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BH Bank: appel à candidatures pour un représentant des actionnaires minoritaires

La BH Bank annonce l’ouverture d’un appel à candidatures pour la désignation d’un administrateur représentant les actionnaires minoritaires au sein de son conseil d’administration pour la période 2026-2028. Cette procédure est menée conformément aux exigences du Conseil du marché financier (CMF), notamment la décision générale n°23 du 10 mars 2020, qui fixe les critères et modalités de sélection des membres indépendants et des représentants des actionnaires minoritaires.

Dans ce cadre, le CMF interviendra à deux niveaux:

  • Vérification de conformité des candidats: après le dépouillement des dossiers par la BH Bank, la liste préliminaire sera soumise au CMF, qui peut écarter tout candidat ne respectant pas les critères réglementaires.

  • Supervision de l’assemblée élective: l’avis de convocation et la liste finale des candidats seront publiés sur le Bulletin officiel du CMF, garantissant transparence et conformité du processus.

Les conditions d’éligibilité ainsi que les documents requis figurent dans le communiqué publié sur le site du CMF. Les candidatures doivent être envoyées sous pli fermé avant le 18 décembre 2025 à 16h00 au siège de la BH Bank.

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Un excédent budgétaire de 655,5 Mtnd fin septembre 2025

À trois mois de la fin de l’exercice budgétaire 2025, l’exécution du budget de l’État affiche toujours un solde positif de 655,5 Mtnd. Les recettes ont totalisé 36 060,9 Mtnd, dont 33 439,4 Mtnd de recettes fiscales et 2 417,8 Mtnd non fiscales.

L’impôt sur le revenu et la TVA sont les deux piliers de ces recettes, générant respectivement 9 757,9 et 8 587,3 Mtnd, soit 54,8% des recettes fiscales. L’impôt sur les sociétés a drainé 4 913,5 Mtnd, en hausse de 19,8% en glissement annuel.

Côté dépenses, il y a une maîtrise, avec une augmentation limitée à 2,7%, pour s’établir à 35 201,6 Mtnd. Les dépenses de rémunération sont le premier centre de coûts, pesant 17 416,6 Mtnd. Les dépenses d’intervention ont augmenté de 10,8%, à 9 184,7 Mtnd, dont 4 826,8 Mtnd de compensation.

Le service de la dette a consommé 19 532,5 Mtnd, soit 79,1% de ce qui est budgétisé, dont 10 807,7 Mtnd d’emprunts locaux et 8 724,8 Mtnd externes. L’encours de la dette s’élève à 136 624,8 Mtnd fin septembre 2025, dont 41,1% libellés en devises.

Au cours de 2025, la Tunisie a pu mobiliser 15 467,4 Mtnd sur le marché local, dont 9 111 Mtnd de BTA et 2 306,4 Mtnd de BTCT. L’endettement extérieur est limité à 3 045,1 Mtnd, répartis en 1 799,8 Mtnd d’appui budgétaire, 1 048,1 Mtnd d’emprunts extérieurs affectés aux projets de l’État et 197,2 Mtnd de prêts extérieurs rétrocédés aux entreprises publiques.

Les équilibres sont maintenus et nous pensons que l’année pourrait être soldé par un déficit en ligne, ou même légèrement inférieur aux attentes.

 

 

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Créativité et IA en Tunisie: insights clés du premier panel du Terna Innovation Zone Forum 2025

Lors du Terna Innovation Zone Forum 2025 à Tunis, le premier panel a réuni des experts et acteurs de l’écosystème entrepreneurial tunisien et international pour discuter de l’avenir de l’innovation.

Entre rôle stratégique des technoparks, défis sectoriels et opportunités liées à la technologie et à l’intelligence artificielle, les intervenants ont partagé des perspectives concrètes pour renforcer le positionnement important  de la Tunisie sur la scène mondiale de l’innovation.


Le premier panel du Terna Innovation Zone Forum 2025 a mis en lumière le rôle essentiel des structures de soutien à l’innovation et les opportunités technologiques émergentes.

Nada Lachaal, CEO de la Société de gestion du Technopark Borj Cédria, a souligné l’importance stratégique du technopark dans le développement des startups tunisiennes.

Elle a mis l’accent sur la position prometteuse de la Tunisie dans le domaine de l’innovation, notamment grâce à son potentiel entrepreneurial et à ses infrastructures technologiques.

Maha Khannoussi, Senior Programs Manager chez Flat6Labs, a quant à elle mis en évidence certaines limites du paysage tunisien: le manque de ressources ciblées et consacrées dans des secteurs clés comme la fintech et la santé.

Elle a cependant encouragé les acteurs locaux à exploiter ces lacunes comme des opportunités pour développer des solutions innovantes et attractives à l’échelle internationale.

Tous les intervenants ont souligné que les secteurs évolutifs et innovants d’aujourd’hui sont intrinsèquement et essentiellement liés à la technologie et à l’intelligence artificielle.

Des domaines comme la fintech, la Greentech, la réduction de l’empreinte carbone ainsi que l’industrie intelligente sont désormais au cœur de la compétitivité mondiale.

L’intégration de solutions IA permet non seulement d’optimiser les processus, mais aussi de créer de nouveaux modèles économiques plus performants et durables.

Les discussions ont également porté sur l’importance de collaborations transfrontalières, de programmes d’accompagnement et d’initiatives publiques pour accélérer l’innovation locale.

Les participants sont convenus que la Tunisie dispose d’un environnement favorable à l’innovation, mais qu’il est crucial d’investir dans les talents et les infrastructures pour transformer ce potentiel en succès tangible.

En conclusion, le premier panel a livré un message clair et pertinent: pour que la Tunisie devienne un acteur majeur de l’innovation, il est indispensable d’allier technologie, intelligence artificielle et soutien structuré aux startups.

En quelques mots, les perspectives évoquées lors du panel dessinent un avenir prometteur pour le pays dans le paysage mondial de l’innovation.

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Puma entre les mains des Asiatiques?

