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Gabès paralysée par une grève générale contre la pollution industrielle

Le gouvernorat de Gabès vit ce mardi au rythme d’une grève générale massive, organisée par l’Union régionale du travail et soutenue par l’UGTT, pour protester contre la pollution industrielle du Groupe chimique tunisien (GCT).

Les rues désertes et les commerces fermés témoignent de l’ampleur du mouvement, tandis que certaines activités vitales, comme les services d’urgence, continuent de fonctionner.

Une ville en colère

Dès les premières heures de la matinée, le centre-ville de Gabès était quasi désert, avec une circulation interrompue et les commerces fermés.

Selon Slim Nasfi, membre du bureau exécutif de l’Union régionale du travail, la participation à la grève atteint 95%, un chiffre qui reflète l’inquiétude générale face à la pollution industrielle et la volonté d’une action radicale pour garantir un air sain et un environnement sûr.

La décision de grève a été prise samedi 18 octobre par la commission administrative régionale de la centrale syndicale, après une réunion d’urgence consacrée à la crise environnementale.

Le mot d’ordre vise à dénoncer la poursuite des activités polluantes du GCT et le silence des autorités face à la dégradation alarmante de la situation sanitaire et écologique.

Les structures syndicales locales qualifient cette journée d’arrêt total de « cri d’alerte collectif », destiné à rappeler l’urgence d’un dialogue national sur le devenir industriel et environnemental de Gabès, et à exiger la mise en œuvre des engagements de l’État en matière de justice environnementale.

Une paralysie quasi totale de la ville

Les écoles et universités restent fermées, tout comme les marchés, boutiques et cafés. La circulation est quasiment nulle dans les rues, illustrant l’ampleur de la mobilisation. Ce mouvement s’inscrit dans la continuité de plusieurs jours de manifestations populaires, marches, sit-in et campagnes en ligne, réclamant le démantèlement des unités polluantes et la protection du littoral et des habitants.

Malgré l’arrêt quasi total des activités, certaines fonctions vitales, notamment les services d’urgence, continuent de fonctionner pour garantir la sécurité et la santé des citoyens. Cette mesure permet de concilier mobilisation citoyenne et besoins fondamentaux de la population.

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Tunisie : La prison pour plusieurs anciens dirigeants du syndicat de la sécurité intérieure

La justice tunisienne a condamné ce mardi plusieurs anciens membres du bureau exécutif du Syndicat national des forces de sécurité intérieure ainsi qu’un propriétaire d’imprimerie privée à des peines de prison allant de trois à six ans pour des affaires de corruption financière.

Des peines pour malversations et blanchiment d’argent

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière de la Cour de première instance de Tunis a rendu son jugement ce matin. Parmi les condamnés figurent l’ancien secrétaire général du syndicat et plusieurs autres membres de son bureau exécutif.

Ils ont été reconnus coupables de « trahison caractérisée », de participation à cette trahison, de blanchiment d’argent et d’autres infractions à caractère financier, rapporte Mosaique fm.

Le propriétaire d’une imprimerie privée, impliqué dans certaines transactions financières irrégulières, a également été condamné. Les peines prononcées vont de trois à six ans de prison ferme.

Ces décisions interviennent après que la chambre d’accusation spécialisée de la Cour d’appel a renvoyé les prévenus, placés en état d’arrestation, devant la chambre criminelle pour corruption financière. Les accusations portaient sur des faits de détournement de fonds, de blanchiment d’argent et de complicité dans des malversations financières au sein du syndicat.

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Japon : Sanae Takaichi, Première ministre et pionnière

Le 21 octobre 2025, Sanae Takaichi a été élue Première ministre du Japon par la Chambre basse du Parlement, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste dans l’histoire du pays.

Âgée de 64 ans, elle a obtenu la majorité absolue dès le premier tour, avec 237 voix sur 465. Sa nomination sera officialisée après sa rencontre avec l’empereur Naruhito, prévue dans la journée.

Takaichi hérite d’une situation politique complexe. Le Parti libéral-démocrate (PLD), qu’elle préside, a perdu sa majorité dans les deux chambres du Parlement, notamment en raison de scandales financiers. Elle devra naviguer dans un paysage politique fragmenté et gérer des tensions internes au sein de sa propre coalition.

Sur le plan international, Takaichi s’apprête à accueillir le président américain Donald Trump la semaine prochaine. Cette visite sera un test crucial pour sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne les relations avec les États-Unis et la gestion des tensions en Asie de l’Est.

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Ligue 1 – 10e journée : Duel sous pression à Radès, où suivre le match CA-USMo !

