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Tunisie: les banques sommées de faire un grand ménage financier

Le secteur bancaire tunisien se retrouve engagé, parfois malgré lui, dans l’un des plus vastes exercices de régularisation jamais imposés.

Sous l’impulsion des autorités et dans un contexte globalement exigeant en matière de transparence, les banques doivent procéder à une mise à niveau accélérée de leurs comptes, de leurs procédures et de leurs mécanismes de contrôle.

 On parle ici d’un chantier colossal qui pourrait redéfinir l’équilibre financier du pays.

 

La Banque centrale de Tunisie a franchi un pas décisif en ordonnant aux établissements financiers de revoir en profondeur leur gestion interne.

Cette décision intervient alors que la stabilité monétaire du pays reste fragile, et que les institutions internationales scrutent de près la capacité de la Tunisie à moderniser son système bancaire.

Les banques sont désormais tenues de régulariser les dossiers en suspens, de renforcer leurs provisions et d’améliorer la traçabilité de leurs opérations.

Plusieurs dirigeants du secteur évoquent le sujet d’une «mise au propre plutôt forcée» qui exige des moyens humains et technologiques conséquents.

Les pressions extérieures jouent également, dans ce contexte, un rôle crucial.

La Tunisie doit se conformer à des standards renforcés en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, un dossier particulièrement sensible dans les évaluations internationales.

En parallèle, la montée des créances impayées et la persistance de zones d’ombre dans certaines transactions inquiètent les régulateurs.

Face à ces défis, la BCT impose désormais des délais serrés, des contrôles plus stricts et menace de sanctions en cas de non-conformité, poussant les banques à accélérer leur transformation.

Ce vaste effort de régularisation impactera inévitablement et forcément les clients.

 Les entreprises comme les particuliers pourraient faire face à des vérifications supplémentaires, des demandes accrues de documents ou des délais allongés pour l’octroi des crédits.

À court terme, ces lourdeurs administratives présentent le risque de freiner les opérations bancaires.

Néanmoins, à moyen terme, les analystes estiment que cette volonté d’assainissement est incontournable pour améliorer la confiance dans le système financier tunisien, attirer davantage d’investissements et éviter de nouveaux chocs économiques.

Pour les autorités, il s’agit d’un passage obligé: un grand ménage nécessaire pour garantir la stabilité et la crédibilité d’un secteur au cœur de l’économie du pays.

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Bientôt, exonération de l’impôt sur le revenu pour le transport pris en charge par l’employeur

Lors de l’examen du projet de loi de finances 2026, l’Assemblée des représentants du peuple a fait un pas important en faveur des travailleurs. En effet, la majorité des députés ont voté pour une mesure destinée à alléger la charge fiscale : l’exonération de l’impôt sur le revenu pour les services de transport fournis ou financés par l’employeur. L’article 22, au cœur de cette décision, a été approuvé à une large majorité — 101 voix pour, 5 abstentions et seulement 4 voix contre.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large visant à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Le gouvernement sait que les trajets quotidiens entre le domicile et le travail pèsent lourdement sur le budget de nombreux ménages, surtout dans les zones éloignées des centres urbains, où les transports publics se font rares.

En supprimant l’impôt sur ce type d’avantage, l’État espère réduire les dépenses quotidiennes des salariés, encourager les employeurs à proposer des solutions de transport adaptées et, au passage, améliorer la ponctualité comme la productivité en facilitant les déplacements.

Mais la mesure ne s’adresse pas seulement aux travailleurs. Elle constitue aussi un signal envoyé aux entreprises : investir dans le transport n’est plus seulement un geste social, mais un choix soutenu par la loi. Navettes internes, partenariats avec des transporteurs privés, solutions collectives et écologiques… les possibilités sont nombreuses, et pourraient, à terme, désengorger les routes, diminuer les émissions de CO₂ et fluidifier l’accès au travail.

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Salaires et pensions en hausse: un nouvel élan pour le pouvoir d’achat en Tunisie

Dès les semaines à venir, des milliers de Tunisiens auront une augmentation au niveau de leurs salaires.

Entre revalorisation salariale, hausse des pensions de retraite et ajustements adoptés par le gouvernement et les partenaires sociaux, un vent d’optimisme prudent souffle sur le pouvoir d’achat des Tunisiens. Reste à savoir si ces mesures suffiront à compenser l’inflation persistante.

Les Tunisiens pourraient bientôt ressentir un souffle d’air frais dans leur budget et revenues mensuels.

 Le gouvernement, en concertation avec l’UGTT et plusieurs organismes sociaux, prépare une série de hausses salariales et d’ajustements des pensions de retraite. L’objectif: renforcer un pouvoir d’achat mis à rude épreuve depuis plusieurs années.

