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Tunisie : un quart de la population est en situation d’insécurité alimentaire

Une étude intitulée “La Sécurité Alimentaire de la Tunisie à l’horizon 2035” a récemment été publiée par L’Institut Tunisien des Études Stratégiques (ITES), en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung , analysant la sécurité alimentaire du pays et les répercussions de la pandémie de la Covid-19.

Un choc global aux conséquences économiques et sociales
La pandémie de la Covid-19 a provoqué un bouleversement à l’échelle mondiale, affectant à la fois la santé publique, les conditions sociales et l’économie des nations. Le secteur agroalimentaire n’a pas été épargné par cette crise, qui s’est traduite par une baisse de 3,5 % du produit intérieur brut mondial et une contraction de 5,3 % des échanges internationaux de marchandises entre 2019 et 2020.

Une insécurité alimentaire en hausse
L’épidémie a fragilisé le système alimentaire, augmentant le risque d’insécurité alimentaire, notamment pour les populations les plus vulnérables. Le Middle East Institute a ainsi constaté une détérioration de la sécurité alimentaire en Tunisie entre la période pré-Covid et post-Covid. Selon la FAO, 25,1 % des Tunisiens étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée à grave entre 2018 et 2020, contre 18,2 % entre 2014 et 2016.

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Tunisie : un quart de la population est en situation d’insécurité alimentaire

Une étude intitulée “La Sécurité Alimentaire de la Tunisie à l’horizon 2035” a récemment été publiée par L’Institut Tunisien des Études Stratégiques (ITES), en partenariat avec la Konrad Adenauer Stiftung , analysant la sécurité alimentaire du pays et les répercussions de la pandémie de la Covid-19.

Un choc global aux conséquences économiques et sociales
La pandémie de la Covid-19 a provoqué un bouleversement à l’échelle mondiale, affectant à la fois la santé publique, les conditions sociales et l’économie des nations. Le secteur agroalimentaire n’a pas été épargné par cette crise, qui s’est traduite par une baisse de 3,5 % du produit intérieur brut mondial et une contraction de 5,3 % des échanges internationaux de marchandises entre 2019 et 2020.

Une insécurité alimentaire en hausse
L’épidémie a fragilisé le système alimentaire, augmentant le risque d’insécurité alimentaire, notamment pour les populations les plus vulnérables. Le Middle East Institute a ainsi constaté une détérioration de la sécurité alimentaire en Tunisie entre la période pré-Covid et post-Covid. Selon la FAO, 25,1 % des Tunisiens étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée à grave entre 2018 et 2020, contre 18,2 % entre 2014 et 2016.

 

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QNB Tunisia sur la voie de la Croissance et le Retour à la Rentabilité

L’année 2024 a été une année décisive dans la restructuration et l’exécution de la nouvelle stratégie de QNB Tunisia, filiale de la plus grande institution financière au Moyen-Orient et en Afrique. Grâce à une gestion rigoureuse et une stratégie axée sur l’efficacité opérationnelle, la banque a consolidé sa performance et prépare activement son retour à la rentabilité en 2025.

Une Poursuite de la Croissance et des Indicateurs en Amélioration Continue

Au terme de l’exercice 2024, l’encours des engagements de QNB Tunisia a enregistré une progression de 12% pour atteindre 1887 millions de dinars, confirmant ainsi le rôle actif de la banque dans le financement de l’économie tunisienne. Les engagements envers le secteur public ont continué à croître atteignant 466 millions de dinars. Le portefeuille d’investissement en Bons du Trésor et en Emprunt National s’est également renforcé pour atteindre 558 millions de dinars en 2024, illustrant l’engagement de la banque à participer dans la stabilité économique nationale.

Par ailleurs, la qualité du portefeuille de crédit a poursuivi son amélioration avec une réduction significative des engagements classés, qui se sont contractés de 91 millions de dinars pour se situer à 514 millions de dinars. Le taux des créances accrochées s’est amélioré pour atteindre 27,3 %, poursuivant sa tendance baissière amorcée depuis 2021 conformément à la feuille de route mise en place par la banque.

Une Croissance Continue de la Collecte de Dépôts

QNB Tunisia a enregistré une progression notable de sa collecte de dépôts en 2024, soit une évolution de 14,4% par rapport à l’année précédente, atteignant un encours total de 1582 millions de dinars. Cette performance a été portée par l’évolution du volume de tous les types de dépôts, avec une croissance de 12% de l’épargne pour atteindre 146 millions de dinars, une évolution de 13% des dépôts à terme atteignant 992 millions de dinars et une progression de 11% des dépôts à vue pour atteindre 376 millions de dinars. La banque a également renforcé ses offres de dépôts pour les particuliers, les entreprises et les institutionnels, contribuant ainsi à l’amélioration de sa liquidité.

Dans un contexte de maîtrise des coûts, QNB Tunisia a mis en place une politique de gestion optimisée des ressources. La diversification des sources de dépôts, notamment à travers des produits à faible coût et une meilleure structuration des dépôts à terme, a permis d’améliorer la rentabilité de la banque et de renforcer sa position concurrentielle sur le marché.

Vers un Retour à la Rentabilité en 2025

La stratégie de redressement de QNB Tunisia mise en place depuis 2021 commence à porter ses fruits. En 2024, le Produit Net Bancaire (PNB) a poursuivi sa croissance avec une évolution de 25,7% par rapport à l’année précédente atteignant 70 millions de dinars. Cette progression résulte d’une amélioration soutenue de la marge d’intérêt, portée par une gestion optimisée des ressources, ainsi que d’une diversification stratégique des sources de revenus, renforçant ainsi la résilience et la compétitivité de la banque.

La maîtrise des charges opérationnelles et la poursuite de la réduction du coût du risque ont permis d’atténuer davantage le déficit du résultat net de 36% soit une amélioration de 25 millions de dinars. Fort de cette dynamique positive, QNB Tunisia se projette désormais vers un retour à la rentabilité en 2025, confirmant ainsi l’efficacité des efforts consentis pour repositionner la banque sur son marché.

En outre, les fonds propres de la banque ont atteint 282,9 millions de dinars, consolidant ainsi sa solidité financière. Les ratios de solvabilité (25,5 %) et de liquidité (245,9 %) restent largement au-dessus des exigences réglementaires, garantissant ainsi la résilience de QNB Tunisia face aux évolutions du marché. Le ratio de couverture des crédits par les dépôts a atteint 104% contre 120%, le plafond exigé par la Banque Centrale de Tunisie.

La restructuration de la banque et la mise en place d’une bonne gouvernance en conformité avec les circulaires de la Banque Centrale de Tunisie et les politiques de la banque mère, ont permis à la banque la maîtrise des risques principalement liés aux crédits, à la liquidité et au marché, ainsi que les risques opérationnels.

Un Modèle de Développement Responsable

L’engagement de QNB Tunisia envers le développement durable s’est intensifié en 2024 à travers plusieurs initiatives ESG majeures. La banque a renforcé son soutien à la microfinance avec plus de 57,3 millions de dinars alloués au financement des institutions de microfinance et de petites entreprises, favorisant ainsi l’inclusion financière et la création d’emplois.

De plus, QNB Tunisia a étendu ses services bancaires à des populations sous-bancarisées à travers de nouveaux canaux digitaux, permettant ainsi à une large frange de la population d’accéder aux services financiers.

Sur le plan sociétal, la banque a initié plusieurs actions en faveur de l’éducation et de l’autonomisation des jeunes entrepreneurs, notamment par des programmes d’éducation financière.

Elle a également confirmé son engagement à soutenir le secteur de la santé, qui est un pilier fondamental de sa stratégie de responsabilité sociétale. La banque a lancé

plusieurs initiatives notamment les campagnes de collecte de don de sang en collaboration avec le Centre National de Transfusion Sanguine, des campagnes de sensibilisation au cancer du sein ainsi que l’amélioration des conditions des hôpitaux publics. Il convient également de mentionner que QNB Tunisia soutient le sport et les athlètes en Tunisie, en particulier le sport féminin.

Enfin, la banque réaffirme son engagement et sa volonté constante au service de l’économie tunisienne, avec pour objectif un retour à la profitabilité d’ici la fin de l’exercice 2025, tout en renforçant son rôle sur le plan financier national.

