Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Comment le e-commerce a explosé en Égypte?

Le secteur du commerce électronique égyptien connaît une croissance explosive, transformant le paysage de la vente au détail du pays et remodelant le comportement des consommateurs. L’augmentation de la pénétration de l’internet et des smartphones a connecté les Égyptiens au monde numérique, tandis que la confiance croissante des consommateurs dans les plateformes en ligne et l’expansion de l’infrastructure logistique ont facilité des expériences d’achat en ligne transparentes.

En Égypte, l’essor des solutions de paiement numérique a supprimé une importante barrière à l’entrée, permettant à un plus large segment de la population de participer à la révolution du commerce électronique. Conscient du potentiel de cette transformation, le gouvernement égyptien a lancé des initiatives telles que la stratégie nationale de commerce électronique afin de favoriser un environnement propice à la croissance du secteur.

L’essor du commerce électronique en Égypte

Avec l’augmentation du nombre de personnes ayant accès à Internet, en particulier dans les zones rurales mal desservies, la base de clients potentiels pour le commerce électronique s’est considérablement élargie. Cette accessibilité permet même aux personnes vivant dans des endroits reculés de faire des achats en ligne, ce qui contribue à la croissance du marché. En outre, l’utilisation accrue des smartphones a stimulé la croissance du commerce mobile (m-commerce). Les entreprises se concentrent davantage sur la création d’expériences optimisées pour les mobiles, ce qui permet une navigation plus facile et des taux de conversion plus élevés. La disponibilité de solutions de paiement mobile et de portefeuilles numériques a rendu les transactions plus faciles et plus sûres, encourageant les clients à faire des achats en ligne avec plus de confiance et de commodité. Il est devenu facile pour les consommateurs et les commerçants de communiquer via Facebook, Instagram ou toute autre application. La prolifération du commerce électronique est due à la facilité d’atteindre les clients grâce à la publicité ciblée, aux coûts inférieurs à ceux des magasins physiques, au développement technologique et à la diffusion d’Internet parmi tous les membres de la famille, à la facilité de recherche, à la rapidité de comparaison d’un produit entre plusieurs magasins, que ce soit en termes de prix ou de matériel, à l’économie de main-d’œuvre et à la possibilité de travailler à n’importe quel moment et n’importe où. En conséquence, les entreprises égyptiennes de commerce électronique se développent et le marché local s’étend, en particulier dans les domaines spécialisés. Elles ont fait preuve d’activité ces dernières années, avec une augmentation du nombre de nouvelles entreprises de commerce électronique. La taille du marché égyptien du commerce électronique est estimée à 9,05 milliards de dollars en 2024 et devrait atteindre 18,04 milliards de dollars d’ici à 2029, avec un TCAC de 14,80% au cours de la période de prévision (2024-2029), selon Mordor Intelligence. Les achats en ligne les plus élevés effectués sur le marché égyptien de l’e-commerce en 2024 étaient l’électronique, avec 1,74 milliard de revenus, suivi de la mode, avec 1,29 milliard, selon la dernière mise à jour de Statista en octobre 2024.

Le comportement des consommateurs évolue

En Égypte, le comportement des consommateurs évolue considérablement vers le commerce électronique. Il est désormais plus facile d’acheter dans les magasins en ligne. Les clients ont des options et des variétés bien meilleures par rapport  à ce qui pourrait être exposé dans un magasin physique. Bien que l’on ne soit pas toujours sûr de la qualité ou de la taille du produit, on peut généralement éviter ce problème en lisant la description et les commentaires. Aujourd’hui, les gens sont sensibilisés et peuvent décider si un produit est bon ou non à partir des avis. Les facteurs qui influencent la décision d’acheter un produit en ligne sont la qualité, ainsi que le prix, ce dernier traduisant le budget réel. Le comportement des consommateurs a donc joué un rôle majeur dans la croissance du commerce électronique, qui repose sur la confiance des consommateurs, fondée sur des transactions sécurisées, une qualité de produit fiable, un excellent service à la clientèle et une preuve sociale positive. Cette confiance favorise la fidélité à la marque et encourage l’adoption des achats en ligne. La croissance du commerce électronique a non seulement incité les magasins à disposer de leurs propres plateformes en ligne, mais elle a également donné naissance à des magasins exclusivement en ligne. L’essor des marques uniquement en ligne est dû à des facteurs tels que la baisse des coûts opérationnels, l’augmentation de la pénétration d’Internet, l’évolution du comportement des consommateurs, la puissance du marketing des médias sociaux, les modèles innovants de vente directe au consommateur et la concentration sur des marchés de niche. L’ensemble de ces facteurs façonne le paysage dynamique du commerce électronique en Égypte, en influençant le comportement des consommateurs et en favorisant l’émergence de nouvelles marques.

Soutien gouvernemental

Mais tout cela n’aurait pas eu lieu sans le soutien politique. Le gouvernement égyptien s’efforce effectivement de soutenir le commerce électronique. La stratégie nationale égyptienne en matière de commerce électronique, lancée en décembre 2017, vise à renforcer l’économie numérique du pays et à développer les activités commerciales en ligne. Il y a aussi l’initiative «Commerce électronique réglementé», lancée en décembre 2024, qui s’est révélée prometteuse pour façonner le paysage du commerce numérique en Égypte. Ensemble, elles ont renforcé la confiance dans le commerce électronique, ce qui est essentiel pour encourager son adoption à grande échelle. Ces réglementations donnent aux consommateurs l’assurance que leurs droits sont protégés lorsqu’ils effectuent des achats en ligne. L’agence égyptienne de protection des consommateurs a lancé l’initiative sur le commerce électronique pour une durée de cinq jours, car elle a constaté que certaines plateformes électroniques et sociétés d’expédition se livraient à des pratiques indisciplinées qui portent atteinte aux droits des consommateurs et ont un impact sur les personnes morales opérant dans ce secteur. L’initiative visait donc à répondre aux plaintes des consommateurs et à assurer leur protection en matière d’achats en ligne.

Perspectives d’avenir

Le marché du commerce électronique en Égypte est encore confronté à plusieurs défis. Parmi ces derniers, il y a la concurrence croissante entre les startups et les acteurs internationaux, ainsi que la confidentialité des données et la cyberfraude. En outre, bien que des progrès aient été réalisés dans l’amélioration des systèmes de livraison, l’infrastructure logistique de l’Égypte reste un défi majeur, en particulier lorsqu’il s’agit d’atteindre des clients dans des régions éloignées. Les entreprises devront investir dans de meilleures solutions de livraison pour améliorer la fiabilité et la rapidité. Pourtant, le secteur du commerce électronique en Égypte a de grandes chances de se développer davantage. L’augmentation de la classe moyenne en Égypte représente une opportunité substantielle pour le secteur du commerce électronique. Avec la hausse du revenu disponible, davantage de consommateurs seront en mesure de participer à l’économie numérique.

 

Pourquoi la Tunisie est à la traîne?

En Tunisie, nous avons une forte pénétration des smartphones, mais pas autant de croissance pour le e-commerce. Il y a trois principales raisons à cela.

La première est le nombre limité de magasins en ligne en Tunisie. Fin septembre 2024, il y avait 1 210 sites marchands, ce qui demeure très faible pour créer une vraie dynamique généralisée. En réalité, il y a plusieurs barrières à l’entrée comme le coût élevé pour une petite activité de développer et de maintenir actualisé son e-magasin. De plus, il faut sécuriser les paiements et les lier au compte bancaire de la société, ce qui n’est pas une bonne affaire du point de vue fiscal.