Quelques mois auparavant, Puma était dans le viseur d’Adidas pour un éventuel rachat. Depuis, l’histoire ne s’est pas concrétisée. Toutefois, Puma attire d’autres équipementiers asiatiques, dont les deux chinois Anta Sports et Li Ning. Anta Sports est la troisième plus grande entreprise de vêtements de sport au monde en termes de revenus, derrière Nike et Adidas, et elle est bien connue pour ses innovations technologiques. Li Ning, qui porte le nom de son fondateur, l’ancien champion de gymnastique, développe, commercialise, distribue et vend divers produits sportifs qu’il possède ou qui sont sous licence, notamment Double Happiness (tennis de table), Aigle (sports de plein air) et Kason (badminton).

La liste des prétendants comporte également le japonais Asics Corporation selon la crédible source Bloomberg.

Le marché des articles de sport est de plus en plus concurrentiel et les tarifs douaniers imposés par le président américain ont affecté le business de Puma. Le plan de redressement de la marque sportive comporte des réductions d’effectifs, un resserrement de sa gamme de produits et une amélioration des opérations de marketing. L’objectif est de s’imposer dans le top 3 des marques sportives à l’échelle mondiale. Cela n’est pas une mission facile, dans le contexte actuel.

Une vente potentielle de Puma est un événement crucial, car elle représente la rare opportunité d’acquérir un actif d’une telle dimension. La transaction établirait un référentiel majeur de valorisation pour l’ensemble du secteur de la consommation et de la vente au détail, définissant ce que vaut réellement une marque sportive de premier plan dans le climat économique actuel. De plus, si elle est achetée par Anta, nous verrons la naissance d’un nouveau géant capable de rivaliser avec le duel de longue date entre Nike et Adidas. 

 

 

 

https://managers.tn/2025/09/18/puma-reprise-par-adidas/

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Voici ce que le ministère de l’Emploi a fait en 2025… et ce qu’il prépare pour 2026

Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a enregistré plusieurs avancées notables cette année sous la direction de Riadh Chaoued. Lors de la séance conjointe du Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des gouvernorats, le mercredi 26 novembre 2025, le ministre a présenté le bilan de la mission “emploi et formation professionnelle” dans le cadre du projet de budget de l’État pour 2026. Le taux de chômage au troisième trimestre de 2025 a été annoncé à 15,4 % contre 16 % pour la même période de 2024, traduisant une amélioration dans un contexte économique national qualifié de « reprise ».

Du côté de l’intégration entre l’offre et la demande de travail, le ministère met en avant trois axes politiques : l’activation du marché du travail pour rapprocher offre et demande ; le développement de la formation professionnelle pour répondre aux besoins des entreprises ; et l’appui aux entreprises communautaires et à l’entrepreneuriat comme leviers d’insertion économique et sociale.

En matière d’entreprises communautaires, une étape législative a été franchie : le décret-loi n° 3 de 2025 du 2 octobre a diagnostiqué la situation de ces structures et introduit de nouvelles mesures : simplification des modalités de création, participation et gestion, numérisation des démarches, création d’un registre spécifique et attribution d’avantages aux porteurs de projet. À la date du 15 novembre 2025, 236 entreprises de type communautaires avaient été créées dont 60 sont réellement en activité. Parmi ces entreprises, 77,12 % sont d’initiative locale (vs 22,88 % régionales).

Pour le volet financier, un mécanisme de financement dédié a été lancé au sein du Fonds national de l’emploi, avec la signature de six conventions avec des établissements bancaires publics et privés et la perspective de sept autres conventions à venir.

Concernant l’emploi direct, le nombre d’opérations de recrutement direct a progressé de 6,7 % entre janvier-octobre 2024 (13 206 emplois) et la même période en 2025 (14 097 emplois). Parallèlement, les programmes d’emploi, la formation complémentaire et le soutien à la création de projets ont été mobilisés : octroi de prêts sans intérêt aux populations fragiles, crédits à moyen/long terme pour les petites et moyennes entreprises, et crédits à taux zéro pour les porteurs de startup, notamment ceux titulaires d’un doctorat et en recherche d’emploi.

Sur la formation professionnelle, les chiffres communiqués montrent qu’en secteur public 52 000 stagiaires ont été enregistrés via l’agence tunisienne de formation professionnelle, tandis que dans le secteur privé agréé ce sont 23 000 personnes. Le nombre d’unités de formation et de stagiaires a progressé, avec une hausse d’environ 7 % des sites et de 16,1 % du total des stagiaires.

Pour l’année prochaine, le ministère entend intensifier ses efforts afin de mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi et de la formation. Parmi les objectifs : renforcer la politique de l’emploi pour accroître l’employabilité des chercheurs d’emploi et saisir davantage les opportunités dans les entreprises et les secteurs économiques, et déployer la vision pour la formation professionnelle dans le cadre du plan de développement 2026-2030. Cette vision est formulée comme suit : « formation professionnelle et technique en intégration avec les composantes du système de préparation des ressources humaines », ce qui vise à valoriser le travail, encourager l’autonomie, et répondre précisément aux besoins du marché du travail.

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Terna  Innovation Zone Tunis 2025: Alberto Onetti révèle comment la créativité propulse le succès mondial

Lors du Terna Innovation Zone Forum 2025, organisé à The Dot, Tunis, aujourd’hui 27 novembre 2025 par Terna SpA et ses partenaires, Alberto Onetti, président de Mind the Bridge, a livré une intervention captivante sur les dynamiques mondiales de l’innovation.

Entre analyse des positions stratégiques des États-Unis, de l’Europe et de la Chine, exemples concrets de collaborations réussies et recommandations pratiques pour startups et entreprises, son discours a mis en lumière pourquoi l’innovation est aujourd’hui la clé d’une réussite massive.


Le Terna Innovation Zone Forum 2025, qui s’est tenu à Tunis, a rassemblé acteurs institutionnels, entrepreneurs et startups autour de la thématique de l’Open Innovation et des nouvelles stratégies de croissance mondiale.

Alberto Onetti a captivé l’audience en présentant un panorama global de l’innovation: les États-Unis restent leaders, soutenus par des écosystèmes matures et un appui gouvernemental constant. L’Europe, selon lui, connaît une légère perte de vitesse («fading»  comme il l’a mentionné) malgré ses initiatives ambitieuses.

La Chine, quant à elle, impressionne par sa croissance massive et son optimisme, positionnant le pays comme un acteur incontournable pour l’avenir technologique.

