Le parti islamiste Ennahdha a réagi aux peines prononcées en première instance, ce mercredi 5 février 2025, dans l’affaire Instalingo.
Dans son communiqué Ennahdha a estimé que cette affaire est une « mascarade politique », d’autant que son président Rached Ghannouchi a été condamné à une lourde peine de 22 ans. Et de commenter : « Il a décidé de boycotter toutes les procédures de ce procès, convaincu qu’il s’agit d’un procès politique n’ayant aucun rapport avec une justice indépendante et impartiale ».
La même source a par ailleurs affirmé que la société Instalingo est une « entreprise spécialisée dans la production de contenus médiatiques et journalistiques, y compris la traduction, et offre divers services, dont certains liés aux campagnes électorales de plusieurs candidats à la présidentielle de 2019, dont celui d’Ennahdha ».
Le parti, qui a par ailleurs pointé du doigt des « irrégularités dans les procédures judiciaires », a évoqué un procès «purement politique qui s’inscrit dans une volonté de représailles, portant atteinte aux droits et aux libertés ainsi qu’à l’indépendance et à l’impartialité du pouvoir judiciaire ».
Ennahdha affirme également que cette décision est « une fuite en avant », estimant que le régime « issu du coup d’État continue d’envenimer la situation politique et sociale » et que ces condamnations « ramènent le pays à une époque révolue grâce à la révolution du peuple et sont donc contraires aux intérêts, aux espoirs et aux attentes des Tunisiens ».
Enfin, Ennahdha a réaffirmé son engagement « pour la liberté, la démocratie et un État de droit et pour dignité pour tous les citoyens ».
Notons que les peines prononcées vont de 5 à 35 ans ferme et qu’outre Rached Ghannouchi, des membres de sa famille ont été condamnés à la prison, notamment son fils Mouadh (35 ans), sa fille Soumaya (25 ans), son gendre Rafik Abdessalem (34 ans).
Les condamnations ont également concernés des blogueurs, des journalistes, des sécuritaires, avec des peins allant de 5 à 27 ans de prison.
La championne tunisienne Ons Jabeur s’est qualifiée, ce mercredi 5 février 2025, pour les quarts de finale du tournoi d’Abu Dhabi
Classée 33e mondiale, Ons Jabeur s’est facilement imposée face à la Japonaise Wakana Sonobe (837e) , et ce, en deux sets : 6-3, 6-3, validant ainsi son billet pour les quarts à Abu Dhabi.
Au prochain tour prévu demain, la Tunisienne devra affronter Elena Rybakina classée cinquième mondiale.
Des jeunes talents se mobilisent notamment à travers le rap, le théâtre et les arts visuels pour déconstruire les stéréotypes de genre et repenser l’économie de la santé en Tunisie.
C’est l’esprit de l’initiative Artists-in-Residence , lancée par Onu Femmes Tunisie, dans le cadre du programme plus large, Dare to Care, qui vise à remettre en question les stéréotypes de genre et à promouvoir une répartition plus équitable du travail domestique et des responsabilités de garde.
C’est ce qu’a annoncé le bureau régional d’Onu Femmes pour les Etats arabes, précisant qu’en Tunisie, les résidences artistiques se dérouleront à Tunis, au Kef et à Gabès, et rassembleront des artistes de diverses disciplines (théâtre, musique et danse) pour créer des œuvres stimulantes et sensibilisant le public.
Le programme a été récemment lancé avec une session de formation destinée à des témoignages sélectionnés et à de jeunes artistes, leur fournissant les outils conceptuels et techniques nécessaires pour mener à bien leurs projets artistiques.
Organisées en collaboration avec le ministère tunisien de la Jeunesse et des Sports, les résidences Dare to Care se dérouleront dans les maisons de jeunes de Gabès, du Kef et de la Médina à Tunis.
L’initiative se concentre sur trois disciplines artistiques principales : le rap comme moyen puissant de déconstruire les stéréotypes de genre à travers des paroles percutantes, le théâtre, comme plate-forme pour explorer les dynamiques de pouvoir, les stéréotypes et les inégalités dans la division du travail domestique, et les arts visuels, pour transformer des idées complexes en œuvres d’art captivantes afin d’engager et d’éduquer les communautés.
Le programme sera animé par des artistes de renom, dont la directrice de théâtre Amina Dachraoui, le collectif hip-hop tunisien Debo, la scénographe, musicienne et interprète Marwen Blue (de son vrai nom Marwen Abouda) et la commissaire Farah Sayem.
Ces témoignages soutiendront les participants dans la création de chansons, de pièces de théâtre et d’œuvres d’art visuelles, qui seront exposées lors d’événements publics, lit-on dans un communiqué de presse d’Onu Femmes.
Grâce à cette initiative, Dare to Care vise à inspirer un dialogue significatif et à promouvoir le changement social en exploitant le pouvoir créatif de l’art.
«L’Italie est déjà parmi les premiers investisseurs en Tunisie, et ambitionne de renforcer encore la contribution des entreprises italiennes au développement durable de la Tunisie».