La deuxième est que la technologie du BuyNow, PayLater, qui permet d’acheter un article et payer sur plusieurs échéances, n’était pas disponible et vient de faire son entrée sur le marché tunisien. Si la réglementation qui régit le chèque n’a pas vu le jour, cela n’aurait pas été possible. Cette technique ouvrira la porte devant le développement du commerce en ligne, car il est désormais possible d’acheter en centaines de dinars et payer ultérieurement. Bien évidemment, si le schéma de financement passe par un petit crédit bancaire et des intérêts, il y a des risques quant à la réussite de cette opération.

La troisième raison est la confiance du consommateur dans le système. Comme le vendeur ne veut pas s’exposer fiscalement, l’acheteur cherche la même chose. C’est pour cela que le cash demeure toujours roi en Tunisie. Le grand problème est que nous ne voyons pas d’issue à cette question fondamentale. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la structure des recettes de l’État et ses projections pour comprendre que l’étau fiscal ne cesse de se resserrer, asphyxiant avec lui l’économie et le e-commerce.

 

 

 

L’article Comment le e-commerce a explosé en Égypte? est apparu en premier sur Managers.

Aloe vera: une plante miracle et un levier économique pour les femmes d’Afrique

L’aloe vera est une plante millénaire aux propriétés exceptionnelles. Longtemps utilisée en médecine traditionnelle et en cosmétique, elle s’impose aujourd’hui comme une matière première incontournable dans des secteurs en forte croissance: dermo-cosmétique, nutrition fonctionnelle, compléments alimentaires, produits vétérinaires ou encore boissons bien-être. Dans ce contexte, l’Afrique possède une carte à jouer. Grâce à son climat favorable, à ses terres disponibles et à la montée en puissance de l’agriculture féminine, la culture de l’aloe vera peut devenir un outil de développement durable, d’autonomisation économique des femmes rurales et de création de valeur locale.

Une demande mondiale en pleine explosion

Le marché mondial de l’aloe vera connaît une progression remarquable. En 2024, il est estimé à près de 890 millions USD, et il devrait franchir le seuil des 1,53 milliard USD d’ici à 2033 (IMARC Group). Le segment des extraits, très recherché dans la cosmétique naturelle et la nutraceutique, passera de 2,29 milliards USD à plus de 5,5 milliards à l’horizon 2034 (Precedence Research). Le gel stabilisé, quant à lui, suivra une évolution similaire, de 345,6 millions USD à 758,7 millions au cours de la même période, avec une croissance annuelle de 8,2% (Future Market Insights). Cette dynamique mondiale reflète une tendance lourde vers les produits naturels, traçables et durables. Les consommateurs exigent de la transparence, les industriels recherchent des fournisseurs fiables. Or, l’Afrique est encore peu représentée dans cette chaîne de valeur, alors même qu’elle dispose d’un potentiel agricole et humain considérable.

Une culture parfaitement adaptée aux réalités du continent

L’aloe vera se cultive sur des sols pauvres, résiste à la sécheresse, nécessite peu d’eau, et peut être cultivé sans intrants chimiques. Il s’adapte aussi bien aux zones arides du Sahel qu’aux régions semi-arides de l’Afrique de l’Est. En outre, il offre plusieurs récoltes par an, ce qui permet une exploitation à cycle court et une rentabilité rapide. Autre avantage majeur: sa culture est accessible. Elle ne demande ni mécanisation lourde, ni infrastructures complexes. Elle peut être mise en place sur de petites surfaces, par des femmes seules ou en coopérative, avec un accompagnement technique de base.

La première transformation comme levier de valeur ajoutée

C’est dans la phase de transformation que réside tout l’enjeu économique. L’extraction du gel, sa stabilisation ou son séchage permettent de proposer un produit semi-fini à forte valeur ajoutée. Cette étape peut être réalisée artisanalement, à condition de respecter certaines normes d’hygiène, de conditionnement et de traçabilité. Il est important de noter que les produits issus de l’aloevera, s’ils sont destinés à une consommation humaine ou cosmétique, doivent répondre à des exigences réglementaires spécifiques. Des autorisations sanitaires, des déclarations auprès des autorités compétentes ou encore des certifications peuvent être requises selon les pays. Un encadrement technique et administratif est donc nécessaire pour garantir la conformité des unités de transformation.

Des exemples inspirants en Afrique

Plusieurs projets portés par des femmes ou des groupements féminins montrent que cette filière est non seulement viable, mais également vectrice d’impact. Au Burkina Faso, par exemple, une coopérative de femmes dans la région du Centre-Sud a lancé la production de gel d’aloe vera stabilisé destiné au marché local et à l’exportation vers l’Europe. Grâce à une formation en bonnes pratiques agricoles et en hygiène, elles ont pu valoriser une production jusqu’alors informelle. Au Kenya, le Ilpolei Twala Cultural Manyatta Women Group, situé dans le comté de Laikipia, regroupe plus de 200 femmes issues de communautés pastorales. Avec l’appui du Laikipia Permaculture Centre, elles ont mis en place la culture de l’aloe vera sur des terres communautaires. Leurs produits sont achetés par l’entreprise britannique Lush, spécialisée dans les cosmétiques naturelles, créant ainsi une source de revenus réguliers (Kenya News Agency). Au Sénégal, certaines initiatives dans les Niayes et au nord de Thiès commencent à explorer le potentiel de cette plante, notamment pour répondre aux besoins croissants des marques de cosmétique naturelle. Ces réussites montrent qu’il est possible de bâtir une filière autour de l’aloe vera, à condition de structurer la production, d’assurer un accompagnement technique et d’ouvrir des débouchés commerciaux.

Une filière d’avenir, inclusive et durable

L’aloe vera ne doit plus être vu uniquement comme une plante médicinale. C’est un levier de transformation économique, écologique et sociale. En Afrique, il peut permettre à des milliers de femmes rurales d’accéder à une activité indépendante, rentable et valorisante. Créer ou accompagner une filière aloe vera, c’est miser sur un modèle de développement local ancré dans les réalités climatiques et sociales du continent. C’est aussi répondre à une demande mondiale qui n’attend que de nouveaux fournisseurs compétents, engagés et éthiques.

                                                                                                                                                                                     Moez Ammar  

 

L’article Aloe vera: une plante miracle et un levier économique pour les femmes d’Afrique est apparu en premier sur Managers.

Préparer un plan d’adaptation aux risques climatiques n’est plus un choix

L’année 2025 a commencé par un avertissement sévère: selon la NASA et Copernicus, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures mondiales moyennes supérieures de 1,5 degré Celsius aux niveaux préindustriels pour l’ensemble de l’année.

lIl y a des coûts financiers pour les entreprises résultant des impacts physiques du changement climatique. Est-ce que nos entreprises, y compris celles qui sont grandes, se préparent à faire face à ces risques croissants? Il paraît que malgré l’importance de ces coûts, la majorité absolue d’entre elles n’élaborent pas de plans d’adaptation pour renforcer leur résilience aux chocs climatiques.

