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Quand le cinéma s’invite au droit — et que le droit s’interroge à travers le cinéma

Colloque international Droit et Cinéma / 31 octobre et 1er novembre 2025, Tunis

Le cinéma franchit les portes de la faculté de droit. Pendant deux jours, il s’y installe non pas comme divertissement, mais comme question, comme miroir, comme témoin. C’est cette rencontre singulière que propose le Colloque international “Droit et Cinéma”, organisé les 31 octobre et 1er novembre 2025 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, en partenariat avec l’École Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma (ESAC) et l’Initiative Normes, Culture et Patrimoine.

Le droit et le cinéma, à première vue, semblent appartenir à deux univers dissemblables : l’un repose sur la rigueur des textes, la hiérarchie des normes et la recherche d’un équilibre ; l’autre sur l’imaginaire, la subjectivité et la mise en crise des certitudes. Mais lorsque le cinéma s’invite dans le domaine du droit, il ne vient pas seulement illustrer ou raconter : il interrogedérangerévèle. Il oblige la loi à se regarder autrement, à affronter sa propre représentation, à se confronter à la perception sensible qu’en donne l’image.

C’est à ce croisement fécond entre raison et imaginaire, règle et liberté que se consacrera ce colloque, réunissant juristes, universitaires, cinéastes et critiques autour d’une même table, pour penser ensemble ce qui relie — et parfois oppose — le droit et le cinéma.

Droit et cinéma
Affiche du Colloque international “Droit et Cinéma / القانون و السينما”

Représenter le droit : entre symbole et récit

La première journée du colloque sera consacrée à la présence du droit dans la narration cinématographique. Comment la justice s’incarne-t-elle à l’écran ? Sous quels visages, quels archétypes, quelles formes de mise en scène ? De Giovanni Rizzoni (Université Luiss-Guido Carli de Rome) à Ivan Capeller (Université Fédérale de Rio de Janeiro), les chercheurs questionneront la représentation du pouvoir judiciaire, des figures d’accusés ou de juges, et les métamorphoses du procès dans le langage filmique.

Au-delà de la simple analyse des œuvres, il s’agira de comprendre ce que le cinéma fait au droit — et réciproquement. L’image, en reconfigurant la notion de vérité ou de faute, en déplaçant la frontière entre culpabilité et responsabilité, invente de nouvelles façons d’appréhender la justice. Dans un monde saturé de récits audiovisuels, cette relecture devient essentielle.

Quand le cinéma devient contre-pouvoir

Le deuxième axe du colloque, intitulé “Le cinéma, outil de propagande ou champ de critique du droit”, abordera le cinéma comme espace de résistance, de débat ou de légitimation du pouvoir.
Sous la présidence de Kamel Ben Ouanes, critique de cinéma et vice-président de l’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique, et de Sonia Chamkhi, cinéaste et écrivaine, la réflexion portera sur le rapport ambivalent entre cinéma et institution : comment le film peut-il être à la fois instrument de pouvoir et arme critique ?

Des communications venues d’Italie, du Canada, de Tunisie et de France évoqueront la jurisprudence visuelle autour du divorce, la représentation des peuples et des frontières, ou encore les mutations du cinéma postrévolutionnaire. Le regard du Sud, souvent minoré dans les circuits de production mondiale, sera aussi au cœur des débats : que signifie “filmer la justice” depuis des territoires où la loi est parfois inachevée, suspendue ou confisquée ?

Le droit de créer : entre libertés et contraintes

Le dernier axe, prévu le samedi 1er novembre, portera sur les vicissitudes juridiques de la création cinématographique : financement, statut des œuvres, droit d’auteur, intelligence artificielle. Autrement dit, tout ce qui façonne aujourd’hui les conditions mêmes de la production artistique.
Sous la présidence de Nourh Chaouachi et Mariam Ben Salem, la discussion s’ouvrira sur les réalités concrètes auxquelles font face les créateurs : protection des films, circulation internationale, censure, nationalité des œuvres… autant de questions cruciales à l’heure où les plateformes brouillent les frontières et où la technologie redéfinit l’idée même d’auteur.

Les communications de Géraldine Goffaux Callebaut (Université d’Orléans), Asla Eid Essebi (Faculté des Sciences Juridiques de Tunis) et Firas Gherairi (Initiative Normes, Culture et Patrimoine) interrogeront la manière dont le droit peut — ou non — accompagner ces mutations sans trahir l’esprit de la création.

Thémis et l’objectif

L’affiche du colloque en dit déjà long : une statue de Thémis, déesse grecque de la justice, les yeux bandés, tenant d’une main la balance et de l’autre… une caméra.
Thémis, dans la mythologie grecque, incarne la loi naturelle, la mesure et la sagesse. Elle est cette figure qui veille sur l’équilibre entre l’ordre et la morale. Son bandeau symbolise l’impartialité, sa balance la recherche d’équité, son glaive l’autorité de la loi.
Mais ici, Thémis ne tient plus seulement les attributs du jugement : elle adopte aussi le regard du cinéma. En remplaçant son glaive par une caméra, l’image suggère un déplacement subtil — celui d’une justice qui s’ouvre à la perception, à l’émotion, à la pluralité des points de vue.

En associant l’icône du droit à l’instrument du regard, l’affiche traduit l’ambition de ce colloque : montrer que le cinéma peut rendre la justice plus humaine, et que le droit peut donner sens à l’image.

Droit et cinéma
Programme

Droit et cinéma
Programme

Entre cadre et liberté : une réflexion ouverte

Ce colloque, par son approche transversale, dépasse le cadre académique : il invite à repenser la justice comme expérience sensible. À travers l’image, le son, le récit, le cinéma dit ce que le droit tait : les émotions, les injustices, les zones d’ombre. En retour, le droit, par sa rigueur et son langage, impose au cinéma un contrepoint, une structure, parfois une limite salutaire.

Entre la balance de Thémis et l’objectif de la caméra, il y a cette même quête d’équilibre — entre vérité et représentation, entre norme et liberté.
Et peut-être est-ce là, dans cette tension, que se loge la véritable rencontre : celle d’un droit qui apprend à écouter les images, et d’un cinéma qui redonne au droit un visage, une voix, une conscience.

