Comme à Carrhes quelques siècles auparavant, les Arméniens ont fait défection. L’empereur décide alors de faire retraite avant l’arrivée du gros de l’armée perse. La cavalerie ennemie ne cesse de harceler les légions en évitant le corps à corps. Au cours d’un engagement, Julien est mortellement blessé au foie par un javelot.

D’aucuns diront qu’il s’agissait d’un trait romain, pour ne pas dire chrétien. Les Perses  avaient en effet commémoré par des écrits et des sculptures les récits de la capture de l’empereur Valérien à Edesse et la mort de Gordien à Ctésiphon, qui auraient déjà dû engager à plus de prudence. Ils demeureront étrangement silencieux sur celle de Julien, suggérant ainsi n’avoir pris aucune part à sa mort, et donnant subséquemment quelque crédit à la thèse de la trahison.

Le rétablissement du christianisme

Les Romains, encerclés, s’en tireront pour sauver leur armée, en rétrocédant toute la Haute Mésopotamie ainsi que l’Arménie à leurs ennemis. Ce ne sera pas cher payé. Mais la conséquence la plus dramatique de cette défaite et de la disparition précoce de l’Apostat sera l’élimination définitive du paganisme dans l’Etat romain. Naturellement elle se fera progressivement sur une vingtaine d’années par une série de mesures qui éloigneront d’abord du pouvoir les collaborateurs les plus proches de l’ancien empereur,  rétabliront les professeurs dans l’enseignement, restitueront les biens confisqués, et pour finir interdiront le paganisme en en fermant l’enseignement et les lieux du culte.

A  Alexandrie les choses prendront une tournure dramatique avec l’assassinat dans des émeutes et des affrontements intercommunautaires de la prêtresse péripatéticienne Hypatie. Le fanatisme chrétien pourra dès lors donner sa pleine mesure sans restriction avec le plein appui de l’autorité impériale, et d’abord contre les églises autres que celles reconnues.

Au terme de cette Histoire à rebours rétablissant Mithra Hélios, aux dépens de Jésus-Christ, un constat s’impose. Ce que l’on a fini par nommer christianisme se situe en droite ligne de la tradition philosophique païenne gréco-romaine. C’est simplement dans les manifestations publiques que la nouvelle foi constitue une rupture par rapport à l’ordre ancien en supprimant les cruautés érigées en spectacle. Les combats de gladiateurs n’ont plus leur place dans le nouvel État chrétien, pas plus que les sacrifices sanglants dans l’exercice du rite. La prière et la lecture des textes sacrés remplacent désormais les offrandes. L’eucharistie, qui symbolise la consommation de la chair et du sang du nouveau Dieu, se substitue aux hécatombes et aux holocaustes. Le fidèle acquiert ainsi une place plus importante dans le culte. De spectateur il devient acteur.

C’est désormais le crépuscule annoncé du prêtre, que plus tard l’islam mènera à son terme en supprimant le clergé. Cependant sur le plan politique, l’autorité de droit divin, le Roi prêtre (il n’y a qu’à lire le Roi d’Assyrie implorant son Dieu) et l’idéal du pouvoir juste (traditions perse et indienne) ne sont que la perpétuation d’idées issues du paganisme. Simplement au César Dieu païen s’est substitué le César légitimé en tant que serviteur du nouveau Dieu chrétien. La nature du nouvel État romain n’a donc pas changé. Il est simplement moins prodigue du sang versé (en public), à l’exception de la guerre, où l’extension de l’empire romain devient un devoir dû au (nouveau) Dieu, tout comme il était dû à l’ancien, celui du Soleil.

Le Djihad a donc de qui tenir, il substituera simplement à l’Empire Romain, celui des Arabes. On comprend dès lors la frénésie des dévots chrétiens saccageant les bas-reliefs des temples égyptiens en voulant dissimuler toute ressemblance avec la croix, ou bien incendiant la bibliothèque d’Alexandrie, en en attribuant la responsabilité, quelques siècles plus tard, aux musulmans. Une quelconque similitude entre la mort de Horus et sa résurrection, symbolisant l’éternel triomphe de la vie, et celles du Christ, devait à leurs yeux, être masquée à tout prix.

