Alors que la guerre entre Israël et l’Iran entre dans son sixième jour, Donald Trump change de ton. Le président américain a exigé mardi soir la “reddition inconditionnelle” de Téhéran, affirmant que les États-Unis “contrôlent totalement le ciel iranien”. Cette inflexion majeure survient alors que les bombardements israéliens sur Téhéran s’intensifient et que les frappes iraniennes se poursuivent sur le territoire israélien.
“La patience américaine touche à sa fin”
Dans un message publié sur Truth Social, Donald Trump a directement visé l’ayatollah Ali Khamenei, qu’il a qualifié de “cible facile”. “La patience des États-Unis touche à sa fin”, a-t-il écrit, avant de réclamer une “reddition inconditionnelle” de l’Iran.
Quelques heures plus tôt, le président américain s’était réuni pendant plus d’une heure et vingt minutes dans la Situation Room avec ses principaux ministres, chefs militaires et le président des chefs d’état-major interarmées. Selon plusieurs sources relayées par CNN, Trump se montre de plus en plus favorable à des frappes américaines contre les infrastructures nucléaires iraniennes, même s’il n’écarte pas une sortie diplomatique — à condition que Téhéran cède sans conditions.
Coordination avec Israël, vers une posture commune
Dans la soirée de mardi, Trump s’est également entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Aucun communiqué officiel n’a été publié, mais cet échange, tenu au plus fort des frappes israéliennes sur Téhéran, laisse peu de doutes sur l’objectif commun : neutraliser la capacité militaire stratégique de l’Iran.
Washington affirme désormais exercer un “contrôle total” de l’espace aérien iranien. Ce message vise autant à dissuader une riposte de Téhéran qu’à signaler aux alliés régionaux que la doctrine de “pression maximale” est pleinement réactivée.
Téhéran sous les bombes
Tôt ce mercredi matin, plusieurs explosions ont secoué la capitale iranienne. L’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes aériennes visant des sites militaires et nucléaires à Téhéran et ses environs, notamment des centres de production d’armes et des centrifugeuses à Natanz.
Les défenses aériennes iraniennes ont tenté d’intercepter les missiles, mais des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des panaches de fumée noire s’élevant au-dessus de plusieurs quartiers résidentiels. Les autorités iraniennes restent avares en détails, et le bilan humain exact demeure incertain.
Riposte iranienne et black-out israélien
En réponse, l’Iran a lancé dans la nuit une salve de missiles, dont certains de type hypersonique “Fattah”, vers le centre et le nord d’Israël. Des explosions ont été entendues à Tel-Aviv, et 94 blessés ont été recensés par le ministère israélien de la Santé, principalement en raison d’éclats liés aux interceptions.
L’armée israélienne maintient une stricte censure sur les cibles touchées et l’étendue des dégâts. La presse locale évoque néanmoins plusieurs incendies déclenchés par les frappes.
Un bilan déséquilibré
Depuis le début des hostilités, les frappes israéliennes sur l’Iran ont fait plus de 240 morts, dont au moins 70 femmes et enfants, selon des sources hospitalières. Côté israélien, 24 personnes ont été tuées par les attaques iraniennes.
Gaza en ruines
Parallèlement, la guerre à Gaza se poursuit dans l’indifférence diplomatique. Ce mercredi, les forces israéliennes ont tué 89 Palestiniens à Khan Younès, dont une majorité se trouvait dans une file d’attente pour l’aide alimentaire. Le ministère de la Santé local affirme que le nombre total de morts dépasse 55 000, avec plus de 128 000 blessés.
Vers un affrontement direct ?
L’exigence américaine de capitulation marque un tournant stratégique. La ligne rouge semble franchie. Face à une posture de guerre totale portée par Trump, Téhéran devra choisir entre l’escalade ou une difficile négociation en position de faiblesse. Aucun canal diplomatique crédible n’est, à cette heure, activé.
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