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Rassemblement à Paris pour la libération de Jaouhar Ben Mbarek

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) appelle à un rassemblement à Paris, vendredi 7 novembre 2025 à 18h, à la Fontaine des Innocents (Place Joachim-du-Bellay, Paris 1er – M° Châtelet-Les Halles), pour alerter l’opinion publique internationale, soutenir Jaouhar Ben Mbarek et refuser la criminalisation de la liberté d’expression.

Jaouhar Ben Mbarek est en grève de la faim sauvage à la prison de Belli (Nabeul) depuis le 30 octobre. Sa famille et ses avocat·es alertent sur la gravité de son état de santé.

«Selon le témoignage bouleversant de sa sœur, Dalila Ben Mbarek Msaddek, son visage est pâle, ses pas sont lents, il s’appuie sur un garde pour marcher, sa température est basse et ses mains sont glacées — mais son regard demeure ferme et résolu», note l’association tunisienne basée en France dans un communiqué de solidarité.

Dans une lettre transmise depuis sa cellule, Jaouhar Ben Mbarek écrit : «Je veux vivre libre, ou mourir libre. Que ce message parvienne à chaque âme libre de ce pays, et à tous les prisonniers et prisonnières du despotisme», rapporte également le CRLDHT, qui appelle à une mobilisation urgente pour sauver Jaouhar Ben Mbarek et la société civile qui serait, selon elle, dans le viseur du régime après la suspension de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Enfin, l’Ong exige «la libération immédiate de tous les détenu·es politiques et d’opinion, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, le retour à l’État de droit et une véritable justice sociale en Tunisie.»

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Les relations intimes à l’ère des interfaces numériques

Autrefois, l’intimité commençait par des contacts physiques fortuits et des regards échangés. Aujourd’hui, elle commence de plus en plus souvent par un banal message sur Internet : «Salut!». Nous vivons à une époque où un simple glissement du doigt peut changer votre destin. La technologie nous offre la possibilité d’être proches les uns des autres, même si nous sommes séparés par des milliers de kilomètres. Mais tout est-il aussi idyllique qu’il n’y paraît ? Et qu’advient-il réellement de nos sentiments lorsqu’un écran de smartphone ou d’ordinateur portable nous sépare ? Réfléchissons-y ensemble.

Latif Belhedi

Le rapprochement entre personnes est un processus complexe et souvent long. Dans la vie réelle, tout commence par les canaux sensoriels de base, à savoir la vue, l’odorat et le toucher. Lorsque nous communiquons avec quelqu’un que nous apprécions, notre cerveau fonctionne comme un radar vivant. Il analyse la façon dont l’autre personne nous traite, en analysant ses expressions faciales, ses gestes et le timbre de sa voix. À ce moment-là, des neurotransmetteurs sont activés dans le corps:

  • l’ocytocine, qui est responsable de l’attachement ;
  • la dopamine, qui est associée aux sentiments de récompense et de plaisir;
  • la sérotonine, un régulateur de l’humeur.

Lorsque nous communiquons avec quelqu’un en ligne, notre cerveau continue à rechercher des «signaux de proximité». Il les trouve dans les textes, les emojis, les messages vocaux. Même l’envoi de SMS peut déclencher une poussée de dopamine, en particulier lorsque nous attendons une réponse. Après tout, notre cerveau perçoit cela comme un pari : «Va-t-il ou va-t-elle répondre ?»

Cependant, nous devons comprendre que l’intimité en ligne est souvent le résultat d’algorithmes. Par exemple, les applications de rencontre nous proposent des candidats idéaux en fonction de ce que nous souhaitons obtenir. Les algorithmes étudient attentivement notre comportement, «observent» les profils sur lesquels nous nous arrêtons et ceux que nous faisons défiler immédiatement. Ils nous proposent ainsi une sélection de personnes qui correspondent à nos préférences. Et bien souvent, les partenaires potentiels comprennent des personnes auxquelles nous ne prêterions pas attention dans la vie réelle.

L’hyperconnectivité et ses effets secondaires

On pourrait penser qu’il n’y a rien de mieux que la possibilité d’avoir une communication constante. Grâce à Internet, nous pouvons envoyer un message à notre partenaire à tout moment, que ce soit un message vocal, une photo ou une vidéo. Cependant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’hyper-connectivité augmente l’anxiété.

Lorsque l’on est toujours « en ligne », on s’attend à une réponse instantanée. Et si une personne ne nous répond pas immédiatement, on commence à penser qu’elle ne s’intéresse pas à nous. Elle a lu le message mais n’a pas répondu ? Cela signifie qu’elle est en colère contre nous.

Par conséquent, l’hyper-connectivité prive souvent les relations d’espace. Nous nous habituons à l’idée que nous devons toujours être « en contact ». Et le fait de vérifier constamment notre statut en ligne et notre emplacement déclenche des mécanismes d’anxiété et de jalousie. Les psychologues appellent ce phénomène «digital suffocating intimacy» (intimité numérique étouffante). Nous voulons être en contact avec notre partenaire à tout moment, et lorsqu’il ou elle n’est pas en ligne, même pour une courte période, le cerveau réagit à cela comme à une menace potentielle. Il s’agit là d’un nouveau type de dépendance émotionnelle, dont beaucoup de personnes souffrent déjà aujourd’hui.

Les chatroulettes et l’effet «miroir» : augmentent-ils l’empathie ?

Les roulettes de chat vidéo réintroduisent dans nos vies un élément important pour des interactions de qualité : les signaux non verbaux. Le regard, le timbre de la voix, les expressions faciales : tout cela redevient perceptible, même si c’est à travers un écran. En communiquant par chat roulette, nous pouvons nous voir et nous entendre presque comme dans la vie réelle. Cela a un effet positif sur la qualité de la communication.

De plus, l’effet dit «miroir» apparaît dans les conversations vidéo en ligne. Les psychologues entendent par ce terme la reproduction inconsciente par une personne des gestes, de l’intonation et des expressions faciales de son interlocuteur. Lors d’une communication vidéo, cet effet est encore renforcé par le fait que nous voyons non seulement l’autre personne, mais aussi notre propre visage à l’écran.

 Nous commençons à contrôler nos expressions faciales, nos mouvements et notre intonation. Nous commençons même à nous imiter nous-mêmes, c’est-à-dire à imiter l’image idéale que nous avons créée dans notre esprit. L’effet «miroir» se manifeste également par le fait que nous pouvons nous voir dans les autres. Imaginons que vous soyez irrité par votre interlocuteur qui vous interrompt constamment. Peut-être faites-vous souvent la même chose, mais sans vous en rendre compte. Ainsi, le cerveau réagit inconsciemment aux traits de caractère que nous n’acceptons pas chez nous-mêmes.