C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, à l’occasion de la célébration du 30e anniversaire de la présence en Tunisie de l’entreprise italienne Ansaldo Energia et de sa collaboration avec la Société tunisienne de l’électricité et du Gaz (Steg), soulignant comment «l’accord sur la transition énergétique signé à Rome le 16 janvier dernier par les ministres des Affaires étrangères Antonio Tajani et [son homologue tunisien] Mohamed Ali Nafti pourrait être le moteur de nouveaux investissements italiens en Tunisie».
Comme l’a du reste confirmé la récente visite à Tunis du ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique Pichetto Fratin, la coopération énergétique est un pilier du partenariat italo-tunisien, conclut Prunas.
En fait, le secteur représente également une partie essentielle du Plan Mattei pour l’Afrique du gouvernement italien.
Créé en 1853, Ansaldo Energia est une société qui fournit des solutions à cycle complet éprouvées et flexibles pour la production d’énergie. La Société couvre toutes les phases de la conception, de la construction, de la mise en service, de l’assistance et de l’amélioration continue des centrales électriques et des machines de haute technologie qui génèrent l’énergie que nous utilisons. En 2018, elle a signé des contrats avec la Steg d’une valeur totale de 240 millions d’eurospour la construction d’une centrale thermo-électrique à Mornaguia, à 14 km à l’ouest de Tunis.
L’investissement en Tunisie est en berne depuis une quinzaine d’années. Est-ce à cause du cadre réglementaire restrictif et obsolète, de l’instabilité politique régnant dans le pays, du climat d’affaires plutôt pesant ou, comme semble le penser le président Kaïs Saïed, des dysfonctionnements de l’administration et de la multiplicité des agences publiques en charge de ce secteur dont les coûts (en salaires et en frais de fonctionnement) dépassent la rentabilité?
C’est dans le droit fil de cette approche que Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présidé, mardi 4 février 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré au projet de loi «horizontale» relatif à l’incitation aux investissements.
La réunion intervient en concrétisation de la vision du président de la République plaidant en faveur d’un développement économique «global et intégré» axé sur les fondements de la justice sociale et la création de la richesse, lit-on dans un communiqué de la présidence du gouvernement.
Le chef du gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre les recommandations du chef de l’Etat tendant à instaurer une nouvelle approche de développement fondée sur l’instauration d’une économie nationale qui concilie entre l’impératif de garantir les droits des investisseurs et le souci de consacrer les attributs d’un travail décent aux ouvriers.
Ce projet, a-t-il ajouté, tend à rompre catégoriquement avec les pratiques qui entravent l’investissement et freinent l’esprit d’entreprendre.
Maddouri a tenu à assurer que l’Etat est fermement résolu à promouvoir l’environnement de l’investissement et à impulser les investissements locaux et étrangers à travers une série de réformes visant à renforcer l’infrastructure de base, à adopter des législations audacieuses dans ce domaine, à simplifier et digitaliser les procédures administratives, et à supprimer plusieurs autorisations qui freinent la liberté d’initiative.
Le chef du gouvernement a également rappelé que ce projet de loi constitue un des textes-clés dont il faut finaliser la rédaction dans les plus brefs délais. Il tire son importance majeure, a-t-il expliqué, du fait qu’il va mettre fin au règne d’un ancien régime marqué par une profusion textuelle injustifiée et une sur-administration disparate et hétérogène.
Ce texte va, en outre, adopter un nouveau système capable d’insuffler une dynamique au niveau de l’attraction des investisseurs locaux et étrangers et contribuera certainement au développement de la structure de l’économie nationale à travers l’impulsion des investissements dans les secteurs porteurs et prioritaires.
Une gouvernance unifiée du dispositif de l’investissement
Un tel objectif, a-t-il dit, va œuvrer à l’amélioration du climat d’affaires, à renforcer l’attractivité de la Tunisie en tant que destination d’investissement et à augmenter les investissements des Tunisiens à l’étranger.
Il importe également de faciliter l’accès aux biens immobiliers d’investissement, de booster l’exportation, de s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales et d’instaurer une gouvernance efficiente et unifiée du dispositif de l’investissement.
Maddouri a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de veiller à ce que les réformes relatives aux législations d’investissement répondent aux impératifs de la stabilité organisationnelle, aux règles de transparence et aux procédures administratives simplifiées et digitalisées.
Ces réformes, a-t-il poursuivi, doivent également respecter les règles de la propriété intellectuelle, consolider les mécanismes de règlement des différends commerciaux et d’investissement et conforter la durabilité, la protection et l’incitation aux investissements en matière de transfert des technologies vers la Tunisie.
Dans ce contexte, a insisté le chef du gouvernement, un intérêt particulier devrait être porté à la communauté tunisienne à l’étranger à travers la mise sur pied d’une série de mesures spécifiques visant à les encourager à investir dans leur pays et à instaurer un régime incitatif pour les entreprises tunisiennes afin de les aider à explorer les marchés étrangers.
