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Tunisie : De 250 à 1 200 dinars, vingt-cinq ans d’inflation sur le marché du mouton

En Tunisie, le rituel de l’Aïd al-Idha se heurte à une dure réalité économique. Le prix du mouton, symbole du sacrifice, est devenu l’indicateur d’un pouvoir d’achat en chute libre, révélateur des défaillances structurelles.

Par-delà le rituel, le prix du mouton raconte une autre histoire : celle d’un effondrement silencieux, celui du pouvoir d’achat des Tunisiens.

Chaque année, à l’approche de l’Aïd Al-Idha, la scène se répète. Les familles arpentent les marchés à la recherche du mouton « abordable ». Elles négocient, hésitent, s’informent, comparent. Et souvent, renoncent. Car le sacrifice, cette tradition immémoriale, devient pour beaucoup un luxe. Un privilège que la réalité économique vient désormais bousculer de plein fouet.

En 2000, un mouton moyen coûtait entre 250 et 400 dinars. En 2010, ce prix avait presque doublé, passant à 500-600 dinars. En 2015, le prix moyen d’un mouton se situait entre 600 et 800 dinars. À partir de 2020, la pandémie de Covid-19 et ses effets sur les chaînes d’approvisionnement, combinés à une sécheresse prolongée, ont fait grimper les prix autour de 800-1 000 dinars. En 2024, le prix du mouton atteignait les 1 000 dinars malgré une offre excédentaire.

Aujourd’hui, il atteint allègrement les 1 200 dinars. En vingt-cinq ans, le prix a quadruplé. L’inflation, l’effondrement du dinar, la sécheresse, la spéculation et la désorganisation du circuit de distribution sont passés par là. Le mouton, autrefois étendard de prospérité familiale, est devenu le thermomètre d’un malaise économique plus large.

Une crise des valeurs autant que des prix

Le gouvernement, lui, tente de calmer le jeu. Cette année, on évoque une baisse de 300 dinars par rapport à 2024. Mais une baisse par rapport à l’inabordable reste… inabordable. Si l’année 2025 enregistre une baisse de prix, la tendance de fond reste haussière. Derrière les chiffres, c’est une réalité plus amère qui se dessine : pour une majorité de ménages, le mouton de l’Aïd n’est plus à portée.

On nous explique que cette baisse serait due à une meilleure régulation, à l’ouverture de points de vente officiels (mais ceux-ci ont toujours existé), à une meilleure production locale. Peut-être. Mais le fond du problème est ailleurs : dans la précarisation rampante des classes moyennes, dans l’incapacité de l’État à freiner l’érosion du pouvoir d’achat, dans une agriculture abandonnée aux aléas climatiques.

Ceux qui produisent ces moutons – les petits éleveurs – ne sont pas mieux lotis. Eux aussi subissent la hausse du prix des aliments, la sécheresse, le désintérêt des pouvoirs publics. Le paradoxe est cruel : le mouton est cher pour le consommateur, mais l’éleveur, lui, peine à survivre.

Les intermédiaires, comme souvent, captent la valeur ajoutée. Et personne ne remet sérieusement en question une chaîne de valeur fragmentée, où les marges se perdent dans les recoins opaques du marché informel.

Sacrifice inversé

L’Aïd, moment de foi et de solidarité, devient ainsi le miroir inversé d’un sacrifice collectif : celui d’une population qui s’appauvrit, d’un État qui tergiverse, d’un modèle agricole qui vacille. On sacrifie bien plus qu’un mouton.

Et pourtant, la tradition résiste. Certains s’endettent, d’autres s’unissent pour acheter un seul mouton à plusieurs. Car abandonner le sacrifice, ce n’est pas seulement un choix économique, c’est une rupture symbolique. C’est renoncer à un acte de transmission, à un moment d’unité, à une parenthèse sacrée.