De plus, l’effet «miroir» concerne également la résonance émotionnelle. Les chats type chatroulette nous aident à lire instantanément l’humeur de notre interlocuteur et à nous « charger » de son énergie. Un sourire provoquera un sourire, une expression renfrognée provoquera une tension interne. Même au niveau subconscient, les émotions peuvent nous rapprocher ou, au contraire, créer une distance.

De l’écran à la réalité : la dissonance cognitive d’un premier rendez-vous

Lorsque nous communiquons en ligne pendant longtemps, il semble qu’il y ait non seulement une «alchimie» entre nous, mais aussi une réelle proximité. Cependant, lorsque nous nous rencontrons en personne, ce sentiment peut soudainement disparaître. Pourquoi cela se produit-il ? En réalité, il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, lorsque nous communiquons en ligne, nous n’obtenons qu’une partie des informations sur une personne. Notre cerveau «complète» tout le reste en se basant sur le style des messages, la voix et les photos. Une image idéalisée apparaît alors dans notre tête. Plus nous communiquons uniquement en ligne, plus notre cerveau «fantasme». Puis, lorsque nous rencontrons la personne réelle, nos attentes ne correspondent pas à la réalité. Après tout, la personne n’est plus tout à fait telle que nous l’avions imaginée.

Et ce n’est peut-être même pas une question d’apparence, mais de rythme de communication. Après tout, lorsque nous envoyons un message, nous avons le temps de réfléchir avant de répondre, de modifier ce que nous avons écrit, voire de demander conseil à chat GPT. Dans la vie réelle, tout est différent. Tout le monde ne trouve pas facile de passer immédiatement à la communication réelle et de s’ouvrir. Même l’anxiété peut jouer un mauvais tour et gâcher la première impression. Par conséquent, lorsque vous vous rendez à un rendez-vous, n’oubliez pas qu’une personne réelle vous y attend, avec ses propres craintes et inquiétudes.

Est-il possible de construire des relations durables à l’ère numérique ?

Vous avez probablement déjà entendu dire qu’Internet, et la technologie en général, nous empêchent d’être vraiment proches les uns des autres. Mais en réalité, le progrès a simplement transformé le processus de rapprochement. Par exemple, les chatroulettes nous aident à établir plus rapidement le contact avec une personne. Après tout, lorsque nous voyons notre interlocuteur ou interlocutrice en personne, même à travers un écran, il nous est plus facile de comprendre si nous sommes faits l’un pour l’autre et s’il y a une «alchimie» entre nous.

De plus, ces plateformes vous permettent de ne pas perdre de temps en communications futiles. Par exemple, dans le 1v1 chat roulette CooMeet, le système connecte les utilisateurs uniquement avec des personnes du sexe opposé. Et grâce à la vérification obligatoire, vous pouvez être sûr que de l’autre côté de l’écran se trouve une personne réelle, et non un faux profil ou un robot.

Cependant, il est important de comprendre que la communication en ligne n’est qu’un début et ne remplace pas complètement la communication réelle. Pour construire des relations solides, les SMS et la communication vidéo ne suffisent pas. Il faut de vraies émotions, des expériences partagées, non seulement des conversations superficielles, mais aussi des conversations sur des sujets complexes. Et cela n’est possible que dans la vie réelle.

Il est donc tout à fait possible de construire une relation fructueuse à l’ère numérique. L’essentiel est de se rappeler que la communication en ligne n’est que la première étape vers quelque chose de plus grand.

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Ce que l’élection d’un musulman maire de New York dit de nous autres Tunisiens   

Les Tunisiens s’extasient, depuis hier, mercredi 5 novembre 2025, sur la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York et se réjouissent de la déception de Trump qu’ils qualifient volontiers de «raciste» et qu’ils affublent de tous les noms d’oiseaux. En revanche, ça ne les dérange pas outre mesure de vivre dans un pays qui, à l’aide de sa nouvelle loi électorale, déchoit ses binationaux et ses citoyens non-musulmans d’une partie de leurs droits civiques en leur interdisant de se présenter aux élections législatives et présidentielles.

Mohamed Sadok Lejri

Le fait de vivre dans un pays où l’on estime que les hautes responsabilités de l’Etat et les fonctions dont la nature est sensible doivent être interdites aux binationaux et aux non-musulmans ne les dérange pas plus que ça.

Tâchons de rappeler que l’article 19 de la nouvelle loi électorale stipule que le candidat aux élections législatives doit jouir de la nationalité tunisienne et être Tunisien de père et de mère. Ainsi, si l’on est titulaire d’une autre nationalité ou si l’on est fils d’un étranger ou d’une étrangère, on doit abandonner l’idée de se présenter aux élections nationales. Tâchons également de rappeler que, pour briguer la magistrature suprême, il faut être musulman et né de parents et grands-parents tunisiens.

Balayer devant sa porte

Ce choix établi sur la base de considérations ethniques et religieuses relègue de facto une partie de la population tunisienne, en l’occurrence les binationaux et les non-musulmans, au rang de citoyens de seconde zone.

En d’autres termes, les Tunisiens non-musulmans et les binationaux, sans parler de ceux qui sont devenus Tunisiens par naturalisation, sont condamnés à suivre les élections en tant que spectateurs.

Sous nos cieux cléments, sur cette terre de tolérance, dans ce pays qui revendique une histoire trois fois millénaire, au lieu de valoriser cette diversité sociale et culturelle, cette richesse, on préfère la stigmatiser et l’exclure du champ politique et de la vie publique. Comme si être musulman et mono-national était la garantie d’un patriotisme pur et désintéressé.

Ainsi, les Tunisiens qui voient en Trump un méchant raciste gagneraient à balayer devant leur porte et à s’interdire certaines accusations et imprécations. Ils gagneraient à s’intéresser un peu moins à la paille qui est dans l’œil de Trump et des trumpistes et à se concentrer sur la poutre qui se trouve dans le leur.

Diabolisation médiatique

En outre, dès l’annonce de la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York, la machine de diabolisation médiatique qui tourne à plein régime pour le compte d’Israël et du lobby sioniste s’est mise en branle, notamment en France.

En effet, certains médias essayent de faire croire aux imbéciles qui veulent bien les écouter que le nouveau maire de New York est un islamiste chiite et antisémite. En fait, la victoire du candidat qui refuse de prêter allégeance à la communauté toute-puissante leur donne de l’urticaire.

Ce que les médias sionistes omettent de dire, c’est qu’outre sa formation en sciences humaines et sociales, outre son soutien aux homosexuels et aux transgenres (chose, par ailleurs, pas très recommandée par les mollahs chiites), Zohran Mamdani est avant toutes choses un enfant de la balle : c’est le fils de Mira Nair. Cette dernière est une réalisatrice très talentueuse qui a lancé la carrière de beaucoup d’acteurs indiens ou anglais d’origine indienne.