Pour illustrer ses propos, Onetti a mis en avant plusieurs collaborations exemplaires issues de Mind the Bridge.

Parmi elles: Eliann, Attomatic et Neyttan, qui prouvent et démontrent avec pertinence  comment des partenariats stratégiques et l’innovation ciblée permettent de transformer des idées en succès commerciaux tangibles.

Ces exemples ont démontré concrètement que l’innovation n’est pas seulement un concept: c’est également et absolument un levier essentiel pour accélérer la croissance et dominer les marchés internationaux.

Au centre de son intervention, Onetti a insisté sur le fait que l’innovation est la clé du succès massif dans le contexte économique actuel.

Les entreprises et startups capables de combiner créativité, technologie et collaboration internationale se positionnent pour réussir à grande échelle.

Il a également encouragé les participants tunisiens et européens à observer les meilleures pratiques globales et à intégrer l’innovation comme pilier stratégique.

En conclusion, l’intervention d’Alberto Onetti a été un véritable appel à l’action pour les acteurs de l’innovation: dans un monde en perpétuelle mutation massive qui ne risque de s’interrompre, seules les organisations qui innovent de manière systématique et audacieuse peuvent espérer atteindre une réussite durable et globale.

Le Terna Innovation Zone Forum 2025 s’affirme ainsi comme un rendez-vous incontournable pour comprendre et anticiper les tendances de l’innovation mondiale.

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La ville de Kairouan se transforme: 110 000 dinars économisés par an…

Dans le cadre du projet “programme d’empreinte environnementale et de survie énergétique”, la municipalité de Kairouan a récemment achevé l’installation de 850 points d’éclairage public économes en énergie le long de 25 km de routes et ruelles, générant une économie annuelle d’environ 110 000 dinars pour la commune, tout en réduisant la consommation de 418 MWh par an.

Ce projet s’inscrit dans la dynamique plus large de transition énergétique de la Tunisie. Depuis 2013, les autorités tunisiennes ont engagé une politique nationale visant à réduire la consommation d’énergie primaire et à promouvoir les énergies renouvelables, dans le cadre de leurs engagements climatiques.
Le programme de Kairouan s’appuie également sur le cadre institutionnel de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) et sur le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en lien avec le Global Environment Facility (GEF), dans le cadre du Programme national des villes durables.

Ce type d’initiative — efficacité énergétique, éclairage LED, rénovation des bâtiments publics — fait partie des leviers privilégiés par la Tunisie pour atteindre les objectifs de réduction de l’intensité énergétique et de développement des énergies propres à l’horizon 2030.

Il convient de noter que ce projet a permis, en novembre 2025, de former plus de 100 personnes: agents d’éclairage, cadres municipaux, acteurs de la société civile, ainsi que des journalistes et communicants, une démarche visant à renforcer la sensibilisation au passage à l’énergie durable.

Par ailleurs, dans le cadre de l’année 2025, les opérations de gestion des déchets se sont renforcées: environ 200 000 m³ de déchets de construction ont été collectés sur l’ensemble du territoire national, dont 25 000 m³ dans le gouvernorat de Kairouan. Ce volet s’inscrit dans la logique d’une gestion urbaine plus durable.

Actuellement, la coordination s’étend à 16 gouvernorats pour généraliser le programme, notamment avec un volet de «réseau des écoles durables».

Pourquoi c’est important? Le passage à un éclairage public à LED contribue à réduire la consommation électrique et donc les coûts d’énergie pour les collectivités. Dans un pays comme la Tunisie, fortement dépendant des combustibles fossiles pour produire l’électricité, chaque kilowatt économisé compte.

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59% des entrepreneurs confirment que la fiscalité est le premier frein à l’innovation en Afrique francophone

En Afrique subsaharienne francophone, l’innovation avance… mais pas partout au même rythme. Selon l’Observatoire EY 2025, 59% des entrepreneurs estiment que la fiscalité reste le principal obstacle à la création et à la croissance des startups. Un chiffre qui en dit long sur les défis que doit encore relever la région.

Tout commence par le cadre légal. Et d’un pays à l’autre, l’écosystème qui entoure les startups peut ressembler à un tremplin… ou à un parcours d’obstacles.

Dans les pays les plus avancés — Sénégal, Djibouti, Bénin, Burkina Faso —, les réformes se multiplient pour soutenir l’innovation.
À Djibouti, par exemple, la création de la Djibouti International Free Trade Zone, financée à plus de 370 millions USD, illustre cette volonté d’attirer investisseurs et talents grâce à un environnement fiscal et réglementaire souple.

Ailleurs, la dynamique est plus nuancée.
Dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Gabon ou le Togo, le cadre légal progresse mais reste parfois difficile à appliquer. Les startups doivent composer avec des règles plus structurées… mais encore trop rigides pour innover vite.

Et puis il y a les pays en transition — Madagascar, Cameroun, Burundi, Mauritanie, Tchad — où les réformes avancent, mais lentement, freinées par une bureaucratie lourde.
Enfin, dans les environnements les plus fragiles — Niger, RDC, RCA, Congo, Comores —, les lenteurs administratives et les défis de gouvernance rendent l’écosystème très imprévisible pour les startups.

Trois obstacles majeurs pèsent sur l’innovation

L’étude identifie clairement les freins qui ralentissent la commercialisation des solutions innovantes:

  • 59%: un cadre fiscal défavorable
    Les jeunes entreprises sont souvent taxées comme les grandes. En RDC ou au Cameroun, l’impôt sur les sociétés dépasse encore 30%, un poids considérable pour des structures qui débutent.
  • 57%: la complexité administrative et la faible digitalisation
    Créer une société peut prendre plus de 20 jours, contre 5 jours en moyenne mondiale.
    Résultat: un lancement coûteux, des investisseurs qui hésitent, et des entrepreneurs qui perdent un temps précieux.
  • 42%: de fortes inégalités territoriales
    Dans plusieurs pays, plus de 70% des aides et programmes restent concentrés dans les capitales.
    Les entrepreneurs des zones rurales sont les grands oubliés de l’innovation.

Le Sénégal, un modèle avec son Startup Act

Parmi les success stories, le Sénégal fait figure de pionnier. Son Startup Act, adopté en 2019, a transformé l’écosystème en profondeur.

