La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a condamné, ce vendredi 31 octobre 2025, l’avocat Ahmed Souab à cinq ans de prison ferme et à trois ans de surveillance administrative.
Cette décision fait suite au renvoi ordonné par la chambre d’accusation spécialisée auprès de la Cour d’appel de Tunis, qui avait estimé qu’il y avait lieu de traduire Ahmed Souab devant la juridiction criminelle. L’ancien magistrat est poursuivi pour des déclarations jugées offensantes envers la chambre criminelle chargée du dossier de la “conspiration contre la sûreté de l’État n°1”, une affaire hautement sensible dans le climat politique actuel.
Une audience expéditive
L’audience, tenue la veille au tribunal de première instance de Tunis, n’avait duré que sept minutes. Ahmed Souab avait refusé de comparaître, dénonçant la procédure et contestant la compétence de la juridiction. Aucune plaidoirie n’avait été présentée, et la cour avait immédiatement décidé de mettre le dossier en délibéré avant de prononcer le verdict ce vendredi.
La condamnation de l’ancien juge suscite de vives réactions dans les milieux judiciaires et politiques. Certains dénoncent une décision qui porte atteinte à la liberté d’expression et à l’indépendance du barreau, tandis que d’autres estiment qu’elle réaffirme l’autorité des institutions judiciaires face à des prises de position jugées excessives.
Figure critique du pouvoir exécutif, Ahmed Souab devient l’un des premiers avocats condamnés par une chambre spécialisée en affaires de terrorisme. Ce verdict, qui pourrait encore faire l’objet d’un appel, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre magistrats, avocats et pouvoir politique, où la justice apparaît plus que jamais au cœur du débat public.
En quelques jours, Donald Trump a replacé le nucléaire au centre du pouvoir américain — civil et militaire à la fois. D’un côté, un accord à 80 milliards de dollars entre Washington et Westinghouse Electric, soutenu par les Canadiens Cameco et Brookfield, pour financer et accélérer la construction de nouveaux réacteurs civils. De l’autre, la possibilité d’une reprise des essais nucléaires souterrains, interrompus depuis 33 ans.
Le message est clair : dans l’ère de l’intelligence artificielle et de la rivalité mondiale, la puissance se mesure désormais en mégawatts et en ogives.
Un “New Deal” atomique à 80 milliards de dollars
Selon les termes de l’accord, l’État américain facilitera le financement et les autorisations de réacteurs Westinghouse pour un montant global de 80 milliards de dollars, en échange d’une participation de 20 % dans les bénéfices futurs et d’une prise de participation potentielle dans l’entreprise si sa valeur dépasse 30 milliards d’ici 2029. Une structure inédite qui fait du gouvernement un acteur financier direct du nucléaire, brouillant la frontière entre régulateur et bénéficiaire.
Ce partenariat incarne la stratégie de Trump : maximiser la production énergétique pour répondre à la soif électrique des data centers et de l’IA, tout en réaffirmant la suprématie industrielle américaine face à la Chine et à la Russie.
Les experts alertent sur les risques d’une dérégulation sous pression. “Les catastrophes de Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima ont toutes une cause commune : le manque d’indépendance du régulateur”, avertit Greg Jaczko, ex-président de la Nuclear Regulatory Commission.
Westinghouse, dont le dernier chantier à Vogtle (Géorgie) a provoqué une faillite en 2017 après sept ans de retard et un coût final de 35 milliards de dollars, veut désormais tourner la page avec ses nouveaux réacteurs AP1000. Mais les défenseurs de l’environnement rappellent que la crise climatique — sécheresses, réchauffement des eaux — pourrait rendre la production nucléaire encore plus instable.
“You’ll find out very soon” : le retour du nucléaire militaire
Interrogé vendredi à bord d’Air Force One sur la reprise possible des essais nucléaires, Trump a simplement répondu : “You’ll find out very soon.”
Selon Reuters, cette déclaration vise autant à rassurer les partisans d’une Amérique forte qu’à envoyer un signal à Pékin et Moscou, accusés de moderniser leurs arsenaux. Trump a ordonné au Pentagone de “reprendre immédiatement le processus de tests”, une annonce qui met fin à trois décennies de moratoire et réveille les réflexes de la Guerre froide.
Les experts restent prudents. “Ni la Chine ni la Russie n’ont effectué de tests explosifs”, rappelle l’amiral Richard Correll, chef du Strategic Command. Mais le discours présidentiel, lui, relance la spirale symbolique de la dissuasion.
Une guerre de puissance totale
En mariant le nucléaire civil de profit et le nucléaire militaire de menace, Donald Trump redéfinit la doctrine américaine : l’atome redevient un outil de souveraineté absolue, un levier économique autant qu’un instrument psychologique. Les analystes parlent déjà d’un “New Atomic Age”, où la conquête énergétique et la stratégie militaire avancent main dans la main.