Le Club Africain accueille ce mardi l’US Monastirienne au stade Hamadi Agrebi de Radès pour le choc de la 10ᵉ journée de Ligue 1. Entre ambition clubiste et réaction attendue des Monastiriens, la rencontre s’annonce tendue.

Le coup d’envoi est prévu à 15h00 au stade Hamadi Agrebi. La rencontre met aux prises deux formations du haut du tableau : le Club Africain, troisième avec 19 points, et l’US Monastirienne, quatrième avec 17 points.

Les Rouge et Blanc visent un succès pour se rapprocher du duo de tête, composé du Stade Tunisien (21 points) et de l’Espérance de Tunis (20 points). Les protégés de Faouzi Benzarti ont profité de la trêve internationale pour disputer trois matches amicaux, destinés à entretenir le rythme et renforcer la cohésion du groupe.

L’US Monastirienne en quête de rebond

Du côté monastirien, le déplacement à Radès intervient dans un contexte difficile. L’équipe sort d’une lourde défaite à domicile (0-3) face à la JS Kabylie en Ligue des champions, un revers qui a précipité le départ de l’entraîneur Montassar Louhichi. Tarek Jarraya a été nommé pour tenter de relancer un groupe affecté moralement mais toujours ambitieux.

PROGRAMME

Mardi 21 octobre (15h00)

  • Club Africain – US Monastirienne (Watania 1, Al Kass 1)

Mercredi 22 octobre (15h00)

  • CA Bizertin – Stade Tunisien
  • ES Sahel – Olympique de Béja
  • ES Zarzis – ES Tunis

RESULTATS

  • JS Omrane – JS Kairouanaise 2-0
  • US Ben Guerdane – AS Gabès 1-1
  • AS Marsa – ES Métlaoui 0-1
  • CS Sfaxien – AS Soliman 2-0

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Snapshot : Les buffles d’eau du lac Ichkeul

Ils sont une cinquantaine de buffles d’eau à vivre autour du lac Ichkeul. Ce troupeau que les visiteurs peuvent admirer, est ancien puisque son origine remonte jusqu’à la lointaine dynastie hafside et à la période ottomane.

Toutefois, le troupeau actuel serait dans la continuité des buffles introduits au dix-neuvième siècle après un don d’une princesse de Sicile.

Ce troupeau a depuis été régulièrement régénéré et continue à faire le bonheur des visiteurs du parc national de l’Ichkeul.

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France : Nicolas Sarkozy derrière les barreaux

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi matin à la prison de la Santé à Paris pour purger une peine de cinq ans de prison, dont deux ans avec sursis, dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il devient le premier ancien chef d’État de la Ve République à être effectivement emprisonné.

Nicolas Sarkozy, âgé de 70 ans, a quitté son domicile du 16ᵉ arrondissement de Paris en milieu de matinée, accompagné de son épouse Carla Bruni. Il a été conduit directement à la prison de la Santé, où il a été placé sous écrou vers 11 heures. Devant son immeuble, plusieurs dizaines de sympathisants s’étaient rassemblés pour lui témoigner leur soutien, tandis qu’un important dispositif de sécurité encadrait le départ du convoi.

La décision d’incarcérer immédiatement l’ancien président fait suite au jugement rendu le 25 septembre 2025, le condamnant à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs. Les juges ont estimé que sa campagne présidentielle de 2007 avait bénéficié de fonds occultes provenant du régime libyen de Mouammar Gueddafi. La cour a ordonné l’exécution immédiate de la peine, estimant que la gravité des faits ne permettait pas de surseoir à son application, malgré l’appel interjeté par la défense.

Nicolas Sarkozy, qui nie catégoriquement toute infraction, a publié peu avant son départ un message réaffirmant son innocence et dénonçant « une profonde injustice ». Ses avocats ont annoncé qu’ils déposeront une demande de mise en liberté provisoire dans les prochains jours.

Cette incarcération marque un tournant inédit dans l’histoire politique française. Jamais un ancien président de la République n’avait été conduit en prison à la suite d’une condamnation liée à l’exercice de ses fonctions. Plusieurs responsables politiques de droite ont exprimé leur solidarité avec l’ancien chef de l’État, dénonçant un « acharnement judiciaire », tandis que d’autres, à gauche, ont salué un moment « historique » pour l’indépendance de la justice.

L’affaire dite des « financements libyens » trouve son origine dans des enquêtes ouvertes en 2012, après la chute du régime de Kadhafi. Les investigations ont révélé l’existence présumée de transferts d’argent destinés à soutenir la campagne de 2007. Quatorze personnes ont été renvoyées devant la justice dans ce dossier, dont plusieurs anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy.