QNB Tunisia est présente dans 11 gouvernorats à travers 29 agences, dont deux agences QNB First à Tunis et à Sousse, 3 centres d’affaires Corporate pour les Entreprises au Grand Tunis et à Sousse.

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Sécurité alimentaire en Tunisie : défis et perspectives à l’horizon 2035

L’Institut Tunisien des Études Stratégiques (ITES), en collaboration avec la Konrad Adenauer Stiftung, a publié une étude détaillée sur l’avenir de la sécurité alimentaire en Tunisie. Le rapport met en lumière les évolutions du secteur agricole, les menaces pesant sur les terres cultivables et les défis liés aux changements environnementaux.

Le poids du secteur agricole dans l’économie tunisienne a considérablement diminué au fil des décennies. Alors qu’il représentait 20,8 % du PIB en 1965, il est tombé à 10,2 % en 2020. Si l’on inclut le secteur agroalimentaire, cette part atteint 13,5 %. Toutefois, depuis 2011, la croissance annuelle moyenne du secteur agricole reste positive (+2,8 %), dépassant celle du secteur agroalimentaire (+1,4 %), selon l’Institut National de la Statistique (INS).

Les terres agricoles tunisiennes sont confrontées à des défis environnementaux croissants, notamment l’érosion des sols et la désertification. Plusieurs études menées au cours des vingt dernières années révèlent :

-L’érosion hydrique, qui affecte principalement le Nord et le Centre du pays, menace 2,6 millions d’hectares, dont plus d’un million est touché de manière forte à moyenne.

-L’érosion éolienne, particulièrement préoccupante dans le Centre et le Sud, impacte environ 5,5 millions d’hectares.

-La désertification, qui frappe sévèrement la Tunisie méridionale, avec 25 % des terres productives fortement touchées et 40 % exposées à une désertification moyenne.

-La salinisation des sols, qui affecte plus de 30 % des terres irriguées, soit environ 100 000 hectares, notamment dans les grandes plaines alluviales de la Medjerda, du Kairouanais et des oasis.

La superficie agricole utile (SAU) en Tunisie est estimée à 5,3 millions d’hectares, dont 4,9 millions d’hectares (93 %) sont labourables. Le reste (environ 387 000 hectares) est constitué de terres de parcours et de pâturages.

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Mustapha Mezghani nommé directeur général de la Technopole de Sfax

Le Conseil d’Administration de la Société de Gestion de la Technopole de Sfax (SGTS) a officialisé la nomination de Mustapha Mezghani en tant que directeur général lors de sa réunion du 27 mars 2025. Cette décision fait suite à un appel à candidature lancé le 13 février et à un processus de sélection rigoureux.

Fort de plus de 30 ans d’expérience dans le secteur du numérique et des technologies de l’information, Mustapha Mezghani a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a dirigé des sociétés de services informatiques, des bureaux d’études et de conseil pendant plus de deux décennies. Son parcours comprend également la présidence de l’entreprise publique TTN ainsi qu’un rôle de conseiller auprès de plusieurs ministres.

Avec cette nomination, la Technopole de Sfax s’appuie sur une expertise confirmée pour renforcer son positionnement dans l’écosystème technologique tunisien.

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Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro: «Il ne faut pas abuser des antibiotiques sur les élevages»

«Nous avons deux innovations en cours. D’abord un additif à base de plantes qui pourrait diminuer le taux de mortalité. Ensuite, fruit de 10 ans de R&D, une solution hydrosoluble qui améliore la fonction respiratoire et le rendement», assure Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro (Tunisie), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Elle explique comment l’innovation dans les compléments alimentaires pourrait améliorer le prix de revient des céréales destinées aux volailles: «Nos essais ont donné des résultats spectaculaires. Il s’agit d’une hausse de rentabilité de 5% et d’une réduction du taux de mortalité de 30%. Nous avons noté que le taux de mortalité au Sénégal était supérieur à celui de la Tunisie. En simulant le système immunitaire, il y a des affections courantes sur lesquelles nous avons testé notre produit naturel avec succès. Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques qui sont la cause de l’anti bio-résistance des volailles, et -par extension- des humains. Elle permet aussi de rentabiliser l’élevage et d’assurer la qualité des viandes».

Elle souligne que l’approche de Phytopro de limiter l’usage des antibiotiques n’est pas seulement une question de souveraineté mais une contribution à l’effort mondial pour résoudre ce problème international: «Notre approche favorise l’autonomie des agriculteurs sans recourir à des produits étrangers, avec des solutions plus accessibles tout en renforçant les capacités locales africaines et en soutenant les chercheurs qui travaillent sur la préservation des cheptels».

 

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Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, entrepreneure (Sénégal): «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher»

«On ne peut pas évoquer le développement de l’économie locale sans parler d’élevage et d’agriculture durable. Nous devons travailler à la bio-fortification du lait, à optimiser les viandes en oméga3, régler les problèmes d’accessibilité», soutient Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, experte en gestion de projet et innovation, entrepreneure (Sénégal), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

«Pour que l’élevage soit un levier économique, il faut briser le cercle entre l’agriculture, la santé et la durabilité. Il est très important d’investir en même temps aussi bien dans l’agriculture que dans l’élevage durable. On ne peut pas continuer à consommer nos ressources n’importe comment».

Elle estime que, malheureusement, l’innovation n’est pas prioritaire et qu’il faut d’abord briser le cercle pour pouvoir lutter contre la malnutrition. Elle avertit également contre la persistance des problèmes d’accessibilité: «Les poulets coûtent cher. Si la population n’y a pas accès, comment réussir à prévenir les problèmes de santé. En un mot, nous devons nous engager dans une prise en charge holistique; one health».

Elle revient encore sur l’impératif de casser le cercle vicieux entre l’élevage et la santé et estime qu’il est absolument nécessaire d’investir dans l’agriculture durable: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher. Si nous avions des moyens de produire localement les céréales, les prix baisseraient. Une exonération fiscale des entreprises concernées y contribuerait également».

 

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Mohamed Lemine Vayda, expert en commerce international (Mauritanie): «Relance du secteur avicole à partir des mécanismes des chaînes de valeur»

«Le rôle de l’élevage est très important en Mauritanie avec 20 millions de têtes de bétail et des exports de 900 millions de dollars, notamment vers le Sénégal», souligne Mohamed Lemine Vayda, directeur du commerce extérieur au ministère mauritanien du Commerce et du Tourisme et expert en commerce international, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

 «Le secteur a chez nous un potentiel de cheptel. Nous exportons 5 millions de peaux vers la Chine. Et pour valoriser le secteur, nous avons négocié des accords préférentiels avec l’Union européenne pour que nous exportions vers elle sans droits de douane. C’est aussi le cas avec les USA. Nous avons un mécanisme de certification sanitaire qui permet aux investisseurs de travailler en règle. Les investisseurs peuvent également faire les démarches administratives par smartphone… mais nous avons évidemment quelques contradictions à régler», ajoute-t-il.

Vayda voit d’un bon œil des collaborations régionales sur les mécanismes des chaînes de valeur pour relever les défis environnementaux et de coût. En matière de coopération, ce négociateur aguerri est ouvert sur la région: «Nos collègues d’Abidjan et de Tunis sont les bienvenus à Nouakchott pour discuter de plans de relance du secteur sans tabous. Nous pouvons également avoir une triple présence dans les foires et notre fédération de l’élevage est prête au contact et disposée à offrir des solutions».

 

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Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect: «Un rôle préventif contre les pathologies pour préserver l’élevage

«Nous fabriquons des unités de traitement de volailles, des abattoirs et des machines de grillade, avec cinq brevets à ce jour. Nous développons des solutions métaboliques et digestives, des compléments minéraux, des solutions spécifiques en cas de pathologies ou de fièvres; ces solutions sont administrées par voie orale. Quant aux anti-parasitaires et aux cosmétiques pour animaux, il sont administrés de l’extérieur», déclare Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect (Tunisie), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Selon elle, son approche est intégrée et son rôle est essentiellement préventif contre les pathologies, les défis sanitaires, l’affaiblissement d’immunité. Des études d’impact ont prouvé l’efficacité de ses produits dans des fermes pilotes en Tunisie et au Sénégal.

