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Tunisie – Météo : Baisse des températures et pluies orageuses sur le nord

La Tunisie connaîtra ce vendredi un temps instable marqué par des averses orageuses sur le nord et des pluies éparses touchant localement le centre et le sud-est. Les précipitations seront parfois intenses sur les régions de l’extrême nord, accompagnées de chutes de grêle par endroits.

Pluies, rafales et mer agitée

Les vents, soufflant du nord sur les régions septentrionales et centrales, et de l’ouest sur le sud, atteindront des vitesses élevées près des côtes, dépassant les 70 km/h en rafales et sous orages. À l’intérieur du pays, ils resteront toutefois faibles à modérés. La mer sera très agitée au nord et agitée ailleurs, rendant les conditions de navigation difficiles.

Baisse des températures sur la plupart des régions

Les températures poursuivront leur légère baisse : elles oscilleront entre 15 et 20 °C dans le nord et le centre, et entre 21 et 26 °C dans le sud, avec des pointes pouvant atteindre 28 °C dans l’extrême sud-est. Ce refroidissement, conjugué à l’humidité, marquera le retour progressif d’un temps automnal sur l’ensemble du territoire.

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Tunisie – Antidopage : De la crise à la reconnaissance internationale

Trois ans après l’affaire Hambli, la Tunisie retrouve une place de choix dans la gouvernance mondiale de la lutte antidopage

L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé l’élection de la Tunisienne Hala Kouki au sein de sa Commission consultative des experts, représentant le continent africain. Une désignation qui consacre le retour de la Tunisie sur la scène internationale, après plusieurs années de turbulences institutionnelles dans le secteur de l’antidopage.

De la crise Hambli à la normalisation

En 2023, la Tunisie avait traversé une crise ouverte avec l’AMA, après l’arrestation du directeur général de l’Agence nationale antidopage (ANAD), Mourad Hambli.
L’organisation mondiale avait alors réagi avec fermeté, dénonçant une « injustice » et réclamant sa libération immédiate, estimant que cette détention portait atteinte à l’indépendance du système antidopage tunisien.

Le différend trouvait son origine dans une décision de non-conformité prononcée contre l’ANAD par l’AMA, reprochant à la Tunisie de ne pas respecter certains standards internationaux du Code mondial antidopage.
Cette sanction avait conduit à la suspension provisoire de certains droits sportifs du pays — dont l’interdiction de faire flotter le drapeau tunisien lors d’un tournoi de natation à Radès — avant d’entraîner le limogeage de Hambli et sa détention préventive, dans un contexte institutionnel tendu.

Depuis, l’affaire a été close, Mourad Hambli a été libéré, et la Tunisie a procédé à une réorganisation complète de son agence antidopage.
L’ANAD a retrouvé sa conformité, et ses relations avec l’AMA se sont normalisées, ouvrant la voie à une coopération renouvelée.

Une représentante tunisienne à l’échelle mondiale

L’élection de Hala Kouki à la Commission consultative des experts de l’AMA marque un tournant symbolique.
Candidate de la Tunisie pour l’Afrique, elle a obtenu 8 voix, devançant l’Égyptienne Iman Gomaa (7 voix), tandis que les représentants d’Afrique du Sud et du Cap-Vert ont obtenu chacun 5 voix.

Cette commission, composée de dix membres élus pour trois ans représentant les cinq zones continentales, a pour mission de formuler des recommandations techniques et stratégiques à l’AMA, afin d’améliorer la coordination entre agences nationales.

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Démissions au Bureau de l’ARP : le bloc “La Voix de la République” appelle au respect du règlement

Deux députés du bloc La Voix de la République, Abdelaziz Chaâbane et Nizar Seddik, ont présenté, ce jeudi 6 novembre 2025, leur démission du Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple.

Leur décision, rendue publique jeudi, intervient pour protester contre le non-respect du règlement intérieur et le caractère unilatéral de la gestion parlementaire.

Le bloc invoque des “violations répétées”

Dans un communiqué officiel, La Voix de la République exprime sa solidarité avec ses deux représentants, tout en expliquant les raisons du retrait :

« Les violations répétées des dispositions du règlement intérieur du Parlement et le non-respect des délibérations du Bureau lors de la prise de décisions unilatérales », précise le texte.

Le bloc affirme qu’il continuera à défendre le rôle législatif et de contrôle du Parlement, ainsi que le droit des députés à participer à sa gestion.

Un signal institutionnel

Selon Abdelaziz Chaâbane, cinq autres membres du Bureau auraient également démissionné pour des motifs similaires, sans confirmation officielle à ce jour.
Ces départs interviennent alors que le Parlement débat du projet de loi de finances et du budget économique 2026, un moment crucial pour la crédibilité de l’institution.

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Tunisie : un député critique la gouvernance et parle de “déconnexion du réel”

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Tunisie : un député critique la gouvernance et parle de “déconnexion du réel”

Un discours qui rompt le silence

Lors de la séance du 6 novembre 2025 à l’Assemblée des représentants du peuple, le député Ahmed Saïdani (circonscription de Mateur-Utique) a livré un discours au ton rare dans l’hémicycle. Dénonçant une « gestion hors sol » et un État qui « perd la raison », il a répété cette question-refrain : « Jusqu’à quand cette folie va-t-elle durer ? »

Sans citer nommément le président, il a évoqué une gouvernance « déconnectée de la réalité », concentrée sur le contrôle des institutions de sécurité et coupée du terrain : « Et pourtant, on continue de parler de complots ! », a-t-il lancé, dans une formule devenue virale.