Eu égard à cela, le combat d’arrière-garde de l’empereur Julien était voué à l’échec simplement parce que les Romains étaient fatigués de guerroyer et voulaient se trouver des raisons de devenir pacifistes afin de jouir de leurs conquêtes. Néanmoins, en les examinant de près, on ne peut nullement considérer comme illégitimes les raisons qui l’y ont poussé. D’autant que, il aura démontré bien avant l’heure, que la soi-disant légitimité politique actuelle issue du christianisme de l’empire romain et qui se résume dans la démocratie, dont se targuent les théoriciens d’une hypothétique européanité judéo-chrétienne, n’est qu’une fable dangereuse, quand elle sert à en exclure parmi les héritiers de l’hellénisme, ceux qui ne leur siéent pas, les musulmans.      

* Médecin de libre pratique.

‘‘Julien dit l’Apostat’’ de Lucien Jerphagnon, préface de Paul Veyne éditions Tallandier, Paris,  19 novembre 2020, 357 pages.

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Au musée du Bardo | Aspects et formes de la présence italienne en Tunisie

L’exposition «Daccourdou. Une histoire photographique», qui se tient du 25 avril au 25 juillet 2025, au musée du Bardo à Tunis, documente les aspects et formes de la présence culturelle italienne en Tunisie.

Organisée par l’Institut culturel italien de Tunis, en collaboration avec l’ambassade d’Italie et l’Institut national du patrimoine (INP), l’exposition raconte, à travers la photographie contemporaine, le riche patrimoine culturel partagé entre l’Italie et la Tunisie.

Conçue par Filippo Maggia, l’un des plus grands experts italiens de la photographie contemporaine, l’exposition présente les œuvres de quatre photographes de renommée internationale, Claudio Gobbi, Tommaso Fiscaletti, Giovanna Silva et Souad Mani, appelés à documenter avec différents langages visuels la présence culturelle italienne dans le pays du Maghreb.

Le titre, «Daccourdou», dérive d’une expression arabe tunisienne d’origine italienne, et rappelle la longue et stratifiée histoire d’échanges et d’influences mutuelles entre les deux rives de la Méditerranée, également évidente dans le vocabulaire quotidien tunisien. Parmi les partisans de l’initiative figurent Bisazza Mosaico, Elleti Group, l’ONG WeWorld, en collaboration avec le Musée du Bardo et l’INP.

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Automobile | Des groupes chinois prospectent le site tunisien    

Des représentants de trois sociétés chinoises leaders mondiaux dans le secteur des composants automobiles ont effectué une visite de prospection des possibilités d’implantation en Tunisie.

C’est ce qu’a fait savoir, vendredi 25 avril 2025, l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa).

La délégation des responsables chinois a été reçue au siège de la société américaine Casco Groupe Amphenol, implantée dans le Parc d’activités économiques de Bizerte par le directeur de site de cette société, Islem Darmoul, en présence du PDG du Parc, Badia Klibi et le DG de Fipa, Jalel Tebib.

Cette visite marque l’intérêt du positionnement de la Tunisie comme plateforme industrielle et logistique à fort potentiel pour les marchés européen, américain et même asiatique dans les secteurs des composants automobiles et l’intégration des chaines de valeurs mondiales de ce secteur.

La délégation chinoise a exprimé son intérêt pour l’installation de sites de production en Tunisie afin de tirer parti de la proximité géographique de la Tunisie avec l’Europe, de ses accords préférentiels avec les marchés européens et américains, ainsi que de son accès aux marchés africain et asiatique, notamment la Chine.

Fipa a, à cette occasion, réaffirmé son engagement à accompagner les investisseurs étrangers à chaque étape de leur projet, de la phase d’étude jusqu’à la concrétisation de l’investissement et à favoriser des partenariats porteurs de croissance partagée et de création d’emplois.

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Le poème du dimanche | ‘‘Ballade d’arrière-saison’’ de Anouar Attia

Anouar Attia est romancier, nouvelliste, auteur de contes et de récits. Son œuvre narrative est importante, mais la poésie n’est pas loin de ses préoccupations littéraires.

Né en 1939 à Mateur, Anouar Attia a été professeur aux universités de Tunis. Agrégé d’anglais, il est traducteur trilingue, anglais-français-arabe.

Comme traducteur de poésie : Aboulkacem Chebbi, Hymnes à la vie, Ed. Sahar, 2015; Zbeida B’chir, Le phénix, Credif, 2017 ; Mnaouar Smadeh, Poèmes choisis, Ed. Sahar, 2021.