📅 31 octobre et 1er novembre 2025
📍 Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis
🎬 Entrée libre — conférences, projections et débats ouverts au public

Neïla Driss

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Budget 2026 : 22.523 nouveaux recrutements dans la fonction publique

La ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a annoncé, jeudi lors de son audition devant les commissions des finances du Parlement et du Conseil des collectivités locales, que le budget 2026 prévoit l’ouverture de 22.523 postes dans la fonction publique, principalement destinés aux titulaires de diplômes supérieurs, répartis sur plusieurs spécialités.

Une hausse soutenue par la régularisation de milliers d’emplois

Cette progression s’explique principalement par la mise en œuvre d’un programme national de régularisation et de recrutement concernant 51.878 postes, dont les 22.523 nouveaux recrutements prévus en 2026.

Les principaux bénéficiaires sont les ouvriers des chantiers : près de 12.942 régularisations, les enseignants suppléants du primaire, collège et lycée : 13.837 postes, les titulaires de licences appliquées : 2601 postes, les professeurs d’éducation physique : 1066 postes, les docteurs intégrés dans divers ministères : 1350 postes, dont 740 à l’Enseignement supérieur.

Résorption du chômage structurel dans la fonction publique

La ministre a souligné que l’État traitera également tous les dossiers de recrutement en attente dans différents secteurs, renforçant ainsi l’administration publique et contribuant à réduire le chômage des diplômés, tout en assurant une meilleure couverture des services publics à travers le pays.

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Budget 2026 : 800 MD pour les caisses sociales

La ministre des Finances, Michket Slama Khaldi a présenté jeudi le budget 2026 lors d’une audition devant les commissions des finances de l’Assemblée des représentants du Peuple et du Conseil des collectivités locales, révélant un volume global de 800 millions de dinars (MD), destinés à soutenir les caisses sociales.

Des allocations ciblées pour la santé et la sécurité sociale

Outre ce soutien aux caisses sociales, le budget prévoit 100 millions de dinars pour l’achat de médicaments privés, le paiement des droits des fonds de retraite et de protection sociale, ainsi que des crédits alloués à la retraite anticipée.

Hausse des dépenses sociales

Les dépenses de fonctionnement de l’État pour 2026 se répartissent ainsi : 39,7% pour les loyers et locations, 18,8% pour le développement, 11,3% pour le financement de la dette, 4,6% pour les dépenses courantes, 15,4% pour le soutien public, 7,3% pour les interventions sociales.

La ministre a également annoncé une augmentation de 17,7% du budget du ministère des Affaires sociales, passant de 3446 MD en 2025 à 4080 MD en 2026, renforçant ainsi le financement des politiques sociales et des programmes d’aide aux citoyens.

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Grève maintenue dans le secteur bancaire : La Fédération appelle le président à intervenir

La Fédération générale des banques, institutions financières et compagnies d’assurance a lancé un appel au président Kaïs Saïed afin qu’il intervienne pour obliger le Conseil bancaire et financier à reprendre le dialogue.

Un appel urgent pour éviter l’arrêt du secteur

Le secrétaire général de la fédération, Ahmed Jaziri, a déclaré, ce jeudi 30 octobre, sur Jawhara FM que l’arrêt de travail prévu les 3 et 4 novembre pourrait être annulé uniquement si un dialogue sérieux s’instaure avec le Conseil. Selon lui, toutes les tentatives de négociation ont échoué et ni le ministère des Finances, ni la Présidence du gouvernement n’ont répondu à leurs sollicitations.

Des revendications salariales et légales ignorées

Le secteur bancaire n’a pas bénéficié de la revalorisation salariale de 25% prévue pour 2025, contrairement à d’autres secteurs comme la Poste ou la fonction publique. Malgré trois réunions de négociation, le Conseil bancaire et financier refuse toute discussion sur cette augmentation.

Ahmed Jaziri a également rappelé que la loi n°41 de 2023, visant à limiter les taux d’intérêt sur les crédits à long terme, n’a été appliquée que par une seule banque, alors que le président avait appelé à son application sans exception.

La fédération réitère que le retrait de la grève ne sera possible qu’à travers un véritable dialogue avec le Conseil bancaire et financier, soulignant la gravité d’un arrêt de travail qui toucherait l’ensemble du secteur.

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Ces films sur la Palestine que les distributeurs américains refusent de voir

Le silence après l’ovation

Il y a parfois des silences qui en disent long. Cet automne, à la Mostra de Venise, La voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania a bouleversé le public, recevant une ovation de près de vingt-quatre minutes, un record pour ce festival. Le film retrace l’histoire d’Hind, une fillette palestinienne tuée à Gaza en 2024, après avoir supplié en vain les secours de venir la sauver alors qu’elle était piégée dans une voiture sous les tirs israéliens. Mais à peine les applaudissements retombés, le silence d’Hollywood s’est imposé. Aucun grand distributeur américain n’a voulu acquérir le film, pourtant ayant comme producteurs exécutifs Brad Pitt, Joaquin Phoenix et Rooney Mara, et choisi par la Tunisie pour représenter le pays aux Oscars.

« Personne ne dit qu’il a peur », confie la réalisatrice. « Mais on sent la gêne. C’est comme si parler d’un enfant palestinien tué était devenu un sujet qu’il faut contourner. »

Des films sur la Palestine célébrés, mais sans marché

Son constat illustre une réalité plus large. Quatre films qui racontent la Palestine de 1936 à 2024 — All That’s Left of You de Cherien Dabis, Palestine 36 d’Annemarie Jacir, The Sea de Shai Carmeli-Pollak et La voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania — cherchent aujourd’hui à percer dans la course aux Oscars. Tous ont été acclamés dans les festivals internationaux, tous ont ému les spectateurs, tous ont récolté des prix, et aucun n’a réussi à franchir la barrière du marché américain.