En somme, le mouton de l’Aïd est devenu bien plus qu’un animal de sacrifice. Il est devenu l’indice vivant d’une crise tunisienne qui ne dit pas toujours son nom. Il reflète l’incapacité de l’État à organiser une filière, à protéger les plus fragiles, à penser le long terme.

Tant que le prix du mouton continuera à augmenter plus vite que les salaires, tant que le marché restera livré à lui-même, tant que les campagnes seront livrées à la sécheresse et au désespoir, l’Aïd continuera de révéler une faille béante : celle d’un pays qui n’arrive plus à faire coïncider ses traditions avec ses moyens.

Et si, cette année, le véritable sacrifice consistait à regarder la vérité en face ?

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Samir Chaari, armurier dans les souks de Sfax

À Sfax, de père en fils, les Chaari sont armuriers à l’image du patriarche Ali, de ses deux enfants Mahmoud et Mohamed ainsi que de Samir, le fils de ce dernier.

Dans son atelier mitoyen du fondouk des Forgerons, Samir est entouré de mille et une pièces dont il sait l’usage exact de chacune. Seul lui sait se mouvoir dans ce capharnaüm où des crosses de fusil côtoient des socs de charrue.

Samir jongle avec les objets et les souvenirs des souks qui l’entourent. Parfois, il retrouve la mémoire des armuriers qui étaient nombreux à Sfax et à Tunis où il se rendait souvent. Entre la rue de la Commission et le souk des Armes, il remonte les artères de la capitale jusqu’à l’échoppe du serrurier Buffa à la rue de Finlande.

Disert et patient, Samir aime raconter la saga familiale et les évolutions de son art qu’il continue chaque jour à remettre sur le métier sur lequel des générations de Chaari ont travaillé.

Dans son atelier des souks de Sfax, Samir Chaari assemble, répare et transmet l’héritage des anciens armuriers – Photo: HB.











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À Chebiket Tozeur, la mtabga de Naouia

Le prénom Naouia est le plus beau qu’une enfant du sud puisse porter. Née une nuit pluvieuse, Naouia a été ainsi nommée en référence à la pluie que nous désignons par le terme « naou ».

C’est à Chebika, sur la route des oasis de montagne, que vit et travaille Naouia. Elle tient un minuscule restaurant où elle confectionne des galettes de mtabga qu’elle apprête avec beaucoup de savoir-faire.

Quelques tabourets entourent un établi où s’active la maîtresse des lieux. Pétrissant la pâte avant de la cuire et la garnir, Naouia enchaîne les gestes efficaces et veille sur le feu et les aliments.

À l’image d’une pizza bédouine, la mtabga de Naouia est croquante à souhait, avec une farce qui marie plusieurs saveurs. Toute la journée, les visiteurs de Chebika et sa cascade encaissée dans la montagne calcaire, prennent une pause gourmande aux bons soins de Naouia.

À la tête de sa micro-entreprise, cette dernière s’active avec l’énergie de l’espoir et, une galette après l’autre, concrétise son projet qui aussi modeste soit-il, lui donne des ailes et offre un repère accueillant aux nombreux touristes de passage.

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Myriam, la battante de Tijma Matmata

Myriam vit avec son époux Touati dans une maison troglodyte au seuil de Matmata, au lieu-dit Tijma. Avec quatre enfants devenus grands, le couple travaille d’arrache-pied et à longueur de journée.

Alors que Touati est plongé dans des activités agricoles, avec entre autres des abeilles et du miel, Myriam est à l’image d’une reine, laborieuse et essentielle. Elle cuit son propre pain dans un four tabouna, prépare les repas et a toujours un ouvrage en cours sur son métier à tisser.

Vêtue d’une melia traditionnelle, elle accueille également touristes et voyageurs de passage dans son houch. À chaque visiteur, elle offre du thé vert et du pain frais qui sera trempé dans le miel et l’huile d’olive.