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Tunisie : La tension à son apogée entre le Bardo et la Kasbah

La tension politique atteint un nouveau sommet entre le Parlement et le gouvernement. Lors de la séance plénière tenue lundi au Bardo pour débattre de la situation environnementale à Gabès, le député Bilal Mechri a lancé un appel sans équivoque à ses collègues pour « assumer leurs responsabilités » et « présenter une motion de censure contre le gouvernement ».

Dans une intervention virulente, l’élu a accusé l’exécutif « de mettre en jeu le pays » et d’avoir perdu toute légitimité populaire. « Le peuple en a marre, Monsieur le Président », a-t-il lancé du perchoir, dans une atmosphère électrique où les critiques contre la Kasbah se multiplient.

Bilal Mechri est allé plus loin en évoquant un « complot interne au sein des hautes sphères de l’État », pointant du doigt « ceux qui ont vendu la récolte des dattes, des céréales et des olives à la mafia étrangère » et « ceux qui ont coupé l’eau et l’électricité aux citoyens dans les régions ».

Ces déclarations incendiaires traduisent le profond malaise qui s’installe entre le Bardo et la Kasbah. Alors que la colère sociale enfle et que plusieurs régions menacent d’entrer en grève, le fossé se creuse entre un Parlement en quête d’affirmation et un gouvernement accusé d’impuissance et de favoritisme.

La crise politique semble désormais s’inviter ouvertement dans l’hémicycle, et les appels à la rupture avec l’actuel exécutif se font de plus en plus insistants.

Lors de cette meme plénière de nombreux députés ont appelé à la démission de la ministre de l’Industrie sur fond de crise environnementale à Gabès.

Cette escalade intervient à quelques jours de l’ouverture attendue des débats sur la loi de finances, un texte crucial pour l’équilibre économique du pays. Plusieurs observateurs s’interrogent désormais : cette tension politique risque-t-elle de perturber les discussions budgétaires ? Des élus craignent que le climat conflictuel entre les deux institutions ne compromette le dialogue nécessaire pour adopter le budget dans les délais, d’autant que les priorités économiques et sociales s’annoncent particulièrement sensibles cette année.

Lire aussi : Le Parlement convoque le gouvernement au sujet de la crise de Gabès

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Gabès malade de sa pollution : Le gouvernement répond par un pôle anticancer

Alors que Gabès suffoque toujours sous le poids de la pollution industrielle, le gouvernement tunisien tente de rassurer. Lors d’une séance plénière consacrée à la situation environnementale de la région, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a assuré que « la question de Gabès n’est pas seulement locale ou environnementale, mais une question nationale », rappelant qu’elle touche directement à « la santé des citoyens et à leur droit à un environnement sain ».

Le ministre a promis des « solutions pratiques » pour concilier développement économique et santé publique, évoquant le choix de « l’industrie propre » comme unique voie possible. Selon lui, il n’est plus question d’« opposer le droit au travail et le droit à la santé ». Une affirmation qui sonne comme un vœu pieux pour de nombreux habitants, lassés des promesses non tenues depuis des décennies.

Ferjani a également insisté sur la « responsabilité collective » et la « nécessité d’une coordination entre les ministères » afin d’assurer un suivi régulier de la situation environnementale et de garantir la mise en œuvre rapide des projets annoncés.

Mais au milieu de cette crise chronique de confiance et de gouvernance, une annonce a particulièrement retenu l’attention : celle de la création, d’ici deux ans, d’un pôle spécialisé dans les maladies cancéreuses à Gabès. Ce complexe médical, présenté comme une mesure phare, vise à offrir des soins intégrés aux patients de la région et à désengorger les grands hôpitaux.

Une annonce qui ne manque pas de soulever des interrogations. Car si la construction d’un centre anticancer témoigne d’une volonté de répondre à une urgence sanitaire, elle révèle surtout une réalité amère : Gabès est devenue, au fil des ans, l’un des foyers les plus exposés aux maladies chroniques liées à la pollution. Investir dans le traitement des cancers sans s’attaquer de manière radicale à leurs causes revient à panser les plaies sans fermer la blessure.

Le ministre a par ailleurs misé sur la « numérisation » pour améliorer la gestion des données médicales et le suivi des patients, évoquant le futur « hôpital numérique » du ministère. Mais sur le terrain, les habitants de Gabès attendent d’abord un air respirable, une mer non toxique et une industrie qui ne tue pas à petit feu.

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Des élus de Kasserine réclament la révocation du gouverneur

Une vive tension secoue de nouveau la scène locale à Kasserine. Dans un communiqué rendu public lundi 20 octobre 2025, plusieurs députés du Conseil national des régions et des districts représentant la région, rejoints par des membres du conseil régional et des conseils locaux, ont appelé à la révocation immédiate du gouverneur de Kasserine.