Son cinéma est d’une grande liberté et traite des sujets les plus durs tels que la drogue et la prostitution dans Salaam Bombay ! Mira Nair est également la réalisatrice d’un film que j’aime beaucoup et que je considère comme étant le plus beau film érotique de ces quatre dernières décennies. Il s’agit, en l’occurrence, de Kama Sutra, une histoire d’amour.

Donc, à mon avis, ceux qui essayent de faire passer le nouveau maire de New York pour un chiite fanatique et obsédé par la destruction d’Israël sont d’une mauvaise foi évidente et pourris jusqu’à la moelle.

* Universitaire.

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Salon du livre d’Alger | Les cagoulards de la censure

Ils avancent masqués, mais leurs méthodes sont bien visibles. À l’ombre des institutions, les nouveaux inquisiteurs de la culture ont troqué la cagoule du dogme contre le costume de fonction. Ils décident de ce qu’il faut lire, penser, publier — et de qui mérite d’exister dans l’espace public.

Latif Belhedi

Le dernier Salon international du livre d’Alger, dont la 28ᵉ édition se tient du 29 octobre au 8 novembre 2025 au Palais des expositions des Pins maritimes, a révélé l’ampleur de cette dérive. Des dizaines d’auteurs algériens — professeurs, médecins, journalistes, anciens officiers de l’ALN — ont été exclus sans explication, réduits au silence dans leur propre pays.

Pendant ce temps, les stands officiels étalaient sans gêne ‘‘Mein Kampf’’, ‘‘Les Mémoires de Mussolini’’, ‘‘le Manuel du parfait salafiste’’ ou encore le dernier brûlot d’Éric Zemmour. Le paradoxe est violent : la pensée libre bannie, les idéologies de la haine tolérées.

Ironie du calendrier : au même moment, le leader de l’extrême droite française paradait à Tel-Aviv pour encourager l’armée israélienne dans son entreprise de destruction. Pour un pays qui fait de la cause palestinienne un principe sacré, cela frôle la trahison morale.

Mais le plus grave est ailleurs. Dans un procès-verbal du juge d’instruction, le président de la Commission de censure reconnaît que les sanctions contre Koukou Éditions ont été «ordonnées par la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji», sur la base d’un «rapport secret des services de sécurité». Ce rapport accuse la maison d’édition de publier des livres «destructeurs» et «nuisibles à l’image de l’Algérie».

Drôle d’Algérie que celle qui redoute ses propres penseurs, mais déroule le tapis rouge aux marchands d’obscurantisme. Drôle d’État qui se protège de ses intellectuels, mais s’ouvre à ceux qui ont bâti leur gloire sur le mépris des autres.

Les vrais destructeurs ne sont pas ceux qui publient des idées, mais ceux qui confondent la critique avec la trahison, le débat avec le danger. Ceux-là ne protègent pas l’Algérie : ils l’étouffent.

Pour juger de ce que ces censeurs appellent des «publications destructrices», il suffit de visiter le site de Koukou Éditions pour se faire une idée soi-même.  

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Trump – Mamdani | Deux visions de l’Amérique se font face !

À 34 ans, Zohran Mamdani a été élu maire de New York. Il a réussi la prouesse de devenir l’édile de l’une des villes les plus importantes du monde malgré les guerres que lui ont livrées à la fois le lobby sioniste qui ne veut pas d’un musulman pro-palestinien à la tête de la ville qu’il considère comme sa chasse gardée mais aussi les forces de l’argent qui ne veulent pas d’un socialiste à la tête de la première place financière mondiale. Mieux encore, il a remporté 57% des voix à Brooklyn, le fief historique de la communauté juive. Il entrera en fonction le 1er janvier. En même temps, il ne faut pas s’exciter car New York, ville cosmopolite, progressiste et très ouverte sur le monde, n’est pas le miroir des États-Unis. L’Amérique profonde et le sud demeurent profondément trumpistes. Il serait précipité et complètement biaisé d’enterrer l’Amérique Maga.

Imed Bahri

Katy Balls, spécialiste des affaires américaines au sein du journal britannique The Times, a analysé la polarisation politique croissante aux États-Unis suite à l’élection de Zahran Mamdani à la mairie de New York, affirmant que le pays est au bord d’une confrontation politique majeure entre le président Donald Trump et le jeune leader démocrate surtout en l’absence d’un leadership officiel à la tête de l’opposition démocrate.  

M. Mamdani, socialiste revendiqué et qui se présente comme tel, s’est imposé comme une figure montante du Parti démocrate et est en passe de devenir l’un de ses membres les plus influents, ce qui est une aubaine car actuellement le parti continue de panser ses plaies et ne s’est pas encore remis de la cuisante défaite infligée par Donald Trump en novembre 2024. Cette victoire renforce également l’aile gauche du parti en l’occurrence le mouvement Socialistes démocrates d’Amérique (Democratic Socialists of America) auquel appartient Mamdani et dont la principale figure de proue jusque-là était le sénateur du Vermont Bernie Sanders qui n’a d’ailleurs épargné aucun effort aussi bien par ses conseils que par l’assistance logistique lors de la campagne électorale new-yorkaise.

Deux hommes aux antipodes

Les origines modestes de Mamdani et son expérience antérieure de consultant en logement lui confèrent une image proche des citoyens ordinaires, estime Balls. Elle ajoute que le contraste entre les deux hommes est saisissant. Trump est un homme d’affaires new-yorkais chevronné qui a toujours vécu dans l’opulence, tandis que Mamdani représente un modèle progressiste promettant de geler les loyers, de soutenir le logement social et d’imposer les plus riches et les entreprises à New York.

Le Times expliquait que Mamdani avait exploité le conflit, se présentant comme l’ennemi public numéro un de Trump et attaquant son rival, Andrew Cuomo, qu’il accusait de fréquenter le même réseau de donateurs que Trump.

Le journal note que Trump, à son tour, avait attaqué Mamdani, le qualifiant de «communiste» et d’«antisémite», tandis que les médias de droite lançaient des campagnes similaires, présentant l’arrivée au pouvoir du premier maire musulman d’origine sud-asiatique comme une menace pour les valeurs américaines mais aussi une occasion de mobiliser la base Maga.

Le journal a noté que les démocrates s’attendent à ce que Mamdani devienne la figure de proue de l’opposition, au moment même où l’équipe Trump tente de de présenter la confrontation comme une défense de New York, ville natale du président et symbole de sa gloire passée.