Avec un sens inné de l’hospitalité, Myriam est à l’image de ce que pourrait être le tourisme dans nos terroirs : simple, accueillant et chaleureux. Peu importent les étoiles et les fourchettes, l’essentiel est bel et bien dans la rencontre et pour Myriam, quelques gains aussi modestes soient-ils permettront à toute une famille d’aspirer à mieux.

J’aime profondément cet accueil modeste et authentique et à mes yeux, Myriam est une ambassadrice qui avec éloquence, confirme notre esprit d’ouverture ainsi qu’un sens admirable de l’entreprenariat.

À Tijma, Myriam et Touati forment un duo solidaire : elle tisse et accueille, lui cultive et récolte le miel – Photo: HB.











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Les câpres du cimetière marin de Sidi Bou Said

C’est au cimetière marin de Sidi Bou Said que Moncef vient souvent se recueillir sur les tombes des ancêtres.

Un œil sur les sépultures et l’autre scrutant le large, il dépose des graines de millet et verse de l’eau sur les tombes repassées à la chaux blanche.

Salah profite de ces moments, lorsque la saison le permet, pour cueillir des câpres sur les arbrisseaux qui en portent.

Entre cueillir et se recueillir, il trouve un juste équilibre au mitan du cimetière qui, comme le phare, surplombe une falaise qui se jette dans la mer.

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Salah, le robavecchia de la rue Kahia

Il arpente les rues de la médina, chante à tue-tête et attend que les portes s’entrouvrent pour négocier ses marchandises. Salah Ayari, originaire de Makthar, est l’un des derniers robavecchia de la médina de Tunis.

Toujours gai, il récite des poèmes à qui veut bien l’entendre et sait parler chiffons avec les dames du quartier. Sa poussette devant lui, il rayonne entre Bab Souika et Halfaouine, rêve des montagnes de Bargou et des terroirs de Siliana.

Il échange des vieilles fringues contre des verres et des bibelots, marchande fermement et tente de dénicher la bonne affaire qui lui fera gagner plus que l’ordinaire. Salah ne se lasse jamais des poèmes qu’il connaît par cœur et des ruelles qu’il sillonne à longueur d’année.

Comme un lutin, il sautille d’une houma à l’autre, toujours précédé d’un sonore « robavecchia », son sésame pour toutes les portes de la médina.

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Un vaste réseau de narcotrafic entre le Brésil et la France mis au jour

Le trafic de cocaïne à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, principal hub aérien français, a été déjoué grâce à une enquête minutieuse menée par la gendarmerie française. Un réseau organisé, reliant le Brésil à la France, a été démantelé mardi 3 juin, avec l’arrestation de huit individus impliqués dans cette affaire.

Les forces de l’ordre ont interpellé ces suspects, parmi lesquels des bagagistes et cadres d’une société aéroportuaire, dans plusieurs départements dont la Seine-Saint-Denis, l’Oise et le Val-de-Marne.

L’enquête, initiée fin 2024 après la découverte de 50 kg de cocaïne dissimulés dans une palette de fret, a révélé que le réseau faisait sortir entre 20 et 50 kg de drogue chaque mois.

Lors des perquisitions, les gendarmes ont saisi plus de 486 000 euros en avoirs criminels, 101 605 euros en liquide, cinq voitures, une maison, des articles de luxe et une arme de poing.

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Martina : Tchèque et Tunisienne

Martina est connue de tous les fidèles de la pâtisserie Boukaouana, rue Mokhtar Attia à Tunis. Avec son époux Sami, elle anime ce lieu apprécié par tous les amateurs de citronnade et de sirop d’orgeat.

Née à Znojmo, l’une des plus belles villes tchèques, Martina vit en Tunisie depuis plusieurs décennies, parle parfaitement le dialecte tunisien et connaît sur le bout des doigts, les gâteaux traditionnels : anis, boulou et croquant.