Dans un communiqué les élus affirment que « le travail avec le gouverneur est devenu impossible en raison de son attitude d’exclusion et de marginalisation à leur égard ».

Cette prise de position met en lumière un nouveau bras de fer entre les représentants élus et l’autorité régionale, dans un contexte marqué par des tensions récurrentes autour de la gouvernance locale et du partage des compétences entre institutions.

Selon plusieurs sources locales, les tensions entre les élus et le gouverneur ne datent pas d’hier. Des désaccords sur la gestion des projets de développement et la répartition des ressources auraient progressivement détérioré les relations entre les deux parties. Certains élus dénoncent notamment un manque de transparence et de concertation dans la prise de décision, estimant que le gouverneur « agit de manière unilatérale, sans tenir compte des instances représentatives issues des élections locales ».

Aucune réaction officielle du gouverneur n’a encore été publiée. Mais cette nouvelle fronde des élus locaux met en évidence un climat de méfiance grandissant entre l’administration régionale et les représentants du peuple, dans une région déjà marquée par des retards de développement et un fort sentiment de marginalisation.

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Hannibal Mejbri visé par une enquête après une accusation de crachat sur des supporters

Le milieu international tunisien Hannibal Mejbri, actuellement joueur de Burnley, fait l’objet d’une enquête après de graves accusations survenues lors du match contre Leeds United, disputé le 18 octobre 2025 au Turf Moor. Selon plusieurs médias britanniques, dont le Daily Mail, un supporter présent dans le parc visiteurs aurait affirmé que le joueur aurait craché en direction des fans adverses, déclenchant une procédure officielle.

La police du Lancashire a confirmé être « informée d’un incident impliquant un joueur de Burnley en seconde période » et a annoncé collaborer avec le club et les autorités compétentes pour vérifier les faits. En parallèle, la Football Association (FA) suit le dossier de près et pourrait, en cas de confirmation, déclencher une procédure disciplinaire.

Aucune sanction n’a pour l’instant été prononcée, mais si l’acte est avéré, Hannibal Mejbri encourt une suspension importante, le crachat étant considéré comme l’un des gestes les plus sévèrement réprimés dans le règlement du football anglais.

Burnley FC n’a publié aucun communiqué officiel à ce stade. Des témoins affirment qu’un geste a été aperçu à proximité de la ligne de touche, mais aucune vidéo claire n’a encore circulé pour confirmer ou infirmer l’incident. Le joueur lui-même n’a fait aucune déclaration publique.

Cette affaire intervient quelques semaines après une autre controverse, lorsque Mejbri avait lui-même déposé plainte pour des insultes racistes présumées d’un adversaire. Cette fois, c’est lui qui se retrouve au cœur d’une polémique.

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Le Kef : Deux agents de l’Éducation placés en détention pour falsification de contrat de travail

Le porte-parole du tribunal de première instance du Kef, Mohamed Amine Ayari, a annoncé ce lundi que le parquet a ordonné la mise en détention de deux individus, dont un fonctionnaire à l’Inspection de l’enseignement primaire et un employé à la délégation régionale de l’Éducation du Kef. Ils sont soupçonnés d’avoir falsifié un contrat de travail au profit d’une détentrice de diplôme universitaire.

Selon la même source, citée par l’agence TAP, la décision a été prise après la présentation des deux suspects devant le parquet, qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire auprès du premier juge d’instruction. Les chefs d’accusation portent notamment sur l’exploitation d’un poste public à des fins personnelles, l’acceptation de dons ou promesses de dons en échange de prétendues facilités, la falsification par un agent public, l’usage de faux et l’escroquerie.

Mohamed Amine Ayari a souligné que ces mesures visent à « révéler toutes les circonstances d’une affaire qui a fortement secoué l’opinion publique dans la région du Kef, en raison de sa gravité sur le fonctionnement du service public ».

Les premières investigations indiquent que les deux mis en cause auraient, il y a quelque temps, fourni à une jeune diplômée un faux contrat de travail lui attribuant un poste à l’Inspection de l’enseignement primaire. La supercherie n’a été découverte qu’au moment où elle a réclamé le versement de son salaire.

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Gabès se prépare à une grève générale : L’étau se resserre autour du dossier environnemental

À la veille d’une grève générale annoncée, la tension monte à Gabès. Plusieurs organisations nationales et ordres professionnels du gouvernorat ont publié ce lundi un communiqué affirmant leur soutien aux mobilisations civiles et pacifiques contre la pollution industrielle qui empoisonne la région depuis des décennies.