Pour cela, elle vise le renforcement du volet sanitaire au Sénégal et en Mauritanie, l’investissement dans des centres locaux R&D mais d’abord l’amélioration des facteurs généraux: «Il faut renforcer le cadre réglementaire régional, harmoniser les normes d’enregistrement des produits, construire de bons réseaux de distribution avec des partenaires locaux, des partenariats aussi pour que les éleveurs aient accès à nos produits, des programmes de formation sur l’utilisation optimale des produits…».

 

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Un fonds souverain tunisien? Pourquoi pas!

Se doter d’un fonds souverain est devenu un moyen pour préparer un meilleur avenir pour les générations futures. C’est notamment le cas des pays pétroliers, conscients que cette richesse naturelle est épuisable et qu’il faut changer de structures de revenus au fur et à mesure de l’évolution du mix énergétique mondial. L’Égypte a également mis en place son propre fonds, en y mettant une partie des recettes de cession de ses entreprises publiques.

Pour un pays comme la Tunisie, la question ne se posait même pas quelques années auparavant au vu de la situation. La priorité était donnée au rétablissement des équilibres macroéconomiques. Toutefois, nous pensons que nous pouvons commencer à envisager cette idée sérieusement. D’ailleurs, nous avons un noyau prêt et bien rodé au niveau de la gestion, à savoir la CDC. La différence est qu’un tel fonds est orienté essentiellement vers les investissements locaux, en infrastructure en premier lieu. Il est capable de mettre des montants importants, qu’il rentabilise sur 20 et 30 ans. Les investissements vont des autoroutes, de l’immobilier social, des énergies renouvelables, jusqu’à la santé et l’éducation.

Nous n’avons pas besoin de débuter avec des dizaines de milliards de dollars. Nous pouvons capitaliser sur la CDC et lui donner plus de moyens, et nous pouvons effectivement le faire. Un fonds souverain pourra jouer le rôle du pilier d’un vrai partenariat public-privé. C’est de cette manière que nous pouvons briser le cercle de la faible croissance et résoudre le problème de l’accès au financement. Il faut penser à ce type de solution et oser pour retrouver l’espoir, l’élément clé qui manque aux Tunisiens.

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Guy Marius Sagna, député, chantre de l’aviculture au Sénégal: «Il faut des médicaments bio qui assurent un traitement naturel à la volaille»

«Il faut scruter ce fait dans les prés, interroger les éleveurs sur la progression des poussins et promouvoir auprès d’eux les médicaments à base naturelle», avertit Guy Marius Sagna, député, chantre de l’aviculture au Sénégal, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie, dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Il atteste que le taux de mortalité des volailles est élevé au Sénégal, du 1er au 35e jour: «Il faut aussi comprendre que le coût des céréales fait augmenter le prix des volailles. Si on parvient à assurer des sources locales et si le taux de mortalité est réduit, cela peut compenser le coût des céréales et donner accès à des poulets moins chers».

Selon lui, certaines priorités sont à mettre en place: «Il faut trouver les médicaments bio qui assurent un traitement naturel à la volaille et qui sont surtout sans effets secondaires. Ces produits sont déjà développés par les fabricants dans la région et maintenant il faut se mobiliser pour les commercialiser. Et, par-dessus tout, saisir que le secteur de la volaille ne peut vraiment être développé comme il faut si nous ne veillons pas en même temps à développer notre agriculture».

 

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Comment l’IA offre une piste pour exploiter les données ESG?

Les risques liés à l’intelligence artificielle ont tendance à faire les gros titres, mais comment la communauté des investisseurs peut-elle déployer la technologie à des fins durables?

Alors que les professionnels de l’investissement intègrent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur processus décisionnel, ils sont confrontés à un défi majeur: la qualité de ces données.

Progrès rapides

Il s’agit d’un domaine financier relativement nouveau, et les données peuvent être fragmentaires, obsolètes, non vérifiées, voire inexistantes. Elles peuvent être incohérentes et difficiles à comparer. Certains facteurs ESG, tels que ceux liés à l’impact social, sont difficiles à mesurer. Les investisseurs peuvent tout simplement être submergés par des montagnes d’informations et ne pas être sûrs de ce qui est important ou de la manière de l’appliquer. Si la disponibilité des données sur les différentes questions ESG a augmenté ces dernières années, toutes ne sont pas bonnes. L’utilisation de données ESG erronées expose les investisseurs à des risques financiers et de réputation. En outre, l’examen réglementaire de l’étiquetage des fonds, notamment les règlements dans les marchés développés, sur la divulgation des informations relatives à la finance durable, et qui vise à empêcher l’écoblanchiment, a accru les risques liés à l’utilisation de données médiocres ou insuffisantes. Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) ont alimenté l’espoir que cette technologie puisse aider à combler les lacunes des ensembles de données ESG, tout comme elle aide les investisseurs à effectuer des analyses plus générales. Par exemple, l’IA a joué un rôle clé dans l’élaboration de la taxonomie ESG de la SustainableDevelopment Investment AssetOwner Platform, dont les propriétaires d’actifs membres gèrent ensemble 1 500 milliards de dollars américains. Cette initiative est conçue comme une norme d’investissement dans les Objectifs de développement durable des Nations unies et vise à mesurer la contribution des actifs, tels que les entreprises, à ces ODD.

La puissance de la capacité de traitement

L’IA peut contribuer à améliorer la disponibilité et la fiabilité des données ESG de plusieurs manières. De nombreux gestionnaires d’actifs utilisent déjà l’IA, directement ou par l’intermédiaire de fournisseurs de données, pour trouver et traiter des données qu’ils peuvent utiliser pour identifier des opportunités d’investissement durable, des tendances émergentes ou des risques imminents pour leurs portefeuilles. Certains investisseurs utilisent des services de filtrage de données pour exclure les investissements qui ne répondent pas à leurs critères ESG. Les données ESG dont les investisseurs ont besoin sont probablement dispersées dans de nombreuses sources et sous différents formats. L’IA peut être utilisée pour parcourir des centaines de milliers de sources accessibles au public dans plusieurs langues. Il peut s’agir de sites web d’entreprises, de rapports ou de documents sur le développement durable, d’articles d’actualité, de communiqués de presse, de recherches indépendantes, de transcriptions de conférences téléphoniques et, de plus en plus, de médias sociaux. En bref, la technologie peut aider les investisseurs à accéder à plus d’informations que ne le permettrait une analyse humaine, et ce, beaucoup plus rapidement. Le traitement du langage naturel (NLP), une branche de l’IA dans laquelle les ordinateurs analysent le langage de la même manière que les humains, permet par exemple de détecter le sentiment d’un texte. Si les critiques négatives des clients à l’égard d’une entreprise se multiplient ou si une controverse commence à naître sur les médias sociaux, la technologie pourrait être en mesure d’identifier une menace ESG imminente avant qu’un analyste humain ne s’en aperçoive ou que le cours de l’action de l’entreprise n’en subisse le contrecoup. La PNL peut signaler des informations sur des entreprises qui polluent ou qui traitent mal leurs employés avant que ces informations ne gagnent du terrain. Elle peut également être en mesure de recueillir des informations sur des facteurs difficiles à mesurer. Par exemple, en analysant les données des sites web d’évaluation des emplois, l’IA peut quantifier la satisfaction des employés, ce qui pourrait être une mesure utile de la performance sociale d’une entreprise. Le NLP est utilisé pour relever les défis les plus courants auxquels sont confrontés les investisseurs institutionnels dans le domaine de l’ESG, notamment le manque de données tierces normalisées, les informations limitées fournies par les entreprises et les mesures subjectives.