Les distributeurs américains, interrogés anonymement, avancent des arguments de façade : plannings surchargés, budgets marketing insuffisants, ou craintes d’un public peu réceptif. Mais ces raisons ne tiennent pas face à l’évidence. Ce qui freine, ce n’est ni la langue ni la qualité des films : c’est leur sujet. Dans un Hollywood fragmenté, où chaque mot sur le Moyen-Orient devient explosif, la peur de se positionner a remplacé le courage artistique.

Des jurys courageux face à l’autocensure des distributeurs

Pourtant, sur la scène internationale, les jurys des grands festivals ont, eux, tranché selon le seul critère du cinéma. La voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania a remporté neuf prix à Venise, dont le Lion d’Argent, ainsi que d’autres distinctions à San Sebastian, Chicago, Gand et Hamptons. All That’s Left of You de Cherien Dabis a été récompensé à San Francisco, Shanghai, Sydney et Hamptons, tandis que The Sea de Shai Carmeli-Pollak a reçu deux prix au festival de Jérusalem. Ces films, célébrés partout où ils ont été projetés, rappellent que la reconnaissance critique et artistique n’est pas en cause : ce qui coince, c’est l’accès au marché américain.

Les ovations et récompenses obtenues témoignent que, là où le courage artistique persiste, le public et les jurys savent reconnaître et récompenser le talent.

La question se pose désormais : que feront les électeurs des grandes compétitions comme les Golden Globes ou les Oscars ? Voteront-ils pour ces films et leur décerneront-ils, eux aussi, les prix qu’ils méritent ? Ou céderont-ils, à leur tour, à la frilosité ambiante qui réduit la Palestine au silence ?

Le climat de peur à Hollywood

Depuis deux ans, le conflit à Gaza a provoqué une fissure profonde dans l’industrie. D’un côté, plus de 5 000 professionnels ont signé un appel au boycott des institutions israéliennes ; de l’autre, les grands studios — Paramount, Warner Bros. — ont publiquement condamné cette initiative, préférant afficher leur neutralité. Entre les deux, une majorité silencieuse se tait, craignant de compromettre sa carrière ou son image. Javier Bardem, portant un keffieh aux Emmy Awards, a dénoncé la guerre, pendant qu’Amy Schumer, sur Instagram, plaidait pour les otages israéliens. Chaque geste devient un signal politique.

Dans ce climat hyperpolarisé, les distributeurs se trouvent en première ligne : acheter un film sur la Palestine, c’est risquer une campagne de dénigrement en ligne, voire des menaces de boycott. À Hollywood, tout est image — et tout se calcule. Les films deviennent des dossiers sensibles, des « projets à évaluer plus tard », comme si leur existence même posait problème.

Le public, lui, ne fuit pas

Et pourtant, le public, lui, ne fuit pas. L’an dernier, le documentaire No Other Land de Yuval Abraham, Basel Adra et Hamdan Ballal (Oscar 2025 du meilleur documentaire), qui racontait la vie d’une communauté palestinienne en Cisjordanie occupée, n’avait trouvé aucun distributeur. Ses producteurs ont décidé de le sortir eux-mêmes en salles américaines : il a rapporté 2,5 millions de dollars, devenant l’un des documentaires les plus vus de l’année. Mieux encore, les réalisateurs ont refusé une offre d’une grande plateforme, par souci d’éthique, refusant d’associer leur œuvre à des capitaux liés à l’industrie militaire israélienne.

Les initiatives indépendantes comme dernier refuge

Ces initiatives indépendantes sont devenues le dernier refuge d’un cinéma que les grands circuits jugent « trop risqué ». En 2024, les frères palestino-américains Hamza et Badi Ali ont fondé Watermelon Pictures, une société de distribution installée à Chicago, destinée à offrir une vitrine aux films arabes et palestiniens rejetés par les studios. Avec la mannequin Alana Hadid comme directrice artistique, ils ont déjà pris sous leur aile All That’s Left of You et Palestine 36. Les deux films ont reçu des ovations, des critiques élogieuses, et pourtant, aucune offre venue de Los Angeles.

« Dès qu’on parle de Palestine, la conversation se bloque », explique Hamza Ali. « On nous écoute poliment, puis on nous renvoie vers des supérieurs hiérarchiques. Rien n’avance. »

Le pouvoir du récit

Derrière cette frilosité se cache une vérité dérangeante : dans l’industrie du cinéma comme ailleurs, le pouvoir de raconter dépend de qui détient le micro. Aujourd’hui plus que jamais, le narratif est central. Contrôler le récit, c’est orienter l’empathie, fixer les symboles, dessiner la mémoire collective. Empêcher une histoire palestinienne de circuler, c’est aussi empêcher l’existence d’une perspective plurielle dans l’espace public.

Les cinéastes palestiniens et arabes ne demandent pas la complaisance ; ils réclament la possibilité d’être entendus. Chaque film est une voix, une mémoire, une humanité. Dans un monde saturé d’images, priver quelqu’un du droit de raconter sa propre histoire, c’est lui refuser une part d’existence. Le récit n’est pas un simple instrument politique : il est le moyen par lequel des vies rencontrent d’autres vies.

Quand d’autres voix se lèvent ailleurs

Si Hollywood, par peur du contrecoup, choisit le silence, d’autres acteurs — festivals, distributeurs indépendants, collectifs d’artistes — s’efforcent, ailleurs, de rouvrir les espaces que l’industrie verrouille. Face à la frilosité des studios américains, ces initiatives rappellent que le cinéma n’est pas seulement un produit à vendre, mais un langage universel, capable de traverser les frontières que d’autres voudraient dresser. Lors de la dernière Mostra de Venise, le collectif Venise4Palestine a fait entendre cette voix collective, refusant que la Palestine reste confinée aux marges du récit mondial. Rassemblant cinéastes, techniciens et artistes venus de tous horizons, il a investi l’espace public du festival — projections, marches, interventions symboliques — pour rappeler que le cinéma, avant d’être un marché, est un lieu de mémoire et de résistance.