Selon les premières informations, les augmentations viseront en priorité les employés du secteur public, les retraités relevant de la CNSS et de la CNRPS, ainsi que certaines catégories vulnérables. Les discussions portent sur une revalorisation située entre 5 et 10% selon les tranches de revenus, avec une entrée en vigueur attendue au début de l’année prochaine. Pour les retraités, une mise à jour automatique des pensions est également envisagée, liée à l’évolution du SMIG et à l’inflation.

Cette mesure intervient dans un contexte économique tendu. L’inflation avoisine toujours 7 à 8%, affaiblissant la capacité des ménages à couvrir leurs dépenses essentielles. La hausse des prix des produits alimentaires, du transport et des services a fortement pesé sur les foyers à revenus fixes. Pour de nombreux Tunisiens, chaque dinar compte.

Les autorités assurent que ces augmentations seront financées sans creuser davantage le déficit public, grâce à un réajustement des dépenses et à une amélioration progressive des recettes fiscales. Cependant, plusieurs économistes restent prudents: sans une stratégie globale incluant stabilisation des prix, soutien aux PME et relance de la production locale, les hausses salariales pourraient n’avoir qu’un effet temporaire.

Du côté des citoyens, les réactions oscillent entre soulagement et scepticisme. Si l’augmentation des salaires et des pensions est perçue comme une mesure positive, beaucoup s’interrogent sur son impact réel face à l’inflation continue. «On espère que ce ne sera pas juste un chiffre sur le papier», confie un retraité de la banlieue sud de Tunis.

Reste que cette revalorisation constitue un signal encourageant pour des millions de Tunisiens. Une lueur d’espoir, dans une période où l’équation pouvoir d’achat/inflation demeure l’un des défis majeurs du pays.

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Prix Abdelwaheb Ben Ayed: la littérature tunisienne en plein éclat

Pour sa cinquième édition, les prix littéraires de la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) s’imposent comme un concours incontournable de la saison littéraire tunisienne. La cérémonie de remise des prix s’est tenue ce samedi 29 novembre 2025 à Tunis et a été marquée par un hommage rendu à feu Abdelwaheb Ben Ayed.​

La présidente du jury, Samia Kassab Charfi, universitaire et professeure de littérature, souligne que ces prix contribuent de manière significative à la promotion et au développement du roman tunisien.

Le jury a été constitué avec un souci particulier d’équilibre des genres et des générations: trois hommes (Abderraouf Medelgi, Adel Khedher, Mabrouk Mabrouk Mannaï) et trois femmes (Thouraya Belkahia, Samia Dridi, Hind Soudan). Cette diversité, tant en termes d’âges que de spécialités – littérature française et littérature arabe –, a permis des débats riches et croisés.​

Il convient de noter que le jury a reçu plus de 48 ouvrages de qualité. L’originalité, la création littéraire et la capacité du livre à captiver le lecteur figurent au cœur de l’évaluation, tout comme la modernité de l’écriture.​

Les œuvres en lice couvrent une large palette de genres: romans et nouvelles, littérature jeunesse et jeunes lecteurs, essais mêlés de fiction. Cette variété témoigne de la vitalité de la création littéraire tunisienne et de la pluralité des voix qui s’y expriment.

 

Short lists de la 5ᵉ édition

 Catégorie: Article – arabe et français

Lauréat: Hichem Abdessamad

Titre: La Gloire et la puissance

Maison d’édition: AC Éditions

Valeur du prix: 20 mille dinars

 

Catégorie: Littérature Jeunesse & Jeunes lecteurs

Lauréate 1: Fethia Chouikha Abichou

Titre: بوح الفراخ

Maison d’édition: دار يس للنشر

Valeur du prix: 5 mille dinars

Lauréat 2: Nada Dagdoug

Titre: Yeza

Maison d’édition: La voix du livre

Valeur du prix: 5 mille dinars

 

Catégorie: Roman et Nouvelles – langue française

Lauréate: Héla Msellati

Titre: La vie en sauce

Maison d’édition: Hkeyat Éditions

Valeur du prix: 20 mille dinars

 

Catégorie: Roman et Nouvelles – langue arabe

Lauréat: Zied Bouchoucha

Titre : الدفتر الوردي

Maison d’édition: Éditions POP Libris

Valeur du prix: 20 mille dinars

Au final, cette cinquième édition des prix FABA illustre non seulement la richesse de la production littéraire tunisienne, mais aussi le rôle essentiel du livre dans l’éducation, la formation de l’esprit critique et le développement culturel.​

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Le matériel médical importé pour les hôpitaux militaires devient fiscalement allégé en 2026

Dans le cadre de la loi de finances 2026, une mesure a particulièrement retenu l’attention: l’extension des avantages fiscaux pour l’importation d’équipements médicaux aux structures sanitaires militaires.