Coup de pouce au reporting

L’IA peut également contrôler la manière dont les activités des entreprises affectent la biodiversité et les écosystèmes, par exemple en déterminant si ou dans quelle mesure une entreprise contribue à la déforestation ou produit des déchets ou de la pollution atmosphérique. Elle peut également être utilisée pour passer au crible les images satellites afin de détecter les émissions de méthane ou la pollution de l’environnement. Cela pourrait permettre d’identifier les risques tout au long de la chaîne de valeur d’une entreprise, en dehors de ses activités directes. À l’inverse, l’IA pourrait être en mesure de discerner l’impact des catastrophes naturelles ou des conditions météorologiques extrêmes sur les actifs et les activités de l’entreprise. L’IA peut même aider à vérifier la conformité des entreprises avec les exigences croissantes en matière de rapports, telles que celles imposées par la directive sur les rapports de durabilité des entreprises ou par le groupe de travail sur les informations relatives au climat. L’utilisation de la technologie pour exploiter les données présente des avantages évidents, notamment son potentiel à surpasser les capacités humaines, l’analyse humaine étant subjective et pouvant contenir des erreurs. Mais l’IA peut évaluer de vastes quantités de données beaucoup plus rapidement et avec plus de précision que les humains. Cela pourrait permettre aux gestionnaires d’actifs d’intégrer davantage de facteurs ESG dans leurs décisions d’investissement.

Problèmes de sécurité

Néanmoins, il peut y avoir des limites. L’analyse basée sur les données publiées par une entreprise ne vaut que pour les données elles-mêmes. Bien que les exigences en matière de rapports augmentent, les informations ESG ne sont pas encore normalisées et ne couvrent que les grandes entreprises et certains marchés. Les dirigeants peuvent éviter les mots à connotation négative pour déjouer les analyses de sentiments des rapports d’entreprise basées sur l’IA. La prolifération des données signifie que les analystes doivent donner un sens à différents ensembles de données. En outre, si l’utilisation de l’IA pour exploiter les données ESG présente des avantages, elle comporte également des risques environnementaux et sociaux. L’IA nécessite une puissance de calcul importante. L’alimentation de l’IA mondiale pourrait nécessiter plus d’électricité que de nombreux petits pays, ce qui augmenterait considérablement les émissions de carbone. Certains experts mettent également en garde contre les dommages que la technologie pourrait causer à la société. La crainte la plus tangible et la plus actuelle est sans doute que l’IA ne provoque des pertes d’emplois, voire pire. Selon certaines estimations, les progrès de l’automatisation résultant de l’IA générative pourraient avoir un impact sur 300 millions d’emplois. L’IA pourrait représenter un risque existentiel pour l’humanité si, un jour, elle se mettait à faire des choses que les humains ne veulent pas qu’elle fasse. On craint également que l’IA ne perpétue les préjugés parce qu’elle est basée sur des données d’entraînement qui peuvent inclure des préjugés humains. L’IA générative constituerait une menace sérieuse en raison de sa capacité à manipuler et à tromper les populations. Dans le même ordre d’idées, l’IA qui exploite les données personnelles des individus ou qui suit leur activité en ligne soulève des inquiétudes en matière de protection de la vie privée. Aux États-Unis et en Europe, les législateurs et les régulateurs ont exprimé leur inquiétude quant à l’utilisation de l’IA dans les services financiers, en particulier en ce qui concerne la confidentialité des informations et les risques de cybersécurité. Les gestionnaires d’actifs devront tenir compte de la possibilité que de nouvelles réglementations sur l’IA soient introduites dans les années à venir avant d’investir dans le développement de la technologie. Dans tous les cas, l’IA aidera significativement dans la productivité et représentera une force pour le bien. La gestion d’actifs est un domaine où cette technologie a déjà un impact positif, en tant qu’outil efficace pour exploiter les données ESG.

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Ordre du jour et projet de résolutions dans les assemblées générales des sociétés anonymes

Publicité de l’ordre du jour

L’ordre du jour d’une assemblée générale est arrêté par l’auteur de la convocation (art. 283 al. 1er C.S.C). Il est indiqué à l’avis de convocation dans une formulation claire qui se suffit à elle-même sans besoin de consulter un quelconque autre document. L’exigence de clarté, qui n’est pas formulée par la loi mais qui s’impose comme règle de raison, doit conduire à bannir la pratique des «questions diverses». En principe, l’auteur de la convocation prépare le projet de résolutions correspondant à l’ordre du jour. Ce projet est mis à la disposition des actionnaires au siège social quinze jours avant la date de l’assemblée générale. Les administrateurs qui ne respectent pas cette obligation sont punis d’une amende (art. 222 al. 2 C.S.C).

Protection limitée des minoritaires

Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins cinq pour cent du capital social peuvent demander l’inscription de projets supplémentaires de résolutions à l’ordre du jour (art. 283 al. 2 C.S.C). La loi ne fixe pas un délai butoir. Interprété littéralement, le texte autorise de déposer le projet des résolutions à la veille de l’assemblée générale, ce qui est incompatible avec le droit d’information des actionnaires. Une règle équivalente est posée à l’art. 14 de la loi n°94-117 du 14 novembre 1994 portant réorganisation du marché financier et prévoit que «la détention du vingtième des actions ou des droits de vote permet de requérir l’inscription de projets de résolutions à l’ordre du jour des assemblées générales de la société (faisant appel public à l’épargne)». Il ne semble pas possible de faire application de l’art. 283 al. 2 quand la convocation de l’assemblée générale est faite par un mandataire ad hoc désigné par le juge. Les actionnaires minoritaires n’ont pas la possibilité de demander l’inscription de points supplémentaires à l’ordre du jour. Cette solution restrictive a une source matérielle dans l’ancien art. L.225-105 C.com. français qui reconnaissait aux actionnaires représentant, seuls ou à plusieurs, au moins 5% du capital ou aux associations d’actionnaires répondant aux conditions fixées à l’article L. 225-120 uniquement la faculté de requérir l’inscription à l’ordre du jour de projets de résolution. Mais l’article L.225-105 a reçu une nouvelle rédaction issue d’une modification intervenue par l’ordonnance du 9 décembre 2010 afin de se conformer à une directive européenne du 11 juillet 2007 qui prévoit que «chaque État membre fixe un délai unique, déterminé par rapport à un nombre donné de jours précédant la date de l’assemblée générale ou de la convocation, dans lequel les actionnaires peuvent exercer le droit d’inscrire à l’ordre du jour des points et des projets de résolution. (Voir Philippe Rosenpick, Le droit de participation aux décisions collectives renforcé pour les actionnaires de SA et de SCA, Revue Le Lamy droit des affaires, n°60, 1er mai 2011, p. 107). En raison de cette modification et pour se conformer aux impératifs de publicité préalable de l’ordre du jour, un texte réglementaire fixe les conditions de mise en œuvre de la faculté de proposer des questions à l’ordre du jour ou un projet de résolutions. Ainsi, avant de procéder à la convocation proprement dite, la société doit publier suffisamment à l’avance un avis aux actionnaires les renseignant entre autres sur le texte du projet des résolutions qui seront présentées à l’assemblée générale par le conseil d’administration ou le directoire. Les actionnaires intéressés doivent adresser leurs propositions avant un certain délai de la tenue de l’assemblée et sans dépasser un certain autre délai à compter de l’avis. À son tour, le président du conseil d’administration ou le directoire accuse réception des propositions ainsi reçues. Les points et les projets de résolutions sont inscrits à l’ordre du jour et les résolutions sont soumises au vote. Malgré les différentes modifications qu’a connues le code des sociétés commerciales depuis sa promulgation en l’an 2000, l’article 283 al. 2 C.S.C n’a pas évolué. Les petits actionnaires ne peuvent que proposer des projets de résolutions rattachés à l’ordre du jour fixé par l’avis de convocation.

Un précédent

Dans une espèce connue par la chambre commerciale du tribunal de première instance de Tunis (n°49130 du 8 déc. 2022, inédit), un actionnaire minoritaire a présenté un projet de résolution prévoyant que «l’assemblée générale délègue au directeur général et à l’actionnaire détenant le plus grand nombre d’actions le choix d’un cabinet d’expert-comptable pour la réalisation d’un audit de la gestion; à défaut d’accord entre le directeur général et l’actionnaire sur le choix de l’expert et sur le cahier des charges définissant sa mission, il appartient à l’actionnaire de décider». Le bureau de l’assemblée générale a refusé de faire voter ce deuxième projet de résolution, car, d’une part, il ne cadre pas avec l’ordre du jour de l’assemblée générale et, d’autre part, il constitue une immixtion dans la gestion. Mécontent, l’auteur du projet de résolution agit en nullité de toute l’assemblée générale. Il obtient gain de cause en premier degré pour deux motifs qui ne traitent que du premier argument avancé par la société défenderesse. Le tribunal estime d’une part que l’interprétation restrictive de l’article 283 C.S.C qui limite le droit des actionnaires minoritaires à l’ajout de projet de résolutions à l’ordre du jour à l’exclusion de l’ajout d’un point à l’ordre du jour vide la protection accordée aux actionnaires minoritaires. Le tribunal juge, d’autre part, que de toute façon le projet de résolution cadre avec l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle qui a pouvoir de contrôler les actes de gestion (art. 275 C.S.C).