Le député a aussi fustigé des nominations ministérielles “sans vision”, qu’il considère contraires à l’intérêt national. Sur le volet économique, il a contredit les déclarations officielles sur la solidité du dinar : « Il a perdu 45 % de sa valeur face à l’or en un an », a-t-il affirmé, pointant un fossé entre communication et réalité.

Un habitué du franc-parler

Ahmed Saïdani n’en est pas à sa première critique. En 2023, il s’en était déjà pris au gouverneur de Bizerte puis au chef du gouvernement Ahmed Hachani, qu’il accusait de “parler pour ne rien dire”. Défenseur d’une ligne souverainiste, il revendique une parole libre face à ce qu’il perçoit comme une dérive autoritaire.

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Un masque féminin vieux de 24 siècles retrouvé à Carthage

Une équipe de chercheurs tunisiens a mis au jour, mardi 4 novembre 2025, un masque en marbre d’époque punique sur le site archéologique de la Toufata à Carthage, dans l’espace sacré dédié aux divinités Baal Hammon et Tanit.

Selon le communiqué du ministère de la Culture, cette découverte, datée de la fin du IVᵉ siècle avant J.-C., constitue un exemplaire unique dans le corpus archéologique carthaginois.

Un visage offert aux dieux

Taillé dans un bloc de marbre fin, le masque représente une femme coiffée à la manière phénicienne, symbole d’un style cultuel importé et intégré par les élites puniques.

D’après les premières hypothèses du professeur Imed Ben Jerbania, responsable de l’équipe de fouille à l’Institut national du patrimoine (INP), l’objet aurait été offert en ex-voto, un présent destiné à se concilier la faveur des dieux.

L’analyse matérielle du marbre et de la polychromie résiduelle permettra d’en préciser l’origine, probablement méditerranéenne orientale.

Fruit d’une coopération scientifique tuniso-tunisienne

Les travaux s’inscrivent dans le cadre d’une convention quadriennale signée en mars 2024 entre l’INP et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel (AMVPPC).

Ce partenariat vise à relancer les fouilles du sanctuaire et à produire une nouvelle documentation scientifique et touristique du site. L’équipe réunit Imed Ben Jerbania, Nesrine Medahi et Kaouther Jendoubi, archéologues spécialisés en iconographie et en art votif.

Une série de découvertes remarquables à Carthage

Ce n’est pas la première révélation du site de la Toufata :

  • 2014 : découverte d’un ensemble d’inscriptions puniques inédites.
  • 2023 : mise au jour de neuf monnaies d’or datant du IIIᵉ siècle av. J.-C., associées à des familles aristocratiques carthaginoises.
  • 2025 : le masque en marbre vient enrichir cette séquence, apportant une dimension artistique et rituelle aux recherches en cours.

Ces découvertes confirment le potentiel exceptionnel du sous-sol carthaginois et replacent la Tunisie dans la carte des grands foyers archéologiques de la Méditerranée.

Le ministère de la Culture a salué cette trouvaille comme un « témoignage unique de la richesse du patrimoine punico-carthaginois ».
L’objectif, selon ses services, est désormais de préparer l’exposition publique du masque au musée de Carthage, après restauration et étude complète, dans une logique de valorisation touristique et pédagogique.

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Ligue 1 – 13ᵉ journée : L’Espérance en roue libre, le Club Africain et le Stade Tunisien se neutralisent

La 13ᵉ journée du championnat de Ligue 1 s’est achevée jeudi avec deux derbies de la capitale aux issues contrastées. L’Espérance Sportive de Tunis a livré une prestation éclatante face à la JS Omrane (4-0), tandis que le Club Africain et le Stade Tunisien se sont quittés dos à dos (0-0) au terme d’un match fermé.

Un nul terne entre le Club Africain et le Stade Tunisien

Au stade Hedi Ennaifer du Bardo, le duel entre le Stade Tunisien de Chokri Khatoui et le Club Africain de Faouzi Benzarti a manqué d’intensité.

Malgré quelques incursions prometteuses, les deux équipes ont peiné à se montrer dangereuses dans le dernier geste.

Ce nul sans saveur maintient les deux formations à égalité (27 points chacune), juste derrière l’Espérance. Mais à trois jours du grand derby de la capitale prévu dimanche à Radès, les supporters des deux camps attendent une réaction plus inspirée.

L’Espérance déroule et conforte son leadership

Sur la pelouse du stade Hammadi Agrebi, les Sang et Or ont fait parler leur puissance collective face à la JS Omrane, balayée 4 à 0.

Après une première période dominée sans concrétisation, Youcef Belaïli a débloqué la situation sur penalty à la 51ᵉ minute, avant que Chiheb Jebali (61ᵉ), Koussay Maacha (70ᵉ) et Housem Tka (90+3ᵉ) n’aggravent le score.

Un succès net et sans bavure qui confirme la montée en puissance de l’équipe de Maher Kanzari, désormais seule en tête du championnat avec 30 points, trois longueurs devant le duo Club Africain – Stade Tunisien.

RESULTATS

  • AS Soliman – US Ben Guerdane 0-1
  • JS Kairouanaise – AS Gabès 2-1
  • AS Marsa – CA Bizertin 2-0
  • O. Béja – CS Sfaxien 0-1
  • ES Sahel – ES Zarzis 1-0
  • ES Métlaoui – US Monastirienne 2-2
  • Stade Tunisien – Club Africain 0-0
  • Espérance de Tunis – JS Omrane 4-0

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Budget 2026 : Les députés doutent de la relance annoncée

La séance plénière conjointe des deux chambres du Parlement a repris, jeudi matin, au Palais du Bardo, pour poursuivre l’examen du projet de budget de l’État et de la loi de finances 2026, en présence de plusieurs membres du gouvernement.