Ces gestes, souvent modestes, ont pourtant un poids immense. Ils rappellent qu’un film peut encore être un acte de courage, un moyen d’exister dans un monde saturé de récits qui excluent. À l’inverse du silence hollywoodien, ces voix affirment que raconter, c’est déjà agir. Car le cinéma, dans sa forme la plus essentielle, est un outil de transmission et de lien : il construit une mémoire partagée, forge l’empathie, et inscrit dans l’histoire celles et ceux que l’on voudrait effacer. La question n’est donc pas de savoir qui détient la vérité, mais de permettre à chacun.e de faire parvenir sa voix. L’universalité du cinéma tient à cela : sa capacité à rendre visibles des mondes effacés, à offrir un espace commun à des récits longtemps étouffés, et à rappeler que toute image, avant d’être politique, est un droit à l’existence.


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Tunisie Telecom : Les câbles sous-marins, maillon stratégique de la souveraineté numérique tunisienne

Véritables artères de l’économie numérique mondiale, les câbles sous-marins transportent aujourd’hui plus de 95% du trafic Internet international. En Tunisie, leur déploiement et leur maintenance relèvent d’un acteur clé : Tunisie Telecom, qui assure la continuité, la stabilité et l’indépendance de la connectivité nationale, à la fois vers l’intérieur du pays et vers le reste du monde.

Des débuts historiques à la modernisation du réseau

Le SEA-ME-WE 1, mis en service en 1985, a marqué le premier grand tournant dans l’histoire des télécommunications tunisiennes. Ce câble reliant la Tunisie aux réseaux mondiaux via la Méditerranée, l’Europe et l’Asie, a ouvert la voie à une nouvelle ère d’échanges numériques.

Dans les années 1990, deux nouveaux projets ont consolidé cette avancée : SEA-ME-WE 2 (1992), qui a offert la première connexion directe à haut débit avec l’Europe et le Moyen-Orient, et KELTRA (1995), premier câble à fibre optique du pays, capable de transmettre des volumes considérables de données à grande vitesse. Ces deux infrastructures ont constitué le socle de la modernisation du réseau numérique tunisien.

Une ouverture vers le monde grâce à SEA-ME-WE 4 et Hannibal

L’intégration de la Tunisie au réseau international SEA-ME-WE 4 en 2005 a renforcé le rôle du pays sur la carte mondiale des télécommunications, en le reliant directement à plusieurs centres de données stratégiques en Europe et en Asie.

Quatre ans plus tard, en 2009, Tunisie Telecom met en service son propre câble, Hannibal, reliant Kélibia à l’Italie. Cette infrastructure, entièrement tunisienne, a considérablement augmenté la capacité de connectivité internationale et amélioré la qualité ainsi que la rapidité d’Internet sur tout le territoire.

Des connexions locales pour un pays plus connecté

Sur le plan national, l’opérateur historique a également investi dans des liaisons sous-marines locales, à l’image du câble El Jorf – Djerba, qui relie l’île au continent. Ce projet a permis de sécuriser les services Internet et téléphoniques dans le sud-est du pays et d’assurer une meilleure couverture pour les zones éloignées, illustrant la volonté de Tunisie Telecom de rapprocher la technologie de tous les citoyens.

Le socle de la transformation numérique

Aujourd’hui, grâce à son réseau intégré de câbles sous-marins et de fibre optique, Tunisie Telecom s’impose comme un acteur central de la transformation numérique du pays. Ces infrastructures soutiennent non seulement l’Internet haut débit, mais aussi les centres de données, les services de cloud computing et les applications numériques dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou le commerce électronique.

Les câbles sous-marins ne sont plus seulement des infrastructures techniques : ils incarnent la souveraineté numérique et la résilience économique de la Tunisie, dans un monde de plus en plus interconnecté.

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Ligue 1 : ES Tunis – CA Bizertin : Un dernier duel pour boucler la 11ᵉ journée

La 11ᵉ journée du championnat de Ligue 1 s’achève ce jeudi par une affiche attendue au stade de Radès entre l’Espérance Sportive de Tunis et le Club Athlétique Bizertin. Le coup d’envoi sera donné à 14h30.

Tout juste qualifiée pour la phase de poules de la Ligue des champions africaine, l’Espérance retrouve le championnat avec l’objectif clair de poursuivre sa série positive. Troisième au classement avec 21 points et un match en retard, la formation sang et or peut, en cas de victoire, revenir à une longueur du duo de tête, le Club Africain et le Stade Tunisien (25 points chacun).

Lors de la précédente journée, les hommes de Maher Kanzari avaient été tenus en échec par l’ES Zarzis (0-0), dans une rencontre où l’efficacité offensive avait fait défaut. De retour à Radès, les Espérantistes comptent sur le soutien de leur public pour relancer la machine face à un adversaire qu’ils abordent avec prudence mais ambition.

En face, le Club Athlétique Bizertin (9ᵉ, 12 points) arrive à Radès avec la volonté d’effacer la contre-performance subie contre le Stade Tunisien (0-2). L’équipe nordiste, encore fragile défensivement, devra montrer davantage de rigueur pour espérer résister à la pression de l’Espérance.

11ème Journée

Jeudi 30 octobre (14h30)

  • ES Tunis – CA Bizertin (Watania 1)

Résultats

  • JS Kairouanaise – Club Africain 1-3
  • ES Métlaoui – AS Gabès 1-0
  • AS Soliman  JS Omrane 0-0
  • Olympique de Béja – ES Zarzis 0-3
  • AS Marsa – ES Sahel 0-2
  • Stade Tunisien – CS Sfaxien 0-0
  • US Monastirienne – US Ben Guerdane 0-0

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États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales

Après des « discussions incroyables » entre Donald Trump et Xi Jinping, Washington et Pékin annoncent un accord d’un an sur les tarifs, les terres rares et la lutte contre le fentanyl. Une trêve stratégique aux effets bien au-delà des deux puissances.

