Tunis, 1er déc. — La journée de lundi sera placée sous le signe d’un temps partiellement nuageux sur l’ensemble du pays, selon les prévisions de l’Institut National de la Météorologie (INM). Les conditions évolueront toutefois en fin d’après-midi, notamment sur l’extrême Sud où des nuages progressivement denses devraient donner lieu à des pluies éparses.
Au niveau du vent, les prévisionnistes indiquent un flux de secteur Sud, généralement faible à modéré sur la façade Est. Cette situation devrait se maintenir une bonne partie de la journée avant un renforcement du vent pendant la nuit, plus particulièrement dans le golfe de Gabès, où des rafales plus soutenues sont attendues.
Côté mer, les conditions resteront globalement peu agitées, offrant un contexte relativement stable pour les activités maritimes, bien que l’évolution nocturne du vent dans le Sud-Est appelle à une vigilance accrue pour les navigateurs dans cette zone.
Les températures maximales afficheront des valeurs comprises entre 14 et 20 degrés, reflétant une journée fraîche mais conforme aux moyennes saisonnières pour un début décembre. Les régions intérieures et les hauteurs demeureront plus froides, tandis que les zones littorales bénéficieront d’un climat légèrement plus doux.
Cette configuration météorologique s’inscrit dans une dynamique d’instabilité légère, marquée par un passage nuageux généralisé et une humidité croissante dans le Sud. Les faibles pluies attendues ne devraient pas entraîner de perturbations significatives, mais elles annoncent une possible continuité d’un temps perturbé pour les jours à venir, selon les tendances observées par l’INM.
Le RC Lens a réalisé la principale opération de la 14e journée de Ligue 1 en s’imposant à Angers (2-1), un succès qui offre aux Sang et Or la première place du championnat, quittée en 2003. Profitant de la défaite du Paris SG à Monaco (1-0) samedi et du nul concédé par Marseille face à Toulouse (2-2), les Lensois totalisent désormais 31 points.
Privés de Jonathan Gradit, blessé à l’entraînement cette semaine, les Nordistes ont pu compter sur un Florian Thauvin particulièrement inspiré. Auteur d’un doublé, l’attaquant a guidé les siens vers une dixième victoire en quatorze rencontres. En fin de match, les hommes de Pierre Sage ont résisté au pressing angevin grâce notamment à plusieurs interventions décisives de leur gardien.
Nice sombre encore, Lorient se relance
À Nice, la série noire continue. Battus au Moustoir par Lorient (3-1), les Aiglons enregistrent leur sixième défaite consécutive toutes compétitions confondues, la quatrième en Ligue 1. Avec 17 points, ils glissent à la dixième place et concluent un mois de novembre catastrophique, qui fragilise encore un peu plus l’entraîneur Franck Haise. Les Niçois ont encaissé 11 buts sur la seule semaine, après les lourds revers face à Marseille (5-1) et Porto (3-0).
Lorient, de son côté, a dominé les débats et mis fin à une série de mauvais résultats, profitant de l’apathie niçoise pour s’imposer logiquement.
Brest respire, Strasbourg rechute
En bas de tableau, Brest réalise une excellente opération en allant renverser Strasbourg à la Meinau (2-1). Hugo Magnetti a inscrit le but décisif d’une superbe frappe de 25 mètres en pleine lucarne. Strasbourg enchaîne une deuxième défaite à domicile et reste provisoirement 7e avant le déplacement de Nantes à Lyon.
Le Real Madrid a concédé dimanche un troisième match nul consécutif en championnat, en étant tenu en échec sur la pelouse de Gérone (1-1), lors de la 14e journée de Liga. Malgré un nouveau but de Kylian Mbappé, les Madrilènes laissent échapper la première place au profit du FC Barcelone, vainqueur samedi d’Alavés (3-1).
Surpris juste avant la pause par une frappe imparable d’Azzedine Ounahi (45e), le Real a dû patienter jusqu’à l’heure de jeu pour réagir. Vinicius Junior a obtenu un penalty transformé avec sang-froid par Mbappé (67e), son but permettant aux Merengue de revenir dans la partie sans toutefois renverser le score.
Accrochés précédemment par le Rayo Vallecano (0-0) et Elche (2-2), les Madrilènes (33 points) cèdent temporairement le fauteuil de leader à un Barça désormais seul en tête avec 34 points.
Les autres résultats de la 14e journée
La journée avait débuté vendredi par une victoire de Getafe devant Elche (1-0). Samedi, Majorque et Osasuna se sont neutralisés (2-2), tandis que l’Athletic Bilbao s’est imposé à Levante (2-0). L’Atlético Madrid a également assuré l’essentiel face au Real Oviedo (2-0).
Dimanche, Villarreal a signé un précieux succès à Saint-Sébastien contre la Real Sociedad (3-2). Le Betis a dominé le derby sévillan en battant le FC Séville (2-0), alors que l’Espanyol Barcelone s’est imposé à Vigo (1-0).
La journée se conclut lundi avec le déplacement de Valence sur la pelouse du Rayo Vallecano.
Classement : le Barça repasse leader
Avec 11 victoires en 14 rencontres, Barcelone occupe la tête du championnat (34 points) devant le Real Madrid (33) et Villarreal (32). En bas de tableau, Levante et le Real Oviedo ferment la marche, chacun avec neuf unités.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, s’est rendu dimanche à la résidence de la sélection tunisienne de football à Doha. Cette visite intervient à la veille du coup d’envoi de la Coupe arabe Qatar-2025. Le responsable gouvernemental a pris connaissance des derniers préparatifs des Aigles de Carthage, engagés dans une compétition où la Tunisie vise une performance solide.
Soutien moral et message d’encouragement
Au cours de cette rencontre, Sadok Mourali a adressé un message clair aux joueurs et au staff technique. Il les a encouragés à donner le meilleur d’eux-mêmes et à défendre avec sérieux les couleurs nationales durant cet événement sportif régional. Le ministre a également réaffirmé le soutien de l’État tunisien, exprimé comme un accompagnement pour permettre à la sélection d’aborder ce tournoi avec détermination.
Cette intervention s’inscrit dans un contexte où l’équipe peaufine son entrée en lice. Le groupe a poursuivi ses séances de préparation à Doha, mobilisé autour d’un premier match qui donnera le ton de la compétition.
Une représentation officielle lors de la cérémonie d’ouverture
Sadok Mourali se trouve au Qatar pour représenter la Tunisie lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe arabe. Celle-ci se tiendra lundi au stade international Al Bayt, dans la ville d’Al Khor. La présence du ministre marque l’implication institutionnelle tunisienne dans cette édition et accompagne le début du tournoi, attendu par les sélections participantes.
Tunisie–Syrie pour démarrer le groupe A
La Tunisie entamera sa campagne lundi à partir de 14h00, face à la Syrie, pour le premier match du groupe A. Cette poule comprend également le Qatar et la Palestine. Ce premier rendez-vous constitue une étape importante pour la sélection, qui cherchera à bien démarrer son parcours dans une compétition où chaque rencontre compte.
Avec ce début face à la Syrie, les joueurs tunisiens auront l’occasion de confirmer le travail engagé durant leur préparation à Doha. L’enjeu est simple : lancer la phase de groupes sur une base solide et entrer pleinement dans la dynamique de la Coupe arabe Qatar-2025.
La course au titre reste ouverte après la 13e journée du championnat d’Italie. Les quatre premiers se tiennent en un point. Naples a frappé un grand coup en s’imposant sur le terrain de l’AS Rome (1-0). L’Inter Milan a retrouvé de l’allant à Pise (2-0). L’AC Milan, vainqueur de la Lazio Rome samedi (1-0), conserve la tête avec 28 points, à égalité avec Naples. La Roma, battue dimanche, rétrograde à la 4e place, juste derrière l’Inter (27 points).
Naples retrouve le rythme
Le champion en titre sort d’une période délicate, marquée par des résultats irréguliers avant la trêve internationale de novembre. L’équipe a repris de la solidité en enchaînant une troisième victoire consécutive, toutes compétitions confondues. Le Napoli, handicapé par plusieurs blessures majeures (De Bruyne, Anguissa, Gilmour, Meret), a fait la différence au Stade olympique grâce à un but de David Neres à la 36e minute. Cette victoire replace le club dans la bataille pour la première place.
L’Inter stoppe l’hémorragie
L’Inter Milan sortait d’une semaine difficile, marquée par deux revers face à l’AC Milan (1-0) puis à l’Atletico Madrid (2-1) en Ligue des champions. À Pise, les Nerazzurri ont retrouvé de l’efficacité, portés par un doublé de Lautaro Martinez. Leur succès renforce un équilibre fragile dans le haut du classement, où aucun écart ne se creuse.
Derrière le quatuor, un groupe en progression
À l’arrière du “Big Four”, Bologne et Côme confirment leur dynamique. Les deux équipes, respectivement 5e et 6e avec 24 points, restent dans le sillage des favoris. La Juventus Turin suit de près, avec 23 points, après sa victoire contre Cagliari (2-1). La Juve sera le prochain adversaire du Napoli, un rendez-vous susceptible de redistribuer encore la hiérarchie.
Résultats et classement
La 13e journée s’est déroulée sur trois jours, avec notamment la victoire de Côme sur Sassuolo (2-0) vendredi et le succès du Milan AC contre la Lazio samedi. Dimanche, Lecce a dominé Torino (2-1), Atalanta a battu la Fiorentina (2-0), et l’Inter a pris l’avantage à Pise. En clôture, Naples s’est imposé à Rome.