Des promesses jugées sans fondement sans investissement réel

Au fil des débats, de nombreux députés ont exprimé leur scepticisme face aux projections économiques présentées par l’exécutif, estimant que les chiffres avancés « restent de simples slogans tant que l’investissement demeure absent des priorités budgétaires ».

Ils ont rappelé que les réformes structurelles promises — notamment celles relatives à la loi sur les changes, à l’aménagement du territoire ou encore à l’investissement — « ne pourront se concrétiser sans l’application effective des mesures prévues dans le budget 2025 », rapporte l’agence TAP.

Une large partie des interventions a porté sur la crise du secteur agricole, plusieurs députés appelant à replacer les petits agriculteurs au centre des politiques économiques.

Ils ont déploré que ces derniers n’aient toujours pas bénéficié des crédits promis, citant notamment la baisse des exportations d’huile d’olive, jadis fleuron de l’économie nationale.

Les élus ont plaidé pour une modernisation du matériel agricole et l’octroi de facilités de financement afin de redynamiser ce secteur vital.

Un fossé persistant entre chiffres macroéconomiques et réalité sociale

Sur le plan social, plusieurs députés ont souligné que les citoyens ne perçoivent aucune amélioration tangible dans leur vie quotidienne, malgré les indicateurs économiques positifs avancés par le gouvernement.

Ils ont pointé du doigt l’érosion du pouvoir d’achat et l’absence d’impact concret des politiques budgétaires sur les conditions de vie.

D’autres élus ont insisté sur la faible part du budget allouée aux régions de l’intérieur, estimée à seulement 29,9%. Un chiffre jugé incompatible avec les objectifs de développement équilibré et de justice territoriale.

Croissance à 3,3% : une prévision jugée irréaliste

Les parlementaires ont appelé à une révision profonde des priorités budgétaires afin de renforcer l’investissement public dans ces zones à forte précarité.

Enfin, plusieurs députés ont mis en doute la faisabilité du taux de croissance prévu à 3,3%, relevant que plus de 90 % des ressources budgétaires proviennent des recettes fiscales.

Selon eux, une telle structure ne peut soutenir une relance économique durable sans investissements productifs et réformes structurelles effectives.

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Tunis, Alger et Le Caire réaffirment leur refus des ingérences étrangères en Libye

Les ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie et d’Égypte ont tenu, jeudi à Alger, une nouvelle réunion dans le cadre du mécanisme des pays voisins de la Libye, réaffirmant leur opposition à toute ingérence étrangère dans les affaires libyennes et leur soutien à un règlement politique conduit exclusivement par les Libyens eux-mêmes.

Le communiqué conjoint, adopté à l’issue de la rencontre entre Mohamed Ali Nafti, Ahmed Attaf et Badr Abdel Aati, insiste sur la nécessité de retirer tous les mercenaires et combattants étrangers du territoire libyen. Les trois chefs de la diplomatie ont souligné que la priorité doit être donnée à l’unification des institutions politiques et militaires et à l’organisation d’élections présidentielle et législatives dans les plus brefs délais.

Selon le ministère algérien des Affaires étrangères, la rencontre a permis des consultations approfondies sur l’évolution de la situation en Libye et sur les moyens de relancer le processus politique sous l’égide des Nations unies.

Les trois pays ont rappelé que les États voisins sont les premiers concernés par les répercussions du conflit libyen, d’où leur engagement à œuvrer pour une solution durable et concertée.

Les ministres ont également salué le rôle actif de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment ses initiatives visant à attirer l’attention sur la responsabilité de la communauté internationale dans la préservation des ressources et des avoirs financiers du peuple libyen.

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Procès de Sihem Bensedrine : L’audience fixée au 17 novembre

L’ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Bensedrine, sera jugée le 17 novembre prochain, a-t-elle annoncé mercredi sur ses réseaux. L’affaire, qui remonte à l’été 2024, porte sur des accusations de manipulation présumée du rapport final de l’instance chargée de la justice transitionnelle en Tunisie.

Créée en 2014, l’IVD avait pour mission de recenser les violations des droits humains commises depuis 1955 et de recommander des mécanismes de réparation et de réforme. Son rapport final, publié au Journal officiel en 2020, reste l’un des documents les plus sensibles de la transition démocratique.

L’enquête judiciaire a été ouverte après que deux anciens membres de l’IVD ont accusé Sihem Bensedrine d’avoir modifié ou supprimé certains passages du rapport avant sa transmission officielle. Arrêtée le 1er août 2024, elle avait été placée en détention provisoire avant d’obtenir, en février dernier, une libération sous conditions, assortie d’une interdiction de voyager.

Depuis, l’ancienne présidente de l’IVD nie toute falsification, affirmant que les modifications incriminées relevaient de la mise en forme finale du document.

Sihem Bensedrine avait été placée en détention provisoire le 1er août 2024 dans le cadre d’une affaire liée à des accusations de faux, falsification, abus de pouvoir et avantages indus en rapport avec le rapport final de l’IVD, notamment sur le volet de la Banque franco-tunisienne.

Elle avait entamé une grève de la faim en janvier 2025 pour dénoncer ce qu’elle considérait comme un acharnement judiciaire. Le 19 février 2025, la justice tunisienne a finalement ordonné sa libération.