“Nous sommes revenus à la dynamique de la Guerre froide”, note Jon Wolfsthal, ancien conseiller de Barack Obama.
La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a décidé, ce vendredi, de reporter au 21 novembre 2025 l’examen de l’affaire opposant la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, à l’Instance indépendante pour les élections (ISIE). Cette décision vise à permettre la désignation d’un avocat chargé d’assurer sa défense.
Une condamnation en première instance
Abir Moussi a comparu ce vendredi devant la Cour d’appel pour contester le jugement de première instance la condamnant à deux ans de prison. Cette peine découle d’une plainte déposée par l’ISIE, à la suite d’une déclaration médiatique jugée diffamatoire à l’égard de l’institution électorale.
La Cour a donc ajourné la séance afin de garantir la présence d’un conseil de défense, condition indispensable à la poursuite de la procédure.
Un dossier fondé sur le décret-loi 54
La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis avait condamné Abir Moussi, le 12 juin dernier, à une peine de deux ans de prison dans le cadre de cette affaire intentée par l’ISIE, à la suite de propos tenus par l’opposante au sujet des élections législatives de 2022.
L’affaire remonte à une conférence de presse organisée le 9 décembre 2022, au cours de laquelle Abir Moussi avait publiquement remis en question l’organisation du scrutin et la légitimité de ses résultats. Ses déclarations ont conduit l’ISIE à déposer une plainte, estimant qu’elles portaient atteinte à l’intégrité du processus électoral.
Elle est poursuivie sur la base de l’article 24 du décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a réagi avec une profonde inquiétude à la suspension d’un mois du site « Nawaat », y voyant « un nouvel épisode dans la politique d’étouffement de la société civile et des médias indépendants ».
Dans un communiqué publié ce vendredi, le SNJT estime que « la décision de geler l’activité de l’association s’inscrit dans une stratégie délibérée de restriction de la liberté d’organisation ».
Il rappelle que « Nawaat » a subi plus d’un an de vérification financière approfondie et a fourni toutes les pièces justificatives demandées par les autorités, conformément à la loi 88 de 2011 régissant les associations.
La SNJT considère que « la suspension de « Nawaat » représente une tentative de faire taire l’un des principaux médias d’investigation indépendants en Tunisie, et un attentat direct contre le droit des journalistes à exercer librement ».
Le SNJT conclut en exprimant sa pleine solidarité avec les journalistes de « Nawaat », et annonce qu’il engagera toutes les actions légales et de terrain nécessaires pour défendre leur droit à travailler librement et protéger la pluralité médiatique.
Symbole fort du modernisme tunisien et repère architectural de la capitale, l’Hôtel du Lac s’apprête à connaître une nouvelle vie. Une séance de travail tenue ce vendredi a marqué une étape décisive dans la relance du projet de réhabilitation de ce bâtiment emblématique du centre-ville.
Une concertation de haut niveau pour relancer le projet
La réunion a été présidée par Namia Ayadi, présidente de la Tunisia Investment Authority (TIA), en présence de El Hedi El Fitouri, CEO de la Libyan Foreign Investment Company (LAFICO), propriétaire du site, ainsi que de représentants du ministère du Tourisme.
Les participants ont passé en revue l’état d’avancement du projet et discuté des prochaines étapes opérationnelles, tout en réaffirmant leur volonté commune de redonner à l’Hôtel du Lac sa place au cœur du patrimoine et du dynamisme économique de Tunis.
Un chantier pour le renouveau urbain et patrimonial
Le projet prévoit un investissement important pour valoriser ce monument à la silhouette unique, souvent présenté comme un symbole du patrimoine architectural brutaliste tunisien.
L’objectif est d’en faire un modèle de développement urbain durable et de rayonnement touristique, en harmonie avec les ambitions de transformation du centre-ville.
La TIA, en partenariat avec la LAFICO et le ministère du Tourisme, s’est engagée à accompagner le projet jusqu’à sa concrétisation, dans une optique d’attractivité économique et culturelle pour la capitale.
L’ambassade d’Allemagne à Tunis a annoncé ce vendredi la mise en place d’un nouveau système de communication baptisé « FACIL », destiné à moderniser la gestion de sa section consulaire et des demandes de visa. Objectif : rendre les échanges avec le public plus simples, plus rapides et mieux organisés.
Un dispositif numérique pour fluidifier les échanges
Désormais, toutes les demandes d’informations concernant les visas devront être adressées exclusivement via un formulaire en ligne, disponible sur le site officiel de l’ambassade. Les anciennes adresses électroniques – info@tunis.diplo.de et visa@tunis.diplo.de – ne doivent plus être utilisées.