Quelques points clés:

  • Exonérations d’impôts et de charges pendant 3 ans pour les startups labellisées.
  • Régime douanier simplifié pour importer du matériel.
  • Accompagnement institutionnel structuré.
  • DER: 400+ startups financées pour plus de 60 milliards FCFA.
  • 36 M USD levés en 2024 par les startups sénégalaises.

Résultat: un pays classé 8ᵉ en Afrique en volume de levées de fonds, et un écosystème qui gagne en visibilité internationale.

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Le chiffre d’affaires des assureurs dépasse 3123 Mtnd fin septembre 2025

Le secteur de l’assurance poursuit sa forte dynamique. Selon les dernières statistiques publiées régulièrement par la CGA, les primes nettes des compagnies ont totalisé 3123,3 Mtnd fin septembre 2025, en hausse de 11,5% en rythme annuel.

Le segment assurance automobile demeure le principal contributeur à ce volume d’affaires avec des primes de 1 234,1 Mtnd, soit 39,5% du chiffre d’affaires du secteur. L’assurance vie et capitalisation a poursuivi son développement rapide, avec des primes de 888,3 Mtnd, en augmentation de 19,1% en glissement annuel. Il s’agit du rythme de croissance le plus rapide après celui de l’assurance grêle et mortalité de bétail, qui a vu son chiffre d’affaires progresser de 22,5%, à 9,2 MTND, 

Viennent ensuite la branche groupe maladie (493,9 Mtnd), l’incendie (219,5 Mtnd), les risques divers (200,5 Mtnd) et le transport (77,8 Mtnd). Ce dernier segment est le seul à avoir enregistré une baisse des primes, de -3,6% par rapport à fin septembre 2024.

Les primes acceptées par la Société tunisienne de réassurance se sont élevées à 179,3 Mtnd, une amélioration de 2,7%.

Côté indemnisation, les compagnies ont réglé 1 575,2 Mtnd, une augmentation de 3,4% par rapport à la même période en 2024. La part du lion revient à l’automobile (724,4 Mtnd), groupe maladie (375,3 Mtnd) et vie et capitalisation (235,1 Mtnd) et le groupe maladie (356,5 Mtnd). Les neuf premiers mois de l’année ont connu la déclaration de 1 428 568 sinistres, dont 253 414 en automobile.

Les actifs placés en représentation des provisions techniques ont atteint 10 901 Mtnd, offrant une forte assise financière au système. D’ailleurs, les produits de placement soutiennent la rentabilité des compagnies d’assurance.

 

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L’entreprise chinoise Foxit Software songe à s’implanter en Tunisie

La société chinoise Foxit Software, un acteur mondial des technologies de gestion documentaire et de la signature électronique, a exprimé le 26 novembre 2025 son intérêt pour la Tunisie, ouvrant la voie à un possible projet d’implantation dans le pays.

La démarche a eu lieu lors d’une visite de Zhang Lu, directeur du développement international de Foxit, accueilli à Pékin par Adel Arabi, l’ambassadeur de Tunisie à Pékin, accompagné du conseiller économique et commercial de la mission diplomatique.
Zhang Lu a présenté l’entreprise comme l’une des plus importantes dans le domaine de la gestion documentaire numérique et de la signature électronique, avec des activités centrées dans la province côtière de Fujian. Il a expliqué que Foxit souhaite étendre ses activités à l’Afrique, et voit dans la Tunisie — de par ses compétences en technologie numérique et sa position géographique — un terreau favorable à la création d’une succursale locale.

Qui est Foxit — un aperçu de l’entreprise et de ses atouts

Foxit Software est une entreprise fondée en 2001, spécialisée dans les solutions logicielles PDF (lecture, édition, création, signature électronique, protection, etc.).

Ses principaux produits comprennent des éditeurs PDF, des outils de signature électronique (ex. Foxit eSign), des SDK pour développeurs, des services cloud, et des solutions d’automatisation documentaire.

Foxit est présente à l’international, avec des bureaux en Chine, aux États-Unis, en Europe, au Japon et en Australie. Elle revendique plusieurs centaines de millions d’utilisateurs dans le monde et des dizaines de milliers de clients professionnels.

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«La Tunisie vise à installer une puissance composée à 25% d’éolien et à 75% de solaire photovoltaïque»

Lors du Salon international de la transition énergétique, qui se tient les 26, 27 et 28 novembre au siège de l’Utica, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) a réaffirmé l’ambition nationale: porter la part des énergies renouvelables à 35% du mix énergétique à l’horizon 2030. Une cible qui s’appuie sur une montée en puissance accélérée du solaire et de l’éolien, comme l’a détaillé Mounir Hajjej, représentant de la Steg, lors de son intervention consacrée à l’état d’avancement des grands projets.

Hajjej a rappelé que la stratégie énergétique nationale repose sur trois piliers: la maîtrise de l’énergie, le développement des énergies renouvelables et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. «La Tunisie vise à installer une puissance composée à 25% d’éolien et à 75% de solaire photovoltaïque», a-t-il déclaré, soulignant la cohérence de cette vision avec les engagements climatiques du pays.

En tant qu’opérateur national, la Steg structure son action autour de trois axes prioritaires: efficacité énergétique, développement renouvelable et baisse de l’empreinte carbone.

Des mégaprojets en préparation

Plusieurs projets structurants sont en cours de développement, dont:

  • 300 MW de photovoltaïque, comprenant le projet dans le gouvernorat de Tataouine, avec une première tranche de 50 MW et 20 MW de stockage BESS. Un appel d’offres est prévu pour décembre 2025.
  • 100 MW supplémentaires en éolien.
  • 500 MW en projets IPP en phase de développement.
  • 1,7 GW en IPP dont les appels d’offres avaient été lancés en décembre 2022.

Le programme ProSol Elec, lancé en 2010, poursuit également sa progression avec 384 MW installés jusqu’en septembre 2025, la Steg fournissant soutien technique, financier et logistique. Ce programme concerne les clients dont la consommation annuelle se situe entre 1 200 et 1 800 kWh.