Le classement reste dense : Milan et Naples (28 pts), Inter (27 pts), Roma (27 pts). Derrière, Bologne, Côme et la Juventus tentent de rester au contact. En bas de tableau, la Fiorentina et Vérone ferment la marche avec 6 points.
La Tunisie entame sa participation à la Coupe arabe de la FIFA 2025 par un duel attendu face à la Syrie, dans le cadre du groupe A.
Les Aigles de Carthage viseront un deuxième titre dans la compétition, après celui décroché en 1963, tandis que les Nusur Qasiun tenteront de conquérir leur premier trophée.
Le groupe A comprend également le Qatar, pays hôte, et la Palestine.
Date et heure du match
La rencontre Tunisie – Syrie se déroule ce lundi 1er décembre 2025 à 13h GMT.
Sur quelles chaînes suivre Tunisie – Syrie ?
Le match sera retransmis sur plusieurs chaînes arabes et régionales, notamment :
beIN Sports, Dubai Sports, Abu Dhabi Sports, Al Kass Sports, Kuwait Sports, ainsi que d’autres diffuseurs officiels de la compétition.
Vingt-cinq minutes… une poussière de temps face à l’immensité d’une vie. Car si Béchir Salem Belkhiria s’est éteint à seulement 55 ans, il a laissé derrière lui une constellation de réalisations qui transcendent la brièveté de son existence. Chaque projet, chaque initiative, chaque vision témoigne d’une vie intensément féconde, où l’œuvre accomplie surpasse ce que les années, en nombre, n’ont pas eu le temps d’offrir.
En ce vendredi 28 novembre 2025, 40 ans après son départ prématuré, l’écran s’est allumé pour sacrer Béchir Salem Belkhiria : pas seulement un homme, mais une empreinte, une enseigne devenue emblème en Tunisie (BSB). Chaque image projetée, chaque témoignage recueilli, chaque réalisation évoquée dépassaient le simple récit : ils constituaient une véritable célébration de l’œuvre de Béchir Salem Belkhiria. Car certains destins ne se contentent pas d’être racontés : ils s’imposent comme des héritages partagés, des exemples à suivre.
Bechir rêvait d’une Tunisie meilleure, il s’y est investi corps et âme, aux dépens de sa famille, de ses propres affaires et de sa santé. Son amour pour la Tunisie dépassait toutes ses passions.
« Béchir Salem Belkhiria croyait que la valeur d’un homme réside dans ce qu’il construit, non dans le nombre de ses années. »
La valeur d’un homme : non pas l’âge, mais les réalisations
Dans certaines cultures antiques (Grèce, Rome, Celtique), les stèles valorisaient les exploits, les métiers ou les vertus du défunt, plus que son âge. Visionnaire et ambitieux, BSB considérait lui aussi que la valeur d’un homme se jugeait par ses réalisations et non par son âge.
Ce fût prémonitoire : lui-même n’a pas vécu longtemps, mais a beaucoup accompli. De ses nombreux périples à travers le monde, il rapportait des objets qui racontaient l’histoire et la civilisation des pays visités. Selon le témoignage de Nacef Belkhiria, il était ébloui par la communauté des chercheurs, convaincu que le savoir et la science étaient les clés du progrès.
Racines tunisiennes et horizons mondiaux : une formation au service de l’excellence
Né le 4 mars 1930 à Jemmel, Béchir Salem Belkhiria est décédé prématurément le 26 novembre 1985. Diplômé de l’ESSEC à Paris (1958) et titulaire d’un MBA de l’Université de New York (1960), il incarne cette synthèse rare entre savoir global et enracinement local.
«Toute sa vie, BSB a poursuivi un rêve : une Tunisie plus forte, plus moderne et plus juste.»
L’audace comme moteur
De retour en Tunisie, il n’a pas craint d’ouvrir des chemins inexplorés. Fondateur de BSB, bientôt phare de la bureautique, il initia cercles de qualité, essaimage et capital-risque, et osa des projets que l’on jugeait alors chimériques : ver à soie et chèvres alpines, université libre, compagnie aérienne et plaques solaires annonciatrices du futur photovoltaïque.
«Visionnaire, BSB transformait chaque idée ambitieuse en projet concret, souvent en avance sur son temps.»
Entre innovation, sport et culture : un homme aux multiples horizons
Précurseur économique, la vie de BSB fut une constellation d’expériences, une quête incessante d’horizons nouveaux. Il introduisit officiellement Toyota en Tunisie en 1976, anticipant l’essor du marché automobile et bâtissant une filière synonyme de fiabilité et de modernité.
Bâtisseur sportif, président de la Fédération Tunisienne de Rugby, il fait de Jemmel un berceau sportif national, inscrivant son nom dans l’histoire du sport tunisien.
Homme de lettres, auteur de plusieurs ouvrages en arabe, français et espagnol, il enrichit la réflexion intellectuelle et culturelle. Ses collaborateurs le désignaient affectueusement par “Si Béchir”, reflet d’une autorité exercée avec dignité, humanité et respect.
« L’histoire de BSB montre que certains destins ne se contentent pas d’être racontés : ils deviennent des héritages partagés. »
L’économie aussi est un patrimoine
Rendre hommage au grand homme qu’a été Béchir Salem Belkhiria, même dans un cadre familial, relève de la justice et de la reconnaissance de la compétence et du mérite. Mais cet hommage aurait pu — et devrait — trouver une dimension institutionnelle, à travers un patronat qui valorise les bâtisseurs du secteur privé ou un État qui reconnaît le mérite des édificateurs de la Tunisie moderne et pas seulement pour lui mais pour beaucoup d’autres oubliés, trop souvent gommés de l’histoire économique du pays.
Reconnaître les bâtisseurs du secteur privé et les édificateurs de la Tunisie moderne, c’est inscrire leurs réalisations dans la mémoire collective et rappeler que l’avenir de la Tunisie, se construit aussi par ceux qui osent entreprendre.
On oublie trop souvent qu’ils peuvent inspirer la jeunesse, offrir des modèles de réussite et d’innovation et renforcer l’image du pays en révélant son potentiel à produire des leaders visionnaires.
« Honorer les bâtisseurs économiques, c’est reconnaître que l’économie est une part essentielle du patrimoine national. »
Un héritage pour la Tunisie de demain
Béchir Salem Belkhiria fut multidisciplinaire : entrepreneur, sportif, intellectuel, bâtisseur. Son parcours illustre que la prospérité d’une nation ne se construit pas seulement dans les urnes ou sur les scènes, mais aussi dans les ateliers, les entreprises et les marchés.
Honorer sa mémoire, c’est rappeler que l’économie est aussi un patrimoine, et que les bâtisseurs économiques sont des héros de l’avenir.
A.B.A
EN BREF
Béchir Salem Belkhiria (1930–1985) demeure une figure majeure de la Tunisie moderne.
Entrepreneur multidisciplinaire et visionnaire, il a fondé BSB et introduit Toyota en Tunisie.
Formé à l’ESSEC Paris et à l’Université de New York, il a combiné savoir international et engagement local.
Il a innové dans la bureautique, les cercles de qualité, l’essaimage et le capital-risque.
Il a initié des projets pionniers : énergie solaire, agriculture, aviation, université libre.
Président de la Fédération Tunisienne de Rugby, il a fait de Jemmel un centre sportif.
Son héritage rappelle que l’économie est aussi un patrimoine et que les bâtisseurs méritent d’être honorés.
Feu Béchir Salem Belkhiria (BSB) demeure une figure tunisienne emblématique dont la carrière, bien que brutalement interrompue, a jeté les fondations d’un conglomérat économique majeur en Tunisie. Décrit comme un “grand visionnaire”, son parcours représente un modèle d’intégration réussie de standards internationaux de gestion dans le contexte d’une économie nationale en pleine construction.
Ce portrait se propose d’examiner les piliers de sa formation, la philosophie qui a guidé la création et la diversification du Groupe BSB, et la pérennité institutionnelle qui assure la continuation de son héritage stratégique.
Fondations d’une Carrière : Du Savoir à l’Action (1930-1960)
L’édification du Groupe BSB n’est pas le fruit d’une simple opportunité commerciale, mais le résultat d’une préparation intellectuelle méticuleuse. Le profil de son fondateur, Béchir Salem Belkhiria, reflète l’ambition et la nécessité de former une nouvelle élite technique et managériale capable de prendre le relais de l’administration coloniale et d’initier le développement économique du pays.
Les Racines Géographiques et le Contexte Historique (1930)
Béchir Salem Belkhiria est né le 4 mars 1930 à Jemmel. Cette date de naissance est fondamentale pour comprendre sa trajectoire professionnelle. Il appartient à la génération qui a atteint l’âge adulte (majorité intellectuelle et professionnelle) au moment où la Tunisie a accédé à son indépendance en 1956.
Ce contexte historique exigeait impérativement la formation rapide de nouvelles élites hautement qualifiées, destinées à structurer l’État et l’économie nationale. La Tunisie, cherchant à moderniser ses structures économiques et sociales, avait besoin d’individus formés aux standards mondiaux, capables d’importer et d’appliquer des modèles de gestion avant-gardistes pour le service et l’enrichissement de la nation naissante.
La trajectoire éducative choisie par Belkhiria, caractérisée par l’excellence et l’internationalisation, est une réponse directe à cet impératif de l’élite post-coloniale.