Jusqu’ici, les avantages fiscaux accordés aux hôpitaux publics et aux cliniques privées permettaient de faciliter l’acquisition d’équipements médicaux coûteux: scanners, appareils de radiologie, dispositifs chirurgicaux, matériel d’imagerie, etc.
L’intégration des hôpitaux militaires dans ce cercle d’exonérations marque une étape symbolique:
elle affirme que le système de santé militaire n’est plus seulement un outil destiné aux forces armées, mais une composante à part entière de la stratégie nationale de santé.

Car l’hôpital militaire, dans les faits, joue souvent un rôle qui dépasse largement sa mission initiale. On y soigne les soldats, certes, mais on y accueille aussi des civils dans certains contextes, on y réalise des opérations médicales complexes, et on y assure des interventions d’urgence lors des catastrophes ou crises sanitaires.
Lui offrir les mêmes facilités fiscales qu’aux autres structures, c’est donc renforcer une chaîne de soins complémentaire.

 

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Le Parlement approuve des hausses salariales pour 2026, 2027 et 2028

Le Parlement tunisien a validé, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2026, une mesure majeure attendue par des millions de salariés : l’augmentation progressive des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi que des pensions de retraite. Cette décision s’inscrit dans un axe prioritaire du projet de loi, consacré au renforcement du pouvoir d’achat et à la consolidation du rôle social de l’État.

La mesure adoptée prévoit une réévaluation des salaires et des rémunérations sur trois années, couvrant la période 2026, 2027 et 2028. Elle concernera :

  • les agents du secteur public,

  • les salariés du secteur privé,

  • les retraités bénéficiant de pensions versées par les caisses sociales.

Cette programmation étalée sur trois exercices budgétaires vise à permettre une montée graduelle des revenus tout en préservant l’équilibre des finances publiques.

L’augmentation des salaires a été retenue comme une réponse directe à l’érosion du pouvoir d’achat, conséquence de l’inflation et de la hausse générale du coût de la vie.

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La BNA Bank émet une dette obligataire pouvant aller jusqu’à 100 Mtnd

Une autre banque vient de se lancer sur le marché obligataire, sous la forme d’un emprunt subordonné. La BNA Bank cherche à mobiliser 70 Mtnd, susceptibles d’être portés à 100 Mtnd, et ce, sans recours à l’appel public à l’épargne.

Le conseil d’administration de la banque dispose d’une autorisation de l’Assemblée générale ordinaire tenue le 30 avril 2025, lui permettant d’émettre jusqu’à 200 Mtnd sur la période allant jusqu’à la prochaine réunion annuelle des actionnaires qui va statuer sur les comptes de l’exercice 2025.

Trois catégories sont proposées, avec la même valeur nominale de 100 Tnd par titre de créance:

– Catégorie A: durée 5 ans, amortissement annuel constant à partir de la première année au taux de 9,40% ou variable de TMM + 2,00% (brut).

– Catégorie B: durée 5 ans, amortissement in fine, au taux de 9,50% ou variable de TMM + 2,10% (brut).

– Catégorie C: durée 7 ans dont 2 années de grâce, amortissement annuel constant à partir de la troisième année, au taux de 9,55% ou variable de TMM + 2,15% (brut).

Les souscriptions à cet emprunt seront lancées le lundi 1er décembre 2025 et seront clôturées, au plus tard, le 19 du même mois. Elles peuvent être clôturées sans préavis dès que le montant maximum de l’émission est intégralement souscrit. À l’instar des autres opérations, et tenant compte de la taille du groupe BNA, il est certain que l’opération sera un succès.

La nature subordonnée de l’emprunt donne une idée sur l’objectif de l’émission, qui est l’amélioration des ratios prudentiels en renforçant les fonds propres de la banque.

Pour les souscripteurs personnes physiques, nous pensons que la catégorie B est une bonne affaire puisqu’elle offre les mêmes caractéristiques qu’une épargne bloquée pendant 5 ans à un taux nettement meilleur. Si vous avez un excédent de liquidité, n’hésitez pas à en profiter.

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Tunisair mobilise 100,8 Mtnd sur le marché obligataire

Tunisair avait lancé son deuxième emprunt obligataire au cours de ce mois de novembre 2025, avec l’objectif de collecter 124,8 Mtnd. L’opération a été clôturée le 20 novembre 2025 pour un montant de 100,8 Mtnd.

Les souscriptions étaient équitablement réparties sur quatre catégories:

– Catégorie A: 25,2 Mtnd, totalement libérés.

– Catégorie B: 25,2 Mtnd, à libérer entre le 11 et le 20 décembre 2025,

– Catégorie C: 25,2 Mtnd, à libérer entre le 12 et le 20 janvier 2026,

– Catégorie D: 25,2 Mtnd, à libérer entre le 11 et le 20 février 2026.

La catégorie E, qui visait 4,8 Mtnd à libérer entre le 11 et le 20 mars 2026, n’avait pas attiré d’investisseurs.