Selon le communiqué, ce nouveau système permet une transmission directe des requêtes vers le service compétent, garantissant un traitement plus rapide et plus efficace. Les messages envoyés à l’avenir aux anciennes adresses ne seront plus pris en compte.
Des pages dédiées et une précision linguistique
Pour orienter les usagers, l’ambassade met à disposition plusieurs pages de contact distinctes, selon la nature de la demande. Pour les questions sur les visas, l’ambassade met à la disposition du public une page en allemand et une page en français. Pour les questions consulaires, une page en allemand est disponible.
L’ambassade précise par ailleurs qu’elle ne peut pas traiter les formulaires ou courriels rédigés en arabe, son équipe n’étant pas en mesure de répondre dans cette langue.
Le procès de l’ancien magistrat et avocat Ahmed Souab s’est tenu ce vendredi devant la Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes du Tribunal de première instance de Tunis. L’audience, boycottée par l’accusé, a duré sept minutes, avant que la cour ne saisisse le dossier pour délibérations et annonce un verdict à venir, selon le témoignage de l’avocat Samir Dilou.
D’après Samir Dilou, l’audience s’est déroulée dans des conditions jugées « surréalistes ». « Il ne reste plus de mots assez forts pour décrire la dégradation du spectacle judiciaire », a-t-il dénoncé dans une publication sur Facebook.
Ahmed Souab, qui refuse catégoriquement les procès à distance, n’a pas comparu. Aucun interrogatoire ni plaidoirie n’a eu lieu, les débats s’étant limités à la déclaration du bâtonnier Boubaker Bethabet, rappelant la position du barreau contre la tenue de procès par visioconférence.
Solidarité devant le tribunal
Au même moment, une manifestation de soutien s’est tenue devant le tribunal de Tunis, rassemblant des avocats, militants et proches de l’ancien magistrat. Sur les réseaux sociaux, Hafedh Souab, frère de l’accusé, a dénoncé la décision du tribunal de restreindre l’accès à un seul membre de la famille dans la salle d’audience, sous prétexte d’un « danger terroriste ».
Le fils de l’accusé, Saeb Souab, avait déjà affirmé que son père restait déterminé à exercer son droit à une comparution physique pour se défendre, considérant le recours systématique à la visioconférence comme une violation du droit à un procès équitable.
L’arrestation d’Ahmed Souab, le 21 avril 2025, à son domicile à Tunis, avait suscité une large vague de réactions. Il est poursuivi en vertu de la loi antiterroriste, après des déclarations publiques mettant en cause l’indépendance de la justice.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a tiré la sonnette d’alarme sur la rupture persistante du dialogue entre la centrale syndicale et le gouvernement.
Intervenant sur les ondes de Diwan FM, il a affirmé que « tous les canaux de concertation avec le pouvoir exécutif sont fermés depuis un certain temps », déplorant une situation « indigne de la Tunisie du XXIᵉ siècle ».
Un dialogue social à l’arrêt
Taboubi a rappelé que la Tunisie avait longtemps été citée en exemple pour son modèle de dialogue tripartite entre l’État, les syndicats et le patronat. « Aujourd’hui, ce modèle est en panne », a-t-il regretté, estimant que seul un dialogue ouvert et constructif peut garantir « un climat social apaisé et des résultats bénéfiques pour tous ».
Le dirigeant syndical a insisté sur la nécessité d’éviter toute escalade, affirmant : « Nous n’avons pas besoin de tensions. »
« Les travailleurs nous ont élus pour agir »
Interrogé sur la possibilité d’une grève nationale, Taboubi a précisé que « seules les structures internes de l’UGTT sont habilitées à en décider ».
Le secrétaire général a conclu sur un ton ferme : « Les gens nous ont élus pour améliorer leur situation sociale, pas pour rester les bras croisés. »
Nouvel acte de vandalisme dans les transports publics de la capitale. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le métro n°4 de la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) a été attaqué à coups de pierres à l’intérieur de la station de la Place de la République. Plusieurs vitres ont été brisées, selon le PDG de la TRANSTU, Abderraouf Saleh.
Des attaques devenues quasi quotidiennes
Intervenant sur Jawhara FM, Abderraouf Saleh a dénoncé un « comportement totalement injustifiable » et alerté sur la recrudescence de ce type d’agressions, devenues selon lui « presque quotidiennes ». Ces actes, a-t-il rappelé, détériorent le matériel public et perturbent le service, privant les usagers de moyens de transport essentiels.
Le responsable a ajouté qu’un bus neuf a également été pris pour cible, son pare-brise avant ayant été fracassé. Ce véhicule venait tout juste d’être mis en service, a précisé la TRANSTU, soulignant le coût financier et opérationnel que représentent ces dégradations.