Lors de cette réunion, le ministre de l’Economie et de la Planification a présenté un exposé de motifs du projet de loi en question. Dans ce contexte, il passé en revue ses objectifs, sa structure ainsi que ses orientations générales.
Il a souligné que ce projet de loi répond à deux soucis majeurs : faire de l’investissement un catalyseur à la création de la richesse et renforcer la compétitivité de l’économie nationale.
Pour ce faire, ce projet de loi va consacrer une nouvelle orientation qui tend à substituer le régime d’autorisation des activités économiques par celui des cahiers des charges simplifiés, tout comme il va consacrer un régime d’autorisation unique et spéciale destiné aux projets d’importance nationale.
Une des nouveautés dudit projet, explique encore le ministre, figure la simplification du circuit administratif de l’investisseur dans le cadre d’une seule et unique plateforme numérique nationale.
En vertu de la nouvelle loi, les structures liées à l’investissement seront recentrées dans le cadre d’une seule institution qui fera office d’unique interlocuteur des investisseurs. C’est elle aussi qui va lever les obstacles d’ordre foncier et offrir un réceptacle foncier au service de l’investissement.
Après délibération et discussion, le conseil a recommandé de hâter la finalisation de la version finale du projet de loi à la lumière des observations formulées.
Les trois opérateurs de téléphonie mobile en Tunisie pourront commencer à commercialiser des services 5G à partir de mi-février 2025, a annoncé la directrice générale des technologies de communication au ministère des Technologies de communication, Maherzia Aouni.
Dans un entretien avec l’agence Tap, Aouni a parlé des conditions de lancement du service 5G, des exigences techniques et sanitaires et de l’adaptation des téléphones actuellement disponibles, ajoutant que les entreprises de télécommunications, à savoir Tunisie Télécom, Orange Tunisie et Ooredoo, sont prêtes pour cette transition.
Ces entreprises ont mis en place tous les mécanismes techniques, procéduraux et ont modernisé le réseau afin de se préparer pour le processus de lancement de la 5G.
Aouni a passé en revue la phase la plus importante du projet 5G en Tunisie, qui a été lancée conformément aux développements technologiques et aux normes émises par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et les organismes de normalisation.
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a publié, lundi 3 janvier 2025, une circulaire établissant la liste des institutions bancaires adhérentes à la plateforme électronique unique des chèques Tunicheque.
«Cette liste sera actualisée chaque fois que nécessaire et, dans tous les cas, au moins une fois tous les six mois», indique l’institut d’émission.
Elle comprend 23 banques:
– Al Baraka Bank Tunisie;
– Amen Bank (AB);
– Arab Tunisian Bank (ATB);
– Attijari Bank (ABT);
– Bank ABC;
– BH Bank;
– Banque Internationale Arabe de Tunisie (Biat);
– Banque Nationale Agricole (BNA);
– Banque de Tunisie (BT);
– Banque de Tunisie et des Émirats (BTE);
– Banque Tuniso-Koweitienne (BTK);
– Banque Tuniso-Libyenne (BTL);
– Banque Tunisienne de Solidarité (BTS);
– Banque Zitouna;
– North Africa International Bank (NAIB);
– Office National des Postes;
– Qatar National Bank (QNB);
– Société Tunisienne de Banque (STB);
– Tunis International Bank (TIB);
– Tunisian Saudi Bank (TSB);
– Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI);
L’Algérie vient de perdre l’un de ses grands serviteurs. Sid Ahmed Ghozali, ancien chef du gouvernement et figure marquante de la scène politique, s’est éteint hier, mardi 4 février 2025, à l’âge de 88 ans. C’est sa sœur, Rachida Ghozali, qui a annoncé la nouvelle sur sa page Facebook.
Djamal Guettala
«C’est avec une tristesse immense que je fais part du décès de mon très cher frère et deuxième papa, Sid Ahmed, allah yarhmah. Une partie de moi s’en est allée pour rejoindre le Créateur», a-t-elle écrit. L’information a ensuite été confirmée par l’agence de presse officielle APS.
Homme de convictions et acteur de premier plan dans des périodes décisives de l’histoire du pays, Sid Ahmed Ghozali laisse derrière lui un héritage complexe, à l’image des défis auxquels il a été confronté.
De l’ingénierie à la politique
Né en 1937 à Tighennif, dans la wilaya de Mascara, Sid Ahmed Ghozali se distingue très tôt par ses capacités intellectuelles, qui le conduisent à l’École des Ponts et Chaussées de Paris. Ingénieur de formation, il mettra ses compétences au service de l’Algérie post-indépendance en prenant la tête de Sonatrach de 1966 à 1977. À la direction de ce mastodonte, il joue un rôle clé dans la structuration du secteur énergétique, véritable poumon financier de l’Algérie.
