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Santé : Comment la Tunisie diversifie ses partenariats internationaux

La rencontre tenue le 22 décembre 2025 entre le ministre tunisien de la Santé et l’ambassadeur des États-Unis à Tunis s’inscrit dans une dynamique plus large de recomposition des coopérations sanitaires internationales de la Tunisie. Les échanges ont porté sur des axes désormais centraux dans les politiques de santé contemporaines : numérisation des systèmes, intelligence artificielle, formation des ressources humaines, recherche scientifique, surveillance épidémiologique selon l’approche One Health, ainsi que l’investissement dans le secteur médical.

Ces partenariats récents ne résument toutefois pas l’ensemble de la coopération sanitaire internationale de la Tunisie, qui s’est historiquement appuyée sur d’autres pays et institutions. Ils traduisent en revanche une nouvelle phase, marquée par des projets plus structurants, technologiquement avancés et inscrits dans des logiques de long terme.

États-Unis : santé numérique, formation et équipements

La coopération sanitaire tuniso-américaine ne constitue pas un fait nouveau. Ces dernières années, elle s’est matérialisée par des programmes de formation médicale, des dons d’équipements spécialisés et un appui à des structures universitaires et hospitalières. En 2025, l’ambassade des États-Unis a notamment soutenu le Centre de recherche et de simulation médicale de Sfax à travers une dotation d’équipements destinés à la formation pratique des professionnels de santé.

Les discussions actuelles marquent une évolution vers des projets à plus forte intensité technologique, axés sur la numérisation du système de santé, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la surveillance épidémiologique et l’optimisation des parcours de soins. Cette orientation élargit le champ du partenariat tuniso-américain, traditionnellement associé à d’autres secteurs, et souligne une diversification progressive des priorités de coopération.

Corée du Sud : première néphrectomie assistée par robot en Tunisie

La coopération avec la Corée du Sud s’inscrit dans un registre plus ciblé, centré sur la technologie médicale avancée. Le 16 décembre 2025, une équipe de l’hôpital universitaire Charles-Nicolle de Tunis a réalisé la première néphrectomie assistée par robot jamais pratiquée en Tunisie, marquant une étape symbolique dans l’introduction de la chirurgie robotique dans le pays.

Cette intervention, réalisée avec l’appui d’experts sud-coréens, s’inscrit dans un programme plus large de transfert de compétences, incluant la formation de chirurgiens tunisiens, l’accompagnement technique et le développement de la chirurgie mini-invasive. Elle positionne la coopération tuniso-coréenne dans une logique d’expertise et de montée en gamme technologique plutôt que dans des investissements infrastructurels lourds.

Arabie saoudite : l’hôpital universitaire Roi Salman à Kairouan

Parallèlement, l’Arabie saoudite est engagée dans l’un des projets hospitaliers les plus structurants du centre du pays : le Centre hospitalier universitaire Roi Salman Ben Abdelaziz à Kairouan. Financé en grande partie par le Fonds saoudien pour le développement, ce projet prévoit la construction d’un hôpital universitaire de grande capacité destiné à renforcer l’offre de soins spécialisés et la formation médicale dans la région.

Avec un impact territorial marqué, ce projet s’inscrit dans une logique d’infrastructure lourde et constitue l’un des principaux investissements étrangers dans le secteur public de la santé en Tunisie.

Chine : projets hospitaliers intégrés et coopération médicale

La Chine demeure également un acteur actif dans le paysage sanitaire tunisien. La coopération tuniso-chinoise couvre plusieurs domaines, allant de l’appui hospitalier à la formation, en passant par des projets de pôles médicaux intégrés, notamment à Kairouan. Ces initiatives visent à combiner soins, enseignement médical et recherche, dans une approche de long terme fondée sur des partenariats institutionnels et des infrastructures structurantes.

Les partenariats sanitaires engagés par la Tunisie dessinent une coopération internationale de plus en plus différenciée : les États-Unis accompagnent la modernisation des systèmes, la formation et le numérique, la Corée du Sud intervient sur des technologies médicales de pointe comme la chirurgie robotique, tandis que l’Arabie saoudite et la Chine se positionnent sur des investissements structurels lourds. La rencontre tuniso-américaine de décembre 2025 s’inscrit ainsi dans une dynamique déjà engagée, marquée par la superposition et la complémentarité des coopérations étrangères dans le secteur de la santé.

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Tunisie : Les préparatifs de la protection civile pour le réveillon

À l’occasion des vacances scolaires et à l’approche des célébrations de la fin d’année, la Protection civile a mis en place un dispositif exceptionnel afin de renforcer la sécurité routière et réduire les délais d’intervention en cas d’accident. Depuis le début de la période de congé, dix points extérieurs de la Protection civile ont été déployés sur les autoroutes, les grandes routes et les principaux axes connaissant une forte circulation.

Invité, lundi 22 décembre 2025, de l’émission « Le Boulevard tunisien », le chef du sous-département des opérations et du suivi à la Direction des opérations de l’Office national de la Protection civile, le lieutenant-colonel Khalil Mechri, a précisé que ce dispositif sera considérablement renforcé à l’occasion de la nuit du réveillon administratif. Le nombre de points extérieurs passera alors à 36, un chiffre qu’il a qualifié d’élevé et révélateur du niveau de préparation des équipes pour sécuriser les routes et les zones touristiques durant cette période sensible.

Parallèlement aux risques routiers, la Protection civile tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence des accidents domestiques, notamment les cas d’intoxication au gaz. Selon Khalil Mechri, les unités de secours sont intervenues à 118 reprises durant les mois de novembre et décembre, permettant de porter assistance à 252 personnes victimes de fuites ou de mauvaises utilisations du gaz.

Fuites de gaz

Les causes de ces incidents sont principalement liées aux fuites de gaz, qui représentent 52 % des cas recensés. L’utilisation des appareils de chauffage est à l’origine de 10 % des accidents, tandis qu’environ 30 % des cas d’asphyxie sont dus à l’usage du gaz à l’intérieur des salles de bain, une pratique particulièrement dangereuse.