« La formation de Belkhiria à l’ESSEC puis à la NYU a façonné une vision entrepreneuriale solide, fondée sur la rigueur analytique et l’ouverture internationale. »
Le Capital Humain International : La Double Expertise (Paris & New York)
L’éducation de Belkhiria fut le socle de sa vision entrepreneuriale avant-gardiste. Il obtint d’abord un diplôme de l’ESSEC (Paris) en 1958. Cette institution française lui conféra la rigueur analytique et la discipline structurelle essentielle au management des grandes organisations. Poursuivant son cursus, il obtint ensuite un MBA de l’Université de New York (NYU) en 1960.
Cette double expertise, combinant la tradition européenne et le pragmatisme américain, est particulièrement significative pour l’époque. En 1960, l’obtention d’un MBA aux États-Unis l’exposait directement aux théories modernes de management, de finance d’entreprise, de marketing et, surtout, aux modèles de croissance rapide et de diversification. Cette synthèse managériale et l’ADN acquis à l’étranger expliquent sa capacité à envisager une entreprise qui dépasse le simple commerce local.
La diversification des activités, qui caractérisera plus tard le Groupe BSB, est en effet une technique avancée du management de portefeuille enseignée dans les programmes de MBA. Cette base théorique solide a permis à Belkhiria de créer dès le départ une “série d’entreprises pionnières” et de structurer un conglomérat résilient, capable de gérer des enjeux complexes et des partenariats internationaux de haut niveau.
L’Architecture du Groupe BSB : Un Modèle de Conglomérat Pionnier (1968-1975)
Le Groupe BSB n’est pas uniquement une entité commerciale, mais une structure d’anticipation économique conçue pour répondre aux besoins d’une Tunisie en mutation rapide. Sa création et sa diversification précoce sont au cœur de l’héritage de Béchir Salem Belkhiria.
La Rupture Stratégique de 1968 : Création et Contexte Économique
Le Groupe BSB est fondé en 1968. Cette date est un point de bascule dans l’histoire économique tunisienne, marquant la fin de l’expérience socialiste et le début d’une phase d’ouverture économique progressive. La création d’un groupe privé diversifié et ambitieux à ce moment précis témoigne d’une anticipation audacieuse du marché et d’une grande confiance dans le potentiel du secteur privé national.
Après des années de contrôle étatique et de pénuries relatives en matière de biens de consommation haut de gamme, Belkhiria a su identifier le besoin pressant de la classe moyenne tunisienne pour des produits modernes et fiables.
L’entreprise se positionne d’emblée comme un acteur de la modernisation du quotidien. C’est dans ce contexte que BSB a commencé à importer et distribuer des produits de haute technologie, notamment l’électroménager de la marque Sharp. Cette action précoce a permis au groupe de s’ancrer solidement dans le paysage économique, surpassant les acteurs plus traditionnels et s’établissant immédiatement comme un leader de l’importation de technologies.
« En fondant le Groupe BSB en 1968, Belkhiria anticipe une transition économique majeure et installe un conglomérat structuré dès ses premières années. »
Le Concept de Séries d’Entreprises Pionnières : La Diversification Précoce
Dès ses débuts, BSB a adopté un modèle multisectoriel, une caractéristique structurelle qui lui confère sa robustesse. Le groupe est actif dans des domaines aussi variés que l’électroménager (Sharp), l’énergie renouvelable, l’immobilier, l’agroalimentaire et l’automobile.
Ce modèle de conglomérat, bien que courant chez les grands groupes familiaux d’Afrique du Nord, est remarquable par sa précocité et sa gestion des risques.
La diversification permet de construire de la valeur à long terme en mutualisant les risques. Les bénéfices générés par des secteurs stables et essentiels (comme l’immobilier ou l’agroalimentaire) peuvent être rapidement réinvestis pour financer l’expansion dans des domaines à forte croissance et stratégiques pour l’avenir, tels que l’automobile et, plus tard, l’énergie renouvelable.
Le Groupe BSB a donc été conçu non pas pour une croissance transactionnelle à court terme, mais pour la durabilité et la résilience, se positionnant comme une plateforme capable d’absorber les cycles économiques et de s’adapter aux mutations. Cette stratégie a assuré la survie et le succès du groupe même après la disparition de son fondateur.
“Le Défi Permanent” : Philosophie Managériale et Vision d’Entreprise
La philosophie managériale de Béchir Salem Belkhiria, synthétisée par le titre de l’œuvre biographique qui lui est consacrée, est celle du “Défi permanent”. Cette expression encapsule une culture d’amélioration continue, d’engagement envers l’excellence et de résistance à l’inertie, une éthique de travail qu’il a transmise à travers son parcours, ses expériences et ses publications.
L’institutionnalisation de cette exigence éthique et professionnelle est un facteur clé de succès. Elle a permis au Groupe BSB de maintenir des standards de performance globale élevés, comme en témoigne la certification MSI 20000 renouvelée par le groupe actuel.
Plus important encore, cette culture d’entreprise a été vitale pour la pérennité du groupe après 1985, agissant comme un principe de gouvernance qui garantit la continuité de l’ambition et l’alignement stratégique, permettant de transmettre des “enseignements majeurs” aux nouvelles générations. Le “Défi Permanent” est l’ancrage idéologique qui a solidifié BSB au-delà de la présence physique de son fondateur.
« En diversifiant les activités du groupe, Belkhiria construit une plateforme capable d’absorber les cycles économiques et de se projeter dans des secteurs d’avenir. »
Les Moteurs de Croissance et l’Ancrage dans le Paysage National
L’impact de Béchir Salem Belkhiria sur l’économie tunisienne est structurel, notamment par la qualité des partenariats internationaux qu’il a su nouer et par l’orientation stratégique du groupe vers des secteurs clés.
L’Impact Stratégique de l’Automobile : Le Partenariat avec Toyota
Le partenariat établi avec le constructeur japonais Toyota constitue le succès le plus visible et le plus durable du Groupe BSB. BSB est l’importateur exclusif et concessionnaire officiel de la marque Toyota en Tunisie.
Ce partenariat va bien au-delà de la simple vente de véhicules. Le mandat de BSB inclut la commercialisation de produits adaptés au marché tunisien, la distribution des pièces de rechanges d’origine, et la réparation à travers un service après-vente répondant rigoureusement aux standards et normes de qualité établis par Toyota. L’alignement sur le “Toyota Way” — la philosophie d’amélioration continue et de respect des parties prenantes — a forcé une montée en compétence logistique, technique et managériale de BSB.
Ce partenariat de longue date est une validation externe de la qualité de gestion de BSB. Il a agi comme un véritable catalyseur industriel, transférant une expertise technique de classe mondiale et faisant de BSB un modèle d’efficacité opérationnelle dans le pays.
Les Nouvelles Frontières : Énergie Renouvelable et Durabilité
La vision pionnière du fondateur se prolonge dans l’orientation actuelle du groupe vers les nouvelles frontières économiques. L’énergie renouvelable est un secteur d’activité majeur pour BSB. Cette implication est cruciale car elle s’aligne directement sur les grandes priorités macro-économiques tunisiennes, notamment l’objectif national d’atteindre 35% d’énergie verte d’ici 2030.
Le groupe démontre ainsi que la diversification n’est pas seulement une couverture de risque interne, mais un levier stratégique au service de la stratégie nationale. Récemment, la direction actuelle de BSB a accueilli une délégation japonaise de Toyota Tsusho Corporation pour discuter des perspectives d’avenir, notamment dans le domaine des énergies renouvelables.
Ce type de dialogue renforce le rôle de BSB comme plateforme d’intégration entre le capital national et les technologies internationales, contribuant à la transformation durable de l’économie tunisienne et au développement de l’Économie Bleue.
« L’alliance avec Toyota a entraîné une montée en compétence logistique, technique et managériale, installant BSB comme un acteur de référence en Tunisie. »
Contribution Socio-Économique et Modèle d’Emploi
En tant qu’acteur économique majeur, le Groupe BSB contribue significativement au tissu socio-économique tunisien. Le succès et la pérennité de BSB servent de référence et de modèle pour l’investissement et le développement du capital national tunisien, comme cela est encouragé par les institutions financières. Le groupe agit comme un démonstrateur de la faisabilité d’une entreprise tunisienne capable d’opérer avec des standards de gestion de classe mondiale, grâce aux fondations posées par Béchir Salem Belkhiria.
La contribution de BSB peut être synthétisée comme suit :
Domaine d’Action
Impact Spécifique de BSB
Transfert de Savoir-Faire
Importation de la culture qualité et des standards logistiques japonais rigoureux (via Toyota).
Diversification Économique
Développement précoce de secteurs clés (immobilier, agroalimentaire, énergie, automobile) depuis la fondation en 1968.
Emploi et Formation
Création d’emplois stables et qualifiés, avec un effectif d’au moins 250 employés.
Stratégie Future
Engagement dans l’énergie renouvelable, aligné sur les objectifs nationaux de transition énergétique pour 2030.
Un Héritage Documenté et la Pérennité Institutionnelle (Après 1985)
La véritable mesure de la vision d’un fondateur réside dans la capacité de son institution à survivre et à prospérer après sa disparition. La période post-1985 fut critique pour BSB, mais la solidité des structures établies par Béchir Salem Belkhiria a assuré une transition réussie et une croissance continue.