Modernisation du réseau

L’intégration massive des énergies renouvelables nécessite une transformation profonde du réseau électrique national. À court terme, la Steg cherche à renforcer la flexibilité de la production locale. À moyen terme, l’objectif est de mieux anticiper les fluctuations de production des énergies intermittentes.

Trois leviers structurent cette modernisation:

  1. Un système national de monitoring pour la supervision en temps réel.
  2. Le développement de solutions de flexibilité incluant turbines à gaz, stations de pompage-turbinage et stockage BESS.
  3. Le projet d’interconnexion Tunisie-Italie «ELMED», considéré comme une infrastructure clé pour l’avenir.

Smart Grid et interconnexions

Hajjej a également mis en avant les avancées du projet Smart Grid, destiné à équilibrer l’offre et la demande, intégrer la production décentralisée et optimiser les performances du réseau. À ce jour, 4 000 compteurs intelligents ont été installés sur le réseau moyenne tension, et 30 000 sur le réseau basse tension.

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Les établissements de paiement affichent des pertes de 17,3 Mtnd en 2024

L’activité des établissements de paiement est certes en cours de monter en flèche; cependant, la rentabilité ne semble pas être au rendez-vous, du moins pour la majorité, comme le montrent les chiffres de l’année précédente. Le nombre de comptes de paiement clients ouverts s’est établi à 78 930, mais 23 830 seulement sont actifs.

Le produit net du paiement consolidé des établissements de paiement en activité s’est établi à 9,7 Mtnd au titre de l’exercice 2024, enregistrant ainsi une croissance d’environ 8,400 Mtnd par rapport à 2023, lequel niveau demeure insuffisant et ne permet pas de couvrir les importantes charges d’exploitation. Cela explique les pertes affichées par ces établissements, qui ont totalisé 17,3 Mtnd (12,4 Mtnd au titre de l’exercice 2023).

La clé pour améliorer la profitabilité des établissements de paiement en Tunisie réside dans la transition d’un modèle basé sur le volume de transactions vers un modèle basé sur la valeur ajoutée. Ils doivent évoluer de simples moyens de paiement vers de véritables partenaires financiers digitaux pour les individus et les entreprises.

Cette transformation passe par une innovation centrée sur les besoins locaux, une recherche d’efficacité opérationnelle agressive et une collaboration constructive avec le régulateur pour créer un écosystème propice à la croissance.

Le grand frein reste, à notre avis, que ces établissements ne donnent pas accès aux financements. Les Tunisiens ouvrent des comptes bancaires pour pouvoir accéder à cet effet de levier. Leur proposer uniquement des services de paiement dans une économie où le cash est roi n’est pas suffisamment alléchant.

 

 

 

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Vantela, un géant turc du textile, veut investir en Tunisie

L’entreprise turque Vantela a formellement annoncé, le 24 novembre 2025, son projet d’implantation en Tunisie, dans le cadre d’un accord avec FIPA‑Tunisia visant à renforcer la coopération industrielle tuniso-turque dans le secteur textile.

La rencontre, accueillie par FIPA-Tunisia, a réuni Mahmut Vanlı, CEO de Vantela, et Jalel Tebib, directeur général de l’Agence, accompagnés de l’équipe en charge de la promotion des investissements. L’objectif: explorer les synergies possibles dans le textile, un pilier économique pour la Tunisie. Lors des discussions, les deux parties ont évoqué le climat d’investissement tunisien, les avantages compétitifs du pays ainsi que les perspectives d’une coopération durable et innovante.

À l’issue de l’entretien, Vantela a indiqué qu’elle entamait les démarches nécessaires pour s’installer en Tunisie, avec l’appui de FIPA. L’entreprise a mis en avant plusieurs atouts du pays: une main-d’œuvre qualifiée, la proximité géographique avec le marché européen, et des conditions attractives pour les investisseurs étrangers. De son côté, Jalel Tebib a rappelé que les réformes engagées visent à améliorer le climat des affaires, faisant de la Tunisie une plateforme industrielle et logistique compétitive en Méditerranée.

Un contexte favorable                                                      

Le choix de Vantela coïncide avec une dynamique positive du secteur textile tunisien. Selon les données de FIPA-Tunisia, les investissements directs étrangers (IDE) dans le textile ont augmenté de 27,9% lors des neuf premiers mois de 2025, passant de 135,9 millions de dinars en 2024 à 173,8 millions en 2025. Cette tendance s’inscrit dans un regain d’intérêt des investisseurs internationaux pour la Tunisie.

Le secteur textile et habillement représente un pilier de l’industrie manufacturière tunisienne, avec près de 1 800 entreprises, dont environ 90% sont orientées vers l’exportation. Il emploie plus de 150 000 personnes, contribuant à une part substantielle de la valeur ajoutée industrielle du pays.

Qui est Vantela et pourquoi cet intérêt pour la Tunisie?

Vantela est un acteur bien établi dans le secteur textile turc. Fondée en 1990 à Istanbul, l’entreprise, demeurée familiale, a su s’imposer grâce à une vaste gamme de produits, allant des tissus tissés et non tissés aux textiles sanitaires et aux matériaux de protection pour le bâtiment. Elle dispose d’unités de production à Istanbul, Kütahya, et Bursa.  

Spécialisée dans la fourniture de tissus pour l’habillement, le denim, les vêtements de travail, ou encore des textiles techniques, Vantela s’adresse à des marques de prêt-à-porter, des entreprises industrielles, et des distributeurs internationaux. En s’implantant en Tunisie, l’entreprise pourrait tirer parti de la main-d’œuvre qualifiée locale, des incitations offertes aux investisseurs dans le textile, et de la position géographique avantageuse du pays pour exporter vers l’Europe.  

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Le e-paiement moyen s’élève à 70,3 Tnd fin septembre 2025

Alors que le nombre de cartes bancaires qui circulent en Tunisie a repris le chemin de la croissance en 2025, atteignant 5,843 millions fin septembre, il demeure encore en déclin par rapport aux 7,053 millions enregistrés fin 2023. L’infrastructure de paiement comprend 3 290 DAB/GAB et 42 800 terminaux de paiements électroniques.