Les signataires — parmi lesquels l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, la représentation locale de l’Union nationale de la femme tunisienne, l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche, ainsi que les ordres régionaux des avocats, comptables, ingénieurs et pharmaciens — expriment une position claire : la défense de Gabès et du droit de ses habitants à une vie dans un environnement sain et sécurisé.

Ils mettent en garde contre la dégradation alarmante de la situation dans la région, due à la persistance du pollution industrielle et à l’absence de solutions structurelles. Ces organisations affirment leur engagement dans une action collective organisée, en insistant sur le respect du cadre légal et la protection des biens publics et privés.

Cette déclaration de soutien intervient alors que l’Union générale régionale du travail (UGTT) a confirmé la tenue d’une grève générale pour ce mardi 21 octobre, motivée par la détérioration environnementale et l’inaction des autorités face à une catastrophe écologique devenue insoutenable.

Une région à bout de souffle

Gabès, longtemps considérée comme la capitale environnementale oubliée, vit aujourd’hui au rythme des fumées toxiques, des nappes polluées et des terres stérilisées. Les habitants dénoncent une situation où l’emploi industriel s’est transformé en menace sanitaire permanente.

Cette mobilisation interprofessionnelle marque un tournant : le dossier écologique de Gabès n’est plus une revendication locale, mais une cause régionale et nationale. La grève générale s’annonce comme un signal fort adressé au gouvernement, accusé de lenteur et d’inaction.

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Béja : Inauguration d’une station d’épuration avec traitement tertiaire

Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, et l’ambassadeur du Japon en Tunisie, Takeshi Osuga, ont inauguré ce lundi le projet de rénovation et d’extension de la station d’épuration à Mjez El Bab (gouvernorat de Béja), équipée désormais de la technologie de traitement tertiaire. Ce projet, réalisé dans le cadre de la coopération tuniso-japonaise, a mobilisé un budget d’environ 22 millions de dinars.

Lancée en 2022, cette modernisation a été conçue pour répondre aux besoins de la région jusqu’en 2041, au profit de près de 30 000 habitants. Le ministre de l’Environnement a salué la solidité d’un partenariat environnemental de plus de 70 ans entre les deux pays, soulignant le rôle du Japon comme l’un des principaux partenaires de la Tunisie dans les domaines de la technologie, de la valorisation des déchets et de la lutte contre le changement climatique.

Le traitement tertiaire est une étape avancée dans le traitement des eaux usées, réalisée après le traitement primaire (décantation) et secondaire (traitement biologique). Son objectif est d’obtenir une eau de très haute qualité, suffisamment propre pour des usages spécifiques comme l’irrigation agricole, l’alimentation des nappes ou même certains usages industriels.

Le ministre a également annoncé l’arrivée prochaine d’entreprises japonaises privées dans le secteur de l’énergie solaire en Tunisie. Il a par ailleurs précisé qu’un appel d’offres sera lancé en décembre pour permettre aux agriculteurs de Mjez El Bab d’utiliser les eaux traitées de la station pour irriguer environ 100 hectares de cultures fourragères et d’arbres fruitiers.

De son côté, l’ambassadeur japonais Takeshi Osuga a rappelé que l’environnement constitue l’une des priorités de la coopération entre les deux pays, se félicitant de la réalisation de ce deuxième projet d’assainissement dans le cadre de ce partenariat.

Selon Mohamed Abid, directeur central à l’ONAS, le projet de réhabilitation de la station de Mjez El Bab s’inscrit dans un programme global mené avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), visant à moderniser quatre stations d’épuration et à renouveler les réseaux d’assainissement dans dix gouvernorats, pour un montant total supérieur à 300 millions de dinars.

Construite dans les années 1990, la station nécessitait une remise à niveau afin d’intégrer de nouvelles infrastructures compatibles avec le développement urbain à long terme. L’introduction du traitement tertiaire vise à garantir une meilleure qualité des eaux rejetées, protégeant ainsi l’oued Medjerda.

La station a été repensée en tenant compte de l’évolution démographique, avec une capacité d’accueil portée à plus de 6 000 m³ par jour. Plusieurs projets supplémentaires d’assainissement ont été proposés et devraient être examinés dans le cadre de la prochaine loi de finances, à la demande des conseils locaux du Nord-Ouest.

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Tunis : Collision entre deux métros à Meftah Saadallah

Une collision s’est produite ce lundi entre deux métros de la Société des transports de Tunis (Transtu) au niveau de la station Meftah Saadallah, dans la capitale. L’incident a impliqué un métro de la ligne 3 et un autre de la ligne 5.

Selon les premières informations disponibles, aucun passager n’a été blessé. L’incident a toutefois provoqué une interruption temporaire du trafic sur le tronçon concerné et des retards sur plusieurs lignes, avant une reprise progressive de la circulation.