Le Times indique que les premiers points de désaccord ont porté sur les dépenses, l’immigration et la sécurité, domaines dans lesquels Mamdani défend des politiques progressistes, notamment l’augmentation des impôts pour les New-Yorkais les plus riches et les entreprises, l’expansion du logement social et le gel des loyers.

Mamdani s’oppose également aux campagnes de l’administration contre les migrants et a promis de renforcer la protection des «villes sanctuaires» (ce sont les villes avec une municipalité qui limite sa coopération avec les autorités fédérales de l’immigration pour protéger les immigrés en situation irrégulière en leur donnant accès aux services municipaux sans crainte de dénonciation) et de mettre fin à la coopération avec l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). En réponse, Trump a menacé de couper les fonds fédéraux alloués à la ville.

En même temps, Mamdani s’est dit prêt à coopérer sous certaines conditions. Il s’est même adressé directement à Trump sur Fox News, insistant sur son engagement à réduire le coût de la vie et à nouer des partenariats à Washington. Cependant, le président a répliqué depuis sa tribune en menaçant de nouveau de retirer son soutien, déclarant que «la ville ne peut pas prospérer sous une direction communiste»

Balls explique que New York reçoit environ 8 milliards de dollars par an du gouvernement fédéral, ce qui confère un poids considérable aux menaces de Trump et pourrait engendrer de longues batailles juridiques, compte tenu des divergences d’opinions quant à l’étendue des pouvoirs du président sur le financement de la ville.

Polarisation politique sans précédent

Le scénario le plus dangereux, selon le Times, serait le déploiement de forces militaires par Trump à New York, comme il l’a fait dans d’autres villes telles que Chicago et Los Angeles, un défi auquel Mamdani devrait être prêt à faire face.

Toutes ces pressions mèneraient à une bataille politique et juridique autour des priorités financières et sociales de la ville de New York, avec des répercussions potentielles sur l’ensemble du paysage politique américain.

Aujourd’hui et plus que jamais, le Parti démocrate connaît un virage très à gauche et le Parti républicain connaît un virage très marqué à droite. Les États-Unis vivent une polarisation politique sans précédent qui n’est pas saine pour le débat public et qui rend la situation très tendue. De plus, Donald Trump, en dépit de son âge et des marques de sénilité apparentes, demeure très en forme pour la castagne politicienne, les joutes verbales et surtout les écarts de langage et les menaces. La démocratie américaine souffre de moult pathologies mais le spectacle promet car avec Trump, the show must go on

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Profil | Borhène Dhaouadi, figure majeure de la modernité urbaine africaine  

De Bizerte à Dakar, du Lac de Tunis à Port-Gentil, Borhène Dhaouadi, 45 ans, fait émerger un réseau de villes connectées par la vision d’un continent en pleine mutation. À travers ses multiples projets, le Bizertin s’impose comme une figure majeure de la modernité urbaine africaine. Son approche conjugue innovation technologique, inclusion sociale et valorisation du patrimoine méditerranéen. Il conçoit la ville comme un écosystème vivant où la technologie sert d’outil d’émancipation collective.

Lotfi Sahli

Lapose du câble en fibre optique Medusa reliant douze pays méditerranéens, évoquée (Kapitalis du novembre 2025), a ravivé le souvenir d’une visite marquante effectuée en 2019au hub numérique Interxion de Marseille. Véritable nœud stratégique des communications internationales, ce centre constitue une passerelle essentielle entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. À cette occasion, un groupe de professionnels tunisiens réunis sous la bannière du programme Tunisian Smart Cities, dirigé par Dhaouadi, avait découvert cette infrastructure symbolique du monde numérique globalisé. Le défi porté par Dhaouadi consistait à faire de Bizerte un hub numérique africain, capable à son tour de servir de pont entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Dans cette optique, il a œuvré à différents niveaux pour concrétiser cette vision, notamment lors de son passage à l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), où il a contribué à réfléchir sur la place de la Tunisie dans la nouvelle géographie numérique méditerranéenne et africaine.

Borhène Dhaouadi est un architecte urbaniste et expert international avec plus de 20 ans d’expérience en planification intégrée des territoires, mobilité multimodale, et stratégies Smart Resilient Cities. Diplômé de l’École d’Architecture de Luminy à Marseille et titulaire d’un Master en Immobilier et Politiques urbaines de Kedge Business School, il combine des compétences en architecture, urbanisme, ingénierie de la mobilité, et économie territoriale.

Partageant sa vie entre Marseille et Bizerte, Dhaouadi relie deux mondes : celui des pratiques avancées de la «smart city» et celui des besoins concrets des villes tunisiennes. Cette double appartenance nourrit son ambition : bâtir des cités connectées mais profondément humaines. Son engagement se concrétise avec le concept de Bizerte Smart City et la fondation du programme Tunisian Smart Cities, destiné à faire émerger des villes inclusives, numériques et durables à l’échelle nationale.

Le programme Tunisian Smart Cities

Lancé en 2019 avec plusieurs partenaires et le soutien de quatre ministères tunisiens, ce programme a pour objectif de transformer la Tunisie en laboratoire africain de la ville intelligente. Il prévoit la création d’un écosystème d’entreprises nationales intervenant dans une trentaine de communes tunisiennes, chacune développant son propre périmètre «Smart City».

Toujours en 2019, il cofonde le programme «African Digital Hub», présenté d’abord au Forum de Bizerte, puis à Marseille lors de l’acte III de «La Méditerranée du Futur». Cette initiative vise à structurer un réseau panafricain de compétences numériques et à renforcer la coopération technologique entre l’Afrique et l’Europe.

Durant la crise du Covid-19, Dhaouadi a insisté sur la nécessité de repenser la conception urbaine et architecturale. Dans ses interventions en ligne, il soulignait que l’interface entre les bâtiments, la santé publique et la data territoriale devait être au cœur de la planification. Pour lui, le numérique n’est pas seulement un outil de connectivité, mais un vecteur de résilience et d’inclusion sociale.

Groupement DTA : une ambition africaine

À la tête du Groupement DTA, une société d’architecture fondée en 2008 à Zarzouna (près de Bizerte), Dhaouadi mène des projets d’envergure à travers l’Afrique. Son cabinet, composé d’une vingtaine de collaborateurs, s’est illustré par la conception de grandes infrastructures : l’Autoroute de l’Avenir à Dakar, en partenariat avec Eiffage; le Train express régional de Dakar, avec une équipe locale de dix personnes; l’aéroport de Port-Gentil au Gabon, incluant un pavillon présidentiel.

Héritier d’une culture entrepreneuriale – son père étant un modèle de travail et de persévérance –, Dhaouadi adopte une approche à la fois pragmatique et passionnée. Ses proches le décrivent comme un «fonceur» : rigoureux, ambitieux, toujours prêt à relever de nouveaux défis. Son objectif : atteindre 5 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années tout en consolidant la place du Groupement DTA parmi les acteurs incontournables de la ville africaine du futur.