Globalement, la compagnie aérienne a pu mobiliser, entre les deux opérations, 126 Mtnd permettant de stabiliser la trésorerie de la compagnie porte-drapeau, du moins à court terme. Cette émission constitue une étape positive dans le long chemin du redressement. L’État assume ainsi un double rôle, apportant un soutien financier crucial à sa compagnie porte-drapeau tout en tirant un rendement de son placement. Maintenant, il faut poursuivre la résolution des difficultés structurelles de Tunisair, essentiellement la ponctualité et la taille de la flotte.

Le choix d’un remboursement mensuel envoie un signal fort à la société et au marché. Les autorités exigent une performance tangible et immédiate de la part de la direction. Chaque échéance devient un rendez-vous de crédibilité. Ce mécanisme pourrait servir de modèle pour d’autres entités publiques. Le marché financier a les moyens de contribuer à la relance des sociétés publiques clés.

 

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Un nouveau mécanisme pour soutenir les startups marocaines en early stage

Le Maroc vient de lancer un mécanisme en faveur des startups. Il s’agit d’un nouveau mécanisme de financement dans le cadre de la stratégie «Digital Maroc 2030». Cette initiative regroupe toutes les parties prenantes publiques à l’écosystème des startups et est conçue pour combler un déficit de financement persistant sur le marché marocain des jeunes pousses, particulièrement pour les phases d’amorçage et de croissance.

Le programme cible les fonds d’investissement qui soutiennent les startups, de l’amorçage jusqu’à l’expansion, en offrant deux formes de soutien pour atténuer les risques: une couverture des premières pertes et des engagements directs de 400 millions de dirhams (environ 128 millions de dinars) à un fonds catalytique conçu pour réduire le risque pour les investisseurs en capital-risque.

L’ambition est de porter le nombre de startups dans le Royaume à 3 000, de mobiliser jusqu’à 7 milliards de dirhams (environ 2 230 millions de dinars) de nouveaux capitaux et de faire émerger une ou deux licornes d’ici la fin de la décennie.

Les startups marocaines ont levé près de 242 millions de dinars en 2024. Le marché marocain manque encore de capital pour les phases précoces et le nouveau mécanisme pourrait inciter les investisseurs dans l’écosystème à soutenir plus tôt les jeunes entreprises et avec des tickets d’investissement plus importants.

En Tunisie, un soutien supplémentaire est souhaité. Les startups ont besoin de moyens financiers additionnels pour se développer, notamment sur les marchés extérieurs. À l’instar des grandes entreprises, la petite taille du marché local est un handicap majeur pour le développement des affaires.

 

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Les comptes débiteurs atteignent un pic de 10 458 Mtnd en août 2025

Face à la hausse des prix, les Tunisiens peinent de plus en plus à faire face au coût de la vie, le niveau des salaires étant globalement déconnecté de la réalité. Pour boucler leurs fins de mois, beaucoup n’ont d’autre choix que de recourir au découvert bancaire, communément appelé le «rouge».

Fin 2024, les comptes débiteurs, qui sont une sous-catégorie des crédits à la consommation, ont totalisé 1 931 Mtnd, en hausse de 155 Mtnd sur une année. Concrètement, cette somme représente les augmentations salariales dont les ménages ont besoin pour compléter leurs revenus. Et ce n’est pas tout car seulement une partie de la population est bancarisée. De plus, l’accès au découvert n’est pas automatique: il faut justifier d’un revenu minimal et d’un emploi stable.

Pour cette année, il est certain que le seuil des 2 000 Mtnd sera dépassé. Nous disposons des chiffres des comptes débiteurs pour tous les agents économiques, y compris les entreprises. Fin août 2025, ils se sont établis à 10 458,045 Mtnd, une aggravation de 1 445,549 Mtnd en huit mois.

Pour les entreprises, ces montants servent pour financer leurs besoins en fonds de roulement et combler la sous-capitalisation, une caractéristique structurelle des sociétés tunisiennes.

Nous pouvons imaginer l’effet qu’aurait l’interruption de ce mécanisme sur la consommation. Il y aura une chute brutale des achats et de la demande de services, donc moins de revenus et moins de recettes fiscales pour l’État. Ces facilités de trésorerie, bien que coûteuses pour les titulaires de comptes, restent une bouffée d’oxygène, un mal nécessaire.

 

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Plus de 60 Mtnd pour améliorer le climat des affaires en 2026

Le climat des affaires est souvent critiqué en Tunisie, surtout avec le passage obligatoire par l’administration centrale. Il y a eu de nettes améliorations ces dernières années, avec une digitalisation accrue et de moindres exigences en paperasse. Le nombre d’autorisations est en train de baisser, en attendant la promulgation de nouveaux cahiers des charges.