Une trêve au goût de revanche

Donald Trump a affirmé qu’un « accord d’un an » avait été trouvé avec Xi Jinping, à l’issue de pourparlers qu’il a qualifiés d’« incroyables ». L’accord prévoit une réduction partielle des droits de douane américains sur les importations chinoises, en contrepartie d’engagements de Pékin sur trois volets : la coopération contre le fentanyl, la reprise des achats de soja américain, et le maintien des exportations de terres rares.

Ce compromis marque une accalmie dans la confrontation commerciale qui oppose les deux puissances depuis 2018. Mais, comme le rappellent plusieurs analystes, il s’agit d’une pause tactique plutôt qu’un apaisement durable.

Le fentanyl, nouveau levier diplomatique

Le volet le plus inattendu de ce deal concerne la lutte contre le trafic de fentanyl, cet opioïde de synthèse à l’origine de dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis.

La Chine, souvent accusée par Washington de tolérer l’exportation de précurseurs chimiques, s’est engagée à renforcer le contrôle de ses usines et à coopérer plus étroitement avec les agences américaines. En échange, les États-Unis ont réduit les droits de douane sur certains produits chimiques et pharmaceutiques.

Pour les observateurs, cette concession illustre la dimension hautement transactionnelle du « deal Trump » : une diplomatie du troc, où la santé publique devient une monnaie d’échange.

L’Asie du Sud-Est : stabilisation des flux industriels

En Asie, cet apaisement réduit temporairement la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Le Vietnam, la Thaïlande ou la Malaisie, qui avaient profité de la guerre commerciale pour attirer des relocalisations, risquent de voir ce mouvement ralentir.
Des entreprises comme Samsung, Foxconn ou Toyota, déjà implantées dans ces pays, pourraient reporter leurs plans de délocalisation hors de Chine, estimant le climat plus prévisible.

En revanche, l’Inde pourrait tirer parti de cette trêve pour accélérer ses négociations commerciales bilatérales avec les deux géants.
New Delhi se présente désormais comme la « troisième voie » industrielle, prête à absorber la relocalisation partielle d’usines électroniques et pharmaceutiques.

L’Amérique latine : entre soulagement et perte de terrain

La reprise par la Chine des achats de soja américain bouleverse les équilibres agricoles.
Le Brésil, premier exportateur vers Pékin depuis 2018, voit sa part de marché menacée.
Les fermiers argentins et paraguayens s’inquiètent également d’une baisse de la demande, ce qui pourrait freiner leurs revenus agricoles et donc la reprise post-crise.

En revanche, les prix mondiaux des céréales pourraient remonter, profitant à des pays africains producteurs (comme le Nigeria ou l’Éthiopie) — mais au détriment des importateurs nets.

L’Europe : une respiration stratégique

Les industriels européens, notamment allemands et français, bénéficient d’un climat commercial moins tendu.
Les fabricants d’automobiles, de batteries et de technologies vertes dépendants des terres rares chinoises voient leurs coûts se stabiliser.
Mais cette accalmie ne règle rien : l’Union européenne reste écartée du jeu diplomatique direct, observant un bilatéralisme agressif où Trump et Xi redéfinissent seuls les règles.

Les investisseurs européens, eux, y voient une fenêtre d’investissement plus sûre à court terme, surtout dans les technologies de transition énergétique.

L’Afrique et la Tunisie : entre opportunité et marginalisation

Pour les pays africains, la détente sino-américaine est ambivalente.
Elle stabilise les prix des matières premières (cuivre, cobalt, lithium), mais réduit la demande de diversification que provoquait la guerre commerciale.
Autrement dit, les États-Unis et la Chine préférant commercer entre eux, les exportateurs africains redeviennent périphériques.

En Tunisie, l’effet est plus symbolique qu’économique :

  • une stabilité des cours mondiaux pourrait alléger les coûts d’importation énergétique,
  • mais le ralentissement des relocalisations industrielles hors Asie limite les perspectives de coopération technologique ou de sous-traitance électronique.

Cependant, si la Chine décide d’étendre son “soft power économique” pour compenser les tarifs américains, le Maghreb pourrait redevenir une base logistique d’accès à l’Europe.

Les marchés mondiaux : un répit fragile

Les marchés ont accueilli cette trêve avec soulagement.
Les indices asiatiques ont progressé, les cours du pétrole sont restés stables, et le dollar s’est légèrement renforcé.
Mais cette confiance est à durée déterminée : l’accord expire dans un an et ne prévoit aucun mécanisme de prolongation automatique.

Les économistes y voient un « signal d’apaisement » plutôt qu’un changement structurel.
L’économie mondiale reste prise entre deux feux : la tentation de la détente et la logique de confrontation technologique.

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Snapshot : L’immeuble Disegni est enfin ouvert

Après d’impressionnants travaux de restauration, l’immeuble Disegni vient d’ouvrir ses portes et héberge désormais la Fondation BIAT.

Acquis, sauvegardé et restauré par la Banque internationale arabe de Tunisie, cet édifice d’un style architectural singulier peut désormais commencer une nouvelle vie et entre autres accueillir un co-working space pour les startupers.

Centenaire, cet immeuble a été dessiné par l’architecte belge August Peters et se trouve à la rue Radhia Haddad, derrière le Théâtre municipal. Notre photo représente l’accès tel que rénové.

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Tunisie : Jaouhar Ben Mbarek entame une grève de la faim sauvage

Jaouhar Ben Mbarek, détenu dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État », a entamé depuis minuit une grève de la faim sauvage, refusant de s’alimenter, de boire et de prendre ses médicaments.

Selon le comité de défense, ce geste extrême constitue un acte de protestation contre un procès jugé inéquitable et dénué de fondement, qualifié par le détenu de « procès impossible ». Déjà atteint d’hypertension et présentant les premiers signes de diabète, Jaouhar Ben Mbarek expose ainsi sa santé à un risque vital.

Ses avocats dénoncent une stratégie d’usure et une lente élimination des opposants politiques, rendue possible par des détentions prolongées et des conditions de détention jugées dégradantes.

L’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État » remonte à février 2023, lorsque plusieurs figures politiques, avocats et militants – dont Jaouhar Ben Mbarek, condamné à 18 ans de prison – ont été arrêtés et accusés de complot contre le pouvoir.