Bizerte 2050, ville du XXIᵉ siècle

En parallèle de ses engagements continentaux, Dhaouadi reste profondément attaché à sa région natale. À travers l’association Bizerte 2050, il porte un projet emblématique : transformer Bizerte en première Smart City tunisienne. Cette initiative citoyenne vise à impliquer la société civile dans la transformation de la ville, autour de dix grands chantiers structurants, dont la création d’un techno-parc dédié à la recherche urbaine et à la qualité de vie.

L’ambition est de faire de Bizerte une vitrine de l’innovation tunisienne et un modèle d’intégration des nouvelles technologies dans la planification urbaine. L’association a déjà fédéré de nombreux partenaires : chercheurs, architectes, ingénieurs et investisseurs. En 2019, la conférence “Bizerte 2050” a réuni plus de 12 000 participants, dont 2 000 entreprises, témoignant de l’intérêt du secteur privé pour cette dynamique territoriale.

Des projets structurants pour la Tunisie

Parallèlement, le cabinet dirigé par Dhaouadi pilote la conception d’un écoquartier connecté autour du Lac de Tunis, un vaste programme d’un million de mètres carrés estimé à près d’un milliard d’euros. Porté par la Société de Promotion du Lac de Tunis, ce chantier emblématique incarne la transition du pays vers un urbanisme durable, intelligent et ouvert sur les technologies numériques. Véritable laboratoire d’innovation urbaine, il ambitionne de devenir une vitrine exportable du savoir-faire tunisien sur la scène internationale.

Dans le même esprit de modernisation, Dhaouadi, également directeur associé au sein de Marseille Architecture Partners, collabore avec Arlynk pour accompagner les autorités tunisiennes dans le suivi de l’aménagement de la zone de Sebkha Ben Ghayadha à Mahdia. Ce projet d’envergure, s’étendant sur 140 hectares dont 40 hectares de plan d’eau, illustre la volonté d’intégrer les dimensions écologiques et paysagères au cœur de la planification urbaine. Ensemble, ces initiatives traduisent la vision d’un architecte qui fait de la Tunisie un terrain d’expérimentation pour la ville du futur.

Une figure de la modernité africaine

À travers ses multiples projets, Dhaouadi s’impose comme une figure majeure de la modernité urbaine africaine. Son approche conjugue innovation technologique, inclusion sociale et valorisation du patrimoine méditerranéen. Il conçoit la ville comme un écosystème vivant où la technologie sert d’outil d’émancipation collective.

De Bizerte à Dakar, du Lac de Tunis à Port-Gentil, il fait émerger un réseau de villes connectées par la vision d’un continent en pleine mutation. À 45 ans, il représente cette génération d’architectes africains capables de penser globalement tout en agissant localement. Entre la France et la Tunisie, Dhaouadi trace le sillon d’un urbanisme résolument tourné vers l’avenir : durable, collaboratif et africain.

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OMCT Tunisie annonce la suspension de ses activités pour un mois

Le bureau de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) en Tunisie, a reçu dans l’après-midi du 5 novembre 2025 un procès-verbal de notification d’une ordonnance sur requête stipulant la suspension de ses activités pour une durée de 30 jours à compter de la date de la notification.

Durant cette période, l’OMCT Tunisie n’est malheureusement pas en mesure de fournir une assistance directe aux victimes de torture et leurs familles et suspendra l’ensemble de ses activités.

Cette mesure s’inscrit dans une série de suspensions visant, de manière préoccupante, plusieurs composantes de la société civile tunisienne. L’OMCT Tunisie compte sur la résilience des bénéficiaires de SANAD et des partenaires.

L’OMCT Tunisie réaffirme son attachement à l’État de droit et annonce qu’elle entreprendra les démarches légales nécessaires pour contester cette décision.

Communiqué

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Tunisie | Sayed Ferjani suspend sa grève de la faim

L’ancien député et dirigeant du parti islamiste Ennahdha Sayed Ferjani a été contraint de suspendre sa grève de la faim suite à des soucis de santé.

C’est ce qu’indique Ennahdha en affirmant que l’état de santé de Sayed Ferjani, qui est en détention, s’est détérioré suite à la grève de la faim sauvage entamée depuis le 27 octobre 2025,

« Répondant aux appels à y mettre fin pour préserver sa santé et éviter tout risque pour sa vie, Sayed Ferjani a décidé de suspendre la grève de la faim qu’il a menée en vue de protester contre le procès à distance dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat», indique encore la même source, en rappelant que l’ancien député estime « être privé de garanties d’un procès équitable», d’après le même communiqué.

Y. N.

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L’homme d’affaires Abdelaziz Makhloufi libéré sous caution

L’homme d’affaires et ancien président du Club Sportif Sfaxien, Abdelaziz Makhloufi, a été libéré sous caution, dans la soirée de ce mercredi 5 novembre 2025.

L’agence Tap a précisé que Abdelaziz Makhloufi a été remis en liberté contre une caution d’un montant de 50 millions de dinars tunisiens, sachant que cette décision a été prise par le juge d’instruction près le pôle judiciaire économique et financier.

Rappelons qu’Abdelaziz Makhloufi est poursuivi pour malversations financières et administratives en lien avec la gestion de Henchir Chaâl, l’oliveraie appartenant à l’État tunisien et sous la gestion de l’Office des terres domaniales (OTD) qui est situé à Sfax.

Y. N.

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Détenus en grève de la faim | Communiqué de la Direction des prisons

Le Comité général des prisons et de la rééducation (CGPR) a publié un communiqué dans lequel a été démenti toute toute détérioration de la santé de certains détenus en grève de la faim.

La CGPR a souligné ce ce mercredi 5 novembre 2025, que contrairement à des rumeurs ayant circulé sur les réseaux sociaux l’état de santé des détenus concernés est «normal et stable, et ce, sur la base d’examens médicaux et d’un suivi quotidien assurés par les équipes médicales et les agents pénitentiaires».

La même source a également tenu à préciser que certaines des grèves de la faim évoquées ne sont pas jugées sérieuses, en expliquant que des concernés « ont été aperçus en train de consommer de la nourriture malgré les annonce d’une grève de la faim sauvage» .

Tout en réaffirmant son total engagement à garantir les soins médicaux et les droits légaux de tous les détenus, conformément à la loi et aux procédures en vigueur, la Direction des prisons a annoncé que toute personne ayant diffusé de fausses informations à ce sujet, seront visées par des poursuites judiciaires.

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Pr. Walid Naija à la tête de la Direction générale de la santé

Le Professeur Walid Naija, Chef de service d’Anesthésie réanimation au CHU Sahloul de Sousse a été nommé au poste de directeur général de la santé.