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Un visage offert aux dieux

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D’après les premières hypothèses du professeur Imed Ben Jerbania, responsable de l’équipe de fouille à l’Institut national du patrimoine (INP), l’objet aurait été offert en ex-voto, un présent destiné à se concilier la faveur des dieux.

L’analyse matérielle du marbre et de la polychromie résiduelle permettra d’en préciser l’origine, probablement méditerranéenne orientale.

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Les travaux s’inscrivent dans le cadre d’une convention quadriennale signée en mars 2024 entre l’INP et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel (AMVPPC).

Ce partenariat vise à relancer les fouilles du sanctuaire et à produire une nouvelle documentation scientifique et touristique du site. L’équipe réunit Imed Ben Jerbania, Nesrine Medahi et Kaouther Jendoubi, archéologues spécialisés en iconographie et en art votif.

Une série de découvertes remarquables à Carthage

Ce n’est pas la première révélation du site de la Toufata :

  • 2014 : découverte d’un ensemble d’inscriptions puniques inédites.
  • 2023 : mise au jour de neuf monnaies d’or datant du IIIᵉ siècle av. J.-C., associées à des familles aristocratiques carthaginoises.
  • 2025 : le masque en marbre vient enrichir cette séquence, apportant une dimension artistique et rituelle aux recherches en cours.

Ces découvertes confirment le potentiel exceptionnel du sous-sol carthaginois et replacent la Tunisie dans la carte des grands foyers archéologiques de la Méditerranée.

Le ministère de la Culture a salué cette trouvaille comme un « témoignage unique de la richesse du patrimoine punico-carthaginois ».
L’objectif, selon ses services, est désormais de préparer l’exposition publique du masque au musée de Carthage, après restauration et étude complète, dans une logique de valorisation touristique et pédagogique.

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Ligue 1 – 13e journée : Deux derbies sous tension avant le grand choc du week-end

La 13ᵉ journée de Ligue 1 tunisienne se clôture ce jeudi avec un parfum de rivalité dans l’air : deux derbies de la capitale au programme. Le Stade Tunisien accueille le Club Africain à Hédi Ennaifer, tandis que l’Espérance de Tunis reçoit la Jeunesse Sportive d’Omrane à Radès. Deux rencontres à enjeu avant le grand derby Club Africain-Espérance prévu dimanche.

Stade Tunisien – Club Africain : bataille pour la suprématie

Au Bardo, la tension sera maximale dès 14h30. Le Stade Tunisien et le Club Africain abordent ce duel à égalité parfaite au classement (26 points chacun), juste derrière l’Espérance. Le match s’annonce serré entre deux formations en quête de rachat.

Le Club Africain, freiné le week-end dernier par l’AS Soliman (1-1), veut retrouver le chemin de la victoire. Mais les nombreuses absences dans l’effectif compliquent la tâche du coach Faouzi Benzarti, contraint de revoir son dispositif offensif.

En face, le Stade Tunisien, solide défensivement mais moins inspiré devant le but, espère renouer avec l’efficacité après un nul frustrant (0-0) face à la JS Omrane. Une victoire serait synonyme de revanche symbolique et de prestige local.

Espérance de Tunis – JS Omrane : la logique contre la surprise

À Radès, les Sang et Or veulent poursuivre leur domination. Leaders du championnat avec 27 points, les hommes de Maher Kanzari restent sur une victoire à Sfax (2-1). Face à la JS Omrane, 9ᵉ avec 16 points, l’objectif est clair : consolider la première place avant d’affronter le Club Africain dimanche.

La JS Omrane, solide défensivement, a prouvé qu’elle pouvait tenir tête aux gros bras, comme en témoigne son nul contre le Stade Tunisien (0-0).

Ces deux derbies promettent du spectacle et une lutte acharnée pour le haut du classement. À la clé : des points précieux et une question d’honneur dans la capitale.

  • PROGRAMME DU JOUR (14H30)
  • Stade Tunisien – Club Africain (Watania 1, Al Kass 2)
  • Espérance de Tunis – JS Omrane (Watania 2)
  • RESULTATS
  • AS Soliman – US Ben Guerdane 0-1
  • JS Kairouanaise – AS Gabès 2-1
  • AS Marsa – CA Bizertin 2-0
  • O. Béja – CS Sfaxien 0-1
  • ES Sahel – ES Zarzis 1-0
  • ES Métlaoui – US Monastirienne 2-2

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États-Unis : Ghazala Hashmi, première femme musulmane élue vice-gouverneure de Virginie

Quelques jours après l’élection historique de Zohran Mamdani à la mairie de New York, une autre victoire symbolique vient confirmer la montée en puissance des voix issues de la diversité aux États-Unis. En Virginie, Ghazala Hashmi, 61 ans, est devenue la première femme musulmane et Américaine d’origine indienne élue vice-gouverneure de l’État.

Une double victoire pour la représentation des minorités

Candidate démocrate, Hashmi a devancé le conservateur John Reid au terme d’une campagne marquée par des thèmes progressistes : climat, logement abordable et justice sociale. Elle rejoint ainsi la gouverneure nouvellement élue Abigail Spanberger, première femme à diriger la Virginie.

Cette victoire fait écho à celle de Zohran Mamdani, élu maire de New York, et qui, lui aussi, incarne le renouveau d’une classe politique plus jeune, plus inclusive et plus militante, en rupture avec les codes traditionnels du pouvoir américain.