Face à ces chiffres préoccupants, la Protection civile appelle les citoyens à redoubler de vigilance, en évitant strictement l’utilisation de moyens de chauffage ou du gaz dans les espaces clos, notamment les salles de bain, et en respectant scrupuleusement les règles de sécurité. Un appel à la prévention jugé essentiel pour préserver des vies et éviter des drames évitables, en particulier durant la saison hivernale.

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Médinas tunisiennes: L’État promet des travaux à partir de 2026

Les premières interventions concrètes du programme national de réhabilitation des villes anciennes devraient débuter vers la fin de l’année 2026. L’annonce a été faite ce lundi 22 décembre 2025 par le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Salah Zouari, à l’occasion de l’ouverture du colloque consacré à la revitalisation des centres urbains.

Ce programme s’inscrit dans le cadre plus large de l’aménagement des centres urbains et cible prioritairement les médinas et les bâtiments anciens, souvent confrontés à une dégradation avancée de leurs infrastructures et à un recul de leur attractivité économique et sociale. Son enveloppe financière est estimée à environ 50 millions de dinars.

Selon le ministre, dix municipalités ont été retenues pour bénéficier de ce programme, sur la base de critères techniques et patrimoniaux. Les études nécessaires sont actuellement à un stade avancé, ce qui devrait permettre l’achèvement des procédures préparatoires et le lancement des appels d’offres au cours du premier semestre de l’année prochaine.

Durée de réalisation fixée à 18 mois

Le démarrage effectif des travaux est prévu pour la fin de l’année 2026, avec une durée de réalisation fixée à 18 mois. Les interventions porteront notamment sur l’amélioration de l’état des bâtiments anciens, la mise à niveau des réseaux, ainsi que la requalification des espaces publics au cœur des villes concernées.

Au-delà de l’aspect patrimonial, ce programme vise également à redonner une dynamique économique aux centres historiques, souvent désertés au profit des périphéries urbaines. La réhabilitation des médinas est perçue par les autorités comme un levier de développement local, susceptible de soutenir l’artisanat, le commerce de proximité et le tourisme culturel.

Reste toutefois la question de l’exécution effective du calendrier annoncé, dans un contexte marqué par des contraintes budgétaires et des retards récurrents dans la réalisation des projets publics. Les collectivités locales et les acteurs du patrimoine seront appelés à jouer un rôle clé pour garantir la réussite de ce programme et éviter qu’il ne demeure au stade des annonces.

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Huile d’olive : La Tunisie quatrième exportateur mondial en 2024

La Tunisie s’est classée au quatrième rang mondial en 2024 en matière d’opérations d’exportation d’huile d’olive, a affirmé le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, ce lundi 22 décembre 2025.

Cette déclaration a été faite à l’occasion d’une manifestation dédiée à la présentation et à la promotion du secteur tunisien de l’huile d’olive, organisée sous le slogan « La journée de la diplomatie au service de l’huile d’olive tunisienne », au siège de l’Académie diplomatique internationale.

Le ministre du Commerce a souligné que la Tunisie a réussi, lors de la saison écoulée, à pénétrer plus de 60 marchés répartis sur différents continents, précisant que sa part a augmenté de plus de 10 % sur le marché mondial.

Il a également évoqué une transformation profonde du modèle d’exportation, passant d’une logique fondée sur les volumes à une approche axée sur la valeur, ainsi que d’un export reposant sur la matière première à une commercialisation sous des marques tunisiennes fiables et reconnues.

Progression des exportations

Samir Abid a indiqué que la Tunisie a enregistré une progression de ses exportations d’environ 16 % au cours des cinq dernières années, mettant en avant un changement qualitatif notable à travers le développement des capacités locales de transformation et de conditionnement, le renforcement des systèmes de traçabilité et de conformité aux normes internationales, la diversification des marchés et la réduction des exportations d’huile d’olive en vrac.

Le ministre a, par ailleurs, rappelé que l’huile d’olive tunisienne se distingue par une qualité élevée et une valeur sanitaire scientifiquement prouvée, soulignant également que l’huile d’olive biologique occupe une position avancée à l’échelle mondiale.

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« Complot contre la sûreté de l’État 2 » : L’examen de l’affaire reporté

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près la Cour d’appel de Tunis a décidé de reporter l’examen du dossier dit du « complot contre la sûreté de l’État 2 » à l’audience du 19 janvier prochain. Cette décision intervient alors que cette affaire continue de susciter une forte attention médiatique et politique, compte tenu des profils des personnes poursuivies et des lourdes peines déjà prononcées en première instance.

Pour rappel, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis avait rendu, dans ce même dossier, des condamnations allant de 12 à 14 ans de prison à l’encontre des accusés poursuivis en état de détention ou de liberté. Les prévenus jugés par contumace ont, quant à eux, écopé de peines atteignant 35 ans d’emprisonnement, des sanctions particulièrement sévères qui traduisent la gravité des faits retenus par la juridiction.

Respect des procédures en vigueur

Le dossier englobe des figures politiques et institutionnelles de premier plan, parmi lesquelles l’ancien président du Parlement Rached Ghannouchi, l’ex-chef du gouvernement Youssef Chahed, l’ancienne directrice du cabinet présidentiel Nadia Akacha, ainsi que des responsables politiques et sécuritaires tels que Habib Ellouze et Mouadh Ghannouchi, en plus d’autres accusés. La diversité des profils concernés renforce la portée symbolique et politique de cette affaire.

Sur le plan judiciaire, le renvoi de l’audience en appel s’inscrit dans une série de reports observés ces derniers mois dans plusieurs dossiers qualifiés de sensibles, souvent justifiés par des considérations procédurales, des demandes de la défense ou la complexité des affaires.

Les avocats des accusés dénoncent régulièrement un manque de garanties en matière de procès équitable, tandis que les autorités judiciaires soulignent le respect des procédures en vigueur et l’indépendance des juridictions.