Tahar Bekri

C’ETAIT du temps des amours éperdues

Elle venait de temps en temps

En coup de vent

Je lui offrais un bouquet de lys tout blancs

Va temps vient autre temps

Un soir dont se souviendra le divan

Elle m’offrit ses lèvres

Fruit de Paradis

C’était le jour d’avant

Le jour d’après je lui offris un bouquet de roses rouge-sang…

Entre Ciel et Terre on vivait

Le jour sur un nuage rosi de nos soleils

La nuit Over the Rainbow dans des cieux étrangers…

… Je l’aimais dans ses colères, dans ses pleurs et dans ses ris

L’aimais en le corps d’elle,

Entier

Depuis ses cheveux noirs de nuit

Jusqu’à ses pieds, chaussés ou nus

En passant, le caressant,

Par son pubis

Sur terre il y avait un lit fleuri de jasmin et de nesri

Dans lequel des danses barbares se déchaînaient

Sans arrêt

Les Dieux Lares se bouchaient les oreilles

Terrifiés

Sur terre aussi il y avait une fontaine nommée Désir

L’eau y était si pure que souvent on s’y baignait

Elle y plongeait Sirène, Aphrodite en jaillissait

Si belle elle était que je ne pouvais m’empêcher

De pleurer

Lui disais

Il y a longtemps que je t’aime

Jamais je ne t’oublierai

Puis, en pente douce, les choses se sont gâtées…

Elle n’était pas volage

Mais était… comment dire…

Ouverte à toutes les envies

… Elle n’était pas frivole

Mais était… comment dire…

Légère

S’envolait autant au souffle de l’harmattan

Qu’à la brise légère du matin naissant

… Elle n’était pas allumeuse

Mais était… comment dire…

Facile à prodiguer son sourire conquérant

A tout venant

Ma jalousie, au début étincelle,

Etait devenue incendie

Je voulus la brider

Voulus la mettre en cage

Elle était oiseau sauvage

S’est envolée, n’est plus revenue

Me laissant le cœur à jamais meurtri

* * *

AUJOURD’HUI

Le vieux chenu, pétri de nostalgie

Relégué des amours éperdues

Mais pas de celles assagies

Vient à Toi, vieille ou vieux

Jeune homme piaffant d’énergie

Adorable jeune femme ou jeune fille en fleur

T’offre une fleur disant l’amitié

Lys tout blanc…, iris, arum ou œillet

Toutes fleurs au parfum moins enivrant

Que leurs sœurs disant l’amour

Mais qui disent la plus belle des amitiés

Entre âges les mêmes ou différents,

Celle entre quelqu’un qui écrit

Et quelqu’un qui le lit.

Nov. 2024

(Remerciements à l’auteur)

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Football | L’équipe de Tunisie à la Coupe arabe des nations

La sélection tunisienne de football seniors participera à la Coupe arabe des nations, Fifa-Qatar-2025, prévue du 1er au 18 décembre prochain, a annoncé la Fédération tunisienne de football (FTF), samedi 26 avril, sur sa page officielle Facebook.

La FTF affirme avoir reçu une invitation du président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino, pour prendre part à cette édition.

La Tunisie avait participé à la précédente édition en 2021, où elle avait terminé à la deuxième place après sa défaite en finale face à l’Algérie (0-2).

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L’étrange disparition du Franco-Tunisien Jalloul Dallaji

Donné pour disparu en France, Jalloul Dallaji, un Franco-Tunisien de 84 ans, serait peut-être rentré en Tunisie. Thèse que sa famille écarte totalement. Le Figaro raconte l’histoire de cette étrange disparition.

Jalloul Dallaji, un Franco-Tunisien de 84 ans installé en colocation à Saint-Martin-du-Var, près de Nice (Alpes-Maritimes), n’a pas donné signe de vie depuis le 13 décembre dernier. Ce jour-là, l’octogénaire avait été vu pour la dernière fois dans le bus 59 en direction de son domicile de Saint-Martin-du-Var, dans l’arrière-pays niçois.

Jalloul Dallaji, installé en colocation à Saint-Martin-du-Var, près de Nice (Alpes-Maritimes), n’a plus donné signe de vie depuis le 13 décembre dernier. La trace de l’octogénaire a été perdue ce jour-là dans le courant de l’après-midi tandis qu’il cheminait par le bus 59 vers son domicile après avoir été à la mosquée. Depuis, plus rien.

Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de gendarmerie de Saint-Martin-du-Var. Des images de vidéosurveillance ont notamment été exploitées, en vain. Des battues ont ensuite été organisées avec le déploiement de moyens conséquents, les militaires explorant alors la piste d’un accident. L’octogénaire pourrait avoir manqué son arrêt de bus et décidé de rentrer à pied le long de la très fréquentée et réputée dangereuse route de Grenoble, qui longe les rives du Var, un fleuve côtier. Malheureusement, de ce côté-ci non plus, les investigations n’ont rien donné.

Voyant l’enquête s’enliser, la famille du disparu, son frère en particulier, s’en est remise à l’Association d’assistance et de recherche des personnes disparues (ARPD). «De notre côté nous sommes sûrs qu’il est bien monté dans le bus au moins jusqu’à l’arrêt Saint Isidore, à l’ouest de Nice, là où l’un de ses amis est descendu. Mais ensuite, c’est le trou noir», explique Isabelle, l’une des enquêtrices de l’association dans le département. Cette dernière ne cache pas son inquiétude : «Plus le temps passe, plus l’espoir de le retrouver en vie diminue… Nous sommes allés à la morgue de Nice pour consulter le registre des morts sous X, mais cela n’a rien donné.» 

L’enquêtrice ne croit pas qu’il puisse s’agir d’un acte criminel. «Monsieur Dallaji avait de nombreux amis et aucun problème avec personne. Aucune dette d’argent non plus», assure-t-elle. Et si, finalement, l’octogénaire avait filé à l’anglaise vers son pays d’origine ? C’est en tout cas ce que laisse entendre une source judiciaire. «Tout porte à croire que ce monsieur est rentré en Tunisie sans prévenir ses proches», indique-t-elle. Sollicité, le parquet de Nice confirme que l’enquête a été classée sans suite pour «absence d’infraction». Et d’indiquer sans plus de détails : «L’hypothèse privilégiée est en effet celle d’un départ volontaire du territoire français.» 

Un épilogue aussi rassurant qu’invraisemblable. «J’ai eu confirmation de la famille de Monsieur Dallaji que celui-ci n’est pas retourné en Tunisie», soutient Isabelle, déroutée par cette conclusion, elle qui travaille encore activement sur ce dossier. Bien qu’officiellement close, l’affaire laisse derrière elle bien des zones d’ombre.

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Après trois mois de traitement, la militante Radhia Nasraoui quitte la clinique

La militante historique pour la justice et les droits humains, l’avocate Radhia Nasraoui retrouve la santé et quitte la clinique, ce samedi 26 avril 2025.

Après trois mois de traitement Radhia Nasraoui a pu rentrer chez elle, se réjouit son époux Hamma Hammami figure emblématique de la gauche tunisienne en remerciant toutes les personnes qui l’ont soutenu ainsi que son épouse dans cette nouvelle épreuve.

Me Radhia Nasraoui retrouve progressivement sa capacité de mouvement après avoir failli la perdre, précise la même source en exprimant sa profonde gratitude à ses camarades, militants, journalistes, syndicalistes, avocats… qui n’ont cessé de s’enquérir de sa santé, ainsi qu’au personnel médical, paramédical et administratif pour leur dévouement et leurs soins attentifs.

Notons que depuis qu’elle a subi une opération au cerveau à l’hôpital militaire de Tunis en novembre 2021, Radhia Nasraoui a été hospitalisée à plusieurs reprises pour différents soins et fait preuve de courage et patience dans ce combat contre la maladie.

Y. N.

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Opération coup de poing contre les panneaux publicitaires installés illégalement à Tunis

Une opération conjointe menée par plusieurs départements de la municipalité de Tunis a permis le démantèlement d’un nombre significatif de panneaux publicitaires illégalement installés sur le domaine public.

C’est ce qu’indique un communiqué publié par la municipalité ce samedi 26 avril 2025, en précisant que les opérations ont été menées par ses services en coordination avec la direction des parcs et espaces verts, ainsi que de la direction des routes et trottoirs qui se sont mobilisés pour faire respecter la réglementation en vigueur concernant l’occupation du domaine public.

Ces panneaux publicitaires n’avaient fait l’objet d’aucune autorisation préalable, constituant ainsi une infraction et une atteinte à l’esthétique de la ville, souligne la municipalité, en exprimant sa volonté de mettre fin à ces pratiques illégales.