Les auteurs identifiés et arrêtés
Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues et ont réussi à interpeller les agresseurs présumés, âgés de 15 à 20 ans. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de ces attaques et d’éventuelles complicités.
Série noire
Ces dernières années, les transports en commun dans le Grand-Tunis ont connu plusieurs épisodes marquants comme le saccage d’un bus tout juste mis en service, le 30 juillet dernier, comme les actes répétés contre les métros des lignes 5 et 6, incluant la casse de vitres et des tentatives de sabotage technique, etc.
La multiplication de ces incidents pose la question de la capacité des autorités et des opérateurs à garantir la sûreté des transports publics. Les solutions ne peuvent se limiter à la réparation des dégâts et doivent s’étendre avec un renforcement de la surveillance dans les rames et aux stations (vidéoprotection, présence humaine) et une sensibilisation auprès des jeunes publics sur les conséquences juridiques et humaines de ces actes.
Un accident a provoqué la frayeur des participants au passage du « Train Rose » à Tozeur, jeudi 30 octobre, lorsqu’une partie du hall d’entrée de la gare s’est effondrée en pleine manifestation de dépistage du cancer du sein. Trois personnes, dont un cadre paramédical et deux citoyennes, ont été légèrement blessées.
Secours immédiat et prise en charge rapide
Selon un communiqué de l’Office national de la famille et de la population (ONFP), l’incident est « totalement indépendant » de l’organisation de la manifestation médicale. Les autorités régionales sont intervenues aussitôt pour secourir les blessées, leur administrer les premiers soins sur place et les transférer à l’hôpital régional de Tozeur.
D’après la même source, les victimes ont été prises en charge sur les plans médical et psychologique. Deux d’entre elles ont pu quitter l’hôpital dans l’heure suivant leur admission, tandis que la troisième, opérée dans la soirée, devrait sortir dès le lendemain, son état s’étant nettement amélioré.
Les activités du Train Rose se poursuivent
L’ONFP a tenu à rassurer sur la poursuite normale des activités prévues dans le cadre du « Train Rose ». Les campagnes de dépistage et de sensibilisation ont continué à Tozeur avant de se déplacer vers Degache, où les équipes médicales ont repris leur programme sans incident.
Lancée il y a six ans, l’opération « Train Rose » s’inscrit dans les manifestations d’Octobre Rose sous le slogan « Pour vous, le Train Rose est de retour ». Organisée par l’ONFP, elle vise à encourager le dépistage précoce du cancer du sein et du col de l’utérus à travers des consultations gratuites et des actions de sensibilisation menées dans plusieurs régions du pays.
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu jeudi au Palais de Carthage le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, pour faire le point sur l’avancement des projets hospitaliers et le lancement du premier hôpital numérique de Tunisie. Cette rencontre intervient alors que le chef de l’État appelle à accélérer la concrétisation des chantiers médicaux dans plusieurs régions du pays.
Modernisation du système de santé
Le projet d’« hôpital numérique » a été présenté comme une première nationale, destinée à transformer le système sanitaire grâce aux technologies modernes.
Ce dispositif permettra d’envoyer les examens médicaux à distance pour établir des diagnostics et prescriptions sans déplacement, notamment au profit des habitants des zones rurales et enclavées.
Selon le communiqué de la présidence, ce modèle s’inscrit dans la volonté de bâtir une médecine connectée et accessible à tous. Le président Saïed a insisté sur le fait que « le droit à la santé est un droit humain naturel » devant être garanti de manière égale à tous les citoyens.
Des chantiers à achever dans tout le pays
Kais Saïed a exhorté le ministère à hâter la finalisation des nouveaux établissements hospitaliers dans plusieurs villes, parmi lesquelles Kairouan, Sbeitla, El Jem, Ghar Dimaou, Jemla, Makthar, Haffouz, Dahmani et Tala.
Ces projets, a-t-il rappelé, doivent être protégés contre « les cartels » et les intérêts privés qui cherchent à en retarder l’exécution.
Vers une réforme du cadre juridique médical
Le chef de l’État a également plaidé pour une refonte du système juridique encadrant le secteur médical, qu’il juge « obsolète » et source de « situations intolérables ». Il a souligné la nécessité de garantir les droits du personnel médical, paramédical et ouvrier.
Tout en saluant la réputation internationale des compétences tunisiennes, Kais Saïed a affirmé que plusieurs pays développés font désormais appel à des médecins formés en Tunisie, et que le pays attire de plus en plus d’étudiants étrangers.
À partir de ce samedi 1er novembre 2025, certaines catégories de commerces seront tenues d’utiliser des caisses enregistreuses agréées, a annoncé la Direction générale des impôts (DGI). La mesure, encadrée par un arrêté publié le 14 octobre au Journal officiel (JORT n°125), marque le début d’un dispositif national de traçabilité numérique des ventes.