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Ooredoo Tunisie célèbre la CAN avec son Fan Zone Festival « DAR EL FOOT »

À l’occasion de la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se tiendra du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, Ooredoo Tunisie invite les passionnés de football à vivre pleinement cet événement continental à travers son Fan Zone Festival « DAR EL FOOT », à La Plaza – La Marsa.

Pensé comme un véritable lieu de vie et de partage, « DAR EL FOOT » accompagnera les supporters tout au long de la CAN en proposant une expérience immersive dépassant la simple retransmission des matchs. À chaque rencontre, l’espace se transforme en point de ralliement incontournable pour vibrer au rythme de la compétition et soutenir la sélection nationale dans une ambiance conviviale et festive.

Une CAN à vivre intensément, match après match

Durant la phase de groupes et les étapes décisives de la compétition, Ooredoo proposera une programmation riche en animations et surprises. Jeux interactifs, quiz football, challenges ludiques, expériences digitales, gaming zones, photobooth 360°, animations pour enfants et familles, ainsi que de nombreux cadeaux viendront rythmer chaque soirée de match.

Un espace partenaires permettra également aux visiteurs de découvrir des offres exclusives et des expériences inédites réservées aux fans présents dans la Fan Zone.

Le match du 23 décembre, un temps fort à ne pas manquer

Parmi les rencontres phares de cette phase de groupes, le match Tunisie – Ouganda, prévu le mardi 23 décembre à 21h, sera l’un des moments forts de la Fan Zone. Pour cette soirée, des animations spéciales et des surprises exclusives seront proposées afin d’offrir aux supporters une expérience mémorable.

Pour garantir une expérience optimale à tous les visiteurs, l’accès au Fan Zone Festival « DAR EL FOOT » se fait gratuitement sur inscription, avec réservation préalable des places. Les supporters peuvent s’inscrire via le lien suivant : https://ijaapp.com/link/dMLgQ

Avec « DAR EL FOOT », Ooredoo Tunisie réaffirme son engagement à accompagner les grands moments de passion collective, à renforcer sa proximité avec ses clients et à faire de la Coupe d’Afrique des Nations une fête populaire, fédératrice et inoubliable.

Avec « DAR EL FOOT », la CAN ne se regarde pas seulement… elle se vit.

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Tunisie : 19 ans de prison pour l’ancien ministre Mondher Zenaïdi

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis a condamné, par défaut, l’ancien ministre Mondher Zenaïdi, en état de fuite, à 19 ans de prison, avec exécution immédiate de la peine.

Selon les autorités judiciaires, le parquet du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait ouvert une enquête à son encontre pour plusieurs chefs d’accusation, dont la constitution d’une entente terroriste, l’incitation à y adhérer, la conspiration contre la sécurité intérieure de l’État, ainsi que des actes visant à modifier l’organisation de l’État. Ces informations avaient été communiquées en septembre 2024 par la porte-parole officielle du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.

Des charges lourdes

Selon les informations communiquées par le pôle judiciaire antiterroriste et rapportées par Mosaique fm, un mandat d’enquête a été ouvert contre l’ancien ministre pour des soupçons de constitution d’un groupement en vue de comploter contre la sûreté de l’État, de formation d’une organisation terroriste, mais aussi d’incitation à y adhérer, à l’insurrection, à la désobéissance et d’atteinte à la sécurité intérieure.

Ces poursuites trouvent leur origine dans la diffusion de vidéos sur une page de réseaux sociaux portant le nom de Mondher Zenaidi, dans lesquelles il aurait explicitement appelé à l’insurrection contre le régime en place, ses institutions et le président de la République. Ces contenus ont conduit à son inscription sur la liste des personnes recherchées par la justice antiterroriste.

Mandat d’amener

Rappelons qu’un mandat d’amener international avait été émis par le pôle de lutte contre le terrorisme, le 4 octobre 2024, à l’encontre de Mondher Zenaidi, mais aussi à l’encontre de Rafik Abdessalem, Anis Ben Dhaou et Thameur Bedida, en raison de publications, dont des vidéos, sur les réseaux sociaux.

En septembre 2024, Mondher Zenaidi avait été accusé de plusieurs délits, notamment de formation d’une organisation terroriste, d’incitation à s’y joindre et de complot contre la sûreté de l’État. Depuis, il est inscrit sur la liste des personnes recherchées.

Lire aussi : Tunisie : Mandats d’amener contre Mondher Zenaidi et Rafik Bouchlaka

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Industrie : Comment El.Com illustre la montée en puissance italienne en Tunisie

Implantée en Tunisie depuis 2015, El.Com fait partie des entreprises italiennes ayant développé des capacités de production dans le pays au cours de la dernière décennie. Selon les informations publiées par Nova News, le groupe, actif dans les faisceaux de câbles destinés principalement à l’automobile et à certaines applications industrielles, opère aujourd’hui plusieurs sites en Tunisie.

Cette prise de parole s’inscrit dans un contexte où la présence étrangère est régulièrement mise en avant comme un indicateur de stabilité économique. Elle participe ainsi à un discours plus large sur l’attractivité industrielle du pays, sans pour autant en résumer la réalité.

Une implantation industrielle progressive

Fondée en 1967 à Brescia, El.Com a ouvert son premier site tunisien en 2015, dans la zone industrielle de Djebel Ouest. À l’origine, l’unité couvrait 5 000 m² et employait environ 200 personnes. Le dispositif a ensuite été élargi par étapes. À ce stade, El.Com Tunisie SA exploite trois sites industriels totalisant près de 20 000 m², pour un effectif d’environ 800 salariés.

Selon les données communiquées, près de 25 % des capacités industrielles du groupe seraient aujourd’hui localisées en Tunisie. Le pays constitue ainsi l’un des pôles de production du groupe, principalement tourné vers l’exportation, en particulier vers les marchés européens. Malgré le ralentissement du marché automobile mondial, El.Com anticipe une évolution modérée de son activité à l’horizon 2026.