Une Disparition Prématurée et la Légitimation de l’Héritage
Béchir Salem Belkhiria est décédé prématurément le 26 novembre 1985, à l’âge de 55 ans. Son départ soudain laissait un vide, et son parcours n’avait pas été “pleinement restitué” publiquement avant l’initiative familiale de documentation.
La survie et l’expansion du Groupe BSB après ce moment critique témoignent non seulement du talent de l’homme d’affaires, mais surtout de son efficacité en tant qu’organisateur structurel. Le groupe était déjà suffisamment institutionnalisé, avec des processus et des partenariats robustes, pour faciliter une transition managériale.
Le maintien et le renforcement du partenariat avec Toyota après 1985 est la preuve la plus éloquente de cette résilience structurelle. Le succès de la pérennité du groupe BSB prouve que Belkhiria a réussi à construire une entreprise orientée vers une croissance institutionnelle, capable de fonctionner indépendamment de la personnalité de son créateur.
L’Œuvre Mémorielle : “Béchir Salem Belkhiria : Le Défi Permanent”
Pour une entreprise familiale, la préservation de la mémoire et de la philosophie du fondateur est vitale. Cet objectif a été atteint par la publication de l’œuvre biographique intitulée Béchir Salem Belkhiria : Le défi permanent. Initialement publié en 2007 par feu le Dr Hamda Belkhiria, l’ouvrage a été récemment réédité et augmenté en 2024, grâce à la détermination de la famille, notamment sa sœur Jannette Zahia et son neveu Moez Belkhiria.
L’ouvrage n’est pas un simple récit de vie. Il contient des témoignages, des souvenirs, ainsi que des articles et réflexions du défunt. La réédition en 2024 montre un engagement continu à perpétuer la philosophie entrepreneuriale de BSB. Le livre devient ainsi une charte non écrite, un instrument de gouvernance culturelle qui transfère les valeurs du fondateur, légitime la direction actuelle et assure l’alignement stratégique des nouvelles générations sur les “enseignements majeurs” de Béchir Salem Belkhiria.
«Le concept du ‘Défi Permanent’ a permis d’institutionnaliser une culture d’excellence, essentielle à la continuité du groupe après 1985.»
La Succession Familiale et le Leadership Actuel
La transition du leadership s’est effectuée avec succès au sein de la famille Belkhiria. La direction actuelle est assurée par M. Moez Belkhiria et M. Aref Belkhiria.
La reconnaissance de cette succession par les partenaires mondiaux de BSB est la validation la plus significative de la gouvernance actuelle. Récemment, BSB a eu l’honneur d’accueillir Nobuhiko Murakami, président du conseil d’administration du groupe Toyota Tsusho Corporation.
Ce déplacement de haut niveau du PDG de la maison mère japonaise à Tunis pour rencontrer la direction de BSB confirme la confiance internationale dans la gestion du groupe. Cette rencontre, qui a permis de réaffirmer la collaboration stratégique et de discuter d’investissements futurs, notamment dans les énergies renouvelables, démontre que BSB est perçu comme un partenaire fiable et essentiel pour le développement futur de Toyota dans la région.
Conclusion : L’Empreinte de Béchir Salem Belkhiria dans le Tissu Économique Tunisien
Béchir Salem Belkhiria fut un entrepreneur structurellement orienté vers l’avenir, dont la trajectoire a défini une référence pour l’entreprise tunisienne moderne. Son portrait est celui d’un homme qui a su conjuguer une ambition académique internationale de haut niveau (ESSEC, NYU) avec un engagement total dans la construction de l’économie nationale au lendemain de l’indépendance.
Son décès prématuré en 1985, à 55 ans, fut un moment critique, mais la survie et l’expansion subséquente du Groupe BSB sont le témoignage le plus probant de la solidité de ses fondations.
Le concept du “Défi Permanent” est l’héritage le plus durable de Belkhiria, car il a permis d’institutionnaliser une culture d’excellence opérationnelle et de gouvernance robuste. Cette culture, renforcée par l’engagement mémoriel de sa famille et le renouvellement de la direction, a assuré que BSB reste un acteur économique majeur dans des secteurs stratégiques.
L’empreinte de Béchir Salem Belkhiria dans le tissu économique réside principalement dans sa capacité à attirer et à maintenir des partenariats de classe mondiale (comme Toyota) en Tunisie. Le groupe n’a pas seulement importé des produits, mais a surtout importé et appliqué des modèles de gestion et de qualité rigoureux.
Par cette action, BSB est devenu un catalyseur de savoir-faire technique et managérial pour la Tunisie. Aujourd’hui, en s’orientant vers des domaines essentiels comme l’énergie renouvelable, le groupe perpétue la vision pionnière de son fondateur, en agissant comme un levier stratégique pour le capital national et le développement durable.
Le Groupe BSB, fondé en 1968, représente ainsi une étude de cas essentielle sur la pérennité des conglomérats familiaux dans les marchés émergents. Son succès post-fondation démontre que la vision d’un homme, lorsqu’elle est codifiée et institutionnalisée, peut se transformer en une force économique résiliente et durable, capable d’inspirer, comme l’ont souhaité les auteurs de sa biographie, les nouvelles générations d’entrepreneurs tunisiens. Béchir Salem Belkhiria reste, par la structure et la philosophie qu’il a laissées, un architecte fondamental de l’économie tunisienne contemporaine.
EN BREF
Béchir Salem Belkhiria a fondé en 1968 un conglomérat multisectoriel basé sur une formation internationale solide.
Le Groupe BSB s’est imposé grâce à la diversification et à des partenariats majeurs, notamment avec Toyota.
La philosophie du « Défi Permanent » a structuré la culture de performance du groupe.
La transition familiale après 1985 a permis d’assurer la continuité stratégique.
Aujourd’hui, BSB s’étend vers l’énergie renouvelable et contribue à la transformation économique nationale.
Dans cet entretien réalisé dans le cadre de la 2ème édition du Hors-Série sur le marché de l’Automobile de webmanagercenter, Monsieur Moez Belkhiria, Président-directeur général de BSB Toyota, explique comment, par la vision et la conviction d’un homme, en l’occurrence feu Béchir Salem Belkhiria, fondateur du Groupe éponyme, la marque nippone est devenue incontournable dans le paysage automobile tunisien.
Et ce n’est pas tout, car le patron de Toyota Tunisie avance des propositions à même de “révolutionner” le marché automobile dans notre pays, entre autres la création d’«une zone franche de l’automobile». Monsieur Belkhiria est convaincu que le site tunisien possède d’importants atouts en termes d’investissements étrangers, de création d’emplois et donc de richesses.
Moez Belkhiria – BSB Toyota
Le groupe BSB est l’importateur officiel de la marque japonaise Toyota depuis maintenant 45 ans. Une grande et longue histoire non ?
Moez Belkhiria : Avant de parler de Toyota, je voudrais parler du fondateur de BSB, feu Béchir Salem Belkhiria qui, après avoir fait des études en gestion et commerce en France, est parti aux Etats-Unis poursuivre des études en Management and business administration (MBA).
Il rentre en Tunisie en 1959. Avec une vision, une grande vision. La Tunisie venait d’accéder à l’indépendance, mais ses relations économiques et commerciales se faisaient essentiellement avec la France et subsidiairement avec l’Europe. Il y avait également quelques produits américains sur le marché tunisien mais introduits par des sociétés françaises (problème de langue oblige), etc.
Si Béchir avait une autre vision selon laquelle l’Asie représentait un futur économique prometteur que la Tunisie se devait de saisir, et développer ainsi des relations commerciales avec les pays du Sud-est asiatique, Japon et Corée du Sud essentiellement.
« De retour en Tunisie en 1959, après des études en France et aux États-Unis, Béchir Salem Belkhiria refuse de faire carrière dans l’administration pour créer son propre business et ouvrir le pays à l’Asie. »
En fait, alors qu’il aurait pu travailler dans une administration publique, Béchir Salem Belkhiria a choisi de créer son propre business. Il contacte une société japonaise, en l’occurrence Sharp Corporation, un des géants mondiaux du matériel bureautique et de l’informatique. C’est ainsi qu’il obtient la représentation de Sharp en Tunisie. C’était aux alentours des années 1966-67.
Et c’est ainsi que les relations entre la société BSB et les Japonais ont commencé.
Après Sharp, si Béchir a pensé à l’automobile. Il avait choisi d’introduire Toyota en Tunisie, une marque qui monte, mais surtout une marque synonyme de fiabilité et de qualité. Après quelques contacts, ils ont fini par signer un «Gentlment Agreement».
Dans les années 70, vu les relations économiques et commerciales essentiellement avec l’Europe, plus particulièrement avec la France, il y avait un blocage dans l’importation et la distribution des véhicules japonais sur le marché tunisien, le gouvernement tunisien de l’époque refusait cela.
Mais Béchir Salem Belkhiria était quelqu’un qui débordait d’idées, alors il trouva une première solution, laquelle consistait à vendre en hors-taxe (HT) des voitures aux diplomates accrédités en Tunisie, aux sociétés offshore et aux Tunisiens résidents à l’étranger. Si vous voulez, en ce temps, il s’agit d’une idée innovante. Et mieux, il avait obtenu une autorisation de la Banque centrale de Tunisie pour pouvoir vendre les voitures en devises étrangères. C’était quelque chose d’extraordinaire dans les années 70 et 80.
Ceci pour vous dire que c’est petit à petit que la marque Toyota a commencé à se développer en Tunisie.