Quantifier les coûts financiers des risques climatiques physiques

L’objectif de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone est de faire passer le changement climatique d’un scénario à fortes émissions à un autre à faibles émissions, afin d’atténuer les futurs impacts physiques du climat. Le Rapport national sur le climat et le développement en Tunisie, publié par le Groupe de la Banque mondiale en prélude à la COP28, a révélé que des mesures combinées d’adaptation et d’atténuation pour faire face aux changements climatiques pourraient faire grimper la croissance du PIB à 8,8% d’ici à 2030, réduire la pauvreté et diminuer les émissions liées à l’énergie. En revanche, l’inaction pourrait provoquer des pertes de PIB allant jusqu’à 3,4% d’ici à 2030, entraînant des pertes annuelles qui devraient se chiffrer à environ 6,5 milliards de dinars. Malheureusement, nous ne trouvons pas d’estimation des coûts au niveau des entreprises. Certes, certaines l’ont fait, mais elles sont une exception. Si nous prenons le cas des sociétés du S&P Global 1200, jusqu’en 2050, les risques sont équivalents à 74% du revenu total de ces 1 200 sociétés, qui sont parmi le top mondial, ou 31% de la capitalisation boursière totale des entreprises de l’indice en 2024. Dans les années 2050, 58% de ces coûts devraient être imputables aux chaleurs extrêmes, 21% au stress hydrique, 11% à la sécheresse et 4% aux inondations pluviales. Est-ce que nos entreprises seront moins exposées? Les secteurs les plus exposés aux risques climatiques dans les années 2050 sont les services publics, l’énergie, les services financiers et les services de communication. La liste comprend notamment les chaleurs extrêmes, le stress hydrique et la sécheresse qui sont les principaux facteurs de risque. Bref, tout ce qui nous attend selon les différents scénarios pour la Tunisie. La localisation des actifs des entreprises détermine l’exposition aux risques climatiques physiques, ce qui entraîne une variabilité de la sensibilité des secteurs aux aléas climatiques. Par exemple, les activités à forte consommation d’eau sont susceptibles d’être plus sensibles à la limitation de l’approvisionnement en eau et/ou à l’augmentation du coût de l’eau. De même, les épisodes de chaleur extrême réduisent davantage la productivité de la main-d’œuvre lorsque le travail est effectué à l’extérieur, comme dans l’agriculture – en raison du stress thermique et de son impact sur la santé humaine -, que lorsque l’activité se déroule à l’intérieur, comme dans les secteurs des services.

Les angles morts de la planification de l’adaptation

Les investissements dans l’adaptation devront augmenter pour faire face aux coûts croissants de l’aggravation de ces aléas. Ici, il est évident de constater que les progrès des entreprises en matière d’adaptation sont inégaux. À l’échelle mondiale, les données recueillies par S&P en 2024 montrent qu’environ une entreprise sur trois (35%), tous secteurs confondus, a indiqué qu’elle disposait d’un plan d’adaptation aux effets physiques du changement climatique. L’évaluation de la durabilité des entreprises demande à celles-ci si elles disposent d’un plan d’adaptation spécifique au contexte, qui décrit comment l’entreprise s’adaptera aux risques en fonction de l’emplacement, des vulnérabilités et d’autres attributs caractéristiques de ses activités. Un plan spécifique au contexte intègre des mesures, physiques et non physiques, visant à réduire – dans la mesure du possible – tous les risques matériels qui ont été identifiés. Les secteurs des services publics et de l’immobilier affichent les taux les plus élevés de planification de l’adaptation aux risques physiques, respectivement 58 et 50%. Ces deux activités dépendent fortement des infrastructures physiques, qui risquent de plus en plus d’être endommagées et perturbées par les tempêtes, les inondations et d’autres risques climatiques, en l’absence d’adaptation. Cinq secteurs ont progressé plus lentement en matière de planification de l’adaptation que la moyenne intersectorielle de 35%, notamment les secteurs des technologies de l’information et de la finance, dans lesquels 30% des entreprises ont déclaré disposer d’un plan d’adaptation. Les banques, les assureurs, les gestionnaires d’actifs et les propriétaires d’actifs sont exposés à l’économie au sens large par le biais de prêts, d’investissements ou de souscriptions dans différents secteurs, ce qui peut les exposer aux conséquences économiques et physiques du changement climatique. Les institutions financières jouent également un rôle clé dans le financement de la transition et la facilitation des flux de milliards de dollars nécessaires pour atténuer le changement climatique et s’y adapter. Dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des services de communication, 29 et 28% des entreprises, respectivement, ont déclaré disposer d’un plan d’adaptation. Seules 25% des sociétés opérant dans la santé ont une feuille de route. Certains de ces secteurs ont toujours été moins exposés directement aux risques climatiques physiques, mais cela pourrait changer au cours des prochaines décennies si les bonnes démarches n’étaient pas entreprises. Les hôpitaux situés dans les grandes villes côtières pourraient devoir s’adapter à l’élévation du niveau de la mer et à des tempêtes plus violentes. Les entreprises d’Internet et d’informatique en nuage, qui dépendent d’infrastructures telles que des installations de serveurs, doivent faire face à des vagues de chaleur qui peuvent interrompre leurs activités et augmenter les coûts de refroidissement.

Regarder vers l’avenir

Ce décalage entre des risques climatiques physiques plus fréquents et plus graves et la lenteur des progrès réalisés par de nombreuses entreprises en matière de planification de l’adaptation représente un risque croissant pour l’économie mondiale. Le «GlobalRisks Report 2025» du Forum économique mondial a classé les phénomènes météorologiques extrêmes comme le risque mondial le plus important au cours de la prochaine décennie, suivi d’autres risques environnementaux tels que la perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes, les changements critiques des systèmes terrestres et les pénuries de ressources naturelles. Les investissements dans l’adaptation devront augmenter pour faire face aux coûts croissants des risques climatiques physiques tels que les chaleurs extrêmes, les inondations et les sécheresses. La planification de l’adaptation devient un outil essentiel pour aider les entreprises à se préparer aux effets des phénomènes météorologiques extrêmes sur leurs activités et sur l’économie en général.

 

 

 

L’article Préparer un plan d’adaptation aux risques climatiques n’est plus un choix est apparu en premier sur Managers.

Qatar Airways vend sa participation dans Cathay Pacific Airways pour 897 millions de dollars

Le géant mondial du transport aérien, Qatar Airways, a décidé de vendre l’intégralité de sa participation dans Cathay Pacific Airways (9,87% du capital) pour environ 897 millions de dollars, marquant sa sortie complète du principal transporteur de Hong Kong après huit ans. L’opération sera effectuée par un rachat d’actions qui doit être approuvé par au moins 75% des actionnaires. Cette démarche traduit une confiance dans les perspectives de la société cotée à Hong Kong, et qui compte bien lancer un lourd plan d’investissement pour rester compétitive dans l’un des marchés les plus dynamiques au monde.

La compagnie avait acheté cette participation en novembre 2017 à Kingboard Chemical Holdings de Hong Kong, devenant ainsi le troisième plus grand actionnaire de Cathay après Swire Pacific et Air China. L’opération a constitué la première grande opération d’acquisition pour la compagnie dans la région de l’Asie du Sud. Les termes de la vente permettent à Qatar Airways de dégager une prime de 35% par rapport au prix initialement payé, soit une belle plus-value de 235 millions de dollars.

La cession entre dans le cadre d’un processus continu d’optimisation des investissements et de positionnement pour une croissance à long terme. Elle détient toujours des participations stratégiques dans IAG (maison mère de British Airways), la compagnie sud-américaine LATAM, Virgin Australia, China Southern Airlines, Iberia, AerLingus et d’autres compagnies aériennes low-cost. C’est effectivement la nouvelle stratégie de la compagnie qui se concentre de plus en plus sur les petites compagnies à fort potentiel, comme le sud-africain SA AirlinkPty et le rwandais RwandAir. Cela ne vous rappelle pas une opportunité perdue?

 

L’article Qatar Airways vend sa participation dans Cathay Pacific Airways pour 897 millions de dollars est apparu en premier sur Managers.