Le cas El.Com s’inscrit dans un paysage plus large. La Tunisie accueille près de 1 000 entreprises italiennes, représentant plus d’un quart des entreprises étrangères implantées dans le pays. Elles sont présentes dans plusieurs secteurs industriels structurants, notamment l’automobile, le textile, la mécanique et les industries électriques. Dans ce cadre, l’Italie figure parmi les partenaires économiques majeurs de la Tunisie, aux côtés de la France, premier investisseur en volume, tandis que la présence chinoise reste plus limitée.

Un contexte marqué par la présence italienne et les IDE

À fin septembre 2025, les investissements étrangers en Tunisie atteignent près de 2,6 milliards de dinars, en hausse de 28,1 % sur un an. Les investissements directs étrangers demeurent majoritairement orientés vers l’industrie manufacturière, qui concentre environ 63 % des flux. L’Italie figure parmi les principaux investisseurs hors énergie, dans un schéma dominé par les partenaires européens traditionnels.

Dans son implantation tunisienne, El.Com a bénéficié de l’appui du Delta Center, structure d’accompagnement des entreprises italiennes sur les volets administratifs et opérationnels.

Au-delà du cas El.Com, ces éléments rappellent que la Tunisie reste intégrée aux arbitrages industriels européens comme site de production orienté vers l’export, dans une logique de coûts, de proximité géographique et de disponibilité de la main-d’œuvre, plus que dans un récit de réussite mis en scène.

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Rapport : Que disent les experts américains sur le présent et l’avenir de la Tunisie ?

Le Washington Institute for Near East Policy, think tank américain spécialisé dans le Moyen-Orient, a récemment publié une analyse détaillée de la situation politique et sociale en Tunisie mais aussi sur les perspectives du pays. Le rapport met en lumière une montée des tensions internes, des contestations sociales et des enjeux économiques critiques, tout en suggérant des voies d’action pour la communauté internationale, notamment les États-Unis.

Selon l’institut, près de 5 000 mouvements de protestation ont été recensés depuis le début de 2025, soit une hausse de 84 % par rapport à l’année précédente. Ces mobilisations reflètent un mécontentement croissant lié à la fois aux difficultés économiques, aux problèmes environnementaux et aux restrictions sur les libertés civiles.

Des manifestations d’ampleur ont notamment eu lieu à Gabès, où la population a protesté contre la pollution causée par le complexe chimique local et a réclamé la fermeture ou la réhabilitation de l’usine de phosphate. Ces mouvements ont été ponctués d’affrontements avec les forces de l’ordre, soulignant le caractère sensible des enjeux environnementaux dans une région historiquement dépendante de l’industrie chimique pour l’emploi et l’économie locale, toujours selon ce rapport.

Contestation politique et restrictions judiciaires

« La capitale n’est pas en reste : des manifestations récurrentes depuis novembre ont été motivées par des arrestations massives dans le cadre de l’affaire dite de « conspiration contre l’État ». Quarante personnalités politiques et figures de l’opposition ont été condamnées à de lourdes peines, ce qui a suscité des critiques de la part des organisations de défense des droits humains et accentué les tensions avec la société civile », indique le rapport.

Le rapport souligne que, malgré ces mobilisations, une chute du régime reste peu probable. Le sentiment dominant parmi les Tunisiens est plutôt un désenchantement généralisé, avec une partie de la population envisageant l’émigration comme solution, ce qui entraîne un risque de fuite des compétences.

Pour le Washington Institute, la stabilité économique reste le point crucial. La Tunisie dispose d’atouts importants : proximité de l’Europe, main-d’œuvre jeune et dynamique, potentiel dans l’agro-industrie et les infrastructures stratégiques. Toutefois, ces avantages risquent de se perdre si le climat politique ne s’améliore pas et si les réformes structurelles tardent.

Les experts américains suggèrent des mesures ciblées et peu coûteuses pour soutenir le pays, telles que :

  • l’allègement des droits de douane sur certaines exportations tunisiennes,
  • le soutien à des projets commerciaux moins politisés,
  • l’encouragement d’infrastructures vitales et de secteurs à forte valeur ajoutée.

Ils insistent également sur la nécessité de soutenir la vision des Tunisiens pour un avenir plus prospère, rappelant des initiatives passées comme le « Tunisian American Enterprise Fund » ou le « Millennium Challenge Agreement » sous l’administration Obama, qui avaient renforcé la confiance citoyenne dans les réformes.

A prendre avec prudence

Le rapport offre une lecture mais qui doit être lue avec prudence. Sa perspective reflète une approche stratégique américaine, parfois centrée sur les intérêts géopolitiques et économiques des États-Unis. Les observateurs tunisiens peuvent noter que certaines recommandations, comme la suspension de droits de douane ou le soutien à des projets ciblés, ne tiennent pas toujours compte des contraintes budgétaires locales, des dynamiques sociales internes et des enjeux de gouvernance.

Car il faut rappeler également que cet institut publie régulièrement des rapports sur la Tunisie. Fin 2023, il a expliqué que Washington pouvait améliorer son image en Tunisie en défendant les droits humains et en soutenant concrètement un public tunisien réceptif. Après les évènement du 25 juillet, on avait affirmé que ces développements allaient avoir des retombées sur la politique américaine envers la Tunisie.

La Tunisie traverse une phase complexe, marquée par une contestation sociale croissante et un contexte politique tendu. Le rapport du Washington Institute rappelle l’importance de réformes structurelles et d’un dialogue ouvert avec la société civile, tout en soulignant les opportunités que le pays peut encore saisir pour renforcer sa résilience économique et sociale.

Lire aussi : Tout savoir sur le projet sur la démocratie tunisienne au Congrès américain

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Alerte météo : Pluies, orages et vague de froid attendus dès ce soir en Tunisie

La Tunisie connaîtra un important changement météorologique à partir de la soirée de ce lundi 22 décembre 2025. Selon les prévisions, des pluies localement orageuses toucheront d’abord les régions de l’ouest avant de s’étendre demain aux zones du nord et, localement, au centre du pays.

Ces précipitations pourront être parfois intenses, notamment dans l’extrême nord-ouest où les cumuls pourraient atteindre entre 20 et 40 millimètres, accompagnés de chutes de grêle localisées.