La Transtu a indiqué qu’un communiqué officiel sera publié pour préciser les circonstances de la collision et les mesures correctives envisagées. Une enquête interne est également en cours afin de déterminer si un problème technique ou une erreur de manœuvre est à l’origine de l’accident.

Ce nouvel épisode remet en lumière les dysfonctionnements récurrents du réseau ferroviaire urbain de Tunis, marqué ces dernières années par plusieurs pannes et retards répétés, souvent liés au manque d’entretien du matériel roulant et des infrastructures.

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Tunisie : Hausse des agressions contre les journalistes en septembre, selon le SNJT

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a alerté, lundi, sur une recrudescence des violences visant les professionnels des médias, avec une nette augmentation des agressions recensées au cours du mois de septembre.

Selon le rapport mensuel de l’unité de monitoring du SNJT, 13 agressions ont été enregistrées sur 15 signalements reçus, contre 9 cas recensés en août. Ces violences ont touché 16 victimes – 7 femmes et 9 hommes – dont 12 journalistes et 4 photographes, issus de 12 médias différents : 5 chaînes de radio, 4 chaînes de télévision, 2 sites d’information et un journal écrit.

Le syndicat note que les forces de sécurité figurent en tête des auteurs d’agressions à trois reprises, suivies de citoyens et responsables locaux (2 cas chacun). D’autres incidents isolés ont été attribués à des parties judiciaires, propriétaires de médias, responsables gouvernementaux, journalistes, organisateurs d’événements et inconnus.

Les agressions ont pris des formes variées : quatre cas d’occultation d’informations, quatre entraves à l’exercice du travail journalistique, deux cas de harcèlement, ainsi que des incitations à la haine, menaces et violences verbales.

Le rapport du SNJT précise que la majorité des agressions ont eu lieu dans le gouvernorat de Tunis (10 cas), contre deux à Nabeul et un seul à Sousse. Dans 11 cas, les attaques se sont produites sur le terrain, et dans deux autres, dans l’espace virtuel.

Face à cette situation jugée préoccupante, le syndicat a appelé les autorités à activer l’Instance d’accès à l’information dans les plus brefs délais et à annuler les circulaires n°19 et n°4, ainsi que toutes les procédures restrictives imposées à la presse, notamment le formulaire de demande de travail journalistique exigé par certains ministères.

Le SNJT a enfin exhorté le gouvernement à garantir la sécurité des journalistes et à sanctionner les auteurs de violences, rappelant que la liberté de la presse demeure un pilier essentiel de la démocratie tunisienne.

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Crise à Gabes : L’absence de la cheffe du gouvernement à la plénière fait polémique

Lors d’une séance plénière consacrée à la situation alarmante à Gabès, les députés ont appelé, lundi, à des actions immédiates pour améliorer les conditions sanitaires et environnementales dans la région, lourdement touchée depuis des décennies par les émissions du Groupe chimique tunisien.

Une crise de santé publique ignorée

Les élus ont dénoncé l’absence de décisions concrètes concernant la fermeture ou la reconversion des unités polluantes, accusant les autorités de « laisser la population subir des maladies chroniques liées à la pollution ».

Plusieurs députés ont également regretté l’absence de la cheffe du gouvernement et des ministres de l’Environnement, de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, estimant que cette absence reflète un désintérêt officiel pour la gravité de la situation.

Les parlementaires ont alerté sur les effets dévastateurs des émissions toxiques et du rejet annuel de cinq millions de tonnes de phosphogypse en mer, provoquant une pollution étendue de l’air et de l’eau et une propagation accrue de maladies cancéreuses, dermatologiques et respiratoires.

Ils ont proposé la création d’une unité médicale spécialisée dans le dépistage précoce des cancers et le suivi des victimes de la pollution, ainsi que la gratuité des soins pour les habitants affectés.

Appels à la transparence et à la responsabilité

Plusieurs députés ont exigé la mise en place de mécanismes de contrôle et de reddition de comptes pour identifier les responsables de la détérioration de la situation environnementale et sanitaire.

Ils ont aussi souligné la nécessité de renforcer la coopération entre le gouvernement, la société civile et les citoyens de Gabès, afin de garantir un suivi transparent des mesures prises.

Un geste symbolique de protestation

Le bloc de la Ligne nationale souveraine s’est retiré de la séance en signe de protestation, dénonçant l’absence d’un plan stratégique clair pour le démantèlement progressif des unités polluantes du Groupe chimique.

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Tunisie : Six projets inachevés à 200 MD au cœur de la crise environnementale de Gabes

La crise environnementale de Gabès trouve en partie son origine dans des projets suspendus depuis plusieurs années. Lors de la séance plénière tenue lundi à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Slah Zouari, a révélé que six projets inachevés, estimés à 200 millions de dinars, sont directement liés aux émissions de gaz toxiques qui affectent la région.