Entre les macarons aux amandes et les pains au sorgho, Martina jongle avec les saveurs et conjugue ses racines tchèques avec ses couleurs tunisiennes.

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Les Chaouachi, bouchers de père en fils

À la rue Charles de Gaulle, la boucherie Chaouachi est la bonne adresse par excellence. Ayant succédé à Mohamed, leur père établi en ces lieux en 1957, Sami et Oussama y officient depuis plusieurs décennies.

Connaissant leur partition à merveille, ils sont au service de leur clientèle tôt le matin. Découpant la viande avec habileté, offrant le meilleur salami de bœuf de Tunis et hachant la viande destinée aux merguez, les frères Chaouachi sont infatigables et inséparables.

Continuant l’effort engagé par leur père et aussi leurs aïeux des familles Chaouachi et Ben Zarkouna, Oussama et Sami rayonnent bien au-delà du Marché central et du quartier où se trouve leur boucherie.

Toujours impeccables et souriants, les frères Chaouachi sont derrière leur comptoir et, au nom de l’excellence, donnent le meilleur d’eux-mêmes à chaque instant.

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Kasserine : deux crises cardiaques prises en charge grâce à la plateforme « Najda TN »

À Kasserine, deux patients victimes de crises cardiaques aiguës ont été pris en charge avec succès par l’équipe médicale de l’hôpital universitaire Badr Eddine Aloui, grâce à une intervention coordonnée via la plateforme numérique « Najda TN ».

Les deux personnes ont bénéficié de procédures de cathétérisme, toutes deux réussies. Leur état est actuellement stable.

La plateforme « Najda TN » a été conçue pour faciliter l’identification rapide des cas de crise cardiaque et orienter les patients vers les centres spécialisés les plus proches. Déployée dans plusieurs gouvernorats de l’intérieur du pays, elle s’inscrit dans un effort plus large visant à renforcer l’équité dans l’accès aux services d’urgence, en particulier dans les régions éloignées des grands centres hospitaliers.

Cette première intervention réussie à Kasserine illustre le potentiel de cet outil numérique pour améliorer la coordination et la rapidité des soins en situation critique.

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La Tunisie affrontera la Centrafrique en amical le 9 juin à Casablanca

La Fédération tunisienne de football a annoncé un changement de programme pour le troisième match amical des Aigles de Carthage.

Initialement prévue contre la Zambie, la rencontre opposera finalement la Tunisie à la République centrafricaine. Ce match se jouera le dimanche 9 juin à 20h (heure locale) à Casablanca, au Maroc.

Cette confrontation s’inscrit dans le cadre de la fenêtre FIFA actuelle, au cours de laquelle la sélection nationale dispute plusieurs rencontres amicales en vue de peaufiner sa préparation pour les prochaines échéances. Jusqu’à présent, les Tunisiens ont disputé deux matchs : une victoire 2-0 face au Burkina Faso lundi dernier au stade Hamadi Agrebi de Radès, suivie d’une défaite 2-0 contre le Maroc, vendredi soir à Fès.

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Olfa et les arabesques de Hammam Dhab

Non loin de Sidi Mahrez, la rue de l’Or veille sur son hammam légendaire. Dans le dense réseau de ruelles qui entourent Bab Souika, on continue à se raconter la mythique chevelure de la jeune femme engloutie dans les abysses du bain maure.

Olfa connaît cette histoire à la perfection et la rapporte parfois aux passants qui s’arrêtent pour admirer la porte multicolore du hammam désaffecté. Cette légende qui donne des frissons, elle la tient de sa mère Fadhila qui l’a entendue de la voix de sa propre mère.

Olfa est esthéticienne, spécialiste de henné, harkous et coiffure. Elle pare les mains des jeunes mariées, d’arabesques et de pointillés. Tous les jours elle délaisse son salon qui est à proximité pour un petit établi juste à côté de l’ancien hammam.