Parallèlement, un net refroidissement est attendu. Les températures maximales oscilleront entre 12 et 16 degrés dans la majorité des régions, et ne dépasseront pas 7 degrés dans les zones de haute altitude. Les températures minimales varieront généralement entre 6 et 10 degrés, et descendront entre 0 et 5 degrés dans les zones occidentales.

Appel à la prudence

Les conditions seront particulièrement hivernales dans les régions montagneuses. Des chutes de neige sont prévues cette nuit et demain matin dans les zones dépassant 1000 mètres d’altitude, notamment dans les gouvernorats de Kasserine, Le Kef et Siliana.

Les autorités recommandent la prudence, notamment aux automobilistes et aux habitants des zones exposées aux inondations et aux routes glissantes. Les agriculteurs et les habitants des régions montagneuses sont également invités à se préparer aux conditions hivernales exceptionnelles prévues.

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Un haut général russe tué dans un attentat à la voiture piégée à Moscou

Un général de l’armée russe a été tué ce lundi matin dans une explosion ciblée sous sa voiture dans le secteur sud de Moscou, a annoncé le Comité d’enquête russe, qui a ouvert une enquête pour « meurtre ».

Selon les autorités, l’explosion s’est produite aux alentours de 06 h 55 (heure locale) alors que le lieutenant‑général Fanil Sarvarov, chef de la direction de la préparation opérationnelle de l’état‑major général des forces armées russes, prenait place dans son véhicule personnel.

L’engin explosif aurait été placé sous le châssis de la voiture, provoquant une détonation puissante qui a gravement endommagé le véhicule et causé la mort du général sur le coup.

Des images diffusées par les services de renseignement russes montrent la scène du crime, avec des voitures endommagées et des enquêteurs sur place. Les forces de l’ordre ont sécurisé le périmètre et ont commencé à recueillir des éléments de preuve pour déterminer les circonstances exactes de l’attentat.

Implication possible des services de renseignement ukrainiens

Le Comité d’enquête a indiqué qu’une des pistes explorées est l’implication possible des services de renseignement ukrainiens, sans pour autant fournir de confirmation officielle à ce stade. Les autorités ukrainiennes n’ont pas encore émis de commentaire sur l’incident.

La mort de Fanil Sarvarov intervient dans un contexte de tensions persistantes liées au conflit en Ukraine, marqué par des attaques précédentes contre des responsables russes à l’intérieur du territoire de la Fédération de Russie.

Cet événement devrait avoir des répercussions sur le climat politique et sécuritaire entre Moscou et Kyiv dans les prochains jours.

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Alarmiste et provocateur : Fayçal Al Kasim fait de la Tunisie son nouveau sujet

Le dernier post de Fayçal Al Kasim pour promouvoir son émission Sens inverse a déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. En affirmant que la Tunisie traverse aujourd’hui sa « pire et plus dangereuse phase de son histoire moderne », l’animateur a visiblement cherché à provoquer, mais le résultat a été une polémique immédiate.

Plutôt que d’encourager un débat réfléchi, ce ton alarmiste a été perçu par de nombreux internautes comme une tentative de manipulation de l’opinion. Certains ont même accusé Fayçal Al Kasim de vouloir imposer des agendas étrangers et de jouer sur les peurs pour attirer l’attention, au détriment d’une analyse crédible et nuancée de la situation nationale.

Ce type de communication soulève une question essentielle : le rôle d’un animateur n’est-il pas de guider le public vers la réflexion plutôt que vers la panique ? En utilisant le sensationnalisme comme moteur, Sens inverse semble confondre information et provocation, réduisant la discussion politique à un simple spectacle, c’est d’ailleurs le style privilégié par cette émission où aucun débat réel n’existe.

Titres choc

Dans un pays où la confiance envers les médias est déjà fragile, ce genre d’attitude risque d’aggraver les tensions plutôt que d’apporter des éclairages pertinents. Les animateurs ont la responsabilité de stimuler un débat constructif, pas de dramatiser pour générer des clics ou des controverses sur les réseaux sociaux.

Fayçal Al Kasim, avec son dernier post, nous rappelle qu’à l’ère des médias sociaux, la ligne entre analyse et manipulation est mince — et que la crédibilité se gagne avec prudence, pas avec des titres choc.

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Équipage russo-biélorusse bloqué à Djerba : L’ambassade russe précise

L’ambassade de Russie en Tunisie a annoncé être parvenue à un accord avec les autorités tunisiennes permettant à un équipage russo-biélorusse, bloqué depuis plusieurs jours à l’aéroport de Djerba-Zarzis, de quitter le pays « dans un avenir proche », rapporte RT.

Selon l’ambassade, l’équipage est composé de sept ressortissants russes et de deux ressortissants biélorusses. Il précise que ses membres ne sont ni détenus ni privés de liberté, mais qu’ils se trouvent actuellement dans la zone internationale de transit de l’aéroport, sans possibilité de sortir du site à ce stade.

La mission diplomatique explique que la présence de l’équipage en Tunisie s’inscrivait dans le cadre d’un transit temporaire vers l’Algérie. Les intéressés peuvent quitter la Tunisie à bord de vols commerciaux, sans la présence de l’hélicoptère, lequel resterait stationné à l’aéroport de Djerba-Zarzis. En revanche, un départ à bord de l’appareil demeure conditionné à l’obtention d’une autorisation d’entrée des autorités algériennes, qui n’a pas encore été délivrée.

L’ambassade russe a par ailleurs affirmé que les autorités tunisiennes ne sont pas à l’origine du blocage et n’ont imposé aucun obstacle à la sortie de l’équipage. Lors des échanges officiels avec les autorités tunisiennes, il a été confirmé que le départ est possible dès que les dispositions logistiques et administratives nécessaires seront réunies.

Atterrissage technique programmé

De son côté, l’un des membres de l’équipage, le pilote Sergueï Souslov, avait déclaré auparavant que l’équipage se trouvait bloqué à l’aéroport de Zarzis depuis le 19 décembre, à la suite d’un atterrissage technique programmé. Il avait indiqué à l’agence RIA Novosti que le vol, effectué à bord d’un hélicoptère de type Mi-26, était dûment autorisé et que l’ensemble des documents était en règle.