Des chantiers bloqués responsables de la pollution

Selon le rapport préliminaire de la commission d’enquête sur la pollution à Gabès, ces projets non achevés auraient aggravé la situation environnementale, notamment à proximité du complexe chimique tunisien. Le ministre a souligné que ces retards traduisent des années de mauvaise gestion et de négligence administrative.

Zouari a ajouté qu’une série de mesures urgentes a été décidée pour maîtriser la situation environnementale et accélérer l’achèvement des travaux. Les nouvelles échéances de livraison des projets ont été fixées, a-t-il précisé, sans en dévoiler encore le calendrier exact.

Un partenariat sino-tunisien pour débloquer les chantiers

Le ministre a par ailleurs annoncé la conclusion d’un accord avec un partenaire chinois en vue de finaliser les projets inachevés. Une équipe d’experts chinois est attendue à Gabès dès demain pour évaluer les infrastructures existantes et proposer des solutions techniques, a-t-il indiqué.

Ce partenariat vise à remettre en marche les unités de traitement et de dépollution longtemps paralysées, afin de réduire durablement les émissions nocives.

Zouari a, par ailleurs détaillé les mesures urgentes mises en place pour limiter la pollution et a fixé les dates d’achèvement des travaux en coordination avec le partenaire chinois :

  • Projet de réduction des émissions d’oxyde d’azote : travaux réalisés à 98%, mise en service prévue fin 2025.
  • Projet de réduction des émissions de dioxyde de soufre : avancée de 75%, coût estimé à 8 millions de dinars.
  • Projet d’amélioration de l’émission d’ammoniac : travaux à 84%, finalisation possible en six mois, incluant l’usage de technologie de double absorption pour la purification des gaz.

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Tunisie : Gabès étouffe, le gouvernement promet enfin d’agir

Lors de la séance plénière consacrée lundi matin à la situation environnementale et sanitaire à Gabès, le ministre de la Santé Mustapha Ferjani a déclaré qu’il n’y aurait « aucune tolérance envers ceux qui ont failli à leurs devoirs » vis-à-vis de la région.

Il a dénoncé les manquements répétés dans la gestion du Groupe chimique tunisien (GCT) et l’absence de responsabilité des institutions publiques, une situation qu’il a qualifiée d’ »injustifiable après des décennies de laisser-faire ».

Des défaillances techniques et une responsabilité partagée

Selon Ferjani, 95% des dégâts actuels sont dus à un manque de maintenance et à la négligence structurelle accumulée au fil des années. « Les réformes n’étaient pas impossibles, mais elles n’ont jamais été engagées sérieusement », a-t-il regretté.

Selon Mosaique fm, le ministre a annoncé que le plan de réhabilitation du complexe chimique sera mené de manière concertée, impliquant à la fois le gouvernement, le Parlement et la société civile locale.

Suivi présidentiel du dossier

Ferjani a précisé que le président de la République suit personnellement le dossier et qu’il avait déjà visité Gabès pour donner ses instructions sur la réhabilitation du complexe. Cependant, le ministre a reconnu qu’un retard d’exécution a freiné la mise en œuvre effective de ces directives.

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Le film Yunan remporte le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens

Le long métrage Yunan du réalisateur américano-palestinien Ameer Fakher Eldin a remporté le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens lors de la cérémonie organisée le 18 octobre au Festival international du film d’El Gouna. Ce prix, décerné par Promotion du Cinéma Européen (EFP) en partenariat avec le Centre du Cinéma Arabe (ACC), célèbre cette année sa septième édition et met en lumière le dialogue entre le cinéma européen et les regards critiques venus du monde arabe.

Réalisé par Ameer Fakher Eldin, Yunan est une coproduction ambitieuse réunissant l’Allemagne, le Canada, l’Italie, la Palestine, le Qatar, la Jordanie et l’Arabie saoudite. Le réalisateur, qui n’a pas pu assister à la cérémonie, a adressé un message vidéo émouvant dans lequel il a remercié le jury, l’ACC et l’EFP pour cette « belle reconnaissance ». « Voir Yunan aujourd’hui accueilli par les critiques arabes me touche profondément. D’une certaine manière, cela signifie peut-être que le film a enfin trouvé le chemin du retour », a-t-il déclaré.