Appréciation critique 1

Le premier argument retenu par le tribunal n’est pas respectueux de la lettre de l’article 283 C.S.C. Il existe en effet une nuance d’importance entre l’ajout d’un point à l’ordre du jour et l’ajout d’un projet de résolution. Certes, l’article 283 cherche à protéger les actionnaires minoritaires mais cela n’autorise pas à aller au-delà de la faculté qu’il consacre. L’article 283 ne consacre pas un principe général de protection des minoritaires à partir duquel le juge peut dériver des règles particulières.  Outre cet aspect de la lettre du texte, l’interprétation qu’on en fait doit être en harmonie avec l’ensemble de la réglementation de la question de l’ordre du jour. La loi exige qu’il soit porté à la connaissance de tous les actionnaires non avant la tenue de l’assemblée générale mais lors de la convocation. Il est interdit de délibérer sur un point non annoncé. Si le législateur permet aux actionnaires d’adresser leurs projets de résolutions avant la tenue de l’assemblée générale, c’est parce que nécessairement ces projets ne sortent pas des points de l’ordre de jour annoncé dans l’avis de convocation.

Appréciation critique 2

La chambre commerciale qui a donné un sens large à l’article 283 C.S.C a cherché tout de même à rattacher le projet de résolution litigieuse à l’ordre de jour de l’assemblée générale annuelle. Pour ce faire, elle a fait appel à l’article 275 C.S.C qui confère à l’assemblée générale le pouvoir de contrôler la gestion. Dans la mesure où le projet de résolution tend à la désignation d’un auditeur de gestion et que l’assemblée générale est convoquée à contrôler la gestion, la résolution proposée ne sort pas de l’ordre du jour annoncé. L’argument n’a que l’apparence de validité, car quand bien même ce serait une assemblée générale annuelle qui a été convoquée, il faut préciser les questions de son ordre du jour. Par ailleurs, quand il s’agit de proposer une résolution non seulement elle doit cadrer avec l’ordre du jour mais aussi relever de la compétence de l’assemblée générale. Sur ce terrain, la chambre commerciale commet une erreur. Certes, l’assemblée générale est compétente pour contrôler les actes de gestion mais ce contrôle elle l’exerce elle-même avec les moyens mis à sa disposition par la loi. Or, aucun texte ne prévoit que l’assemblée générale a le pouvoir de désigner un auditeur de gestion, qu’il soit ou non un expert-comptable. L’assemblée générale ne peut que désigner un commissaire aux comptes et elle contrôle elle-même la gestion à travers les rapports qu’elle reçoit de ce professionnel et le rapport annuel de gestion qu’établit le conseil d’administration ou le directoire (art. 201 C.S.C). Ces rapports de contrôle comptable et de gestion sont soumis à la discussion entre les actionnaires et les organes de contrôle et d’administration. Les actionnaires sont amenés à poser des questions et à recevoir des réponses. Le contrôle de la gestion est assuré dans le cadre de cette assemblée générale et pendant sa durée. Il donne, le cas échéant, à des décisions de l’assemblée générale de révoquer les dirigeants et/ou d’engager contre eux des actions en responsabilité (Paul Le Cannu, Droit des sociétés, 2e éd. Montchrestien, p. 2003, p. 522). Le contrôle de gestion est également exercé sur les opérations entrant dans le cadre de l’article 200 C.S.C (approbation des conventions réglementées et des rémunérations accordées aux dirigeants). Commentant la compétence de l’assemblée générale, un auteur a écrit que l’assemblée générale a un rôle informatif : «Normalement, l’assemblée se réunit pour adopter des projets de résolution. Toutefois, elle a aussi une compétence de pure information, c’est-à-dire qu’elle reçoit communication de certains documents sans se prononcer sur eux par un vote» (Yves Guyon, Assemblées d’actionnaires, Répertoire Sociétés Dalloz, Septembre 2002, n°211). Ainsi, selon nous, l’article 275 C.S.C qui donne compétence à l’assemblée générale de contrôler les actes de gestion ne fait que consacrer un droit à l’information sur la gestion. L’assemblée générale exerce un pouvoir de contrôle décisoire en approuvant ou non les états financiers, en les modifiant au besoin, en affectant le résultat, en révoquant les dirigeants ou les commissaires aux comptes, en décidant d’engager leur responsabilité, etc. La cour d’appel de Tunis a rendu un jugement confirmatif par une motivation lapidaire. «Contrairement à ce qui a été soutenu par l’appelante, les termes de l’article 283 C.S.C. sont clairs dans leur généralité; ils ne subordonnent pas le droit de la minorité de demander l’inscription de projet de résolutions à la condition qu’ils relèvent des points de l’ordre du jour fixés par les auteurs de la convocation à l’assemblée générale». La cour d’appel ne cherche pas à fonder le projet de résolution dans la compétence de l’assemblée générale annuelle à contrôler les actes de gestion. Elle ne répond pas également au grief de l’immixtion dans la gestion. En définitive, quand il s’agit de proposer une résolution à l’ordre du jour, son contenu doit cadrer avec l’ordre du jour et correspondre à un acte que l’assemblée générale peut décider en vertu de la loi.

L’exclusivité de l’ordre du jour

En principe, l’assemblée générale ne délibère que sur les points inscrits à l’ordre du jour. Ainsi, par exemple, l’assemblée qui décide d’une augmentation de capital ne peut délibérer sur la question de la suppression du droit préférentiel de souscription bénéficiant aux actionnaires que si elle figure à l’ordre du jour (Cass. Com., 25 sept. 2012, Revue Lamy droit des affaires, nº 76, 1er novembre 2012, p. 15). Pourtant, dans cette espèce, l’assemblée générale extraordinaire a comme ordre du jour «une augmentation de capital… réservée aux salariés». Selon un annotateur (Hervé La Nabasque, Rev. des sociétés 2013, p. 160), «la question de la suppression du droit préférentiel est forcément incluse et sous-jacente à l’augmentation de capital réservée de sorte que mentionner la seconde sur l’ordre du jour d’une assemblée revient à y figurer également la première». Mais la Cour de cassation française a tenu à la rigueur de la règle de la complétude de l’ordre du jour. Un jugement rendu par la chambre commerciale de Tunis confirmé par la cour d’appel de Tunis (24998 du 3 juin 2020) prend le contrepied de cette solution. Il s’agissait dans cette espèce d’une assemblée générale extraordinaire ayant à l’ordre du jour une question relative à l’augmentation de capital. Or l’assemblée générale extraordinaire avait décidé d’ajouter aux statuts une clause de non-concurrence à effet rétroactif et une clause d’exclusion en cas de manquement. L’action en nullité de la délibération prise sur ces points fut rejetée au motif sommaire que l’assemblée générale extraordinaire n’est pas sortie de l’ordre du jour, puisqu’elle délibère dans les limites de sa compétence pour changer les statuts. Le recours en cassation est rejeté. Espérons que ce type de jugement demeure un épiphénomène.

Exceptions au caractère exclusif de l’ordre du jour

L’assemblée générale peut exceptionnellement statuer sur des questions non inscrites à l’ordre du jour. C’est le cas lorsqu’il s’agit de révoquer un ou plusieurs membres du conseil d’administration, du directoire ou du conseil de surveillance et de procéder à leur remplacement (art. 283 C.S.C) ou lorsqu’il s’agit de décider de poursuivre une action en responsabilité à leur encontre (art. 220 C.S.C). De même, l’assemblée générale peut procéder au remplacement de l’administrateur qui présente sa démission.

Fixité de l’ordre du jour

L’ordre du jour de l’assemblée ne peut être modifié sur une deuxième convocation (art. 283 in fine C.S.C). C’est le principe de la fixité de l’ordre du jour.