Son ascension politique ne tarde pas. Il occupe plusieurs postes ministériels stratégiques : l’Énergie et les Industries pétrochimiques, l’Irrigation, les Finances, et les Affaires étrangères. Ces fonctions lui permettent d’affiner sa compréhension des rouages de l’État et de s’imposer comme un acteur incontournable du paysage politique algérien.
Chef de gouvernement dans la tourmente
En juin 1991, dans un contexte marqué par des tensions croissantes, Sid Ahmed Ghozali est nommé chef du gouvernement, succédant à Mouloud Hamrouche. Il occupe cette fonction durant une période critique, marquée par la montée de l’islamisme politique et la suspension du processus électoral après la victoire du Front islamique du salut (FIS) au premier tour des élections législatives. Sous la présidence de Chadli Bendjedid, puis de Mohamed Boudiaf, il tente de maintenir un équilibre fragile entre réforme politique et stabilité sécuritaire.
Le 29 juin 1992, l’assassinat de Mohamed Boudiaf plonge le pays dans une crise profonde. Quelques jours plus tard, le 8 juillet 1992, Ghozali démissionne de ses fonctions, laissant place à Belaid Abdeslam. Cette période sombre, prélude à la décennie noire, reste l’un des épisodes les plus délicats de sa carrière politique.
Un héritage à revisiter
Malgré les turbulences de son passage à la tête du gouvernement, Sid Ahmed Ghozali est resté fidèle à ses principes de démocratie, de pluralisme et de modernité. Son influence dans le domaine de l’énergie et ses prises de position sur des sujets clés lui ont valu le respect de nombreux acteurs politiques, même au-delà des frontières algériennes.
Dans un message de condoléances, le président Abdelmadjid Tebboune a salué la mémoire d’«un homme d’État de grande envergure», soulignant que «l’Algérie perd avec Sid Ahmed Ghozali un homme visionnaire, qui a consacré sa vie au service de son pays. Sa mémoire restera vivante dans les cœurs des Algériens.»
Avec la disparition de Sid Ahmed Ghozali, l’Algérie tourne une page de son histoire politique récente. Sa carrière, marquée par des responsabilités de haut niveau et des décisions souvent controversées, reflète les défis d’un pays en quête de stabilité et de développement. Il appartiendra désormais aux historiens et aux citoyens de revisiter son héritage, en reconnaissant la complexité d’un homme qui, jusqu’au bout, a incarné la volonté de servir son pays.
Le cessez-le-feu temporaire à Gaza de 42 jours, dont les négociations pour le pérenniser viennent de débuter, a été accepté par Israël non pas par renoncement aux pulsions bellicistes de la part de Benjamin Netanyahu et sa coalition de pyromanes mais pour s’acharner sur la Cisjordanie que tous les sionistes rêvent de rattacher à Israël.
Imed Bahri
Les démolitions à Jénine indiquent une nouvelle méthode israélienne en Cisjordanie et nous assistons à un prélude de la transformation de ce territoire en deuxième Gaza, a écrit Marcus Walker dans une enquête publiée par le Wall Street Journal, ajoutant que les territoires palestiniens occupés sont un champ de bataille pour Israël tandis que le camp de Jénine est devenu la ligne de front.
Dimanche, les forces israéliennes ont démoli 23 bâtiments à Jénine et dégagé une route traversant le camp au milieu ce qui n’est pas sans rappeler le corridor de Netzarim qui coupe en deux la bande de Gaza. Simultanément, des explosions ont été entendues dans une grande partie du nord de la Cisjordanie.
À Jénine, ces événements semblent indiquer une approche plus agressive de la part d’Israël qui pourrait conduire à un remodelage physique et politique de la Cisjordanie, indiquent des analystes israéliens et palestiniens.
De nombreux habitants de Cisjordanie craignent que les tentatives d’Israël de réprimer par la force les groupes armés dans ce territoire conduisent à des résultats similaires à ceux observés à Gaza: destruction de zones urbaines denses, déplacement de civils et chaos politique.
«Israël déplace la guerre vers la Cisjordanie», a déclaré le politicien palestinien Mustafa Barghouti notant que les forces israéliennes étendaient déjà leurs opérations à d’autres parties de la région.
L’armée israélienne affirme au contraire que les démolitions qu’elle a effectuées dimanche visaient à détruire des habitations liées à des «structures terroristes».
Importants dégâts aux habitations denses
Le mois dernier, l’armée a élargi ses objectifs officiels pour inclure la Cisjordanie promettant de déraciner les groupes armés en commençant par Jénine. Même promesse à Gaza au lendemain du 7 octobre pour éradiquer le Hamas et après presque un an et demi de guerre destructrice, le groupe armé palestinien est loin d’être éradiqué.
La semaine dernière, le ministre israélien de la Défense Israël Katz qui a visité le camp avec des dirigeants militaires a déclaré: «Le camp de Jénine ne redeviendra pas ce qu’il était.» Il a ajouté qu’après l’offensive actuelle, qui a commencé par des frappes aériennes et une manœuvre terrestre dans le camp il y a deux semaines, «les forces israéliennes resteront dans le camp pour s’assurer que le terrorisme ne revienne pas.»