Première phase du déploiement
Cette première étape concerne les personnes morales exploitant des restaurants touristiques classés, des salons de thé et des cafés de deuxième et troisième catégories.
Les appareils utilisés devront être conformes au cahier des charges établi par la DGI et fournis exclusivement par des prestataires agréés, dont la liste est disponible sur la plateforme jibaya.tn. Les données de vente seront transmises en temps réel à une plateforme centrale conçue par le Centre informatique du ministère des Finances (CIMF).
Un calendrier progressif jusqu’en 2028
Le déploiement s’étalera sur quatre phases :
1er novembre 2025 : premières entreprises concernées (restaurants touristiques, salons de thé, cafés 2e et 3e catégories).
1er juillet 2026 : extension à toutes les personnes morales offrant des services de consommation sur place.
1er juillet 2027 : inclusion des personnes physiques soumises au régime réel avec déclaration mensuelle.
1er juillet 2028 : généralisation à toutes les autres personnes physiques concernées.
Objectif : transparence et équité fiscale
Selon Sofiene Khorchani, analyste central à la DGI, cette réforme vise à lutter contre la fraude fiscale et à renforcer l’équité entre contribuables. Entièrement dématérialisé, le processus d’adhésion permet aux exploitants de contacter directement les fournisseurs agréés pour installer ou adapter leurs équipements.
Fruit d’un travail amorcé il y a plus de cinq ans, ce système se veut un levier de transparence, de fiabilité et de sécurité pour les recettes fiscales.
Le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a fixé les 5 et 6 novembre 2025 comme dates d’ouverture des séances plénières consacrées à l’examen du projet de budget de l’État et de la balance économique pour l’exercice 2026.
Les discussions sur les missions ministérielles et les budgets sectoriels se poursuivront du 7 au 22 novembre. Ce calendrier s’inscrit dans le cadre du processus d’adoption de la loi de finances 2026, qui devra être votée au plus tard le 10 décembre conformément à l’article 78 de la Constitution. Une séance plénière conjointe réunira également les membres de l’ARP et ceux du Conseil national des régions et des districts pour débattre du projet de loi de finances.
Gestion des débats et autres dossiers
Le Bureau du Parlement a examiné l’organisation des débats, le temps de parole des députés et les modalités de réponse des ministres. Il a aussi approuvé le procès-verbal de la Conférence des présidents du 24 octobre et pris connaissance du rapport de la visite de la Commission de la défense et de la sécurité aux postes frontaliers de Ras Jedir et Dhehiba.
Projets de loi et questions parlementaires
Au total, 145 questions écrites seront transmises aux membres du gouvernement. Trois rapports législatifs — relatifs à l’artiste et aux professions artistiques, à la régularisation des infractions de change et au règlement des dettes agricoles — seront adressés à l’Académie parlementaire pour étude approfondie. Par ailleurs, des séances consacrées aux questions orales auront lieu dès le début de 2026, à raison de deux par semaine.
Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a confirmé que les études techniques et financières relatives à la future Cité médicale les Aghlabides à Kairouan touchent à leur fin. Ce projet colossal, estimé à 3 milliards de dinars, sera lancé dans le cadre d’un partenariat tuniso-chinois et devrait générer près de 200.000 emplois, transformant la région du centre en véritable pôle sanitaire et économique.
Un projet d’envergure pour le centre du pays
Selon le ministre, cette cité sera érigée sur 553 hectares à Menzel Mehiri, et comprendra un complexe hospitalier de 14 pôles de soins, une clinique militaire pluridisciplinaire, ainsi que plusieurs centres médicaux privés.
Un complexe universitaire abritera notamment une académie militaire de médecine, un institut supérieur des sciences médicales et une école nationale d’ingénierie biotechnologique. Le projet inclura aussi un pôle industriel dédié au secteur de la santé, un espace résidentiel et touristique, et des zones culturelles, sportives et récréatives.
Ferjani a souligné que cette initiative vise à stimuler le développement régional, à renforcer l’investissement privé dans le centre du pays et à créer un écosystème médical intégré favorisant la formation, la recherche et l’innovation. Il a ajouté que le projet repose sur un modèle d’investissement public-privé, financé en majorité par des capitaux étrangers et partiellement par des dons.
Réformes et modernisation du système de santé
Lors de la séance d’audition devant la Commission des finances et du budget, le ministre a également évoqué deux projets de loi relatifs à des avenants d’accords de prêt avec l’Agence française de développement (AFD). Le premier concerne la modernisation des infrastructures sanitaires à Sidi Bouzid, notamment la construction d’un hôpital universitaire de 427 lits, tandis que le second vise à accélérer la mise en œuvre du programme de santé électronique, incluant la télémédecine et la numérisation des hôpitaux.