La productrice, Dorothe Beinemeier (Red Balloon Film), a reçu le prix au nom du réalisateur. Dans son discours, elle a salué la sensibilité singulière d’Ameer Fakher Eldin : « Yunan, comme The Stranger, est un film lent, silencieux et mélancolique. Les histoires d’Ameer ne sont jamais bruyantes : elles se déploient avec subtilité et poésie, et vont droit au cœur. Ses films m’obligent à ralentir, à réfléchir, à digérer ce que je vois. Ils se transforment à chaque visionnage, révélant toujours une nouvelle couche, un autre angle. Ameer est un observateur brillant, un conteur d’une grande sagesse dans un corps de jeune homme. J’ai hâte de produire le troisième film de notre trilogie. »

Yunan remporte le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens
La productrice, Dorothe Beinemeier (Red Balloon Film), a reçu le prix au nom du réalisateur.

Le film suit un homme arabe qui débarque sur une île isolée de la mer du Nord avec l’intention d’y mettre fin à ses jours. Mais sa rencontre avec la nature, la rudesse du climat et une communauté allemande marginalisée vient bouleverser sa décision. Peu à peu, ce voyage intérieur prend la forme d’une confrontation à la solitude, à la mémoire et au déracinement. Dans la beauté austère des paysages nordiques balayés par le vent, Yunan explore les thèmes de l’exil, du traumatisme et de la reconstruction, tout en questionnant le sentiment d’appartenance.

Fakher Eldin a expliqué avoir voulu « sonder le vide laissé lorsque la familiarité se dissout, quand le sentiment d’un foyer s’effondre et qu’il ne reste que le silence ». Cette méditation sur l’identité et la perte a été saluée dès sa présentation à la Berlinale, avant de remporter le Golden Firebird Award du Meilleur acteur (Georges Khabbaz) et celui de la Meilleure actrice (Hanna Schygulla) au Festival international du film de Hong Kong.

Produit par Dorothe Beinemeier (Red Balloon Film / Hambourg) en collaboration avec Microclimat Film (Canada) et Intramovies (Italie), Yunan a également bénéficié du soutien de Fresco Films, Metafora Productions et Tabi360. Les ventes internationales sont assurées par Intramovies, tandis que Mad Solutions gère les ventes pour la région MENA.

Créé en 2019 par la Promotion du Cinéma Européen (EFP) en partenariat avec le Centre du Cinéma Arabe (ACC), le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens vise à renforcer la diversité des œuvres présentées dans la région et à susciter l’intérêt des distributeurs arabes pour les films européens d’exception. Cette initiative met aussi en avant le rôle essentiel des critiques arabes dans la construction d’un dialogue entre les cultures, à travers la mise en lumière de sensibilités et de regards variés sur le cinéma mondial.

Cette année encore, cent des critiques les plus influents du monde arabe ont pris part à la sélection et au vote final, avant l’annonce du lauréat à El Gouna. J’ai eu l’honneur, avec d’autres Tunisiens, de faire partie de ces critiques arabes, représentant la Tunisie au sein de ce prestigieux jury qui contribue à rapprocher les cinémas arabes et européens à travers la réflexion et l’échange.

Avec Yunan, Ameer Fakher Eldin confirme une voix singulière, empreinte de poésie et de profondeur, à la croisée de l’intime et du politique. Et le choix des critiques arabes résonne comme un signe fort : celui d’un cinéma européen capable de parler au cœur du monde arabe, par la fragilité des êtres, la quête d’un lieu intérieur, et la beauté silencieuse du doute.

Parmi les précédents films récompensés figurent God Exists, Her Name Is Petrunya de Teona Strugar Mitevska (2019), Undine de Christian Petzold (2020), 107 Mothers de Peter Kerekes (2021), EO de Jerzy Skolimowski (2022), Fallen Leaves de Aki Kaurismäki (2023) et Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (2024). Le prix est soutenu par Creative Europe – MEDIA, le programme de l’Union européenne dédié à la culture et à l’audiovisuel.

Fondé en 2015 par MAD Solutions, le Centre du Cinéma Arabe (ACC) est une plateforme internationale de promotion du cinéma arabe, enregistrée à Berlin. À travers ses nombreuses activités — stands dans les marchés, sessions de networking, rencontres professionnelles, publications du Arab Cinema Magazine — l’ACC œuvre à la mise en relation des cinéastes arabes avec leurs homologues du monde entier, favorisant les coproductions, la distribution internationale et la visibilité du cinéma arabe dans les grands festivals.

Le Festival du Film d’El Gouna, créé en 2017, s’est quant à lui imposé comme un espace de dialogue et de découverte, dédié à la diversité des voix cinématographiques contemporaines. Ouvert aux cinéastes et aux publics du monde entier, il encourage la coopération et l’échange culturel, tout en accompagnant le développement de l’industrie cinématographique arabe à travers sa plateforme professionnelle CineGouna.

Neïla Driss

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