Katz n’a pas précisé combien de temps les forces israéliennes resteraient sur place ni qui gouvernerait la zone et fournirait les services de base aux résidents dans le cadre d’une occupation à long terme. L’opération a causé d’importants dégâts aux habitations denses du camp et de nombreuses familles ont fui mais d’autres sont restées selon les résidents.
Les habitants du camp et les analystes israéliens affirment que les forces israéliennes semblent découper le camp de Jénine en morceaux. Elles élargissent les routes avec des bulldozers et démolissent des bâtiments pour faciliter le mouvement des troupes à travers le labyrinthe de ciment et de blocs de béton.
L’Autorité palestinienne totalement dépassé
Michael Milstein, ancien chef de la division palestinienne au sein des renseignements militaires israéliens (Aman), a déclaré que l’approche était similaire à celle des forces israéliennes à Gaza bien qu’à une échelle plus petite. «Ils essaient de diviser le camp en plusieurs parties. C’est très similaire au nord de Gaza. Il n’est pas certain qu’Israël ait un plan pour calmer la région après les combats. Comme à Gaza, nous voyons des actions tactiques ou opérationnelles, mais quelle est la stratégie?», s’interroge Milstein qui travaille aujourd’hui comme chercheur à l’Université de Tel Aviv.
Les combats à Jénine ont davantage affaibli l’Autorité palestinienne (AP) qui gouverne certaines parties de la Cisjordanie en vertu d’accords avec Israël signés dans les années 1990. L’AP et le mouvement Fatah qu’elle contrôle ont également perdu une grande partie du soutien populaire en raison de la corruption, de la répression et de l’incapacité à atteindre les objectifs nationaux et le droit à l’autodétermination.
Cet hiver, les forces de sécurité de l’AP ont tenté pendant plusieurs semaines de chasser les combattants du camp de Jénine mais sans grand succès. L’armée israélienne a pris ensuite le contrôle du camp en utilisant une puissance de feu considérable. Les actions de l’AP sont impopulaires parmi les Palestiniens. Beaucoup la considèrent désormais comme un prestataire de sécurité pour l’occupation israélienne.
Un fief de la résistance à l’occupation israélienne
Le camp de Jénine est un labyrinthe de blocs de béton qui s’étend sur une colline au-dessus de la ville de Jénine, il a été construit après la guerre de 1948. Le camp est depuis longtemps un fief de la résistance armée à l’occupation israélienne de la Cisjordanie depuis 1967. Ces dernières années, des militants de diverses factions basées dans les camps de réfugiés ont mené à Jénine et dans d’autres villes de Cisjordanie de nouvelles attaques contre des soldats et des colons israéliens. Par conséquent, ces attaques ont conduit l’armée israélienne à se concentrer davantage sur la Cisjordanie, à y déployer davantage de troupes et ont de ce fait négligé Gaza ce qui explique pourquoi l’armée n’a pas été en mesure de prévoir l’opération Déluge d’Al-Aqsa d’octobre 2023, selon Lado Hecht, expert en défense à l’Université Bar-Ilan. Le cessez-le-feu à Gaza et au Liban a donc donné à l’armée l’occasion de redéployer ses forces et de se concentrer de nouveau sur la Cisjordanie.
Certains responsables palestiniens affirment que le moment de l’attaque israélienne contre Jénine est politique. L’accord de cessez-le-feu de Gaza, qui a permis au Hamas de réapparaître dans la bande de Gaza, a laissé de nombreux partisans du gouvernement de droite israélien en colère et frustrés. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son allié de coalition d’extrême droite, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont présenté l’escalade de la répression en Cisjordanie comme une continuation de la guerre pour tenter de satisfaire leurs sympathisants.
Le journal américain a cité le général de brigade Anwar Rajab, porte-parole des forces de sécurité de l’AP, qui a déclaré que l’opération israélienne à Jénine faisait partie d’un effort plus large visant à saper les forces de sécurité palestiniennes. Il a déclaré que l’armée israélienne avait entravé l’opération des forces de sécurité palestiniennes à Jénine et a accusé Israël de ne pas se coordonner avec elles. Et dans l’autre sens, le gouvernement israélien accuse depuis longtemps l’AP de soutenir et d’inciter au terrorisme mais les services de sécurité israéliens considèrent l’Autorité comme un partenaire important pour contenir les groupes armés.
Dans le camp de Jénine et dans d’autres parties de la Cisjordanie, une nouvelle génération de Palestiniens s’est tournée vers les armes en raison des échecs de l’AP, de la violence des colons et du manque de perspectives d’une vie meilleure selon Nimrod Novick, ancien conseiller du gouvernement israélien. Il explique: «Les jeunes palestiniens, en particulier ceux qui ne se souviennent pas des cicatrices de la deuxième Intifada, recherchent une alternative violente.»