Tous deux symbolisent la transformation sociopolitique des États-Unis : celle d’un pays où les électeurs accordent une place croissante aux minorités ethniques et religieuses dans la gouvernance locale et fédérale.

Née à Hyderabad (Inde), Ghazala Hashmi a émigré aux États-Unis pour rejoindre son père, professeur en Géorgie. Élevée dans un environnement académique, elle s’est engagée en politique en réaction à la « Muslim Ban » imposée par l’administration Trump, qui avait interdit l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays musulmans.

En 2019, elle devenait déjà la première femme musulmane d’origine indienne élue au Sénat de Virginie. Son élection au poste de vice-gouverneure marque une étape supplémentaire dans ce parcours, mais aussi dans l’histoire politique d’un État longtemps dominé par les élites blanches et conservatrices.

Le parallèle avec Zohran Mamdani

À New York, Zohran Mamdani, fils de l’écrivaine ougandaise Khadija Mamdani et du réalisateur indo-américain Mira Nair, s’est imposé comme le premier maire musulman de la métropole. Lui aussi démocrate, il a bâti sa victoire sur un discours social fort, dénonçant les inégalités économiques et les discriminations systémiques.

Les parcours de Mamdani et Hashmi se répondent : tous deux illustrent une Amérique en mutation, où l’engagement des communautés issues de l’immigration s’impose désormais au cœur du pouvoir.

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Mondial U17 au Qatar : La Tunisie défie l’Argentine pour une place en huitièmes

Après un départ tonitruant face aux Îles Fidji, la Tunisie U17 s’attaque, ce jeudi, à un tout autre défi : l’Argentine. Les jeunes Aigles de Carthage affrontent à 14h30 la sélection albiceleste pour le choc au sommet du groupe D de la Coupe du monde U17 au Qatar.

Portés par leur large victoire 6-0 lors du match inaugural, les Tunisiens ont séduit par leur jeu collectif fluide et leur réalisme offensif. Sous la houlette de leur entraîneur Mohamed Amine Naffeti, ils partagent la tête du groupe avec l’Argentine, qui s’est imposée 3-2 face à la Belgique. Cette rencontre pourrait déjà sceller le sort de la qualification pour les huitièmes de finale.

Un succès permettrait aux Aigles de Carthage de valider leur ticket dès la deuxième journée, tandis que l’Argentine cherchera à confirmer son statut de favorite. Le match s’annonce donc intense entre deux formations redoutablement efficaces.

Avec un moral au plus haut après leur démonstration offensive face aux Fidji, les Tunisiens devront cette fois faire preuve de rigueur défensive et de sang-froid pour résister à la pression argentine.

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Mabrouka à l’école de la vie

Connaissez-vous le village de Metameur ? Il se trouve à l’entrée de Médenine et tire sa réputation de son ksar.

Ce ksar, un ancien grenier fortifié se trouve sur les hauteurs du village. Quasiment à l’abandon, il témoigne silencieusement d’un style architectural très répandu dans le sud tunisien.

Pour ceux qui s’y rendent, le ksar de Metameur recèle un îlot de vie, niché entre les pierres ocres.

C’est une petite boutique à peine visible, qui se trouve dans une vaste cour entouré de ghorfas plus ou moins délabrées.

Dans cet espace préservé, Mabrouka Dhrifi offre du thé, de l’huile et du miel aux visiteurs.

Dans le temps, son époux – une graine d’artiste – était toujours auprès d’elle. Mais en 2015, une maladie l’emportera, la laissant seule avec son courage comme viatique.

Dans cette petite boutique, Mabrouka offre des objets de l’artisanat local, propose des tissages de ses mains et surtout démontre à chaque visite de quoi est faite la légendaire hospitalité des sudistes.

Avec son cœur de lion, elle résiste aux aléas de la vie et tente tant bien que mal de s’en sortir.

Comme une vestale antique, elle veille sur les lieux, vêtue de sa mélia traditionnelle. Son courage face à l’adversité et sa persévérance dans l’effort font d’elle un exemple.

En effet, ils et elles sont des centaines et des milliers comme Mabrouka à prendre le taureau par les cornes et ne jamais baisser les bras.

Au point où leur exemple pourrait inspirer bien des jeunes diplômés du supérieur à qui le savoir ne manque pas mais qui sont piégés par leur dépendance à leur diplôme.

Car dans la vie, il ne suffit pas de savoir mais il faut aussi savoir se battre. A l’image de Mabrouka aux prises avec l’école de la vie.

Elle n’a plus vingt ans mais du courage à revendre et c’est pour cela que je l’admire, elle et tant d’autres qui vont chercher les ressorts du rebond au plus profond d’eux-mêmes.

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Tunisie : Le bureau de l’Organisation mondiale contre la torture suspendu pour un mois

Le bureau tunisien de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a annoncé la suspension temporaire de ses activités pour une durée d’un mois, à la suite d’une ordonnance sur requête reçue cette semaine.

Une suspension immédiate des activités

Dans un communiqué publié mercredi, l’OMCT-Bureau de Tunis a indiqué que cette décision prend effet dès sa notification officielle. Durant cette période, l’organisation ne pourra plus assurer ses missions d’assistance et de soutien juridique ou psychologique aux victimes de torture et à leurs familles.

Une contestation annoncée

L’OMCT a réaffirmé son attachement au respect de la loi et des procédures légales, tout en annonçant son intention d’entreprendre les démarches juridiques nécessaires pour contester la mesure de suspension. Aucune précision n’a été donnée sur les motifs à l’origine de cette décision.