L’activité monétique par le biais des cartes a progressé, totalisant 122,7 millions d’opérations (112,9 millions en septembre 2024) pour un montant de 21 983,7 Mtnd (19 708,4 Mtnd en septembre 2024). La taille de la transaction moyenne s’est élevée à 179,2 Tnd (174,6 Tnd fin septembre 2024 et 169,848 Tnd fin septembre 2023).

Les cartes continuent à être principalement utilisées pour le retrait en espèces à partir des GAB/DAB plutôt que pour des paiements digitaux. En effet, 60% des opérations monétiques et 75% de leur valeur revêtent le caractère de retrait. En moyenne, un paiement par carte, qu’il soit en ligne ou à proximité, est de 112 Tnd contre 108,5 Tnd une année auparavant.

Le paiement moyen de proximité est de 127,4 Tnd, un montant plus élevé que les 125,7 Tnd en septembre 2024 mais inférieur aux 130,1 Tnd de septembre 2023. Le e-paiement moyen est de 70,3 Tnd contre 64 Tnd à la même date de 2024. Il y a une utilisation plus importante mais toujours avec de petites valeurs. En revanche, le retrait moyen est de 224 Tnd à la fin des neuf premiers mois de l’année contre 213 Tnd une année auparavant, attestant d’un recours plus intensif à l’argent liquide.

Quant au paiement mobile, les 16 prestataires de services autorisés comptent 467 000 wallets, qui ont permis près de 6,3 millions de transactions pour une valeur de 1 345,7 Mtnd, soit un paiement moyen de 213,6 Tnd. Ces portefeuilles électroniques ne sont utilisés pour des cash-out que dans 13,1% des opérations et servent essentiellement pour les paiements.

Il y a encore une grande marge d’amélioration pour l’utilisation des moyens de paiement électroniques. Ce n’est pas uniquement lié au nombre des sites marchands, mais surtout à la réglementation fiscale. Nous réitérons notre opinion que seule une amnistie fiscale large, qui permet de remettre les comptes à zéro, donnera le vrai coup d’envoi d’une vague de digitalisation des pratiques financières des Tunisiens.

 

 

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La BT consacre l’excellence littéraire lors de la 31ᵉ édition du Prix Chebbi

Le rideau est tombé, samedi soir 22 novembre 2025, au Centre de la Culture, des Arts et des Lettres « Ksar Saïd », sur les activités de la 31ᵉ édition du Prix Abou el-Kacem Chebbi de la Banque de Tunisie (BT). Cette édition a couronné l’écrivaine égyptienne, la docteure Kamilia Abdelfattah, qui a remporté le prix dédié cette année au roman pour son œuvre Que tu oscilles. Le prix d’honneur est revenu au sociologue tunisien, le docteur Tahar Labib, en reconnaissance de ses contributions pionnières à la pensée humaniste et de ses recherches approfondies en sociologie.

La cérémonie a réuni un grand nombre de cadres de la BT, conduits par M. Hichem Rebai, directeur général de la banque, ainsi qu’un ensemble de figures de la culture, de la pensée et de la création. Étaient également présents les ambassadeurs de l’État du Qatar et de l’État de Palestine en Tunisie.

Le poète, docteur Moncef Ouhaïbi, président du jury, a annoncé les lauréats de ce prestigieux prix arabe, rappelant que plus de quarante romans, provenant de Tunisie comme d’autres pays arabes, avaient été soumis. Dans une première sélection, vingt romans ont été retenus pour la liste longue, avant que quatre œuvres ne soient choisies pour la liste courte. Certains romans ont été écartés lorsqu’il est apparu qu’ils avaient déjà participé à d’autres concours, en contradiction avec les conditions de candidature au Prix Abou el-Kacem Chebbi.

Pour sa part, la lauréate égyptienne, docteure Kamilia Abdelfattah, a exprimé sa fierté de recevoir ce prix, saluant son ouverture à tous les genres de l’expression créative, sans privilégier un genre littéraire particulier, plutôt que de se limiter à la poésie malgré la filiation au grand poète tunisien. Elle a souligné que cette ouverture témoigne de l’ampleur du talent de Chebbi et de la capacité de son nom à incarner la création dans toute sa diversité.

Le sociologue Tahar Labib a, quant à lui, rendu hommage à la BT, voyant dans cette distinction une victoire de la pensée libre et résistante. Il a déclaré partager ce prix avec les enfants de Gaza. La cérémonie de clôture

a également offert de nombreux moments artistiques alternant poésie et roman, notamment à travers des poèmes de Mahmoud Darwich interprétés par l’actrice Wahida Dridi et des extraits du roman primé lus par Jamal Sassi.

La présence des deux sœurs Bissan et Bilssan Kouka, lauréates du Championnat du Défi de la lecture arabe de Dubaï 2025, a marqué l’événement. Elles ont été honorées par le directeur général de la BT, aux côtés de plusieurs figures de la culture, de la création et des médias. La cérémonie a aussi célébré l’invité d’honneur de cette édition : le poète et auteur dramatique qatari Khaled Al-Jaber.

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Banque mondiale: le programme AMEN comme levier pour une plus grande équité sociale

Présent lors de ce point de presse, Loewijk Smets, économiste pays pour la Tunisie auprès de la Banque mondiale, est revenu sur les facteurs de croissance économique en Tunisie composés essentiellement de l’agriculture, de la construction et du tourisme, selon les dernières analyses économiques de la Banque mondiale.

La relance de l’investissement public reste un levier clé pour soutenir l’économie, à travers des projets rentables tant sur le plan économique que social.

Pour sa part, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie souligne que la transition énergétique constitue une priorité stratégique pour la Tunisie. Elle permet de réduire significativement les coûts de l’énergie, ce qui améliore la compétitivité des entreprises et allège le déficit commercial en diminuant les importations d’hydrocarbures.

Sur le plan social, Mohamed El Aziz Ben Ghacem, spécialiste Senior Protection sociale et Travail auprès de la Banque mondiale a indiqué que les transferts monétaires actuels répondent seulement partiellement au seuil officiel de pauvreté. Un effort gouvernemental est en cours pour élargir ces aides, notamment via le programme AMEN, qui offre des allocations, la gratuité des transports et des soins.

Il précise : “ Cependant, pour être véritablement efficaces, ces transferts doivent s’accompagner d’une revalorisation du salaire minimum et d’un renforcement des services publics. Une approche multidimensionnelle, intégrant formation et accompagnement, est nécessaire pour lutter durablement contre la pauvreté.”