Ferjani a insisté sur la nécessité d’adapter les procédures administratives pour accélérer la réalisation des projets et a défendu l’ambition d’édifier une souveraineté numérique nationale dans le domaine médical, soulignant que la Tunisie est actuellement le seul pays africain doté d’un hôpital entièrement numérique.
Réactions parlementaires et enjeux nationaux
Les députés ont salué les efforts du gouvernement pour renforcer les infrastructures sanitaires et attirer les investissements, tout en soulignant les graves disparités régionales en matière d’accès aux soins.
Ils ont aussi dénoncé la fuite des compétences médicales, la pénurie de personnel spécialisé et la détérioration des équipements hospitaliers. Plusieurs élus ont exhorté l’État à réviser les priorités de développement, à réduire la dépendance aux prêts extérieurs et à accélérer la création de structures universitaires et hospitalières dans les régions intérieures.
Le Conseil bancaire et financier (CBF) a vivement réagi à l’appel à la grève lancé par la Fédération générale des banques et des établissements financiers (UGTT) pour les 3 et 4 novembre. Dans un communiqué publié jeudi, le CBF estime que ce mouvement n’a « aucune justification sociale ou économique » et qu’il risque de porter atteinte aux intérêts des citoyens et des entreprises.
Le CBF met en garde contre les conséquences de la grève
Selon le Conseil, cette grève interviendrait « à un moment où l’intérêt général exige davantage de travail, d’efforts et de solidarité ». Il alerte sur les perturbations qu’un tel arrêt pourrait provoquer dans les services bancaires essentiels, affectant particuliers, entreprises et institutions financières.
Le CBF appelle ainsi à la responsabilité collective, soulignant la nécessité de préserver la stabilité du secteur à un moment délicat pour l’économie nationale.
L’engagement sur les augmentations salariales réaffirmé
Le Conseil assure, par ailleurs, son engagement à appliquer les dispositions prévues par la Loi de finances 2026, notamment l’article 15, qui prévoit une revalorisation salariale dès la publication du décret d’application au Journal officiel de la République tunisienne.
Le CBF affirme son attachement à « l’amélioration continue des conditions de travail et du pouvoir d’achat » de ses employés, considérant le capital humain comme la clé de la pérennité et du développement du secteur bancaire et financier, pilier central de l’économie nationale.
Tout en reconnaissant que la grève est un droit fondamental garanti par la loi, le CBF insiste sur le respect strict des procédures légales et des dispositions réglementaires en vigueur.
La Fédération appelle le président à intervenir
De son côté, la Fédération générale des banques, institutions financières et compagnies d’assurance maintient la grève des 3 et 4 novembre et appelle le président Kaïs Saïed à intervenir pour contraindre le Conseil bancaire et financier à reprendre le dialogue.
Son secrétaire général, Ahmed Jaziri, déplore l’échec des négociations et l’absence de réponse du ministère des Finances et de la Présidence du gouvernement. Il affirme que le secteur bancaire a été exclu notamment de la revalorisation salariale de 25% prévue pour 2025, contrairement à d’autres corps de métier. Selon lui, seule une reprise du dialogue peut éviter une paralysie du secteur bancaire.
L’Espérance de Tunis poursuit sa série victorieuse en championnat. Les « Sang et Or » se sont imposés jeudi soir face au Club Athlétique Bizertin (2-0), en clôture de la 11ᵉ journée de Ligue 1, et reviennent à une longueur seulement du duo de tête formé par le Club Africain et le Stade Tunisien.
Fraîchement qualifiés pour la phase de groupes de la Ligue des champions, les hommes de Maher Kanzari ont confirmé leur solidité en championnat. Ils ont ouvert la marque peu avant la pause grâce à l’Algérien Koussayla Boualia (41’), avant de sceller le sort du match dans le temps additionnel par Achraf Jabri (90’).
Cette nouvelle victoire illustre la montée en puissance du groupe espérantiste, qui affiche un jeu fluide et une confiance retrouvée, aussi bien sur la scène nationale que continentale.
Pour le CA Bizertin, la soirée a été bien plus compliquée. Battus, les Nordistes subissent leur cinquième revers de la saison et glissent à la 10ᵉ place avec 12 points. Malgré quelques sursauts offensifs, ils n’ont jamais semblé en mesure de contrecarrer la supériorité tactique et physique de l’Espérance.
Après l’hiver 2024-2025 marqué par des perturbations d’approvisionnement dans plusieurs régions, la Tunisie consacre encore près de cinq milliards de dinars au soutien des hydrocarbures. Une stabilité précaire, financée à coups de subventions.