Cette nomination a été publiée, ce 3 novembre 2025, dans le Journal officiel de la république tunisienne (Jort) sous le décret numéro 447 de l’année 2025, paru le 3 novembre courant.

Réagissant à la nouvelle, la Faculté de Médecine de Sousse a félicité Walid Naija pour sa nomination, en commentant : «Un leader visionnaire, engagé tant dans l’innovation pédagogique à la tête du Centre de Simulation de la Faculté, que dans l’excellence clinique en tant que chef du service au CHU Sahloul».

Et d’ajouter : «Nous sommes fiers de voir un professionnel aussi dévoué et inspirant accéder à cette haute responsabilité».

Y. N.

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OM – Atalanta en live streaming : le match de la dernière chance pour les Marseillais

Ce soir, l’Olympique de Marseille accueille l’Atalanta Bergame au Stade Vélodrome pour la 4ᵉ journée de la phase de groupes de la Ligue des champions 2025-26. Les Marseillais, emmenés par l’entraîneur italien Roberto De Zerbi, ciblent impérativement les trois points après un début de campagne compliqué (3 points en 3 matchs).

Face à eux, l’Atalanta de Ivan Jurić traverse une période délicate et peine à concrétiser malgré une solide assise européenne.
Avec l’imposante ambiance du Vélodrome et l’impératif pour l’OM de se relancer, ce match s’annonce comme un tournant pour la qualification.

Suivez en direct le match OM Atalanta :

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Tunisie | Ahmed Abdelkefi libéré sous caution

Le Pôle judiciaire économique et financier a accepté, ce mercredi 5 novembre 2025, la libération provisoire et sous caution de l’homme d’affaires Ahmed Abdelkefi.

C’est ce qu’a fait savoir une source judiciaire citée par l’agence Tap, en précisant que la libération d’Ahmed Abdelkefi a été acceptée contre une caution de 25 millions de dinars tunisiens.

La même source a ajouté que l’ordre de mise en liberté a été exécuté après le versement du montant fixé.

Rappelons que l’homme d’affaires Ahmed Abdelkefi avait été placé en détention le 1er octobre dernier dans le cadre de l’enquête sur l’affaire du Fonds des dépôts et consignations (CDC).

Y. N.

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Jawher Ben Mbarek | La défense dénonce «déni et fuite en avant» de l’administration pénitentiaire

Réagissant au démenti du Comité général des prisons et de la rééducation, qui a nié la dégradation de l’état de santé des détenus en grève de la faim, le comité de défense de Jawher Ben Mbarek a déploré «un déni et une fuite en avant».

La défense a clairement démenti l’administration pénitentiaire en affirmant à nouveau que la situation sanitaire de Jawhar Ben Mbarek à la prison de Belli est alarmante, ajoutant que pour l’heure il n’a fait l’objet d’aucun suivi médical depuis le 28 octobre 2025.

Réagissant au communiqué du CGPR, la défense a par ailleurs considéré que ce dernier est évasif et évoque «un groupe de détenus en grève de la faim” pour éviter d’assumer ses responsabilités dans le cas précis de Jaouhar Ben Mbarek», lit-on dans ma note diffusée dans la soirée de ce mercredi 5 novembre 2025.

Par ailleurs, la même source a appelé le CGPR à assumer son devoir légal de protéger l’intégrité physique des détenus et s’est également adressé aux forces politiques et à la société civile, demandant une mobilisation générale «afin de défendre le droit à la vie et le droit à la liberté».

Y. N.

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La France continue de réprimer les voix palestiniennes

La France se rend, une fois de plus, complice du régime colonial sioniste en place en Israël en arrêtant ce matin, mercredi 5 novembre 2025, à 6h, Omar Alsoumi, Palestinien en exil et un des porte-paroles de l’association française Urgence Palestine. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Meaux pour apologie du terrorisme (sic !).

Dans un communiqué intitulé «Stop au harcèlement répressif contre les voix palestiniennes», Urgence Palestine rapporte que  Omar Alsoumi a été arrêté à l’aube devant sa femme et ses enfants et son domicile familial perquisitionnée.

«Cette arrestation s’ajoute à plus de 6 mois de gel des avoirs, une décision administrative arbitraire qui met sa famille en situation de précarité», a précisé Urgence Palestine, ajoutant que «cette attaque intervient alors que le génocide et la colonisation se poursuivent à Gaza et en Cisjordanie, avec l’armement de la France et des puissances occidentales.»

Omar Alsoumi n’est pas un terroriste. C’est un activiste civil et pacifique qui défend la libération de sa terre et la fin de l’oppression de son peuple.

L’association dénonce, également, «une offensive répressive globale pour faire taire la résistance palestinienne» et exprime sa «solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour sa libération.»

«Cet acharnement survient alors que des soldats franco-israéliens de l’armée génocidaire sont de retour en France sans être inquiétés par les autorités», souligne encore Urgence Palestine, en précisant que les autorités françaises ont échoué à dissoudre l’association «grâce à la solidarité massive et populaire».

Le génocide là-bas tout comme la répression et l’impunité ici doivent être stoppés. Enfin, la liberté d’expression et d’organisation doivent être défendus.

Par ailleurs, un rassemblement de soutien à Omar Alsoumi se tiendra ce mercredi 5  novembre à 18 heures, devant le commissariat de Meaux (46 Av. du Président Salvador Allende, 77100 Meaux).

I. B.

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Affaire Tomer-Yerushalmi | Israël face à ses crimes macabres de Sde Teiman

En pleine guerre de Gaza en 2024, des soldats israéliens ont été accusés d’avoir torturé et violé un prisonnier palestinien. L’extrême-droite israélienne est vent debout et reproche à la procureure générale militaire Yifat Tomer-Yerushalmi d’accuser à tort les soldats et de salir l’armée. Durant la même période, la chaîne américaine CNN diffuse une vidéo de violences sexuelles commises sur un détenu palestinien et révèle l’existence d’un camp de détention sordide appelé Sde Teiman dans le désert du Néguev où les faits se sont déroulés. Coup de théâtre la fin de la semaine dernière ! Les choses ont pris la tournure d’un thriller. (Photo: La base militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël, où des soldats israéliens ont été accusés de graves sévices infligés à un détenu palestinien. Ph : Avishag Shaar-Yashuv pour le New York Times).

Imed Bahri

La procureure générale militaire acculée de démissionner par le nouveau chef d’état-major Eyal Zamir révèle vendredi dernier dans sa lettre de démission que c’est elle qui a communiqué aux médias des vidéos dont celle de CNN révélant les sévices et le viol. Elle dit avoir agi ainsi pour contrer la propagande de l’extrême-droite qui l’accusait d’entacher la réputation des militaires en temps de guerre.