Enfin, il conclut : “La réforme de la sécurité sociale demeure un enjeu majeur pour répondre aux besoins des travailleurs à faibles revenus, qui représentent une large part de l’économie informelle. Une révision des régimes de prestations, ajustée aux capacités contributives, est essentielle pour assurer la viabilité du système. “

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ComDev Africa: un levier pour une économie sociale inclusive portée par la jeunesse africaine

Face au dynamisme démographique, où plus de 50% de la population africaine est jeune, 55% en Tunisie, ComDev met l’accent sur l’inclusion massive de cette jeunesse dans les dynamiques économiques. L’organisation soutient de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire, telles que les entreprises sociales, associations, coopératives, mutuelles et initiatives de micro-finance.

Parmi ses projets phares figure le “Youth Voices Lab”, financé par l’Union africaine et l’Union européenne, dont le but est de favoriser l’inclusion socio-économique des jeunes hommes et femmes via des politiques publiques adaptées. Dans ce cadre, ComDev a développé les normes « youth-friendly », un ensemble de standards visant à mieux intégrer les jeunes aux opportunités économiques.

C’est dans ce contexte qu’un atelier intitulé Youth Friendly Standards Demo Day a eu lieu dans l’après midi du mercredi 26 novembre 2025 à Tunis. Il s’est appuyé sur une théorie du changement: dans la mesure où les pouvoirs publics, institutions et entreprises sont sensibilisés à intégrer la voix des jeunes dans leurs décisions, la société deviendra naturellement plus inclusive et participative.

Cet événement a pour objectif de lancer officiellement les normes Youth-Friendly Standards, de sensibiliser les acteurs clés, faciliter leur adoption, et établir un réseau solide de coopération autour de cette cause.

Ainsi l’atelier a réuni une trentaine de participants, incluant représentants gouvernementaux, ONG, partenaires financiers, jeunes leaders et médias. Sa méthodologie repose sur des échanges interactifs, des présentations du projet AU-EU Youth Voices Lab Power of the Collective et des partenariats associés, suivies de séances de questions-réponses.

Rencontré en marge de cet événement, Mamba Souaré, entrepreneur social sénégalais, dirige ComDev Africa, un acteur clé de l’économie sociale et solidaire présent en Tunisie et dans plusieurs pays africains. Il détaille la vision ambitieuse de l’organisation qui vise à renforcer les écosystèmes économiques inclusifs sur plusieurs continents.

Créée il y a une dizaine d’années au Sénégal, ComDev Africa a étendu ses activités en 2022 en Tunisie, profitant d’un programme soutenu par l’Institut de Recherche et de Développement de la France, particulièrement dans le domaine des agrosystèmes. Cette implantation montre, selon M. Souaré, un fort potentiel mais aussi des défis à relever dans ce secteur stratégique.

La mission de ComDev repose sur la résolution de défis sociaux et environnementaux grâce à l’engagement citoyen, au soutien technique et financier des entrepreneurs à impact, à la formation et à la transformation des systèmes économiques locaux.

L’organisation prévoit la création de cinq hubs régionaux à l’horizon 2034, afin de structurer son action à l’échelle africaine. Le Sénégal sert de hub pour l’Afrique de l’Ouest, la Tunisie pour le Maghreb (incluant l’Algérie et le Maroc), Nairobi pour l’Afrique de l’Est, Yaoundé pour l’Afrique centrale, et un dernier hub est dédié à la mobilisation de la diaspora africaine.

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Examen des politiques commerciales de la Tunisie par l’OMC (quatrième révision, du 25 au 27 novembre 2025)

Le quatrième examen de la politique et des pratiques commerciales de la Tunisie a lieu les 25 et 27 novembre 2025. Il est basé sur un rapport du secrétariat de l’OMC et sur un rapport du gouvernement de la Tunisie.

UN RAPPEL DE LA MISSION DE L’OMC 

«L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à vocation mondiale qui s’occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur de l’Organisation se trouvent les Accords de l’OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges».

La Tunisie, membre fondateur de l’OMC, a précédemment présenté ses politiques commerciales lors des révisions de 1995, 2005 et 2016. La révision actuelle représente la quatrième de ce type pour le pays.

 TRAVAUX PRÉPRATIFS DE LA TUNISIE 

La Commission nationale chargée des relations avec l’OMC est l’organe chargé de la préparation du «Rapport de Révision».

La commission est tenue officiellement à la préparation d’un rapport, mettant en avant les réformes et les orientations stratégiques du pays, notamment:

-la simplification des procédures administratives,

-les progrès en digitalisation pour plus de transparence,

-le renforcement des droits de propriété intellectuelle et les mesures prises pour améliorer le climat des affaires.

Vu l’importance de ce rendez-vous et du respect du délai programmé, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, a récemment présidé des réunions de pilotage avec les membres de la Commission nationale, accompagnés de représentants de divers ministères, structures publiques, secteur privé et société civile pour suivre l’évolution de ce rapport.

Les objectifs fixés de cette révision par l’OMC 

  • Le Mécanisme d’examen des politiques commerciales (“MEPC”) a pour objet de contribuer à ce que tous les Membres respectent davantage les règles, disciplines et engagements définis dans les Accords commerciaux multilatéraux et, le cas échéant, dans les Accords commerciaux plurilatéraux, et donc à faciliter le fonctionnement du système commercial multilatéral, en permettant une transparence accrue et une meilleure compréhension des politiques et pratiques commerciales des Membres. En conséquence, le mécanisme d’examen permet d’apprécier et d’évaluer collectivement, d’une manière régulière, toute la gamme des politiques et pratiques commerciales des divers Membres et leur incidence sur le fonctionnement du système commercial multilatéral. Il n’est toutefois pas destiné à servir de base pour assurer le respect d’obligations spécifiques découlant des accords ni pour des procédures de règlement des différends, ni à imposer aux Membres de nouveaux engagements en matière de politique.