Déclaration du bénéficiaire effectif : tout ce qu’il faut savoir

Le bénéficiaire effectif est la personne physique qui détient ou contrôle réellement une entreprise, que ce soit de manière directe ou indirecte. Autrement dit, derrière chaque société enregistrée, il doit être possible d’identifier qui en est le véritable propriétaire ou le décideur réel. Sami Haddad, Avocat à la Cour, Managing Partner à Ghanmi & Haddad nous éclaire sur les modalités de cette déclaration.

Cette obligation, imposée par le Registre National des Entreprises (RNE), vise à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la dissimulation d’actifs. En pratique, le bénéficiaire effectif peut être :

  • Une personne détenant au moins 20 % des parts sociales ou des droits de vote d’une société ;
  • Ou, à défaut, celle qui exerce un contrôle effectif, comme un dirigeant ou un président du conseil d’administration.

La déclaration du bénéficiaire effectif n’est pas une simple formalité administrative : c’est une exigence légale qui permet à l’État de garantir la transparence économique et d’assurer la traçabilité des participations dans le capital des entreprises.

1. Où faire la déclaration ?

La déclaration se fait auprès du Registre National des Entreprises (RNE), qui centralise toutes les données légales et administratives relatives aux sociétés tunisiennes.

2. Quand faut-il la faire ?

La déclaration du bénéficiaire effectif doit être effectuée :

  • Lors de la création de l’entreprise, au moment du dépôt du dossier de constitution ;
  • Et à chaque modification des informations relatives à l’identité ou aux droits du bénéficiaire effectif.

Le délai légal pour actualiser ces informations est de 30 jours à compter de la date du changement.

3. Quelles sanctions en cas de non-déclaration ou de fausse déclaration ?

Le non-respect de cette obligation peut coûter cher. Les entreprises qui ne déclarent pas ou qui fournissent de fausses informations s’exposent à :

  • Une pénalité de retard équivalente à 50 % du montant de la redevance due au RNE pour chaque mois (ou fraction de mois) de retard ;
  • Et, en cas de non-régularisation dans un délai de 15 jours après avertissement, à la suspension de leur immatriculation et à la transmission d’un procès-verbal au procureur de la République.

La loi n°2018-52 relative au RNE fixe des sanctions pénales sévères :

  • Article 54 : dépôt intentionnel de faux documents → amende de 1 000 à 5 000 dinars ;
  • Article 55 : déclaration mensongère → 5 ans de prison et 50 000 dinars d’amende ;
  • Article 57 (alinéa 1) : falsification ou contrefaçon → jusqu’à 15 ans de prison et 100 000 dinars d’amende.

4. Quelle est la procédure à suivre ?

La procédure peut se faire en ligne ou sur place :

Étapes :

  1. Télécharger le formulaire officiel sur www.rne.tn ;
  2. Le remplir et le signer par le représentant légal de l’entreprise ;
  3. Joindre les pièces justificatives suivantes :
    • Copie de la carte d’identité ou du passeport du ou des bénéficiaires effectifs ;
    • Copie de la pièce d’identité du représentant légal ;
    • Reçu du paiement des redevances dues (selon l’opération : immatriculation ou modification).
  4. Déposer le dossier :
    • En ligne via le portail du RNE, ou
    • Dans n’importe quel bureau régional du RNE, sans restriction territoriale.

Une fois validée, la déclaration est publiée au Journal Officiel du RNE.

5. Recommandation de l’expert

Selon Sami Haddad, Avocat à la Cour, Managing Partner à Ghanmi & Haddad:

« Il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel (avocat, expert-comptable ou juriste) pour effectuer la déclaration du bénéficiaire effectif». Cette assistance permet d’assurer une identification conforme aux critères légaux, le respect des délais, et d’éviter les amendes ou poursuites liées à une erreur administrative.

 

L’article Déclaration du bénéficiaire effectif : tout ce qu’il faut savoir est apparu en premier sur Managers.

Adrián Mayans, directeur général de Glovo Tunisie: d’un simple service de livraison à un acteur clé du e-commerce

Dès son arrivée à la tête de Glovo Tunisie, Adrián Mayans a surpris en plaçant son premier chantier non pas sur l’efficacité opérationnelle, mais sur l’amélioration de l’environnement de travail et la valorisation des talents. Un choix stratégique qui éclaire toute sa vision, qu’il détaille dans cette interview exclusive.

 Comment avez-vous adapté la stratégie du groupe Glovo au contexte local tunisien?

La force de Glovo est de disposer d’une stratégie claire dans l’univers de la livraison. Notre ambition est simple: devenir le leader sur le segment de la livraison de repas, puis capitaliser sur cette attractivité pour développer d’autres verticales comme les courses, les fleurs, l’électronique ou le quick commerce au sens large. Le food reste la porte d’entrée, mais si l’on se projette dans dix ans, il ne représentera plus qu’une petite part de notre activité, les autres services prenant une importance bien plus grande. En Tunisie, cette stratégie s’est traduite par un travail étroit avec les restaurants et partenaires locaux pour comprendre les goûts des Tunisiens et répondre à leurs attentes spécifiques. Nous avons aussi beaucoup investi dans notre technologie afin de traiter les paiements par carte bancaire, un sujet particulièrement sensible sur ce marché. Bien entendu, nous avons dû adapter nos process pour respecter les réglementations tunisiennes, notamment celles de la Banque centrale en matière de collecte de cash et de flux financiers. À cela s’ajoute un effort de localisation fort, avec des campagnes publicitaires et des opérations conçues avec des acteurs locaux. Mais dans le fond, le cœur du business reste similaire d’un pays à un autre: que l’on soit en Tunisie ou au Kazakhstan, les fondamentaux demeurent.

En prenant un peu de recul sur votre mandat en Tunisie, quels sont les accomplissements dont vous êtes le plus fier?

Mon expérience en Tunisie est encore récente – à peine un an –, ce qui limite naturellement l’ampleur de l’impact que l’on peut revendiquer. Mais plusieurs réalisations me rendent déjà particulièrement fier. La première concerne le développement de l’équipe locale. Nous avons réussi à attirer des talents de qualité et à leur offrir un cadre de travail plus motivant, avec un siège moderne et de nouveaux avantages qui renforcent notre attractivité en tant qu’employeur. Pour moi, bâtir une équipe solide compte autant que les résultats commerciaux. Sur le plan business, la Tunisie s’est imposée en 2024 comme le marché ayant connu la plus forte croissance au sein du groupe Glovo. Ce succès reflète à la fois la pertinence de notre stratégie et l’engagement de nos équipes. Nous avons aussi enrichi notre offre bien au-delà de la restauration, en intégrant des verticales très demandées par les consommateurs: boucheries, fleuristes, mais aussi des enseignes de référence comme Carrefour ou Monoprix. En parallèle, nous travaillons à l’introduction de moyens de paiement plus modernes et plus fluides, pour faciliter l’usage des cartes bancaires. En un an, Glovo s’est ainsi imposé comme un acteur incontournable de l’e-commerce en Tunisie. Certes, il n’existe pas encore de données officielles consolidées sur les parts de marché, mais un fait est clair: dans l’esprit des consommateurs, Glovo est aujourd’hui la référence en matière de livraison de repas. Cela dit, notre secteur reste éminemment localisé. À l’échelle nationale, nous sommes leaders, mais si l’on zoome ville par ville, le paysage change: par exemple, à Gabès, il y a Rapido; à Sousse, il y a Menutium. C’est toute la particularité de notre industrie: un marché à la fois national et extrêmement local, où chaque ville peut avoir son propre leader. C’est cette complexité qui rend notre métier passionnant et stimulant.

Quelle innovation vous semble avoir été la plus décisive pour accélérer l’adoption de Glovo par les consommateurs tunisiens?