Nimrod qui est aujourd’hui membre de l’Israel Policy Forum, un groupe de réflexion basé aux États-Unis, ajoute que les destructions de Jénine pourraient devenir un modèle pour les opérations israéliennes dans la région. Il estime que nous assistons à un lent glissement vers la transformation de la Cisjordanie en Gaza.
Les Palestiniens refusent l’exil forcé que l’on cherche à leur imposer. Ceux qui croient à cette fable devront affronter la résistance d’un peuple qui n’est pas prêt à abandonner son territoire pour qu’un promoteur immobilier devenu président vienne en prendre le contrôle et y faire construire… une riviera.
Khémaïs Gharbi
Nous vivons une époque où l’absurde se mêle à l’horreur avec une désinvolture révoltante. Donald Trump, depuis la Maison Blanche et aux côtés de Benjamin Netanyahu, vient d’annoncer que les habitants de Gaza doivent quitter définitivement leur territoire, sous prétexte qu’il est devenu «invivable». Pire encore, il a ajouté que, puisqu’il y a «du soleil», on pourra y «construire de belles choses». Comme si un peuple pouvait être expulsé et relogé au gré des ambitions géopolitiques ou que la destruction systématique de son territoire pouvait être effacée par une simple déclaration.
Cette annonce n’est pas seulement cynique, elle est criminelle. Après quinze mois d’un bombardement intensif qui a fait des dizaines de milliers de morts et rasé des quartiers entiers, voilà que l’on vient décréter que Gaza est inhabitable et que ses habitants doivent partir. Mais qui a rendu Gaza invivable, sinon ceux qui l’ont méthodiquement détruite? Ne sont-ce pas les Israéliens et leurs alliés occidentaux et à leur tête les Etats-Unis?
Depuis des décennies, cette population subit un blocus inhumain, des guerres à répétition, des privations de tout, et maintenant, après cette destruction massive, on leur refuse même le droit de rester sur leur terre et de reconstruire eux-mêmes leurs habitations. C’est une tentative de nettoyage ethnique maquillée en geste humanitaire.
On massacre un peuple, puis on prétend que son territoire est «invivable» pour mieux le chasser. Si cela n’est pas un génocide, alors qu’est-ce qu’un génocide? Il ne s’agit plus seulement de tuer, mais d’éradiquer toute existence palestinienne sur cette terre, de nier leur droit à l’appartenance, de leur refuser même la possibilité de reconstruire.
Une solution finale à la question palestinienne
Ce que Trump et Netanyahou annoncent, c’est une solution finale à la question palestinienne : Gaza sans Palestiniens.
Mais les faits sont là : malgré les destructions, malgré la souffrance, malgré la faim, les habitants de Gaza n’ont jamais cessé de revenir vers le nord du territoire dès que les bombardements cessent. Plus de 500 000 personnes ont tenté de retrouver leur foyer, ou ce qu’il en reste. Pourquoi ? Parce qu’un peuple ne disparaît pas sur ordre. Parce qu’ils ne sont ni stupides, ni naïfs, ni prêts à renoncer à leur terre sous prétexte que d’autres ont décidé pour eux qu’elle ne leur appartenait plus.
L’hypocrisie est totale. Si l’on suivait cette logique, pourquoi ne propose-t-on pas aux Ukrainiens de quitter leur pays, sous prétexte que Marioupol ou Bakhmout sont en ruines? Pourquoi leur résistance est-elle saluée et soutenue, tandis que celle des Palestiniens est criminalisée? Pourquoi, lorsqu’il s’agit de Gaza, parle-t-on de «solution» et non de «crime» ? Parce que, dans cette vision du monde, certains peuples ont droit à la souveraineté et à la reconstruction, et d’autres sont condamnés à l’errance et à l’effacement.
Les Palestiniens reconstruirons eux-mêmes leur pays
Mais les Palestiniens refusent cette fatalité imposée. Ils refusent de disparaître. Ils refusent cet exil forcé que l’on cherche à leur imposer sous couvert de pragmatisme. Ils réclament ce qui leur revient : le droit de vivre sur leur terre, de la reconstruire, de ne pas être condamnés à l’oubli. Ce droit est inaliénable, et ceux qui prétendent le leur retirer devront affronter la mémoire de l’Histoire. Ils devront affronter aussi la résistance d’un peuple qui n’est pas prêt à abandonner son territoire pour qu’un promoteur immobilier devenu président vienne en prendre le contrôle et y faire construire… une riviera.
L’absurde, ce n’est pas que les Palestiniens refusent de partir. L’absurde, c’est qu’on ose leur demander de le faire après avoir détruit leur monde. C’est une indignité. C’est une injustice monstrueuse. Et c’est un crime dont personne ne pourra dire, demain, qu’il ne l’avait pas vu venir.
Donald Trump a annoncé, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, mardi 4 février 2025, que les États-Unis vont «prendre le contrôle de la bande de Gaza». Pour la transformer en «Côte d’Azur du Moyen-Orient»!