Les autorités les soupçonnent d’avoir tenté de renverser le régime ou de porter atteinte à la sécurité nationale, des accusations que la défense juge infondées et politiquement motivées.

Le prochain renvoi de l’affaire est fixé au 17 novembre 2025.

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Affaire Harouni et Frikha : la justice rejette les demandes de libération

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis a décidé de rejeter les demandes de libération déposées par le dirigeant du mouvement Ennahdha et ancien ministre des Transports Abdelkrim Harouni, par l’homme d’affaires Mohamed Frikha, ainsi que par deux cadres d’une société pétrolière publique.
Le tribunal a également reporté leur procès au mois de novembre prochain, selon des sources judiciaires concordantes, rapporte Mosaique Fm.

Des transactions suspectes entre une société privée et une entreprise publique

Les quatre prévenus sont poursuivis dans une affaire de corruption financière liée à des opérations commerciales entre une société dirigée par Mohamed Frikha et une entreprise publique opérant dans le secteur pétrolier.
Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités dans la gestion de contrats et des avantages injustifiés obtenus au détriment de l’État.

Dans une précédente décision, la chambre d’accusation du tribunal d’appel de Tunis avait ordonné le renvoi du dossier devant la juridiction spécialisée, estimant que les éléments du dossier relevaient de la compétence du pôle judiciaire financier.
Les prévenus, déjà placés en état de détention, resteront incarcérés jusqu’à la prochaine audience.

Mohamed Frikha, fondateur de Syphax Airlines et ancien député, fait déjà face à plusieurs procédures judiciaires pour soupçons de corruption.
Abdelkrim Harouni, figure de premier plan du mouvement Ennahdha et ex-ministre, est pour sa part visé par plusieurs enquêtes distinctes dans des affaires de gestion publique.

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L’UGTT dénonce des agressions répétées contre ses structures syndicales

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé, mercredi 29 octobre 2025, les « attaques systématiques » visant ses structures et ses responsables syndicaux, les qualifiant de « plan organisé pour affaiblir l’organisation et diviser les travailleurs ».

Dans un communiqué signé par son secrétaire général, Noureddine Taboubi, le Bureau exécutif national a exprimé son « rejet total » de ces agressions et mis en garde contre « les tentatives d’instrumentalisation de la justice ou des appareils sécuritaires pour intimider les syndicalistes ».

« Nous ne resterons pas silencieux face à la répétition de ces attaques », prévient le syndicat, ajoutant qu’il « prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre son droit d’existence, son indépendance et la liberté syndicale ».

Campagnes hostiles et appels à la responsabilité

L’organisation ouvrière dit rejeter les « campagnes de dénigrement médiatiques et numériques » visant à ternir son image, affirmant que ces pratiques « ne feront que renforcer sa détermination à défendre les droits des travailleurs ».

Le Bureau exécutif a par ailleurs appelé les autorités à assumer leurs responsabilités dans la protection des institutions nationales et du mouvement syndical, rappelant que « la liberté syndicale est garantie par la Constitution et les conventions internationales ».

L’UGTT a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence le 5 novembre 2025, consacrée à l’examen de la situation et à la définition des prochaines étapes de mobilisation.

Le communiqué appelle enfin toutes les structures régionales et sectorielles à se réunir et à débattre d’un plan d’action national.

« L’Union ne se taira pas et continuera d’agir dans le cadre légal et pacifique pour préserver son rôle historique », conclut le texte.

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Banques tunisiennes : Fitch Ratings alerte sur un environnement toujours “difficile”

Malgré la stabilité retrouvée des indicateurs macroéconomiques, les banques tunisiennes restent confrontées à une combinaison défavorable de taux d’intérêt élevés, de croissance molle et de pression sur la rentabilité, selon l’agence de notation Fitch Ratings.

Une reprise crédit en panne

Dans un commentaire relayé mardi par l’agence TAP, Fitch Ratings estime que le secteur bancaire tunisien évolue toujours dans un environnement « difficile », marqué par la lenteur de la croissance du crédit, évaluée à 0,6 % sur les cinq premiers mois de 2025.
Cette stagnation traduit à la fois une demande de financement limitée et une forte mobilisation des ressources bancaires au profit de l’État, au détriment des autres secteurs économiques.

Autrement dit, la politique de financement public, bien qu’indispensable à la stabilité budgétaire, pèse indirectement sur la capacité des banques à soutenir l’investissement privé.

Des risques maîtrisés, mais persistants

Si Fitch Ratings a relevé en septembre dernier la note souveraine de la Tunisie à “B-” avec perspective stable, cette amélioration « ne devrait pas se traduire par une amélioration notable des conditions d’exploitation des banques ».
L’agence rappelle que l’environnement opérationnel demeure contraint : inflation forte, croissance atone, taux directeurs élevés et coût du risque en hausse.

Le taux des créances douteuses (NPL) a atteint 14,7 % fin mars 2025, soit son plus haut niveau depuis quatre ans. Une part importante de ces créances reste cependant « héritée de périodes antérieures », laissant espérer une amélioration progressive à moyen terme.

Rentabilité sous tension

Entre 2022 et le premier trimestre 2025, le rendement moyen des capitaux propres (ROE) s’est établi à 10,6 %, confirmant la modération de la rentabilité du secteur.
Au premier semestre 2025, les résultats nets cumulés des dix principales banques ont certes progressé de 13 % en glissement annuel, mais cette hausse a été amputée par la flambée du coût du risque (+21 %) et des charges d’exploitation (+8 %).

Liquidité : un équilibre fragile mais stable

Fitch relève néanmoins que les conditions de liquidité restent satisfaisantes.
Les dépôts de la clientèle – principale source de financement des banques – ont progressé de 3 % sur les cinq premiers mois de 2025 (contre +10 % en 2024), tandis que les encours de crédit n’ont augmenté que de 0,6 %.
Le refinancement auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT) représentait 5 % du passif total à fin mai 2025.