Selon son témoignage, les membres de l’équipage avaient passé le contrôle des passeports avant que leurs documents ne soient temporairement retenus, les contraignant à passer la première nuit dans la salle d’arrivée, puis dans une pièce séparée par la suite.

L’hélicoptère, appartenant à une société kirghize, effectuait un vol à destination de l’Algérie après des travaux de maintenance, la Tunisie devant constituer une simple escale technique d’une nuit. D’après l’ambassade de Russie, celle-ci a été officiellement saisie le 20 décembre par la société propriétaire de l’appareil, qui a sollicité son intervention afin de faciliter un règlement de la situation.

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STEG : Les mesures de facilitation démarrent aujourd’hui, ce qu’il faut savoir

La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) entame, à partir du lundi 22 décembre 2025, une nouvelle phase d’acceptation des demandes relatives aux facilités de paiement. Cette mesure restera en vigueur jusqu’au 31 mars 2026 et s’inscrit dans un cadre exceptionnel visant à alléger la pression financière pesant sur plusieurs catégories de clients.

Dans un communiqué officiel, la Steg précise que cette décision découle des mesures exceptionnelles prises en février 2025, sur instruction du Président de la République. L’objectif affiché est de faciliter le règlement des factures d’électricité et de gaz tout en tenant compte de la situation économique et sociale des abonnés concernés.

Concrètement, les clients dont la consommation mensuelle ne dépasse pas 400 kilowattheures pourront continuer à bénéficier d’une restructuration de leurs dettes antérieures. Ces montants seront échelonnés sur des mensualités calculées en fonction de la valeur globale de la dette, permettant ainsi un étalement adapté aux capacités de paiement des ménages.

Impératifs financiers et dimension sociale

Les petites et moyennes entreprises confrontées à des difficultés financières en raison de l’accumulation de factures impayées sont également concernées. Elles pourront solliciter un rééchelonnement de leurs dettes après le dépôt d’une demande formelle auprès des services de la Steg, conformément aux conditions fixées par l’entreprise publique.

Les mesures exceptionnelles s’étendent par ailleurs aux groupements hydrauliques rencontrant des problèmes de trésorerie. Ces structures, souvent essentielles à l’approvisionnement en eau dans plusieurs régions, pourront elles aussi bénéficier d’un étalement de leurs dettes afin d’assurer la continuité du service.

À travers ce dispositif, la Steg cherche à concilier impératifs financiers et dimension sociale, dans un contexte marqué par la hausse du coût de la vie et la fragilité économique de nombreux foyers et acteurs économiques. Cette nouvelle période de facilités constitue ainsi une tentative d’apaisement entre l’entreprise publique et ses clients, tout en préservant la viabilité du service public de l’énergie.

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JCC 2025 – Déclaration du jury des longs métrages sur son absence à la clôture

Le jury de la compétition des longs métrages de fiction de la 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage, présidé par Najwa Najjar, scénariste et réalisatrice palestinienne, et composé du critique de cinéma français Jean-Michel Frodon, du réalisateur et producteur tunisien Lotfi Achour, de la scénariste et réalisatrice rwandaise Kantarama Gahigiri et du réalisateur et producteur algérien Lotfi Bouchouchi, a publié une déclaration afin d’expliquer son absence, la veille, lors de la cérémonie de clôture du festival.

Rédigée et diffusée simultanément en arabe, en français et en anglais, cette déclaration a été rendue publique le 21 décembre 2025. Elle commence depuis à circuler largement sur les réseaux sociaux, dépassant rapidement le cadre tunisien pour être relayée à une échelle internationale. À travers ce texte, le jury revient sur le déroulement de son travail, les conditions des délibérations, ainsi que sur les circonstances précises ayant conduit à la décision collective de ne pas assister à la cérémonie de clôture.



Déclaration du Grand Jury

Ce fut un grand honneur d’être parmi vous en tant que cinéaste palestinienne et Présidente du jury international du Festival de Cinéma de Carthage. Le directeur du festival, M. Mohamed Tarek Ben Chaâbane, et son équipe ont réuni une sélection remarquablement pensée de 14 films issus d’Afrique et du monde arabe. En ces temps particulièrement sombres — marqués par un génocide en Palestine et par d’immenses souffrances à travers la région — nous avons été rappelés au fait que Carthage a toujours été bien plus qu’un festival. Il est, et a toujours été, un espace de liberté de pensée, d’expression et de conscience.

Notre jury international a visionné les films pendant cinq jours avec le plus grand soin et un profond sens des responsabilités. Nous avons longuement débattu, réfléchi et confronté nos points de vue, nos délibérations finales s’étant étendues sur plus de six heures. Chacun d’entre nous a pris sur son temps personnel, professionnel et familial — cette mission étant exercée à titre bénévole, précision nécessaire au regard de certaines rumeurs — afin d’honorer le cinéma et de juger les œuvres avec rigueur et équité. Nous avons rédigé collectivement des motivations claires expliquant les choix des films primés et avons remis la liste finale au JCC la veille de la cérémonie de clôture.

Le samedi matin, nous avons reçu un appel des JCC nous informant que les films lauréats seraient annoncés et présentés par des personnes autres que les membres du jury. Surpris — cette pratique étant très inhabituelle dans les festivals internationaux — nous avons refusé cette proposition.

Il convient de préciser que, tout au long de ce processus, le JCC a joué un rôle de relais et de soutien, transmettant nos préoccupations de bonne foi et maintenant le dialogue avec nous. Les décisions finales concernant le format de la cérémonie ont toutefois été prises à un niveau institutionnel et administratif dépassant l’autorité directe et la seule discrétion du festival.

Nous avons alors proposé une solution alternative : que les parties concernées puissent prendre connaissance à l’avance de nos motivations écrites et que, si l’enjeu était de faire monter des personnalités sur scène, le jury présente les motivations tandis que les invités remettraient les prix.