Il ne s’agit pas d’une parole improvisée. Donald Trump lit son discours au pupitre de la Maison Blanche. Il propose «une prise de contrôle à long terme» de la bande de Gaza par les États-Unis. «Je vois ça apporter une grande stabilité à cette partie du Moyen-Orient, et peut-être à tout le Moyen-Orient. Tout le monde à qui j’ai parlé aime l’idée que les États-Unis prennent le contrôle de ce territoire», a affirmé le président américain. «Ce n’est pas une décision prise à la légère», a-t-il insisté, parlant d’un projet «à long terme».
Le président américain a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes. Il est convaincu de pouvoir les faire changer d’avis : «J’ai le sentiment que le roi de Jordanie et le général d’Égypte vont ouvrir leur cœur et nous donnerons la terre dont nous avons besoin pour faire ça pour que les gens vivent en paix.»
Donald Trump a aussi imaginé pouvoir transformer la bande de Gaza en «Côte d’Azur du Moyen-Orient», après avoir dit vouloir que les États-Unis prennent le contrôle de ce territoire palestinien. «Nous avons l’occasion de faire quelque chose qui pourrait être phénoménal», a insisté le président américain, en espérant superviser la reconstruction de cette enclave bombardée. Des propos qui font écho à de précédentes déclarations de son gendre, Jared Kuchner, un juif sioniste notoire, sur le potentiel immobilier du front de mer de Gaza.
«Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec», parlant du territoire palestinien comme d’un «chantier de démolition». «Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes», a-t-il ajouté, en soulignant que les États-Unis allaient «aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits», afin de développer économiquement le territoire palestinien. Il ne précise cependant pas pour le compte de quelle partie il compte le faire.
«Le meilleur ami qu’Israël n’a jamais eu à la Maison Blanche»
La déclaration sidère l’assistance, d’autant que Donald Trump n’exclut pas d’utiliser la force si nécessaire.
Une proposition qui pourrait «changer l’Histoire» selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui semble dépassé par les paroles du président américain. Notre objectif, dit-il, est que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël, mais le président Trump dit-il, met la barre encore plus haut. «Je l’ai déjà dit, je le répète : vous êtes le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche», a-t-il affirmé, en saluant la capacité du président républicain à «penser de manière différente». Benyamin Netanyahu affirme également qu’un accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël allait «se faire». Mais, pour sa part, l’Arabie saoudite a dit écarter toute normalisation avec Israël sans création d’un État palestinien «avec Jérusalem-Est comme capitale».
Le ministère de la Femme, de la Famille et des personnes âgées a annoncé dans la soirée de ce mardi 4 février 2025, l’arrestation de l’individu qui a violenté une femme tout en filmant son acte odieux.
La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux le week-end dernier, suscitant l’indignation des internautes et des activistes de la société civile qui ont appelé les autorités à agir rapidement. En réaction, le ministère de la Femme a indiqué hier que les faits remontent à 2018 et que les autorités compétentes se sont saisies de l’affaire.
Dans un nouveau communiqué, le ministère a annoncé, ce soir, l’arrestation de l’agresseur tout en remerciant les autorités sécuritaires et en ajoutant que « suite à la republication de la vidéo dimanche dernier, la victime a bénéficié de la prise en charge nécessaire ».
Le ministère, qui a souligné « l’importance de coordonner à différents niveau afin de protéger les victimes et de lutter contre les violences conformément aux dispositions de la loi N° 58 », a par ailleurs appelé à s’abstenir de diffuser de ladite vidéo.
La Direction générale de la douane tunisienne et la Direction générale de la garde nationale ont rendu hommage à Mustapha Badreddine, qui a tiré sa révérence hier lundi 3 février 2025.
Ancien directeur général des douanes Mustapha Badreddine a débuté sa carrière à la douane en 1957, où il a gravi les échelons, occupant notamment le poste d’inspecteur des bureaux des douanes en 1967.
Il a ensuite été chargé de la direction régionale des douanes, puis a été nommé gouverneur du Kef, avant sa nomination au poste de Directeur général des douanes de mars 1986 à avril 1988.
Mustapha Badreddine a ensuite été nommé Directeur général commandant de la garde nationale de 1988 à 1997 : « Il était connu pour son intégrité, sa compétence et sa discipline et était un exemple de dévouement et d’engagement pour le pays », a commenté la DGGN dans une note diffusé ce jour.
Dans le cadre de l’enquête ouverte suite à la découverte du corps d’une femme chez elle à Lamta (Monastir), la police a arrêté le suspect principal qui n’est autre que … le fils de la victime !
C’est ce qu’a révélé Farid Ben Jha porte-parole des tribunaux de Monastir et de Mahdia, dans une déclaration aux médias, ce mardi 4 février 2025.
La même source a rappelé que la protection civile a alerté, hier, les autorités sécuritaires après avoir constaté des traces de coups sur le corps de la victime, notamment une blessure profonde au niveau de la tête.
Les fils de la victime, âgés de 29 et de 30 ans, ont alors été entendus par la police et leurs chambres fouillées, indique encore la même source, en précisant que des traces de sang ont été découvertes sur les vêtements de l’un des deux frères.