Outre ces chantiers, le ministère de l’Économie et de la Planification a identifié son plan d’actions pour 2026. Il comprend, entre autres, la poursuite des démarches visant la simplification des procédures et des délais de décaissement des primes et des contributions prévues par la loi sur l’investissement. Cela passera par la digitalisation de toutes les étapes de décaissement des avantages, leur interconnexion avec les systèmes d’information des autres structures concernées par l’investissement privé, y compris le système de la Banque centrale de Tunisie.

Une enveloppe de 60,2 Mtnd sera allouée à cet effet l’année prochaine au profit du Fonds tunisien de l’investissement, dont:

– 50 Mtnd pour l’octroi d’incitations aux investissements ayant obtenu des décisions d’attribution d’avantages par les commissions compétentes,

– 10 Mtnd pour la souscription à des fonds d’investissement de capital-développement.

C’est une bonne nouvelle pour les entrepreneurs qui comptent énormément sur l’encaissement de cet argent, souvent la pierre angulaire dans les schémas de financement. Cela donnera davantage de crédibilité aux parties publiques en charge du dossier de la promotion de l’investissement privé. L’instauration d’un climat de confiance est une condition sine qua non pour une vraie dynamique de création et d’extension d’entreprises.

 

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Budget: les rémunérations coûteraient moins que les prévisions

L’une des questions largement traitées par les analystes est l’impact de la large campagne de recrutement par l’administration et les entreprises publiques sur la masse salariale. Rapportées au PIB, ces rémunérations pèsent lourd, représentant un fardeau pour les finances de l’État et un obstacle concret à l’amélioration de la notation souveraine.

Paradoxalement, dans son dernier rapport, Moody’s ne s’est pas inquiétée de cette politique et a avancé un scénario de stabilité de ce ratio dans les années à venir.

Pour mieux comprendre la situation, il suffit de jeter un coup d’œil sur les chiffres de l’exécution du budget fin septembre 2025 et ces dernières années.

Sur les neuf premiers mois de l’année, les rémunérations ont totalisé 17 416,6 MTND. Si on annualise ces dépenses, nous aurons une somme de 23 222,1 MTND. Maintenant, comme une grande partie des désignations entrent en vigueur durant les derniers mois de l’année, avec un effet rétroactif, ce chiffre pourrait atteindre 23 500 MTND. En d’autres termes, il y a une économie de près de 900 MTND par rapport à ce qui a été prévu par la loi de finances 2025.

Et ce n’est pas nouveau, car les rémunérations de 2024 ont totalisé 22 273,1 MTND contre des projections initiales de 23 711,1 MTND.

Ainsi, nous pensons que même si l’exécutif prévoit une enveloppe de 25 267 MTND pour 2026, les dépenses réelles seraient bien inférieures. L’approche de la construction du budget est très prudente, optant pour le pire des scénarios côté dépenses de sorte à éviter toute mauvaise surprise qui pourrait intervenir au cours de l’exercice. Cela permet de dégager une marge de manœuvre très précieuse pour affronter les imprévus.

 

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Flambée du cours de Tuninvest Sicar: les explications

Depuis le début de l’année, la meilleure performance boursière revient à Tuninvest Sicar, qui a vu son cours flamber de 318,59% jusqu’à la clôture de la séance d’hier. Le 10 octobre 2025, avant que les indicateurs d’activité relatifs au troisième trimestre ne soient publiés, le rendement annuel était de 36,0%. Les chiffres ont fait un bond dans les revenus de la société, provenant de dividendes distribués par les actifs de son portefeuille, à 2,547 MTND fin septembre 2025 contre 1,060 MTND à la même date en 2024.

À la suite de cette montée vertigineuse, le Conseil du marché financier a exigé de la société qu’elle fournisse des informations supplémentaires qui pourraient expliquer la hausse continue du cours de l’action.

Dans sa réponse, Tuninvest Sicar a précisé que ladite appréciation significative du cours du titre découlerait de la progression des revenus générés, soutenue principalement par les performances d’un des actifs, la société Nouvelair, dans laquelle Tuninvest Sicar détient 8,5% du capital. En 2025, Nouvelair a procédé, pour la première fois depuis l’entrée du gestionnaire de portefeuilles à son capital, à une distribution de dividendes d’un montant significatif, ayant eu un impact direct sur ses revenus.

La société a bien précisé qu’en dehors des informations déjà communiquées au marché, elle ne détient aucun autre élément qui serait de nature à influer sur le cours de l’action ou susceptible de générer une asymétrie d’information.

Quant aux actionnaires de Tuninvest Sicar, ils pourraient donc espérer un dividende généreux en 2026, après les 0,500 TND distribués au titre de 2024. Une belle récompense pour un placement à long terme.

 

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Cynoia Sacrée Meilleure Startup SaaS d’Afrique et Lauréate à Emerging Valley, Validant son Modèle Panafricain

Cynoia, l’éditeur de la plateforme de travail

numérique tout-en-un conçue pour l’Afrique, confirme son statut de leader de l’innovation

continentale avec une double consécration internationale. Moins d’un an après avoir été

nommée Meilleure Startup SaaS d’Afrique à AfricArena 2024, l’entreprise a remporté le

prestigieux Prix Provence Africa Connect lors du sommet Emerging Valley 2025 à

Marseille.