Nos préoccupations ont été relayées par les JCC, et nous avons été convoqués à une répétition à 15h30 à l’Opéra. Il nous a été explicitement indiqué que nous étions libres de présenter les motivations et les prix comme nous l’entendions. Après trois heures de répétitions avec l’ensemble des jurys, nous sommes retournés à l’hôtel pour nous préparer à la soirée.

À 19h30, nous avons reçu un nouvel appel nous informant que nous revenions au point de départ : les prix seraient à nouveau remis par d’autres personnes que le jury, et nos motivations ne seraient pas lues. Nous avons alors indiqué qu’une telle décision pourrait entraîner notre absence et demandé que notre position soit transmise aux parties concernées dans l’espoir de parvenir à un compromis. Un nouvel appel, quelques minutes plus tard, nous a confirmé qu’aucun changement n’aurait lieu.

Malgré cela, nous sommes restés dans le hall de l’hôtel jusqu’à 21h15, espérant qu’un dialogue restait possible. Hélas, aucun autre appel n’est arrivé.

Une décision extrêmement difficile a alors été prise à l’unanimité par le jury. Par respect pour notre rôle, notre travail et la responsabilité éthique qui nous était confiée, nous avons choisi de ne pas assister à la cérémonie. Cette décision n’a pas été prise à la légère, mais par principe. Un jury international n’est pas une entité symbolique : il est au cœur de l’intégrité de tout festival. Réduire sa voix au silence revient à fragiliser les fondements mêmes de la liberté cinématographique et de la confiance que des festivals comme Carthage ont toujours incarnées.

Najwa Najjar,
Présidente du Jury

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JCC 2025 – Une lettre ouverte d’Ibrahim Letaief sur le respect des instances artistiques



Au lendemain de la cérémonie de clôture de la 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage, à laquelle les jurys n’ont pas assisté, le réalisateur Ibrahim Letaief a rendu publique une lettre ouverte adressée au Président de la République. Dans ce texte, rédigé dans un ton respectueux et institutionnel, il revient sur les circonstances de cet incident et alerte sur ses implications symboliques et culturelles pour un festival historique, pilier du rayonnement culturel de la Tunisie.
Ci-dessous la lettre:



Lettre ouverte à Son Excellence le Président de la République

Objet : Préservation de l’image culturelle de la Tunisie et du cadre institutionnel des Journées Cinématographiques de Carthage – Édition 2025

Son Excellence

Président de la République tunisienne

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.

Je me permets de m’adresser à Votre Excellence en ma qualité de réalisateur tunisien, membre de l’un des jurys des Journées Cinématographiques de Carthage 2025, et en tant que citoyen profondément attaché à la place qu’occupe la culture dans l’image et le rayonnement de la Tunisie, tant à l’échelle régionale qu’internationale.

Les Journées Cinématographiques de Carthage, fortes de plus de soixante années d’existence, ne constituent pas une simple manifestation artistique. Elles représentent l’un des piliers de la diplomatie culturelle tunisienne, un symbole historique du dialogue entre les cinématographies arabes, africaines et internationales, ainsi qu’un témoignage de la continuité de l’État dans son soutien à l’action culturelle.

Je tiens, en préambule, à saluer avec la plus grande considération le travail artistique accompli par le directeur du festival, ainsi que les efforts importants déployés par l’ensemble de l’équipe d’organisation. Cette édition s’est distinguée, dans son déroulement général, par une programmation exigeante, un accueil attentif des cinéastes et une relation soutenue avec le public, à la hauteur de l’histoire et du prestige de ce festival.

Cependant, les faits survenus lors de la cérémonie de clôture appellent, avec tout le respect dû aux institutions, une clarification d’ordre institutionnel.

Il a été constaté que les jurys officiels, dont je faisais partie, n’ont pas été en mesure de monter sur scène ni d’assumer publiquement leur rôle au moment de l’annonce des résultats, dans un contexte marqué par des décisions organisationnelles et protocolaires prises en dehors du cadre habituellement établi.

Par ailleurs, le déroulement de la cérémonie de clôture a été modifié, et un prix ne figurant pas dans le règlement officiel du festival a été instauré, plaçant ainsi les jurys dans une situation ne leur permettant plus d’exercer leurs responsabilités artistiques conformément aux règles en vigueur.

Face à cette situation, les jurys ont choisi, de manière collective, calme et responsable, de se retirer d’eux-mêmes du déroulement de la cérémonie. Cette décision ne procédait ni d’un différend personnel ni d’une volonté d’escalade, mais d’un souci de cohérence institutionnelle et de respect du rôle indépendant confié aux jurys.

Monsieur le Président de la République,

Ces faits, bien que circonstanciels, ont suscité une vive incompréhension au sein des milieux cinématographiques, tant en Tunisie qu’à l’étranger. Les Journées Cinématographiques de Carthage font l’objet d’une attention soutenue de la part d’artistes, de professionnels et d’institutions culturelles internationales, pour lesquels la clarté des règles, l’indépendance des jurys et la stabilité du cadre institutionnel constituent des critères essentiels de crédibilité.

Lorsque le cadre organisationnel d’un festival de cette envergure apparaît fragilisé, ou lorsque les instances artistiques se trouvent marginalisées au moment même où elles devraient être au cœur de la scène, l’image de la Tunisie en tant que pays respectueux de la culture, du droit et de la liberté de création peut s’en trouver affectée.

La présente démarche ne vise nullement à mettre en cause des personnes en particulier, mais à souligner, avec tout le respect requis, la nécessité de préserver une séparation claire entre la décision artistique et l’autorité administrative, condition indispensable à la pérennité de ce festival historique et à la sauvegarde de sa réputation internationale.

La protection des Journées Cinématographiques de Carthage, le respect de leur règlement intérieur et la préservation de leurs équilibres institutionnels ne relèvent pas d’un enjeu sectoriel. Ils participent pleinement de la préservation de l’image de la Tunisie et de sa place culturelle dans le monde.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.