Après le décès de Béchir Salem Belkhiria en 1985, nous ses neveux avons continué à gérer la société qu’il a fondée et tenter de relever ce qu’était son slogan, «le défi permanent»… En fait, pour lui, il fallait s’inspirer voire imiter les pays du Sud-est asiatique (Corée du Sud, Taiwan, Singapour, Malaisie…).
Pour revenir à Toyota, nous avons signé le premier contrat de représentation de la marque en Tunisie en 1988. C’était la période où le gouvernement a voulu encourager le tourisme saharien. Les agences de voyage avaient besoin de véhicules 4×4, car auparavant elles n’utilisaient que les Land Rover. C’était suite à un appel d’offres lancé par le ministère du Commerce que la société BSB avait remporté. Et nous avons pu importer 250 unités de Land Cruiser.
Ce fut le vrai démarrage de la marque Toyota en Tunisie. Sauf qu’on était limité à l’importation des 4×4, des véhicules utilitaires pour tout ce qui est appel d’offres ou agences de voyage. Autrement dit, on n’avait pas le droit d’importer des voitures particulières, pour la simple raison que tout ce qui concerne la distribution de voitures particulières était contrôlé par l’Etat et les proches de l’ancien président de la République.
Cette situation dura jusqu’en 2012, pour pouvoir obtenir enfin l’autorisation d’importation et de vente de voitures particulières, ce qui a permis à la marque Toyota de se développer sur le marché tunisien.
« Pour Béchir Salem Belkhiria, l’Asie représentait un futur économique prometteur et la Tunisie devait nouer des relations commerciales structurées avec le Japon et la Corée du Sud. »
La marque Toyota est dans le top 10 des marques, en nombre d’immatriculations en Tunisie. C’est quand même une grande responsabilité quant à la gestion de la relation client, l’animation du réseau…
Vous avez parfaitement raison. Mais pour tout ce qui est qualité, Toyota, en tant que marque automobile, est la référence mondiale dans le système Kaizen ; système qui a été développé par Toyota Motor Corporation et qui est devenu un système de gestion de qualité et de performance.
Il y a le Kaizen pour tout ce qui est qualité et relation avec le client/optimisation, mais également le Toyota Production System. Donc, la gestion de la qualité est dans le gène de Toyota.
Il est très important d’assurer le service après-vente en plaçant le client comme priorité. En clair, il est bon d’acheter un produit de qualité, mais encore mieux d’avoir un service qui suit derrière. Et c’est cela notre priorité absolue, parce nous sommes convaincus qu’un client satisfait c’est une assurance pour l’avenir de la marque..
A part cela, le SAV détermine en grande partie l’avenir de la société, étant donné qu’il constitue un service générateur de revenus. Et c’est très important dans un marché de plus en plus concurrentiel et exigeant. On n’est plus au moment où le client devait attendre des mois voire des années pour avoir sa voiture, ce sont les concessionnaires qui vont maintenant vers les clients.
AGYA populaire est parmi les voitures les moins chères de cette catégorie, une success story sur le marché…
Votre question est pertinente. En fait, le marché tunisien de l’automobile en particulier et mondial en général est devenu tellement concurrentiel que les constructeurs sont obligés de s’adapter pour satisfaire les clients, en proposant des modèles qui répondent à leurs demandes, à leur goût, en termes de qualité et de prix. C’est l’objectif principal.
Dans cette optique, Toyota, en tant que numéro 1 mondial dans le secteur de l’automobile, et puis dans sa stratégie de développement, est en train de produire un modèle qui répond à cette demande. Et on sait que le marché tunisien, davantage que les autres, est un marché avec un pouvoir d’achat limité.
C’est en tenant compte de tous ces facteurs que Toyota a développé le modèle AGYA qui propose un excellent rapport qualité/prix tout en gardant la qualité Toyota, parce qu’on ne peut pas sacrifier la qualité juste pour pouvoir vendre.
Nous espérons que l’arrivée de ce modèle sur le marché tunisien dans les conditions actuelles pourrait permettre à BSB Toyota Tunisie d’augmenter ses parts de marché.
C’est un modèle qui a bien réussi jusqu’à présent. En plus, on l’a en deux versions : “voiture populaire“ et qui est l’une des moins chères sur le marché, et on l’a dans une version 5 CV (en boite manuelle et boîte automatique) à des prix très compétitifs également (39.000 dinars la boîte manuelle, et 42.000 dinars la boîte automatique).
« Le véritable décollage de Toyota en Tunisie commence avec l’importation de 250 Land Cruiser, à la faveur d’un appel d’offres lié au développement du tourisme saharien. »
Toyota fait partie des marques les plus échangées sur le marché de l’occasion. L’activité reprise-vente de voitures d’occasion est-elle dans votre stratégie de développement ?
Tout à fait. Cela rentre dans notre politique et stratégie de développement. D’ailleurs, nous sommes en train de préparer la structure de l’établissement qui va accueillir l’activité reprise-vente de voitures d’occasion Toyota. Nous prenons cette activité très au sérieux, car il s’agit d’un excellent moyen non seulement de vendre plus de voitures mais aussi et surtout de satisfaire les clients et faciliter le processus d’achat. Nous lui proposons de reprendre sa voiture Toyota et de lui en revendre une neuve. Ça aussi c’est un argument de vente supplémentaire qui va nous permettre d’optimiser nos ventes de voitures.
Cependant, il y a un problème actuellement, comme je l’ai dit plus haut, nous avons déjà commencé à vendre des voitures particulières il y a huit ans, autrement dit, nous avions déjà anticipé le mouvement. Or, la durée moyenne pour la revente de sa voiture pour le Tunisien est de 10 ans (y en a qui le font 5-7 ans, d’autres à 12-13 ans). Donc, nos véhicules sur les routes sont relativement neufs, et il n’y en a pas beaucoup sur le marché. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les sites de vente de véhicules d’occasion, dès qu’une voiture Toyota est proposée, elle trouve tout de suite preneur.
Cela n’empêche, la vente d’occasion figure bel et bien dans notre démarche ; et d’ici l’année prochaine, la structure dédiée sera prête, parce que cela rentre dans notre programme d’investissement, en collaboration avec la maison mère au Japon pour encourager les clients à venir acheter les nouveaux véhicules Toyota.
Toyota a été le premier constructeur à développer la voiture hybride dans le monde. En Tunisie le groupe BSB est le premier concessionnaire à se lancer dans la vente des modèles hybrides. Quels sont les avantages de ce type de motorisation et les contraintes qui freinent le développement des voitures propres ?
Pour les avantages, je dois vous avouer que nous avons été très agréablement surpris de constater que le Tunisien s’intéressait à ce genre de véhicule, car en ramenant cette voiture, on n’était pas très optimiste. Raison pour laquelle nous avions misé sur 10 unités par mois, ce qui devait faire 100 unités par an. Eh ben, il s’est avéré qu’au cours de la première année de lancement, on avait dépassé les 200 unités.
L’avantage de la Toyota hybride, c’est son histoire, cela fait plus de 20 ans que Toyota développe la technologie hybride, ce qui en fait le numéro 1 dans le monde.
L’avantage de l’hybride vient du fait qu’il est équipé de deux moteurs : un moteur thermique avec essence normale, et un moteur électrique qui est alimenté par une batterie.
« J’ai proposé la création d’une zone franche de véhicules en Tunisie pour servir la Libye, l’Algérie et l’Afrique subsaharienne, mais nous faisons face à des blocages, à des autorisations et des interdictions successives. »
Quand vous êtes au centre-ville avec une moyenne de vitesse qui ne dépasse pas les 50-60 Km/h à cause des embouteillages, c’est le moteur électrique qui fonctionne, autrement dit, vous ne consommez pas de carburant. Et quand vous dépassez les 60 Km/h, c’est le moteur à essence qui prend le relais. Mais pas que cela, car en même temps il recharge la batterie électrique. Il y a également le système de freinage, quand vous freinez, ça crée de l’énergie laquelle recharge la batterie. Du coup, nous avons un gain en carburant impressionnant, de l’ordre de plus de 50%.
Pour autant, nous avons un problème au niveau de la taxation des véhicules. Prenons l’exemple d’une RAV4 que nous proposons en deux versions ; la version normale (essence) est équipée d’un moteur de 2 L. Si on prend une RAV4 hybride, elle est équipée de deux moteurs : un moteur à essence de 2,5 L et un moteur électrique. Mais comme en Tunisie la taxation des véhicules se fait sur la base de leur cylindré, la taxation augmente sensiblement pour le 2,5 L. Donc, même avec l’encouragement de l’Etat de réduire de 30% les droits et taxes sur l’hybride, la RAV4 hybride reste relativement chère.
Et pourquoi l’hybride a un moteur de 2,5 L ? C’est parce que, comme il est équipé de deux moteurs, le poids de la voiture est plus important, donc on a besoin d’un moteur à essence plus puissant pour supporter tout ça. Voilà donc le handicap majeur : la taxation.
A titre de comparaison, au Maroc la voiture hybride, petite ou grande, est taxée à 2,5% de droits de douane. En Tunisie, nous avons essayé de convaincre le ministère des Finances de réduire les droits de douane, en vain ; ils veulent tirer le maximum de droits de douane avec l’importation de véhicules. Pour eux, c’est une équation : combien de millions de dinars ils collectent chaque année en droits de douane avec l’importation de véhicules : en année normale, ils récoltent par exemple 100 MDT parce que c’est ce qui est prévu dans le budget de l’Etat, avec l’hybride ils descendent à 60-70 MDT peut-être. Malheureusement, c’est un mauvais calcul, car la différence ils la gagneraient dans le carburant qui est importé et subventionné.