Cette succession de victoires, décernées par des jurys d’experts sur deux continents, vient

saluer une vision claire : construire un espace de travail unifié, sécurisé et souverain,

parfaitement adapté aux réalités des entreprises africaines.

Le sommet Emerging Valley, placé sous le Haut Patronage du Président de la République

Française, Emmanuel Macron, a offert une tribune de choix à Cynoia, qui a su démontrer la

puissance de l’innovation africaine et sa capacité à créer des ponts stratégiques avec l’Europe.

Légende : Nasreddine Riahi, Fondateur et PDG de Cynoia, recevant le Prix Provence Africa

Connect à Emerging Valley 2025 à Marseille.

“Ces prix valident notre thèse fondamentale : l’Afrique n’est pas un marché de second

rang, mais un foyer d’innovation capable de produire des solutions technologiques de

classe mondiale”, a déclaré Nasreddine Riahi, Fondateur et PDG de Cynoia. “Être

récompensé en Afrique du Sud puis en France est un symbole fort. Cela prouve que notre

approche, qui consiste à co-développer notre produit avec nos utilisateurs sur le terrain,

répond à un besoin universel d’efficacité tout en respectant les spécificités locales. Nous

ne faisons pas que construire un logiciel ; nous bâtissons l’avenir du travail en Afrique.”Une Plateforme V2 Taillée pour la Croissance

Cette reconnaissance internationale coïncide avec la montée en puissance de Cynoia V2, une

version entièrement repensée de la plateforme. Abandonnant les listes de fonctionnalités

statiques, Cynoia a organisé ses innovations autour de bénéfices concrets pour les PME et les

équipes sur le continent :

• Une collaboration augmentée par l’IA : Au cœur de la V2 se trouve Hannibal, le

moteur d’intelligence artificielle propriétaire de Cynoia. Il ne s’agit pas d’un simple

ajout, mais d’une couche d’intelligence transversale qui assiste les utilisateurs dans la

rédaction, la synthèse de réunions et la suggestion de tâches, rendant la collaboration

plus intuitive et contextuelle.

• L’automatisation au service de la productivité : La plateforme intègre désormais

des automatisations de workflow avancées, permettant aux entreprises de simplifier

leurs processus métier, de la gestion des prospects à la validation des factures, libérant

ainsi un temps précieux pour les tâches à plus forte valeur ajoutée.

• Une maîtrise totale des opérations : Avec des fonctionnalités de suivi budgétaire et

des modèles de projets pré-configurés pour les cas d’usage africains, Cynoia donne

aux managers une visibilité et un contrôle sans précédent sur leurs opérations,

garantissant une exécution transparente et efficace.

• Un écosystème ouvert et connecté : Conscient que les entreprises évoluent dans un

environnement hétérogène, Cynoia a renforcé ses intégrations natives, notamment

avec Google Calendar, pour assurer une synchronisation parfaite et une planification

sans friction.

Une Expansion Panafricaine en Pleine Accélération

Déjà adoptée par plus de 5 000 utilisateurs dans 13 pays africains, dont la Tunisie, le

Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Rwanda, Cynoia poursuit activement son

expansion. L’entreprise a annoncé son intention de renforcer sa présence sur ses marchés

existants tout en préparant son entrée sur de nouveaux territoires africains et en Europe.

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BH Bank: appel à candidatures pour un représentant des actionnaires minoritaires

La BH Bank annonce l’ouverture d’un appel à candidatures pour la désignation d’un administrateur représentant les actionnaires minoritaires au sein de son conseil d’administration pour la période 2026-2028. Cette procédure est menée conformément aux exigences du Conseil du marché financier (CMF), notamment la décision générale n°23 du 10 mars 2020, qui fixe les critères et modalités de sélection des membres indépendants et des représentants des actionnaires minoritaires.

Dans ce cadre, le CMF interviendra à deux niveaux:

  • Vérification de conformité des candidats: après le dépouillement des dossiers par la BH Bank, la liste préliminaire sera soumise au CMF, qui peut écarter tout candidat ne respectant pas les critères réglementaires.

  • Supervision de l’assemblée élective: l’avis de convocation et la liste finale des candidats seront publiés sur le Bulletin officiel du CMF, garantissant transparence et conformité du processus.

Les conditions d’éligibilité ainsi que les documents requis figurent dans le communiqué publié sur le site du CMF. Les candidatures doivent être envoyées sous pli fermé avant le 18 décembre 2025 à 16h00 au siège de la BH Bank.