Accompagnée de sa fille Rahma, elle passe quelques heures à deviser avec les visiteurs de la zaouia voisine, leur offre des bonbons et toujours, virtuose du tatouage éphémère, dessine sur les mains des belles, les calligraphies du bonheur.

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Tunisie : Les températures poursuivent leur hausse ce samedi

L’Institut National de la Météorologie prévoit une légère hausse des températures ce samedi 7 juin 2025, avec des maximales oscillant entre 30 et 35 degrés dans les régions côtières et sur les hauteurs, tandis que le mercure grimpera entre 36 et 41 degrés dans le reste du pays. Un vent de sirocco pourrait se faire sentir localement, accentuant la sensation de chaleur.

Côté ciel, la matinée s’annonce globalement ensoleillée avec quelques nuages épars sur la plupart des régions. Cependant, à partir de l’après-midi, une évolution orageuse est attendue sur les zones ouest du nord et du centre. Des cellules orageuses isolées pourraient alors apporter quelques pluies par endroits.

Le vent soufflera faiblement à modérément du secteur sud sur le nord et le centre, tandis qu’il sera relativement fort de secteur est sur le sud du pays. La mer sera peu agitée à localement houleuse.

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Tunisie : Quatre mois de détention supplémentaires pour le journaliste Mourad Zeghidi

Le juge d’instruction du bureau n°32, rattaché au tribunal de première instance de Tunis, a décidé ce jeudi 5 juin 2025 de reconduire la détention préventive du journaliste Mourad Zeghidi pour une période supplémentaire de quatre mois.

Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête liée à des soupçons de blanchiment d’argent.

L’information a été confirmée par Me Ghazi Mrabet, membre du collectif chargé de la défense de Zeghidi, dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP). Le journaliste, en détention depuis près d’un an, a comparu le 15 mai dernier devant le juge d’instruction pour la troisième fois dans le cadre de cette affaire.

Lors de cette audience, ses avocats avaient renouvelé leur demande de mise en liberté provisoire. Cette requête demeure cependant en suspens, aucune décision n’ayant été rendue à ce jour.

En marge de l’audience du 15 mai, un rassemblement de soutien s’était tenu devant le tribunal à l’initiative du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Plusieurs confrères, militants associatifs, responsables politiques et proches du journaliste avaient pris part à ce mouvement, appelant à sa libération et réclamant le respect des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et l’indépendance de la justice.

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Kaïs Saïed échange des vœux de l’Aïd avec ses homologues iranien et algérien

Le président de la République Kaïs Saïed s’est entretenu, ce jeudi 5 juin, par téléphone avec le président iranien Massoud Pezeshkian, puis avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de l’Aïd al-Idha.

Lors de ces deux appels distincts, les chefs d’État ont échangé leurs félicitations à l’occasion de cette fête religieuse. Les conversations ont été marquées par des formules de vœux et de respect mutuel, dans un climat cordial.

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Tunisie : Nouvelle technique contre le cancer abdominal testée à la Rabta

Le mercredi 4 mai 2025, le service de chirurgie digestive « A » de l’hôpital de la Rabta, sous la direction du Dr Montassar Kassem, a mis en œuvre une technique avancée dans le traitement des cancers abdominaux complexes.

Cette méthode, appelée CHIP (chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale), combine une intervention chirurgicale ciblée à l’administration de chimiothérapie chauffée directement dans la cavité abdominale.

Utilisée pour la première fois en Tunisie et unique en son genre en Afrique du Nord, cette technique s’inscrit dans une approche multidisciplinaire visant à améliorer la prise en charge des patients atteints de certaines formes de cancer jugées difficiles à traiter. Elle consiste à retirer les lésions visibles avant d’infuser un produit chimiothérapeutique chauffé à 42 °C, dans le but de renforcer l’efficacité du traitement local.

L’introduction de cette méthode à l’hôpital de la Rabta marque une évolution dans le domaine de la chirurgie oncologique en Tunisie et pourrait contribuer à élargir les options thérapeutiques disponibles au niveau national.