Il y a aussi la voiture électrique. Nous avons chez Toyota l’avantage de posséder la voiture hybride qui ne nécessite pas d’infrastructure particulière (une borne, une prise, etc.). Mais nous avons aussi le véhicule Toyota 100% électrique. Malheureusement, ce genre de véhicule nécessite une infrastructure dédiée, des investissements énormes, des installations gigantesques, et le pays n’a pas les moyens pour cela actuellement. De ce fait, les concessionnaires, y compris Toyota, doivent attendre. Sans oublier que l’électricité elle-même coûte très cher en Tunisie.
« La gestion de la qualité est dans le gène de Toyota, avec le Kaizen et le Toyota Production System ; le service après-vente est devenu notre priorité absolue. »
Compte tenu de ce qui précède, comment voyez-vous le secteur automobile en Tunisie, dans 10-15 ans ?
Je dirais tout d’abord que la Tunisie et Cuba restent peut-être les seuls marchés au monde qui contrôlent l’importation de véhicules, en utilisant le système de quotas, c’est-à-dire que l’Etat fixe le volume annuel d’importation pour l’ensemble des concessionnaires. Cela n’a plus de sens. Il faut ajouter que la taxation des véhicules est l’une des plus élevées au monde. A part la voiture dite « populaire », la voiture 5 CV normale entrée de gamme subit plus de 50% de droits et taxes (TVA, droits de consommation, etc.). Les concessionnaires sont également les plus taxés au monde (ils payent un impôt de 35% comme les banques).
Autrement dit, le développement du secteur de l’automobile se heurte à beaucoup d’obstacles : quota, limitation des volumes – du coup on ne laisse pas le client choisir ce qu’il veut… Pour qu’il y ait des investissements dans l’après-vente, l’amélioration de la qualité de service, l’emploi pour le développement du réseau à travers tout le pays, il est indispensable de libéraliser le marché.
La Tunisie est un petit pays par sa géographie et sa population, mais nous avons la Libye à côté qui est un marché très important qui n’a pas de concessionnaires mais qui importe des milliers de véhicules, essentiellement d’Europe et des pays du Golfe. C’est un pays qui a des frontières avec l’Afrique subsaharienne (Niger, Tchad essentiellement). Nous avons également l’Algérie qui a d’énormes problèmes en matière d’importation de véhicules neufs…
Estimant qu’il s’agit là des réelles opportunités pour la Tunisie, j’ai proposé la création «d’une zone franche de véhicules en Tunisie » (l’exemple de Dubaï), étant donné que nous avons le port et des terrains qui vont avec, chaque marque pourrait louer un espace dans cette zone franche, sans payer des droits et taxes, mettre leurs véhicules dans leurs entrepôts et promouvoir leurs ventes en Algérie, Libye, pays d’Afrique subsaharienne, etc.
Au lieu de cela, on crée toutes sortes de blocages, avec des demandes d’autorisation, interdiction d’exportation et d’importation de et vers la Libye et l’Algérie, risque de trafic de devises par-ci, risque d’autre chose par-là, etc.
A Dubaï, en deux heures de temps, vous avez tous les papiers nécessaires pour l’exportation de votre véhicule. A méditer.
Propos recueillis par Tallal BAHOURY
EN BREF
Moez Belkhiria revient sur la vision de son oncle, Béchir Salem Belkhiria, qui a ouvert la Tunisie aux marques japonaises Sharp puis Toyota.
Il décrit le développement progressif de Toyota, des 4×4 pour le tourisme saharien jusqu’aux voitures particulières et aux modèles hybrides.
Il souligne l’importance du service après-vente, de la qualité et de l’hybride sur un marché au pouvoir d’achat limité.
Il critique la fiscalité et le système de quotas, qu’il juge pénalisants.
Il défend l’idée d’une zone franche automobile pour faire de la Tunisie une plateforme régionale.
(Interview publiée dans le Hors-Série Automobile de Septembre 2021)
Le Parlement a adopté, hier soir à Tunis, l’augmentation des salaires et des pensions de retraite dans les secteurs public et privé pour les années 2026, 2027 et 2028. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’article 15 du projet de loi de finances 2026. Les majorations seront fixées par décret, une fois les modalités arrêtées par le gouvernement.
Un allégement fiscal approuvé malgré l’opposition du ministère
Les députés ont également validé la réduction progressive de la charge fiscale sur les pensions de retraite à travers l’adoption de l’article 56. Cette mesure a été approuvée malgré l’objection de la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi. Elle a rappelé que 56% des retraités percevant moins de 5.000 dinars de revenu annuel imposable bénéficient déjà d’une exonération totale de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale solidaire. Ce taux atteint 70 % dans le secteur privé et près de 18 % dans le secteur public.
Des impacts budgétaires jugés lourds
La ministre a averti que la modification adoptée aura un impact considérable sur les finances publiques, non seulement en 2026 mais également jusqu’en 2028. Les ressources fiscales concernées sont intégrées dans les projections budgétaires à moyen terme ainsi que dans celles des caisses. Elle a souligné que la réduction de l’impôt entraînera une hausse mécanique des pensions, ce qui obligera les caisses sociales à mobiliser des montants supplémentaires.
Selon la ministre, le mécanisme de réduction retenu accentue les déséquilibres dans la répartition de l’impôt. Plus la pension est élevée, plus la réduction d’impôt est importante, ce qui va, selon elle, à l’encontre des principes d’équité fiscale et sociale. Ce point a nourri un débat marqué sur l’impact réel de la mesure, notamment dans un contexte de pression budgétaire et de fragilité des caisses sociales.
Près de 1,3 million de retraités concernés
La Tunisie compte environ un million 278 mille retraités, répartis entre le secteur public (34,9 %) et le secteur privé (65,1 %). L’ensemble des mesures adoptées dans le cadre du budget 2026 aura donc des répercussions directes sur une large part de cette population, entre revalorisation des pensions et évolution de leur fiscalité.
CHIFFRES CLÉS
2026-2028 — Les augmentations salariales et des pensions s’étalent sur trois ans et seront précisées par décret, marquant un engagement pluriannuel.
56 % — Plus de la moitié des retraités disposent déjà d’une exonération totale, rappelée par la ministre pour contextualiser le débat fiscal.
1 278 000 — Le volume de retraités concernés renforce l’enjeu budgétaire des mesures nouvellement adoptées.
34,9 % / 65,1 % — La majorité des retraités relève du privé, un facteur structurant pour l’impact des réformes.
Le Parlement a levé dimanche après-midi la séance plénière conjointe avec le Conseil national des régions et des districts, initialement consacrée à la poursuite de l’examen des articles restants du projet de loi de finances 2026. L’annonce a été faite par le président de l’Assemblée, Ibrahim Bouderbala. Les travaux reprendront lundi à 14 h.
Un délai demandé pour absorber l’afflux de propositions
La suspension intervient à la demande de la ministre des Finances, Michkat Slama Khaldi. Elle a sollicité un délai supplémentaire afin de permettre à son département et à la Commission des finances d’examiner en détail les nombreuses nouvelles propositions déposées ces dernières heures. Leur volume et leurs implications financières potentielles justifient, selon elle, un traitement approfondi.
La ministre a jugé nécessaire de réévaluer ces propositions à la fois au niveau administratif et au sein de la Commission des finances. L’objectif est d’en analyser le contenu, de les comparer aux dispositions déjà adoptées et d’en mesurer les impacts économiques, financiers et sociaux. Elle a insisté sur la nécessité d’assurer une formulation rigoureuse et conforme aux équilibres budgétaires de 2026 et des années suivantes.
Une sélection des mesures « réellement applicables »
Le gouvernement souhaite intégrer uniquement les mesures jugées « réellement applicables » et porteuses de valeur ajoutée. Cette approche vise à éviter l’introduction de dispositions difficilement exécutables ou incompatibles avec les priorités financières définies.
La Commission des finances appelle à la rationalisation
Le président de la Commission des finances, Abdeljelil El Heni, a appuyé la demande de report. Il a rappelé que les propositions déposées depuis samedi contiennent de nouveaux ajouts qui n’ont pas encore été examinés. Certaines se recoupent, ce qui nécessite un travail de rationalisation avant leur présentation en plénière.
Une réunion est prévue avec les présidents des blocs parlementaires pour unifier les propositions et laisser à l’administration le temps de rassembler les données nécessaires. Cette étape doit permettre d’éviter la duplication des dispositifs et d’assurer la cohérence du texte final.
Un examen article par article entamé samedi
Les deux chambres ont entamé samedi matin l’examen détaillé du projet de loi de finances 2026 lors d’une séance conjointe. Le processus doit se poursuivre dès lundi, avec une reprise des débats sur la base des propositions consolidées.
Al-Hilal prend l’avantage dès la 12e minute. Abdelrazig Omer ouvre le score après une action offensive bien construite. Les Soudanais gèrent ensuite le tempo du match et conservent leur avance jusqu’à la pause.
En seconde période, Lupopo hausse le rythme. Le club congolais multiplie les tentatives et finit par être récompensé à la 79e minute : Ramos Kashala égalise et relance son équipe dans la course aux points. La fin de match reste équilibrée, sans permettre aux deux formations de se départager.