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Le passage de la valeur au prix d’une entreprise

Dans des chroniques précédentes, nous avons abordé la distinction entre la valeur et le prix, en soulignant l’importance de l’évaluation dans tout processus de transmission pour faciliter la réalisation de la transaction. En effet, si l’évaluation constitue le point de départ d’une négociation, le prix en est le résultat final. Entre ces deux chiffres, divers facteurs peuvent expliquer cette différence et le passage de la valeur au prix. Le premier facteur influençant la valeur est constitué des risques identifiés lors des travaux de due diligence, qui portent sur les divers aspects de l’entreprise (stratégique, opérationnel, comptable, financier et technique). Le niveau de contrôle et les synergies potentielles découlant d’une opération de rapprochement représentent également des facteurs clés dans la détermination du prix. En effet, les synergies et les coûts de restructuration sont souvent discutés afin d’être intégrés dans le plan d’affaires. En ce qui concerne le niveau de contrôle, celui-ci peut justifier une prime de contrôle ou, à l’inverse, une décote de minoritaire.

D’autres facteurs liés à l’environnement économique et au marché dans lequel évolue l’entreprise peuvent également influencer la négociation entre repreneurs et cédants. En effet, la situation des marchés financiers et le contexte macroéconomique impactent généralement le climat de la transaction, favorisant ou entravant sa concrétisation. Ainsi, pendant les périodes de dynamisme économique, les négociations ont davantage de chances de réussir comparativement aux périodes de récession. L’environnement réglementaire et politique peut également avoir un impact significatif sur le processus de transmission. En effet, certaines contraintes réglementaires, telles que celles liées à la concurrence ou au marché boursier, peuvent faire capoter le projet. Enfin, il est essentiel de ne pas sous-estimer l’influence du climat général des négociations entre repreneur et cédant. En fonction de leurs contraintes et objectifs respectifs, chacune des parties peut être amenée à faire des concessions ou, au contraire, se montrer plus exigeante. En conclusion, pour passer de la valeur au prix, la confrontation des travaux d’évaluation avec tous les facteurs susmentionnés permet d’aboutir à une fourchette de prix proposée au vendeur, accompagnée des principales modalités de la transaction.

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Les formes de rapprochement d’entreprises et modalités de paiement (1e partie)

Un rapprochement d’entreprises peut être initié sous différentes formes. Il peut impliquer l’acquisition des capitaux propres d’une autre entreprise ou l’achat de l’actif net (actifs et passifs) de celle-ci. Cette opération peut être effectuée par l’émission d’actions (ou échange d’actions) ou par le transfert de liquidités, d’équivalents de liquidités ou d’autres actifs. Cette chronique s’intéresse à l’exposé des transactions réalisées moyennant un paiement en liquidités pour l’acquisition de titres de capital. Il s’agit du cas le plus courant, offrant l’avantage d’être à la fois simple et rapide. Lorsqu’un vendeur cède l’intégralité de ses actions d’une entité, il n’a plus d’exposition patrimoniale vis-à-vis de celle-ci et ne conserve aucun lien résiduel avec l’acheteur après la transaction, sauf si le contrat de cession inclut une clause de garantie d’actifs et de passifs ou prévoit un complément de prix, connu sous le nom d’« earn-out ». Une clause de garantie d’actifs et de passifs est vivement recommandée pour protéger l’acquéreur lors de l’achat d’une cible.

Elle permet de lui assurer l’exactitude et la consistance des éléments d’actifs (immobilisations, stocks, clients, etc.) et de passifs dont il est le détenteur à compter de la date du transfert de propriété, et de le prémunir contre la survenance d’un passif latent. Ainsi, le contrat stipule que le vendeur s’engage à indemniser la cible et/ou ses créanciers en cas d’augmentation des passifs ou de diminution des actifs, si ces changements surviennent après la date de transfert à cause d’événements antérieurs. Cela permet à l’acquéreur d’avoir une certaine sécurité quant à la valeur réelle de ce qu’il achète. La clause d’earn-out est en revanche prévue dans le contrat de cession de titres pour ajuster le prix. Il s’agit généralement d’un complément de prix indexé aux performances futures de la cible (EBE, résultat net, etc.). Bien qu’elle puisse être bénéfique pour ajuster le prix de cession, cette clause présente certains inconvénients, dont notamment: l’incertitude quant au prix final, la possibilité d’avoir des désaccords entre le vendeur et l’acheteur sur la manière dont les performances sont mesurées ou interprétées, le risque de manipulation des résultats financiers et la complexité de son application qui pourrait nécessiter la mobilisation de ressources supplémentaires pour évaluer les performances.

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La révolution africaine du commerce digital est en marche

Le commerce électronique est en train de transformer le paysage économique de l’Afrique, créant de nouvelles opportunités de croissance réelle. Ce changement important s’est produit alors que l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et ses protocoles ont commencé à jouer un rôle crucial dans l’augmentation du commerce intra-africain, stimulant la croissance économique et le développement à travers le continent.

En particulier, le protocole de la Zlecaf sur le e-commerce, le premier du genre dans le monde, et le protocole sur le commerce des services changent la donne en cette période charnière, un point d’inflexion dans le parcours africain. La Zlecaf devrait faire passer le commerce intra-africain de 18% en 2022 à 50% d’ici à 2030, selon les estimations de la BAD. Le e-commerce en est un élément clé, l’économie de l’internet devant contribuer à hauteur de 5,2% au PIB de l’Afrique cette année, selon la Banque mondiale. D’ores et déjà, le commerce digital et celui des services sont reconnus comme des moteurs essentiels de la transformation économique du continent, contribuant à la diversification des économies, à l’accroissement de la compétitivité et à l’amélioration de la productivité. L’économie numérique du continent devrait atteindre 180 milliards de dollars fin 2025, contre 115 milliards de dollars en 2020, créant de nouvelles opportunités et développant le commerce régional. En termes de création d’emplois, la Banque mondiale estime que les technologies numériques peuvent créer plus de 10 millions d’emplois en Afrique à la fin de 2025, principalement dans le secteur des services. Pour que le continent y parvienne, la Zlecaf devrait catalyser la création de nouvelles opportunités d’emploi dans divers secteurs, notamment les services, l’industrie manufacturière et l’agriculture, grâce à l’expansion du commerce régional. En conséquence, la mise en œuvre initiale de cet accord a démontré qu’elle offrait aux PME et aux particuliers de nouvelles possibilités de commerce transfrontalier de services et de marchandises, favorisant progressivement un marché unique de 1,4 milliard de personnes, avec le secteur des services en tête en termes de contribution au PIB pour la plupart des économies africaines. Aujourd’hui, la fintech est l’une des industries de services les plus solides d’Afrique, avec un marché qui devrait atteindre 3,3 milliards de dollars en 2025. Cette croissance est due à l’adoption croissante des paiements mobiles, des services bancaires en ligne et d’autres services financiers numériques. En outre, l’économie créative et le commerce électronique sont d’importantes industries de services en Afrique. L’industrie musicale du continent devrait à elle seule générer 1,3 milliard de dollars de recettes d’ici à 2025, selon PwC, grâce à la demande croissante de musique, de films et d’autres contenus créatifs africains. Le marché du commerce électronique connaît également une croissance rapide et devrait atteindre 75 milliards de dollars cette année, selon McKinsey.