Installée à Tunis depuis septembre 2011, l’OMCT œuvre à la prévention de la torture et à la protection des victimes à travers un réseau d’avocats, de psychologues et d’associations partenaires.

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Hydrocarbures et énergies vertes : Le plan de relance du gouvernement

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a annoncé que l’État entend revitaliser le secteur des hydrocarbures en adoptant des législations favorables à l’investissement et en révisant le code des hydrocarbures. L’objectif : renforcer la souveraineté énergétique et combler le déficit croissant provoqué par la baisse de la production nationale.

Un secteur en recul et des réformes en préparation

Présentant le projet de budget de l’État et le budget économique 2026 devant une séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), Sarra Zaafrani Zenzri a indiqué que la production d’hydrocarbures a chuté de près de 30% entre 2021 et 2025.

Cette baisse s’explique par la diminution de la rentabilité de plusieurs champs pétroliers, notamment ceux d’El Borma et d’Achtrat, mais aussi par le désengagement des grandes compagnies internationales. Résultat : le taux d’indépendance énergétique du pays a reculé de 93% en 2010 à seulement 41% en 2024.

Pour inverser cette tendance, le gouvernement prévoit, dès 2026, de relancer les activités de recherche, d’exploration et de développement des gisements. Des mesures seront prises pour « rétablir la confiance des investisseurs », notamment par la simplification et l’accélération des procédures d’autorisation et la mise en avant des sites les plus rentables.

Cap sur les énergies renouvelables

Parallèlement, l’exécutif compte intensifier les efforts de transition énergétique, avec l’ambition de produire 35 % de l’électricité nationale à partir des énergies renouvelables.

Selon la cheffe du gouvernement, plusieurs projets solaires, totalisant 800 mégawatts, ont été attribués au premier semestre 2025. Parmi eux figurent une centrale photovoltaïque de 100 MW à Matbasta (Kairouan), ainsi que deux stations de 50 MW à Sidi Bouzid et Tozeur, dont trois entreront en service d’ici la fin de l’année.

De nouvelles licences ont également été octroyées pour quatre unités solaires supplémentaires, tandis que deux centrales électriques à cycle combiné sont opérationnelles à Sfax. Ces initiatives s’ajoutent aux projets menés dans le cadre de la production sous licence et de l’autoproduction.

La cheffe du gouvernement a souligné que les énergies renouvelables représentent aujourd’hui un pôle d’attraction majeur pour les investisseurs. Entre janvier et septembre 2025, les investissements déclarés dans ce domaine ont atteint environ 1,66 milliard de dinars, soit 28% du total national.

Elle a rappelé que ces résultats s’inscrivent dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de transition énergétique, appuyée par des partenariats solides avec des opérateurs expérimentés et un cadre juridique modernisé, incluant le système de concession.

Une vision à long terme

Sarra Zaafrani Zenzri a également évoqué deux projets structurants. L’interconnexion électrique Tunisie-Italie (ELMED), qui fera du pays un hub régional des énergies propres ; et le programme national de transition énergétique, doté d’un financement de 343 millions de dinars, destiné à développer davantage la production issue de ressources renouvelables.

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CIFF 2025 – 25 films égyptiens pour le centenaire de la FIPRESCI

Le Festival international du film du Caire (CIFF) a révélé, en partenariat avec la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) et l’Association égyptienne des critiques de cinéma (EFCA), la liste des 25 meilleurs films égyptiens du premier quart du XXIᵉ siècle. L’initiative, lancée à l’occasion du centenaire de la FIPRESCI, marque une étape majeure dans la collaboration historique entre les critiques internationaux et l’un des festivals les plus prestigieux du monde arabe et d’Afrique.

Les résultats de ce classement seront publiés dans un ouvrage spécial édité pour la 46ᵉ édition du festival, prévue du 12 au 21 novembre 2025. Ce volume comprendra des analyses critiques de chacun des vingt-cinq films retenus ainsi qu’une étude approfondie des grandes tendances esthétiques et de production qui ont marqué le cinéma égyptien depuis l’an 2000. En complément, une table ronde sera organisée durant le festival pour présenter l’ouvrage et en débattre avec le public, les critiques et les professionnels.

L’idée de ce sondage est née d’une séance de réflexion réunissant les trois partenaires – FIPRESCI, CIFF et EFCA – avec l’objectif de documenter plus d’un siècle de cinéma égyptien, tout en valorisant les réalisations récentes à travers un regard critique rigoureux. L’annonce officielle du projet avait été faite en mai 2025 au Pavillon égyptien du Marché du Film de Cannes, lors de la 78ᵉ édition du festival.

Une méthodologie précise

Pour établir ce classement, un formulaire de vote a été distribué à l’ensemble des membres de l’Association égyptienne des critiques de cinéma. Ceux-ci disposaient d’une liste de 881 longs-métrages sortis en Égypte entre le 1ᵉʳ janvier 2001 et le 31 juillet 2025. Si les cinq derniers mois de l’année en cours n’ont pas été pris en compte, ce choix permettait de présenter les résultats en amont du festival. Les films éligibles incluaient aussi bien les sorties en salles que les œuvres directement diffusées sur les chaînes satellites ou les plateformes de streaming, garantissant une compétition équitable entre toutes les productions.

Soixante-trois critiques ont participé à ce vote, témoignant d’un fort engagement de la profession. Ce travail collectif offre désormais une référence précieuse pour les spectateurs, les chercheurs et les historiens du cinéma désireux de comprendre quelles œuvres ont marqué de façon décisive le paysage cinématographique égyptien des vingt-cinq dernières années.