Signature :
Ibrahim Letaief
Réalisateur

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Tunisie : Moins d’accidents mais plus de morts sur les routes en 2025, alerte l’ONSR

Malgré une baisse de 9,37% du nombre d’accidents de la circulation en Tunisie cette année, le bilan humain est en hausse, avec 1186 décès enregistrés jusqu’au 18 décembre 2025, soit une augmentation de 6,27% par rapport à la même période en 2024, selon l’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR).

Le dernier rapport hebdomadaire de l’ONSR, publié le 18 décembre, fait état de 11 accidents survenus cette semaine, causant 3 morts et 12 blessés. Les motocyclistes restent les premières victimes, suivis des piétons et des véhicules légers.

Causes principales

Les analyses de l’ONSR mettent en avant trois causes majeures :

  • Inattention et manque de vigilance : 2078 accidents, 367 morts et 2374 blessés.
  • Excès de vitesse : 786 accidents, 311 décès et 1177 blessés.
  • Non-respect de la priorité : 431 accidents, 37 morts et 592 blessés.

L’inattention et l’excès de vitesse représentent donc les facteurs principaux contribuant à la mortalité sur les routes, malgré la diminution globale du nombre d’accidents.

Nouvelles mesures envisagées

Pour répondre à cette situation préoccupante, le directeur de la Police de la circulation, Sami Rachikou, a annoncé que des amendements au Code de la route ont été approuvés par le Conseil des ministres et seront prochainement soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Parmi ces mesures figurent :

  • L’élargissement des sanctions de retrait du permis de conduire pour des infractions graves telles que le dépassement excessif de la vitesse, le non-respect des feux et panneaux d’arrêt, ou la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants.
  • L’activation d’un système de points et la constatation automatique des infractions via caméras et technologies de surveillance.
  • Le déploiement de dispositifs intelligents pour mesurer le taux d’alcool dans le sang, avec application immédiate de sanctions, et l’acquisition prochaine d’appareils de dépistage de drogues.

Ces nouvelles mesures visent à renforcer la sécurité routière, réduire la mortalité et limiter les comportements à risque sur les routes tunisiennes, dans un contexte où les accidents restent la première cause de décès accidentels parmi les jeunes et les usagers vulnérables.

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CAN 2025 : Le Maroc ouvre le bal face aux Comores

La phase finale de la 35ᵉ Coupe d’Afrique des Nations (CAN) débute ce dimanche 21 décembre 2025 au Maroc, avec un match d’ouverture opposant la sélection nationale marocaine à celle des Comores au stade Prince Moulay Abdallah de Rabat. La compétition se poursuivra jusqu’au 18 janvier, rassemblant 24 équipes africaines réparties en six groupes.

Le match d’ouverture Maroc – Comores sera diffusé en direct sur beIN Sports ar Max 1, beIN Sports fr 2, Movistar Liga de Campeones, Sport Digital, Sport TV 7 et Channel 4, permettant aux amateurs de football de suivre l’événement dès 20h00. Cette rencontre marque le lancement officiel de la compétition, qui mobilise six villes marocaines : Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès et Tanger.

Format et déroulé de la compétition

Les 24 équipes sont réparties en six groupes de quatre. À l’issue de la phase de groupes, les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les quatre meilleurs troisièmes, se qualifieront pour les huitièmes de finale, puis les tours suivants se joueront selon le système à élimination directe.

La sélection tunisienne débutera son parcours mardi prochain contre l’Ouganda, à 21h00, au stade Prince Moulay Abdallah de Rabat, dans le groupe C, qui comprend également le Nigeria et la Tanzanie.

Historique et enjeux

Cette édition réunit 13 nations déjà sacrées à la CAN, avec l’Égypte en tête (7 titres), suivie du Cameroun (5), du Ghana (4), du Nigeria et de la Côte d’Ivoire (3 chacun), et de l’Algérie et de la RDC (2 chacun). La Tunisie, le Maroc, le Soudan, la Zambie, l’Afrique du Sud et le Sénégal comptent un titre chacun. Les vainqueurs de 1962 et 1972, l’Éthiopie et le Congo, sont absents de cette édition.

Depuis l’exploit de l’Égypte, sacrée trois fois consécutivement en 2006, 2008 et 2010, aucune équipe n’a conservé son titre sur deux éditions successives. La Côte d’Ivoire, championne en titre après son sacre en 2023, vise à relever ce défi.

Mobilisation et ambiance

Avec le coup d’envoi, toutes les équipes nourrissent l’ambition de défendre leurs chances et de briguer le sacre continental, ainsi que la prime financière de 10 millions de dollars réservée au vainqueur. Le Maroc, pays hôte, espère profiter de l’effet de terrain et de son expérience pour lancer idéalement son tournoi face aux Comores.

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Tunisie : Fortes pluies sur le nord et le centre-est, bilan des dernières 24 heures

L’Institut National de la Météorologie (INM) a publié ce dimanche 21 décembre 2025 le relevé des précipitations enregistrées au cours des dernières 24 heures, faisant état de cumuls significatifs sur plusieurs régions du nord et du centre-est du pays.

Les régions les plus arrosées

Les pluies les plus abondantes ont été relevées à Jemmel (Monastir) avec 25 mm, suivies par Beni Khiar et Bou Argoub (Nabeul) avec 22 mm chacune. Ces précipitations confirment une activité pluviométrique notable sur les zones côtières et intérieures du nord et du centre-est.

Face à ces conditions météorologiques, l’INM a rappelé la nécessité d’adopter une conduite prudente sur les axes routiers, susceptibles d’être glissants ou temporairement inondés. Les automobilistes sont invités à réduire leur vitesse, augmenter la distance de sécurité et éviter les zones à risque d’accumulation d’eau.

Contexte climatique

Ces pluies s’inscrivent dans un contexte de perturbations hivernales fréquentes sur le pays, affectant principalement le nord et le centre-est, tandis que le sud reste relativement épargné. L’INM continue de suivre l’évolution du temps et de publier régulièrement des alertes en cas de conditions météorologiques défavorables.

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