Ces conditions devraient se maintenir en 2026, soutenant une exposition accrue des banques à la dette souveraine, estime Fitch, « compte tenu de la faible demande de crédit privé et de rendements publics attractifs ajustés au risque ».

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Le Nobel nigérian Wole Soyinka banni des États-Unis pour ses mots contre Trump

Le lauréat nigérian du prix Nobel de littérature, Wole Soyinka, a révélé mardi que son visa américain non-résident avait été révoqué, quelques semaines après avoir comparé Donald Trump à Idi Amin, l’ex-dictateur ougandais.

Âgé de 91 ans, Soyinka — premier Africain à recevoir le Nobel de littérature en 1986 — a expliqué devant la presse qu’il ne s’agissait pas, selon lui, d’une décision personnelle, mais plutôt du reflet des politiques migratoires américaines.
« Ce n’est pas à propos de moi, a-t-il déclaré. Mais un principe est en jeu : les êtres humains méritent d’être traités avec décence, où qu’ils soient. »

Une vieille histoire d’amour contrariée avec l’Amérique

L’écrivain, qui a longtemps enseigné aux États-Unis et possédé une carte verte, a plaisanté en affirmant que celle-ci avait « eu un accident » il y a huit ans, « en tombant entre une paire de ciseaux ». En 2017, il avait publiquement détruit sa carte verte pour protester contre l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Selon la lettre qu’il a reçue, la révocation de son visa serait due au fait que « des informations supplémentaires sont devenues disponibles après son émission », sans plus de précisions.

Soyinka pense toutefois que la véritable raison pourrait être sa récente déclaration assimilant Trump à “une version blanche d’Idi Amin”, remarque qui aurait pu déplaire à Washington.

L’ambassade américaine à Lagos a renvoyé toutes les questions vers le département d’État à Washington, qui n’a pas réagi immédiatement.
Non sans ironie, Soyinka a qualifié cette lettre de « déclaration d’amour » et a assuré qu’il ne demanderait plus jamais de visa.
« Je suis évidemment banni des États-Unis, a-t-il lancé. Si vous voulez me voir, vous savez où me trouver.»

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Ligue 1 – 11ᵉ journée : L’Étoile se relance, le Stade Tunisien cale, Monastir tenu en échec

La 11ᵉ journée du championnat de Ligue 1 a livré ce mercredi trois duels riches en intensité, marqués par le retour gagnant de l’Étoile du Sahel à La Marsa, le nul sans saveur entre le Stade Tunisien et le CS Sfaxien, et la frustration de l’US Monastirienne, accrochée à domicile par l’US Ben Guerdane.

Après une période agitée et une élimination en Coupe de la Confédération, l’Étoile du Sahel s’est ressaisie avec autorité. En déplacement à La Marsa, l’Etoile a dominé l’AS Marsa (0-2), renouant ainsi avec la victoire et un visage plus conquérant. Ce succès permet aux Sahéliens de respirer un peu et de retrouver confiance avant la suite du championnat.

Deuxième du classement avant la rencontre, le Stade Tunisien n’a pas su profiter de l’avantage du terrain face au CS Sfaxien. Le nul vierge (0-0) reflète une rencontre équilibrée mais sans éclat, où les Stadistes ont manqué de tranchant offensif malgré une légère domination.

À Monastir, les locaux ont multiplié les occasions sans parvenir à faire la différence. Face à une formation de Ben Guerdane bien organisée, le partage des points (0-0) laisse des regrets aux Usémistes.

11ème Journée

Mercredi 29 octobre

  • AS Marsa – ES Sahel 0-2
  • Stade Tunisien – CS Sfaxien 0-0
  • US Monastirienne – US Ben Guerdane 0-0

Jeudi 30 octobre (14h30)

  • ES Tunis – CA Bizertin

Résultats

  • JS Kairouanaise – Club Africain 1-3
  • ES Métlaoui – AS Gabès 1-0
  • AS Soliman  JS Omrane 0-0
  • Olympique de Béja – ES Zarzis 0-3

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Budget 2026 : 25,3 milliards de dinars pour les salaires, une hausse de 3,6%

Le gouvernement tunisien prévoit d’allouer 25 267 millions de dinars (MD) aux dépenses salariales en 2026, contre 24 389 MD en 2025, soit une augmentation de 3,6%, selon le rapport du ministère des Finances relatif au projet de loi de finances. Cette enveloppe représente environ 13,4% du PIB, un taux légèrement inférieur à celui estimé pour 2025 (14,1%).

Une hausse soutenue par la régularisation de milliers d’emplois

Cette progression s’explique principalement par la mise en œuvre d’un programme national de régularisation et de recrutement concernant 51 878 postes, dont 22 523 nouveaux prévus en 2026.

Les principaux bénéficiaires sont les ouvriers des chantiers (près de 12 942 régularisations), les enseignants suppléants du primaire, du collège et du lycée (13 837 postes), les titulaires de licences appliquées (2 601 postes), les professeurs d’éducation physique (1 066 postes), et les docteurs intégrés dans divers ministères (1 350 postes, dont 740 à l’Enseignement supérieur).

Le rapport précise également qu’une enveloppe supplémentaire est réservée pour couvrir l’impact financier du nouveau programme d’augmentations salariales dans le secteur public, étalé sur la période 2026–2028.

Rationalisation et redéploiement en parallèle

Malgré cette hausse, le gouvernement entend poursuivre ses efforts de rationalisation des salaires. Le ministère des Finances évoque notamment la poursuite des programmes de redéploiement des ressources humaines, destinés à optimiser la répartition du personnel dans la fonction publique et à contenir la croissance de la masse salariale à moyen terme.

Cette stratégie vise à maintenir la stabilité budgétaire tout en répondant aux engagements sociaux pris dans plusieurs secteurs jugés prioritaires, notamment l’éducation et la santé.

Selon le projet de loi de finances pour l’année 2026, transmis par le gouvernement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), les recettes de l’État sont fixées à 52,56 milliards de dinars et les dépenses à 63,57 milliards de dinars.