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Tunisie : L’inflation baisse à 5,4 % en mai 2025

Le taux d’inflation s’est établi à 5,4 % au mois de mai 2025, enregistrant une légère baisse par rapport au mois d’avril où il s’élevait à 5,6 %. Ce ralentissement est principalement lié à une modération de la hausse des prix des produits alimentaires, dont l’augmentation est passée de 7,3 % en avril à 6,7 % en mai.

Alimentation : entre flambée des légumes et baisse des huiles

En comparaison annuelle, les prix des denrées alimentaires ont progressé de 6,7 %. Les plus fortes hausses ont été enregistrées au niveau des légumes frais (+25,3 %), des fruits frais (+22,8 %), de la viande d’agneau (+19,8 %) et du poisson frais (+10,8 %). À l’inverse, certains produits ont vu leurs prix reculer, notamment les huiles alimentaires (-22,2 %) et les œufs (-5,1 %).

Sur un mois, le groupe « Alimentation et boissons » a connu une hausse de 0,4 %. Cette évolution est portée par une augmentation des prix de la viande d’agneau (+4,6 %) et des fruits frais (+3,3 %), tandis que la volaille et les œufs ont enregistré des baisses respectives de 1,7 % et 6,8 %.

Produits manufacturés et services : hausses modérées

Les prix des produits manufacturés ont augmenté de 5,2 % sur un an, principalement en raison de la progression des prix de l’habillement et des chaussures (+9,4 %) ainsi que des produits d’entretien courant (+4,9 %). Pour les services, la hausse annuelle est de 4,6 %, avec une poussée marquée des prix dans les restaurants, cafés et hôtels (+10,8 %).

En variation mensuelle, les prix des vêtements ont progressé de 0,5 % en mai, répartis entre une hausse de 0,7 % pour les articles d’habillement et de 0,2 % pour les chaussures. Les prix du groupe « restaurants et hôtels » ont également connu une hausse mensuelle de 0,5 %, stimulée par l’augmentation de 2,3 % des services d’hébergement.

Inflation sous-jacente stable à 5,5 %

L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques, est restée stable à 5,5 % en mai. Les produits libres (non encadrés) ont connu une augmentation annuelle de 6,5 %, contre 1,6 % pour les produits à prix encadrés. En particulier, les produits alimentaires non régulés ont enregistré une hausse de 7,5 %, tandis que ceux à prix contrôlés n’ont progressé que de 0,9 %.

Contributions sectorielles à l’inflation

Les principales contributions à l’inflation globale proviennent des produits manufacturés (2 %) et des produits alimentaires frais (2,2 %). Du côté des catégories de consommation, les produits alimentaires libres ont représenté une contribution de 1,9 %, tandis que les produits non alimentaires libres ont pesé pour 3,2 %.

Évolution mensuelle des prix à la consommation

En mai 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3 % par rapport à avril. Cette progression est essentiellement due à la hausse des prix dans l’alimentation, l’habillement et les services liés à la restauration et à l’hôtellerie.

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Tunisie : Le parquet ouvre une enquête après une visite parlementaire à la société Ellouhoum

Des soupçons de mauvaise gestion et de corruption éclaboussent la société publique Ellouhoum, en charge du marché des viandes rouges en Tunisie. Après une visite parlementaire ayant révélé de graves dysfonctionnements, le parquet de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire visant plusieurs responsables, dont un ancien directeur général.

Le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire autour de présomptions de corruption financière et administrative au sein de la société publique Ellouhoum. Cette décision, confirmée jeudi 5 juin par la députée Syrine Mrabet, fait suite à une visite de terrain effectuée le 29 mai par une délégation parlementaire à l’approche de l’Aïd Al-Idha.

Composée de membres de la Commission de l’industrie, du commerce, de l’énergie et de l’environnement ainsi que de plusieurs élus de Tunis, cette délégation s’était rendue au siège de l’entreprise avant de visiter ses installations. 