Durant le week-end, Yifat laisse une lettre d’adieu destinée à ses enfants et disparaît. Des recherches sont lancées après la découverte de sa voiture abandonnée près d’une plage au nord de Tel-Aviv. Des consignes émanant du plus haut sommet de l’armée et de l’État exigent de la retrouver avant qu’elle ne passe à l’acte, ce qui fut fait. L’objectif n’était pas de protéger sa vie mais de la punir. Aussitôt retrouvée, elle a été écrouée. 

Divisions politiques en Israël

Benjamin Netanyahu qui lui en veut à mort l’a accusée d’avoir gravement nui à l’image d’Israël et de son armée car au-delà des crimes commis par des soldats qui furent révélés, elle a permis aussi la révélation de l’existence de Sde Teiman et enfin, elle montre qu’au cœur des institutions de l’État et de l’armée en particulier, il y a des personnes qui se rebellent contre les crimes et la torture alors que jusqu’ici l’attitude de l’État hébreu était de tout nier et d’accuser de mensonges toute partie qui lui lançait de telles accusations. 

Le New York Times a rapporté ce lundi que les avocats des soldats israéliens accusés de torture sur le prisonnier palestinien ont exigé l’abandon des poursuites après la démission de la procureure générale de l’armée, qui a reconnu avoir divulgué une vidéo documentant les sévices. Le journal explique que cette fuite a déclenché une grave crise politique et juridique, révélant les divisions au sein d’Israël quant à la responsabilité des soldats pour leurs exactions contre les Palestiniens, dans un contexte de pressions nationales et internationales croissantes.

Le NYT indique que la démission a envenimé la situation politique. Les avocats représentant le groupe de soldats israéliens accusés de mauvais traitements envers un prisonnier palestinien ont exigé dimanche le classement sans suite de l’affaire prétendant que  la procédure judiciaire est contestable à la suite d’une série d’événements controversés qui ont ébranlé l’establishment militaire israélien.

Leurs déclarations ont été faites lors d’une conférence de presse suivant les aveux de la procureure générale de l’armée, la générale de division Yifat Tomer-Yerushalmi, qui a reconnu avoir autorisé la diffusion des images de vidéosurveillance documentant les allégations de mauvais traitements, dans le but –comme elle l’a affirmé– de contrer la propagande mensongère visant les autorités militaires chargées de l’application de la loi. 

Vague de critiques internationales

Cependant, au lieu d’apaiser la controverse, la fuite a exacerbé les divisions politiques en Israël et suscité une nouvelle vague de critiques internationales concernant le traitement des détenus palestiniens.

En février dernier, le parquet militaire a inculpé cinq soldats de réserve pour avoir agressé et grièvement blessé un détenu palestinien à la prison militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël, en 2024. Le viol bien qu’il ait eu lieu n’a pas été retenu comme charge. 

Selon l’acte d’accusation, les soldats ont fracturé les côtes du détenu, perforé son poumon gauche et déchiré son rectum à l’aide d’un instrument tranchant.

L’identité du détenu et les noms des cinq soldats n’ont pas été divulgués, conformément à une ordonnance de non-divulgation.

Cette affaire, qualifiée de «l’un des cas de torture les plus graves au sein de l’armée israélienne», a révélé de profondes divisions au sein de la société israélienne quant à la responsabilité des soldats pour les mauvais traitements infligés aux Palestiniens, notamment dans le contexte de la guerre en cours à Gaza et des accusations internationales de crimes de guerre qui en ont découlé, accusations que le gouvernement israélien réfute catégoriquement.

Des allégations de viol à la fuite de documents

L’affaire a éclaté l’année dernière lorsque le parquet a annoncé la détention d’un groupe de soldats soupçonnés d’avoir violé un prisonnier palestinien dans une prison militaire, selon des documents judiciaires.

Cependant, l’acte d’accusation final ne comportait aucune accusation relative à des infractions sexuelles. Il indiquait seulement que l’un des soldats avait utilisé un instrument tranchant pour poignarder le détenu, lui causant une grave lacération interne.

La vidéo divulguée ne montrait pas clairement les détails de l’agression, qui a duré environ 15 minutes, car les soldats et le détenu dissimulaient leurs visages à la caméra. Cependant, des images diffusées par des chaînes israéliennes montraient un groupe de soldats encerclant le détenu et le plaquant contre un mur, avant de le voir gisant immobile au sol.

A gauche, les soldats criminels de Sde Teiman cagoulés avec leur avocat. A droite : la procureure militaire Yifat Tomer-Yerushalmi.

Crise politique et juridique en cours

La démission de Tomer-Yerushalmi a déclenché une vague de réactions politiques et juridiques. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réclamé une enquête indépendante et impartiale sur la fuite, déclarant: «L’incident de Sde Teiman a gravement nui à l’image de l’État d’Israël et de son armée»

Toutefois, les avocats de la défense ont profité de la situation pour exiger l’arrêt immédiat du procès, arguant que la fuite constituait une entrave flagrante à la justice.

«Nous avons assisté à un processus judiciaire corrompu et partial. Aujourd’hui, nous exigeons justice: l’annulation immédiate du procès», a déclaré l’avocat Adi Kedar, de l’organisation de droite Honenu –qui représente plusieurs accusés– lors d’une conférence de presse devant la Cour suprême à Jérusalem. Derrière lui se tenaient quatre hommes cagoulés qu’il a identifiés comme étant quatre des cinq soldats accusés. L’un d’entre a déclaré sans aucune gêne: «Je me tiens ici aujourd’hui parce que je suis fatigué du silence. Au lieu de la reconnaissance, nous avons reçu des accusations au lieu de remerciements, il y a eu le silence»

Cette affaire survient alors que le système judiciaire israélien est la cible d’attaques massives de la part de la droite au pouvoir, qui cherche à restreindre ses pouvoirs et à renforcer l’autorité du gouvernement. Une initiative qui inquiète ses opposants, y voyant une menace pour les fondements de la démocratie israélienne.

Les partisans des soldats affirment qu’ils ne devraient pas être jugés compte tenu des «atrocités» commises par le Hamas lors de l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2013. Certains avocats vont jusqu’à mentir et prétendre sans aucune preuve que le détenu appartient à une unité d’élite du Hamas, allégation qui n’a pas été confirmée par le parquet militaire.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, s’en est pris à la procureure générale sortante, l’accusant de «diffamation rituelle à l’encontre des soldat».