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Un excédent budgétaire de 655,5 Mtnd fin septembre 2025

À trois mois de la fin de l’exercice budgétaire 2025, l’exécution du budget de l’État affiche toujours un solde positif de 655,5 Mtnd. Les recettes ont totalisé 36 060,9 Mtnd, dont 33 439,4 Mtnd de recettes fiscales et 2 417,8 Mtnd non fiscales.

L’impôt sur le revenu et la TVA sont les deux piliers de ces recettes, générant respectivement 9 757,9 et 8 587,3 Mtnd, soit 54,8% des recettes fiscales. L’impôt sur les sociétés a drainé 4 913,5 Mtnd, en hausse de 19,8% en glissement annuel.

Côté dépenses, il y a une maîtrise, avec une augmentation limitée à 2,7%, pour s’établir à 35 201,6 Mtnd. Les dépenses de rémunération sont le premier centre de coûts, pesant 17 416,6 Mtnd. Les dépenses d’intervention ont augmenté de 10,8%, à 9 184,7 Mtnd, dont 4 826,8 Mtnd de compensation.

Le service de la dette a consommé 19 532,5 Mtnd, soit 79,1% de ce qui est budgétisé, dont 10 807,7 Mtnd d’emprunts locaux et 8 724,8 Mtnd externes. L’encours de la dette s’élève à 136 624,8 Mtnd fin septembre 2025, dont 41,1% libellés en devises.

Au cours de 2025, la Tunisie a pu mobiliser 15 467,4 Mtnd sur le marché local, dont 9 111 Mtnd de BTA et 2 306,4 Mtnd de BTCT. L’endettement extérieur est limité à 3 045,1 Mtnd, répartis en 1 799,8 Mtnd d’appui budgétaire, 1 048,1 Mtnd d’emprunts extérieurs affectés aux projets de l’État et 197,2 Mtnd de prêts extérieurs rétrocédés aux entreprises publiques.

Les équilibres sont maintenus et nous pensons que l’année pourrait être soldé par un déficit en ligne, ou même légèrement inférieur aux attentes.

 

 

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Créativité et IA en Tunisie: insights clés du premier panel du Terna Innovation Zone Forum 2025

Lors du Terna Innovation Zone Forum 2025 à Tunis, le premier panel a réuni des experts et acteurs de l’écosystème entrepreneurial tunisien et international pour discuter de l’avenir de l’innovation.

Entre rôle stratégique des technoparks, défis sectoriels et opportunités liées à la technologie et à l’intelligence artificielle, les intervenants ont partagé des perspectives concrètes pour renforcer le positionnement important  de la Tunisie sur la scène mondiale de l’innovation.


Le premier panel du Terna Innovation Zone Forum 2025 a mis en lumière le rôle essentiel des structures de soutien à l’innovation et les opportunités technologiques émergentes.

Nada Lachaal, CEO de la Société de gestion du Technopark Borj Cédria, a souligné l’importance stratégique du technopark dans le développement des startups tunisiennes.

Elle a mis l’accent sur la position prometteuse de la Tunisie dans le domaine de l’innovation, notamment grâce à son potentiel entrepreneurial et à ses infrastructures technologiques.

Maha Khannoussi, Senior Programs Manager chez Flat6Labs, a quant à elle mis en évidence certaines limites du paysage tunisien: le manque de ressources ciblées et consacrées dans des secteurs clés comme la fintech et la santé.

Elle a cependant encouragé les acteurs locaux à exploiter ces lacunes comme des opportunités pour développer des solutions innovantes et attractives à l’échelle internationale.

Tous les intervenants ont souligné que les secteurs évolutifs et innovants d’aujourd’hui sont intrinsèquement et essentiellement liés à la technologie et à l’intelligence artificielle.

Des domaines comme la fintech, la Greentech, la réduction de l’empreinte carbone ainsi que l’industrie intelligente sont désormais au cœur de la compétitivité mondiale.

L’intégration de solutions IA permet non seulement d’optimiser les processus, mais aussi de créer de nouveaux modèles économiques plus performants et durables.

Les discussions ont également porté sur l’importance de collaborations transfrontalières, de programmes d’accompagnement et d’initiatives publiques pour accélérer l’innovation locale.

Les participants sont convenus que la Tunisie dispose d’un environnement favorable à l’innovation, mais qu’il est crucial d’investir dans les talents et les infrastructures pour transformer ce potentiel en succès tangible.

En conclusion, le premier panel a livré un message clair et pertinent: pour que la Tunisie devienne un acteur majeur de l’innovation, il est indispensable d’allier technologie, intelligence artificielle et soutien structuré aux startups.

En quelques mots, les perspectives évoquées lors du panel dessinent un avenir prometteur pour le pays dans le paysage mondial de l’innovation.

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Puma entre les mains des Asiatiques?