Ce résultat laisse les deux clubs à égalité au classement, chacun comptant 4 points après deux journées.
Le MC Alger et Mamelodi Sundowns se quittent sur un nul
L’autre match du groupe s’est joué vendredi. Le MC Alger et Mamelodi Sundowns terminent sur un score nul et vierge (0-0). Les Algériens prennent leur premier point de la compétition. Les Sud-Africains conservent pour leur part leur position en tête du classement grâce à leur victoire inaugurale contre Lupopo (3-1).
Classement après deux journées
Mamelodi Sundowns mène la course avec 4 points et une différence de buts favorable (+2). Al-Hilal suit avec le même total mais une différence légèrement inférieure (+1). Le MC Alger et Saint-Eloi Lupopo ferment la marche avec un point chacun.
Les deux premières places donneront accès aux quarts de finale, un objectif encore ouvert pour l’ensemble du groupe.
Dates des prochaines journées
La compétition reprendra les 23, 24 et 25 janvier 2026 pour la troisième journée. Le MC Alger recevra Lupopo, tandis que Mamelodi Sundowns accueillera Al-Hilal SC.
La quatrième journée est programmée les 30, 31 janvier et 1er février 2026, avec Lupopo – MC Alger et Al-Hilal – Mamelodi Sundowns.
Les cinquième et sixième journées se joueront du 6 au 8 février, puis du 13 au 15 février 2026, avec notamment Al-Hilal – MC Alger, Lupopo – Sundowns et un choc final Sundowns – MC Alger.
Les matches déjà disputés confirment un groupe dense : Al-Hilal a battu le MC Alger 2-1 et Mamelodi Sundowns s’est imposé 3-1 contre Lupopo.
La 11e journée du Championnat de Ligue 2 de football professionnel a livré dimanche une série de résultats qui redistribuent les équilibres dans les deux groupes. Plusieurs équipes renforcent leurs positions en tête, tandis que d’autres cherchent encore de la stabilité après un week-end contrasté.
Poule B : le Stade Gabésien solide leader
Le Stade Gabésien confirme son rythme élevé. À domicile, l’équipe s’impose 2–0 face à l’AS Kasserine et atteint 24 points en 11 matches. Elle garde deux longueurs d’avance sur l’AS Sakiet Edaier, qui concède un match nul 0–0 à Jelma. Le classement reste toutefois serré en haut du tableau.
Jendouba Sport réalise l’une des performances marquantes du jour avec une victoire nette 4–0 contre l’EGS Gafsa. Ce succès porte le club à 19 points et consolide sa troisième place. De son côté, l’US Ksour Essef remporte un match maîtrisé 4–2 contre le SC Moknine et se maintient au contact du podium avec 18 points.
Plus bas, le CS Redeyef décroche trois points face à Kalaa Sport (2–1), tandis que l’AS Ariana prend une victoire importante 3–2 contre l’ES Bouchemma. Le CS Korba décroche aussi un succès précieux 2–0 face à l’Olympique Sidi Bouzid, qui reste dernier avec 6 points.
Classement Poule B (11 journées)
Stade Gabésien 24 — 2. AS Sakiet Edaier 22 — 3. Jendouba Sport 19 — 4. US Ksour Essef 18 — 5. AS Kasserine 17 — 6. EGS Gafsa 15 — 7. CS Redeyef 15 — 8. AS Ariana 14 — 9. Kalaa Sport 14 — 10. CS Korba 14 — 11. SC Moknine 11 — 12. ES Bouchemma 11 — 13. AS Jelma 7 — 14. O. Sidi Bouzid 6
Poule A : le CS Hammam-Lif reste en tête
Dans la Poule A, plusieurs rencontres se sont disputées samedi. Le CS Hammam-Lif conserve la première place grâce à un match nul 0–0 à Menzel Bourguiba. Avec 26 points, le club domine encore le classement après 11 rencontres.
L’ES Hammam Sousse s’offre une victoire sérieuse 3–1 face à l’OC Kerkennah et grimpe à 20 points, juste derrière l’US Tataouine (21 pts), tenue en échec 0–0 par l’EM Mahdia. Le SC Ben Arous, qui doit encore jouer son match de lundi contre l’AS Mégrine, compte 19 points en 10 matches.
Le CS Msaken confirme de son côté avec un succès 3–0 à Sfax RS. Plusieurs rencontres se terminent sur un score vierge, notamment à Chebba (0–0 contre BS Bouhajla) et à Agareb (0–0 contre l’US Boussalem).
Classement Poule A (11 journées sauf indications)
CS Hammam-Lif 26 — 2. US Tataouine 21 — 3. ES Hammam Sousse 20 — 4. SC Ben Arous 19 (10 m.) — 5. CS Msaken 19 — 6. BS Bouhajla 18 — 7. AS Mégrine 13 (10 m.) — 8. EM Mahdia 13 — 9. Sfax RS 12 — 10. CS Chebba 12 — 11. US Boussalem 9 — 12. SA Menzel Bourguiba 8 — 13. OC Kerkennah 8 — 14. AS Agareb 6
La Fédération Tunisienne de Taekwondo a élu, dimanche, son nouveau président. Sami Aouni dirigera l’instance pour le mandat 2025-2028, à l’issue des élections tenues au Complexe sportif et de jeunesse de Ben Arous. Le scrutin s’est déroulé en présence des membres habilités à voter, venus départager les trois listes en compétition.
Le résultat a donné la victoire à la liste conduite par Aouni, qui a recueilli 63 voix. Celle de Mohamed Zied Bouali a terminé deuxième, tandis que la liste portée par Nouri Melki n’a obtenu aucune voix. Ce vote met fin à un processus électoral qui ouvre une nouvelle phase pour la discipline en Tunisie.
Un bureau fédéral renouvelé
Avec l’élection de Sami Aouni, un nouveau bureau fédéral entre en fonction pour accompagner la stratégie sportive de la fédération durant quatre ans. L’équipe élue regroupe plusieurs profils issus du milieu du taekwondo et d’horizons administratifs variés.
Le bureau est composé de Mohamed Sadok Belahirech, Maher Labidi, Bassem Turki, Imed Cherif, Samir Fathi Kahouèche, Bassem Kehouli, Anis Mgaidi, Mayssa Souhil, Mohamed Ouajih Boulabi, Alaeddine Mliki et Mohamed Ajamni. Leur mission portera sur la gestion quotidienne de la fédération, la coordination avec les clubs et la supervision des activités nationales et internationales. Les dossiers prioritaires seront établis par la nouvelle équipe une fois son installation formelle achevée.
Un changement de gouvernance pour la discipline
L’élection marque une transition dans la gouvernance du taekwondo tunisien. Le scrutin, structuré autour de listes concurrentes, a dessiné un rapport de force clair en faveur de l’équipe menée par Aouni. La composition finale du bureau reflète une structuration visant à encadrer les activités sportives et administratives de la fédération.
Les membres élus travailleront ensemble durant l’ensemble du mandat 2025-2028, période durant laquelle la fédération devra gérer les compétitions nationales, les engagements internationaux et la préparation des sélections selon son calendrier interne.
Une étape institutionnelle importante
L’élection de dimanche s’inscrit dans les procédures réglementaires de renouvellement des instances sportives nationales. Le vote s’est tenu au Complexe sportif et de jeunesse de Ben Arous, comme prévu dans le calendrier fédéral. Il s’agit d’une étape administrative essentielle pour garantir la continuité du fonctionnement sportif et organisationnel du taekwondo en Tunisie.
Le nouveau bureau devra désormais se réunir pour définir ses priorités et organiser la passation structurelle avec l’ancienne équipe dirigeante. Ce changement ouvre un cycle quadriennal dont les orientations dépendront des décisions collectives du président et de ses membres.
À la veille du duel Tunisie–Syrie, prévu lundi au stade Ahmed Ibn Ali à Doha, dans le cadre de la première journée de la Coupe arabe 2025 (groupe A), le sélectionneur tunisien Sami Trabelsi a rappelé l’importance de ce premier rendez-vous. Il a insisté sur l’enjeu sportif, mais aussi sur l’héritage laissé par la précédente édition, marquée par un parcours remarqué de la sélection tunisienne.
Trabelsi a affirmé que son équipe vise la continuité. Il a déclaré que la Coupe arabe représente un objectif majeur, et que la Tunisie souhaite maintenir le niveau affiché lors de la dernière édition. Il a assuré que le groupe fera « tout son possible » pour jouer le titre.
Mobilisation attendue autour des Aigles de Carthage
Le sélectionneur a mis en avant l’apport des supporters tunisiens, dont la mobilisation avait marqué l’édition précédente. Il s’attend à un soutien comparable cette année, soulignant que cet élément peut peser dans un match d’ouverture. Il a précisé que la sélection est pleinement concentrée sur la Coupe arabe avant de basculer vers les préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations.
Sur le volet sportif, Trabelsi a expliqué la convocation de Seifeddine Jaziri, retenu en remplacement du blessé Naim Sliti. Il a rappelé que Jaziri avait participé au dernier match amical face au Brésil, ce qui en fait, selon lui, un choix cohérent pour l’équipe nationale.
Respect mutuel et reconnaissance de l’adversaire
Le sélectionneur tunisien a salué le niveau de la sélection syrienne, mettant en avant son esprit combatif et la qualité individuelle de certains joueurs. Il a également relevé la difficulté générale du tournoi, en raison des défis rencontrés par les joueurs dans leurs clubs respectifs. Il a indiqué que la Tunisie fera en sorte de s’adapter à ces contraintes.