Sde Teiman, le camp de la mort 

La base de Sde Teiman est devenue un symbole de la controverse entourant les exactions commises par l’armée israélienne contre les détenus palestiniens. L’année dernière, des manifestations ont éclaté en Israël après un raid de la police militaire sur la base de Sde Teiman, visant à arrêter des soldats impliqués dans des mauvais traitements infligés aux prisonniers. Des parlementaires d’extrême droite se sont rassemblés devant la base pour soutenir les soldats et des dizaines d’entre eux ont même pris d’assaut le site, une scène sans précédent.

Les témoignages de centaines de détenus palestiniens font état de tortures graves et de mauvais traitements systématiques au sein de la prison. Une enquête du New York Times, menée l’année dernière et publiée e. juin 2024 soit un mois seulement les révélations de CNN, a révélé que des milliers de détenus originaires de Gaza y avaient été maintenus en détention pendant des mois dans des conditions dégradantes et en dehors de toute procédure légale.

Aujourd’hui, c’est l’ancienne procureure générale qui a révélé les crimes qui dort en prison et les auteurs de ces crimes continuent de vivre librement. Ainsi va ce que les Occidentaux appellent «la démocratie israélienne, la seule du Moyen-Orient»

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Au Collectif La Ruche | Redécouvrir la mode tunisienne

Du 14 au 16 novembre 2025, le Collectif La Ruche, à Bhar Lazreg, accueille Osmose, un pop-up mode de trois jours pour rencontrer les fondateurs des marques et découvrir leurs collections.

Installation artistique commune, pièces en vente et ateliers exclusifs (sur inscription) rythmeront cette expérience collective.

Les quatre marques présentes incarnent l’esprit d’Osmose à travers leurs univers singuliers. Il s’agit de :

Leîyou, marque tunisienne qui propose un wardrobe contemporain modulable et durable, ainsi que des bijoux faits main alliant élégance et audace ;

Sara Jomaa, native de Mahdia, qui crée des bijoux comme on tisse une histoire et puise dans une culture artisanale vivante les gestes transmis par sa mère. Formée au filigrane dans la médina de Tunis, elle cultive, avec son équipe, un savoir-faire exigeant, transmis et réinventé. Chaque pièce est pensée comme un bijou d’auteur : unique, sculptural, traversé par la lumière et la mémoire.

Eye.K, marque tunisienne de prêt-à-porter qui met en valeur l’élégance contemporaine à travers des pièces travaillées, minimalistes et un mélange de style tendance et vintage.

Awa, marque tunisienne dont les créations s’inspirent de l’architecture et du riche patrimoine culturel méditerranéen. Chacune de nos pièces est réalisée de manière éthique et responsable, en collaboration avec des ateliers locaux.

I. B.

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Publicité sur les réseaux sociaux | Les médecins tunisiens rappelés à l’ordre

Le Conseil national de l’Ordre des médecins de Tunisie a fait part de son inquiétude face au nombre croissant de publications à visée publicitaire faites par des médecins sur les réseaux sociaux, rappelant que toute forme de publicité, directe ou indirecte, est strictement interdite par le Code de déontologie médicale.

Dans un communiqué publié le 4 novembre 2025 sur sa page Facebook, le conseil a appelé tous les médecins à se conformer strictement aux dispositions du Code de déontologie médicale, ainsi qu’à celles de la Charte de déontologie médicale relative à l’usage du web, des médias et des supports numériques, exigeant que les médecins concernés retirent immédiatement toute publication publicitaire en ligne, quelle qu’en soit la forme : texte, image, vidéo, témoignage, sponsoring ou recours à des influenceurs.

Le Conseil a indiqué que des procédures disciplinaires avaient été engagées et que d’autres actions étaient en cours contre les médecins ayant contrevenu aux règles déontologiques relatives à l’interdiction de la publicité, prévenant que toute nouvelle infraction constatée entraînerait des poursuites judiciaires pouvant aller jusqu’à la radiation du tableau de l’Ordre.

Le Conseil a également souligné la nécessité de garantir le respect de l’éthique médicale, de préserver la dignité de la profession et de protéger au mieux les intérêts des patients et de la société.

I. B.

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Tunisie – Italie | Réexamen du projet de réutilisation des eaux usées

La Tunisie et l’Italie renforcent leur coopération en matière de ressources hydrauliques et d’agriculture durable, selon une approche d’économie circulaire. Dans le cadre du Plan Mattei, plus de 11 500 hectares ont été irrigués en Tunisie grâce au système Tanit.

Le secrétaire d’État aux ressources hydrauliques, Hamadi Habaieb, a présidé, le 3 novembre 2025, une réunion de travail avec une délégation italienne de haut niveau composée de représentants de l’ambassade d’Italie à Tunis, de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), de la Cassa Depositi e Prestiti et de l’Institut agronomique méditerranéen de Bari, en présence de représentants des autorités tunisiennes compétentes.

La réunion a porté sur le lancement récent du projet Tanit, une initiative stratégique pour la valorisation des eaux usées traitées, inscrite dans le Plan Mattei en faveur de l’Afrique.

L’objectif, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, est de lutter contre les effets du changement climatique et de garantir la sécurité alimentaire en améliorant la gestion durable des ressources en eau.

Le projet se divise en trois volets principaux : le traitement et la réutilisation des eaux usées, l’amélioration des performances du secteur agricole dans différentes régions et le soutien à la formation, à la recherche et à l’innovation.

«Ce projet est d’une importance capitale compte tenu des défis liés à l’eau auxquels la Tunisie est confrontée. Il renforcera la résilience du secteur agricole et contribuera à atténuer les effets du changement climatique, assurant ainsi la sécurité alimentaire des générations futures», a souligné Habaieb.

Les représentants italiens ont réaffirmé l’engagement du gouvernement italien à soutenir la Tunisie sur la voie du développement durable, se disant pleinement disponibles pour consolider la coopération bilatérale sur la période 2025-2027 et assurer une coordination continue en vue de la mise en œuvre efficace des différentes composantes du programme.

Selon le ministère de l’Agriculture, le projet Tanit concernera les stations d’épuration d’Attar, Méliane, Sfax, Enfidha et Agareb. Les eaux traitées provenant du Grand Tunis seront acheminées vers les exploitations agricoles de l’Office des terres domaniales (Bourguiba, Borj El Amri, El Kheir, Semenja, Enfidha et Chaal), réparties sur les gouvernorats du Grand Tunis, de Zaghouan, de Sousse et de Sfax.

Au total, plus de 11 500 hectares de terres agricoles devraient être irrigués, une avancée significative vers un modèle de production plus durable et circulaire.

Avec Tanit, la coopération italo-tunisienne confirme son rôle de pilier de la stratégie commune de gestion intégrée des ressources naturelles dans une région méditerranéenne confrontée à des défis environnementaux et climatiques, avec l’ambition de conjuguer sécurité de l’eau, modernisation agricole et innovation.

I. B.

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