Le palmarès des 25 films retenus

Parmi les films les mieux classés, I Love Cinema d’Osama Fawzy illustre avec une délicatesse rare la manière dont le cinéma peut devenir un moteur de curiosité et de passion chez les jeunes générations. Le film met en scène un jeune garçon fasciné par les images et les histoires, offrant une réflexion implicite sur la relation intime entre le spectateur et l’art cinématographique, mais aussi sur la manière dont le cinéma peut incarner des repères culturels et sociaux dans l’Égypte contemporaine. Cette sensibilité se retrouve dans les œuvres de Daoud Abdel Sayed, dont Les messages de la mer explore avec profondeur la mémoire et l’identité à travers le récit d’un homme confronté à son passé. Ces films témoignent d’un cinéma qui, tout en racontant des histoires personnelles, engage une réflexion plus large sur la société et la culture égyptiennes.

La sélection met également en lumière des réalisateurs capables de combiner réussite critique et reconnaissance internationale. C’est le cas de Mawran Hamed avec Immeuble Yacoubian, qui a non seulement lancé sa carrière mais a également propulsé le roman d’Alla Al Aswany sur la scène mondiale. Le film a permis de donner une visibilité internationale à la littérature et au cinéma égyptiens, tout en abordant avec acuité les tensions sociales, politiques et économiques de l’époque. Cette capacité à toucher un public large tout en conservant une exigence artistique se retrouve chez Youssef Chahine et Khaled Youssef, dont la collaboration sur Le Chaos confirme l’influence durable de Chahine et sa manière de traiter les questions sociales complexes avec un style narratif affirmé.

Le classement reconnaît aussi l’émergence de voix nouvelles et audacieuses qui expérimentent formes et esthétiques. Omar Zohairy, avec Plumes, incarne ce cinéma contemporain capable de surprendre et de provoquer, tant par sa présentation à Cannes que par la polémique qu’il a suscitée en Égypte. Ce décalage entre l’accueil international, marqué par la reconnaissance du film dans les festivals, et la réaction locale, souvent critique voire hostile, illustre la tension permanente entre modernité artistique et perception sociale en Égypte. De même, Microphone d’Ahmad Abdalla Elsayed s’intéresse à la culture underground et à la scène musicale alternative du Caire, révélant une jeunesse inventive et engagée. Ces œuvres montrent que le cinéma égyptien du XXIᵉ siècle n’est pas seulement tourné vers le divertissement ou la tradition : il cherche également à questionner, expérimenter et renouveler ses codes, en donnant voix à des récits jusqu’alors marginalisés. Il est à noter que ces deux films ont remporté le Tanit d’Or aux Journées Cinématographiques de Carthage.

La place donnée aux films explorant des problématiques urbaines et sociales, comme Les derniers jours d’une ville de Tamer El Said, démontre un intérêt pour l’espace contemporain et ses transformations. Le Caire devient alors un personnage à part entière, et les histoires qui s’y déroulent reflètent les mutations de la société, les tensions individuelles et collectives, ainsi que les nouvelles formes de vie dans la métropole. De même, Les femmes du Caire met en avant des perspectives féminines et des personnages marginalisés, soulignant que le cinéma égyptien contemporain accorde une importance croissante à la diversité des voix et à la représentation des réalités sociales complexes.

Enfin, ce classement met en évidence un équilibre entre films audacieux et œuvres accessibles, montrant que le cinéma égyptien du XXIᵉ siècle sait allier innovation artistique et dialogue avec le public. Cette sélection témoigne de la vitalité et de la diversité du cinéma égyptien, capable de naviguer entre tradition et modernité, entre succès national et reconnaissance internationale, tout en continuant à documenter et à interroger les transformations sociales et culturelles de la société contemporaine.

Une initiative qui s’inscrit dans l’histoire du festival et de la critique

Fondé en 1976, le Festival international du film du Caire reste le seul festival arabe et africain classé en catégorie « A » par la FIAPF (Fédération internationale des associations de producteurs de films), statut qu’il partage avec les plus grands rendez-vous cinématographiques mondiaux. Ce projet s’inscrit ainsi dans sa mission de valorisation du patrimoine cinématographique tout en accompagnant les évolutions du cinéma contemporain.

De son côté, la FIPRESCI, créée en 1925 à Bruxelles, regroupe aujourd’hui les associations nationales de critiques de plus de cinquante pays et des membres individuels d’une quarantaine d’autres. Sa vocation est de défendre la critique cinématographique et de promouvoir la culture du cinéma à l’échelle internationale.

Avec cette sélection, la FIPRESCI, l’EFCA et le CIFF offrent un panorama inédit du cinéma égyptien de ce début de siècle, un outil de mémoire et de transmission qui invite à relire un quart de siècle de création à travers le regard exigeant des critiques. L’ouvrage et les débats à venir devraient nourrir une réflexion approfondie sur la vitalité d’un cinéma en perpétuel dialogue avec son histoire et son présent.