Le milieu de terrain Ferjani Sassi a lui aussi souligné l’ambiance positive entourant cette édition. Il a affirmé que les joueurs attendent le coup d’envoi avec impatience et assurent vouloir représenter « dignement » le football tunisien. Il a rappelé que sa participation dépendra du choix du sélectionneur. Il a aussi salué le soutien des supporters.
La Syrie montre aussi ses ambitions
En face, le sélectionneur syrien José Lana a assuré que son équipe vit un moment favorable. Il a évoqué une dynamique interne positive et a souligné l’opportunité d’affronter un adversaire « différent ». Il a indiqué que la Syrie prépare cette rencontre de manière sérieuse.
L’entraîneur a misé sur un groupe composé en grande partie de jeunes joueurs, encore en apprentissage mais animés d’une volonté forte de bien représenter leur pays. Il a estimé que les conditions organisationnelles sont satisfaisantes et espère que l’équipe sera à la hauteur des attentes.
Le joueur syrien Mohamed Al-Hallaq a anticipé un duel difficile. Il a rappelé que les matches d’ouverture ont leurs propres enjeux et a souligné la solidité de la Tunisie. Il a estimé que la victoire syrienne lors de la précédente édition n’était pas le fruit du hasard. Il a insisté sur la détermination du groupe et sur l’importance du soutien du public, souhaitant une forte affluence.
La sélection tunisienne de football entame lundi une nouvelle aventure en Coupe arabe de la FIFA 2025 à Doha. Les Aigles de Carthage visent les premiers rôles et souhaitent confirmer leur statut parmi les puissances du football arabe.
Un calendrier exigeant pour la phase de groupes
Placée dans la poule A, la Tunisie débutera face à la Syrie le 1er décembre au stade Ahmed Ibn Ali (14h00 HT). Le 4 décembre, elle affrontera la Palestine au Lusail Stadium (15h30), avant de conclure le premier tour contre le Qatar le 7 décembre au stade Al Bayt (18h00). L’objectif du Onze national est de rééditer l’exploit de 1963, année de son sacre fondateur, ou, au moins, de reproduire le scénario de 2021 jusqu’à la finale.
Une sélection mixte entre expérience et forme du moment
Avec une CAN programmée du 21 décembre au 18 janvier au Maroc et une Coupe arabe non inscrite au calendrier international, certains clubs européens n’ont pas été tenus de libérer leurs joueurs. Le sélectionneur Sami Trabelsi a donc bâti un groupe centré sur les éléments les plus en forme du championnat national, dont sept de l’Espérance de Tunis, et sur quelques expatriés autorisés : Moataz Naffati (Norrköping/Suède), Mohamed Haj Mahmoud (Lugano/Suisse), Nassim Dendani (AS Monaco/France), Ismaïl Gharbi (Augsbourg/Allemagne), Omar Laayouni (Häcke/Suède) et Hazem Mastouri (Makhatchkala/Russie).
Des joueurs évoluant dans les championnats arabes complètent l’ossature, parmi eux Ferjani Sassi (Al-Gharafa/Qatar) et Seifeddine Jaziri (Zamalek/Egypte), rappelé pour remplacer Naim Sliti blessé. Mohamed Ali Ben Romdhane (Al-Ahly d’Egypte) et Oussama Haddadi (RS Berkane/Maroc) apportent leur expérience.
Une défense solide mais des incertitudes
Le groupe dispose de solutions solides en défense et dans les cages avec Aymen Dahmène (CS Sfaxien), Bechir Ben Saïd (Espérance de Tunis) et Noureddine Farhati, auteur de 15 matches sans encaisser cette saison avec le Stade Tunisien. Néanmoins, les absences temporaires de certains joueurs liés à la Ligue des champions africaine compliquent l’alignement d’un onze idéal lors des premiers matches.
Des adversaires à respecter
Le premier match contre la Syrie sera crucial pour lancer la compétition sur de bonnes bases, avec un enjeu de revanche après la défaite au premier tour de la précédente édition. La Palestine, victorieuse des barrages contre la Libye, constitue également un adversaire ambitieux. Enfin, le Qatar, pays hôte, complète le groupe A avec l’avantage du terrain et du soutien du public, déterminé à remporter son premier titre.
La Juventus Turin a renoué avec la victoire en Serie A samedi, en battant Cagliari 2-1, mettant fin à près d’un mois sans succès en championnat.
Yildiz offre le doublé décisif
La Juve, qui restait sur deux nuls consécutifs face à Côme (0-0) et la Fiorentina (1-1), a obtenu sa deuxième victoire en quatre matches depuis l’arrivée de Luciano Spalletti à la tête de l’équipe, succédant à Igor Tudor. Menée dès la 26e minute par Cagliari, la Juventus a immédiatement réagi : Kenan Yildiz, servi par Khéphren Thuram, a égalisé dans la minute suivante.
Le jeune attaquant turc de 20 ans a ensuite offert la victoire à son équipe juste avant la pause (45e+1), inscrivant son quatrième but de la saison. Ce doublé confirme son rôle majeur dans l’attaque turinoise et relance la dynamique de la Juventus.
Classement et enjeu pour la suite
Avec cette victoire, la Juventus reste septième au classement avec 23 points. Le club réduit toutefois son retard sur le leader, l’AS Rome (27 points), qui reçoit Naples (3e, 25 points) dimanche pour le compte de la 13e journée.
L’AC Milan (2e, 25 points) peut également s’emparer de la première place provisoire s’il bat la Lazio Rome lors du dernier match programmé samedi. La course pour le sommet du championnat italien reste donc très serrée.
Une victoire teintée de préoccupations
La belle performance de la Juve a été assombrie par la sortie sur blessure de Dusan Vlahovic, touché aux adducteurs. L’attaquant, auteur de trois buts en championnat et trois en Ligue des champions cette saison, sera à suivre pour l’évolution de son état avant les prochains rendez-vous.
Le FC Barcelone a battu Alavés (3-1) samedi au Camp Nou et s’est provisoirement installé en tête du championnat espagnol, lors de la 14e journée de Liga.
Départ difficile pour les Catalans
Les Blaugranas ont été surpris dès la première minute sur un corner anodin, encaissant un but rapide qui a mis la défense en difficulté. Mené dès la 44e seconde de jeu, le Barça a dû réagir rapidement pour éviter un faux pas à domicile.
Raphinha et Olmo décisifs
Le retour du Brésilien Raphinha dans le onze titulaire s’est avéré déterminant. Le joueur a délivré une passe décisive pour Lamine Yamal dès la 8e minute. Dani Olmo a ensuite inscrit un doublé, au 26e et dans le temps additionnel (90e+3), offrant la victoire aux Catalans et sécurisant les trois points.
Une série victorieuse en championnat
Cette victoire marque le quatrième succès consécutif du Barça en Liga. Avec 34 points, le club champion en titre devance provisoirement le Real Madrid, deuxième avec 32 points, en déplacement dimanche à Gérone (18e, 11 points).
Défis défensifs persistants
Malgré la victoire, Barcelone a montré des fragilités défensives, déjà visibles lors de la lourde défaite face à Chelsea (3-0) mardi en Ligue des champions. L’équipe a concédé de nombreuses occasions contre une équipe basque modeste, 14e avec 15 points. Le gardien Joan Garcia a toutefois sauvé son équipe à plusieurs reprises, s’imposant comme un élément clé sur sa ligne.
Prochain rendez-vous crucial
Les Catalans devront montrer plus de rigueur défensive pour le prochain match, mardi, contre l’Atlético Madrid, un choc avancé de la 19e journée de Liga, qui pourrait confirmer ou compromettre leur leadership provisoire.
L’Olympique de Marseille a été rejoint dans le temps additionnel par Toulouse FC (2-2) samedi soir au stade Vélodrome, manquant l’occasion de repasser en tête du classement de Ligue 1.
Une réaction tardive insuffisante
Les Marseillais ont été rapidement surpris par Toulouse avec un but d’Emerson dès le premier quart d’heure. Malgré ce départ difficile, les coéquipiers de Nayef Aguerd ont montré des ressources mentales pour revenir dans le match.
Igor Paiaxao a d’abord égalisé à la 66e minute, sur une passe de Bilal Nadir, avant que Pierre-Emile Hojbjerg ne donne l’avantage à Marseille à la 74e minute. Mais l’avant-centre toulousain Santiago Hidalgo a égalisé dans les arrêts de jeu (90e+2), offrant un point précieux aux visiteurs.
Classement et conséquences
Grâce à ce match nul, Marseille ne profite pas de la défaite du PSG à Monaco (0-1) pour reprendre la première place. Les hommes de Roberto De Zerbi restent deuxièmes, derrière le Paris Saint-Germain. Toulouse, de son côté, conserve sa 9e place provisoire, en attente des autres rencontres de la 14e journée.
Plus tôt dans la journée, Monaco a surpris le PSG grâce à un but de Takumi Minamino à la 68e minute, mettant fin à un mois sans succès en Ligue 1 pour les Monégasques.
Paris en dents de scie
Malgré une 2e place sur 36 équipes en compétition européenne, le PSG montre moins de solidité en Ligue 1. L’équipe souffre notamment de l’absence de joueurs clés tels qu’Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Achraf Hakimi. Cette fragilité pourrait continuer à peser sur le classement lors des prochaines journées.