 

  • L’évaluation à laquelle il est procédé dans le cadre du mécanisme d’examen s’inscrit, pour autant que cela est pertinent, dans le contexte des besoins, des politiques et des objectifs généraux du Membre concerné dans le domaine de l’économie et du développement, ainsi que dans le contexte de son environnement extérieur. Toutefois, ce mécanisme d’examen a pour fonction d’examiner l’incidence des politiques et pratiques commerciales d’un Membre sur le système commercial multilatéral.

 

«En bref, la Tunisie dispose d’un réel potentiel de croissance porté notamment par son agriculture de rente, ses ressources minières, son industrie manufacturière relativement diversifiée et ses atouts touristiques. La transition vers une économie numérique et un recours accru aux énergies renouvelables pourraient également constituer des leviers importants pour accélérer cette dynamique. Toutefois, dans un contexte de croissance économique particulièrement faible et des perspectives encore incertaines, la concrétisation de ces opportunités nécessite de progresser sur plusieurs fronts, notamment par l’amélioration et la simplification du cadre économique, la relance de l’investissement, une politique tarifaire plus simple et prévisible, un développement plus soutenu des énergies renouvelables, la réduction des disparités régionales, et une meilleure maîtrise du secteur informel. Ces évolutions pourraient jouer un rôle clé dans le renforcement à long terme de la compétitivité et de l’attractivité économique du pays».

-Malgré un contexte international difficile et les pressions liées aux changements climatiques, l’économie tunisienne, en tant qu’économie ouverte et diversifiée, a fait preuve de résilience et d’une capacité d’adaptation remarquable. Cette performance ouvre des perspectives de décollage et de croissance économique soutenable et durable, prenant en considération à la fois la dimension économique et sociale, tout en consolidant le positionnement du pays dans les chaines de valeur mondiales et régionales.

-En outre, l’engagement constant de la Tunisie dans le système commercial multilatéral a été toujours un facteur positif permettant aux acteurs économiques de minimiser les impacts négatifs de la conjoncture et de saisir des opportunités pour un commerce ouvert non discriminatoire et transparent.

-Les réformes entreprises, notamment dans l’amélioration du climat des affaires, l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales et régionales, la facilitation du commerce, la digitalisation des procédures, la modernisation du cadre réglementaire, ainsi que les programmes de renforcement des capacités soutenus par le secrétariat de l’OMC, ont renforcé l’efficacité, la compétitivité et la transparence du commerce en Tunisie.

-Ces réalisations et engagements placent la Tunisie dans une trajectoire favorable pour poursuivre son développement économique inclusif et durable, promouvoir l’ouverture commerciale, renforcer ses partenariats commerciaux, et consolider sa participation active et constructive au système commercial multilatéral.

-Ce quatrième examen des politiques commerciales offre une opportunité précieuse à la Tunisie pour mettre en lumière ses réalisations et réaffirmer sa détermination à poursuivre ses réformes économiques et commerciales dans le but de renforcer sa compétitivité et son intégration active dans le commerce multilatéral.

 

Tous les efforts déployés et l’importance dédiée du premier niveau à ce rendez-vous donnent encore une fois la preuve de la grande volonté du gouvernement tunisien pour garder l’alignement et la conformité de ces politiques commerciales et économiques et de mettre en œuvre les mesures nécessaires afin de garder toute la crédibilité dans l’environnement international fortement dynamique.

La bonne réputation de notre politique économique vulgarisée par les instances internationales officielles aura toujours des répercussions positives attendues sur notre «Label National» quant aux échanges commerciaux, notamment les chiffres d’affaires export des entreprises tunisiennes ainsi que l’incitation aux investissements locaux et étrangers.

                                                   Mehdi Alaya, consultant et formateur en commerce international

 

 

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Afreximbank en Tunisie : un nouveau chapitre s’ouvre


Le 25 novembre 2025, le président tunisien Kaïs Saïed a reçu George Elombi, nouveau président d’Afreximbank, pour sceller un partenariat renforcé entre la Tunisie et la banque panafricaine.

 Cette rencontre marque une étape clé dans la coopération économique et financière entre les deux parties, avec des projets concrets visant à stimuler le développement national et à consolider la position de la Tunisie dans le commerce africain.

Le président Kaïs Saïed a accueilli ce 25 novembre George Elombi au Palais de Carthage, dans le cadre d’une visite officielle visant à renforcer les liens entre la Tunisie et Afreximbank.

 Les discussions ont porté sur la coopération stratégique renforcée à entreprendre  ainsi que  les moyens de soutenir l’économie tunisienne grâce à des financements ciblés pour des projets structurants.

 Le chef de l’État a souligné le rôle clé de la banque dans le développement économique national, en particulier pour le financement de projets d’infrastructure, le soutien aux entreprises et la facilitation des échanges commerciaux avec le continent africain.

Lors de cette rencontre, les deux responsables ont annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau régional d’Afreximbank en Tunisie, une initiative qui devrait faciliter l’accès aux financements et renforcer l’accompagnement des entreprises locales.

George Elombi a exprimé l’engagement de la banque à fournir des ressources adaptées pour des projets prioritaires, mettant l’accent sur des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les transports et l’industrie.

Parmi les projets évoqués figurent l’extension de l’aéroport de Tunis-Carthage, la construction d’un port en eau profonde et le soutien à des entreprises publiques majeures telles que la Compagnie de Phosphate de Gafsa (CPG) et la Société Tunisienne d’Électricité et de Gaz (STEG).

 Afreximbank se dit également prête à financer des initiatives optimistes et optimisée  de connectivité régionale, notamment le projet d’interconnexion électrique entre la Libye, l’Algérie et la Tunisie, qui constitue un levier essentiel pour le renforcement des infrastructures énergétiques nationales.

Le président Saïed a insisté sur l’importance d’un partenariat durable avec Afreximbank, capable d’accompagner la Tunisie dans ses ambitions de relance économique tout en consolidant sa place dans le commerce intra-africain.

Cette rencontre traduit la volonté des deux parties de transformer les intentions en actions concrètes, offrant des perspectives encourageantes pour le développement économique et la modernisation des infrastructures tunisiennes.

Avec cette nouvelle dynamique, la Tunisie et Afreximbank ouvrent effectivement un nouveau chapitre de coopération, susceptible de soutenir durablement la croissance nationale et de renforcer les liens économiques du pays avec le continent africain.

 

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