Je ne parlerais pas d’une innovation spectaculaire, mais plutôt d’un axe stratégique majeur: le service client. Nous avons investi massivement dans ce domaine, car c’est là que se joue une grande partie de l’expérience utilisateur. Bien sûr, avec des millions de commandes par an, il est impossible d’atteindre la perfection. Environ 2% des commandes rencontrent un problème, mais nous faisons en sorte qu’un agent soit toujours disponible pour apporter une solution. Nos décisions s’appuient sur des données statistiques solides et sur les preuves fournies par nos clients. L’enjeu est d’équilibrer deux risques: être trop rigide au détriment de l’expérience client ou, au contraire, être trop conciliant et voir certains en abuser. Au-delà de cette politique, nous avons mis en place un suivi en temps réel de chaque commande. Le client peut savoir précisément où en est son repas: commande reçue par le restaurant, acceptée, en cours de préparation, attente du livreur, prise en charge, puis estimation du temps restant avant livraison.

Comment gérez-vous vos relations avec les livreurs en Tunisie?

L’objectif est clair: nous sommes conscients de la nécessité de renforcer leur sécurité. Par ailleurs, une équipe complète est dédiée à l’amélioration de leur qualité de service ainsi que de leurs conditions de travail. Aujourd’hui, nous gérons près de 2000 livreurs, tous nos livreurs exercent sous le statut d’auto-entrepreneur, ce qui garantit le respect de leurs obligations fiscales et la liberté de choisir leurs horaires, leurs zones de livraison ou les courses qu’ils souhaitent accepter. Ce sont 2 000 coursiers, pour qui Glovo représente une source de revenus flexible. En moyenne, un livreur connecté 48 heures par semaine gagne près de 1 300 dinars bruts, soit environ 1 100 dinars nets après frais. C’est un revenu supérieur à celui de nombreux emplois non qualifiés en Tunisie, tels que la restauration ou la sécurité. Ce métier reste exigeant, mais il est valorisé, notamment grâce à des primes pouvant atteindre +30% en cas de pluie ou de fortes chaleurs. Enfin, toute notre équipe managériale, moi compris, effectue régulièrement des livraisons afin de rester connectée aux réalités du terrain et aux défis quotidiens de nos coursiers. Nous leur offrons également des avantages concrets: assurances (accident, maladie, paternité), réductions via des partenariats, formations en sécurité routière, ainsi que la distribution prochaine de 1 000 équipements de protection. Les livreurs les plus anciens bénéficient de bonus supplémentaires.

Quels sont vos prochains projets pour la Tunisie?

Glovo se définit avant tout comme une entreprise technologique. Si la livraison de repas reste un secteur relativement simple, sans bouleversement attendu à court terme – les drones ne sont pas prévus avant une décennie –, l’entreprise prépare déjà deux évolutions stratégiques majeures. La première est le lancement de Glovo Prime, un abonnement offrant des livraisons illimitées et des réductions exclusives dans certains restaurants partenaires. La seconde, plus ambitieuse encore, concerne les paiements digitaux. Aujourd’hui, faute d’infrastructures adaptées, les Tunisiens ne peuvent pas souscrire à des services comme Netflix, Spotify ou YouTube Premium, qui exigent des paiements récurrents par carte bancaire. Glovo travaille avec la SMT et la Banque centrale à moderniser ce cadre et ouvrir la voie aux abonnements en ligne. À terme, l’application pourrait permettre aux utilisateurs de régler directement leurs factures d’électricité, de téléphone ou même d’abonnement sportif. Notre ambition est claire: simplifier le quotidien des Tunisiens et faire de Glovo un acteur clé non seulement de la livraison, mais aussi de l’inclusion digitale.

Si vous deviez adresser un message à votre équipe et à votre successeur, quel serait-il?

Mon message est simple: ne jamais perdre de vue l’essentiel. La réussite d’une entreprise comme Glovo repose sur trois fondations: satisfaire pleinement les clients, accompagner les livreurs et offrir un service fiable aux restaurateurs. Les clients attendent des repas chauds livrés rapidement, dans de bonnes conditions, mais aussi de retrouver leurs restaurants favoris sur l’application avec une expérience fluide et attractive. Les livreurs, au cœur du modèle, doivent être mieux formés, protégés et valorisés pour travailler en sécurité et dans la dignité. Quant aux restaurateurs, ils recherchent avant tout un partenaire qui leur apporte visibilité et nouveaux clients. Aujourd’hui, Glovo compte près de 1,5 million d’ouvertures d’application par mois en Tunisie, et touche une personne sur six dans le Grand Tunis. L’ouverture de bureaux à Sfax et bientôt à Sousse marque une nouvelle étape dans notre expansion. L’avenir est prometteur: tant que nous plaçons la barre haut et que nous restons concentrés sur ces fondamentaux, rien ne pourra freiner cette dynamique.

 

 

L’article Adrián Mayans, directeur général de Glovo Tunisie: d’un simple service de livraison à un acteur clé du e-commerce est apparu en premier sur Managers.

Le Nigeria émet des eurobonds, quelles conclusions pour la Tunisie?

Alors que la Tunisie étudie un retour sur les marchés internationaux de la dette privée, il est essentiel de jeter un coup d’œil sur les conditions de sortie des pays africains pour mobiliser des fonds.

Hier, le Nigeria a émis des eurobonds pour 2,35 milliards de dollars à 10 et 20 ans. Elle a attiré des souscripteurs pour une valeur record de plus de 13 milliards de dollars. Les investisseurs ont ainsi largement ignoré les menaces du président américain Donald Trump concernant une action militaire potentielle dans le pays si les autorités ne réprimaient pas les meurtres de chrétiens.

L’agence nigériane de la dette a indiqué que les obligations à 10 ans ont été émises à un taux de 8,6308% et celles à 20 ans à 9,1297%, en deçà des indications de prix initiales.

Les fonds levés via cette émission d’euro-obligations seront utilisés pour financer le déficit budgétaire de 2025 de la nation la plus peuplée d’Afrique.

Plusieurs pays africains sont retournés sur les marchés des euro-obligations ces dernières semaines pour capitaliser sur une baisse des taux d’intérêt et une demande robuste des investisseurs, et l’émission totale de dette souveraine des marchés émergents a atteint un niveau inédit cette année. La République du Congo a émis sa première euro-obligation en près de 20 ans, et le Kenya et l’Angola ont émis de nouvelles obligations le mois dernier.

Pour la Tunisie, nous pensons qu’elle doit encore temporiser avec une émission à la mi-2026. L’idée est de bénéficier de la baisse des taux par la Fed d’une part, et de profiter d’une potentielle révision à la hausse de la notation souveraine par Moody’s au premier trimestre de l’année prochaine.

 

L’article Le Nigeria émet des eurobonds, quelles conclusions pour la Tunisie? est apparu en premier sur Managers.

L’inflation décélère à 4,9% en octobre 2025

Le rythme de la hausse des prix a poursuivi sa décélération au cours du mois d’octobre 2025, atteignant 4,9% contre 5% le mois précédent. À la même date en 2024, ce taux était de 6,7%. Par rapport au mois de décembre 2024, l’indice des prix montre une appréciation de 4,6%.

Ce recul s’explique essentiellement par le ralentissement du rythme d’évolution des prix du groupe des produits alimentaires, limité à 5,6% en octobre 2025. Toutefois, les prix des légumes et des viandes affichent toujours des accélérations à deux chiffres, respectivement de 15,1 et 11,4%. Les huiles alimentaires ont tiré vers le bas l’indice, grâce à une baisse de 20,3%.