L’APPORT DE LA ZLECAF

La finance numérique, l’e-santé et l’e-learning connaissent également une croissance rapide, en raison de l’adoption croissante des nouvelles technologies et de la nécessité de trouver des solutions innovantes pour relever les défis du développement du continent. En outre, la montée en puissance des licornes africaines, telles qu’Interswitch, Wave ou MNT-Halan, démontre le potentiel de l’Afrique à créer des entreprises prospères et évolutives dans des secteurs axés sur les services. Dans l’ensemble, la force dans les industries de services est catalysée par la croissance de l’économie numérique, alimentée par un entrepreneuriat innovant et une demande croissante de services numériques. Malgré ce potentiel, plusieurs défis ont entravé leur développement. La fragmentation de la réglementation et l’incohérence des normes transfrontalières sont des obstacles majeurs qui empêchent les fournisseurs de services numériques d’opérer de manière transparente dans différents pays. L’accès limité au financement pour les fournisseurs de services digitaux, le manque d’inclusion numérique, les déficits d’infrastructure et de connectivité, et le déficit de compétences contribuent tous aux défis auxquels sont confrontés le e-commerce et le commerce des services. En outre, les problèmes de cybersécurité, notamment les menaces croissantes et les violations de données, compromettent l’intégrité des transactions commerciales numériques et érodent la confiance dans les services numériques. Pour relever ces défis, diverses solutions sont mises en œuvre. Par exemple, la Zlecaf harmonise actuellement les réglementations et les normes sur l’ensemble du continent, facilitant ainsi la croissance du commerce numérique. En outre, des initiatives telles que le système panafricain de paiement et de règlement d’Afreximbank, l’initiative Digital Africa de la BAD et l’initiative Digital Economy for Africa de la Banque mondiale s’efforcent d’améliorer l’infrastructure, de renforcer les compétences et de promouvoir l’inclusion numérique. Des mesures de cybersécurité, telles que la Convention sur la cybersécurité de l’Union africaine, sont mises en œuvre pour protéger les transactions commerciales numériques et renforcer la confiance dans les services numériques.

LE NIGERIA, DU POTENTIEL AU LEADERSHIP

Les pays du continent pourront s’inspirer des leaders africains du commerce numérique qui travaillent sur le protocole sur le commerce numérique de l’accord Zlecaf. Ils doivent s’efforcer de renforcer l’harmonisation des politiques en alignant les réglementations nationales sur les cadres de l’accord, en améliorant la facilitation du commerce grâce à des processus douaniers numériques et à des politiques de commerce électronique, et en développant l’infrastructure numérique en augmentant la pénétration du haut débit et en encourageant les investissements public-privé dans la connectivité. L’approche de la facilitation numérique du commerce est cruciale. L’élargissement de l’accès au haut débit, la modernisation des procédures douanières pour le commerce électronique et la garantie de l’interopérabilité des systèmes de paiement seront essentiels pour stimuler la croissance inclusive. Le pays qui renforce son engagement dans les cadres commerciaux régionaux et harmonise ses réglementations numériques se positionnera comme la plaque tournante continentale pour les exportations de services numériques, facilitant les transactions transfrontalières, encourageant l’innovation et attirant les investissements mondiaux. Pour le moment, c’est le Nigeria qui joue ce rôle, et ce n’est pas tout. Avec la taille de son marché, son esprit d’entreprise et son infrastructure en pleine expansion, ce pays possède tous les ingrédients nécessaires pour être à l’avant-garde de la transformation de l’Afrique. Il a réalisé des progrès significatifs dans la libéralisation des secteurs prioritaires de la Zlecaf, comme l’industrie agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, le transport et la logistique, ainsi que l’automobile, en s’alignant sur les efforts d’intégration commerciale régionale. Avec un secteur des services contribuant pour plus de 50% au PIB, le Nigeria est déjà un leader régional en matière de technologies financières, d’industries créatives, de services professionnels et de plateformes numériques. La révolution fintech du pays, qui abrite 5 des 9 licornes africaines, dont Flutterwave, Interswitch, Moniepoint et OPay, a favorisé les paiements transfrontaliers, l’adoption de l’argent mobile et l’inclusion financière, en alimentant les transactions numériques sur tout le continent. Parallèlement, l’économie créative florissante du Nigeria démontre comment les plateformes numériques peuvent transformer les biens culturels en services exportables à l’échelle mondiale, façonnant et redéfinissant les perceptions préconçues sur le continent. Les entreprises d’externalisation des technologies de l’information se développent sur de nouveaux marchés, renforçant ainsi la position du pays dans l’économie de la connaissance en Afrique. Des initiatives telles que le National Talent Export Program et l’Outsource to Nigeria Initiative favorisent cette croissance et ouvrent des possibilités d’accès à des talents nigérians de grande qualité à l’échelle mondiale. Dans le domaine des services professionnels, les services juridiques, de conseil et de comptabilité ainsi que l’essor des solutions de santé et d’apprentissage en ligne soulignent le rôle du pays dans la fourniture de services axés sur la technologie qui comblent les lacunes continentales dans les domaines de la santé et de l’éducation. La voie à suivre exige une action délibérée, des stratégies audacieuses et tournées vers l’avenir qui remédient aux carences et transforment les défis en opportunités. Le Nigeria dispose du marché, des talents et de la dynamique numérique nécessaires pour mener la révolution du commerce numérique. Le leadership n’est pas seulement une question de potentiel, c’est une action délibérée et stratégique. En alignant les politiques, les infrastructures et les efforts de collaboration, Abuja peut passer du statut d’acteur clé à celui de leader incontesté du commerce numérique en Afrique et pour l’Afrique.

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14,5 millions d’Euros de l’Allemagne pour soutenir la Tunisie dans son adaptation au changement climatique

La KfW, Banque Allemande de Développement, a signé ce vendredi 28 mars, pour le compte du Gouvernement Fédéral Allemand, un contrat de financement sous forme de don d’un montant de 14,5 millions d’Euros avec l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL). Ce financement est destiné au programme « Adaptation climatique intégrée dans la région côtière tunisienne-renforcement de la résilience, PPLT + » qui fait partie du Programme de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (changements climatiques).

« Protéger le littoral, c’est placer son écosystème au cœur d’une approche intégrée et concertée essentielle pour préserver l’économie locale, l’eau et l’agriculture », a déclaré Dr. Nejla Ghachem, Chargée de Mission Sénior Secteur de l’Environnement au bureau de la KfW en Tunisie. « Ce projet illustre notre volonté commune de bâtir un avenir plus résilient et durable pour le bassin méditerranéen, Mare Nostrom ».

Le Projet s’inscrit dans le cadre du programme de la coopération tuniso-allemande en matière de gestion intégrée des ressources en eau, visant à contribuer à l’adaptation au changement climatique. Ce nouveau financement permet d’élargir le périmètre des phases 4 et 5 du Programme de Protection du Littoral Tunisien (PPLT) en cours. Il a pour objectif de protéger le littoral tunisien contre l’érosion, en particulier dans les zones de Bizerte et le littoral allant de Sousse Sud à Monastir, tout en finançant les études clés nécessaires à la mise en œuvre des phases en cours.

L’objectif de ce projet est d’augmenter la résilience de la région côtière tunisienne face aux effets négatifs des changements climatiques, notamment contre l’érosion côtière causée par l’élévation du niveau de la mer et les houles de tempête, grâce à des mesures de réhabilitation et de protection. Il contribuera à la valorisation écologique et économique de ces zones côtières, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie de la population bénéficiaire.

Pour la coopération financière de la République fédérale d’Allemagne, la KfW soutient des programmes de développement dans la région MENA, sur le continent africain dans son ensemble, en Asie, en Amérique latine et en Europe du Sud-Est. Elle soutient les pays partenaires pour qu’ils puissent améliorer les conditions de vie de leurs populations tout en préservant le climat, les ressources rares et l’environnement.

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Webinaire sur l’élevage africain: se transformer et innover pour performer et prospérer

«Le secteur de l’élevage avicole est essentiel dans la sécurité alimentaire de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne où la consommation de volailles représente 41% des protéines issues des viandes. Le secteur est également important pour être fortement employeur, porteur d’opportunités pour les petites exploitations familiales… mais il est grevé par une certaine dépendance, car une grande partie des céréales pour l’alimentation des volailles reste importée», atteste Sahar Mechri, ED de Managers, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie, dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Pour lancer le débat dont elle assure la modération, elle pose les questions qui représentent les grands soucis de l’élevage africain: comment rendre ce secteur plus résistant?  Comment le rendre plus rentable? Comment substituer les produits locaux aux produits importés? Comment atteindre l’autosuffisance?

Mohamed Lemine Vayda: «Des collaborations régionales sur les mécanismes des chaînes de valeur»

«Ces enjeux sont prioritaires en Mauritanie. Le rôle de l’élevage y est très important avec 20 millions de têtes de bétail et des exports de 900 millions de dollars, notamment vers le Sénégal», réagit Mohamed Lemine Vayda, directeur du commerce extérieur au ministère mauritanien du Commerce et du Tourisme et expert en commerce international.