Lors de la réunion de travail, le gestionnaire délégué de la société a dressé un tableau préoccupant de la situation : dettes accumulées auprès de la Banque nationale agricole depuis 2012, pertes financières récurrentes liées à l’importation de moutons pour l’Aïd, manque de ressources matérielles, et infrastructures vieillissantes. Il a plaidé pour une intervention de l’État afin d’alléger les charges financières de l’entreprise, en suggérant notamment la réhabilitation des abattoirs.

Les députés ont de leur côté rappelé les dispositifs déjà mis en place, tels que les exonérations douanières prévues dans les lois de finances de 2024 et 2025, tout en appelant à un soutien plus structurant pour remettre Ellouhoum sur pied.

Mais c’est surtout la visite des installations qui a éveillé de vives inquiétudes : stagnation des eaux usées, dysfonctionnement de la station d’épuration, gestion des déchets déficiente, exploitation insuffisante du foncier… Autant de constats qui ont poussé les élus à demander une réforme en profondeur du secteur de la viande, jugé stratégique.

Dans la foulée, la justice s’est saisie de l’affaire. Le ministère public a chargé la Direction des affaires judiciaires de la Garde nationale à Ben Arous d’ouvrir une enquête visant plusieurs responsables de l’entreprise. Parmi eux, un ancien directeur général. Le nouveau directeur, quant à lui, n’est en poste que depuis quelques semaines.

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France : Des dockers refusent de charger des pièces militaires à destination d’Israël

Alors qu’un cargo israélien faisait escale ce jeudi 5 juin à Fos-sur-Mer pour charger en secret du matériel militaire fabriqué en France, des dockers ont refusé d’y participer. Une enquête de Disclose et The Ditch révèle que ces équipements, destinés à une entreprise d’armement israélienne, soulèvent de vives questions sur la cohérence de la politique française vis-à-vis du conflit à Gaza.

Jeudi 5 juin, un cargo israélien devait discrètement embarquer 14 tonnes de matériel militaire français au port de Fos-sur-Mer, près de Marseille. Mais l’opération a rencontré une vive opposition des dockers, qui refusent de charger la marchandise, selon une enquête conjointe des médias Disclose et The Ditch.

Le navire en question, le Contship Era, battant pavillon israélien, est censé acheminer ces équipements vers le port d’Haïfa, en Israël. À son bord, 19 palettes de « maillons », des pièces servant à relier les cartouches de fusils-mitrailleurs automatiques. Ces composants, produits par la société française Eurolinks, sont destinés à Israel Military Industries, une filiale d’Elbit Systems, un des géants de l’armement israélien présenté comme « le fournisseur exclusif des forces israéliennes ».

Un second lot de pièces détachées, fabriquées cette fois par l’entreprise française Aubert et Duval, doit également être embarqué. Il s’agit d’éléments destinés à l’assemblage de canons, toujours selon Disclose et The Ditch.

Cette livraison intervient alors que la tension diplomatique autour de la guerre à Gaza reste à son comble. Tandis que le président Emmanuel Macron a promis des sanctions contre Israël pour ses exactions à Gaza, la France continue de fournir des composants militaires. Le ministère français des Armées s’en défend : « La France ne fournit pas d’armes à Israël », a-t-il déclaré. Mais le même ministère reconnaît que l’État hébreu reste un « partenaire », ajoutant : « On ne va pas se priver ni de sa technologie ni de ses compétences ».

Le contraste est d’autant plus frappant que cette opération logistique coïncide avec le départ d’un navire de la Flottille de la liberté, en route pour Gaza, chargé cette fois d’aide humanitaire. À Fos-sur-Mer, des dockers ont donc décidé de dire non à cette cargaison, refusant de devenir les maillons d’un commerce militaire jugé incompatible avec leurs valeurs.

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