Quant à l’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie), elle a baissé pour s’établir à 5,1% après 5,2% le mois précédent. Les prix des produits libres (non encadrés) ont augmenté de 6% sur un an, ceux des produits encadrés augmentent quant à eux de 1,1%. En particulier, les prix des produits alimentaires libres ont connu une hausse de 6,4% contre 0,2% pour les produits alimentaires à prix encadrés. En d’autres termes, la politique des subventions a permis de limiter les dégâts côté inflation, même si elle pèse lourdement sur le budget de l’État.

Deux conclusions sont à tirer de ces chiffres. La première est que si nous voulons baisser les prix, il faut produire plus, surtout dans le secteur agricole. C’est un problème d’offre et non de demande.

La seconde est que la fenêtre de révision du taux directeur s’élargit encore, mais la prudence est nécessaire. Une décision est attendue dans les prochains mois de la part du conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie, de quoi alléger les charges financières qui consomment les résultats d’exploitation des entreprises.  

 

 

 

L’article L’inflation décélère à 4,9% en octobre 2025 est apparu en premier sur Managers.

Le Fonds national de garantie couvrira jusqu’à 90 % des prêts accordés aux entreprises communautaires. Détails

Le ministère des Finances a annoncé de nouvelles mesures pour soutenir le financement des entreprises communautaires, en précisant les modalités de prise en charge par le Fonds national de garantie des crédits accordés à ces structures. Cette décision, signée le 4 novembre 2025 par la ministre des Finances Michket Slama Khaldi et publiée au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), vise à encourager la création et la pérennité des entreprises à vocation sociale et solidaire.

Selon le texte, le Fonds national de garantie assurera désormais la couverture d’une partie des prêts octroyés par les banques aux entreprises communautaires, qu’ils proviennent de leurs ressources propres ou de fonds empruntés. Le dispositif comprend plusieurs formes d’intervention : la prise en charge d’une part des financements non recouvrables, d’une partie des frais judiciaires liés au recouvrement, ainsi que des intérêts résultant de la restructuration des dettes pour les entreprises agricoles.

Pour bénéficier de cette garantie, les établissements bancaires devront déclarer les financements octroyés à la Société tunisienne de garantie. Lors de cette déclaration, ils devront également prélever 1 % du montant du crédit, au titre de la contribution de l’entreprise bénéficiaire, et transférer cette somme sur le compte du Fonds national de garantie ouvert à la Banque centrale de Tunisie.

En cas de défaillance d’une entreprise communautaire, le Fonds national de garantie prendra en charge jusqu’à 90 % du capital non récupéré, laissant à la banque le soin d’assumer les 10 % restants et les intérêts liés. Par ailleurs, le Fonds couvrira 75 % des frais de poursuite judiciaire engagés pour le recouvrement des prêts.

Une attention particulière est accordée au secteur agricole : en cas de catastrophe naturelle reconnue par les ministères de l’Agriculture et des Finances, le Fonds supportera les intérêts des prêts rééchelonnés pour une période maximale de cinq ans.

L’article Le Fonds national de garantie couvrira jusqu’à 90 % des prêts accordés aux entreprises communautaires. Détails est apparu en premier sur Managers.

Thunders rejoint le programme Future 40 2025 de STATION F

Thunders est fière d’annoncer sa sélection parmi les Future 40 2025 de STATION F, une distinction qui met en lumière les 40 startups les plus prometteuses issues du plus grand campus de startups au monde.

Cette reconnaissance marque une étape majeure dans le parcours de l’entreprise, qui s’est donnée pour mission de réinventer les tests logiciels grâce à l’intelligence artificielle. Sa technologie repose sur des agents de test intelligents, capables d’écrire, d’exécuter et d’auto-corriger des tests en langage naturel.

Après avoir levé 9 millions de dollars en 2024 et avoir été sélectionnée par le GenAI Studio de Microsoft, cette nouvelle distinction décernée par STATION F vient renforcer la mission de Thunders : rendre les tests logiciels plus intelligents, plus rapides et accessibles à tous.

« Faire partie du Future 40 est à la fois une reconnaissance de notre parcours et une validation de ce qui nous attend. Notre mission reste la même : rendre les tests plus intelligents, plus rapides et accessibles à tous. »
Karim Jouini, CEO et cofondateur de Thunders

 
 

L’article Thunders rejoint le programme Future 40 2025 de STATION F est apparu en premier sur Managers.

Réussite de la mise en production de la migration ISO 20022 à la BH BANK

Dans le cadre des exigences SWIFT et du passage obligatoire aux normes ISO 20022 avant le 22 novembre 2025, la BH BANK est fière d’annoncer qu’elle fait partie des premières Banques de la place à réussir son passage au format MX CBPR+ en émission et en réception.

Cette avancée stratégique marque une étape majeure dans la modernisation de ses échanges interbancaires internationaux. Elle vient renforcer sa conformité, efficacité opérationnelle et son engagement envers l’innovation.

Ce succès est le fruit d’un engagement sans faille de toute l’équipe projet, qui a su relever les défis techniques et organisationnels avec rigueur et professionnalisme et ce, en partenariat avec Banking Intelligence Consulting “BIC”, dont l’accompagnement expert a été déterminant tout au long de cette transition.

La BH Bank continue à investir dans l’excellence et l’innovation pour offrir à ses clients des services bancaires à la hauteur des standards internationaux

L’article Réussite de la mise en production de la migration ISO 20022 à la BH BANK est apparu en premier sur Managers.

Concours: 1 350 postes ouverts pour les maîtres-assistants

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, dans un arrêté daté du 4 novembre 2025 et publié au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), l’ouverture d’un concours national pour le recrutement de 1 350 maîtres-assistants.

Ce concours, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement du corps enseignant et de la promotion de la recherche universitaire, se déroulera à partir du lundi 9 février 2026 et les jours suivants. Il concernera les enseignants-chercheurs relevant du corps universitaire, conformément aux dispositions des articles 25 à 28 (nouveaux) de l’arrêté n°1825 de 1993 relatif au statut des enseignants-chercheurs.

La répartition des postes disponibles selon les disciplines et les établissements sera fixée par un arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur et publiée sur le site officiel du ministère.

Les candidatures se feront exclusivement en ligne, du 8 au 22 décembre 2025 à midi. Les dossiers physiques devront ensuite être déposés auprès des universités concernées entre le 25 décembre 2025 et le 9 janvier 2026, de 9h à 14h30.

Les candidats devront fournir l’ensemble de leurs travaux scientifiques — publications, mémoires, ouvrages, cours et travaux dirigés — en deux copies papier et trois copies numériques.

L’article Concours: 1 350 postes ouverts pour les maîtres-assistants est apparu en premier sur Managers.

Congrès mondial de la JCI: «La Tunisie ne cherche pas à dominer par la taille, mais par la vision»

Lors du Congrès mondial de la Jeune Chambre Internationale (JCI), organisé du 4 au 8 novembre 2025 à Tunis, la capitale a vibré au rythme de l’innovation. L’événement, qui a réuni de nombreux participants — entrepreneurs, jeunes leaders et entreprises venus des quatre coins du monde — a placé la Tunisie au centre du dialogue mondial sur la transformation numérique.

Le panel intitulé «Leading by Technology – Comment la tech et l’IA redéfinissent l’économie régionale », tenu ce mercredi 5 novembre, a rassemblé trois experts tunisiens: Sami Ghzal, Amor Bouzouada et Omar Triki. Ensemble, ils ont dressé le portrait d’un pays en pleine mutation, misant sur la technologie et l’intelligence artificielle comme leviers de compétitivité et de développement durable.