«Le secteur a chez nous un potentiel de cheptel. Nous exportons 5 millions de peaux vers la Chine. Et pour valoriser le secteur, nous avons négocié des accords préférentiels avec l’Union européenne pour que nous exportions vers elle sans droits de douane. C’est aussi le cas avec les USA. Nous avons un mécanisme de certification sanitaire qui permet aux investisseurs de travailler en règle. Les investisseurs peuvent également faire les démarches administratives par smartphone… mais nous avons évidemment quelques contradictions à régler», ajoute-t-il.

Vayda voit d’un bon œil des collaborations régionales sur les mécanismes des chaînes de valeur pour relever les défis environnementaux et de coût: «Parmi les exigences environnementales, il faut faire attention aux volailles alimentées aux OGM. Les défis d’investissement doivent être étudiés précisément pour l’élevage». Il regrette qu’il n’y ait pas vraiment de mécanismes de financement pour monter des projets dans ce secteur. Mais il estime que la solution réside dans le soutien des hommes d’affaires aux opérateurs, surtout pour les infrastructures de l’abattage. En matière de coopération, ce négociateur aguerri est ouvert sur la région: «Nos collègues d’Abidjan et de Tunis sont les bienvenus à Nouakchott pour discuter de plans de relance du secteur sans tabous. Nous pouvons également avoir une triple présence dans les foires et notre fédération de l’élevage est prête au contact et disposée à offrir des solutions».

Seynabou Drame: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher»

Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, experte en gestion de projet et innovation, entrepreneure (Sénégal), estime que les innovations en matière de nutrition animale permettront à l’élevage de répondre aux enjeux de santé publique: «On ne peut pas parler de développement de l’économie locale sans un élevage et une agriculture durables. Nous devons travailler à la bio-fortification du lait, à optimiser les viandes en oméga3, régler les problèmes d’accessibilité».

Selon elle, le secteur connaît de profonds problèmes. Par exemple, quand la Mauritanie exporte des moutons vers le Sénégal, les environnementalistes vont venir. Toutes les dimensions du secteur s’entrecroisent, il a des liens solides avec l’économie générale du pays: «Pour que l’élevage soit un levier économique, il faut briser le cercle entre l’agriculture, la santé et la durabilité. Il est très important d’investir en même temps aussi bien dans l’agriculture que dans l’élevage durable. On ne peut pas continuer à consommer nos ressources n’importe comment».

Elle estime que, malheureusement, l’innovation n’est pas prioritaire et qu’il faut d’abord briser le cercle pour pouvoir lutter contre la malnutrition. Elle avertit également contre la persistance des problèmes d’accessibilité: «Les poulets coûtent cher. Si la population n’y a pas accès, comment réussir à prévenir les problèmes de santé. En un mot, nous devons nous engager dans une prise en charge holistique; one health».

Elle revient encore sur l’impératif de casser le cercle vicieux entre l’élevage et la santé et estime qu’il est absolument nécessaire d’investir dans l’agriculture durable: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher. Si nous avions des moyens de produire localement les céréales, les prix baisseraient. Une exonération fiscale des entreprises concernées y contribuerait également».

Yosra Tahri: «Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques»

Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro (Tunisie), explique comment l’innovation dans les compléments alimentaires pourrait améliorer le prix de revient des céréales destinées aux volailles: «Nous avons deux innovations en cours. D’abord un additif à base de plantes qui pourrait diminuer le taux de mortalité. Ensuite, fruit de 10 ans de R&D, une solution hydrosoluble qui améliorer la fonction respiratoire et le rendement. Nos essais ont donné des résultats spectaculaires. Il s’agit d’une hausse de rentabilité de 5% et d’une réduction du taux de mortalité de 30%. Nous avons noté que le taux de mortalité au Sénégal était supérieur à celui de la Tunisie. En simulant le système immunitaire, il y a des affections courantes sur lesquelles nous avons testé notre produit naturel avec succès. Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques qui sont la cause de l’anti bio-résistance des volailles, et -par extension- des humains. Elle permet aussi de rentabiliser l’élevage et d’assurer la qualité des viandes».

Elle souligne que l’approche de Phytopro de limiter l’usage des antibiotiques n’est pas seulement une question de souveraineté mais une contribution à l’effort mondial pour résoudre ce problème international: «Notre approche favorise l’autonomie des agriculteurs sans recourir à des produits étrangers, avec des solutions plus accessibles tout en renforçant les capacités locales africaines et en soutenant les chercheurs qui travaillent sur la préservation des cheptels».

Cheikh Guy Marius Sagna: «Promouvoir les médicaments à base naturelle»

Guy Marius Sagna, député, chantre de l’aviculture au Sénégal, atteste que le taux de mortalité des volailles est élevé au Sénégal, du 1er au 35e jour: «Il faut scruter ce fait dans les prés, interroger les éleveurs sur la progression des poussins et promouvoir auprès d’eux les médicaments à base naturelle. Il faut aussi comprendre que le coût des céréales fait augmenter le prix des volailles. Si on parvient à assurer des sources locales et si le taux de mortalité est réduit, cela peut compenser le coût des céréales et donner accès à des poulets moins chers».

Selon lui, certaines priorités sont à mettre en place: «Il faut trouver les médicaments bio qui assurent un traitement de base naturelle à la volaille et qui sont surtout sans effets secondaires. Ces produits sont déjà développés par les fabricants dans la région et maintenant il faut se mobiliser pour les commercialiser. Et, par-dessus tout, saisir que le secteur de la volaille ne peut vraiment être développé comme il faut si nous ne veillons pas en même temps à développer notre agriculture».

Leila Ben Braiek: «Un rôle essentiellement préventif contre les pathologies»

«Nous fabriquons des unités de traitement de volailles, des abattoirs et des machines de grillade, avec cinq brevets à ce jour. Nous développons des solutions métaboliques et digestives, des compléments minéraux, des solutions spécifiques en cas de pathologies ou de fièvres; ces solutions sont administrées par voie orale. Quant aux anti-parasitaires et aux cosmétiques pour animaux, ils sont administrés de l’extérieur », déclare Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect (Tunisie). Selon elle, son approche est intégrée et son rôle est essentiellement préventif contre les pathologies, les défis sanitaires, l’affaiblissement d’immunité. Des études d’impact ont prouvé l’efficacité de ses produits dans des fermes pilotes en Tunisie et au Sénégal.

Pour cela, elle vise le renforcement du volet sanitaire au Sénégal et en Mauritanie, l’investissement dans des centres locaux R&D mais d’abord l’amélioration des facteurs généraux: «Il faut renforcer le cadre réglementaire régional, harmoniser les normes d’enregistrement des produits, construire de bons réseaux de distribution avec des partenaires locaux, des partenariats aussi pour que les éleveurs aient accès à nos produits, des programmes de formation sur l’utilisation optimale des produits…».

Le dernier mot est un message de confiance de Sahar Mechri: «Nos pays sont en train de renforcer la coopération régionale, car il y a vraiment du potentiel ici. Il y a des solutions africaines qui permettent de réussir à améliorer le rendement et la santé animale, et donc humaine. Les partenaires de la région sont manifestement enthousiastes et volontaires en vue de faire avancer les choses. Nous portons en nous l’ADN du travail en commun».

 

 

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PME en difficulté: les inscriptions au programme d’appui prolongées jusqu’au 15 avril

Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a annoncé, dans un communiqué publié le jeudi 27 mars, la prolongation des délais d’inscription au programme d’appui aux projets et aux PME en difficulté.

Initialement fixé au lundi 31 mars, le délai d’inscription est désormais étendu jusqu’au mardi 15 avril. Les intéressés peuvent s’inscrire via ce lien.

La deuxième phase de mise en œuvre de ce programme a été lancée après la signature, le 3 mars 2025, d’un mémorandum réglementaire conjoint définissant les procédures et étapes opérationnelles. Ce cadre a été établi en collaboration avec la Banque tunisienne de solidarité (BTS Bank), l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti), l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), l’Office national de l’artisanat (ONA), l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) et la Direction générale pour la promotion des PME au sein du ministère de l’Industrie.

Ce programme s’inscrit dans la stratégie de l’État visant à soutenir l’initiative privée en mettant à disposition des mécanismes d’accompagnement et d’encadrement. Son objectif principal est d’aider les projets et les PME en difficulté à assurer leur viabilité et à préserver les emplois.

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