Y. N.

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Sidi Bouzid | La Protection civile dément le décès de 12 femmes dans un accident

La Protection civile de Sidi Bouzid a formellement démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux prétendant qu’un accident mortel est survenu ce samedi 26 avril 2025.

Selon les rumeurs lancées sur Facebook via la diffusion d’une ancienne vidéo l’accident aurait impliqué un véhicule transportant des femmes agricoles et aurait fait 12 morts.

Un responsable de la PC de Sidi Bouzid a assuré dans une déclaration à Mosaïque FM qu’aucun accident n’a été enregistré ce jour et que ces informations sont infondées.

Y. N.

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Le CRLDHT appelle à la «mobilisation pour les prisonniers politiques en Tunisie»

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) appelle à manifester ce 1er mai à Paris en solidarité avec les prisonniers politiques et d’opinion en Tunisie.

Dans un communiqué le CRLDHT a précisé que cette manifestation organisée à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, vise à « exiger la libération immédiate de tou·te·s les prisonnier·e·s politiques et d’opinion en Tunisie et l’arrêt de la répression contre les syndicalistes, journalistes, avocat·e·s, magistrat·e·s, militant·e·s et opposant·e·s »

La même source pointe du doigt le pouvoir en place et appelle à briser le silence et à exprimer son opposition à toute dictature en prenant part au rassemblement ce jeudi 1er mai à 14h à la Place d’Italie à Paris.

« Faisons entendre notre solidarité avec les détenu·e·s d’opinion et les familles brisées par l’arbitraire», lit-on encore dans la note diffusée par le CRLDHT

Y. N.

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Tunisair express rétablit sa liaison Tunis-Tozeur

Tunisai express vient d’annoncer une bonne nouvelle pour les voyageurs souhaitant découvrir les charmes du sud tunisien : la ligne aérienne entre Tunis et Tozeur reprendra à compter de demain, dimanche 27 avril 2025.

La compagnie aérienne a précisé que le vol aller, référencé UG030, quittera l’aéroport de Tunis à 17h45, alors que le vol retour, portant le numéro UG031, est programmé pour un décollage de l’aéroport de Tozeur à 19h25.

Cette annonce marque le retour d’une liaison essentielle pour la région de Tozeur, connue pour ses paysages désertiques uniques, ses oasis et son riche patrimoine culturel. La reprise de ce vol facilitera sans aucun doute les déplacements des touristes et des résidents.

Notons que dans son communiqué, Tunisair Express a tenu à présenter ses excuses à sa clientèle pour les récentes perturbations qui ont affecté cette ligne, sachant que ce rétablissement devrait permettre de répondre à la demande et d’assurer une meilleure connectivité entre la capitale et le sud du pays.

Y. N.

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Affaire Mkadmi | Dix ans après, la clinique reconnue coupable de négligence médicale

Plus de dix ans après la disparition du journaliste Abderraouf Mkadmi, la justice a enfin rendu son verdict, annonce l’avocat de la famille ce samedi 26 avril 2025.

Le tribunal a statué en reconnaissant la responsabilité d’une clinique située à La Marsa dans le décès du journaliste survenu en 2015, et ce, sur la base des conclusions d’un collège de trois experts médicaux désignés par le tribunal. Leur rapport a mis en lumière des erreurs médicales et des lacunes significatives dans les soins prodigués au journaliste durant son séjour à la clinique, précise l’avocat dans une déclaration à Mosaïque FM.

Notons que la famille du journaliste avait déposé plainte, il y a une décennie, accusant l’établissement de santé de négligence et de prise en charge défaillante ainsi que de manquements qui aurait causé le décès.

Il a fallu une bataille judiciaire pour que ses droits soient enfin reconnus et selon l’avocat, cette décision de justice qui intervient au terme d’une longue et éprouvante procédure judiciaire arque une étape cruciale dans la reconnaissance des droits des victimes d’erreurs médicales en Tunisie et pourrait ouvrir la voie à d’autres affaires similaires.

Il a par ailleurs souligné que la famille Mkadmi avait délibérément choisi de ne pas engager de poursuites pour homicide involontaire, l’objectif principal étant d’obtenir une reconnaissance publique de la responsabilité de la clinique dans le décès.

Y. N.

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