«L’intelligence artificielle constitue une opportunité stratégique pour moderniser l’économie tunisienne, améliorer les performances des entreprises et bâtir une administration plus efficiente» souligne Sami Ghzal, directeur de l’économie numérique et de l’investissement au ministère des Technologies de la communication. Il a détaillé la vision nationale, fondée sur quatre piliers : le développement des compétences numériques, la modernisation de l’infrastructure de données, l’adaptation du cadre légal et la promotion de l’innovation dans des secteurs à fort potentiel tels que la fintech, la santé numérique ou la cybersécurité.
« La Tunisie croit au potentiel de ses jeunes, à leur créativité et à leur capacité de transformer les idées en projets concrets », affirme Ghzal, rappelant que la protection des données et la sécurité numérique sont désormais aussi importantes que la sécurité nationale.

Prenant le relais, Amor Bouzouada, directeur général de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), a posé une question clé: «Notre industrie suit-elle la technologie ou la pilote-t-elle ? » Pour lui, la Tunisie doit passer d’un modèle industriel classique à une économie guidée par la technologie.
Bouzouada explique, œuvre à ancrer l’innovation dans le tissu industriel à travers plusieurs initiatives: la publication prochaine d’un guide d’idées de projets porteurs recensant 40 opportunités d’investissement dans les secteurs durables, le lancement d’un guichet virtuel de l’innovation pour accompagner les jeunes porteurs de projets, et le développement du Hub 4.0 pour aider les entreprises à réussir leur transition numérique.
Bouzouada a également insisté sur les modes de financement alternatifs comme le crowdfunding, tout en alertant sur « les enjeux éthiques et de cybersécurité » qu’impliquent les nouvelles technologies.
« Plus de 84 % des Tunisiens sont connectés à Internet, le secteur des TIC pèse 11 % du PIB et la Tunisie compte plus de 2 200 entreprises technologiques actives» ajoute Omar Triki, directeur du Program Management Office à la Fondation Tunisie pour le Développement. Il rappele aussi que le Startup Act a déjà labellisé 1 200 startups, dont 25 % centrées sur l’intelligence artificielle — un ratio supérieur à celui de la France.  
Pour lui, la Tunisie dispose de trois atouts stratégiques : un vivier de talents exceptionnels, une position géographique au carrefour de trois continents et une volonté politique affirmée en faveur de la transformation numérique.
« La Tunisie ne cherche pas à dominer par la taille, mais par la vision », a-t-il conclu. « En menant par la technologie, elle peut devenir un pont entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe».

L’article Congrès mondial de la JCI: «La Tunisie ne cherche pas à dominer par la taille, mais par la vision» est apparu en premier sur Managers.

La BCT fixe un taux d’intérêt préférentiel pour les prêts aux sociétés communautaires

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé, à travers la circulaire n°2025-14, la fixation d’un taux d’intérêt préférentiel pour les prêts accordés par les banques sur leurs ressources propres au profit des sociétés communautaires. Ces taux ne devront pas dépasser le taux du marché monétaire majoré d’une marge bénéficiaire maximale de 1%.

Cette décision, prise par le gouverneur de la BCT, s’inscrit dans le cadre de l’application du décret-loi n°2022-15 du 20 mars 2022 relatif aux sociétés communautaires, tel que modifié par le décret-loi n°2025-3 du 2 octobre 2025. L’objectif est d’encourager le financement de ces structures économiques à vocation sociale et solidaire, en leur facilitant l’accès au crédit à des conditions plus avantageuses.

La circulaire précise que ces prêts concernent uniquement les financements octroyés sur les ressources propres des banques et non sur les lignes de refinancement de la Banque centrale. Elle s’appuie également sur l’avis favorable du comité de contrôle de la conformité, rendu le 3 novembre 2025 conformément à l’article 42 de la loi n°2016-35 relative au statut de la BCT.

Entrant en vigueur dès sa publication, cette mesure marque une nouvelle étape dans le soutien de la BCT à l’économie communautaire, un secteur en pleine expansion en Tunisie. Elle vise à renforcer la participation des banques dans le développement régional et la promotion de modèles économiques inclusifs.

L’article La BCT fixe un taux d’intérêt préférentiel pour les prêts aux sociétés communautaires est apparu en premier sur Managers.

Les marchés financiers mondiaux à l’aube de la grande correction?

Les marchés actions mondiaux tremblent depuis hier, pénalisées par les baisses de titres liés à l’intelligence artificielle (IA). Les investisseurs s’inquiètent de plus en plus des valorisations des actions leaders d’un rallye qui a affolé les places financières.

Les investisseurs dans les valeurs de l’IA s’attendent à ce que les entreprises continuent d’augmenter considérablement leurs prévisions de bénéfices et de revenus afin de justifier leurs acquisitions de titres. Pour les connaisseurs, il était clair depuis un bon moment qu’en l’absence de repli, les valorisations commençaient à devenir excessives. Les bénéfices des sociétés sont toujours bons, mais les investisseurs commencent à se demander, compte tenu du rythme des investissements, si les résultats futurs justifient toutes ces dépenses.

Toutes ces idées ont trouvé des échos dans les commentaires des premiers responsables de Goldman Sachs et de Morgan Stanley qui impactent le marché lorsqu’ils parlent. Le premier a déclaré qu’il est «probable qu’il y ait une correction de 10 à 20% sur les marchés actions dans les 12 à 24 prochains mois». Le second a confirmé ces propos en disant: «Nous devrions également accueillir favorablement la possibilité qu’il y ait des corrections, des corrections de 10 à 15% qui ne sont pas causées par une sorte d’effet de falaise macroéconomique». 

La séance de cet après-midi à Wall Street sera bien suivie. La profondeur des marchés semble étroite, avec une hésitation dans l’interprétation de ce qui se passe. Il y a une grande différence entre un ralentissement de l’élan et un repli à court et moyen terme dans l’IA.

 

 

L’article Les marchés financiers mondiaux à l’aube de la grande correction? est apparu en premier sur Managers.

Tunisair: Halima Ibrahim Khouaja élue au Comité exécutif de l’AACO

La compagnie nationale Tunisair a été élue membre du Comité exécutif de l’Organisation Arabe des Transporteurs Aériens (AACO), lors de la 58e Assemblée générale annuelle tenue le mardi 4 novembre 2025 à Rabat. Cette élection consacre la reconnaissance régionale de Tunisair et renforce sa place parmi les acteurs majeurs du transport aérien dans le monde arabe.

Final path Rabat 2025 – AGM banner 1328 X 478 – 2025

La Chargée de la direction générale de Tunisair, Halima Ibrahim Khouaja, représentait la compagnie lors de cet événement. Son élection au sein du Comité exécutif constitue une étape importante pour l’entreprise, lui permettant de participer plus activement aux décisions stratégiques influençant le secteur aérien arabe et international.

Créée en 1965, l’AACO regroupe 38 compagnies aériennes arabes. L’organisation œuvre à la promotion de leurs intérêts communs, notamment en matière de sûreté, de sécurité, de politique environnementale, de ressources humaines et de coordination des politiques aériennes. Elle joue également un rôle clé dans la défense des intérêts de ses membres auprès des instances internationales de l’aviation civile.

Le Comité exécutif, composé de neuf dirigeants élus parmi les compagnies membres, constitue l’organe décisionnel suprême de l’AACO. En intégrant cette structure, Tunisair consolide son influence au sein du secteur aérien régional et renforce sa participation aux grandes orientations de la coopération interarabe dans le domaine du transport aérien.

 

L’article Tunisair: Halima Ibrahim Khouaja élue au Comité exécutif de l’AACO est apparu en premier sur Managers.