Voici le classement complet établi par les critiques

  1. I Love Cinema (2004) — Osama Fawzy
  2. Les messages de la mer (2010) — Daoud Abdel Sayed
  3. Le Citoyen, l’indic et le voleur (2001) — Daoud Abdel Sayed
  4. La Porte du soleil (2004) — Yousry Nasrallah
  5. L’appartement d’Héliopolis (2007) — Mohamed Khan
  6. Nuits blanches (2003) — Hani Khalifa
  7. Les Meilleurs moments (2004) — Hala Khalil
  8. Microphone (2011) — Ahmad Abdalla Elsayed
  9. Ibrahim El Abyad (2009) — Mawran Hamed
  10. Immeuble Yacoubian (2006) — Mawran Hamed
  11. Le Magicien (2001) — Radwan El-Kashef
  12. Les derniers jours d’une ville (2016) — Tamer El Said
  13. Son Excellence le Ministre (2002) — Samir Seif
  14. Les femmes du Caire (2009) — Yousry Nasrallah
  15. Sortir au jour (2012) — Hala Lotfy
  16. Les Portes fermées (2001) — Atef Hatata
  17. Plumes (2021) — Omar Zohairy
  18. L’Aquarium (2008) — Yousry Nasrallah
  19. Chercher une issue pour M. Rambo (2025) — Khaled Mansour
  20. Hiyam, la fille de l’usine (2014) — Mohamed Khan
  21. Un-zéro (2009) — Kamlah Abu-Zikri
  22. Temps libre (2006) — Mohammed Moustafa
  23. L’Île (2007) — Sherif Arafa
  24. Abu Zaabal 89 (2025) — Bassam Mortada
  25. Le Chaos (2007) — Youssef Chahine & Khaled Youssef

Neïla Driss

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Affaire du Fonds des dépôts : Libération provisoire d’Ahmed Abdelkefi contre une caution de 25 MD

L’homme d’affaires Ahmed Abdelkefi a été remis en liberté provisoire ce mercredi, après avoir versé une caution de 25 millions de dinars, sur décision du juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier, rapporte l’agence TAP de source judiciaire.

Le fondateur du groupe Tuninvest et ex-président du Fonds des dépôts et consignations (CDC) avait été placé en détention le 1er octobre dans le cadre d’une enquête portant sur la gestion du fonds public. L’ordre de libération a été exécuté dès le paiement de la somme fixée par la justice, considérée comme l’une des cautions les plus élevées jamais imposées dans une affaire financière en Tunisie.

Selon la même source, le juge d’instruction poursuit les auditions des autres protagonistes du dossier, parmi lesquels figure l’ancienne directrice générale du CDC, également mise en cause dans cette affaire qui suscite un vif intérêt dans les milieux économiques.

La libération d’Abdelkefi intervient alors que l’enquête sur la gouvernance et l’utilisation des fonds publics au sein de la CDC se poursuit, dans un contexte où les autorités tunisiennes multiplient les investigations liées à la transparence financière et à la responsabilité des institutions publiques.

Rappel des faits

L’affaire a éclaté le 25 septembre dernier, lorsque le parquet du pôle judiciaire économique et financier avait ordonné la garde à vue d’Ahmed Abdelkefi, fondateur de Tunisie Valeurs et figure majeure du monde des affaires.

Soupçonné d’implication dans des affaires de corruption financière et administrative liées à la CDC, il avait été interpellé par la Brigade centrale de la Garde nationale d’El Aouina.

Selon le ministère public, des indices sérieux de malversations avaient justifié cette mesure. Les enquêteurs cherchent à déterminer l’étendue des irrégularités, les mécanismes de corruption présumés et les responsabilités des dirigeants impliqués.

Le juge d’instruction du pôle judiciaire financier doit désormais poursuivre les auditions des autres cadres concernés et décider des suites judiciaires. Plusieurs personnalités du secteur financier pourraient encore être appelées à répondre des faits reprochés.

Outre Ahmed Abdelkefi, Jamel Belhaj, ancien directeur général de la CDC, et Boutheina Ben Yaghlane, ancienne directrice générale de l’institution, sont impliqués dans cette affaire.

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Tunisie : Un nouveau projet de loi sur les structures sportives en préparation

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a révélé mercredi qu’un nouveau projet de loi sur les structures sportives est en cours d’élaboration, marquant une nouvelle étape dans la réforme globale du système sportif tunisien. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser la gouvernance du sport, d’en renforcer la transparence et de stimuler l’investissement dans les infrastructures et les clubs.

Une réforme législative pour moderniser le cadre sportif

Présentant la Déclaration du gouvernement lors d’une plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée au budget de l’État et à la balance économique 2026, Sarra Zaafrani Zenzri a affirmé que cette réforme législative vise à adapter les structures sportives aux nouveaux enjeux économiques, éducatifs et sociétaux.

Le texte en préparation devrait permettre d’améliorer la gestion des clubs et fédérations, de favoriser la professionnalisation du sport tunisien et de promouvoir la participation des jeunes à travers un cadre plus souple et incitatif.

La cheffe du gouvernement a souligné que l’année 2026 verra la poursuite de la refonte du système sportif national selon une approche « participative et globale », axée sur la formation, l’encadrement et l’épanouissement des jeunes.

Elle a insisté sur la nécessité de faire du sport un levier de développement social et économique, capable de renforcer le rayonnement international de la Tunisie tout en offrant aux jeunes des perspectives de réussite et d’inclusion.

Infrastructures et programmes structurants

Zenzri a également confirmé que les travaux de reconstruction du stade olympique d’El Menzah débuteront en 2026, suite à la signature d’un mémorandum d’entente avec l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA).

Parallèlement, le gouvernement poursuit ses efforts pour soutenir les fédérations sportives, élargir la pratique du sport à toutes les catégories sociales et renforcer l’éducation physique et le sport pour tous.

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