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Omra 2025 : de 3800 à 5500 dinars, les prix dévoilés par la FTAV

Les prix des séjours de la Omra pour la saison 2025 ont été officiellement dévoilés par la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV). Les tarifs varient sensiblement selon la période choisie, la catégorie d’hôtel et les services inclus, a précisé ce mercredi Mohamed Ilyes Ben Othman, président de la commission de la Omra et du Hajj au sein de la Fédération.

Des formules à partir de 3800 dinars

Invité de la Radio Nationale, Ben Othman a indiqué que le prix de départ pour une Omra économique s’élève à 3800 dinars par personne, pour un séjour en chambre quadruple dans un hôtel trois étoiles.

Ce tarif grimpe à 4200 dinars pour un hébergement dans un hôtel quatre étoiles, et peut atteindre 4600 à 4800 dinars selon les prestations et la proximité des lieux saints.

Les séjours haut de gamme au-delà de 5500 dinars

Pour les pèlerins souhaitant opter pour un confort supérieur, le prix des formules dans les hôtels cinq étoiles dépasse les 5500 dinars, a précisé le responsable. Ces offres incluent généralement des services personnalisés, un accompagnement plus complet et une localisation plus proche de la Mosquée sacrée.

Une variation selon la période et la demande

Ben Othman a rappelé que les tarifs de la Omra ne sont pas fixes tout au long de l’année : ils évoluent selon les saisons religieuses, la demande et les coûts logistiques liés à l’hébergement et au transport aérien.

Il a également insisté sur la nécessité de recourir aux agences agréées pour éviter toute fraude ou désorganisation du voyage, phénomène encore observé malgré les contrôles accrus des autorités saoudiennes et tunisiennes.

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CNAM–pharmaciens : La confusion dissipée, mais le bras de fer continue

Après plusieurs jours d’incertitude autour du sort du remboursement des médicaments pour les maladies courantes, la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et le Syndicat tunisien des pharmaciens privés ont tenté d’apaiser les tensions. Si la continuité du remboursement est désormais confirmée, le conflit de fond entre les deux parties reste entier, révélant une crise de confiance qui s’enlise.

Confusion dissipée, tension maintenue

Dans un communiqué publié mardi soir, le Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées a tenu à rassurer les assurés affiliés au système du médecin de famille : ils peuvent continuer à se procurer leurs médicaments habituels dans les pharmacies et bénéficier du remboursement par la CNAM, conformément aux procédures en vigueur.

Cette mise au point répond à la confusion provoquée par une série de communiqués successifs. La CNAM avait annoncé que, de manière exceptionnelle, les assurés relevant du système thérapeutique privé pouvaient encore bénéficier du remboursement des médicaments pour maladies courantes, le temps de régler les différends administratifs.

Un bras de fer contractuel

À l’origine du conflit : la décision du Syndicat des pharmaciens, prise lors de sa session extraordinaire du 25 octobre, de ne pas renouveler la convention du payeur direct pour 2026 et de suspendre ce dispositif pour les maladies courantes à partir du 27 octobre.

Les pharmaciens dénoncent les violations répétées de la convention actuelle, la fermeture du dialogue avec la CNAM et le non-respect des engagements pris lors des dernières réunions bilatérales.

En réponse, la CNAM a accusé le syndicat d’avoir agi de manière unilatérale, en dehors des délais et des procédures légales prévues. Elle a réaffirmé que le système du payeur direct continue de fonctionner avec les pharmacies qui n’appliquent pas la suspension décidée par l’Ordre.

Les pharmaciens réclament des garanties

L’Ordre des pharmaciens a pour sa part insisté sur la continuité du remboursement et du système du payeur direct, tout en rappelant que les professionnels du secteur ont, depuis des années, assumé seuls les conséquences des retards et manquements de la CNAM.

L’organisation appelle à une solution institutionnelle et durable, afin d’éviter que les citoyens ne soient pris en otage de ce désaccord.

Une crise symptomatique du système de santé

Derrière ce différend contractuel se cache une crise plus large de gouvernance du système de santé tunisien, où les tensions financières entre acteurs publics et privés se multiplient.

La CNAM cherche à contenir ses déficits, tandis que les pharmaciens revendiquent des conditions de travail viables et des paiements à temps.

En attendant une renégociation claire de la convention sectorielle, la méfiance reste palpable et le dialogue, toujours suspendu.

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Taekwondo – Mondiaux en Chine : L’or historique de la Tunisienne Wafa Masghouni

La Tunisie signe un exploit retentissant sur la scène mondiale du taekwondo. La championne tunisienne Wafa Masghouni a décroché ce mercredi la médaille d’or aux Championnats du monde organisés en Chine, dans la catégorie des -62 kg.

Une victoire éclatante en finale

Wafa Masghouni s’est imposée brillamment en finale face à la Hongroise Viviana Marton, championne olympique en titre et tête de série numéro un du tournoi.

Une performance exceptionnelle pour la Tunisienne, qui a dominé les débats avec assurance et sang-froid, confirmant sa montée en puissance sur la scène internationale.

Une première historique pour la Tunisie

Ce sacre mondial constitue une première dans l’histoire du taekwondo tunisien féminin. La victoire de Masghouni consacre des années de travail et d’abnégation, tout en offrant à la Tunisie une place de choix parmi les grandes nations de la discipline.

Rappelons qu’il y a un an, la jeune Wafa Masghouni, championne d’Afrique et arabe en titre avait décroché, la médaille d’or au Championnat du monde de taekwondo junior des -63 kg à Cheonggyecheon en Corée du Sud.

Fierté nationale et reconnaissance internationale

Au-delà de la médaille, cette victoire symbolise la réussite du sport féminin tunisien, capable désormais de rivaliser avec les meilleures athlètes du monde.

Le triomphe de Wafa Masghouni vient enrichir le palmarès du taekwondo tunisien et renforcer la visibilité du sport national sur la scène internationale.

Samedi dernier, Mohamed Khalil Jendoubi a décroché, la médaille d’or mondiale dans la catégorie des -63 kg, après une finale maîtrisée face à l’Iranien Ali Haj Mousaei.

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