En janvier 2025, plusieurs gouvernorats du Nord-Ouest et du Centre ont connu de longues files d’attente devant les dépôts régionaux. La forte hausse de la demande, combinée à des retards de livraison, a provoqué des ruptures temporaires. Si les zones urbaines raccordées au réseau de gaz naturel ont été relativement épargnées, de nombreux foyers ruraux ont souffert de la rareté des bonbonnes, indispensables à la cuisson et au chauffage.
L’explication officielle évoquait « le retard d’un navire » et des « conditions climatiques ». Mais le malaise était plus profond : le pays ne parvenait plus à couvrir ses besoins quotidiens estimés entre 180 000 et 200 000 bouteilles, tombés à 150 000 au plus fort de la crise. Un goulet d’étranglement logistique, plus qu’un problème financier, qui a mis en lumière la vulnérabilité d’un système de distribution aussi central que fragile.
Le gouvernement a visiblement tiré la leçon. Dans le projet de loi de finances 2026, la subvention du gaz est maintenue, sanctuarisée même. Selon les chiffres présentés par le ministère des Finances et diffusés par la Radio Nationale, le soutien global aux hydrocarbures atteindra 4 993 millions de dinars, soit 2,7 % du PIB et 7,9 % du budget de l’État.
Chaque bouteille de gaz coûte aujourd’hui 21,7 dinars à produire, dont 71 % sont pris en charge par le Trésor public. En trois ans, cette proportion n’a pas bougé. L’État paie toujours environ 27 à 28 dinars de subvention par unité, dans un pays où le salaire minimum net dépasse à peine 460 dinars. Le message est clair : le prix de la bonbonne est une ligne rouge.
Un effort budgétaire colossal
Les diapositives officielles du budget 2026 révèlent que les subventions totales atteindront 9 772 millions de dinars, soit 5,2 % du PIB et 15,4 % des dépenses de l’État. Parmi elles, les hydrocarbures restent le premier poste (4 993 MD), devant les produits de base (4 079 MD) et le transport public (700 MD).
Autrement dit, la Tunisie dépense davantage pour le gaz et les carburants que pour la farine, l’huile ou le pain. Une hiérarchie budgétaire qui en dit long : après la colère des ménages face aux pénuries de 2025, le gouvernement choisit de consolider le pilier énergétique plutôt que le panier alimentaire. La bonbonne supplante le pain ; le feu prime sur la farine.
La stabilité à crédit
En apparence, la politique rassure. Mais elle maintient le pays dans une équation délicate : préserver la paix sociale par la subvention, assumer des pertes budgétaires récurrentes, tout en peinant à régler la question essentielle — celle de l’acheminement.
La crise de 2025 n’était pas une crise de budget, mais une crise de débit logistique. Radès, Bizerte, Gabès : les trois centres de remplissage tournent à flux tendu, sans stock stratégique, avec une flotte de transport insuffisante et une dépendance totale aux importations de GPL. Le PLF 2026 promet de “mieux contrôler la distribution”, mais aucun plan concret n’évoque le renforcement des capacités ou la création d’un stock tampon.
L’État paie donc pour que la bouteille reste pleine, pas pour qu’elle arrive à temps. Et tant que cette équation perdurera, la stabilité restera une illusion budgétaire.
Colloque international Droit et Cinéma / 31 octobre et 1er novembre 2025, Tunis
Le cinéma franchit les portes de la faculté de droit. Pendant deux jours, il s’y installe non pas comme divertissement, mais comme question, comme miroir, comme témoin. C’est cette rencontre singulière que propose le Colloque international “Droit et Cinéma”, organisé les 31 octobre et 1er novembre 2025 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, en partenariat avec l’École Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma (ESAC) et l’Initiative Normes, Culture et Patrimoine.
Le droit et le cinéma, à première vue, semblent appartenir à deux univers dissemblables : l’un repose sur la rigueur des textes, la hiérarchie des normes et la recherche d’un équilibre ; l’autre sur l’imaginaire, la subjectivité et la mise en crise des certitudes. Mais lorsque le cinéma s’invite dans le domaine du droit, il ne vient pas seulement illustrer ou raconter : il interroge, dérange, révèle. Il oblige la loi à se regarder autrement, à affronter sa propre représentation, à se confronter à la perception sensible qu’en donne l’image.
C’est à ce croisement fécond entre raison et imaginaire, règle et liberté que se consacrera ce colloque, réunissant juristes, universitaires, cinéastes et critiques autour d’une même table, pour penser ensemble ce qui relie — et parfois oppose — le droit et le cinéma.