Les startups africaines se dirigent vers plus de 3 milliards de dollars de levées de fonds en 2025

Les pépites du continent ont réussi à mobiliser plus de 442 millions de dollars de financement au cours du mois d’octobre 2025, hors sorties. Il s’agit du deuxième meilleur mois de l’année, derrière celui de juillet. Selon un rapport d’Africa: The Big Deal, 76% de cette enveloppe, soit 334 millions de dollars, provenaient de financements par capitaux propres, faisant d’octobre le mois le plus fort pour le financement en actions depuis le début de l’année 2025.

Deux méga-transactions ont caractérisé octobre. La première est Spiro, le leader africain de la mobilité électrique sur deux roues, qui a sécurisé 100 millions de dollars, le plus grand investissement jamais réalisé dans une startup de l’e-mobilité sur le continent. Le financement sera utilisé pour développer son assemblage de motocyclettes électriques et son réseau d’échange de batteries, 75 millions de dollars provenant de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). L’entreprise vise à déployer plus de 100 000 véhicules électriques d’ici fin 2025.

La seconde est celle réalisée par la fintech nigériane Moniepoint qui a levé 90 millions de dollars supplémentaires dans son tour de table de Série C, portant le total à 200 millions de dollars. Ce financement, dirigé par des investisseurs tels que Visa et Development Partners International, accélérera son expansion à travers l’Afrique et sur les marchés internationaux.

Le financement restant est essentiellement de la dette, poursuivant une tendance observée tout au long de l’année. Jusqu’à fin octobre 2025, les startups avaient levé 935 millions de dollars de dette, dépassant les totaux de 2022 et 2024, et mettant l’écosystème sur la bonne voie pour excéder le record de 1,1 milliard de dollars établi en 2023.

Cumulativement, les startups du continent ont levé 2,65 milliards de dollars depuis le début de l’année 2025, marquant une croissance de 56% en glissement annuel par rapport à la même période en 2024. Le financement par actions a augmenté de 31% en glissement annuel. De plus, 179 startups ont levé au moins 1 million de dollars depuis le début de l’année, en hausse de 13% par rapport à 2024.

Les observateurs de l’industrie sont optimistes quant au fait que les deux derniers mois de 2025 pourraient refléter la forte fin d’année 2024, lorsque les startups avaient attiré 540 millions de dollars entre novembre et décembre. La trajectoire actuelle dresse un tableau prometteur pour le paysage des startups africaines, marqué par une confiance renouvelée des investisseurs et une dynamique de croissance stable.

 

 

L’article Les startups africaines se dirigent vers plus de 3 milliards de dollars de levées de fonds en 2025 est apparu en premier sur Managers.

Encore un mois record pour les OPCVM

Pour le second mois consécutif, l’actif net des OPCVM a dépassé le seuil des 9 milliards de dinars fin août 2025, totalisant 9 103,1 MTND fin octobre 2025, contre 9 007,6 MTND un mois auparavant. Depuis le début de l’année, l’évolution se chiffre à 2 098,7 MTND, grâce aux OPCVM obligataires (+1 904 MTND) et à ceux mixtes (+190,8 MTND). Les fonds actions ont gagné 3,9%, tirés par un marché haussier. Derrière cette dynamique, il y a une baisse des taux qui pénalise l’épargne classique, alors que les fonds en obligations résistent mieux au début du cycle, renforçant leur attractivité.

l Il convient, toutefois, de rappeler que les OPCVM ne sont pas en concurrence directe avec les banques. Au contraire, ces dernières jouent souvent un rôle de distributeurs privilégiés des plus grands fonds, en les proposant à leur clientèle comme alternatives ou compléments aux produits d’épargne traditionnels. La véritable distinction entre les différentes stratégies d’épargne réside davantage dans le niveau d’aversion au risque de chaque investisseur. Certains privilégieront la sécurité des livrets, tandis que d’autres, plus enclins à diversifier et à chercher du rendement, s’orienteront vers les OPCVM.

La grande question qui se pose est l’effet des changements envisagés dans le projet de loi de finances 2026 et qui toucheront l’impôt sur la fortune. Il y aurait une certaine pression à la vente vers le mois de juin, délai de déclaration, pour répondre aux besoins de liquidités qui augmenteraient les coûts et perturberaient les stratégies d’investissement. Contrairement à un changement de taux qui modifie l’attrait relatif des placements, un impôt sur la fortune agirait comme un prélèvement direct sur l’épargne investie, risquant de réduire durablement la taille de l’industrie des OPCVM (et de l’épargne financière généralement) et l’accès des entreprises à ce financement. A notre avis, l’article 50 du projet de loi s’annonce d’ores et déjà comme le plus controversé et celui qui suscitera les débats les plus longs.

 

L’article Encore un mois record pour les OPCVM est apparu en premier sur Managers.

Zohran Mamdani est désormais le nouveau maire de New York

À 34 ans à peine, Zohran Mamdani s’apprête à marquer l’histoire de New York. Ce jeune élu au ton calme mais au discours tranchant pourrait devenir le nouveau maire de la ville la plus symbolique du capitalisme mondial. Derrière son profil de démocrate socialiste, il défend une vision rare : celle d’une économie qui fonctionne sans sacrifier la justice sociale. Un pari audacieux pour celui qui veut prouver qu’on peut gérer une métropole sans se soumettre à Wall Street.

Né d’un couple hors du commun — Mira Nair, la célèbre réalisatrice indienne, et Mahmood Mamdani, intellectuel respecté à Columbia — Zohran a grandi entre deux mondes : la rigueur universitaire et la liberté artistique. Diplômé du Bowdoin College, il a vite compris que le savoir n’a de sens que s’il se met au service du collectif. Son enfance l’a exposé très tôt aux contrastes : l’Afrique de ses origines, les inégalités de New York, la diversité culturelle du Queens. Ce mélange d’expériences a façonné un regard lucide, sans cynisme, mais avec une exigence sociale constante.

Avant de se lancer dans la politique, Mamdani a tout essayé ou presque : la production musicale, la réalisation, puis le militantisme de terrain. En 2020, il fait le grand saut et décroche un siège à l’Assemblée de l’État de New York. En quatre ans, il s’impose par sa constance et sa méthode. Ses combats ? La gratuité partielle des bus, la régulation des loyers et une fiscalité plus juste pour les grandes universités privées. Ce n’est pas un idéologue, mais un pragmatique. Il préfère les chiffres aux discours et veut prouver qu’on peut réformer sans plomber le budget.

Sur le plan financier, Mamdani ne ressemble pas au cliché du jeune militant fauché. Selon Forbes, son patrimoine avoisinerait les 200 000 dollars, essentiellement grâce à un terrain familial en Ouganda estimé entre 150 000 et 250 000 dollars. Et son futur salaire de maire — environ 260 000 dollars par an — lui offrira une stabilité économique confortable. De quoi lui donner une marge de manœuvre rare : il n’a pas besoin des grands donateurs pour gouverner. Cette indépendance, il en a fait un principe.

Ce que Mamdani veut, c’est une économie urbaine plus équilibrée, où la croissance ne profite pas qu’aux tours de Manhattan. Il milite pour un gel des loyers dans les quartiers les plus tendus et pour un développement du logement abordable. Son approche est claire : la mobilité, le logement et la culture ne sont pas des “fardeaux sociaux”, mais des leviers économiques. En d’autres termes, il ne veut pas ralentir New York, il veut simplement que tout le monde avance au même rythme.

L’article Zohran Mamdani est désormais le nouveau maire de New York est apparu en premier sur Managers.

❌