Quelques mois auparavant, Puma était dans le viseur d’Adidas pour un éventuel rachat. Depuis, l’histoire ne s’est pas concrétisée. Toutefois, Puma attire d’autres équipementiers asiatiques, dont les deux chinois Anta Sports et Li Ning. Anta Sports est la troisième plus grande entreprise de vêtements de sport au monde en termes de revenus, derrière Nike et Adidas, et elle est bien connue pour ses innovations technologiques. Li Ning, qui porte le nom de son fondateur, l’ancien champion de gymnastique, développe, commercialise, distribue et vend divers produits sportifs qu’il possède ou qui sont sous licence, notamment Double Happiness (tennis de table), Aigle (sports de plein air) et Kason (badminton).

La liste des prétendants comporte également le japonais Asics Corporation selon la crédible source Bloomberg.

Le marché des articles de sport est de plus en plus concurrentiel et les tarifs douaniers imposés par le président américain ont affecté le business de Puma. Le plan de redressement de la marque sportive comporte des réductions d’effectifs, un resserrement de sa gamme de produits et une amélioration des opérations de marketing. L’objectif est de s’imposer dans le top 3 des marques sportives à l’échelle mondiale. Cela n’est pas une mission facile, dans le contexte actuel.

Une vente potentielle de Puma est un événement crucial, car elle représente la rare opportunité d’acquérir un actif d’une telle dimension. La transaction établirait un référentiel majeur de valorisation pour l’ensemble du secteur de la consommation et de la vente au détail, définissant ce que vaut réellement une marque sportive de premier plan dans le climat économique actuel. De plus, si elle est achetée par Anta, nous verrons la naissance d’un nouveau géant capable de rivaliser avec le duel de longue date entre Nike et Adidas. 

 

 

 

https://managers.tn/2025/09/18/puma-reprise-par-adidas/

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Voici ce que le ministère de l’Emploi a fait en 2025… et ce qu’il prépare pour 2026

Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a enregistré plusieurs avancées notables cette année sous la direction de Riadh Chaoued. Lors de la séance conjointe du Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des gouvernorats, le mercredi 26 novembre 2025, le ministre a présenté le bilan de la mission “emploi et formation professionnelle” dans le cadre du projet de budget de l’État pour 2026. Le taux de chômage au troisième trimestre de 2025 a été annoncé à 15,4 % contre 16 % pour la même période de 2024, traduisant une amélioration dans un contexte économique national qualifié de « reprise ».

Du côté de l’intégration entre l’offre et la demande de travail, le ministère met en avant trois axes politiques : l’activation du marché du travail pour rapprocher offre et demande ; le développement de la formation professionnelle pour répondre aux besoins des entreprises ; et l’appui aux entreprises communautaires et à l’entrepreneuriat comme leviers d’insertion économique et sociale.

En matière d’entreprises communautaires, une étape législative a été franchie : le décret-loi n° 3 de 2025 du 2 octobre a diagnostiqué la situation de ces structures et introduit de nouvelles mesures : simplification des modalités de création, participation et gestion, numérisation des démarches, création d’un registre spécifique et attribution d’avantages aux porteurs de projet. À la date du 15 novembre 2025, 236 entreprises de type communautaires avaient été créées dont 60 sont réellement en activité. Parmi ces entreprises, 77,12 % sont d’initiative locale (vs 22,88 % régionales).

Pour le volet financier, un mécanisme de financement dédié a été lancé au sein du Fonds national de l’emploi, avec la signature de six conventions avec des établissements bancaires publics et privés et la perspective de sept autres conventions à venir.

Concernant l’emploi direct, le nombre d’opérations de recrutement direct a progressé de 6,7 % entre janvier-octobre 2024 (13 206 emplois) et la même période en 2025 (14 097 emplois). Parallèlement, les programmes d’emploi, la formation complémentaire et le soutien à la création de projets ont été mobilisés : octroi de prêts sans intérêt aux populations fragiles, crédits à moyen/long terme pour les petites et moyennes entreprises, et crédits à taux zéro pour les porteurs de startup, notamment ceux titulaires d’un doctorat et en recherche d’emploi.

Sur la formation professionnelle, les chiffres communiqués montrent qu’en secteur public 52 000 stagiaires ont été enregistrés via l’agence tunisienne de formation professionnelle, tandis que dans le secteur privé agréé ce sont 23 000 personnes. Le nombre d’unités de formation et de stagiaires a progressé, avec une hausse d’environ 7 % des sites et de 16,1 % du total des stagiaires.

Pour l’année prochaine, le ministère entend intensifier ses efforts afin de mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi et de la formation. Parmi les objectifs : renforcer la politique de l’emploi pour accroître l’employabilité des chercheurs d’emploi et saisir davantage les opportunités dans les entreprises et les secteurs économiques, et déployer la vision pour la formation professionnelle dans le cadre du plan de développement 2026-2030. Cette vision est formulée comme suit : « formation professionnelle et technique en intégration avec les composantes du système de préparation des ressources humaines », ce qui vise à valoriser le travail, encourager l’autonomie, et répondre précisément aux besoins du marché du travail.

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