Affiche du Colloque international “Droit et Cinéma / القانون و السينما”
Représenter le droit : entre symbole et récit
La première journée du colloque sera consacrée à la présence du droit dans la narration cinématographique. Comment la justice s’incarne-t-elle à l’écran ? Sous quels visages, quels archétypes, quelles formes de mise en scène ? De Giovanni Rizzoni (Université Luiss-Guido Carli de Rome) à Ivan Capeller (Université Fédérale de Rio de Janeiro), les chercheurs questionneront la représentation du pouvoir judiciaire, des figures d’accusés ou de juges, et les métamorphoses du procès dans le langage filmique.
Au-delà de la simple analyse des œuvres, il s’agira de comprendre ce que le cinéma fait au droit — et réciproquement. L’image, en reconfigurant la notion de vérité ou de faute, en déplaçant la frontière entre culpabilité et responsabilité, invente de nouvelles façons d’appréhender la justice. Dans un monde saturé de récits audiovisuels, cette relecture devient essentielle.
Quand le cinéma devient contre-pouvoir
Le deuxième axe du colloque, intitulé “Le cinéma, outil de propagande ou champ de critique du droit”, abordera le cinéma comme espace de résistance, de débat ou de légitimation du pouvoir. Sous la présidence de Kamel Ben Ouanes, critique de cinéma et vice-président de l’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique, et de Sonia Chamkhi, cinéaste et écrivaine, la réflexion portera sur le rapport ambivalent entre cinéma et institution : comment le film peut-il être à la fois instrument de pouvoir et arme critique ?
Des communications venues d’Italie, du Canada, de Tunisie et de France évoqueront la jurisprudence visuelle autour du divorce, la représentation des peuples et des frontières, ou encore les mutations du cinéma postrévolutionnaire. Le regard du Sud, souvent minoré dans les circuits de production mondiale, sera aussi au cœur des débats : que signifie “filmer la justice” depuis des territoires où la loi est parfois inachevée, suspendue ou confisquée ?
Le droit de créer : entre libertés et contraintes
Le dernier axe, prévu le samedi 1er novembre, portera sur les vicissitudes juridiques de la création cinématographique : financement, statut des œuvres, droit d’auteur, intelligence artificielle. Autrement dit, tout ce qui façonne aujourd’hui les conditions mêmes de la production artistique. Sous la présidence de Nouha Chaouachi et Mariam Ben Salem, la discussion s’ouvrira sur les réalités concrètes auxquelles font face les créateurs : protection des films, circulation internationale, censure, nationalité des œuvres… autant de questions cruciales à l’heure où les plateformes brouillent les frontières et où la technologie redéfinit l’idée même d’auteur.
Les communications de Géraldine Goffaux Callebaut (Université d’Orléans), Aïda Caïd Essebsi (Faculté des Sciences Juridiques de Tunis) et Ghazi Gherairi (Initiative Normes, Culture et Patrimoine) interrogeront la manière dont le droit peut — ou non — accompagner ces mutations sans trahir l’esprit de la création.
Thémis et l’objectif
L’affiche du colloque en dit déjà long : une statue de Thémis, déesse grecque de la justice, les yeux bandés, tenant d’une main la balance et de l’autre… une caméra. Thémis, dans la mythologie grecque, incarne la loi naturelle, la mesure et la sagesse. Elle est cette figure qui veille sur l’équilibre entre l’ordre et la morale. Son bandeau symbolise l’impartialité, sa balance la recherche d’équité, son glaive l’autorité de la loi. Mais ici, Thémis ne tient plus seulement les attributs du jugement : elle adopte aussi le regard du cinéma. En remplaçant son glaive par une caméra, l’image suggère un déplacement subtil — celui d’une justice qui s’ouvre à la perception, à l’émotion, à la pluralité des points de vue.
En associant l’icône du droit à l’instrument du regard, l’affiche traduit l’ambition de ce colloque : montrer que le cinéma peut rendre la justice plus humaine, et que le droit peut donner sens à l’image.
Entre cadre et liberté : une réflexion ouverte
Ce colloque, par son approche transversale, dépasse le cadre académique : il invite à repenser la justice comme expérience sensible. À travers l’image, le son, le récit, le cinéma dit ce que le droit tait : les émotions, les injustices, les zones d’ombre. En retour, le droit, par sa rigueur et son langage, impose au cinéma un contrepoint, une structure, parfois une limite salutaire.
Entre la balance de Thémis et l’objectif de la caméra, il y a cette même quête d’équilibre — entre vérité et représentation, entre norme et liberté. Et peut-être est-ce là, dans cette tension, que se loge la véritable rencontre : celle d’un droit qui apprend à écouter les images, et d’un cinéma qui redonne au droit un visage, une voix, une conscience.
31 octobre et 1er novembre 2025 Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis Entrée libre — conférences, projections et débats ouverts au public