Sur le corps du suspect, la police a par ailleurs découvert plusieurs griffures et des traces de morsures et il a fini par avouer son forfait, selon Farid Ben Jha, qui a expliqué qu’une dispute a éclaté entre la mère et son fils car elle avait refusé de lui donner l’argent pour qu’il s’achète de la… drogue.
Ce dernier était d’ailleurs en conflit permanent avec sa mère, ajoute encore la même source, en affirmant que les deux fils ont été placés en détention sur ordre du Parquet et que l’enquête se poursuit.
La Protection civile a annoncé, ce mardi 4 février 2025, le décès d’un homme percuté par un train au niveau de la gare d’Ezzahra (banlieue sud de Tunis).
Alertés, les secouristes de la direction régionale de la protection civile de Ben Arous sont intervenus sur les lieux, découvrant le corps sans vie de la victime.
Il s’agit d’un cinquantenaire, précise la protection civile, en affirmant qu’une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances et les responsabilités dans ce drame.
L’Institut français de Tunisie a le plaisir de vous inviter à une rencontre-débat avec Béchir Garbouj autour de son dernier roman Les persiennes paru aux éditions Déméter (2024).
🗓️ Jeudi 13 février à 18h 📍 Médiathèque de l’IFT ✅ Entrée libre dans la limite des places disponibles 🗣️ Modération : Farouk Bahri, universitaire en Sciences de l’éducation et conférencier 🖋️ La rencontre sera suivie d’une vente dédicace avec la complicité de la librairie Al Kitab 📚 L’ouvrage est disponible pour le prêt à la médiathèque de l’Institut français de Tunisie
—— Les persiennes ——
L’histoire des « Persiennes » est celle d’un homme qui vient de passer une année en prison, il a le ventre en feu et le sentiment que le sol se dérobe sous ses pas. Elle aussi a passé un an à l’ombre. Elle a fauté, elle était complice, la justice a frappé. Mais maintenant qu’ils ont payé, le plus dur est d’apprendre à vivre dehors.
—— Béchir Garbouj ——
Béchir Garbouj est professeur honoraire à la Faculté des Lettres de La Manouba. Romancier tunisien et grand spécialiste de la traduction dont la carrière s’étend sur quatre décennies, Béchir Garbouj a notamment enseigné la littérature française. Il a été interprète de conférence et travaillé au cabinet du Secrétaire général de la Ligue des États Arabes en qualité de rédacteur et traducteur.
Auteur de Passe d’intrus (Déméter, 2016) qui a reçu le Prix Comar d’Or la même année, de Toutes les ombres en 2019, il publie en 2020 son troisième roman, L’Émirat, dans lequel il lie les destins de son protagoniste et de la Tunisie. Un roman qui lui a valu le prix du roman francophone de la Fondation de Abdelwahab Ayed-FABA. Son roman La nuit du doute, a paru en 2022, toujours aux éditions Déméter, a été finaliste de l’édition 2023 du Prix Orange du Livre en Afrique.
La championne tunisienne de tennis Ons Jabeur s’est qualifiée, ce mardi 4 février 2025, pour les huitièmes de finale du tournoi d’Abu Dhabi.
Ons Jabeur, classée 33e mondiale, s’est imposée face à la Lettone Jelena Ostapenko (35e) en deux sets (7-6 / 7-5) au bout d’un match qui a duré près de deux heures.
Au second tour prévu demain, elle affrontera la Japonaise Wakana Sonobe (837e).
L’ancien député de la coalition islamiste Al-Karama Rached Khiari, vient de faire l’objet d’une nouvelle condamnation.
La sixième chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a, en effet, condamné, hier lundi 3 février 2025, l’ancien député à un an de prison ferme pour atteinte à autrui via les réseaux sociaux.
Rached Khiari, est rappelons-le déjà en détention et il est poursuivi dans différentes affaires. En septembre dernier, il a été libéré après avoir purgé sa peine, avant de se faire à nouveau arrêter le jour même suite à une condamnation à 6 mois de prison dans le cadre d’une affaire similaire.
Le rappeur Samara (de son vrai non Samah Riahi), arrêté le 29 janvier dernier dans le cadre d’une affaire de soupçons d’appartenance à un réseau de trafic de drogue, reste sous le coup du mandat de dépôt.
En effet, le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis a décidé, ce mardi 4 février 2025, de le maintenir en détention en vertu du mandat de dépôt émis à son encontre, et ce, après une confrontation avec un deuxième suspect dans cette affaire, précise Mosaïque FM.
Rappelons que la Direction générale de la garde nationale (DGGN) avait annoncé l’arrestation d’un « célèbre rappeur», en affirmant que ce dernier est « un membre principal d’un réseau de trafic de drogue », qui a été démantelé à la Cité Ibn Khaldoun à Tunis, où des quantités de drogue et différentes sommes d’argent avaient été saisies.